Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Enregistrements Recordings |
Références Reference |
Retour Return |
Pourquoi « Münster » et non cathédrale ?
L'église où réside un évêque se nomme habituellement une « cathédrale » (Dom, en allemand). L'église de Freiburg n'est devenue, juridiquement, une cathédrale qu'en 1827 soit au moment où la ville est devenue le siège d'un évêque; auparavant, Freiburg faisait partie du diocèse de Constance. Or, il existait depuis environ l'an 1200, une église catholique paroissiale qui était aussi l'église de la ville de Freiburg. Toutefois, l'importance de l'histoire et le concept de cathédrale (Dom) et de « Münster » sont quelque peu déconcertants. Aujourd'hui, les deux notions désignent aussi bien de grandes églises importantes que des cathédrales.
Le mot « Dom » vient du latin « domus » qui signifie maison. La notion de « domus » a été, pendant très longtemps, utilisée que par la tradition chrétienne pour désigner la chapelle d'un évêché et c'est seulement après le Moyen-Âge qu'elle a désigné pour l'église de résidence de l'évêque. Donc, il existe aujourd'hui d'anciennes églises importantes qui n'ont jamais ou qui ont été des cathédrales et qui sont appelées cathédrales (Dom).
Le mot « Münster » vient du mot greco-latin « monasterium » qui, depuis les premiers temps de la chrétienté désigne un cloître. Si au départ, la notion de « monasterium » désignait l'ensemble de bâtiments d'un monastère, elle a été réservée plus tard pour l'église abbatiale. C'est ainsi que cette notion s'est répandue à des cathédrales comme Strasbourg, Bâle et Constance. Elle a été utilisée au Moyen-Âge dans le secteur du sud-ouest de l'Allemagne pour désigner des églises urbaines importantes qui n'étaient pas des cathédrales, dans lesquelles, comme dans les églises abbatiales, avaient lieu des prières régulières d'ecclésiastiques. C'est le cas pour Ulmer, Überlinger et Freiburg.
La première utilisation du terme « Münster » dans le cas de la cathédrale de Freiburg remonte au 24 décembre 1356 alors qu'avant cette date, la désignation utilisée était « église paroissiale ».
Historique
L'église paroissiale de Freiburg, une cathédrale depuis 1821/1827 à la suite de la création de l'archevêché de Freiburg, est un monument culturel d'une importance particulière. Principalement célèbre par sa tour unique, l'église conserve un grand nombre d'oeuvres d'art médiéval tels des autels, des peintures sur verre et des sculptures. La cathédrale a survécu sans dommage à de nombreuses guerres surtout les deux guerres mondiales du XXe siècle.
Selon certaines sources, la fondation de la ville de Freiburg remonte à l'année 1091 alors que d'autres la fixent en 1111, 1112, 1118 ou 1122. En 1120, le duc Konrad I, de la maison des Zähringer et frère du duc régnant Bertold III, fonde le marché de Freiburg. Sur le site de la cathédrale actuelle, il y eut une église romane dont les fondations sont toujours existantes (découvertes au cours de travaux exécutés en 1931/32 et en 1969) et dont la taille était à peu près la moitié de l'église actuelle (environ 60 mètres/197 pieds de long par 26 mètres/85 pieds de large). Cette église aurait été construite dans la première moitié du XIIe siècle. Certains historiens avancent plutôt la date de la fin du XIe siècle ce qui correspondrait au temps de la fondation de la ville. Bernard de Clairvaux aurait prêché dans cette église en 1146.
En 1186, Bertold V succède à son père Bertold III. Vers l'an 1200, voulant se créer une place de sépulture qui lui convienne et, en même temps, remplacer l'église paroissiale devenue trop petite pour accommoder le nombre grandissant d'habitants de la ville, Bertold V met en marche la construction d'une nouvelle église de style roman en utilisant la cathédrale de Bâle comme modèle. L'histoire de la construction est longue et complexe. Les délais de construction ont apporté beaucoup de changements au niveau des plans et les premiers architectes sont restés anonymes. Ce n'est qu'au début de la construction de choeur gothique que les noms nous sont connus.
Après le décès du duc Bertold V, en 1218, une interruption dans les travaux de construction survient et des modifications importantes sont apportées aux plans de l'édifice. Sous la direction du comte Egino I (1218-1236), il est décidé que la poursuite des travaux de construction se ferait selon le style gothique alors en plein essor dans le nord de la France. Le modèle devenait maintenant la cathédrale de Strasbourg où le nouveau style avait fait son apparition autour de 1220. Les travaux se poursuivent, à partir de 1230, par la destruction des parties déjà construites de la nef et leur remplacement par une nef dont les allées sont plus larges et une voûte beaucoup plus haute. Les piliers de la croisée du transept ont aussi été surélevés. La construction des deux premières travées est complétée en 1256 et celle des quatre dernières travées vers le début du XIVe siècle. Ces dernières sont, au point de vue architectural, plus développées et plus élégantes. Alors que les travaux de construction de la nef se poursuivent, ceux de la tour débutent vers 1270 et se déroulent en deux phases. La première phase, de 1270 à 1290, couvre les fondations presque carrées, hautes de 37 mètres/121 pieds et faites de surfaces unies qui sont divisées par des corniches horizontales. Cette phase couvre aussi la première section jusqu'au-dessous de la galerie de l'étoile; cette section comprend le hall d'entrée avec sa multiplicité de sculptures et reliefs et aussi la chapelle Saint-Michel avec ses trois fenêtres ouvragées. La seconde phase, de 1330 à 1340, couvre la section octogonale supérieure, haute de 33 mètres/108 pieds, et la flèche, haute de 46 mètres/151 pieds, qui forme le sommet artistique et architectural de l'ouvrage dont l'architecte nous est inconnu. Il est toutefois présumé que le travail a été accompli par deux architectes et selon deux plans différents. L'interruption des travaux entre les deux phases serait due aux travaux exécutés pour compléter la nef. Le résultat a été décrit par l'historien de l'art Jakob Burckhardt comme étant « la plus belle tour du monde ».
Quelques années après que la tour eut été complétée, le conseil de ville décide de reconstruire le choeur selon le style gothique avec une série de 10 chapelles rayonnantes. Pour réaliser ce gigantesque travail qui s'échelonnera sur 150 ans, la place de cathédrale, qui était relativement petite et partiellement utilisée comme cimetière, dut être considérablement agrandie par voie de démolitions et afin d'accéder à ces chapelles, deux nouveaux portails sont alors créés : le « Schöpfungsportal » (portail de la création) du côté Nord et le « Marienportal » (portail marial) du côté Sud. La pose de la première pierre du portail Nord a lieu le 24 mars 1354 et l'architecte de ces travaux, Johannes de Gmüd, n'est embauché qu'en 1359. Sous sa gouverne, les murs des chapelles, des nouveaux portails et de la sacristie sont rendus à mi-hauteur lorsque, en 1370/1380, les travaux sont suspendus. Ils ne reprendront sérieusement que 100 ans plus tard, en 1471, sous la direction de l'architecte Hans Niesenberger. Le toit au choeur est complété en 1481/1482 alors que la voûte elle-même est complétée en 1510 et l'inauguration a lieu en 1513 marquant ainsi la fin des travaux de construction de la cathédrale. Pendant ce temps, en 1491, Niesenberger est remercié de ses services en raison de sa mauvaise gestion des travaux de construction. La voûte des chapelles rayonnantes se réalise pendant que se poursuit la construction de la voûte du choeur. Celles des chapelles Universität et Stürzel sont complétées en 1505/1507 suivies par les autres entre 1514 et 1530. La dernière a été complétée en 1536. Des travaux à la sacristie se sont déroulés jusqu'à la fin du siècle.
