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Saarbrücken est la capitale et la plus grande ville de l'état du Saarland. En allemand moderne, « Saarbrücken » se traduit littéralement par « ponts sur le Saar », car, en effet, il y a environ une douzaine de ponts sur la rivière Saar. Toutefois, le nom précède la construction du plus ancien pont sis au centre historique de Saarbrücken, le Alte Brücke (le vieux pont), construit en 1546. Le nom « Saar » vient du mot celte « sara » (eau qui court) et réfère à la rivière Saar qui traverse la ville, et aussi du mot romain de la rivière « saravus ». La ville se situe à 80 km (50 milles) au nord-est de la ville de Metz (France).
Depuis 1321, les villages de St. Johann et de Saarbrücken sont administrés en tant qu'une seule ville. En 1909, les villages avoisinants de Burbach-Malstatt et de St. Arnual les rejoignent pour former l'actuelle ville de Saarbrücken.
Historique
Dans les derniers siècles avant Jésus-Christ, les Mediomatrici s'établissent dans la région de Saarbrücken. Lorsque Jules César conquiert la Gaule au Ier siècle avant Jésus-Christ, la région est incorporée dans l'Empire romain. Vers la fin du IVe siècle, les Alemanni détruisent l'emplacement de Saravus, annulant la présence humaine de la région pendant près d'un siècle.
La région de la Saar devient sous le contrôle des Francs vers la fin du Ve siècle. Au VIe siècle, les Mérovingiens accordent le village de Merkingen au diocèse de Metz. Ce village avait été élevé sur les ruines d'un peuplement au sud-ouest du pont romain. Entre 601 et 609, Arnual/Arnoald (v540/560-v611), évêque de Metz, érige un monastère dans le village et, des siècles plus tard, le village adoptera le nom de l'évêque et deviendra St. Arnual. En 999, l'empereur Otto III (980-1002) donne le château de Saarbrücken aux évêques de Metz qui, à leur tour, accorde la région au comtes de Saargau en tant que fief. Vers 1120, le comté de Saarbrücken est formé et un petit peuplement se développe autour du château alors que le village de St. Johann prend forme de l'autre côté de la rivière Saar. En 1321, le comte Johann I de Saarbrücken-Commercy (1260-1342) accorde le statut de ville aux deux emplacements, introduisant ainsi une administration commune et émancipant les résidents de leur statut de serfs.
De 1381 à 1793, les comtes de Nassau-Saarbrücken sont les principaux dirigeants locaux. En 1545, l'empereur Charles V (1500-1558) décrète la construction de l'Alte Brücke (vieux pont) qui relie Saarbrücken et St. Johann. Durant la guerre de Trente Ans (1618-1648), la population de Saarbrücken est réduite de 4 500 en 1628 à quelque 70 en 1637. Durant la guerre de Hollande (1672-1678), les troupes du roi Louis XIV (1643-1715) incendient presque complètement Saarbrücken n'épargnant que huit maisons. La région est annexée pour la première fois à la France dans les années 1680. En 1697, la France est forcée de se dessaisir de la province de la Saar. Au cours du règne (1741-1768) du prince William Henry (1718-1768), les mines de charbon sont nationalisées et ses politiques résultent en une économie proto-industrielle qui établit les fondements de la future économie hautement industrialisée de la région.
En 1793, Saarbrücken est capturé par les troupes révolutionnaires françaises et, dans les traités de Campo Formio, signé le 17 octobre 1797, et celui de Lunéville, signé le 9 février 1801, le comté de Saarbrücken est cédé à la France. Après le Congrès de Vienne en 1815, Saarbrücken fait partie de la province prussienne du Rhin. Au début de guerre franco-prussienne, Saarbrücken est la première cible de l'invasion française qui se solde par la chasse des Prussiens et l'occupation de Saarbrücken le 2 août 1879. La région est rendue à l'Allemagne par le traité de Francfort signé le 18 mai 1871.
En 1909, les villes de Saarbrücken, St. Johann, Malstatt-Burbach et St. Arnual se fusionnent pour former l'actuelle ville de Saarbrücken. Au cours de la Première Guerre mondiale, ses usines et ses chemins de fer sont bombardés par les forces britanniques. En 1920, la ville devient la capitale du nouveau territoire de la Saar qui, en 1935, rejoint l'Allemagne pour devenir un district sous l'appellation Saarland.
La ville est gravement bombardée au cours de la Deuxième Guerre mondiale : 11 000 maisons sont détruites et 75 % de la ville est laissée en ruines. Elle a été libérée le 20 mars 1945, et temporairement incluse dans la zone d'occupation française. La région a rejoint la République fédérale d'Allemagne le 1er janvier 1957.
