La cathédrale
Historique
Le monastère bénédictin de Fulda fut fondé en 744 par saint Boniface comme l'un de ses bastions dans sa réorganisation de l'Église en Allemagne et une base de laquelle les missionnaires pourraient accompagner les armées de Charlemagne dans leurs campagnes politiques et militaires pour détruire la Saxe païenne. Le don initial pour la construction de l'abbaye vient de Carloman, le fils de Charles Martel. Boniface nomme saint Sturm en tant qu'abbé du monastère et, sous la direction de ce dernier, qui s'échelonna de 747 à 779, les dons que l'abbaye reçut de la part des grandes familles aida à la fondation des monastères de Johannesberg et Petersberg près de Fulda. Le 4 novembre 751, le pape Zacharie (741-752) décrète que le monastère de Fulda ne sera pas soumis à aucun diocèse, mais relèverait directement de l'autorité papale. Cette relation spéciale avec Rome est toujours illustrée dans la cathédrale par la présence de la statue de saint Pierre.
Parce que Boniface avait expressément demandé que son corps soit retourné à Fulda après son décès au lieu de Mainz ou Utrecht, ses reliques sont ramenées à Fulda après son martyre en 754 par les Frisons. Instantanément, la région devient une destination populaire pour les pèlerins. Pendant ce temps, saint Lullus, successeur de Boniface en tant qu'archevêque de Mainz, tente d'intégrer l'abbaye dans son diocèse, mais en vain. C'est pour cette raison qu'il fonde l'abbaye de Hersfeld afin de limiter les tentatives d'agrandissement de celle de Fulda.
Entre 790 et 819, la communauté reconstruit le monastère principal afin de procurer une demeure plus convenable pour les reliques. Ils conçoivent leur nouvelle basilique selon les plans de l'ancienne basilique Saint-Pierre de Rome datant du IVe siècle et maintenant démolie. Ils utilisent le transept et la crypte de ce grand lieu de pèlerinage pour présenter saint Boniface comme « l'Apôtre des Allemands ». La crypte de l'église abbatiale originale contient encore les reliques, mais l'église elle-même subit une rénovation dans le style baroque. Une petite chapelle, datant du IXe siècle, est toujours présente près de l'église comme le sont les fondations d'une abbaye pour dames construite plus tard.
L'influence du monastère s'accentue au cours des siècles suivants à la suite de cadeaux et de dons. Sous la direction de Rabanus Maurus, au IXe siècle, le monastère devient le centre scientifique de Saint Empire romain. En 1220, l'abbaye est élevée au rang d'abbaye-principauté par Frederick II. En 1571, les Jésuites s'installent à Fulda et apportent une contribution considérable aux efforts du mouvement de la contre-réforme. Le 5 octobre 1752, le pape Benoît XIV élève l'abbaye au rang de diocèse et les princes-abbés reçoivent le titre additionnel de princes-évêques. Sous le règne du prince-abbé Balthasar von Dernbach (1570-1576 et de 1602 à 1606), la région est le siège d'une intensive chasse aux sorcières au cours de laquelle 300 procès ont été tenus en trois ans. Ce nombre fit de Fulda l'un des principaux centres de chasse aux sorcières d'Europe.
La ville traverse une période de construction d'édifices de style baroque au cours du XVIIIe siècle dont le résultat lui vaut le statut de « ville baroque ». Cette période inclut la rénovation de la cathédrale entre 1704 et 1712, celui du palais « Stadtschloss » entre 1707 et 1712 par Johann Dientzenhofer. L'église paroissiale Saint-Blaise, est construite entre 1771 et 1785.
Les plans de rénovation pour le cathédrale ont été conçus en 1700 par l'un des plus grands architectes allemands Johann Dientzenhofer (1663-1726). Celui-ci a été recommandé par le pape de la part du prince-abbé Adalbert von Schleifras en tant que maître architecte après qu'il eut effectué un voyage d'études en 1699. L'ancienne église, l'une des plus grandes au nord des Alpes, est sacrifiée en faveur de la nouvelle cathédrale. La construction débute le 23 avril 1704, et ce, dans un pur style baroque. Les fondations de l'ancienne église sont partiellement réutilisées. En 1707, la structure est achevée et couverte en 1708. La décoration intérieure s'échelonne jusqu'en 1712 et la nouvelle cathédrale, dédiée au Christ Sauveur, est consacrée le 15 août.
Les princes-abbés, et plus tard, les princes-évêques, règnent sur Fulda et les régions environnantes jusqu'à la dissolution par les laquais de Napoléon en 1802. Avec la médiation allemande, la principauté politique du diocèse est révoquée, mais le diocèse lui-même subsiste. Le prince-évêque Adalbert von Harstall demeure évêque du diocèse jusqu'à son décès en 1814. Après celui-ci, le diocèse est dirigé par un administrateur au lieu d'un évêque. Les limites du diocèse sont modifiées par des bulles papales en 1821 et 1827. En 1857, le diocèse est agrandi pour inclure le grand duché de Saxe-Weimar. De 1873 à 1881, durant la crise culturelle (Kulturkampf) alors que le chancelier Otto von Bismark tente de réduire le pouvoir de l'Église, le siège épiscopal demeure vacant.
Pour marquer le 1150e anniversaire de la mort de saint Boniface, le 4 juin 1905, des feux d'artifice mettent le feu à la tour droite de la cathédrale la détruisant complètement. Les cloches Osanna et Bonifatius sont détruites alors que les autres parties de la cathédrale sont épargnées.
En 1929, le diocèse perd une partie de son territoire dans la région de Frankfurt au profit du diocèse de Limburg, mais reçoit le territoire à prédominance catholique du commissariat de Heiligenstadt ainsi que le doyenné d'Erfurt de la part du diocèse de Paderborn.
Les travaux de restauration entrepris à la suite de dommages causés par la Seconde Guerre mondiale sont achevés en 1954. Pendant la division de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, il devient encore plus difficile pour l'évêque de Fulda de même que pour celui de Würzburg de gérer adéquatement leurs diocèses parce qu'une partie de ceux-ci se trouvent dans la zone orientale. Toutefois, en 1946, le doyen de la cathédrale d'Erfurt est nommé au poste de vicaire général pour les parties orientales des deux diocèses. En 1953, ce doyen devient évêque auxiliaire pour la région. Avec le réaménagement de l'Église catholique dans l'Allemagne de l'Est, en 1973, par décret papal, les régions orientales des deux diocèses relèvent maintenant du bureau épiscopal de Erfurt-Meiningen. Le directeur de ce bureau épiscopal est à la fois administrateur apostolique et évêque titulaire.
À la suite d'une entente signée le 14 juin 1994, entre le Saint-Siège et l'état allemand de Thuringe, concernant le diocèse d’Erfurt, le bureau épiscopal est transformé, le 8 juillet, en diocèse par le pape Jean Paul II. En vertu d'un lien historique très important, le doyenné de Geisa dans la région des montagnes Rhön en Thuringe est retourné au diocèse de Fulda tandis que la cure de Ostheim qui, selon la loi canonique, fait partie de la Thuringe et appartient au diocèse de Fulda, elle est administrée, depuis 1945, par le diocèse de Würzburg.