Il y eut toutefois poursuite de certains travaux au cours des siècles suivants. Ainsi, en 1555, la chapelle du mont des Oliviers a vu le jour du côté Nord de la nef; de 1579 à 1583, un jubé en pierre, de style Renaissance, remplace des barrières de style roman; de 1604 à 1609, des balustrades à motifs gothiques sont installées aux tribunes de la nef; en 1620, un vestibule, de style Renaissance, est construit dans le transept Sud. À partir de 1719, l'intérieur de l'église reçoit un décor de style baroque; l'intérieur est peint en gris pâle afin d'augmenter la luminosité, des autels baroques sont installés et certaines verrières médiévales de couleur sont remplacées par du verre non peint. À la fin du XVIIIe siècle, le jubé, entre le choeur et la nef, est enlevé afin de permettre aux fidèles de voir le maître-autel et certaines sections ont été utilisées comme tribune pour les musiciens et disposées le long des murs du transept où elles peuvent encore être admirées aujourd'hui. En 1795, des barrières néo-gothiques en pierre sont érigées dans le choeur lesquelles perturbent sensiblement le lien spatial. En 1806, la chapelle « Abendmahls » (de la Cène) avec ses personnages en pierre grandeur nature est ajoutée au Nord de la nef.
Lorsque l'église est élevée au rang de cathédrale en 1827, le comité formé pour « embellir » la cathédrale accélère la « gothisation » de la cathédrale : les colonnes du choeur sont recouvertes d'une enveloppe artistique en dégradé toujours prépondérant aujoud'hui; la peinture baroque des murs est enlevée; les ameublements baroques sont retirés et remplacés par des ameublements gothiques, et des peintures sur verre sont insérées dans les fenêtres.
Ainsi, la construction de la cathédrale s'est étendue sur plusieurs siècles, de l'an 1200 et officiellement jusqu'en 1513 et ce, grâce aux riches dépôts d'argent de la Forêt Noire, avec lesquels la ville Freiburg est devenue riche et les riches réserves de grès dans la ville. Ainsi, la cathédrale fait partie des quelques grandes églises gothiques qui ont été terminées au Moyen-Âge incluant la tour. La responsabilité et le financement incombaient d'abord aux citadins, aux Ducs de Zähringem et aux comtes de Freiburg. À partir d'environ 1300, la ville elle-même s'est chargée de la conduite des travaux. Jusqu'au début du XIXe siècle, les officiers de la cathédrale responsables pour l'édifice et son ameublement étaient désignés le conseil municipal.
Après l'achèvement de la cathédrale au milieu du XVIe siècle, les activités de construction se sont poursuivies avec l'ajout de nombreux suppléments en vue d'embellir l'église avec, parallèlement, des travaux de restauration qui se sont poursuivis jusqu'à aujourd'hui. Ces travaux qui se déroulent, avec de brèves interruptions, depuis le Moyen-Âge, se partagent depuis 1890 entre le bureau de l'archevêché et l'association de la construction de la cathédrale.
La cathédrale n'a pas été détruite au cours de la Deuxième Guerre mondiale, bien que 80% des édifices l'entourant ont été largement détruits lors du bombardement du 27 novembre 1944 les laissant dans les débris et la cendre. Néanmoins, l'édifice a subi de lourds dommages. L'impact de l'explosion de deux bombes à moins de 15 mètres/50 pieds du transept Nord a causé des dommages par la pression et la succion. Quoique la structure de l'édifice et les portails ont tenu bon, les toits ont été percés, les fenêtres et les portes brisées, les nervures des fenêtres détruites de même que plusieurs parties architecturales. Les trésors de la cathédrale, les autels, les peintures sur verre, les sculptures ont survécu, car ils ont été enlevés et remisés de façon sécuritaire avant que les bombardements ne surviennent. Une menace d'effondrement guettait les voûtes, car elles ont été trempées par la neige et la pluie à travers des toits percés. Dans une opération sans précédent, des jeunes de la paroisse, qui oeuvraient en tant que couvreurs, ont réussi à couvrir complètement l'édifice au tournant de l'année 1945/46 partiellement grâce à des dons de briques en provenance de la Suisse. Cette opération a non seulement permis de sauvegarder les voûtes, mais aussi le structure de bois datant du Moyen-Âge. La réparation des dommages se déroule sur plusieurs décennies.
Les historiens de l'art du monde entier font l'éloge de la cathédrale comme étant un chef-d'oeuvre d'architecture gothique.
L'édifice
La cathédrale mesure 124 mètres/407 pieds de long à l'intérieur et 127 mètres/417 pieds à l'extérieur avec une largeur de 30 mètres/98 pieds. La tour mesure 116 mètres/381 pieds de haut dont 70 mètres/230 pieds sont accessibles alors que 46 mètres/151 pieds font partie de la flèche. Elle contient une grande et belle horloge installée par Jean-Baptiste Schwilgué en 1851. Elle fonctionne toujours, mais son pointeur au grand cadran extérieur n'est plus relié aux cloches.
La cathédrale dispose d'un carillon de 19 cloches dont la plus vieille - Hosanna de l'année 1258 - compte parmi les plus vieilles cloches de cette dimension. Elle sonne aujourd'hui sur la base régulière le jeudi soir après l'Angelus en mémoire de la crainte ressentie par le Christ au jardin des Oliviers, le vendredi à 11 heures en mémoire de la crucifixion du Christ et le samedi soir lors de la prière pour les défunts de la semaine, et à chaque 27 novembre en mémoire du bombardement et de la destruction de la ville le 27 novembre 1944. Dans le passé, elle servit de cloche d'appel pour le feu et le tocsin ainsi que pour convoquer une réunion à la cour. Cette cloche s'est jointe aux 15 cloches qui furent fondues en 1959 par Friedrich Wilhelm Schilling, de Heidelberg, pour la tour en remplacement d'un carillon qui avait été fondu, en 1841/1843, par la firme Rosenlaecher, de Constance. En 2002, les supports en bois, dont certains remontaient à 1290/1291, ont été rénovés, et ce, à temps pour célébrer les 750 ans de la cloche Hosanna. Avec son registre s'échelonnant sur 2,5 octaves et un poids total d'environ 25 tonnes métriques, le carillon de la cathédrale de Freiburg est l'un des plus imposants de toute l'Allemagne.
Parmi les plus importantes pièces d'ameublement, il faut citer le maître-autel érigé par Hans Baldung Grien et un autel latéral de Hans Holbein junior. Le maître-autel possède des volets, peints entre 1512 et 1516, qui illustrent, durant le temps de Noël, quatre scènes ayant pour thèmes l'Annonciation, la Visitation, la naissance du Christ et la fuite en Égypte. Le reste du temps, on y voit, le couronnement de Marie entourée des douze apôtres. Le dos de l'autel possède une scène de la crucifixion du Christ qui n'est visible que lors d'une visite des chapelles rayonnantes. Cette oeuvre possède aussi le monogramme, le nom complet, la date de création et le portrait de l'artiste en tant que figurant. Durant la période de l'Avent ainsi que du mercredi des Cendres au Jeudi-Saint et ce, depuis 2003, le maître-autel est dissimulé derrière un voile pénitentiel qui date de 1612.
La réorganisation controversée du sanctuaire (autel, ambon, cathèdre et stalles), en rapport avec les nouvelles normes liturgiques de Vatian II, par l'artiste Franz Gutmann a été parachevée en décembre 2006. La simple transformation de la distance prévue entre l'autel de célébration et l'emplacement du siège de l'évêque a provoqué des protestations particulièrement violentes de la part de la population et des fidèles. Le nouvel autel a été inauguré le 10 décembre 2006 par l'archevêque Robert Zollitsch.
Une série de dix chapelles entourent le choeur. Celles-ci, généralement nommées en mémoire des familles de fondateurs, possèdent d'importantes oeuvres d'art. Ainsi, la chapelle Stürtzel possède des fonts baptismaux exécutés par Johann Christian Wentzinger (1768), la chapelle Universität possède un autel exécuté par Hans Holbein junior (1521), la chapelle Lichtenfels-Krozingen possède un autel avec une Annonciation (1615), et la chapelle Schnewlin. De la première et la deuxième chapelle impériale disposées au centre du choeur, on peut admirer le dos du maître-autel et la scène de la crucifixion réalisée par Hans Baldung. La deuxième chapelle possède un autel orné de sculptures réalisées par Hans Wydyz et un tableau de Hans Baldung (1515). La série de chapelles se termine par la chapelle Villinger Böcklin qui possède une superbe croix rhénane romane des années 1200, la chapelle Sother qui possède un autel des années 1500, la chapelle Lockerer qui possède un autel exécuté par Hans Sixt von Staufen (1521-1524) et enfin la chapelle Blumenegg.