La basilique
Selon la tradition, une chapelle dédiée à saint Jean le Baptiste a été construite sur le site actuel de la basilique dès la période mérovingienne au VIIe siècle. Ce n'était pas une église paroissiale à proprement dit, car elle était desservie par les chanoines augustiniens établis à St. Arnual.
La chapelle est mentionnée pour la première fois dans un document de 1325 où, à la suite d'une médiation du comte Johann I, le pape (1316-1334) Jean XXII (1244-1234) ordonne au doyen de St. Arnual d'installer des fonts baptismaux et de nommer un chanoine résident pour la chapelle. Il semble que le doyen n'a pas donné suite à l'ordre du pape puisque le chanoine responsable continue de résider à St. Arnual alors que les services de pastorale sont assumés par un vicaire. De plus, la chapelle est subordonnée à la chapelle St. Nikolaus (chapelle du château) de Saarbrücken qui est la chapelle du district. La chapelle du château n'est pas indépendante, car elle est, elle aussi, desservie par le monastère de St. Arnual
Les messes journalières à St. Johann ne sont offertes qu'à partir de 1450, un demi-siècle après la chapelle St. Nikolaus. Des disputes récurrentes surviennent entre les résidents et le monastère concernant l'entretien de la chapelle qu'ils jugent inadéquat. À la suite d'une médiation du comte Johann III de Nassau-Saarbrücken (1423-1472), en 1453, la dispute est réglée. Toutefois, ce n'est qu'en 1459, que le doyen et le chapitre de St. Arnual acceptent que le chanoine responsable emménage à Saarbrücken.
Lorsque la Réforme protestante est introduite en 1575, plusieurs résidents des deux secteurs rejoignent le culte protestant luthérien. La chapelle St. Johann est alors assignée au nouveau culte. Trop vieille et délabrée, elle est reconstruite entre 1608 et 1615. Le nouvel édifice comprend une nef mesurant 18 mètres (60 pieds) de long sur 8,8 mètres (29 pieds de large ainsi qu'un choeur de 6 mètres (20 pieds) sur 8,2 mètres (27 pieds). Ce nouvel édifice sera démoli en 1754 et remplacé par une nouvelle église.
Quand la région est occupée par la France au cours de la guerre de Hollande, le roi Louis XIV, de France, considère le tout comme n'étant pas une annexion, mais comme une réunion qui est justifiée par le transfert des anciens droits au roi de France. Revendiquée comme un ancien fief du diocèse de Metz qui y exerce sa juridiction depuis 1552, Georges d'Aubusson de La Feuillade (1609-1697), évêque (1669-1697) de Metz, célèbre, le 30 août 1680, une messe dans un édifice sis en face de la chapelle. Les services de pastorale sont assumés par un aumônier de la garde parisienne puis par un jésuite provenant du monastère de Bockenheim, en Alsace.
Le 21 décembre 1684, sous la pression du roi Louis XIV, la chapelle St. Johann est retirée au culte protestant et retournée au culte catholique. La base de cette décision veut que dans lieux réunifiés où il existe deux églises, la plus petite soit assignée aux catholiques, et là où une seule église existe, l'utilisation doit se faire en alternance. Selon le point de vue français, comme St. Johann et Saarbrücken ne forment qu'une seule ville, la chapelle St. Johann revient aux catholiques.Les moines prémontrés du monastère de Wadgassen se chargent des services de pastorale.
Lorsque la Paix de Rijswijk est signée le 30 octobre 1697, mettant fin à guerre de Neuf-Ans (1688-1697) entre la France et la Grande Alliance qui inclut l'Angleterre, l'Espagne, l'Autriche et la République hollandaise, la France doit retourner la région de Saar. L'empereur et les autorités impériales catholiques décident que toutes les mesures politico-religieuses françaises continuent de s'appliquer. Ainsi, la chapelle St. Johann demeure catholique.
Vers 1750, la vieille chapelle St. Johann est devenue trop petite pour accueillir tous les catholiques du comté de Saarbrücken. Le curé, Jean-Baptiste Namour, un moine prémontré du monastère de Wadgassen, soumet l'idée de construite une nouvelle église paroissiale aux autorités compétentes qui sont Michael Stein, l'Abbé du monastère de Wadgassen, le prince Wilhelm Heinrich (1718-1763), et le roi (1774-1792) de France, Louis XV (1754-1793).
Après que l'emplacement et le style du nouvel édifice aient été déterminés, les dons sont recueillis pour financer les coûts de construction. Parmi ceux-ci, Claude Charles de Rouvroy de Saint-Simon (1695-1760), évêque (1733-1760) de Metz, fait don de 1 000 francs pour le maître-autel alors que le prince Wilhelm Heinrich fait don du bois en provenance sa sa forêt privée. Quelle que soit leur allégeance religieuse, tous les résidents doivent participer aux corvées sur le site. La construction du clocher est rendue possible grâce à Herz Cerfbeer de Medelsheim (1730-1793), un banquier juif, par un prêt à Strasbourg.