L'édifice
L'édifice mesure 99 mètres (325 pieds) de long alors que la hauteur du dôme s'élève à 39 mètres (128 pieds). Les tours de façade mesurent 65 mètres (213 pieds) de hauteur. L'édifice est cruciforme à trois nefs avec des transepts et une croisée sous dôme. La nef est orientée vers l'Est et s'achève avec une façade composée de deux tours et d'un porche ainsi que deux chapelles à dômes (Saint-André et Saint-Jean). Au-delà de la croisée du transept, la nef centrale se continue en un sanctuaire et le maître-autel puis, derrière celui-ci, un choeur surélevé et la crypte de saint Boniface en dessous. Les allées latérales suivent l'ensemble de la nef et se terminent directement où était jadis le cloître, du côté droit, la chapelle de la Vierge et, du côté gauche, la sacristie.
Johann Dientzenhofer s'est inspiré du dôme de l'église du Gesù à Rome, datant de 1534 et qui est l'église mère de l'ordre de Jésuites fondé par Ignace de Loyola. Le dôme de la cathédrale devait devenir le centre visuel d'attraction comme c'était le cas pour l'église du Gesù. Des fresques bien conservées illustrant les quatre évangélistes, exécutées par Luca Antonio Columba, peuvent être admirées sur les goussets des piliers du dôme alors que les niches arborent des statues plus grandes que nature sculptées par Giovanni Battista Artari.
L'influence du baroque romain se retrouve dans le splendide intérieur lequel reprend des éléments que l'on retrouve dans les basiliques Saint-Pierre et du Latran à Rome. Giovanni Battista Artai, un plâtrier, peintre illustrateur et sculpteur, a créé le décor intérieur fait de stuc ainsi que les statues plus grandes que nature des apôtres. Le maître-autel, dédié à la Vierge Marie, est l'oeuvre de Johann Neudecker et Giovanni Battista Artari. Il a été consacré par le prince-abbé Adalbert von Schleifras le 15 août 1712. Le baldaquin au-dessus du maître-autel laisse entrevoir le long choeur des moines.
La cathédrale possède dix cloches réparties dans les deux tours: les cloches 1-3 dans la tour Nord et les cloches 4-10 dans la tour Sud. La cloche Salvator est la seule du groupe de cloches fondues en 1897 par Carl et Rudolf Edelbrock. En 1908, Friedrich Wilhelm Schilling a créé la cloche Osanna qui père 5 850 kg (12 900 livres). En 1994, la fonderie Karlsruhe a produit cinq cloches, connues comme étant le carillon paroissial, pour remplacer cinq anciennes cloches.
La cathédrale a été complètement restaurée de 1992 à 1996 et, aujourd'hui, certaines parties de la vieille basilique sont toujours présentes mis ont été remplacées par des éléments baroques comme le prouvent les tours qui, bien que datant de l'époque carolingienne nous apparaissent sous un nouvel extérieur baroque.
Les orgues
L'orgue de tribune
Entre 1535 et 1537, à la suite d'un don de la part du prince-abbé Johann von Henneberg, l'organiste du temps et facteur Laurentius Daum, de Fulda, construit un nouveau grand orgue. Les claviers s'étendent du Fa au la2. Le devis, l'harmonisation et le buffet nous sont inconnus. Il était probablement placé contre le mur gauche de la nef. En 1545, il est mentionné que le jeu de Régal ne jouait plus depuis 1541. En 1590, l'organiste Melchior Horn est chargé de l'entretien de l'orgue suivi de l'organiste/facteur Paul Müller. En 1605 et 1606, l'orgue est réparé par Christian Busse, de Fritzlar, pour des montants respectifs de 1 606 et 265 florins.
Entre 1650 et 1653, le facteur Johann Georg Künzinger travaille à Fulda. Durant ces années et pour la somme de 825 florins, il aurait soi-disant construit un nouvel orgue. Aucun détail de cet instrument nous est parvenu. Toutefois, la somme impliquée de 825 florins s'apparente plus à un travail de reconstruction ou d'agrandissement.
L'orgue est démonté en 1702, par Johannes Biehn, de Blankenau, à cause de la reconstruction de la cathédrale. Lorsque celle-ci est achevée, elle reçoit, de 1708 à 1713, un orgue de 41 jeux répartis sur trois claviers et pédale fabriqué par le père franciscain Adam Öhninger et assisté par le frère franciscain Ludwig Müller. Ils réutilisent certaines parties de l'orgue de l'ancienne basilique. Le nouvel orgue est installé dans la tribune arrière. C'est un instrument à traction mécanique avec aucun accouplement. Le devis démontre des influences hautement baroques provenant de l'orgue de Daum, mais avec des influences gothiques. L'instrument est installé dans un magnifique buffet décoré par des sculptures réalisées par Andreas Balthasar Weber et le menuisier Georg Blank. Dans la partie supérieure du buffet, l'on retrouve les armoiries du prince-abbé Adalbert von Schleifras. La tuyauterie de la division du Hauptwerk est groupée autour de la tour centrale et est entourée, des deux côtés, par celle de la division de la Pédale. La division d'Oberwerk est placée au-dessus du Hauptwerk. Le positif de dos est inséré dans la balustrade de la tribune.
En 1742 et 1744, des réparations sont exécutées par Barthel Brünner, de Würzburg, pour des montants respectifs de 153 et 45 florins. En 1752, l'année où le diocèse de Fulda est créé, Johann Adam Höffner, de Würzburg, réharmonise l'orgue probablement de façon à ce qu'il puisse être utilisé avec des instruments d'orchestre. Des modifications au devis sont probablement aussi apportées à cette occasion.
À partir de 1761, Jost Oestreich, de Oberimbach près de Fulda, est responsable des orgues de la cathédrale et, de 1777 à 1830, son talentueux fils, Johann Markus, prend la relève. À la suite de la sécularisation, en 1802/1803, les orgues ne sont pas entretenus. En 1809, Johann Markus Oestreich soumet un plan en vue de réparer l'orgue qui a été négligé. Toutefois, seuls les cuirs sont réparés pour la somme de 14 florins. En 1819, après que les relations politiques se soient calmées, des actions doivent être prises pour restaurer l'orgue. Le facteur Leopold Sauer, de Fulda, et Johann Markus Oestreich soumettent des propositions de réparations et de reconstruction. Sauer voulait enlever certains jeux à la suite de recommandations formulées par l'abbé Vogler. Oestreicht suggérait d'ajouter des jeux de 8' au positif de dos qui n'en comprenait pas. Comme résultat, seules quelques modifications sont apportées. En 1829, Oestreicht recuire l'instrument et ce, en tant que son dernier travail sur cet instrument. Son fils, Johann Adam, désire poursuivre l'oeuvre de son père, mais son offre est rejetée et l'organiste de la cathédrale, Keitz, est chargé de l'harmonisation et d'effectuer les réparations mineures. En 1831, au moment où d'importantes réparations doivent être exécutées, on fait appel à Johann Adam Oestreich pour les réaliser. En 1834, Friedrich Heinrich Ratzmann soumet une proposition de reconstruction qui n'est pas acceptée. En 1836, l'organiste Poch, le successeur de l'organiste Keitz, modifie, sans explications, l'harmonisation de l'instrument avec, comme résultat, qu'un contrat d'entretien est signé avec Johann Adam Oestrich pour une somme annuelle de 20 florins.
