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L'abbaye bénédictine d'Ottobeuren, près de Memmingen dans les Alpes bavaroises, a été fondée en 764 par le Bienheureux Toto, et dédiée à saint Alexandre, le martyr. Elle a été créée en tant que monastère familial des comtes Silach. Les moines vinrent de la région du lac de Constance, c'est-à-dire de Saint-Gallen et de Reichenau. En 960, l'évêque Ulrich, d'Augsburg, obtient, pour l'abbaye, les reliques de saint Théodore. En 972, l'empereur Otto Ier accorde des privilèges particuliers à l'abbaye tels le libre choix de leur Abbé et l'abrogation du paiement de toutes charges et royautés.
Au cours du XIe siècle, l'abbé Adelhelm (1082-94) voit à la restauration des édifices délabrés et commence la construction d'une chapelle dédiée à saint Nicolas qui fut consacrée en 1126. Alors qu'il y a relâchement du côté de la discipline, son successeur, l'Abbé Rupert I (1102-45), introduit la réforme de Hirsau. Il s'en suit un épanouissement religieux qui culmine sous la direction de l'Abbé Isingrim (1145-1180). En 1153, et encore en 1217, le monastère est la proie des flammes. En 1205, l'Abbé reçoit les insignes d'un évêque. Au cours des XIVe et XVe siècles, il y a un déclin considérable de sorte que lorsque l'Abbé Johann Schedler en prend la direction, il ne reste que six ou huit moines et que les revenus annuels atteignent à peine 46 marks. Sous la direction de l'Abbé Leonard Wiedemann (1508-46), l'abbaye commence à nouveau à fleurir : il installe un atelier d'impression et une maison d'étude pour les bénédictins souabes. Cette maison d'étude est fermée à la suide des ravages de la guerre de Trente Ans.
Vers 1553, l'église fait l'objet d'une modernisation alors qu'on agrandit le choeur des moines. L'église est consacrée le 21 septembre 1558. De 1630 à 1635, au cours de la guerre de Trente Ans, les édifices sont dévastés. L'idée de construire une église de style baroque apparaît dès 1682 et certains travaux sont réalisés vers 1686.
La plus grande période prospère dans l'histoire de l'abbaye d'Ottobeuren débute avec l'accession de l'Abbé Rupert II Ness (1710-40) et dure jusqu'à la sécularisation de 1802. De 1711 à 1725, l'Abbé Rupert II fait construire le monastère dont la grandeur architecturale lui vaut le surnom de l'« Escurial souabe ». La construction de l'église débute en 1737, avec la pose de première pierre le 27 septembre, selon les plans de l'architecte Johann Michael Fischer. Le résultat devient un chef d'oeuvre du baroque européen. Il sera achevé par son successeur, Anselm Erb, en 1766. Au zénith de sa gloire, Ottobeuren devient une proie à l'avidité du gouvernement bavarois.
Après la dissolution du monastère lors de la sécularisation décrétée le 1er décembre 1802, 48 moines ne quittent les lieux malgré les tracasseries et les mesures coercitives nationales. C'est grâce à leur fidélité que le monastère sera restauré, par le roi Louis I de Bavière, en 1834, en tant que prieuré bénédictin sous la direction de l'abbaye Saint-Étienne d'Augsburg. Depuis 1918, Ottobeurren a repris son statut d'abbaye indépendente.
En 1926, le pape Pie XI accorde le statut de "basilique mineure" à l'église abbatiale. Sur l'insistance de l'Abbé Vitalis I. Maier, le gouvernement bavarois consent, de 1960 à 1964, à subventionner le coût des rénovations extérieures et intérieures de l'église. Pour marquer le 1 200e anniversaire de fondation du monastère, en 1964, une chapelle est érigée, dans la tour de l'est, pour y contenir les restes de l'Abbé Rupert I.
Les orgues
L'église possède 3 orgues: deux sont situées dans le choeur, et le troisième, sur une tribune à l'arrière de l'église.