Le principal architecte est Friedrich Joachim Stengel (1694-1787) qui a reçu l'aide de l'architecte Heinrich Eckardt au cours de la phase de planification. Ont participé à la construction, les sculpteurs Johann Philipp Mihm (v1710-après 1774), Jacques Gounin (avant 1750-après 1775), Jakob Stein, le plâtrier Wunibald Wagner, le peintre et doreur Saladin et les facteurs d'orgues les frères Stumm. Aussi impliqués sont le maître maçon Andreas Dillmann, les charpentiers Nikolaus Hackspiel et Christian Langguth, les menuisiers Unverzagt et Stockinger, l'ardoisier Rosenkranz, le maître vitrier Heinrich Brenner, les tuyautiers Christian Antoni et Henrich Hoer, le forgeron Bernard Philips, et le plombier Otto.
La consécration a lieu le 8 janvier 1758 et est présidée par Michael Stein, abbé du monastère des prémontrés de Wadgassen. Le clocher est complété en 1763. Lorsque la paroisse St. Johann est rattachée au diocèse de Trèves à la suite du Concardat en 1801 avec Napoléon Bonaparte (1769-1821) et à une réorganisation ecclésiastique en 1821, les moines prémontrés sont remplacés par des prêtres séculiers diocésains. Entre 1854 et 1941, onze paroisses et vicariats ont été formés à partir de St. Johann, et depuis 1945, six autres paroisses.
L'édifice a été restauré trois fois au cours du XIXe siècle : en 1835-1836 par l'architecte Fr. Hochapfel, en 1869-1870 par l'architecte Carl Benzel, et en 1879 par l'architecte H. Langwied. En 1907, sous la direction de l'architecte local Gustav Schmoll dit Eisenwerth (1881-1916), l'édifice est agrandi pour y inclure une sacristie, une salle latérale, et une nouvelle façade de style du nouvel art baroque.
Dans les années 1972-1975, l'intérieur est complètement restauré et reçoit une allure baroque. Les travaux sont réalisés par la firme Fuchs, de Würzburg. L'intérieur est peint en blanc et vert océan, tel qu'il était, en 1757, aménagé par Michael Krieger. Pour ce faire, les restaurateurs ont retiré 18 couches d'anciennes couches de peinture provenant de 217 ans. La voûte en stucco du choeur comprend l'agneau de l'Apocalypse entouré des quatre symboles des évangélistes. L'église a été élevée au rang de basilique mineure en 1975 par le pape (1963-1978) Paul VI (1897-1978). L'église est intégrée dans une paroisse élargie qui regroupe cinq anciennes paroisses.
L'édifice
La basilique est définitivement un édifice de style baroque. Le clocher est intégré dans la façade et forme une entité structurelle avec elle. La façade est divisée en trois parties tant sur la hauteur que sur la largeur. La nef, en forme de salle, intègre un choeur qui se termine par un chevet à six pans. Une sacristie distincte est attachée à l'arrière de l'édifice; l'accès se fait via une porte et un court corridor derrière le maître-autel.
Le portique d'entrée, lequel a été rénové en 1986, est l'oeuvre d'Ernst Alt, un artiste local. Le côté gauche de la porte d'entrée en bronze montre des scènes de la vie de Jean le Baptiste alors que le côté droit montre des scènes de la vie et de la passion du Christ. Les rampes d'accès aussi en bronze, représentent à l'aide de mains les quatre âges de la vie : l'enfance, la jeunesse, l'adulte, et la vieillesse. Le tympan baroque au-dessus de l'entrée et les deux statues, symbolisant la foi et l'espérance, installées sur la toit de la façade sont l'oeuvre de Johann Philipp Nihm, un artiste local.
La sacristie originale, devenue baptistère et bâtie en 1920 par le curé Alois Echelmeyer (1867-1929), sert maintenant de chapelle du souvenir à la mémoire des paroissiens décédés au cours de la Première Guerre mondiale. L'autel est un don de Arnold Becker (1853–1928) et son épouse, Gertrud Sinn (1860–1949), en mémoire de leur fils Paul, décédé à 19 ans, en 1915, dans un combat en Lorraine. Le tableau du retable est l'oeuvre de Leonhard Thoma (1864-1921), de Fischach.
