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Le monastère de Preetz, fondé en 1211-1212, dans la région de Schleswig-Holstein, est aujourd'hui un couvent pour dames. La première mention de Preetz remonte à l'année 1185 au moment où Ecbrecht Procensis décrit un endroit nommé Poretz dans le Versus de Vicelino. Les origines de l'appellation Prettz proviendraient du terme slave "pro rece" (sur la rivière). En 1221, le terme « Poretzie » apparaît suivi du terme « Pretze » en 1442.
Historique
La première fondation des moniales bénédictines dans le diocèse de Lübeck survient en 1211-1212 sous le comte Albretch von Orlamüde, neveu du roi Valdemar II du Danemark et ce, au moment où la région d'Holstein était danoise. La chute de l'empire danois en 1224 crée une nouvelle situation politique. Selon l'histoire de la région de Schleswig-Holstein, Adolf IV con Schauenburg accorde au monastère, en 1226, près de 4 000 hectares de terre à Preetz. Vu la pauvre situation du monastère, l'évêque Berthold (1210-1230) accorde aux moniales les dîmes de dix villages situés aux environs du monastère. L'établissement du monastère oblige la création d'églises paroissiales. L'église du monastère sert aussi d'église paroissiale. Le monastère, dédié à la Vierge Marie, est consacré par l'évêque Albert Suerbeer (Albert II, 1247-1253) le 9 décembre 1244. Le monastère s'établir d'abord à Erpesfelde près de Rönne en 1230 puis déménager à Lutterbeck en 1240 pour finalement revenir à Preetz en 1260.
Les premières constructions du monastère sont entreprises sous la direction du doyen Johannes. Une église est construite entre 1280 et 1286. Dans un contrat signé le 21 janvier 1286, lequel stipulait la répartition des revenus entre le doyen, le monastère et la prieure, l'évêque Burchard von Serken (1276-1317) limite le nombre de moniales à 70. Un incendie détruit complètement l'église et le cloître en 1307. La reconstruction de l'église se déroule entre 1325 et 1340. Des indulgences sont accordées par l'évêque Heinrich II (1317-1341) en 1330. L'évêque Bertram Cremon (1350-1377) consacre l'autel de l'église en 1360.
Durant la guerre qui oppose, de 1415 à 1440, la région d'Holstein au roi danois Erich von Pommern, le monastère est forcé de supporter la position du comte en approuvant les laissés pour comble de l'armée, la gestion des chevaux et les livraisons de grain. Ce temps de guerre mène à un relâchement des règles du cloître. En 1437, Johannes Berthold, l'assistant de l'évêque de Lübeck, doit interdire aux moniales, sous peine d'excommunication, tout contact avec les hommes.
Au même moment, le monastère joint la congrégation de Burdfeld qui vise un retour à la règle et à la spiritualité originelle bénédictine. La tradition voulait, qu'à l'occasion, les monastères soient obligés de loger le souverain et sa suite. Lorsque la division des terres survient en 1490 entre le roi Hans du Danemark et le duc Friedrich, le monastère devient interdit au roi. Plusieurs irrégularités dues à plusieurs doyens incompétents qui laissent le monastère lourdement endetté sont découvertes en 1491 lors de visites par l'Abbé Heinrich du monastère de Cismar, la prieure Andreas von Bordesholm du monastère des Augustines de Neumünster ainsi que des aristocrates Benedikt Pogwisch et Ove Rantzeau.
En 1494, la prieure Anna von Buchald (1494-1508) prend la direction des finances et réussit à payer toutes les dettes du monastère. Elle fait aussi rénover les anciens édifices et quelques salles sont chauffées. Dans le cadre de ses activités de financement, elle permet aux donateurs d'inclure leurs armoiries dans les verrières qu'ils financent. Elle fait installer un choeur privé pour les moniales afin d'assurer une meilleure division entre la communauté monastique et la communauté laïque qui partage l'accès au maître-autel lors de la communion. Vers 1497, une maison pour les personnes seules ou malades est achevée.