De 1837 à 1839, Georg Franz Ratzmann et ses fils Ludwig et August, d'Ohrdruff, modifient l'instrument selon les plans préparés par l'organiste de la cathédrale J. Siebert. L'étendue des claviers est augmentée, vers le grave, de cinq tons jusqu'au DO et vers l'aigu jusqu'au do4. Huit nouveaux jeux, aussi disponibles en transmission, sont ajoutés à la division du Hauptwerk. La division de la pédale reçoit un jeu acoustique 32' formé de 16 tuyaux à 10 2/3'. L'orgue possède désormais 53 jeux et un nouveau système de combinaisons. Malheureusement, la reconstruction ne produit pas les effets escomptés. En 1840, l'organiste Poch dénote des défauts et le chef de choeur Michael Henkel parle de bien plus sérieux problèmes, car les deux claviers ne sont pas jouables. Ratzmann est tenu responsable pour les défectuosités et autorise Poch d'en corriger quelques-uns. En 1842, après qu'August Ratzmann eut installé de nouveaux mécanismes en 1841, un rapport final favorable est produit par J. Siebert et Michael Henkel et l'orgue est officiellement reçu. En 1851, un contrat d'harmonisation et d'entretien est signé avec August Ratzmann qui permet à l'organiste Poch d'effectuer des réparations mineures.
Les réparations effectuées en 1841 ne solutionnent pas tous les problèmes. En 1853, d'autres importantes défectuosités apparaissent. Par conséquent, l'autorité épiscopale annule le contrat avec Ratzmann et en conclut un nouveau avec Joseph Oestreich, de Bachrain, qui répare l'orgue en 1864 pour 11 florins. Après le décès de Joseph Oestreich en 1870, un contrat d'entretien est signé avec le facteur Heinrich Hahner, de Fulda, pour la somme annuelle de 120 marks allemands.
En 1873, la décision est prise de complètement modifier les deux orgues de la cathédrale. Les facteurs Dinse, Eifert, Ibach, Knauf, Ratzmann, Reubke, Adolph Rieschick, Sauer, Schlimbach et Wilhelmi soumettent des propositions. Finalement, le projet verra le jour en 1876 et 1877 avec un nouvel instrument de 52 jeux répartis sur trois claviers et pédale (opus 255) construit par Wilhelm Sauer, de Frankfurt. Cet instrument est à traction mécanique avec de sommiers à pistons, les accouplements standards, et une machine Barker. Le vieux buffet de style baroque est réutilisé.
En 1900, l'orgue est nettoyé par Wilhelm Ratzmann. En même temps, il installe une pompe dans le système d'alimentation de vent afin d'éliminer les opérations de pompage. En 1912, le facteur Kaspar Schedel, de Fulda, exécute des réparations mineures. En 1913, Wilhelm Ratzmann travaille à nouveau sur l'orgue: pour la somme de 1 300 marks allemands, il remplace ou peint la tuyauterie de bois devenue vermoulue et installe un ventilateur électrique. En 1917, en raison de la guerre, la tuyauterie de métal doit être rendue: 164 tuyaux d'étain, conçus par Ratzmann, du buffet principal sauf ceux du positif de dos sont retirés. En 1922, Schedel les remplace par une tuyauterie de zinc. Un contrat d'entretien est signé, en 1923, avec Kaspar Schedel, à un tarif annuel de 12 000 marks allemands. En 1928, Alban Späth, de Fulda, obtient le contrat d'harmonisation et d'entretien.
En 1933/1934, Alban Späth, en collaboration avec la firme Späth Brothers, d'Ennetach, reconstruit l'instrument avec une traction electro-pneumatique selon les plans préparés par l'organiste de la cathédrale Kritz Krieger. L'étendue des claviers est augmentée dans l'aigu de quatre tons et la pédale de trois tons. Il incorpore 23 accouplements et 11 aides à la registration. Il déplace la tuyauterie du positif de dos pour en faire une division de Schwellwerk dans le buffet principal afin de faire de la place pour l'installation d'une nouvelle console. Le buffet du positif est scié jusqu'à la tuyauterie de façade et les côtés deviennent des armoires. Le devis est modifié et la division Bombardwerk du quatrième clavier est agrandie.
En 1938, d'autres modifications sont apportées au devis par Späth et une nouvelle console électrique avec cinq claviers est installée et placée dans le choeur. L'orgue de tribune ainsi que l'orgue de choeur sont reliés à cette console. La distribution des claviers est la suivante :
- I : Hauptwerk (Orgue de choeur)
- II : Les deux divisions (Orgue de choeur)
- III : Hauptwerk (Orgue de tribune)
- IV : Oberwerk (Orgue de tribune)
- V : Schwellwerk (Orgue de tribune) avec permutation vers le Bombardwerk
- Les divisions de pédale des deux orgues sont accessibles grâce à une intercalation.
Cet orgue regroupé compte 93 jeux, dont 72 proviennent de l'orgue de tribune et 21 de l'orgue de choeur. En 1941, un nouvel orgue de crypte de 8 jeux est aussi raccordé par Späth à la console principale. Cet orgue est accessible à partir d'une modification au second clavier. Jusqu'en 1952, cet orgue regroupé comprenait 101 jeux.
en 1944, les bombes causent d'importants dommages tant à la cathédrale qu'aux orgues. Alban Späth peut procéder à des réparations d'une manière expéditive en 1946 et de façon plus intensive, en 1954. Un contrat d'entretien est conclu avec Alban Späth en 1957.
À la suite du décès de Späth en 1972, Mathias Kreienbrink est nommé en tant que facteur responsable. De 1971 à 1977, en plusieurs phases, il modifie l'instrument tout en tentant de le préserver. Parmi les travaux exécutés, des sommiers en acajou partiellement neufs sont installés, la tuyauterie de bois devenue vermoulue est remplacée et certains jeux sont décalés. Les deux jeux de mixtures de la division du Hauptwerk et celui de la division du Schwellwerk sont renouvelés. En 1977, afin de remédier à des problèmes de vent, des régulateurs sont ajoutés dans toutes les divisions, sauf celle du Bombardwerk où l'opération s'est avérée impossible. En 1982, une nouvelle console, fabriquée par Heuss, est installée et, à nouveau, des modifications sont apportées au devis; par exemple, un jeu de Septterzianscharff de III-IV rangs est ajouté à la division du Schwellwerk par le facteur Klaus Gabriel.
Au cours des années 1980, plusieurs rapports d'experts sont unanimes pour affirmer que les reconstructions successives ont endommagé l'instrument à un tel point que de simples réparations seraient, à long terme, trop dispendieuses. De plus, un expert, appelé par l'archidiocèse, note que le buffet et ses parties essentielles posséderaient une meilleure valeur historique avec un nouvel instrument qu'avec un instrument réparé. Si l'orgue Sauer de 1877 avait été complet et original, la décision aurait été de le conserver et de le restaurer, mais vu la faible partie de tuyauterie originale disponible, il était évident que l'orgue Sauer aurait nécessité une reconstruction majeure. D'où, dans le cadre de la restauration complète de la cathédrale, la décision a été prise de faire construire un nouvel instrument par le facteur Rieger et de réutiliser, tant que possible, toute la tuyauterie récupérable de l'orgue Sauer de 1877. Le buffet devait être restauré et les éléments baroques réparés ou reconstruits. Le buffet pouvait être agrandi à l'arrière pour y loger les composantes modernes. La fenêtre du mur arrière de la façade a été dégagée.
Le buffet est restauré et son ancienne couleur est redécouverte et restaurée à l'original. La couleur originale provient des années 1937-1939 laquelle avait été couverte d'une couche de vernis dans les années 1950. La couleur originale et les sculptures ont dû être visibles, dans leur état original, jusqu'en 1937-1939.