Orgues de choeur
Le millénaire de la fondation de l'abbaye devait avoir lieu en 1764. Dans la nouvelle église, dont on commence la construction en 1737, les stalles du choeur sont installées en 1755. Pour ces deux orgues, qui se font face, de part et d'autre du choeur, le buffet est le prolongement des stalles et est conçu avec elles par le menuisier Martin Hörmann, de Villingen, et le sculpteur Joseph Christian, de Riedlingen. Les buffets du Positif sont divisés en basses et aiguës de chaque côté de l'orgue principal de sorte que vus de l'extérieur, les deux buffets sont quasi similaires.
Il restait un peu moins de dix ans pour ériger les orgues prévues à l'origine, au nombre de trois, dont la réalisation est confiée à Karl Joseph Riepp:
L'orgue du Saint-Esprit a dû être achevé en 1762 puisque Riepp l'annonce, à Jean André Silbermann, dans une lettre datée du 10 mars 1763. Les stalles et la décoration de l'église du monastère ne sont terminées qu'en 1764 et le grand orgue juste avant les solennités du jubilé, le 26 septembre 1766.
Après la mort de Riepp en 1775, John Holzay prend charge de l'entretien des orgues jusqu'en 1809. Déjà en 1787, il effectue un relevage important au cours duquel il élève, une première fois, le diapason, qui était à 390 Hz, de presque un ton, et ce, en coupant la tuyauterie. En effet, de facture française, ces orgues étaient plus d'un ton sous le diapason des orgues d'Allemagne centrale.
L'orgue de la Sainte-Trinité est relevé par Joseph Bohl, d'Augsbourg, en 1862. À ce moment, l'instrument compte 68 jeux et possède un pédalier à la française de 25 marches qu'il remplace par un pédalier à l'allemande. Il construit également une soufflerie à plis parallèles pour remplacer les anciens soufflets cunéiformes et élève à nouveau le diapason de l'orgue.
La firme Steinmeyer restaure à nouveau l'orgue de la Sainte-Trinité en 1914 et celui du Saint-Esprit, en 1922. Un relevage de la mécanique de l'orgue de la Sainte-Trinité est effectué en 1979 par Gerhard Schmid, de Kaufbeuren, qui est responsable de l'entretie des instruments.
Pour ces instruments, Riepp avait choisi des tailles très étroites en rapport avec l'acoustique très généreuse de l'église mais les tuyaux ont été raccourcis de plus d'un ton et l'on ne peut, malheureusement, pas dire que les orgues d'Ottobeuren sonnent comme Riepp les avait harmonisés.
Orgue de tribune
Dû au manque de fonds, l'orgue de tribune, tel que planifié par Riepp, n'est pas construit et, en 1795, Johann Nepomuk Holzhey construit un petit positif pour la tribune. Aujourd'hui, cet instrument est à Babenhausen. Riepp avait préparé un devis pour l'orgue de tribune et Dom Bedos de Celles en a préparé un autre, prévoyant un instrument de 70 jeux.
En 1952, au moment où les fonds deviennent disponibles grâce au support culturel de l'Association de l'industrie allemande, le facteur Steinmeyer construit, à partir des plans élaborés par Riepp et Dom Bedos, un nouvel orgue, baptisé « Marienorgel » (Orgue de Marie). L'orgue est divisé en un orgue principal (sans buffet) sur la tribune arrière de l'église et deux orgues séparés, placés sur les balcons à gauche et à droite de la tribune.
La construction de cet orgue marque un tournant dans l'histoire de la facture d'orgue dans l'après-guerre en Allemagne du Sud. Presque 200 ans après la fin de la construction de la basilique baroque, le troisième orgue, prévu dès le début, devient réalité. Comme les techniques de la facture d'orgue se sont développées, l'instrument a pu tirer profit de l'introduction des sommiers à cases électriques et de l'introduction d'un accouplement à tiroir mécanique. Même si beaucoup de particularités esthétiques et architecturales adhèrent aux principes du passé, des idées extrêmement innovatrices sont introduites: la composition s'inspire de la période néo-baroque empruntée de l'Allemagne du Nord.
