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Historique
L'abbaye de Neresheim ou l'abbaye Saint-Ulrich (évêque Ulrich d'Augsburg, mort en 973) et Sainte-Afra (Afra d'Augsburg, morte en 304) est située dans la partie supérieure de la ville de Neresheim dans la région de Baden-Württemberg, sur les hauteurs de Ulrichsberg, ce paysage de colline aride, rocailleux et au climat brut qui s'étend le long de la frontière de la Swabie entre le cratère géant de Nördlinger Ries et le massif montagneux des Alpes sabiennes. C'est maintenant un monastère bénédictin.
À l'origine, l'abbaye a été fondée en 1095 par le comte Hartmann von Dillingen et sa femme Adelheid von Kyburg en tant que monastère des chanoines augustiniens et est devenue une abbaye bénédictine en 1106. Les moines vinrent des monastères réformés de Hirsau, de Petershausen, près de Constance et de Zweifalten. Le cloître médiéval avec sa basilique romane (construite entre 1126 et 1190) était situé au sud de l'église actuelle. Après l'extinction des comtes Dillingen en 1263, la relève est assurée par les comtes Oettingen. Au XIIIe siècle, l'abbaye possédait sept villages et percevait des revenus de 71 autres endroits dans la région. La région possédait dix églises de paroisse. Au cours de la dispute entre l'empereur et le pape, l'abbaye a été pillée et vandalisée plusieurs fois.
Au cours des XIVe, XVe et XVIe siècles, le cloître était sous l'influence des réformes de Kastl et de Melk. À partir du milieu du XVe siècle, les moines dirigent une importante école qui opéra jusqu'à ce qu'elle soit fermée en 1806. Les documents les plus anciens dans la bibliothèque datent du XVe siècle. La réforme importante instituée par l'Abbé Johannes Vinsternau (1510-1529) favorise une longue période d'expansion, et ce, malgré la Réforme. Le choeur des moines est agrandi en 1568/1569. Les guerres de religion des XVIe et XVIIe siècles amènent de lourds dommages au cloître. Le cloître médiéval cède sa place, entre 1694 et 1714, à un nouveau bâtiment baroque.
L'histoire du monastère, qui comprend peu de points forts, se caractérise par cinq cents ans de conflits avec les comtes Oetinngen. Caractérisant leur administration protectrice comme oppressive, le monastère tente de se libérer d'eux pour relever directement de l'empereur. Ce sera réussi en 1764. Pour obtenir ce nouveau statut, l'abbaye a dû payer le gros prix : abandonner des propriétés, plusieurs villes, certains droits et une somme de 40,000 florins.
Vers 1700, pour à peu près le même prix, l'abbaye a construit une structure de quatre ailes dont l'articulation élaborée avec des pilastres à trois étages reflète les grandes ambitions d'une résidence princière. Pour ce nouveau bâtiment, en 1747, l'Abbé Aurelius Braisch retient les services de l'architecte le plus réputé et le meilleur de sib temps, Balthasar Neumann, de Würzburg. Celui-ci était l'architecte en résidence des princes-évêques de la maison de Schönborn, mais à ce moment, il avait été libéré de ses devoirs épiscopaux à Würzburg et travaillait simplement à Ellwangen, près de Neresheim, pour un des Schönborns - le doyen Franz Georg, que occupait simultanément les postes de prince-archevêque et de prince électeur de Trier. Neumann faisait des détours à Neresheim lors de ses voyages à Ellwangen pour montrer ses plans au Père Abbé et s'entretenir avec lui. L'église abbatiale actuelle a été construite entre 1747 et 1792, mais elle n'a pas été utilisée par les moines avant 1782.
Lors de la sécularisation, en 1802, le monastère est fermé. D'abord le duc de Thurn et Taxis, puis l'état de la Bavière, et finalement Wurtemberg sont devenus propriétaires du monastère. Des objets précieux ont été achetés de Thurn et Taxis par la Bavière. C'est le duc de Thurn et Taxis qui a rendu possible la réouverture du monastère en 1919. L'abbaye est rétablie par le pape Benoît XV, le 14 juin 1920 et les Bénédictins, provenant des abbayes de Beuron et Emaus de Prague s'y installent. Le premier Abbé, Bernhard Durst (1921–65), dirige cette communauté monacale durant ces laborieuses années de reconstruction malgré le danger émanant du nouveau pouvoir socialiste-national. Sous la direction de l'Abbé Johannes Kraus (1965-1977), les bâtiments sont considérablement rénovés. D'abord, des affaissements, observés en 1954, menacent l'effondrement de l'église et provoquent des fissures dans le dôme principal; par conséquent, l'église abbatiale est restaurée de 1969 à 1975. Deuxièmement, à partir de 1972, la fonction des bâtiments est profondément révisée de façon à permettre l'aménagement d'un centre de conférence et d'une hostellerie.