L'orgue de choeur
En tant qu'abbaye bénédictine, l'église abbatiale/cathédrale possédait un choeur réservé aux moines. Donc, il est possible que dès le Moyen-Âge il y eût un orgue dans le choeur des moines, et ce, pour des raisons liturgiques. Il était possiblement placé dans le transept sud. Il a probablement été détruit lors de l'incendie de 1398. L'église est par la suite reconstruite et parachevée en 1476; c'est à cette date que l'on retrouve une première mention d'un orgue dans les archives. Dans les années 1540, il est aussi possible que Laurentius Daum construisit un nouvel orgue de choeur, mais aucun détail ne nous est parvenu concernant cet instrument. Vers 1650, on croit qu'on orgue positif a été construit par Kaspar Lochmann et Heinrich Heisinger.
L'orgue est démonté en 1702, par Johannes Biehn, de Blankenau, à cause de la reconstruction de la cathédrale. Biehn achète le vieil orgue pour 135 florins et personne ne sait ce qui est advenu de cet instrument.
Peu après le parachèvement de la cathédrale en 1712, un orgue splendide est installé pour accompagner la prière des heures. Le buffet actuel provient de cet instrument. Parce qu'Öhninger est décédé en 1716, il est peu probable qu'il ait pu construire cet orgue.
En 1718-1720, un orgue est construit par Johannes Hoffman, de Würzburg, au coût de 750 florins. Il est installé dans une niche sur le mur de l'Épitre du côté Ouest du choeur. Le clavier se situe derrière le buffet. Le devis est inconnu. Le buffet est décoré, dans la partie inférieure, des armoires du prince-abbé Constantin von Buttlar et, près du milieu de la tour ronde, de son monogramme. Des réparations sont exécutées en 1742 par Barthel Brünner, de Würzburg, et en 1761 et 1766 par Jost Oestreich qui, au cours des années suivantes, est chargé de l'entretien de l'orgue.
Après la sécularisation et la fermeture du cloître en 1803, l'orgue n'est plus utilisé et tombe en ruines. En 1819, il est suggéré de le transférer à l'église locale Heilig-Geist pour remplacer un instrument endommagé, mais ce transfert n'est pas approuvé par l'évêque. En 1837, l'orgue est réparé par le facteur Georg Franz Ratzmann et son fils August parce que l'instrument doit servir à l'accompagnement du chant durant la reconstruction de l'orgue principal. En 1857, un nouveau pédalier est installé par Joseph Oestreich.
Grâce à la disponibilité de vastes ressources financières depuis 1873, un nouvel orgue est construit en 1875 par le facteur Heinrich Hahner, de Fulda, et installé dans l'ancien buffet. Comme il est achevé avant l'orgue principal, il a pu accompagner le chant en attendant le parachèvement de l'orgue principal. Le devis, comportant 16 jeux, n'est pas connu. En 1889, l'orgue devient injouable et on doit recourir aux services d'un harmonium. Un nouvel orgue à traction mécanique avec 9 jeux et 9 rangs répartis sur deux claviers et pédale est construit par Wilhelm Sauer pour la somme de 2 458 DM et l'ancien buffet est conservé quoique la façade devient muette. L'orgue Hahner est démonté en 1894 et vendu à l'église de la municipalité de Maberzell pour la somme de 240 DM où il a été remonté dans un nouveau buffet par Fritz Clewing.
En 1889, Wilhelm Ratzmann est chargé de l'entretien de l'instrument; il installera un ventilateur électrique en 1913. En 1917, la tuyauterie de façade, datant de 1708, est enlevée et remise en support à l'effort de guerre; elle sera remplacée par une tuyauterie de zinc en 1922. En 1923, l'entretien est confié à Kaspar Schedel et en 1928 à Alban Späth qui occupera ce poste jusqu'en 1969. En 1938, Späth installe un lien électrique avec une nouvelle console placée dans le choeur.
En 1969, l'entretien est confié à Matthias Kreienbrink qui, en 1981/1982, construira un nouvel instrument à traction électrique avec 27 jeux répartis sur deux claviers et pédale qui sera installé derrière le buffet baroque. L'instrument est accessible à partir de la console placée dans le choeur et installée là lors de la reconstruction par Späth dans les années 1930. Le nouvel orgue réutilise deux jeux de l'orgue Sauer de 1894. La présente installation est telle que le son de cet instrument transcende le choeur et résonne dans la grande nef. L'orgue de tribune n'est plus accessible à partir de cette console.
Le buffet est restauré en 2002 par Andreas Balthasar Weber dans le cadre de la restauration de la cathédrale et s'avère un élément architectural important de la cathédrale, car il s'harmonise avec la chaire et le buffet de l'orgue de tribune.
L'orgue d'accompagnement
Depuis les années 1980, les choeurs de la cathédrale ne chantent plus à partir du choeur, mais à partir d'une plateforme installée sous l'orgue principal. Il est possible de le faire à cet endroit que si une caméra et un moniteur sont utilisés entre le chef de choeur et l'organiste, mais les intonations pour le choeur sont insuffisantes parce que l'orgue n'est pas clairement audible par le choeur. Cette modification a pour effet de susciter un besoin de disposer d'un instrument d'accompagnement qui soit assez puissant pour accompagnement les grands choeurs. Le présent orgue d'accompagnement remplit très bien cette tâche. Avec un Principal 8' et une division Schwellwerk bien fournie, une grande partie de la littérature pour orgue peut être exécutée. L'orgue est construit dans un buffet autoportant et peut être utilisé avec des choeurs dans le sanctuaire. De plus, un dispositif de transposition permet de jouer un ton plus haut ou un ton plus bas.
L'orgue de la chapelle de la Vierge
La chapelle de la Vierge est une chapelle latérale de la cathédrale. Comme les services religieux les jours de semaine ainsi que les mariages ont lieu dans cette chapelle, la présence d'un petit instrument est nécessaire. Les divisions Hauptwerk et de pédale sont placées directement au-dessus de la porte principale de la chapelle alors que la division d'Oberwerk est placée dans une niche. La console est située du côté gauche sous l'orgue.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
The cathedral
History
The Benedictine monastery of Fulda was founded in 744 by St. Boniface as one of his outposts in the reorganization of the Church in Germany, and a base from which missionaries who accompanied Charlemagne's armies in their political and military campaign to destroy the heathen Saxony. The initial grant for the abbey was signed by Carloman, the son of Charles Martel. Boniface named St. Sturm as abbot of the monastery. Under Sturm's direction, whose tenure as abbot lasted from 747 until 779, the donations Fulda received from important families helped in the establishment of daughter houses Johannesberg and Petersberg near Fulda. On November 4th, 751, Pope Zachary (741-752) decreed that the Fulda monastery would not be under the control of any diocese but rather directly under the Pope's authority. This special relationship with Rome is still today illustrated in the statue of St. Peter standing in the Cathedral.
Because Boniface's expressly requested that his body be taken to Fulda after his death rather than to Mainz or Utrecht, his relics were brought back to Fulda after Boniface's martyrdom, in 754, by the Frisians. Instantly, the area became a popular destination for pilgrims. Meanwhile St. Lullus, successor of Boniface as archbishop of Mainz, tried to absorb the abbey into his archdiocese, but failed. This was one reason why he founded Hersfeld Abbey, to limit the enlargement attempts by Fulda.