Les verrières avec plomb datent de toutes les périodes de construction de la cathédrale. Dans le transept roman, des verrières datant d'environ 1220 peuvent être admirées sur la face Nord. Les verrières dans les fenêtres gothiques de la nef datent d'environ 1330 et sont des dons provenant d'associations d'artisans. L'empereur Maximilian a fait don des verrières dans les fenêtres de l'empereur sises dans le choeur. Après la période gothique, une série de verrières médiévales ont été enlevées parce qu'on désirait avoir plus de lumière dans l'église. C'est ainsi que de précieuses peintures sur verre ont été irrémédiablement perdues. En 1900, l'artiste-verrier Fritz Geiges a travaillé à la préservation et à la restauration des verrières, travail qui, selon les standards actuels, des résultats douteux. Il a réalisé de bonnes copies pour remplacer les originaux aujourd'hui déposés au musée et complété les fenêtres existantes ou apporté des sections pour créer de nouveaux liens. Geiges a aussi créé de nouvelles fenêtres dans le style historique leur faisant subir un vieillissement artificiel afin d'imiter les verrières perdues. Parmi les autres verrières datant au XXe siècle, il y a celles dans la chapelle Saint-Michel et la rosace de Valentin Peter Feuerstein. Au début du XXIe siècle, l'artiste Hans-Günther van Look, de Freiburg, a créé, dans le transept Sud, une verrière dédiée à Edith Stein entourée de six médaillons représentant des saintes en opposition à la verrière de la miséricorde réalisée au Moyen-Âge.
La situation juridique
La situation juridique de la cathédrale est tout à fait spéciale. Dès le début, la cathédrale n'appartenait pas l'Église.
Les ducs de Zähringen ont commencé la construction de la cathédrale actuelle vers 1200. La cathédrale leur a appartenu, car ils en ont financé la construction. À partir d'un milieu du XIIIe siècle, les citoyens sont devenus responsables pour la construction de cathédrale et fournissaient les argents nécessaires. La présence d'une fondation pour la cathédrale apparaît pour la première fois en 1295. En 1314, il est question d'une fabrique ecclésiastique « Fabrica ecclesiae ». Cette institution est chargée de la construction de cathédrale et gère les fonds qui lui sont destinés. Cette « fabrica ecclesiae », placée sous le contrôle du conseil de la ville, voit aux reconstructions, aux transformations et aux réparations avec de nombreux employés.
En 1464, la paroisse est annexée à l'université fondée par les Habsburg en 1457. Cet arrangement ne signifie pas que la fondation soit incluse, elle demeure indépendante et responsable pour les travaux de construction.
La sécularisation de 1802 et le rattachement de la ville de Brieburg au grand duché de Baden en 1805 entraînent une nouvelle situation juridique. L'ensemble des propriétés de l'église est placé sous l'autorité de l'état. En 1813, le parrainage de l'université est supprimé.
Après la création de l'archevêché de Freiburg en 1821/1827 et de l'élévation de la Münster au rang de cathédrale pour l'archevêque de Freiburg génère encore une nouvelle situation juridique. La fondation existe toujours et elle est principalement responsable pour subvenir aux besoins des services religieux de la cathédrale. Les compétences précises sont divisées, les deux institutions sont indépendantes.
La question de propriété a été définitivement réglée en 1901 dans un contrat entre la ville de Freiburg, l'archevêché et le conseil de la fondation. Conséquemment, la cathédrale appartient à la fondation à qui incombe le devoir de construction. Certains droits d'utilisation de la tour (par exemple, sonner des cloches le Jour de l'An, etc.) et de la place sont accordés à la ville.
Une association pour la construction de la cathédrale est établie en 1890 devant l'urgence de développer la cathédrale, de poursuivre sa construction et d'assurer l'entretien de l'apparence de la cathédrale. L'association ne possède pas l'édifice. La fondation est responsable pour l'intérieur, le vestibule, les cloches et les orgues. Cette division des responsabilités a été fixée par écrit en 1891 par décret de l'archevêché et existe ainsi encore aujourd'hui.
Les orgues
Historique
Au moment où le choeur était divisé de la nef par un jubé, il y eut, jusque vers 1790, un positif dont les deux sections du buffet étaient placées contre les murs Nord et Sud de la croisée du transept.
À partir du XVe siècle, on rapporte que la cathédrale possédait un orgue installé à la paroi du mur Nord de la nef. D'un instrument de type baroque, il évoluera vers un grand orgue romantique de 58 jeux vers 1929 pour enfin revenir à son caractère baroque original en 1965. Quant à l'orgue de choeur, sa présence remonte à 1595 et subira, au cours des siècles, plusieurs transformations. Le grand orgue romantique de 1929 deviendra un orgue principal en deux sections, mais l'usure et les dégâts causés par la Deuxième Guerre mondiale le conduiront vers son remplacement. Au début des années 1960, la décision est alors prise en faveur d'une reconstruction complète dont les plans confirment la volonté de préserver la présence de quatre orgues distribués et d'une console principale centrale.
La cathédrale possède donc maintenant quatre instruments :
La console centrale
Une console permettant un accès centralisé aux différents instruments existe depuis 1929 et, dès le début, elle est installée dans le choeur.
La première console, construite par la firme Welte & Sohne, est utilisée jusqu'en 1936 où une nouvelle disposition des orgues est effectuée et, à cette occasion, elle est déplacée à tribune Saint-Michel. Elle est remplacée, dans le choeur, par une nouvelle console comportant cinq claviers manuels construite par la firme Eisenchmid. Celle-ci est utilisée jusqu'en 1964 puis vendue en 1965.
La construction de quatre nouveaux instruments en 1964/1965 entraîne la nécessité d'une nouvelle console qui sera construite par la firme Eisenschmid. Elle comprend quatre claviers et pédalier ainsi que huit combinaisons ajustables. Lors du réaménagement du choeur en 1987-1990, une nouvelle console est construite par la firme Fischer+Krämer. Elle est modernisée en 2008 par la firme Späth.
Pour de raisons de problèmes techniques et de non-fiabilité, une nouvelle console, construite par la firme Johannes Klais est installée en 2013 et tous les systèmes sont uniformisés de sorte que tous les instruments utilisent la même technologie.
Quoique l'orgue de la nef possède une traction mécanique avec console en fenêtre, que l'orgue de la tribune Saint-Michel possède une traction électrique et possède une console détachée et l'orgue de Marie possède une console et une traction mécanique alors que l'orgue de chœur, à traction mécanique, ne possède pas, pour le moment, de console, les quatre instruments peuvent être joués simultanément ou séparément à partir de la console centrale. Chacun des trois orgues à traction mécanique possède aussi une traction électrique afin que les layes puissent s'ouvrir à distance.
L'orgue de la nef « Langschifforgel »
À partir du XVe siècle, on rapporte que la cathédrale possédait un orgue "Langschifforgel" installé à la paroi du mur Nord de la nef. Un nouvel orgue (II/P, 16 jeux sur deux claviers et pédale) est installé au même endroit, entre 1545 et 1548, par Jörg Ebert de Ravensburg, qui a aussi construit des orgues à Überlingen, Ottobeuren, Innsbruck et Prague. Le buffet et une partie de la tuyauterie de cet orgue ont existé jusqu'en 1929 et étaient similaires à l'orgue installé en 1558 dans l'église de la cour à Innsbruck.
En 1870, le facteur Louis-Benoît Hooghuys, de Bruges, construit, à la demande du baron John Sutton, un nouvel instrument de 23 jeux et 31 rangs répartis sur deux claviers et pédale.