Avec le temps, l'église abbatiale a créé sa propre culture et sa propre tradition musicale et ce, à l'origine, avec ses deux orgues de choeur construits par Karl Joseph Riepp et qui sont cités comme des exemples parfaits adaptés au monde catholique sud-allemand du XVIIIe siècle. Les concepteurs du nouvel orgue de tribune, Arthur Piechler (1896-1974) et Dom Albert Hohn (1911-1997), étaient conscients de créer quelque chose de tout à fait nouveau et de durable.
Une console à traction mécanique est utilisée pour l'orgue principal (claviers I,II et III ainsi que la pédale principale) alors qu'une console électrique, placée sur la tribune, est utilisée pour l'orgue au complet (claviers I,II,III,IV,V ainsi que la pédale). Cet instrument est inauguré le 22 juin 1957.
Comme chaque instrument est soumis à une usure due à son utilisation, l'orgue de Marie, après 45 ans d'intense utilisation, n'y fait pas exception. Du même coup, les exigences requises de l'orgue ont évolué tout comme les êtres humains : l'instrument était idéal pour le musique interprétée à cette époque. Maintenant, il y avait un besoin pour un plus grand éventail dynamique allant même à semer des doutes quant à la présence d'un orgue à la tribune. Ces besoins croissants requièrent un instrument plus puissant c'est-à-dire possédant une plus grande puissance de vent et la présence d'aides pour faciliter la tâche de l'organiste.
La révision, effectuée en 2001-2002 par la firme Johannes Klais, de Bonn, avait, pour objectif principal, de conserver les qualités incontestées de l'instrument tout en y apportant des correctifs techniques et sonores. Ainsi, en éliminant les panneaux entre les tuyaux des différentes divisions, la projection sonore a été améliorée. L'aspect visuel a été conservé grâce à une réduction d'espace entre les rangs de la tuyauterie, et ce, malgré l'ajout de quatre nouveaux jeux.
La modification la plus importante est, sans contredit, la reconstruction de la console. Les deux consoles de 1959 - la console électrique et la console « en fenêtre » mécanique - sont fusionnées en une seule console centrale laquelle tient compte de la traction mécanique de l'orgue et des deux divisions de Récit. Les tirants des jeux de la nouvelle console sont disposés, de manière ergonomique, sur des escaliers semi-circulaires afin de permettre une proximité confortable et sans obstruction. Un combinateur électronique est installé de même que l'addition d'accouplements de claviers.
Le nombre de jeux a été augmenté de façon prudente. Le plan des tailles, tel qu'utilisé par Dom Albert Hohn et conservé dans les archives de la maison Klais, démontre la démarche qu'il a suivie en se basant sur les propos de Karl Joseph Riepp et d'Aristide Cavaillé-Coll. Pour des raisons évidentes, le registre des mesures fut rigoureusement utilisé lors de la construction de l'orgue et pour la conception du système de vent. Ces mesures ont été particulièrement utiles lors des travaux de révision : l'ajout du jeu de Contra-Bombarde 32' à la pédale; l'accouplement libre de la division Trompeteria avec ses jeux sous haute pression selon la facture d'orgue anglaise; le renforcement par l'ajout de la Doppelflöte 8' au Hauptwerk et de la Gamba 8' au Positiv de même que les accouplements de claviers qui ajoutent de la chaleur et de l'abondance; ainsi que l'installation d'un tout nouveau système de vent et les ajustements nécessaires aux soupapes.
Cette unification effectuée d'une manière tout à fait nouvelle est devenue possible, avec un charme ancien et une nouvelle force : le vaisseau incomparable de la basilique d'Ottobeuren peut, maintenant, être rempli de son majestueux.
L'orgue a été inauguré le 19 octobre 2002 par Olivier Latry.