Une association a été formée pour veiller à la préservation et au soutien de l'église abbatiale tout en favorisant la rénovation des bâtiments.
L'édifice
Le monastère médiéval possédait une basilique romane; en 1695, elle a été transformée en une église baroque. L'église abbatiale cruciforme actuelle est la dernière oeuvre de Balthasar Neumann. Ici, il a réussi à fusionner l'espace longitudinal et l'espace central en une harmonie parfaite et émotionnelle. Après son décès en 1753, ses disciples ont poursuivi son travail. Malheureusement, le manque de ressources financières et les doutes ont occasionné des interruptions dans la construction et des modifications importantes aux plans originaux; non seulement les plans n'ont pas été exécutés correctement, mais deux aspects majeurs ont été modifiés : la voûte, prévue pour être en pierre, n'a pas été couronnée d'aucune lanterne et elle a été remplacée par une voûte de bois si peu profonde de façon à réduire la réverbération que son profil semble comprimé. Le dôme central n'est pas seulement aussi grand que prévu et a été construit sans fenêtres pour la lumière. Ainsi, le dôme, le haut point dans l'espace, est devenu trop peu profond et sombre.
Néanmoins, c'est un chef-d'œuvre du baroque européen. Il est un des principaux exemples de la soi-disant architecture courbée, une tendance dans le baroque qui veut que tous les murs et les arcs de la voûte soient courbés, comme s'ils faisaient partie d'un mouvement oscillant. Le bâtiment mesure 83 mètres (272 pieds) de long par 35 mètres (115 pieds) de large. En son centre précis, au lieu d'une traversée traditionnelle, il y a une rotonde ovale allongée (24 mètres de long, 20 mètres de large et 32 mètres de haut / 79 pieds de long, 66 pieds de large et 105 pieds de haut) reposant sur quatre paires de colonnes autoportantes et des arcs principaux courbés. C'était le motif préféré de Neumann - un baldaquin - de grande envergure. Dans cet espace, on reconnaît, mieux que comme nulle part ailleurs, la précision et la clarté du pur esprit personnifié dans l'architecture - et non l'éloge des sens du style rococo qui était son prédécesseur immédiat. L'intérieur ne possède pas de décoration rococo, mis à part les fresques réalisées par Martin Knoller au plafond. En comparaison des décors rococo tels qu'on les retrouve à Ottobeuren, cet intérieur se présente en prélude au siècle des Lumières comme une architecture pure. Il demeure sans doute le plus grand exemple d'architecture religieuse que cette période a produit.
De 1770 à 1775, Martin Knoller (1725-1804), de Steinach (Autriche), qui fut un peintre à la cour de Milan sous le règne des Habsburgs, a créé les fresques pour les sept dômes de l'église abbatiale. La peinture centrale montre Jésus-Christ entouré de scènes de sa vie. Les fresques se distinguent par la beauté de leurs couleurs, leur perspective brillante, la balance des compositions et les détails. Knoller démontre un sens parfait du style et l'utilisation libre de ses habiletés. Ces peintures sont un point culminant dans la peinture baroque qui ne sera plus jamais atteint avant le classicisme.
Thomas Schaidauf s'est chargé du Stuckierung (1776-78) et du mobilier (1778-1801).