En 1929, un grand orgue (III/P, 58 jeux, 72 rangs) construit par la firme M. Welte & Schöne, de Freiburg, est installé. L'orgue de la nef est agrandi et déplacé plus loin dans la nef. L'instrument utilise une traction électropneumatique. Malgré l'agrandissement majeur de l'instrument, celui-ci ne suffit pas à remplir de façon adéquate le vaisseau de la cathédrale.
En 1936, la situation est modifiée de sorte que l'orgue de la nef est à nouveau déplacé encore plus loin dans la nef et on lui assigne une esthétique néo-baroque. La firme Welte déplace le grand orgue de 1929, devenu orgue principal, derrière une façade sur la tribune du transept Nord tandis qu'une partie du buffet et de la tuyauterie sont aménagés dans la chapelle de la tour, appelée chapelle Saint-Michel.
En remplacement, la firme Welte construit alors un nouvel instrument à traction électrique (II/P, 19 jeux et 21 rangs sur deux claviers et pédale). Cet orgue est reconstruit en 1945/1946 par Willy Dold qui en modifie quelque peu la structure sonore. Il est démonté en 1964 et transféré à l'église Saint-Laurent de Bötzingen où il demeurera jusqu'en 1998 avant d'être transféré au Musée des orgues Sixtus Lempl de Valley.
En 1965, la firme Marcussen, d'Aabenraa (Danemark), construit un nouvel orgue (II/P, 21 jeux et 37 rangs sur deux claviers et pédale), placé en « nid d'hirondelle » au mur Nord de la nef. L'instrument, légèrement plus élaboré que l'instrument antérieur, est installé dans l'ancien buffet et son esthétique respecte celle de Jörg Ebert. Le buffet est orné de deux sculptures : les trompettistes (1530) et la statue de la Vierge (1545), oeuvres de Sixt von Staufen .
L'orgue utilise une traction mécanique pour les claviers construite selon les principes de l'époque baroque ainsi qu'une traction électrique pour les jeux du Hauptwerk et de la pédale. En 1985, une traction électrique est ajoutée au clavier du Rückpositiv afin qu'il soit accessible à partir de la console centrale.
En 2010, l'orgue fait l'objet d'un nettoyage complet et d'ajustement au niveau sonore par la firme Metzler.
L'orgue de tribune « Michaelsorgel »
En 1936, le grand orgue Welte de 1929 est déplacé, en tant qu'orgue principal, derrière une façade sur la tribune du transept Nord. Il comprend deux divisions manuelles (Hauptwerk, 8 jeux/10 rangs et Schwellwerk (12 jeux/13 rangs) et la pédale (6 jeux/5 rangs) tandis que deux divisions expressives (Hochdruckwerk, 8 jeux/9 rangs sous haute pression et le Fernwerk, 9 jeux/11 rangs) sont placées sur la tribune Saint-Michel sise à l'arrière de l'église. L'installation entière est accessible à partir d'une console centrale placée dans le sanctuaire. On croyait avoir trouvé une solution pour répondre aux besoins de support adéquat lors du chant des fidèles tout en assurant la présence de l'orgue partout dans la cathédrale. La réalité fut toutefois différente, car on avait négligé les problèmes liés aux délais de transmission qui ont produit des interférences, un manque de clarté et une confusion.
En 1946, à la suite des dommages subis lors de la Seconde Guerre mondiale, l'orgue est reconstruit par le facteur Willy Dold. Il s'en suit de l'ajout d'une division manuelle au niveau de la tribune du transept Nord et l'élimination de la division Fenwerk de la tribune Saint-Michel. L'orgue principal comprend alors 58 jeux et 81 rangs répartis sur trois claviers et pédale tandis que la division Hochdruckwerk, sous haute pression, demeure toujours accessible.
En raison de l'usure technique, mais également à la suite de dommages causés lors de la Seconde Guerre mondiale, les orgues deviennent dans les années 1950 si défectueux qu'un renouvellement est devenu inévitable. Au début des années 1960, la décision est alors prise en faveur d'une reconstruction dont les plans confirment la volonté de préserver la présence de quatre orgues distribués et d'une console principale centrale. L'orgue Welte/Dold est démoli en 1964.
En 1965, la firme Späth, de Ennetach/Memgen, construit, à l'intérieur du buffet de 1929, un nouvel orgue (Opus 780) de 28 jeux et 41 rangs répartis sur deux claviers et pédale. Il utilise des tractions électriques afin que cet orgue puisse être accédé à partir de la console principale tout en possédant sa propre console sise à la tribune.
Cet orgue a la tâche importante de sonoriser le secteur arrière de la cathédrale. Il est utilisé comme instrument d'accompagnement avec la chorale et l'orchestre et aussi comme instrument soliste.
En 2008, l'instrument est reconstruit par la firme Metzler, de Dietikon en Suisse. L'instrument de 1965 est remplacé puisque, techniquement, il avait atteint la fin de sa vie utile. Il possédait des défauts de conception qui ne pouvaient pas être réparés par une simple rénovation. Il a été donné à une paroisse de Sarajevo.
Le nouvel instrument possède 41 jeux et 48 rangs sur trois claviers et pédale. La traction des claviers est mécanique, mais le tirage de jeux est électrique. L'instrument peut être joué avec les autres orgues de cathédrale à partir de la console principale. Pour la première fois, l'instrument réside dans un buffet de chêne non traité. Les sculptures et les visages d'anges ont été soigneusement nettoyés, restaurés et réintégrés. Les parties protégées par les monuments nationaux du buffet de 1929 ont été intégrées.
L'orgue de choeur « Chororgel »
La présence d'un orgue de choeur remonte à 1595. L'instrument avait été construit par un résident anonyme de Freiburg et sa composition n'est pas connue. Cet instrument a été reconstruit en 1708.
En 1813, Nikolaus Schuble construit un nouvel instrument de 14 jeux et 20 rangs répartis sur un clavier et pédale.
En 1856, Jacob Forrell soumet un projet de grand orgue (III/P, 37 jeux, 44 rangs), mais celui-ci ne se concrétisera jamais.
En 1881, à l'époque des orgues romantiques, la firme E. F. Walcker, de Ludwigsburg, construit et installe un nouvel instrument de 33 jeux et 41 rangs répartis sur deux claviers et pédale avec action mécanique des claviers et des jeux. Cet instrument avait été auparavant en démonstration dans une exposition à Stuttgart. Il utilise des sommiers à cônes et comprend les accessoires les plus récents. Le buffet est conçu par le bureau des édifices archiépiscopaux.
En 1929, la firme Welte place l'instrument sur une traction électropneumatique et le relie à la console électrique qui accède à tous les orgues. En 1946, le facteur Willy Dold apporte quelques modifications mineures à la structure sonore. L'orgue est utilisé jusqu'au début des années 1960.
Un nouvel orgue est construit en 1964 par la firme Rieger, de Schwarzach/Voralberg, et est installé sur le mur Nord du choeur au-dessus des stalles. Doté de sommiers à registres, il possède une console à traction mécanique placée parmi les stalles du choeur. Malgré cette console, l'orgue est principalement utilisé à partir de la console électrique.
Lors de la restauration de 1990, il est déménagé sur une tribune du côté Sud du choeur où des orgues ont été précédemment installés, et ce, dans un nouveau buffet réalisé par la firme Fischer+Krämer, d'Endingen. À cette occasion, le devis est quelque peu modifié et l'orgue est réharmonisé.
L'orgue de transept « Marienorgel »
L'instrument que l'orgue marial remplace était placé sur une tribune du côté gauche. Il était supporté, en partie, par un magnifique jubé de style Renaissance qui séparait la nef principale du chœur. Les concepteurs rêvaient de placer l'orgue marial sur un haut pont entre la nef et la traverse et de lui donner deux façades, comme en Espagne, mais dans un angle de 90 degrés. Ce plan ne fut pas retenu. Comme il ne fallait pas bloquer ou déplacer l'unique vitrail du mur Nord, il a fallu se déplacer vers la droite. Ayant à libérer totalement la tribune, l'orgue a été placé de manière à faire face à l'assemblée en plaçant les murs du buffet à 30 degrés et en logeant la tribune de la console et les 59 jeux de façon imposante, accessible et efficace.