Between 790 and 819, the community rebuilt the main monastery church to provide a better house for the relics. The new basilica was based on the original 4th-century (since demolished) old St. Peter's Basilica in Rome, using the transept and crypt of that great pilgrimage church to present St. Boniface as the "Apostle to the Germans". The crypt of the original abbey church still holds those relics, but the church itself received a Baroque renovation. A small, 9th-century chapel remains standing within walking distance of the church, as do the foundations of a later women's abbey.
Through gifts and donations, the monastery's influence grew ever stronger in the following centuries. Under Rabanus Maurus in the 9th century, the monastery became the scientific center of the Holy Roman Empire. In 1220, the abbey was raised to an abbey-principality by Frederick II. In 1571, the Jesuits settled in Fulda and provided a considerable contribution to the Counter-Reformation efforts. On October 5th, 1752, Pope Benedict XIV raised the abbey to the level of a diocese and the prince-abbots were given the additional title of prince-bishop. During the reign of prince-abbot Balthasar von Dernbach (1570-1576 and 1602-1606), the region was the site of extensive witch-hunts with 300 witch-trials carried out in three years. This number made Fulda one of the central areas of the early-modern European witch-hunts.
The city went through a Baroque building campaign in the 18th century, resulting in its current "Baroque City" status. This included a remodel of the cathedral between 1704 and 1712, and the Stadtschloss (Castle-Palace), between 1707 and 1712, by Johann Dientzenhofer. The city parish church, St. Blasius, was built between 1771 and 1785.
The remodeling plans took place in 1700 under the supervision of one the most significant German baroque master builder Johann Dientzenhofer (1663-1726) who was recommended by the pope as a master builder on behalf of prince-abbot Adalbert von Schleifras after a study trip to Rome in 1699. The previous construction, once the largest basilica in the north of the Alps, was given up in favor of the new cathedral. The construction started on April 23rd, 1704, in the typical baroque style. The foundations of the old basilica were partly used. In 1707, the structure was completed and roofed in 1708. The interior decoration lasted until 1712 and the new cathedral, dedicated to Christ Salvator, was consecrated on August 15th.
The prince-abbots, and later prince-bishops, ruled Fulda and the surrounding region until dissolved by Napoleon's minions in 1802. With German mediation, the political principality of the diocese was dissolved, but the diocese itself remained. Prince-bishop Adalbert von Harstall stayed on as bishop of the diocese until his death in 1814. After his death, the diocese was overseen by an administrator rather than a bishop. The boundaries of the diocese were modified by papal bulls in 1821 and in 1827. In 1857, the diocese was enlarged to include the Saxe-Weimar grand duchy. From 1873 to 1881, during the Kulturkampf, when Chancellor Otto von Bismark attempted to lessen the political power of the Church, the bishop's seat remained vacant.
On the occasion of the 1150th anniversary of St. Boniface's death, on June 4th, 1905, fireworks set the cathedral right tower on fire destroying it completely. Both Osanna and Bonifatius bells were destroyed but other parts of the cathedral remained unscathed.
In 1929, the diocese lost some regions in the area of Frankfurt am Main to the diocese of Limburg, receiving the Heiligenstadt predominant catholic commissariat and the Erfurt deanery from the diocese of Paderborn.
Restoration works following World War II damages were completed in 1954. During the partition of Germany after World War II, it became more difficult for the bishop of Fulda, as well as for the bishop of Würzburg, to conduct the business of his office in the parts of his diocese which lay in the Eastern zone. Therefore, in 1946, the provost of the Erfurt Cathedral was appointed as general vicar for the eastern sections for both dioceses. In 1953, he was made an auxiliary bishop for the region. With the reordering of the Catholic Church in East Germany, in 1973, by decree of the Holy See, the East German regions of both dioceses were reassigned to the Episcopal Office of Erfurt-Meiningen. The head of that office was an apostolic administrator and titular bishop.
After an agreement, signed on June 14th, 1994, between the Holy See and the German state of Thuringia, regarding the formation of the diocese of Erfurt, the Episcopal Office was, on July 8th, established as a diocese in itself by Pope John Paul II. Only the Geisa deanery in the Thuringian Rhön Mountains was returned to the diocese of Fulda, due to its very close historical connections. One peculiarity was the Ostheim parish, which, according to church law as a historical part of Thuringia, still belongs to the diocese of Fulda, but since 1945 is administered by the diocese of Würzburg.
The Building
The building is 325 feet (99 meters) long and a dome height is 128 feet (39 meters). Facade towers are 213-foot (65-meter) high. The building is cruciform and is a three-nave pillar basilica with a southern and northern transept and a domed crossing. The nave heads to the east and is completed with a porch, two facade towers and two domed chapels (St. Andrew and St. John). Beyond the domed crossing, the central nave continues with the sanctuary and the high altar with, behind it, the raised chancel and the Bonifatius crypt lying underneath. The side aisles run parallel with the nave up to the Lady chapel on the right and the sacristy on the left both boarding directly the former cloister building.
Johann Dientzenhofer took inspiration from the dome in the Gesù church in Rome which is the mother church of the 1534 Jesuit Order founded by Ignatius Loyola. The dome of the cathedral should have become the building's optical center just as it is for the Gesù church. Well-preserved frescoes depicting the four evangelists, by Luca Antonio Columba, can be admired in the gussets of the dome pillars while in the niches are larger-than-life statues by Giovanni Battista Artari.
The splendid interior takes up elements from St. Peter and Lateran basilicas in Rome showing influence from Roman baroque. Giovanni Battista Artari, a plasterer, ornament painter and sculptor created the stucco interior decoration as well as the larger-than-life apostle's figures. The high altar, dedicated to the Virgin Mary, is the work of Johann Neudecker and Giovanni Battista Artari. It was consecrated by prince-abbot Adalbert von Schleifras on August 15th 1712. The baldachin above the high altar frees the look at the long-stretched monk's choir.
The cathedral has a total ten bells distributed between the twin towers: bells 1 to 3 in the north one and bells 4 to 10 in the south one. The Salvator bell is the only still preserved bell cast in 1897 by Carl and Rudolf Edelbrock. In 1908, Friedrich Wilhelm Schilling cast the 12,900 lb (5,850 kg) Osanna bell. In 1994, the Karlsruhe bell foundry cast five bells, known as the parochial peal, to replace the five old ones.
The cathedral was completely restored from 1992 to 1996 and today, some parts of the old basilica are extant such as the towers that are the original Carolingian ones with a new baroque exterior, but they have been largely replaced by Baroque elements.
The organs
The Gallery Organ
Between 1535 and 1537, Laurentius Daum, the organist at that time and organ builder, from Fulda, built a large new organ, following a donation by prince-abbot Johann von Henneberg. The manual compass extended from F to a2. The stop list, tuning and organcase are unknown. It was probably located on the left wall of the nave. In 1545, it was mentioned that the Regal stop cannot be played since 1541. Before 1590, organist Melchior Horn looked after the organ followed by organist/organbuilder Paul Müller. In 1605 and 1606, the organ was repaired by Christian Busse, from Fritzlar, for 1,606 and 265 guilders respectively.
Between 1650 and 1653, organbuilder Johann Georg Künzinger worked in Fulda. During these years and for 825 guilders, he supposedly built a new organ. No further details are known about that instrument. However, the number of 825 guilders could point only to a reconstruction or an enlargement.