L'intérieur
Un des éléments les plus importants de l'ameublement doré est la chaire qui a été fabriquée par le menuisier Hackspill et le sculpteur Graner en 1764. C'est un don de Michael Stein, abbé du monastère de Wadgassen. Les niches contiennent les statues des quatre évangélistes et celle du Christ enseignant. À l'intérieur de l'abat-voix, une sculpture de l'Esprit-Saint sous forme d'une colombe est une allégorie de l'inspiration.
Les quatre confessionnaux, de style rococo, présentent des sculptures de quatre pécheurs bibliques qui, réalisant leurs erreurs, ont démontré du remords et obtenu l'absolution: le roi David, Marie-Madeleine, l'apôtre Pierre, et le larron sur la croix. Les confessionnaux ont été installés en 1789 et sont l'oeuvre de l'architecte Stengel.
Hans Schroedter (1872-1957), de Hausen vor Wald, a peint, en 1921, le chemin de la Croix, de forme ovale. Le sculpteur Wunibald Wagner (1879-1963) a réalisé les anges adorateurs qui encadrent le tabernacle qui lui est entouré de rayons dorés.
Les deux autels latéraux ont été ajoutés lors des rénovations des années 1970. Ils contiennent des statues réalisées par Wunibald Wagner : rur l'autel de gauche, une statue de la Vierge Marie avec l'Enfant-Jésus entourée de saint Joseph et saint Jean le Baptiste; sur l'autel de droite, la statue du second patron de l'église, saint Louis de France, entourée de saint Hubert et saint Wendelin.
Vers 1900, Alexander Linnemann (1839-1902), de Francfort, crée six verrières qui furent détruites lors de la Première Guerre mondiale. Elles sont remplacées, en 1957, par de nouvelles verrières conçues par Franz Xaver Wilfried Braunmiller (1905-1993), de Munich, et fabriquées par la firme Mayer'schen Hofkunstanstalt. Lors des travaux de restauration dans les années 1970, elles ont été enlevées, réinstallées dans le monastère de Langwied, et remplacées par du verre baroque blanc.
Le sculpteur Arnold Hensler (1891-1935), de Trèves, a conçu la scène du baptême de Jésus installée au-dessus du maître-autel en 1934 en tant que gagnant d'une compétition qui devait, dans une représentation moderne, se baser sur une représentation baroque de la même scène présente au monastère d'Ottobeuren. La réalisation a été confiée à la firme Mettler, de Morbach. Au-dessus de cette scène, une fenêtre ovale dans le chevet avec une colombe en tant que symbole de l'Esprit-Saint sur un fond de couleur dorée, et au-dessus, dans une cartouche, les quatre lettres, en hébreu, du nom de Dieu, Yahweh.
L'orgue
La tribune arrière est construite lors des travaux de restauration de 1879 afin de recevoir un premier orgue fabriqué et installé par la firme Heinrich Voit & Söhne, de Durlach. C'est un instrument à traction mécanique de 24 jeux et 31 rangs répartis sur deux claviers et pédalier. Il est remplacé en 1933.
Un orgue, construit par la firme Johannes Klais, de Bonn, est installé en 1933. Il s'agit d'une instrument à traction électropneumatique de 39 jeux et 45 rangs répartis entre quatre divisions manuelles et pédale. Toutefois, la console ne comporte que trois claviers et pédale. En 1975, la même firme reconstruit l'instrument et le porte à 42 jeux et 62 rangs sur trois divisions manuelles et pédale tout en y ajourant un combinateur électronique. En 2000 et 2005, l'instrument est reconstruit et agrandi par Hugo Mayer, de Heusweiler, mais cette fois, la décision est prise de diviser l'instrument en trois lieux différents. Deux instruments sont alors construits et installés dans les anciens bancs royaux situés de chaque côté du choeur.
L'orgue principal est placé dans la tribune arrière. Il est installé dans un buffet basé sur une esquisse préparée par les frères Johann Philipp (1705-1776) et Johann Heinrich (1715-1788) Stumm. La structure sonore s'inspire du baroque italien et c'est pourquoi l'instrument est nommé « l'orgue italien ». En 2000, il est agrandi pour y ajouter deux jeux de 32' à la pédale. La console de trois claviers, datant de 1975, est remplacée par une nouvelle console à cinq claviers de laquelle tous les orgues peuvent être joués. Une traction mécanique est utilisée pour les claviers I, II et IV et pour la pédale tandis qu'une traction électrique est utilisée pour les claviers III (orgue Marien) et V (orgue Ludwig). Tant la console principale que celle de l'orgue Marien utilisent une traction électrique pour le tirage de jeux. En 2005, un jeu de Voix humaine 8', avec sa propre boîte expressive, est installée et assignée au cinquième clavier.