Dr. Hans-Wolfgang Theobald
The Benedictine abbey, near Memmingen in the Bavarian Alps, was founded in 764 by Blessed Toto, and dedicated to St. Alexander, the martyr. It was created as a family monastery for the Counts Silach. Monks came from the Bodensee ares, like St. Gallen and Reichenau. In 960, Bishop Ulrich, from Augsburg, obtained, for the abbey, the relics of St. Theodore. In 972, emperor Otto I granted special privileges to the abbey such as the free election for their Abbot and the abrogation of all future payments of charges and royalties.
In the 11th century, Abbot Adalhalm (1082-94) restored the decaying buildings and began the construction of a chapel dedicated to St. Nicolas that was consecrated in 1126. While laxity in discipline was setting in, his successor, Abbot Rupert I (1102-45) introduced the Hirsau reform. A religious bloom followed that reached its peak under the direction of Abbot Isingrim (1145-1180). In 1153, and again in 1217, the abbey was destroyed by fire. In 1205, the Abbot received pontifical insignias. In the 14th and 15th centuries, the abbey declined considerably. When Abbot Johann Schedler (1416-43) was elected, only six or eight monks were left, and its annual revenues did not exceed 46 marks. Under Abbot Leonard Wiedemann (1508-46), the abbey began to flourish again: he erected a printing shop and a common house of studies for the Suabian Benedictines. The latter, however, was soon closed, owing to the ravages of the Thirty Years' War.
By 1553, the church was modernized and the monks' chancel was enlarged. The church was consecrated on September 21st, 1558. During the Thirty Years' War, from 1630 to 1635, the abbey buildings were devastated. The idea of building a Baroque-style church emerged in 1682 and some works were carried out by 1686.
The most flourishing period in the history of Ottobeuren began with the accession of Abbot Rupert II Ness (1710-40) and lasted until its secularization in 1802. From 1711 to 1725, Abbot Rupert II erected the present monastery, the architectural grandeur which was called "the Suabian Escorial". In 1737, he also began the construction of the present church that was designed by Johann Michael Fischer. It became one of European baroque masterworks. It was completed by his successor, Anselm Erb, in 1766. In the zenith of its glory, Ottobeuren became a prey to the greediness of the Bavarian Government.
After the monastery was dissolved in the secularization on December 1st, 1802, 48 monks did not leave despite hassles and national coercive measures. Thanks to their loyalty, the monastery, under King Ludwig I of Bavaria, in 1834, was restored as a Benedictine priory, dependent on St. Stephen Abbey in Augsburg. In 1918, Ottobeuren became an independent abbey.
In 1926, Pope Pius XI granted the minor basilica status to the abbey church. Upon Abbot Vitalis I. Maier's insistence, Bavarian government accepted, from 1960 to 1964, to finance the church's exterior and interior restoration costs. In 1964, to commemorate the Abbey's 1,200th anniversary, a chapel was erected, in the east tower, to house the remains of Abbot Ruper I.
The organs
The church has 3 organs: two are located in the chancel, and the third one, in the rear gallery.
Chancel organs
The Abbey's 1,000th anniversary should have been celebrated in 1764. In the new church, whose construction began in 1737, stalls were installed in the chancel in 1755. For these two organs, facing each other, on each side of the chancel, the organcases are the extension of the stalls and were designed by cabinetmaker Martin Hoermann, from Villingen, and sculptor Joseph Christian, from Riedlingen. The Positiv organcases are divided into bass and treble on each side of the main organcase so that on the outside, both organcases are almost similar.
There were only ten years left for the installation of the organs, originally the three of them, to be built by Karl Joseph Riepp:
The Holy Spirit organ should have been completed by 1762 because Riepp wrote about it, to Jean André Silbermann, in a letter dated March 10th, 1763. Stalls and decoration of the church will be completed only in 1764 and the large organ just in time for the commemoration jubilee, on September 26th, 1766.
After Riepp's death in 1775, John Holzay became responsible for the maintenance of the organs until 1809. In 1787, he carried out an important renovation project that included a first full-tone rise of the diapason which was at 390 Hz by cutting the pipework. In fact, being of French aesthetics, the diapason of these organs was more than a tone under the diapason usually found in central Germany's organs.