En 1526, le roi Friedrich Ier visite le monastère. C'est au temps où la Réforme s'implante dans la région de Schleswig-Holstein. Un prédicateur protestant s'adresse aux moniales. Le monastère perd son statut et ses propriétés sont rendues à la couronne le 30 octobre 1536 lorsque le roi Christian III (1534-1559) instaure l'Église luthérienne danoise en tant qu'Église nationale au Danemark et le catholicisme devient illégal. L'acceptation de la convention de l'Église luthérienne est confirmée le 21 mars 1542. Les moniales doivent quitter les monastères. Les édifices du monastère de Preetz sont alors convertis en un couvent pour dames. Le premier doyen protestant est Wulf van Rantzau. La première prieure à diriger le monastère dans le cadre de la nouvelle convention ecclésiastique est Dorothea von Rantzau. Vu que depuis les temps du catholicisme, les moniales sont principalement des membres de la noblesse du Holstein, le changement en un couvent pour dames aristocrates est plutôt facile après la Réforme en 1566.
En plus de Preetz, Itzehoe, Uetersen et St. Johannis vor Schleswig deviennent des fondations pour les filles issues de la noblesse locale et établie au Schleswig-Holstein. Grâce à la forte position politique des chevaliers, les propriétés des quatre couvents ont pu être préservées dans leur essentiel. Toutefois, Christian II du Danemark ne s'oppose pas à la survie des monastères existants pour dames. Leur survie est garantie à plusieurs occasions : en 1533 par la confirmation de leurs privilèges, en 1542 par une instruction d'une inspection, et en 1542 par la convention ecclésiastique. De ce fait, les propriétés des monastères restent intactes au moment où elles sont converties en couvents protestants pour dames.
Parce que le monastère de Preetz s'est, depuis longtemps, développé en une institution d'assistance auprès des filles des familles nobles, le changement en un couvent pour dames aristocratiques cause seulement quelques changements dans son administration, dans son statut juridique et dans sa routine quotidienne. Ainsi, selon l'ordre ecclésiastique, le service commun et la prière, l'éducation des jeunes filles dans la crainte de Dieu et des bonnes manières à l'école restent inchangés. Ce qui était nouveau, les dames conventuelles peuvent se marier.
Les règles concernant les terres pour assurer la survie des couvents de dames sont confirmées en 1590 et à nouveau en 1610. Christian IV soumet deux ordres pour les couvents (en 1620 et en 1625) qui sont remplacés le 18 octobre 1636 avec une convention détaillée pour les couvents laquelle est révisée en 1637 à la suite d'objections soulevées par la chevalerie. Plusieurs couvents pour dames s'établissent entre le XVIe et le XVIIe siècle alors que d'autres, telles les maisons de prieures et les maisons de doyens, datent du XIXe siècle.
Jusqu'à la résolution de 1927, le monastère de Preetz appartient à deux familles aristocratiques. Certains édifices sont en briques, d'autres en bois ou de construction mixte. La guérite, un bâtiment de deux étages avec des piliers, des ouvertures en anse de panier et un fronton triangulaire, date de 1737. Le plus grand édifice est le poste de relais érigé entre 1838 et 1839, un bâtiment de trois étages dans le style Renaissance toscan primaire. Le « Putzbau » avec son toit à deux pentes et son pignon triangulaire avec vrilles date de 1847. De nombreuses démolitions surviennent entre 1847 et 1859 principalement à cause de la condition délabrée des bâtiments. Les bâtiments de ferme, détruits par le feu en 1950, sont reconstruits en 1960.
L'ancien réfectoire d'été abrite maintenant les archives du monastère avec leurs documents précieux datant des XIIe et XIIIe siècles et la bibliothèque avec ses collections post-médiévales.
L'église
L'église actuelle, de style basilique gothique à trois nefs, est de briques. Elle a été construite entre 1325 et 1340. À partir de la seconde travée occidentale, la grande nef centrale est séparée des bas-côtés par de hauts murs. C'était le choeur des moniales, mais, aujourd'hui, c'est la nef principale de l'église. Au nord, la nef forme une aile menant au cloître.
L'église est couverte d'un toit à deux pentes. La tourelle baroque date de 1783. L'apparence sobre de son extérieur est caractérisée par de puissants contreforts. L'allée nord avec son entrée principale, les hautes fenêtres pointues et la corniche de la croix sont complètement restaurées à l'original entre 1886 et 1889. L'aile nord menant à l'ancien cloître, datant de 1456, est préservée. La structure du toit est encore celle du XIVe siècle.
L'intérieur est dominé par le choeur. Avec un chevet à cinq côtés, il est haut et clair et se compose d'une seule travée. Il rejoint la nef au moyen de hautes arches ogivales. De petites colonnes support les voûtes d'ogives. Le mur de la nef centrale est divisé au-dessus des arches par des fenêtres aveugles. Le choeur des moniales dans les trois premières travées orientales de la nef centrale est séparé du choeur par un mur à mi-hauteur et des bas-côtés qui sont utilisés par la communauté laïque. L'intersection du choeur des moniales et du choeur où se dresse l'autel baroque ajoute une impression de vaste espace.