Les orgues
L'orgue de tribune
On peut regarder cet instrument et croire qu'il s'agit d'une nouvelle version de l'orgue de Weingarten — mais une chose est sûre, ce n'est pas une copie. Dans l'église abbatiale de Neresheim il y a bien les mêmes six fenêtres dans le mur ouest tout comme dans l'église de l'abbaye soeur, les mêmes problèmes pour l'installation d'un orgue et, quand même, il rappelle le travail de Gabler. Architecturalement parlant, le buffet de Neresheim est de style baroque vers le classique alors qu'à Weingarten, le rococo règne. Au point de vue sonore, l'orgue de Johann Nepomuk Holzhey pour Neresheim se rapporte à ceux d'Ottobeuren, il est moins dans le style de l'Allemagne du Sud qu'un mélange d'Allemagne du Sud avec le français/alsacien, comme le pratiquait son maître, Karl Joseph Riepp. Effectivement, l'importance relative des deux instruments ne peut pas être comparée. Si Gabler avait carte blanche pour construire, à Weingarten, un orgue de quatre claviers avec Rückpositiv et Kronwerk, Holzhey a dû se contenter, à Neresheim, de 48 jeux au lieu de 63 et ce, répartis tout trois claviers au lieu de quatre et ce, sans Rückpositiv et aucun jeu pour le Kronwerk. Alors que l'orgue de Neresheim est disposé en main de maître, c'est un ensemble plus simple au niveau de la construction mis à part le coup d'oeil. Le Hauptwerk est placé dans la section inférieure entre les deux colonnes du centre alors que l'Echowerk (Brustwerk) est placé dans la section supérieure. La division de pédale loge dans les plus petites tours extérieures. Le pont entre les fenêtres supérieures et inférieures est utilisé pour y loger les aigus de la tuyauterie. Plus d'espace ne devait pas être sacrifié ni obstrué, plus d'architecture que la muse de sa soeur.
L'église abbatiale Neresheim est la dernière oeuvre de Balthasar Neumann, l'architecte des princes-évêques de Würzburg, les grands maîtres du baroque. Il est décédé en 1753 peu de temps après le début de la construction. Le bâtiment est inondé avec la lumière ce qui sert bien tous les arts. À Neresheim, l'espace est plus restreint et il est ainsi pour l'orgue. Si on pouvait parler d'exubérance dans le cas de Winegarten, ici, c'est n'est pas le cas. Le buffet verni blanc avec sa tuyauterie d'étain devant des murs de stuc blanc est à peine discernable et peut passer inaperçu. La sonorité de l'instrument ne remplit pas de façon exagérée l'espace réverbérant et, pour un concert, il est préférable de ne pas s'asseoir trop loin en avant. La sonorité est d'une richesse et d'une beauté extrêmement impressionnante. En surplus, elle a été authentiquement préservée.
La construction de la nouvelle église était en cours depuis 1777 et l'Abbé pressait le pas pour en assurer le parachèvement. Holzhey a presque manqué la commande puisqu'en 1780, il était occupé à construire un autre instrument. Quand il a d'abord refusé, l'Abbé a réagi de façon très rapide et a confié la construction de l'orgue de choeur à Joseph Höss, d'Ochsenhausen. Mais en ce qui concernait pour le grand orgue de tribune, aucun compromis n'était possible et le contrat a été signé avec Holzhey.
Pendant que la construction était en cours à Ottobeuren, à partir de 1792 à 1797 et que les parties individuelles étaient transportées dans plusieurs chargements de camions vers Neresheim, Holzhey a révisé l'orgue de choeur pour le mettre à son propre goût. Alors, avec un léger retard quant au plan original, le grand orgue a été inauguré sur le jour de l'An 1798. Il était temps, car, cinq ans plus tard, l'abbaye a cessé d'exister. À partir de 1803, l'année de la sécularisation et ce, jusqu'en 1920, les bâtiments du cloître ont été utilisés par les princes Thurn et Taxis et l'église abbatiale est devenue une église paroissiale. Quand on a permis aux moines de revenir, l'orgue était seulement une relique injouable. Heureusement, les nouveaux résidents ne disposaient d'aucun argent et l'orgue a été épargné d'une reconstruction de dernière minute qui se serait avérée mortelle. En 1928/1929, le mouvement d'orgue était, depuis longtemps, en action et les interventions affectaient déjà les mécanismes de traction. Ainsi, les systèmes électriques étaient installés et la tuyauterie était modifiée. Quand l'église abbatiale a été entièrement restaurée entre 1966 et 1975 et que l'orgue a dû être démonté, il y eut temps pour réfléchir. De 1977 à 1979, sous la direction de la firme Kuhn, qui sera aussi plus tard impliquée à Weingarten, le vieil instrument a retrouvé vie dans toute la mesure possible. Hubert Sandtner et Rudolf Kuback étaient responsables de l'inventaire du matériel historique et de la reconstruction de la traction manuelle et de la taille de la tuyauterie. La firme Kuhn était responsable de la restauration de sommiers, de la traction, de la console, des soufflets, de l'harmonisation, etc. pendant que Gustav Bier reconstruisait les jeux à bouche disparus et que Carl Giesecke reconstruisait les jeux d'anches manquants, d'après ceux d'Ottobeuren.