The Holy Trinity organ was renovated by Joseph Bohl, from Augsburg, in 1862. At that time, the instrument had 68 stops and a 25-note "à la française" pedalboard that he replaced for a German pedalboard. He also built a horizontal bellow to replace the old cuneiform bellows and again raised the organ's diapason.
The Steinmeyer firm restored the Holy Trinity organ in 1914, and the Holy Spirit organ, in 1922. A restoration of the action in the Holy Trinity organ was executed in 1979 by Gerhard Schmid, from Kaufbeuren, who was in charge for the maintenance of the instruments.
For these instruments, Riepp chose very narrow scales due to the very generous acoustics in the church but pipework was shortened by more than a tone. Unfortunately, Riepp's organs do not sound as Riepp voiced them.
Gallery organ
Due to lack of funds, the gallery organ, as planned by Riepp, was not built. In 1795, Johann Nepomuk Holzhey built a small positive organ for the gallery. This instrument is now in Babenhausen. Riepp prepared a project for the gallery organ and Dom Bedos de Celles prepared another one, a 70-stop instrument.
In 1952 when funds became available due to the cultural support of the German Industry Association, organbuilder Steinmeyer built, from plans prepared by Riepp and Dom Bedos, a new organ, called "Marienorgel" (St. Mary's Organ). The instrument is divided into a main organ (without organcase) located on the rear gallery and two separate organs, located on balconies on the left and right sides of the gallery.
The construction of this organ is a turning point in South Germany organbuilding history after the war. Almost 200 years after the end of the construction of the Baroque basilica, the third organ, planned since the beginning, became a reality. As organbuilding techniques have developed, the instrument benefited from the introduction of electric slider chests and of mechanical shove coupler. Even if many aesthetic and architectural characteristics adhere to old techniques, extremely innovative ideas were introduced: its composition comes from the neo-Baroque period borrowed from North Germany.
Over the time, the abbey church created its own culture and its own musical tradition with, in the beginning, with these two chancel organs build by Karl Joseph Riepp that are known to be perfect examples adapted to 18th-century South German Catholic world. The new gallery organ was designed by Arthur Piechler (1896-1974) and Dom Albert Hohn (1911-1997) who were conscious of creating something new and durable.
A mechanical action console was used for the main organ (manuals I,II,III and main pedal) while an electric console, located on the gallery, was used for the complete organ (I,II,III,IV,V and pedal). This instrument was inaugurated on June 22nd, 1957.
As each instrument is subject to wear due to usage, St. Mary's organ, after 45 years of intense use, was no exception. At the same time, the organ requirements had changed over time: the instrument was ideal for the literature played at that time. Today, there is a need for a greater dynamic range: a requirement that sowed a seed of doubt about the presence of an organ in the gallery. These increasing needs required a more powerful instrument, with a greater wind power and accessories to ease the organist's task.
The revision, carried out in 2001-2002 by the Johannes Klais firm, from Bonn, had, as main objective, to preserve the indisputable qualities of the instrument while introducing technical and tonal corrections. Thus, by eliminating the panels erected between the pipework of different divisions, the sound projection was improved. The visual aspect was preserved thanks to space reduction between the pipework ranks and this, despite the addition of four new stops.
The most important modification was, without doubt, the reconstruction of the console. The two consoles from 1959 - the electrical console and the attached mechanical console - were merged into a single central console that took into account the mechanical key action of the main organ and the two Récit divisions. Stop drawknobs on the new console are located, in an ergonomic layout, on semicircular stairs that allow a comfortable proximity and without obstruction. An electronic combinator was installed and manual couplers were added.