In 1702, the organ was removed, by Johannes Biehn, from Blankenau, due to the reconstruction of the cathedral. Johann Dientzenhofer's new cathedral building received, from 1708 to 1713, a three-manual and pedal, 41-stop organ built by Franciscan father Adam Öhninger and assisted by Franciscan brother Ludwig Müller, who reused part of the organ that was in the former basilica. The new organ was installed in the nave's rear gallery. The organ had mechanical action without any coupler. The stoplist showed highly baroque or late-baroque influences coming from Daum's organ together with Late-Gothic influences. The instrument was installed in a magnificent baroque case decorated with sculptures by Andreas Balthasar Weber and art carpenter Georg Blank. The upper section of the case showed the coat of arms prince-abbot Adalbert von Schleifras. The Hauptwerk pipework stood in the middle of the case grouped around a higher middle round tower. This main division was flanked by the divided pedal division on both sides. The Oberwerk division was located above the Hauptwerk. The back positive was inserted in the loft balustrade.
In 1742 and 1744, repairs were executed by Barthel Brünner, from Wüurzburg, for 153 guilders and 45 guilders respectively. In 1752, the year Fulda diocese was created, Johann Adam Höffner, from Würzburg, revoiced the organ, probably, so that it could be used with other instruments. Some modifications to the stoplist were also presumably carried out.
From 1761, Jost Oestreich, from Oberbimbach near Fulda, looked after the cathedral organs and, from 1777 to 1830, his famous son, Johann Markus, took over. Following the secularization, in 1802/03, the organs were left without maintenance. In 1809, Johann Markus Oestreich submitted a proposal to repair the neglected organ. However, only the leathers were repaired for 14 guilders. In 1819, after the political relations had calmed down, something had to be undertaken to restore the organ. Organbuilder Leopold Sauer, from Fulda, and Johann Markus Oestreich submitted repairs and rebuilding proposals. Sauer wanted to remove some stops following Abbé Vogler's recommendations. Oestreich suggested adding 8' stops in the positive division because it did not have any. As a result, a few modifications were carried out. In 1829, Oestreich releathered the instrument as his last work on the instrument. His son, Johann Adam wanted to pursue his father's work but his offer was rejected; instead, the cathedral organist Keitz was entrusted to provide for tuning and small repairs. In 1831, many important repairs were required and this time, Johann Adam Oestreich was called in to carry them out. In 1834, Friedrich Heinrich Ratzmann submitted a rebuilding proposal which was not accepted. In 1836, organist Poch, the successor of organist Keitz, modified, without explanation, the voicing. As a result, a maintenance contract was signed with Johann Adam Oestreich at the annual cost of 20 guilders.
From 1837 to 1839, Georg Franz Ratzmann and his sons Ludwig and August, from Ohrdruff, modified the organ according to plans prepared by organist J. Siebert. The manual compass was extended down by 5 notes to C and extended up to c4. Eight new stops which were playable as a transmission were added in the Hauptwerk division. The pedal division received a 32' Acoustic stop (16 pipes in 10 2/3'). The organ now had 53 stops and a new combination system. Unfortunately, the rebuilding did not meet everybody's expectations. In 1840, organist Poch reported defects and choirmaster Michael Henkel wrote about even larger ones because the two manuals were not playable. Ratzmann was held responsible for the defects and he authorized Poch to correct some of those. In 1842, after August Ratzmann installed new mechanisms in 1841, a favorable final report was produced by J. Siebert and Michael Henkel and the organ was officially received. In 1851, a tuning and maintenance contract was concluded with August Ratzmann who commissioned Poch to carry out small repairs.
The 1841 repairs did not solve all the problems. In 1853, more important defects appeared. Therefore, the episcopal authority canceled the contract with Ratzmann and concluded a new maintenance agreement with Joseph Oestreich, from Bachrain, who will repair the organ in 1864 for 11 guilders. After Joseph Oestreich's death in 1870, a maintenance contract was signed with organbuilder Heinrich Hahner, from Fulda, for the annual fee of 120 DM.
In 1873, it was decided to completely modify both cathedral organs. Organbuilding firms Dinse, Eifert, Ibach, Knauf, Ratzmann, Reubke, Adolph Rieschick, Sauer, Schlimbach and Wilhelmi submitted proposals. Finally, the project emerged in 1876 and 1877 with a new 52-stop three-manual and pedal instrument (Opus 255) built by Wilhelm Sauer, from Frankfurt. The organ had mechanical action with cone-valve chests, normal couplers, and a Barker machine. The old baroque organcase was reused.
In 1900, the organ was cleaned by Wilhelm Ratzmann; at the same time, he installed a pump in the wind system to replace the manual pumping. In 1912, organbuilder Kaspar Schedel, from Fulda, carried out small repairs. In 1913, Wilhelm Ratzmann worked again on the organ: for 1,300 DM, he substituted or painted over the worm-eaten wooden pipework and installed an electric blower. In 1917, for war effort reasons, metal pipework has to be turned in: 164 tin pipes from the main organcase (except from the back positive) built by Ratzmann were delivered. In 1922, Schedel substituted them by zinc pipework. A maintenance contract was signed in 1923 with Kaspar Schedel, for an annual fee of 12,000 DM. In 1928, Alban Späth, from Fulda, was awarded the tuning and maintenance contract.
In 1933/1934, Alban Späth, in collaboration with the Brothers Späth firm, from Ennetach, rebuilt the instrument with an electro-pneumatic action from plans prepared by cathedral organist Fritz Krieger. He extended the manual compass upwards by four notes and the pedal by three. He inserted 23 couplers and 11 registration aids. He transferred the back positive pipework as a Schwellwerk into the main case to make room for the new console. The back positive case was sawed off up to the facade pipework, the side parts were altered as cupboards. The stoplist was modified and the fourth manual division Bombardwerk was enlarged.
In 1938, more stoplist modifications were carried out by Späth and a new five-manual electric console was installed and located in the chancel to which both the gallery and the chancel organs were connected. The manual keyboards were distributed as follows:
- I : Hauptwerk (Chancel Organ)
- II : Both divisions (Chancel Organ)
- III : Hauptwerk (Gallery Organ)
- IV : Oberwerk (Gallery Organ)
- V : Schwellwerk (Gallery Organ) with interchange with the Bombardwerk
- Pedal from both the gallery and chancel organs were playable according to intercalation.
This combined organ had 93 stops, of which 72 came from the gallery organ and 21 from the chancel organ. In 1940, a new crypt organ with 8 stops was also connected by Späth to the main console which was playable after a change-over on the second manual. Till 1952, the organ had a total of 101 stops.
In 1944, the cathedral and the organs suffered considerable damages by bombs. In 1946, Alban Späth scantily repair the damages and then extensively, in 1954. A maintenance contract was signed in 1957 with Alban Späth.
Following Späth's death in 1972, Matthias Kreienbrink was appointed. From 1971 to 1977, in several phases, he modified the instrument while preserving it. Among the works executed, partly new windchests (mahogany) were installed, warm-eaten wooden pipework was substituted and several stops were reracked. Both mixtures stops in the Hauptwerk and the mixture stop in the Schwellwerk were renewed. In 1977, due to the defective wind system, winkers had to be added in all divisions except in the Bombardwerk division where it was impossible to install. In 1982, the organ received a new console by Heuss and modifications to the stoplist were made, for instance, the Septterzianscharff III-IV ranks was inserted in the Schwellwerk by organbuilder Klaus Gabriel.