L'orgue a été inauguré le 9 septembre 1979.
La traction mécanique complexe a été restaurée et l'ancien tempérament (Kirnberger III, un demi-ton sous la normale) a été réintégré. Les bouches ont dû être corrigées parce que les originales avaient été remplacées par des bouches dites « modernes » ou romantiques. Dans ce travail, on pouvait compter sur les orgues Riepp à Ottobeuren où Holzhey avait été un apprenti. La batterie entière des anches à 16', 8' et 4' de la pédale ainsi que les 8' et 4' du Hauptwerk, a été copiée. Même les anches solo (tous des 8'), du Crumhorn grinçant à la tendre Vox humana, viennent d'Ottobeuren et devraient, au moins, être près des originaux. La disposition originale de l'orgue a été préservée, mais pour le reste, une sonorité presque romantique émane des nombreux jeux fondamentaux du Hauptwerk, même des 32' (à partir du SOL) en plus du Violoncelle, la Clarinette et la Unda maris. Seule l'étendue la pédale a été prolongée jusqu'au FA (f') afin de pouvoir avoir accès à un plus vaste répertoire. Il aurait été honteux si, aujourd'hui, nous ne pouvions pas exécuter les oeuvres qui correspondent si bien à l'instrument et à l'endroit, non seulement de Bach, mais aussi de Mendelssohn et de Messiaen.
Une autre intervention est compréhensible : une petite structure attachée à la console principale permet d'utiliser l'orgue de choeur qui a été complètement reconstruit en 1949. La liturgie demande quelquefois l'utilisation de deux orgues et l'électricité permet de répondre à ce besoin. Une solution assez unique a été trouvée : les instruments ne peuvent pas être joués simultanément, car le grand orgue de tribune ne possède pas de traction électrique.
L'orgue de choeur
L'instrument a été originalement construit par le facteur Joseph Höss en 1781. La division du Hauptwerk est installée au côté de l'Évangile tandis que celle du Nebenwerk est installée du côté de l'Épître dans une boîte expressive. La console est placée parmi les stalles du côté de l'Épître.
Il a été reconstruit en 1949 par la firme G. F. Steinmeyer qui l'a restauré en 1975.
History
Neresheim Abbey or the Abbey of Sts. Ulrich (Bishop Ulrich of Augsburg, d. 973) and Afra (Afra of Augsburg, d. 304) is located in the uptown of Neresheim in Baden-Württemberg, high upon the Ulrichsberg, the barren, stony, and climactically raw hill landscape that extends along Swabia's border between the giant crater of the Nördlinger Ries and the mountain range of the Swabian Alps. It is now a Benedictine monastery.
At first, the abbey was founded in 1095 by Count Hartmann von Dillingen and his wife Adelheid von Kyburg as a monastery for the Augustinian Canons and was changed into a Benedictine abbey in 1106. They came from the reformed monasteries of Hirsau, from Petershausen near Constance and from Zweifalten. The medieval cloister arrangement with a Romanesque basilica (construction time 1126-1190) was to the south of today's church. After the extinction of the Dillingen counts in 1263, the counts of Oettingen won the influence over the abbey. In the 13th century, seven villages belonged to the abbey and it had an income from 71 further places in the area. Ten parish churches were incorporated. In the quarrel between the emperor and the pope, the abbey was pillaged and robbed several times.
In 14th, 15th and 16th centuries, the cloister was influenced by the reforms from Kastl and Melk. From the middle of the 15th century, the monks managed a renowned school until it was closed in 1806. The oldest items in the library also dated back to the 15th century. The important reform set up by Abbot Johannes Vinsternau (1510-1529) led the cloister into a long period of expansion in spite of the Reformation. The monks' choir was enlarged in 1568/1569. The wars of religion in the 16th and 17th centuries caused heavy damage to the cloister. The medieval cloister arrangement had to give way, from 1694 to 1714, to a baroque new building.