Les sièges pliants de ce qui reste des 70 stalles gothiques du choeur des moniales et des murs arrières datent de la seconde moitié du XIVe siècle. Les sculptures démontrent des entrelacs et des vrilles de style gothique tardif avec, au centre, de petites illustrations et des armoiries.
Le tableau du « Christ le dimanche des Rameaux » appartient à l'époque médiévale et date aux environs de 1300 alors que celui du « Christ souffrant » est probablement un travail de Lübeck créé entre 1420 et 1430. Le tableau votif de la « Messe de saint Grégoire » (huile sur bois) appartient au début du XVIe siècle.
Au fond du choeur, l'autel à piliers de style baroque tardif a été construit en 1743 par Theodor Schlichting et, dans le style baroque Schleswig-Holstein, les fragments d'un autel par Hans Gudewerth fils transféré à Preetz de Dänischenhagen en 1656. La chaire date de 1674, la grille du choeur, oeuvre précieuse d'un forgeron, date de 1738 et les chandeliers sont des XVIe et XVIIe siècles.
Aujourd'hui, le maître-autel de style gothique tardif construit entre 1425 et 1430 fait partie de la collection des retables médiévaux du Musée National du Copenhague.
L'orgue
La première mention de la présence d'un orgue dans le monastère de Preetz remonte à 1427.
Après la Réforme, en 1573, le facteur Hans Köster, de Hambourg, construit un nouvel instrument qui est installé dans le choeur.
Un nouvel orgue est construit et installé sur la tribune ouest en 1686 par Ahasverus Schütze, de Minden. Il utilise l'ancien instrument comme Hauptwerk tandis qu'une division de Positif est ajoutée. Quiconque regarde le buffet de l'orgue découvre facilement le fait que le buffet principal et celui du positif appartiennent à deux époques différentes.
L'instrument est à nouveau agrandi en 1767 par Johann Daniel Busch, d'Izehoe. Il introduit les tours pour y inclure la tuyauterie du Principal 16' de la pédale. Ces tours sont une caractéristique qui sesra répétée par Nikolai Plambeck lors de la construction de l'orgue de l'église Stadtkirche de la ville.
En 1838, Jürgen Marcussen, d'Apenrade, agrandit à nouveau l'instrument et fait disparaître l'octave courte. Des réparations sont effectuées par le facteur local Eherhard Tolle en 1950.
L'instrument est complètement restauré en 1999 par la firme Marcussen & Son, d'Apenrate, et ce, dans son état de 1838. L'instrument restauré a été béni le 1er juin 2000 par l'évêque Ludwig Kohlwage en présence de la prieure, la comtesse Irmela Brockdorf-Ahlefeldt, du doyen, le comte Albrecht Brockdorf-Ahlefeldt et du premier ministre Heide Simonis.
L'instrument possède 25 jeux répartis sur deux claviers et pédalier; 18 de ces jeux sont des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. La tuyauterie du Principal 16' de la pédale, en façade, est de bois recouvert d'aluminium.
Preetz monastery, founded in 1211-1212, in the Schleswig-Holstein region is today a convent for ladies. The first mention of Preetz dates from 1185, when Ecbrecht Procensis wrote about the location Poretz in the Versus de Vicelino. The origins of the name Preetz are said to be found in the Slavic term "po rece" (i.e., on the river). In 1221, the term "Poretzie" appeared, and in 1442 "Pretze".
History
The first foundation by the Benedictine nuns in the Lübeck diocese occurred in 1211-1212 under Count Albretch von Orlamüde, nephew of King Valdemar II of Denmark when the Holstein region was Danish. The fall of the Danish empire in 1224 created a new political situation. According to the Schleswig-Holstein history, Adolf IV von Schauenburg granted to the monastery, in 1226, nearly 4,000 hectares of land in Preetz. Due to the monastery's poor condition, Bishop Berthold (1210-1230) gave the nuns the tithes from ten villages located in the monastery's area. The establishment of the monastery required the creation of parish churches. The monastery church also served as a parish church. The monastery, dedicated to the Virgin Mary, was consecrated by Bishop Albert Suerbeer (Albert II, 1247-1253) on December 9th, 1244. The monastery was established in Erpesfelde near Rönne in 1230 then moved to Lutterbeck in 1240 and finally settled in Preetz in 1260.