L'orgue Marien, avec ses 13 jeux et une extension) est placé dans deux buffets du côté gauche, et est utilisé comme orgue de choeur. Il comprend une console à deux claviers et pédalier utilisant une traction mécanique et une traction électrique pour les jeux. Cet orgue est nommé « orgue français » parce que sa structure sonore et la taille de ses tuyaux sont basées sur l'orgue Cavaillé-Coll-Mutin de 1903 de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption, de Metz.
L'orgue Ludwig, avec ses trois jeux et placé du côté droit, est conçu pour des chamades basées sur celles de l'orgue de l'Évangile de la Catedral Nueva, de Salamanque (Espagne). Il ne possède pas de console distincte et est assigné au cinquième clavier de la console principale.
Saarbrücken is the capital and the largest city in the state of Saarland. In modern German, "Saarbrücken" literally translates to "Saar bridges" and indeed there are about a dozen bridges across the Saar River. However, the name actually predates the oldest bridge located in the historic center of Saarbrücken, the Alte Brücke (the old bridge), built in 1546. The name "Saar" stems from the Celtic word "sara" (streaming water) and refers to the Saar River flowing within the city, and the Roman name of the river, "saravus". The city is located 50 miles (80 km) north-east of Metz (France).
From 1321, Sankt Johann and Saarbrücken settlements were managed as a single town. In 1909, they were joined by Burbach-Malstatt, and Sankt Arnual to form the present-day Saarbrücken City.
History
In the last centuries BC, the Mediomatrici settled in the Saarbrücken area. When Julius Caesar conquered Gaul in the 1st century BC, the area was incorporated into the Roman Empire. Toward the end of the 4th century, the Alemanni destroyed the castra and vicus Saravus, removing permanent human presence in the area for almost a century.
The Saar area came under the control of the Franks at the end of the 5th century. In the 6th century, the Merovingians gave the Merkingen village to the Diocese of Metz. This village had been erected on the ruins of the settlement on the south-western end of the Roman bridge. Between 601 and 609, Arnual/Arnoald (c540/560-c611), bishop of Metz, established a monastery in the village and, centuries later, the village took on the bishop's name to become St. Arnual. In 999, Emperor Otto III (980-1002) gave the Saarbrücken castle to the Bishops of Metz who granted the area to the Counts of Saargau as a fief. By 1120, the county of Saarbrücken was formed and a small settlement around the castle developed while the St Johann village emerged on the opposite bank of the Saar. In 1321, Count Johann I of Saarbrücken-Commercy (1260-1342) gave city status to both settlements, introducing a joint administration and emancipating the residents from serfdom.
From 1381 to 1793, the counts of Nassau-Saarbrücken were the main local rulers. In 1549, Emperor Charles V (1500-1558) prompted the construction of the Alte Brücke (old bridge) connecting Saarbrücken and St. Johann. During the Thirty Years' War (1618-1648), the population of Saarbrücken was reduced to just 70 by 1637, down from 4,500 in 1628. During the Franco-Dutch War (1672-1678), King Louis XIV's (1643-1715) troops burned down Saarbrücken in 1677, almost completely destroying the city leaving only eight houses standing. The area was incorporated into France for the first time in the 1680s. In 1697, France was forced to relinquish the Saar province. During the reign (1741-1768) of Prince William Henry (1718-1768), the coal mines were nationalized and his policies created a proto-industrialized economy, laying the foundation for Saarland's later highly industrialized economy.
In 1793, Saarbrücken was captured by the French Revolutionary troops and in the treaties of Campo Formio, signed on October 17, 1797, and Lunéville, on February 9, 1801, the county of Saarbrücken was ceded to France. After the Congress of Vienna in 1815, Saarbrücken became part of the Prussian Rhine Province. At the start of the Franco-Prussian War, Saarbrücken was the first target of the French invasion force which drove off the Prussians and occupied Saarbrücken on August 2, 1870. The area was returned to Germany by the Treaty of Frankfurt signed on May 10, 1871.
In 1909, the cities of Saarbrücken, St Johann, Malstatt-Burbach and St. Arnuald merged and formed the actual city of Saarbrücken. During World War I, its factories and railways were bombed by British forces. In 1920, the city became the capital of the newly established Saar territory which, in 1935, rejoined Germany to become a district under the name Saarland.
The city was heavily bombed in World War II: 11,000 homes were destroyed and 75 percent of the city left in ruins. It was liberated on March 20, 1945, and was temporarily included in the French Zone of Occupation. The area rejoined the Federal Republic of Germany on January 1, 1957.
The Basilica
According to tradition, a chapel, dedicated to St. John the Baptist, was built on the site of today's basilica as early as the Merovingian period in the 7th century. It was not an independent parish church, but was cared for by the Augustinian Canons established in St. Arnual.