Through the history of the monastery, which is rather deprived of gleaming high points, one can trace the thread of five hundred years of conflict with the counts of Oetinngen. Viewing their protective administration as oppressive, the monastery sought to free itself from them, to become directly subordinate to the emperor. It did not succeed until 1764. The abbey paid dearly for that new status, however, handing over property, several towns, certain rights, and a sum of 40,000 guldens.
Around 1700, for roughly the same cost, the abbey built a four-wing structure whose elaborate articulation with a three-tier pilaster order had the grand ambition of a princely residence. In 1747, Abbot Aurelius Braisch engaged the most famous and best architect of the time, Balthasar Neumann, from Würzburg, for the new building. Neumann was the house architect of the prince-bishops of the Schönborn house, but at the time he had been released from his episcopal duties in Würzburg and was simply working in Ellwangen, not far from Neresheim, for one of the Schönborns - the provost Franz Georg, who simultaneously held the offices of the prince-archbishop and the electoral prince of Trier. Neumann would make detours to Neresheim on his journeys to Ellwangen to show the abbot his plans and to consult with him. The present abbey church was built between 1747 and 1792 to plans by Balthasar Neumann but it was not occupied by the monks until 1782.
In 1802, the monastery was closed as a consequence of secularization. The Duke of Thurn and Taxis then the State of Bavaria and finally Württemberg became the owner of the monastery. Precious objects were bought from Thurn and Taxis by Bavaria. It was the Duke of Thurn and Taxis who made it possible to reopen the monastery in 1919. The abbey was reestablished through Pope Benedict XV on June 14th, 1920, and was then resettled by Benedictine monks from Beuron Archabbey and the Emaus Abbey in Prague. The first Abbot, Bernhard Durst (1921–65), led the monastic community during those years of laborious reconstruction in spite of the danger arising from the new national-socialist government. Under Abbot Johannes Kraus (1965-1977), the buildings were extensively restored. First, lowering, observed in 1954, threatened the collapse of the church and were causing cracks in the main dome; as a result, the abbey church was restored from 1969 to 1975. Secondly, from 1972, the buildings were radically reorganized to become a conference center and a cloister hostel.
An Association has been formed to look after the preservation and support of the abbey church while promoting the renovation of the abbey buildings.
The building
The medieval monastery had a Romanesque basilica; in 1695 it was transformed to a Baroque church. The actual cruciform abbey church is the last work of Balthasar Neumann. Here, he has succeeded in melting long space and central space into a fine and emotional harmony. After his death in 1753, his disciples and followers pursued his work. Unfortunately, shortage of money and doubts led to construction interruptions and serious modifications to the original plans; not only were the plans incorrectly executed, but two crucial aspects were altered: the planned stone vault got no lantern and was replaced by a wooden one, and it was made so shallow, to reduce echoing, that its profile seemed compressed. Not only the central dome was not as tall as planned, it was built without windows for light. The dome, the high point of the space, thus became far too shallow and dark.
Nevertheless, it is a European baroque masterpiece. It is one of the main examples of the so-called curved architecture, a trend within the Baroque to make all walls and vault arches curved, as if they were in oscillating motion. The building is 272 feet (83 meters) long by 115 feet (35 meters) wide. In its precise center, in lieu of a traditional crossing, there is an elongated oval rotunda (79 feet long, 66 feet wide and 105 feet high / 24 meters long, 20 meters wide and 32 meters high) with four free-standing pairs of columns and curving main arches. This was Neumann's favorite motif: a large baldachin. In this space, one experiences as nowhere else the sharpness and clarity of the pure spirit as embodied in architecture - not the celebration of the senses of the Rococo style that was its immediate predecessor. The room lacks rococo decoration, apart from Martin Knoller's ceiling frescoes. In comparison to rococo spaces like Ottobeuren, this room boldly represents itself in the garb of the early Enlightenment, as pure architecture. It is still unquestionably the grandest example of church architecture produced in that period.
From 1770 to 1775, Martin Knoller (1725-1804), from Steinach (Austria), who was once a Milan court painter under the rule of the Habsburgs, created the frescoes for the seven domes of the abbey church. The central painting shows Jesus Christ surrounded by scenes taken from his life. The frescoes distinguish themselves by the beauty of the colors, the brilliant perspective, the balance of the compositions and the details. Knoller displayed a fine sense of style and freely used skill. These paintings are a climax in the baroque painting which never again reaches below classicism.