In the 1980s, several reports by organ experts agreed that those reconstructions have damaged the instrument to a point where basic repairs would be too expensive in the long term. In addition, an expert, called up by the archdiocese, reported that the complete organcase and its essential elements would have a higher historic value with a new instrument than with a repaired one. If the 1877 Sauer organ would have been complete and original, the decision would have been to preserve and restore it but, due to the small amount of reusable pipework, it was obvious that the Sauer organ would have required a major reconstruction. Hence, within the complete restoration project for the cathedral, it was decided to have a new organ built by organbuilder Rieger and to reuse as much as possible the pipework from the 1877 Sauer organ. The organcase will be restored and the original baroque case will be repaired and reconstructed. The organcase will be extended, in the back, to house modern organ technology. The walled-up window in the back wall of the east facade is reopened.
The organcase was restored and its old color was exposed and restored to original. The color version came from 1937-1939 with a varnish coat from the 1950s. This means that the original color of the organcase and of the sculptures must have been visible until 1937-1939.
The Chancel Organ
As a Benedictine abbey, the abbey church or cathedral had a choir reserved for the monks. Possibly in the Middle Ages, there was already an organ in the monks' choir available for liturgical reasons. It was probably located in the southern transept and probably destroyed in 1398 in the church fire. The church was subsequently rebuilt and completed in 1476, it was when the first mention of an organ appeared in the archives. In the 1540s, it is also possible that Laurentius Daum built a new chancel organ but no further details are known about that instrument. Around 1650, it is also believed that a positive organ had been built by Kaspar Lochmann and Heinrich Heisinger.
In 1702, the organ was removed, by Johannes Biehn, from Blankenau, due to the reconstruction of the cathedral. Biehn purchased the old organ for 135 guilders and nobody knows what happened with it.
Shortly after the completion of the cathedral in 1712, a splendid organ was installed to accompany the hourly prayers. Because Öhninger died in 1716, he could not have built the new chancel organ. The actual organcase facade is from that instrument.
In 1718-1720, a new organ was built by Johannes Hoffman, from Würzburg, for 750 guilders. It was located in a niche on the "Epistle wall" in the western choir. The console was located behind the organcase. The stop list is not known. The organcase was decorated, in the lower section, with the coat of arms of the prince-abbot Constantin von Buttlar and, about the middle round tower, with his monogram. Repairs were carried out in 1742 by Barthel Brünner, from Wurzburg, and in 1761 and in 1766 by Jost Oestreich who, during the following years, provided the maintenance for the organ.
After the secularization and the closing of the cloister in 1803, the organ was no longer used and went to ruin. In 1819, it was suggested to transfer the organ into the local Heilig-Geist church as a replacement for their damaged instrument, but the move was not approved by the bishop. In 1837, the organ was repaired by organbuilder Georg Franz Ratzmann and his son August because the instrument had to accompany the singing during the reconstruction of the main organ. In 1857, a new pedalboard was installed by Joseph Oestreich.
Because larger financial resources were available since 1873, a new organ was built in 1875, by organbuilder Heinrich Hahner, from Fulda, and inserted in the old organcase. Since it was completed before the main organ, it was used to accompany the singing again during the construction of the main organ. The stop list, presumably with 16 stops, is not exactly known. In 1889, the organ became unplayable, and a reed organ had to be used. A new nine-stop, nine-rank, two-manual mechanical action organ was built in 1894 by Wilhelm Sauer for 2,458 DM but the old organcase will be preserved while the facade pipework would be a dummy. The Hahner organ was taken down in 1894 and put on sale; it was acquired by the Maberzell church municipality for 240 DM where it was put up behind a new organcase by Fritz Clewing.
In 1899, Wilhelm Ratzmann took over the organ maintenance; he installed an electric blower in 1913. In 1917, the facade pipework, dating from 1708, was taken down and sent to the war effort; it was replaced with zinc pipework in 1922. In 1923, the maintenance was transferred to Kaspar Schedel and in 1928 to Alban Späth who will be in charge until 1969. In 1938, Späth installed an electric connection with the new console located in the chancel.
In 1969, the maintenance was entrusted to Matthias Kreienbrink who, in 1981/82, built a new 27-stop two-manual and pedal electric action organ and placed it behind the baroque organcase. The instrument is playable from the console located in the chancel and installed there since the rebuilding by Späth in the 1930s. The new organ reuses two stops from the 1894 Sauer organ. The present arrangement is such that the sound of the instrument reaches beyond the chancel and shines into the large nave. The gallery organ is no longer playable from that console.
The organcase was restored in 2002 by Andreas Balthasar Weber during the cathedral restoration and is a significant architectural enrichment of the cathedral, matching the pulpit and the gallery organ.
The Accompaniment Organ
Since the 1980s, the cathedral choirs no longer sang from the chancel but from a gallery below the main organ. Music can be performed from this location using a camera and monitor between the choir director and the gallery organist but the intonations for the choir were insufficient because the organ was badly audible by the choir. To address the situation, an accompanying instrument was required and it had to be large enough to accompany large choirs. The present accompaniment organ fulfills the requirements. With an 8' Principal and a well-developed Schwellwerk, extensive literature can be performed. The organ is located in a free-standing organcase and can be used with choirs located in the chancel. In addition, a transposing device allows to play a tone higher or lower.
The Lady Chapel Organ
The Lady chapel is a side chapel of the cathedral. Since weekday services and weddings take place in this chapel, a small instrument is required. The Hauptwerk and pedal divisions are located directly above the chapel's front door while the Oberwerk division is in a niche. The console is located on the left side below the organ.