The chapel was first mentioned in a document in 1325 where, on the mediation of Count Johann I, Pope (1316-1334) John XXII (1244-1234) ordered the Dean of St. Arnual to install a baptismal font and to appoint of a resident canon for the chapel. It seems that the Dean did not comply with the papal order since the canon responsible for the chapel continued to reside in St. Arnual while the pastoral duties were carried out by vicarious clergy. In addition, the chapel was subordinate to the St. Nikolaus chapel (the castle chapel) in Saarbrücken which served as district chapel. The castle church was also not independent since it was also served by the St. Arnual monastery.
Daily masses in St. Johann were not set up until 1450, half a century later than in the St. Nikolaus chapel. Repeated disputes occurred between the residents and the monastery concerning what they believed was inadequate building maintenance of the chapel. Only through the mediation of Count Johann III of Nassau-Saarbrücken (1423-1472), in 1453, the dispute was settled. It was not until 1549, that the Dean and the Chapter of St. Arnual agreed that the canon would take up residence in Saarbrücken.
When the Protestant Reformation was introduced in 1575, many residents of both areas switched to the Protestant Lutheran creed. St. Johann chapel was therefore assigned to the new worship. Too old and decrepit, it was rebuilt in 1608-1615. The new building is 60 feet (18 meters) long by 29 feet (8.8 meters) wide nave with a chancel 20 feet (6 meters) long by 27 feet (8.2 meters) wide. It will be demolished in 1754 and replaced by a new church.
When the area was occupied by France following the Franco-Dutch War, King Louis XIV, of France, considered it not as an annexation but as a reunion which was justified by the transfer of old rights to the French king. Claimed as an old fiefdom of the diocese of Metz who had jurisdiction since 1552, Georges d'Aubusson de La Feuillade (1609-1697), bishop (1669-1697) of Metz, celebrated, on August 30, 1680, a Catholic mass in a building opposite the chapel. Pastoral care was first assumed by a French garrison priest followed by a Jesuit from the Bockenheim monastery, in Alsace.
On December 21, 1684, under pressure from King Louis XIV, St. Johann Chapel was withdrawn from the Protestant worship and returned to the Catholic Church. The basis for this was the stipulation that in reunified places with two churches, the smaller one should be assigned to the Catholics, but where there was only one church, it should be used as simultaneously by both denominations. Since, according to the French view, St. Johann and Saarbrücken formed a single city, St. Johann Chapel was to be assigned to the Catholics. Premonstratensian monks from the Wadgassen monastery took over pastoral care.
When the Peace of Rijswijk was October 30, 1697, ending the 1688 to 1697 Nine Years' War between France, and the Grand Alliance, which included England, Spain, Austria, and the Dutch Republic, France had to return the Saar region. The emperor and the Catholic imperial estates decided that all French religious-political measures should continue to apply. So the St. Johann Chapel remained Catholic.
Around 1750, as the old St. Johann Chapel became too small to accommodate all Catholics living in the county of Saarbrücken. The parish priest, Fr Jean-Baptiste Namour, a Premonstratensian monk from the Wadgassen monastery, brought the idea of building a new parish church to the competent authorities who were Michael Stein, the Abbot of Wadgassen monastery, Prince Wilhelm Heinrich (1718-1768) and French king (1774-1792) Louis XV (1754-1793).
After the location and style of the new building had been determined, donations were collected to finance the construction costs. Among the donors were Claude Charles de Rouvroy de Saint-Simon (1695-1760), bishop (1733-1760) of Metz, who donated 1,000 francs for the high altar while Prince Wilhelm Heinrich donated the timber from his private forest. Whatever their denomination, residents had to do compulsory labor on the building site. The construction of the tower was made possible by Herz Cerfbeer of Medelsheim (1730-1793), a Jewish banker, through a loan in Strasbourg.
The main architect was Friedrich Joachim Stengel (1694-1787), but he received help from local architect Heinrich Eckardt in the planning process. Involved in the construction were sculptors Johann Philipp Mihm (c1710-after 1774), Jacques Gounin (before 1750-after 1775), Jakob Stein, plasterer Wunibald Wagner, painter and gilder Saladin, and organbuilding brothers Stumm. Also involved were local master mason Andreas Dillmann, carpenters Nikolaus Hackspiel and Christian Langguth, joiners Unverzagt and Stockinger, slater Rosenkranz, master glazier Heinrich Brenner, fitters Christian Antoni and Henrich Hoer, blacksmith Bernard Philips, and plumber Otto.
The consecration was presided on January 8, 1758, by Michael Stein, Abbot of the Wadgassen Premonstratensian monastery. The tower was completed in the 1763. When the St. Johann parish was assigned to the diocese of Trier due to the Concordat in 1801 with Napoleon Bonaparte (1769-1821) and to the church reorganization in 1821, the Premonstratensian monks were replaced with local diocesan priests. Between 1865 to 1941, eleven daughter parishes and vicarages were established from St. Johann and, from 1945, six other parishes.