Thomas Schaidauf took over the Stuckierung (1776-78) and the furnishings (in 1778-1801).
The Gallery Organ
One can look at this instrument and believe it is a remake of the Weingarten organ — but certainly it is not a copy. In the Neresheim abbey church there are the same six windows in the west wall like in the sister's cloister, the same problems for the installation of an organ, and, nevertheless, it reminds Gabler's work. Architecturally, the Neresheim organcase moves the Baroque style into the classicism, while in Weingarten the Rococo rules. Tonally, Johann Nepomuk Holzhey's Neresheim organ goes back to Ottobeuren and is less a South German instrument than a mixture of South German with French/Alsatian, like the builder's teacher, Karl Joseph Riepp, practiced. Indeed, the relative importance cannot be compared. If Gabler had free hand for a four-manual organ with Rückpositiv and Kronwerk in Weingarten, Holzhey had to content himself in Neresheim: 48 instead of 63 stops, above all three manuals instead of four, no Rückpositiv, no stop in the Kronwerk. While the Neresheim organ is masterfully laid out, it is a simpler piece of construction work, aside from the look. The Hauptwerk is located in the lower section of the two center pillars while the Echowerk (Brustwerk) is positioned in the upper section. The smaller outside towers house the pedal division. The bridge between upper and lower windows is used for the upper work of the pipework. More space should not be sacrificed not obstructed, more architecture of the sister's muse.
The Neresheim abbey church is the last work by Balthasar Neumann, architect of the Würzburg prince bishops, grand masters of the baroque. He died in 1753 shortly after the start of the construction. The building is flooded with light and serves all arts. In Neresheim, the place was restricted, and so was the place for the organ. If one could talk about exuberance in Winegarten, it is rather an understatement in Neresheim. The white varnished organcase with tin pipework standing in front of the white stucco walls, is barely discernable, so one can flatly overlook the organ. The instrument does not exceedingly fill the reverberant space, and, for a concert, one should sit down not too far forwards. The richness and beauty of sound is extremely impressive. Above all, it has been authentically preserved.
The construction of the new church being over since 1777, the Abbot pressed for completion. Holzhey almost missed the order because, in 1780, he was busy building another instrument. When he first refused, the Abbot reacted over hastily and entrusted the construction of the choir organ to Joseph Höss, from Ochsenhausen. However, for the large gallery organ, no compromises were made and the contract was signed with Holzhey.
While the construction was going underway in Ottobeuren, from 1792 to 1797 and the individual parts were transported in many truckloads to Neresheim, Holzhey revised the choir organ to his own taste. Then, with a small delay compared with the original plan, the large organ was inaugurated on New Year's Day in 1798. It was time because five years later, the abbey closed. From 1803, the year of the secularization, till 1920 the cloister buildings were used by the Thurn and Taxis princes and the abbey church became a parish church. When the monks were allowed to return, the organ was only an almost unplayable relic. Fortunately, the new residents had no money and the organ was spared from a last minute deadly rebuilding. In 1928/1929, the organ movement had long been set in motion and interventions were already affecting the actions, electrical systems were installed and pipework was being modified. When the abbey church was entirely restored between 1966 and 1975 and the organ had to be dismantled, it was a time for reflection. From 1977 to 1979, under the direction of the Kuhn organbuilding firm, which would also be active later in Weingarten, the old instrument got a second life. Hubert Sandtner and Rudolf Kuback were responsible for the inventory of historical material and the reconstruction of the key action and pipe scaling. The Kuhn firm was responsible for the restoration of windchests, action, console, bellows, voicing, etc. while Gustav Bier reconstructed the missing labial stops and Carl Giesecke, the reconstruction of missing reeds, after Ottobeuren.
The instrument was inaugurated on September 9th, 1979.