The first monastery construction originated under provost Johannes. A church was built between 1280 and 1286. In a contract signed on January 21st, 1286, which regulated income between the provost, the monastery and the prioress, Bishop Burchard von Serken (1276-1317) set the limit of nuns to 70. A fire completely destroyed the church and the cloister in 1307. The reconstruction of the church took place between 1325 and 1340. In 1330, Bishop Heinrich II (1317-1341) granted indulgences. Bishop Bertram Cremon (1350-1377) consecrated the church altar in 1360.
During the war (1415-1440) between the Holstein region and Danish king Erich von Pommern, the monastery was forced to support the count's position by approving the army left behind, the management of horses and grain deliveries. This time of war led to relaxation in cloister rules. In 1437, Lübeck bishop's curate, Johannes Berthold, forbade the nuns, under threat of excommunication, all contact with men.
At the same time, the monastery joined the Burdfeld congregation who pursued the return to the original Benedictine rule and spirituality. Traditionally, monasteries were obliged to occasionally lodge the sovereign and his suite. When the land division occurred in 1490 between King Hans of Denmark and Duke Friedrich, the monastery was closed to the king. Several mismanagement due to a series of incompetent provots which left the monastery deeply in debt was uncovered, in 1491, during visits from Abbot Heinrich from the Cismar cloister, prioress Andreas von Bordesholm from the Augustine convent in Neumünster and aristocrats Benedikt Pogwisch and Ove Rantzeau.
In 1494, prioress Anna von Buchwald (1494-1508) took over direct management of finances and she paid off all the convent's debts. She also renovated old buildings and some rooms were heated. As part of her fundraising campaign, she allowed donors to include their coats of arms in the stained glass windows that they funded. She also created a private chancel for the nuns to ensure a greater division between the monastic and lay communities who had shared access to the high altar when they took communion. Around 1497, a house for sick and old people was completed.
In 1526, King Friedrich I visited the monastery. It was the time Reformation won the Schleswig-Holstein region. A Protestant preacher addressed the nuns. The monastery lost its status and its properties were taken over by the crown on October 30th, 1536, when King Christian III (1534-1559) established the Danish Lutheran Church as the national church in Denmark and Catholicism was declared illegal. The acceptance of the Lutheran Church Order was confirmed on March 21st, 1542. The nuns had to leave monasteries. The Preetz buildings were converted into a ladies convent. The first Protestant provost was Wulf von Rantzau. The first prioress to head the monastery for the new church order was Dorothea von Rantzau. Since during Catholic time, the nuns were predominantly members of the Holstein nobility, the change into a convent for aristocratic ladies was easier after the Reformation in 1566.
Besides Preetz, Itzehoe, Uetersen and St. Johannis vor Schleswig became a house for daughters of the native and established Schleswig-Holstein nobility. Thanks to the knighthood's strong political position, properties of the four convents could be preserved for the essentials. Nevertheless, Christian III of Denmark did not affect the continuance of the existing ladies monasteries. Their continuance had been already guaranteed several times, in 1533 by confirmation of the privileges, in 1541 by an instruction from the inspection and in 1542 by the church order. Thus the properties of the monasteries remained untouched as they were transformed into Protestant ladies convents.
Because Preetz monastery had, for a long time, developed as a care institution for daughters of noble families, the change into an aristocratic ladies convent caused only few changes in its management, juridical position and in the everyday life. Also the ecclesiastical order remained the same one: the common service and the prayer, the education of young girls to fear of God and good manners at school. What was new: the conventual ladies might marry.
The land rule for the continuity of the ladies convent was confirmed in 1590 and once again in 1610. Christian IV submitted two monastery orders (in 1620 and in 1625) which were replaced on October 18th, 1636, with a detailed revised cloister order and modified in 1637 after objections by the knighthood. Several lady convents were established from the 16th to the 18th century while others, such as the prioress's houses and provosts' houses, are from the 19th century.
Up to the 1927 resolution, Preetz monastery belonged to two aristocratic families. Some buildings were in bricks, other in wood or mixed construction methods. The gate house, a two-story construction with pilasters, basket arch openings and triangular pediment, is from 1737. The largest building was the post house erected from 1838 to 1839, a three-story building in the early Toscanian Renaissance style. The "Putzbau" construction with its saddle roof and triangular gable with tendrils was built in 1847. From 1847 to 1849, extensive demolition of buildings occurred because of their dilapidated condition. Farm buildings were destroyed by fire in 1950 and were rebuilt in 1960.