The building was restored three times in the 19th century: in 1835-1836 by architect Fr. Hochapfel, in 1869-1870 by architect Carl Benzel, and in 1879 by architect H. Langwied. In 1907, under the direction of local architect Gustav Schmoll genannt Eisenwerth (1881-1916), the church building was expanded to include a sacristy and a lateral hall while receiving a Baroque Art Nouveau style facade.
In the years 1972–1975, the interior was extensively restored and re-baroque. The work was carried out by the Fuchs firm, from Würzburg. The interior was painted white and sea green, just as it was designed, in 1757, by Michael Krieger. To do that, restorers had to remove 18 old layers of paint from 217 years. The chancel stucco vault shows the apocalyptic lamb, surrounded by the symbolic figures of the evangelists. The church received the minor basilica status in 1975 from Pope (1963-1978) Paul VI (1897-1978). The church now integrated into a large parish of what used to be five parishes.
The Building
The basilica is a clearly baroque structure building. The tower is integrated into the front facade and forms a strictly structured unit with it. The facade is divided into three parts both in height and in width. The hall-shaped nave with an integrated chancel ends with a six-sided apse. A separate sacristy is attached to the back of the building; the access is via a door and a short corridor behind the high altar.
The entrance portal, which was renewed in 1986, comes from Ernst Alt, a local artist. On the left side of the bronze portal shows scenes from the life of John the Baptist while on the right-hand side are scenes from the life and passion of Jesus Christ. The brackets, also cast in bronze, represent the four ages of childhood, youth, adulthood and old age through hands of different ages of life. The baroque tympanum above the main entrance plus two statues symbolizing faith and hope and installed on top of the facade are the work of Johann Philipp Nihm, a local artist.
The original sacristy, then baptistery, established in 1920 by parish priest Fr Alois Echelmeyer (1867-1929), now serves as a memorial chapel for the parish sons who died in World War I. The altar was donated by Arnold Becker (1853–1928) and his wife, Gertrud Sinn (1860–1949), as a memorial to their son Paul who died at 19, in 1915, in the fighting in Lorraine. The painting on the reredos was executed by Leonhard Thoma (1864-1921), from Fischach.
The Interior
One of the most important elements of the gold-decorated furnishings is the pulpit, which was created by carpenter Hackspill and sculptor Graner in 1764. It was donated by Michael Stein. Abbot of the Wadgassen monastery. The niches house statues of the four Evangelists and Christ as a teacher. On the inside of the sound board, the Holy Spirit dove hovers as an allegory of inspiration.
The four Rococo-styled confessionals, present sculptures of four biblical sinners who realized their mistake, showed remorse and thereby obtained forgiveness: King David, Mary Magdalene, Peter the Apostle and the thief on the cross. The confessionals were installed in 1789 and are the work of architect Stengel.
Hans Schroedter (1872-1957), from Hausen vor Wald, painted the oval Stations of the Cross in 1921. Sculptor Wunibald Wagner (1879-1963) created the adoring angels that flank the tabernacle which is surrounded by a glowing gilded wreath of lights.
As part of the 1970s renovations, the two side altars were added. They contain baroque statues by Wunibald Wagner. On the left side altar is the statue of the Virgin Mary with the Infant Jesus, flanked by St. Joseph and St. John the Baptist. The right side altar shows the statue of the second church patron, St. Louis of France flanked by St. Hubert and St. Wendelin.
Around 1900, Alexander Linnemann (1839-1902), from Frankfurt, created six glass windows which were destroyed in World War II. They were replaced by new ones designed in 1957 by Franz Xaver Wilfried Braunmiller (1905-1993), from Munich, and manufactured in the Mayer'schen Hofkunstanstalt firm. During the restoration in the 1970s, they were removed, reinstalled in the Langwied monastery, and replaced with white baroque glazing.
Sculptor Arnold Hensler (1891-1935), from Trier, designed the Anabaptist scene above the main altar in 1934 as the winner of a design competition, which, in a modern interpretation, was based on a baroque Anabaptist group in the Ottobeuren monastery. The Mettler company in Morbach produced the group of sculptures. Above the Anabaptist scene is an oval window in the apse with the dove as a symbol of the Holy Spirit against a golden-yellow background, and above, in a cartouche, the four Hebrew letters of God's name Yahweh.
The Organ
The rear gallery was built as part of the 1879 restoration project to receive an organ built by the Heinrich Voit & Söhne firm, from Durlach. It was a mechanical action instrument with 24 stops and 31 rangs over two manuals and pedal. It was removed in 1933.