The complex mechanical action was restored and the old temperament (Kirnberger III, a half tone below normal) was reinstated. Tongues had to be corrected because the originals had been replaced by "modern" ones meaning romantic ones. In this case, one could rely on the Riepp organs in Ottobeuren where Holzhey had been an apprentice. The whole battery of reeds at 16', 8' and 4' in the pedal base and the 8' and 4' in the Hauptwerk, were copied. Even the solo reeds (all 8'), the rasping Crumhorn to the tender Vox humana, come from Ottobeuren and should at least come close to the originals. The basic organ disposition has been preserved, for the rest, an almost romantic musical language, which owes to the many fundamental stops in the Hauptwerk, even a 32' (from tenor G) in addition to the gliding Violoncello, the Clarinette and the floating Unda maris. Only the pedal is extended to f' in order to accommodate a larger repertoire. It would have been a shame if, today, we could not perform the works that fit the instrument and the room so well, not only from Bach, but also from Mendelssohn and Messiaen.
Another intervention is understandable: a small attached structure attached to the main console offers a button-like registration possibility for the completely 1949 rebuilt choir organ. The liturgy sometimes calls for both organs and the electricity makes it possible. A rather unique solution has been found: the instruments cannot be played simultaneously because the large gallery organ does not have electric action.
The Chancel Organ
The instrument was originally built by Joseph Höss in 1781. The Hauptwerk division is located on the Gospel side while the Nebenwerk division is on the Epistle side in a swell box. The console is installed among the stalls on the Epistle side.
The instrument was rebuilt in 1949 by the G. F. Steinmeyer firm who restored it in 1975.
I. Hauptwerk |
II. Oberwerk |
|||
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1Bordon | 32' | Principal | 8' | |
Principal | 16' | Bordon | 8' | |
Octav | 8' | 5Flaut travers | 8' | |
Copel | 8' | Gamba | 8' | |
Violoncell | 8' | Salicet | 8' | |
2Pifarre | 8' | 4Unda maris | 8' | |
Quintadena | 8' | Feldflöt | 4' | |
Octav | 4' | 3Sonnet 4'+1 1/3' | II | |
Flöt | 4' | Holflöt | 4' | |
Quint | 2 2/3' | Waldflöt | 4' | |
Octav | 2' | Flagiolet | 2' | |
Cimbal 2 2/3' | V | Nazard 2 2/3' | V | |
Mixtur 2' | VII | Sexquialter 2 2/3' | III | |
1Cornet 8' | V | Douce Clarinet | 8' | |
Trompete | 8' | Hoboe | 8' | |
Cromhorne | 8' | |||
Claron | 4' |
III. Echowerk |
Pedal |
|||
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Nachthorn | 8' | Prestant | 16' | |
6Dulciana | 8' | Bordon | 16' | |
7Fugari | 4' | Flauten | 8' | |
Spitzflöt | 4' | Violonbass | 8' | |
Syflöt | 2' | Flötenbass | 4' | |
Hörnle 2 2/3' | III | Bompart | 16' | |
1Cornet 4' | IV | Trompet | 8' | |
7Vox humana | 8' | Claron | 4' | |
Tremulant | 8Paucken | 16' |
1 | à partir du deuxième SOL / from tenor G | |
2 | jeu ondulant / undulating stop | |
3 | 4' C-f# : Bordon | |
4 | C-f# : Salicet | |
5 | C-f# : Feldflöt | |
6 | C-f# : Nachthorn | |
7 | basse et dessus / bass and treble | |
8 | A + d seulement / only |
I. Hauptwerk |
II. Nabenwerk |
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Principal | 8' | Bourdon | 16' | |
Rohrflöte | 8' | Singend Principal | 8' | |
Salicional | 8' | Gedackt | 8' | |
Praestant | 4' | Gemshorn | 8' | |
Flauto dolce | 4' | 1Schwebung | 8' | |
Quintade | 4' | Italienischer Principal | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Koppelflöte | 4' | |
Octav | 2' | Waldflöte | 2' | |
Terz | 1 3/5' | Sifflöte | 1' | |
Mixtur 1 1/3' | IV | Terzian 1 3/5' | II | |
Tremulant | Cymbel 1/2' | III | ||
Trompete | 8' | |||
Tremulant |
Pedal |
|
---|---|
Untersatz | 16' |
Bordon (OW) | 16' |
Zartbass | 16' |
Octavbass | 8' |
Flötenbass (ext) | 8' |
Choralbass | 4' |
Quintade (ext) | 4' |
Octave (ext) | 2' |
Posaune | 16' |
1 | à partir du deuxième DO / from tenor C |