Après que la firme Rieger eut complété l'orgue de choeur, elle s'est vu confier la construction de l'orgue principal (l'orgue marial). La conception et le décor du buffet sont confiés Jacob Schmidt alors que la conception et la réalisation de l'instrument sont confiées à Josef von Glatter-Götz. La tuyauterie des 61 jeux est logée dans un total de neuf tours de chêne. Cet orgue possède une traction mécanique de style Dom Bédos et aussi une traction électrique. Les divisions sont réparties comme suit à l'intérieur du buffet : les quatre tours sises sous la console contiennent le positif (dans la partie basse) et le Hautpwerk, puis le Brustwerk juste au-dessus de la console et enfin le Schwellwerk dans trois tours et à gauche, les deux tours de la division de pédale.
Lors de restauration et de la rénovation technique de l'instrument effectuées au cours de l'hiver 2000/2001 par la firme Goll, de Luzerne en Suisse, trois jeux sont ajoutés et certaines pièces défectueuses sont réparées. Entre autres, un jeu de Untersatz 32' est ajouté et placé sous l'orgue de la tribune Saint-Michel tandis qu'un jeu de Glokenspiel (carillon) est ajouté sur le toit du buffet de l'orgue marial. Ces travaux ont été réalisés par Caspar Glatter-Götz, qui est le fils de Josef von Glatter-Götz. L'harmonisation a été confiée à Beat Grenacher.
En 2008, la tuyauterie du jeu Untersatz 32' est retouchée et raccordée à un nouveau système de vent. Ce jeu fait maintenant partie de l'orgue d'accompagnement de la tribune Saint-Michel et n'est plus rattaché à l'orgue marial.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
Why « Münster » and not cathedral ?
"Cathedral" (Dom in German) is the usual name used today to designate a bishop's church. However, Freiburg Münster was not a cathedral until 1827, because Freiburg, was part of the Constance bishopric. Since around 1200, there was a parochial church that was also the town church. Indeed, the concept and the history of the Freiburg cathedral and "Munster" are somewhat disconcerting. Today, both concepts refer to large and significant churches as well as the bishop's churches.
Originally, the word "Dom" comes from the Latin word "domus" and refers to a house. The "domus" concept was used for a long time in the Christian tradition to designate the episcopal house chapel and it is only after the Middle Ages that it was used to designate the bishop's church. Hence, there are, even today, significant ancient churches which were never a cathedral or were a former cathedral, that are called cathedrals (Dom).
Originally, the word "Münster" comes from the Greek-Latin word "monasterium" which is used, since early Christian time, to designate a cloister. If, at the start, the "monasterium" concept included all the buildings of a cloister, he was later reserved for the abbey church. That is the way the concept also applies to the bishop's churches in Strasbourg, Basel and Constance. It was used in the Middle Ages in the southwestern German area to designate significant town churches which were not cathedrals and in which, like in the abbey churches, regular prayer services by priests took place. This goes for Ulmer, Überlinger and Freiburg Münsters.
The first reference to the "Münster" designation for the Freiburg cathedral goes back to December 24th, 1356, while, before that date, the cathedral was known as a "parish church".
History
The Freiburg parish church, a cathedral since 1821/1827 following the erection of the Freiburg archdiocese, is a very important cultural monument. Mainly famous for its unique tower, the church houses a large number of medieval masterpieces such as altars, glass paintings, and sculptures. The cathedral survived without damage numerous wars mainly the two 20th-century World wars.
According to some sources, the city of Freiburg was founded in 1091 while others place it in 1111, 1112, 1118 or 1122. In 1120, Zähringer Duke Konrad I, brother of ruling Duke Bertold III, was authorized to set up a market in Freiburg. On the actual site of the cathedral, there was a Late-Romanesque church whose foundations are still extant (uncovered during works carried in 1931/1932 and in 1969) and whose size was about half of the actual church (about 197 foot-/60 meter-long by 85 foot-/26 meter-wide). This church would have been built in the first half of the 12th century. Some historians estimate its construction date to be at the end of the 11th century which would correspond to the founding of the city. Bernard of Clairvaux is said to have preached in this church in 1146.
In 1186, Bertold III was succeeded by his son Bertold V who, around 1200, wanted to create, for himself and his family, an adequate burial place and, at the same time, replace the parish church which was too small to accommodate the city's growing population. He began the construction of a new Late-Romanesque church based on the Basel Münster. The construction history is long and complex. Construction delays led to many modifications to the original plans and the first architects remain unknown. Their identification is known for the period starting with the construction of the Gothic chancel.
After the death of Berthold V in 1218, construction works were suspended and major changes were made to the plans. Under the direction of Count Egino (1218-1236), it was decided to continue the construction works but in the new French Gothic style. The new model would be the Strasbourg Cathedral where this new architectural style started around 1220. Works resumed in 1230 with the demolition of already built sections of the nave and their replacement with a nave featuring wider aisles and a much higher vault. Transept crossing pillars were also heightened. The first two bays were completed in 1256 and the four others early into the 14th century. These last bays, architecturally speaking, are more elaborated and more elegant. While the construction of the nave was going on, work started on the tower around 1270 and was carried out in two stages. The first one, from 1270 to 1290, covers the construction of the 121 foot-/37-meter high almost square foundations which have smooth surfaces and divided by horizontal cornices. This stage also included the first section just under the star gallery: the portal with its numerous sculptures and raised designs and also the St. Michael's chapel with its three tracery windows. The second stage, from 1330 to 1340, included the construction of the 108 foot-/33-meter high octagonal section above the star gallery and the 151 foot-/46-meter high spire which is the artistic and architectural climax. Unfortunately, the architect's name remains unknown. It is somewhat assumed that it was the work of two architects and two sets of plans. Work interruption between the two stages would have been created to complete the construction of the nave. The result is, according to art historian Jakob Burckhardt, the "world's most beautiful tower".
A few years after the completion of the tower, the town council decided to rebuild the chancel along with the 10 radiating chapels in the Gothic style. To carry out this gigantic project which would last 150 years, the cathedral place, which was relatively small and partially used as a cemetery, had to be considerably enlarged by way of demolitions and, to reach these new chapels, two new portals were created : the « Schöpfungsportal » (Creation portal) on the north side and the « Marienportal » (Mary's portal) on the south side. The cornerstone of the north postal was laid down on March 24th, 1354, while the architect, Johannes de Gmüd, would be hired only in 1359. Under his supervision, the walls of the chapels, the new portals and the sacristy were half way up when, in 1370/1380, works were suspended. They will seriously resume only 100 years later, in 1471, under the supervision of architect Hans Niesenberger. The chancel roof was completed in 1481/1482 while the vault will be completed in 1510. The chancel will be inaugurated in 1513 thus marking the end of the construction of the cathedral. In the meantime, in 1491, Neisenberger was dismissed due to bad construction site management. The vaults in the radiating chapels were executed while the chancel vault was being built. The Universität and Stürzel chapels were completed in 1505/1507 followed by the others between 1514 and 1530. The last one was completed in 1536. Works on the sacristy went on until the end of the century.
However, during the following centuries there were numerous additions and modifications. In 1555, the Mount of Olives chapel was added on the north side of the nave; from 1579 to 1583, a stone Renaissance rood screen was set up to replace the Romanesque chancel barriers; from 1604 to 1609, tracery balustrades were installed on the galleries in the nave; in 1620, the Renaissance vestibule was built in the southern transept. From 1719, the church interior received a baroque decor: walls were painted in light gray to brighten the interior, baroque altars were installed and numerous colored medieval window panes were substituted with bright glass. At the end of the 18th-century, the choir rood screen was removed to allow a clear view at the high altar by the parishioners. Parts of the screen were set up as music lofts on the transept walls where they are still to be seen today. In 1795, high neo-Gothic stone barriers were set up in the chancel which, since that day, more or less disturb the spatial connection. In 1806, the « Abendmahls » (Last Supper) chapel, with its full-size stone figures, was added at the north end of the nave.