[click on the image or here to obtain a larger picture]
II. Hauptwerk |
|
III. Schwellwerk (expressif / enclosed) |
Praestant | 16' |
|
1Bordun | 16' |
1Principal | 8' |
|
1Principal | 8' |
Rohrgedackt | 8' |
|
1Rohrflöte | 8' |
1Flûte harmonique | 8' |
|
1Salicional | 8' |
1Octave | 4' |
|
1Gamba | 8' |
Spitzflöte | 4' |
|
3Vox coelestis | 8' |
1Rauschquinte 2 2/3' | II |
|
Octave | 4' |
Superoctave | 2' |
|
1Flûte traverse | 4' |
Mixtur major 2' | V |
|
Viola | 4' |
Mixtur minor 2/3' | III |
|
1Nassard | 2 2/3' |
2Cornett 8' | V |
|
Doublette | 2' |
Trompete | 16' |
|
Tierce | 1 3/5' |
Trompete | 8' |
|
Plein Jeu 2' | V |
Tremulant | |
|
1Progressio 2 2/3' | IV-VI |
|
|
|
1Bombarde | 16' |
|
|
|
Trompette harmonique | 8' |
|
|
|
Hautbois | 8' |
|
|
|
Voix humaine | 8' |
|
|
|
Clairon harmonique | 4' |
|
|
|
Tremulant |
|
I. Rückpositiv |
|
IV. Oberwerk |
Praestant | 8' |
|
1Gedackt | 8' |
Holzgedackt | 8' |
|
1Gemshorn | 8' |
1Quintatön | 8' |
|
Praestant | 4' |
1Octave | 4' |
|
1Fern Flöte | 4' |
1Rohrflöte | 4' |
|
Piccolo | 2' |
Quinte | 2 2/3' |
|
Sifflöte | 1' |
Superoctave | 2' |
|
Mixtur 2' | III |
Terz | 1 3/5' |
|
1,2Kornett 4' (TC) | IV |
Larigot | 1 1/3' |
|
1Clarinett | 8' |
Scharff 1' | IV |
|
Trompete | 8' |
Dulcian | 16' |
|
Clairon | 4' |
Krummhorn | 8' |
|
Tremulant |
|
Trompete | 8' |
|
|
|
Tremulant |
|
|
|
|
Pedal |
Untersatz (ext) | 32' |
Praestant | 16' |
Subbass | 16' |
Violon | 16' |
Octave | 8' |
Flûte | 8' |
Cello | 8' |
1Octavbass | 4' |
Flûte | 4' |
1Flûte traverse | 2' |
Hintersatz 2 2/3' | IV |
Kontraposaune (ext) | 32' |
Posaune | 16' |
Fagott | 16' |
Trompete | 8' |
1Clairon | 4' |
- Légende / Legend
1 |
|
Provient de l'orgue Sauer 1877 / From the 1877 Sauer organ |
2 |
|
à partir du deuxième SOL / From tenor G |
3 |
|
à partir du SOL / From G |
- Autres caractéristiques / Other details:
-
- Étendue des claviers / Manual compass: 58 notes (C-a3)
- Étendue du pédalier / Pedal compass: 32 notes (C-g1)
- Accouplements mécaniques / Mechanical couplers:
- HW/PED, RP/PED, SW/PED, OW/PED
- RP/HW, SW/HW, OW/HW
- SW/RP, OW/RP
- OW/SW
- Accouplements électriques / Electric couplers:
- SW/HW 16, SW/PED 4, RP/PED 4
- SW/HW, OW/HW
- Système de combinaisons / Combination system:
-
- 32 x 12 combinations
- Séquenceur / Sequencer
- Diapason: 439 Hz @ 14oC
- Crescendo programmable (3 niveaux) / Programmable crescendo (3 levels)
- Pression du vent / Wind Pressures:
- HW, OW 95mm; RP 85mm, SW 110mm; PED 110-120mm
I. Hauptwerk |
|
II. Schwellwerk (expressif / enclosed) |
Prinzipal | 8' |
|
Rohrgedackt | 8' |
Spitzgedackt | 8' |
|
1Weidenpfeife | 8' |
Oktave | 4' |
|
Prinzipal | 4' |
Koppelflöte | 4' |
|
1Schweizerpfeife | 4' |
Schwiegel | 2' |
|
Rohrnasard | 2 2/3' |
Rauschpfeife | II |
|
Waldflöte | 2' |
Mixtur | IV-VI |
|
Oktave | 1' |
Trompete | 8' |
|
Obertonkornett | III-VI |
|
|
|
Scharff 2/3' | IV |
|
|
|
Dulcian | 16' |
|
|
|
Rohrschalmey | 8' |
|
|
|
Tremulant |
|
Pedal |
Subbass | 16' |
Offenbass | 8' |
Gedacktbass | 8' |
Flachflöte | 4' |
Bauernpfeife | 2' |
Hintersatz 2 2/3' | IV |
Posaune | 16' |
Englisch Horn | 4' |
- Légende / Legend
1 |
|
Provient de l'orgue Sauer 1894 / From the 1894 Sauer organ |
- Autres caractéristiques / Other details:
-
- Étendue des claviers / Manual compass: 58 notes (C-a3)
- Étendue du pédalier / Pedal compass: 30 notes (C-f1)
- Accouplements / Couplers:
- II/I, I/P, II/P
- Sommiers à registres / Slider chests
- Zymbelstern
I. Hauptwerk |
|
II. Schwellwerk (expressif / enclosed) |
Principal | 8' |
|
Salicional | 8' |
Holzflöte | 8' |
|
Holzgedackt | 8' |
Oktave | 4' |
|
Gemshorn | 4' |
Rohrflöte | 4' |
|
Quinte | 2 2/3' |
|
|
|
1Octave | 2' |
|
|
|
1Mixtur 2' | II-III |
|
|
|
Krummhorn | 8' |
|
|
|
Tremulant |
|
Pedal |
Subbass | 16' |
Flötbass | 8' |
- Légende / Legend
1 |
|
En tirage à double cran / On double-draw stop |
- Autres caractéristiques / Other details:
-
- Étendue des claviers / Manual compass: 56 notes (C-g3)
- Étendue du pédalier / Pedal compass: 30 notes (C-f1)
- Accouplements / Couplers:
- II/I, I/P, II/P
- Sommiers à registres / Slider chests
- Transpositeur / Transposer
I. Hauptwerk |
|
II. Oberwerk |
Rohrflöte | 8' |
|
Singend Gedackt | 8' |
Prinzipal | 4' |
|
Spitzgemshorn | 4' |
1Mixtur 1 1/3' | IV |
|
Octävlein | 2' |
|
|
|
2Sesquialter | II |
Pedal |
Untersatz | 16' |
Gedacktbass (HW) | 8' |
Pommer (HW) | 4' |
- Légende / Legend
1 |
|
Extension effectuée en 1977 / Extensionned in 1977 |
2 |
|
Complété en 1977 / Completed in 1977 |
- Autres caractéristiques / Other details:
-
- Étendue des claviers / Manual compass: 56 notes (C-g3)
- Étendue du pédalier / Pedal compass: 30 notes (C-f1)
- Accouplements / Couplers:
- II/I, I/P, II/P
- Combinaisons ajustables / Adjustable combinations: 2, Tutti
- Sommiers à pistons / Cone-valve chests
Enregistrements / Recordings:
- Naxos, 8.572090 (2014) Reger : Organ Works, volume 16 (Christian Barthen)
- Naxos, 8.570315 (2009) Rheinberger : Organ Works, volume 8 (Wolfgang Rubsam)
- Naxos, 8.570314 (2008) Rheinberger : Organ Works, volume 7 (Wolfgang Rubsam)
- Naxos, 8.570313 (2008) Rheinberger : Organ Works, volume 6 (Wolfgang Rubsam)
- Naxos, 8.557186 (2005) Reger: Organ Works, volume 5 (Stefan Frank)
- Priory, PRCD 774 (2005) Great European Organs, volume 68 : Töpfer, Guillou, Schumann, Mozart, Peeters, Wiedermann, Ropek (Keith John)
- Motette, CD 12944 (2004) Eben : Das Orgelwerk, volume 4 (Gunther Rost)
- Naxos, 8.557184 (2003) Rheinberger : Organ Works, volume 5 (Wolfgang Rubsam)
- Naxos, 8.554207 (2002) Reger : Organ Works volume 3 (Hans Jürgen Kaiser)
- Naxos, 8.554809 (2001) Rheinberger : Organ Works, volume 4 (Wolfgang Rubsam)
- Naxos, 8.554549 (2001) Rheinberger : Organ Works, volume 3 (Wolfgang Rubsam)
- Naxos, 8.554213 (2000) Rheinberger : Organ Works, volume 2 (Wolfgang Rubsam)
- Querstand, VKJK 0024 (2000) Bach: Organ Works (Wolfgang Rubsam)
- Da Camera, DaCa 97 (2000) Liszt, Reubke (Hans Jürgen Kaiser - Sauer Organ)
- Cadenza-Bayer, CAD 800 903 (2000) Eben: Job (Gerhard Gnann, Hans Jürgen Kaiser)
- Naxos, 8.554212 (1998) Rheinberger : Organ Works, volume 1 (Wolfgang Rubsam)
- Wergo, ORG 70042 (1998) Reger : Piano and Organ (Andreas Rothkopf, Wolfgang Rubsam)
retour au menu / Return to menu