The former summer refectory now houses the extensive monastery archives with valuable documents from the 12th and 13th centuries and the library with its post-medieval collections.
The Church
The actual church, a three-nave Gothic style basilica, is made of bricks. It was built between 1325 and 1340. Starting from the second western bay, the large central nave is separated from the side aisles by high walls. It was the nuns' chancel, but today it is the main church. The north nave forms a wing to the neighboring cloister.
The church is covered by a high saddle roof. The baroque ridge turret is from 1783. Powerful buttresses enhance its rather plain exterior appearance. The northern aisle with the main entrance, the high-arched windows and the cross cornice were completely restored to original from 1886 to 1889. The 1456 north wing to the former cloister, dating from 1456, was preserved. The roof framework is still from the 14th century.
The interior is dominated by the high, bright single-bay chancel with its five-sided apse into which the central nave flows with high, ogival arcades. Narrow columns support the cross ribbed vaults. The central nave wall is divided above the arcades by blind windows. The nuns' chancel in the first three eastern bays of the central nave is separated from the chancel by a half-high wall and against the aisles used as church for the lay community. The intersection of the nuns' chancel and the main chancel where the baroque altar stands, gives an overall impression of spaciousness.
The folding seats of what remains from the 70 Gothic stalls of the nuns' chancel and the rear walls date from the second half of the 14th century. The carvings show Late-Gothic traceries and tendril work with small figures and coats of arms in the center.
The painting « Christ on Palm Sunday » belongs to the medieval era and dates around 1300 while the « Christ suffering » is probably a Lübeck work created between 1420 and 1430. The votive painting of the Mass of St. Gregory (oil on wood) belongs to the beginning of the 16th century.
Farther in the chancel, the Late-Baroque pillar-column altar was built in 1743 by Theodor Schlichting and, in the Schleswig-Holstein Baroque style, a fragmentary preserved altar by Hans Gudewerth the younger moved to Preetz from Dänischenhagen in 1656. The pulpit dates from 1674, the chancel grille, a valuable ironsmith's work dates from 1738 and the chandeliers are from the 16th and the 17th century.
Today the Late-Gothic high altar built around 1425-1430 is in the medieval reredos collection in the National Museum in Copenhagen.
The organ
The first mention of an organ in the Preetz monastery goes back to 1427.
After the Reformation, in 1573, organbuilder Hans Köster, of Hamburg, built a new instrument which was installed in the chancel.
A new organ was built and installed in the west gallery in 1686 by Ahasverus Schütze, from Minden. He used the old instrument as Hauptwerk division while a new Positiv division was added. Whoever looks at the organcase will easily note that the main case and the back positive case are from two different eras.
The instrument was again enlarged in 1767 by Johann Daniel Busch, from Izehoe. He added the pedal tower to lodge the 16' Principal pipework. These towers are a feature which will be copied by Nikolai Plambeck when he built the Stadtkirche organ.
In 1838, Jürgen Marcussen, form Apenrate, again enlarged the instrument et removed the short octave. Repairs were carried out in 1950 by local organbuilder, Eberhard Tolle.
The instrument was completely restored in 1999 by the Marcussen & Son firm, from Apenrade, to its 1838 specification. The restored instrument was blessed on June 1st, 2000, by Bishop Ludwig Kohlwage in presence of prioress Irmela countess Brockdorf-Ahlefeldt, the Cloister provost Albrecht Graf Brockdorf-Ahlefeldt and the Prime Minister Heide Simonis.
The instrument has 25 stops over two manuals and pedal; 18 of which are from the 16th, 17th and 18th centuries. The Pedal Principal 16' pipes in the facade are made of wood and covered with tin foil.
I. Rückpositiv |
II. Hauptwerk |
|||
|---|---|---|---|---|
| Gedackt | 8' | Bordun | 16' | |
| Prinzipal | 4' | Prinzipal | 8' | |
| Flöte | 4' | Quintatön | 8' | |
| Fugara | 4' | Viola da Gamba | 8' | |
| Spitzflöte | 2' | Oktave | 4' | |
| Sesquialter | II | Quinte | 2 2/3' | |
| Dolzian | 8' | Superoctave | 2' | |
| Vox humana | 8' | Terz | 1 3/5' | |
| Tremolant | Mixtur | III | ||
| Trompete | 8' | |||
Pedal |
|
|---|---|
| Prinzipal | 16' |
| Subbass | 16' |
| Oktave | 8' |
| Gedackt | 8' |
| Oktave | 4' |
| Posaune | 16' |
| Trompete | 8' |