When the church was raised, in 1827, to the rank of a cathedral, a so-called "embellishment committee" sped up the "gothisation" of the cathedral. The choir buttresses received an artistic superstructure still prevailing today; the bright baroque whitewash was removed from the walls; the baroque furnishings were substituted with works in neo-Gothic style, and glass paintings were inserted in the windows.
The construction of Freiburg Münster was spread among several centuries, from approximately 1200 until 1513, thanks to the rich silver deposits in the Black Forest which made the city of Freiburg rich, and the sandstone reserves in the city. Thus, the cathedral is among few large Gothic churches which were completed in the Middle Ages including the bell tower. The responsibility and the financing first lay with the town's population, the Zähringer dukes and the counts of Freiburg. From approximately 1300, the city took over the management of the construction. Until the beginning of the 19th century, Münster orderlies responsible for the building and its furnishings were appointed by the town council.
After the completion in the mid 16th century, construction activities continued with numerous additions intended to adorn the church while, at the same time, restoration works were still going on. Responsibility for these works, which were carried with short interruptions since the Middle Ages, was divided since 1890 between the archiepiscopal building control office and the Münster construction association.
The cathedral was not destroyed during the Second World War, although 80% of the surrounding buildings were to a great extent by the heavy bomb attack on November 27th, 1944, and left in rubble and ashes. Nevertheless, the building suffered heavy damages. The impact of two explosive bombs, 50 feet/15 meters in the front of the northern transept, caused considerable damages by pressure and suction. Even though the building structure and the portal held out, roofs were perforated, windows and doors were burst, traceries in the windows were destroyed as well as many architectural elements. All the precious sculptures, medieval altars, glass paintings were preserved because they had been removed from location and securely stored away before the bomb attacks. A very important danger existed for the vaults which were soaked by snow and rain under the naked roofs and threatened to collapse. By an unprecedented relief operation in which youngsters from the parish who were active as roofers and thanks to generous brick donations coming from Switzerland, they succeeded in completely covering the roofs at the turn of the year in 1945/46. This action not only protected the vaults, it also protected the old Middle Ages roof frameworks. Repairs of war damages stretched over several decades.
World art historians praise the cathedral as being a Gothic architectural masterpiece.
The Building
The building is 407 feet/124 meters long inside and 417 feet/127 meters outside with a width of 98 feet/30 meters. The tower is 381 feet/116 meters high, 230 feet/70 meters of which are accessible and the last 151 feet/46 meters are for the spire. The beautiful large clock installed by Jean-Baptiste Schilgué in 1851 is still functional but it is no longer connected to the bells.
The cathedral has a 19-bell carillon from which the oldest – the Hosanna from 1258 – is among the oldest preserved bells of this size. Today, it regularly rings on Thursdays night right after the Angelus in memory of the fear felt by Christ in the Mount of Olives, on Fridays at 11 o'clock in memory of the crucifixion of Christ, on Saturday nights in memory for the dead of the week, and in every November 27th, the anniversary day of the bombardment and destruction of the town in 1944. In the past, it was used as fire and alarm bell and was rung for summoning of a court meeting. This bell hangs with the other 15-voice peal in the bell tower which were cast in 1959 by Friedrich Wilhelm Schilling, of Heidelberg. These bells replaced a carillon cast in 1841/1843 by Rosenlaecher, of Constance. In 2002, the historical bell wood frames whose oldest beams date from 1290/1291, were restored in time for the 750th anniversary of the Hosanna bell. With a sound range of more than 2.5 octaves and a total weight of about 25 metric tons, the carillon is among the largest in Germany.
Among the most significant pieces of furnishings are the high altar by Hans Baldung Grien and a lateral altar by Hans Holbein the Younger. The high altar whose wings were painted between 1512 to 1516, show, during the Christmas season, four scenes depicting the Annunciation, the Visitation, the birth of Christ and the flight to Egypt. For the remaining time of the year, the center painting presents the coronation of Mary surrounded by the twelve apostles. The back of the altar which can be seen only when standing in the radiating chapels shows the crucifixion of Christ. This painting shows Grien's monogram, his full name, the creation date and a portrait of the artist as a bystander. Since 2003, the main altar is covered with a fasting veil dating from 1612 during the Lent period and again from Ash Wednesday till Maudy Thursday.
The controversial reorganization of the chancel (altar, ambo, bishop's seat and choir stalls) in connection with the liturgy reform of Vatican Council II, by artist Franz Gutmann, was completed in December 2006. The simple transformation of the planned distance between the celebration altar and the position of the bishop's seat caused some violent protests from the population and the parishioners. The new celebration altar was inaugurated on December 10th, 2006, by Archbishop Robert Zollitsch.
The chancel is surrounded by a series of ten chapels. Named after the founders' families, they contain important pieces of art. Among them: the Stürtzel chapel houses a baptismal font made by Johann Christian Wentzinger (1768), the Universität chapel has an altar by Hans Holbein the Younger (1521), the Lichtenfels-Krozingen chapel has a an Annunciation painting dating from 1615, and the Schnewlin chapel. From the first and second emperor's chapel located in the center of the choir, one can see the back of the high altar with a crucifixion by Hans Baldung. The second emperor's chapel has an altar with sculptural works by Hans Wydyz and a painting by Hans Baldung (1515). The series of chapel ends with the Villinger Böcklin chapel who has a Rhenish Romanesque cross dating around 1200, the Sother chapel with an altar dating from around 1500, the Lockerer chapel with an altar executed by Hans Sixt of Staufen (1521-1524), and, finally, the Blumenegg chapel.
The lead glass windows come from all construction periods of the cathedral. In the Romanesque transept, colored glass windows, dating around 1200, can be seen on the north side. The Gothic windows in the nave, dating around 1330, were mostly donated by the craft guilds. Emperor Maximilian donated the so-called emperor's windows in the choir. After the Gothic period, a series of medieval windows were removed to bring more light into the church. Thereby, some valuable glass paintings have been irreparably lost. In 1900, glass artist Fritz Geiges worked to preserve and restore some of the window works; from today's point of view, his work produced dubious results. He made good copies which were substituted for the originals that were entrusted in the museum and also complemented existing windows or brought sections to create new connections. Geiges also created new windows in the historical style providing them with an artificial ageing to imitate lost windows. Among the other windows created in the 20th century, come the west window in the Michael's chapel and the southern rose window by Valentin Peter Feuerstein. Early in the 21st century, Freiburg artist Hans-Günther van Look created, in the southern transept opposite the "Mercy window" dating from the Middle Ages, a window dedicated to Edith Stein surrounded by six medallions depicting women saints.
The Juridical Situation
Freiburg Cathedral's juridical situation is a rather special. From the beginnings, the church did not belong to the Church.
The Zähringen dukes began the construction of the actual cathedral around 1200. In this position, the church belonged to them because they financed most of the construction costs. From the middle of the 13th century, the citizens took over the responsibility for the construction and provided most of the financing. The presence of a foundation appears for the first time in 1295. In 1314, one speaks about an ecclesiastical council "fabrica ecclesiae". This legal institution is responsible for the construction and manages the funds. This "fabrica ecclesiae", controlled by the town council, is responsible for the new buildings and reconstructions as well as for repairs with numerous employees.
In 1464, the parish is annexed to the university founded by the Habsburgs in 1457. This situation does not mean that the church foundation is included, it remained independent and is responsible for construction works.
The 1802 secularization and the incorporation of the town of Freiburg into the Baden Grand Duchy in 1805 brought a new juridical situation. All church properties are now under state management. In 1813, the university's patronage was lifted.
After the creation of the Freiburg archdiocese in 1821/1827 and the rise of church to the status of a cathedral led the way again to a new juridic situation. The foundation still exists and is mainly responsible to provide for the needs of the cathedral's religious services. Specific responsibilities are split, both institutions are independent.
The question of ownership was finally settled in 1901 in a contract between the town of Freiburg, the archdiocese and the foundation council. Therefore, the cathedral belongs to the foundation who is responsible for the construction. Some rights such as to the use of the tower (for instance, ringing of the bells on New Year Day, etc.) and the cathedral's place were granted to the city.