The number of stops was carefully increased. Pipe scales, as used by Dom Albert Hohn and preserved in the Klais archives, show the approach he used based on writing by Karl Joseph Riepp and Aristide Cavaillé-Coll. For obvious reasons, these scales were rigorously applied when the organ was built and for the design of the wind system. These scales were specially useful during revision works: the addition of 32' Contra-Bombarde in the pedal division; the free coupling of the Trompeteria division stops under high wind pressure according to English organbuilding; the addition of an 8' Doppelflöte as reinforcement in the Hauptwerk division, and the addition an 8' Gamba as reinforcement in the Positiv division; the addition of manual couplers that add warmth and plurality; and the installation of a new wind system with necessary adjustments to valves.
This unification, carried out in a brand new way, became possible, with an old charm and a new force : the unique nave of the basilica can, now, be filled with majestic sound.
The organ was inaugurated on October 19th, 2002, by Olivier Latry.
Dr. Hans-Wolfgang Theobald
II. Hauptwerk |
I. Positiv |
|||
|---|---|---|---|---|
| Prinzipal | 16' | 1Bordun | 16' | |
| Prinzipal | 8' | Prinzipal | 8' | |
| Gemshorn | 8' | Rohrflöte | 8' | |
| Gedackt | 8' | 1Gamba | 8' | |
| 1Doppelflöte | 8' | Koppelflöte | 4' | |
| Oktave | 4' | Oktave | 4' | |
| Hohlflöte | 4' | Quinte | 2 2/3' | |
| Quinte | 2 2/3 | Oktave | 2' | |
| Oktave | 2' | Terz | 1 3/5 | |
| Grossmixtur 2' | III-IV | Mixtur 1 1/3' | V | |
| Mixtur 1 1/3' | IV-V | 2Trompete | 8' | |
| Bombarde | 16' | Cromorne | 8' | |
| Trompette | 8' | |||
| Clairon | 4' | |||
III. Brustwerk |
Trompeteria |
|||
|---|---|---|---|---|
| Salicet | 8' | 2Cornet | V | |
| Koppelgedackt | 8' | Tuba magna (ext) | 16' | |
| Praestant | 4' | Tuba mirabilis | 8' | |
| Blockflöte | 4' | Fanfare | 8' | |
| Nasard | 2 2/3' | Clairon fanfare (ext) | 4' | |
| Waldflöte | 2' | |||
| Terz | 1 3/5' | |||
| Larigot | 1 1/3' | |||
| Flageolet | 1' | |||
| Scharfsymbel 1' | IV | |||
| 1Musette | 8' | |||
| Vox humana | 8' | |||
| Tremulant | ||||
Divisions du balcon / Balcony Divisions |
||||
|---|---|---|---|---|
IV. Récit |
V. Écho |
Bourdon | 16' | Prinzipal | 8' |
| 1Montre | 8' | Bourdon doux | 8' | |
| Flûte harmonique | 8' | Viola da Gamba | 8' | |
| Salicional | 8' | Vox angelica | 8' | |
| 1Unda maris | 8' | Venezianerflöte | 4' | |
| Quintade | 8' | Viole d'amore | 4' | |
| 1Prestant | 4' | Nachthorn | 2' | |
| Flûte octaviante | 4' | Viola piccola | 2' | |
| Octavin | 2' | 1Harmonia aetheria 2 2/3' | IV | |
| Septimcornett 2 2/3' | III-V | 1Cymbel 1' | III | |
| Plein jeu 2' | V | Dulcian | 16' | |
| Basson | 16' | Hautbois | 8' | |
| Trompette harmonique | 8' | 1,3Regal | 8' | |
| Clairon harmonique | 4' | |||
| Tremulant | ||||
| Pedal | Pedal | |||
| Subbass | 16' | Salicet bass | 16' | |