An organ, built by organbuilder Johannes Klais, from Bonn, was installed in 1933. It was an electro-pneumatic action instrument with 39 stops and 45 ranks over four manual divisions and pedal. However, the console had three manuals and pedal. In 1975, the same firm rebuilt and enlarged the instrument to 42 stops and 62 ranks over three manual divisions and pedal while adding an electronic combinator. In 2000 and 2005, the instrument was rebuilt and expanded by Hugo Mayer, from Heusweiler, but this time, it was decided to divide it into three locations. Two instruments were built and installed in the former royal boxes on either side of the chancel.
The main organ is located on the west gallery. It is installed in a case based on a sketch by organbuilders Johann Philipp (1705-1776) and Johann Heinrich (1715-1788) Stumm. The tonal structure is inspired by the Italian baroque, and it is why the instrument bears the name Italian Work. In 2000, it was expanded to include two 32' pedal stops. The 1975 three-manual console was replaced by a new five-manual console, from which all three organs can be played. The key action is mechanical for the I, II, and IV manuals and the pedal while it is electric for the III (Marien organ) and V (Ludwig organ) manuals. Both the Marien and general consoles use an electric stop action. In 2005, a Voix humaine 8', in its own swell box, was installed and assigned to the fifth manual.
The Marien organ, with 13 stops and an extension), is located in two organ cases on the left-hand side, and is used as a choir organ. It has a two-manual console with mechanical key action and electrical stop action. The organ is also called the French Work, because its tonal structure and the pipe scales are based on the Cavaillé-Coll-Mutin organ (1903) in the Notre-Dame de l'Assomption Church, in Metz.
The Ludwig organ, with 3 stops, is located on the right-hand side, was executed as a chamade work based on the chamades of the gospel organ in the Catedral Nueva, in Salamanca (Spain). It does not have its own console, but is assigned to the 5th manual of the general console.
I. Hauptwerk |
II. Oberwerk |
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Quintade | 16' | Holzgedeckt | 8' | |
Principal | 8' | Salicional | 8' | |
5Bifaria | 8' | 4Principal | 4' | |
1Holzflöte | 8' | Rohrflöte | 4' | |
Octave | 4' | Octave | 2' | |
1Blockflöte | 4' | 1Spitzflöte | 2' | |
Quinte | 2 2/3' | 1Larigot | 1 1/3' | |
Superoctave | 2' | Scharff 1 1/3' | IV | |
Mixtur 2' | V | 1Sesquialter 2 2/3' | II | |
Cymbel 1/2' | III | Cromorne | 8' | |
1,6Cornet 8' | V | Hautbois | 8' | |
Trompete | 8' | Tremulant | ||
Vox humana | 8' |
III. Schwellwerk |
IV. Brustwerk |
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Bourdon | 16' | 1Rohrflöte | 8' | |
Diapason | 8' | Gedackt | 4' | |
Flûte harmonique | 8' | 1Nasard | 2 2/3' | |
Viole de gambe | 8' | 1Doublette | 2' | |
Voix céleste | 8' | 1Terz | 1 3/5' | |
Cor de nuit | 8' | Sifflet | 1' | |
Flûte traversière | 4' | Acuta 1/2' | IV | |
Octavin | 2' | Holzregal | 16' | |
Plein Jeu 2' | IV-V | Tremulant | ||
Basson | 16' | |||
Trompette harmonique | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremulant |
V. Chamaden |
Pedal |
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Trompeta magna (ext) | 16' | 2Untersatz | 32' | |
Trompeta real | 8' | Principal | 16' | |
Clarin (ext) | 4' | 1Subbass | 16' | |
1Octave | 8' | |||
V. Solo | Spielflöte | 8' | ||
3Voix humaine | 8' | Superoktave | 4' | |
Röhrenglockenspiel | 1Waldflöte | 2' | ||
Hintersatz 2 2/3' | IV | |||
2Kontrafagott | 32' | |||
Posaune | 16' | |||
Holztrompete | 8' | |||
Schalmey | 4' |
1 | Klais 1933 | |
2 | Mayer 2000 | |
3 | Mayer 2005 (avec sa propre boîte expressive / with its own swell box) | |
4 | non espressif / unenclosed) | |
5 | à partir du premier SI/ from first H) | |
6 | à partir du deuxième SI/ from tenor H) |
I. Clavier / Manual |
II. Clavier / Manual |
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Bourdon | 16' | 1Viole de gambe | 8' | |
Diapason | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Flûte traversière | 4' | Basson | 16' | |
Octavin | 2' | Hautbois | 8' | |
Plein Jeu 2' | IV-V | Clairon | 4' | |
Trompette harmonique | 8' | Tremulant | ||
Tremulant |
Pedal |
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Bourdon (I) | 16' |