A cathedral construction association was established in 1890 to meet the urgent need to redevelop the cathedral, to continue the construction of the cathedral and to be responsible for the maintenance of the cathedral. The association does not own the building. The foundation is still responsible for the interior, the vestibule, the bells and the organs. This sharing of responsibilities was established in 1891 by an archiepiscopal decree and still exists today.
The Organs
History
When the chancel was separated from the nave by a rood screen, up until 1790, there was a positive organ whose case was divided in two parts and located on the north and south walls of the crossing.
From the 15th century, it is reported that there was an organ "Langschifforgel" on the northern nave wall. From a baroque instrument, it will evolve until 1929 into a large 58-stop romantic organ and return to its original baroque style in 1965. As for the chancel organ, its origins go back to 1595 and has been modified several times over the centuries. The large 1929 romantic organ will become a two-part main organ but wear and damages from the Second World War will lead to its replacement. Early in the 1960s, it was decided to maintain the use of four organs with a main central console but in a new layout.
The Cathedral has four organs:
The main central console
A console allowing a central access to the different organs exists since 1929 and was, from the beginning, located in the chancel.
The first console, built by the Welte & Sohne firm, was used until 1936 when a new organ layout was implemented and, at that time, was moved to St. Michael's gallery. It was replaced, in the chancel, with a new five-manual console built by Eisenchmid firm. It was used until 1964 then sold in 1965.
The construction of four new instruments in 1964/1965 required a new console which was built by the Eisenschmid firm. It had four manuals and pedal as well as eight adjustable combinations. When the chancel was restructured in 1987-1990, a new console was built by the Fischer+Krämer firm. It was upgraded in 2008 by the Späth firm.
Due to technical and reliability problems, a new console was built by the Johannes Klais firm and installed in 2013. All operating systems were standardized so that all instruments now use the same technology.
Even though, the nave organ uses mechanical action with an attached console; the Michael's organ uses electric action and a detached console; the Marian organ uses mechanical action and a console; and the mechanical action choir organ has no console, all four organs can be played together or separately from an electric console located in the chancel. Each of the three mechanical organs is equipped with an electric action to allow the pallets to be open remotely.
The Nave Organ « Langschifforgel »
From the 15th century, it is reported that there was an organ "Langschifforgel" on the northern nave wall. In 1545-1548, a new organ (II/P, 16 stops on two manuals and pedal) was installed at the same location by Jörg Ebert, from Ravensburg, who also built instruments in Überlingen, Ottobeuren, Innsbruck and Prague. Its case and part of the pipework existed till 1929 and were similar to the those in the organ he installed in 1558 in the court church of Innsbruck.
In 1870, organbuilder Louis-Benoît Hooghuys, from Bruges, built, at the request of Baron John Sutton, a new 23-stop, 31-rank instrument with two manuals and pedal.
In 1929, a large organ (III/P, 58 stops, 72 ranks) was built by the M. Welte & Söhne firm, from Freiburg. The enlarged instrument was moved further back into the nave. The instrument used an electro-pneumatic action. In spite the major enlargement, the instrument cannot fill the cathedral in an appropriate manner.
In 1936, the situation is modified: the nave organ was moved further back into the nave and was given a neo-baroque aesthetics. The 1929 large organ was moved as a "main organ" behind a free-standing organcase on the northern transept gallery by the Welte firm. What was left from the organcase and the pipework was put together and installed on St. Michael's loft at the rear of the church.
As a replacement, the Welte firm built a new electrical action instrument (II/P, 19 stops and 21 ranks over two manuals and pedal). This organ was rebuilt in 1945/1946 by Willy Dold who slightly modified the tonal structure. It was dismantled in 1964 and transferred to St. Lawrence's Church in Bötzingen where it stayed until 1998 before being transferred to the Sixtus Lempl Organ Museum in Valley.
In 1965, the Marcussen firm, from Aabenraa (Denmark), built a new organ (II/P, 21 stops and 37 ranks over two manuals and pedal) and installed it in a swallow's nest on the nave's north wall. The instrument, slightly larger than the former one, is installed in the old organcase and its aesthetics are similar to Jörg Ebert's work. The organcase is decorated with two sculptures, executed by Sixt von Staufen: the trumpet players (1530) and a Virgin's statue (1545).
The organ uses mechanical key action built according to the baroque principles as well as an electrical stop action for the Hauptwerk and Pedal. In 1985, an electrical action was added to the Rückpositiv division to make it accessible from the central console.
In 2010, the organ was thoroughly cleaned and tuned by the Metzler firm.
The Gallery Organ « Michaelsorgel »
In 1936, the large 1929 Welte organ was moved, as the main organ, behind a facade on the north transept gallery. It has two manual divisions (Hauptwerk, 8 stops/10 ranks and Schwellwerk (12 stops/13 ranks) and the pedal (6 stops/5 ranks) while two expressive divisions (Hochdruckwerk, 8 stops/9 ranks under high wind pressure and Fernwerk, 9 stops/11 ranks) are located on St. Michael's gallery at the rear of the church. The complete installation was playable from a central console located in the chancel. It was believed that this layout was the ideal prescription for the support of the congregation singing and the presence of organ sound all over the cathedral. However, the results were different because problems related to transmission delays had been underestimated and they led to interferences, indistinctness and confusion.
In 1946, following damages caused during the Second World War, the organ was rebuilt by Willy Dold. Among the modifications were the addition of a manual division the North transept gallery organ and the elimination of the Fernwerk division Fenwerk on St. Michael's gallery. The main organ now had 58 stops and 81 ranks over three manuals and pedal while Hochdruckwerk division, under high wind pressure, was always available.
Caused by technical wear and following damage caused during the Second World War, the organs became, in the 1950s, so faulty that a replacement was now unavoidable. Early in the 1960s, it was decided to go for a complete reconstruction project which will to preserve the presence of four distributed organs and a main central console. The Welte/Dold was dismantled in 1964.
In 1965, the Späth organbuilding firm, of Ennetach/Memgen, built, inside the 1929 organcase, a new 28-stop, 41-rank instrument (Opus 780) over two manuals and pedal. It uses electrical action in order to be accessible from the main console while having its own console on the gallery.
This organ has the important task to fill the cathedral's rear end. It is used as an accompaniment instrument both with choirs and orchestras and also as a solo instrument.
The instrument was rebuilt, in 2008, by the Metzler firm. The old 1965 instrument was replaced since, technically, it had reached the end of its useful life. It had design defects which could not be repaired by a simple renovation. It was given to a parish in Sarajevo
The new instrument has 41 stops and 48 ranks over three manuals and pedal. Key action is mechanical but stop action is electric. The instrument can be played along with other organs in the cathedral from the main console. For the first time, the instrument resides in an untreated oak organcase. Sculptures and angels' faces were carefully cleaned, restored and reintegrated. Besides, the monument-protected parts of the case of 1929 were integrated.
The Chancel Organ « Chororgel »
The presence of a chancel organ goes back up in 1595. The instrument had been built by an anonymous local resident and its specification is unknown. This instrument was rebuilt in 1708.
In 1813, Nikolaus Schuble built a new 14-stop, 20-rank instrument over one manual and pedal.
In 1856, Jacob Forrell submitted a proposal of a large organ (III/P, 37 stops, 44 ranks), but the project never became reality.
In 1881, in the romantic organs era, the E. F. Walcker firm, from Ludwigsburg, built and installed a new 33-stop, 41-rank instrument over two manuals and pedal with mechanical key and stop action. This instrument had been on display in an exhibition in Stuttgart before. It used cone windchests bases and included all the latest accessories. The organcase was designed by the archiepiscopal buildings office.
In 1929, the Welte & Schöne firm put the instrument on an electro-pneumatic action and linked up the instrument to the electric central console. In 1946, organbuilder Willy Dold slightly modified the total structure. The organ was used till early in the 1960s.
A new organ was built in 1964 by the Rieger firm, from Schwarzach/Voralberg, and installed on the north wall of the chancel above the stalls. Equipped with slider windchests, it had a mechanical action console located among the stalls of the chancel. Even though it had its own console, the organ was mainly used from the main electric console.