| Flûte | 8' | Violoncello | 8' | |
| Fagott | 16' | Flûte | 4' | |
Pedal |
|
|---|---|
| Principal-Untersatz | 32' |
| Principalbass | 16' |
| Subbass | 16' |
| Octave | 8' |
| 1Violon | 8' |
| Gedackt | 8' |
| Quinte | 5 1/3' |
| Octave | 4' |
| Choralflöte | 2' |
| Hintersatz 2 2/3' | V |
| 1Contra-Bombarde | 32' |
| 1Bombarde | 16' |
| Posaune | 16' |
| Trompette | 8' |
| Clarion | 4' |
| 1 | nouveau jeu 2002 / new stop 2002 | |
| 2 | anciennement au Hauptwerk / formerly in the Hauptwerk | |
| 2 | anciennement au Brustwerk / formerly in the Brustwerk |
I. Brüstungpositiv1 |
II. Hauptwerk |
|||
|---|---|---|---|---|
| 2Prinzip | 16' | Copel | 16' | |
| 3Flauta | 8' | Prinzip | 8' | |
| 3Copel | 8' | Flauta | 8' | |
| Oktav | 4' | Salicet | 8' | |
| Flet | 4' | Gamba | 8' | |
| 3Gamba | 4' | Copel | 8' | |
| 3Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
| 3Quart | 2' | Flet | 4' | |
| 3Tertz | 1 3/5' | Tertz | 3 1/5' | |
| 3Quint | 1 1/3' | Quint | 2 2/3' | |
| 3Fornit 1' | V-VI | Waldflet | 2' | |
| 3Trompet | 8' | 10Tertz | 1 3/5' | |
| 3Cromor | 8' | Mixtur 2 2/3' | IV | |
| 3Voxho | 8' | Cimbal 1' | IV-VI | |
| 3Clairon | 4' | 4Cornet | V | |
| Trompet | 8' | |||
| Clairon | 4' | |||
III. Récit |
IV. Écho1 |
|||
|---|---|---|---|---|
| 5Cornetresi | V | 3,6Copel | 8' | |
| 3,6Flet | 4' | |||
| 6,7Quint | 2 2/3' | |||
| 8Larigot | II | |||
| 6,7Quart | 2' | |||
| 6,7Tertz | 1 3/5' | |||
| 9Tertz | II | |||
| 3Hoboi | 8' | |||
Pedal |
||
|---|---|---|
| Prinzip | 16' | |
| Copel | 16' | |
| Oktav | 8' | |
| Gamb | 8' | |
| Quint | 5 1/3' | |
| Flet | 4' | |
| Mixtur 2 2/3' | III | |
| Bomba | 16' | |
| Trompet | 8' | |
| Trompet | 4' | |
| 1 | Claviers divisés / Divided keyboards: |
|
| 2 | notes aiguës seulement / treble only | |
| 3 | jeu divisé / divided stop | |
| 4 | à partir du deuxième DO / from tenor C | |
| 5 | à partir du deuxième SOL / from tenor G | |
| 6 | accessible aux claviers III et IV; utilisé comme notes graves pour le Cornet du Récit / playable from manuals III and IV; serve as bass for the Récit Cornet |
|
| 7 | notes graves seulement / bass notes only | |
| 8 | 2 2/3' + 2' (notes aiguës seulement) / 2 2/3' + 2' (treble only) | |
| 9 | 1 3/5' + 1' (notes aiguës seulement) / 1 3/5' + 1' (treble only) | |
| 10 | extension de Tertz 1 3/5' / extension of Tertz 1 3/5' |
I. Positiv |
II. Hauptwerk |
|||
|---|---|---|---|---|
| 2Copel | 8' | Copel | 16' | |
| Flauta | 8' | Prinzipal | 8' | |
| Prestant | 4' | Copel | 8' | |
| Flet | 4' | Gamba | 8' | |
| Quint | 3' | Flauta | 8' | |
| Doublet | 2' | Salicet | 8' | |
| Mixtur | IV | Oktav | 4' | |
| 1Cornet | III | Flet | 4' | |
| Schalmei | 8' | Doublet | 2' | |
| Mixtur | IV | |||
| Cimbal | III | |||
| Cromorne | 8' | |||
Pedal |
||
|---|---|---|
| Prinzipal | 16' | |
| Copel | 16' | |
| Flauta | 8' | |
| Flet | 4' | |
| Quint | 3' | |
| Fagot | 8' | |
| 1 | à partir du deuxième SOL / from tenor G |