In the 1990 restoration, the organ was transferred on a gallery on the southern side of the chancel where organs used to be installed before. The instrument is placed in a new organcase designed by the Fischer+Krämer firm, from Endingen. The organ specifications were slightly modified and the organ was revoiced.
The Transept Organ « Marian Organ »
The previous organ stood on the gallery on to the left side. It was partly supported by the magnificent Renaissance rood screen that once separated the main nave from the choir. The designers dreamed of installing the Marian organ on a high bridge between the nave and the crossing and giving it two fronts as in Spain, but angled at 90 degrees. The plan was unsuccessful. As the unique stained glass on the north wall was not to be blocked up or modified, the design moved to the right. Here the gallery had to be kept clear therefore the organ faces the congregation by angling the walls of the case through 30 degrees and houses the organist's loft and the 59 stops in an imposing, accessible and effective manner.
After completing the chancel organ, the Rieger firm was entrusted to build the main organ (the Marian organ). Organcase design and decor were entrusted to Jacob Schmidt while the design and construction of the instrument were entrusted to Josef von Glatter-Götz. The pipework of the 61 stops is located in a total of nine oak towers. This organ has both a Dom Bédos-style mechanical action and an electric action. Divisions are spread as follows inside the organcase: the four towers located under the console contain the Positiv (in the lower section) and the Hautpwerk, then the Brustwerk just above the console and finally the Schwellwerk in top three towers and to the left, the two towers for the Pedal division.
During the restoration and the technical renovation of the instrument performed during the winter 2000/2001 by the Goll firm, from Luzern in Switzerland, three stops were added and certain faulty components were repaired. Among them, a 32' Untersatz was added and located under the organ of Michael's loft while a Glokenspiel (carillon) was added on the roof of the Marian organcase. These works were carried out by Caspar Glatter-Götz, the son of Josef von Glatter-Götz. The voicing was entrusted to Beat Grenacher.
In 2008, the 32' Untersatz pipework was altered and put on a new wind system. This stop is now part of the Michael's organ and is no longer playable from the Marian organ.
I. Positiv |
II. Hauptwerk |
|||
---|---|---|---|---|
Prinzipal | 8' | Prinzipal | 16' | |
Metallgedackt | 8' | Oktave | 8' | |
Prinzipal | 4' | Rohrflöte | 8' | |
Rohrflöte | 4' | Oktave | 4' | |
Gemshorn | 2' | Spitzflöte | 4' | |
Gemsquinte | 1 1/3' | Spitzquinte | 2 2/3' | |
1Sesquialtera | II | Oktave | 2' | |
Scharf 1' | IV-VI | Mixtur 2' | V | |
Dulzian | 16' | Cymbel 1/2' | III | |
Krummhorn | 8' | Kornett 8' | V | |
Tremulant | Trompete | 16' | ||
Trompete | 8' | |||
Klarine | 4' |
III. Schwellwerk |
IV. Brustwerk |
|||
---|---|---|---|---|
Gedacktpommer | 16' | Holzgedackt | 8' | |
Holzprinzipal | 8' | Blockflöte | 4' | |
Spillpfeife | 8' | Prinzipal | 2' | |
Gamba | 8' | Gedacktflöte | 2' | |
Voix céleste | 8' | Terzian | II | |
Oktave | 4' | Oktave | 1' | |
Querflöte | 4' | Glockenzimbel 1/2' | II | |
Viola | 4' | Vox humana | 8' | |
Nasat | 2 2/3' | Cembalo-Regal | 4' | |
Flautino | 2' | Tremulant | ||
Terz | 1 3/5' | |||
Mixtur 1 1/3' | IV | |||
Fagott | 16' | |||
Trompete | 8' | |||
Oboe | 8' | |||
Klarine | 4' | |||
Tremulant | ||||
3Glockenspiel |
Pedal |
|
---|---|
Prinzipalbass | 16' |
Subbass | 16' |
Oktavbass | 8' |
Gedacktbass | 8' |
Quintbass | 5 1/3' |
Oktave | 4' |
Koppelflöte | 4' |
Nachthorn | 2' |
Mixtur 2 2/3' | VI |
Kontrafagott | 32' |
Posaune | 16' |
Posaune | 8' |
Zink | 4' |
4Tremulant |
1 | 2 2/3, 1 3/5 | |
2 | 1 3/5, 1 1/3 | |
3 | c1-d3 | |
4 | Petite pédale / Small pedal |
I. Hauptwerk |
II. Positiv |
|||
---|---|---|---|---|
Gedecktpommer | 16' | Bleigedackt | 8' | |
Principal | 8' | Salicional | 8' | |
Hohlflöte | 8' | Prinzipal | 4' | |
Octave | 4' | Koppelflöte | 4' | |
Spitzgedeckt | 4' | Octavin | 2' | |
Waldflöte | 2' | Terz | 1 3/5' | |
1Sesquialter | II | Quinte | 1 1/3' | |
Mixtur 1 1/3' | IV | Zimbel 1' | III | |
Trompete | 8' | Musette | 8' | |
Tremulant |
Pedal |
||||
---|---|---|---|---|
Subbass | 16' | |||
Oktavbass | 8' | |||
Gedecktbass | 8' | |||
Choralbass | 4' | |||
Hintersatz 2 2/3' | III | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompete | 8' |
1 | 2 2/3, 1 3/5 |
I. Hauptwerk |
II. Positiv |
|||
---|---|---|---|---|
Prinzipal | 8' | Gedackt | 8' | |
Rohrflöte | 8' | Prinzipal | 4' | |
Oktave | 4' | Rohrflöte | 4' | |
Blockflöte | 4' | Gemshorn | 2' | |
Octave | 2' | Sifflöte | 1 1/3' | |
Mixtur 1 1/3' | V-VII | 1Sesquialter 2 2/3' | II | |
Trompete | 8' | Scharff 2/3' | IV-VI | |
Tremulant | Dulzian | 8' | ||
Tremulant |
Pedal |
|
---|---|
Prinzipal | 16' |
Oktav | 8' |
Oktav | 4' |
Hintersatz 2 2/3' | V |
Fagott | 16' |
Schalmey | 4' |
1 | À partir de g / From g |
I. Hauptwerk |
II. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 16' | Quintatön | 16' | |
1Principal | 8' | Gambe | 8' | |
Violoncello | 8' | Doppelflöte | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Rohrflöte | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
2Octave | 4' | Viola | 4' | |
Spitzflöte | 4' | Octavin | 2' | |
Superoctave | 2' | Basson | 16' | |
Cornet 2 2/3' | III | Trompette harmonique | 8' | |
Plein-Jeu 2' | V | Basson-hautbois | 8' | |
Trompette | 16' | Clairon harmonique | 4' | |
Trompette | 8' | Tremulant |
III. Solo |
Pedal |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | 5Grand Bourdon | 32' | |
Diapason | 8' | Flûte | 16' | |
3Viola d'orchestra | 8' | Subbass (Solo) | 16 | |
Coro Viole 8' | I-IV | Grosse Quinte | 10 2/3' | |
Flûte | 4' | Diapason (Solo) | 8' | |
Voix humaine | 8' | Cello (Solo) | 8' | |
Tremulant | Flûte (Solo) | 4' | ||
Tuba magna | 8' | Bombarde | 16' | |
4Campane | Trompette | 8' | ||
Clairon | 4' |
1 | 2 rangs à partir de c1 / 2 ranks from c1 | |
2 | 2 rangs à partir de d / 2 ranks from d | |
3 | Un rang de Coro Viole / One rank from Coro Viole | |
4 | C-h | |
5 | Provient de l'orgue marial / From Marian organ |
Les quatre orgues sont accessibles individuellement ou ensemble à partir d'une console électrique centrale : 144 jeux, 4 emprunts, 1 jeu à double cran. Les claviers manuels sont répartis comme suit:
All four organs are playable from central electric console either together and individually : 144 stops, 4 borrowings, 1 double-draw stop. The manuals are distributed as follows: