La cathédrale
Le diocèse de Rochester est le deuxième plus ancien diocèse d'Angleterre après Canterbury. Il a été fondé par Justin, l'un des missionnaires qui accompagnent saint Augustin dans sa croisade pour convertir l'Angleterre païenne au christianisme, en 604. Le roi Ethelbert de Kent fait don du terrain et autorise Justin, le premier évêque de Rochester, à contruire une église dédiée à l'apôtre saint André - la même dédicace que celle du monastère de Rome d'où Augustin et lui sont partis pour l'Angleterre - sur un site où s'élève la cathédrale actuelle. Celle-ci devait être desservie par des prêtres séculiers et être dotée de terres sises près de la ville.
Cette cathédrale saxone est, depuis longtemps, disparue à travers les diverses reconstructions de la cathédrale actuelle. Toutefois, au cours de travaux exécutés sur l'édifice, en 1889, les fondations de cette cathédrale ont été mises à jour. Celles-ci avaient une profondeur d'environ 1,5 mètre (5 pieds) et ce qui reste des murs, faits de pierre et de brique, avaient une épaisseur de 70 centimètres (2,3 pieds). L'édifice possédait une abside semi-curculaire et mesurait 14 mètres (47,5 pieds) de long par 8,8 mètres (29,5 pieds) de large.
En 676, la cathédrale et la ville subissent les attaques de la part des merciens et, plus tard, de la part des danois mais elle a su conserver son importance. Lorsque l'Angleterre est vaincue par William de Normadie en 1066, celui-ci remet l'église et ses domaines à son frère, Odo de Bayeux. L'église décrépit au point de quasi-misère, une situation qui est rémédiée en 1077 au moment où Lanfranc, l'archevêque de Canterbury, envoie son bras droit, Gundulf, un moine bénédiction provenant de Bec (France), en tant que premier évêque normand de Rochester. En 1082, Gundulf fonde le prieuré bénédictin de Saint-André qui sera en activité jusqu'à la dissolution des monastères en 1540.
En 1083, l'évêque Gundulf, qui est aussi un architecte de talent, joue un role important dans la conception et la mise en chantier d'une nouvelle cathédrale pour remplacer l'église de Justin. De plus, il remplace les chapelains séculiers par des moines bénédictins, transfère les reliques de saint Paulin dans reliquaire d'argent et en fait un lieu de pèlerinage, obtient des cessions de terrains de la part du roi, et est un grand bienfaiteur pour la ville qui abrite sa cathédrale. Au moment de son décès, en 1115, la nef et la façade ouest sont construites. La cathédrale normande est consacrée le jour de l'Ascension 1130 par l'archevêque de Canterbury en présence du roi Henry I mais l'occasion est gâchée lorsqu'un grand feu se déclare détruisant presqu'entièrement la ville et endommageant la nouvelle cathédrale. Deux incendies en quelques années affectent l'édifice. Le premier, en 1137, détruit le toit de bois de la nef et endommage le choeur tandis que le second, en 1779, engloutit la cthédrale. Les travaux de reconstruction du choeur, dans le style gothique, débutent en 1180. Le transept ouest est ajouté entre 1180 et 1200. William de Perth, un boulanger écossais, est assassiné près de la cathédrale en 1201. Son corps est transporté à la cathédrale et, par la suite, son sanctuaire, dont il ne reste aucune trace, devient un lieu où des miracles sont rapportés. Les dons laissés par les pèlerins contribuent à financer la reconstruction de la cathédrale par les moines. En 1215, la cathédrale est pillée lorsque le roi John alors qu'il est opposé à des barons rebelles. Le nouveau choeur est consacré en 1227 alors que le transept nord sera complété en 1240 et le transept sud, utilisé en tant que chapelle de la Vierge, est construit quelques décennies plus tard.
La cathédrale est profanée en 1264 alors que les troupes de Simon de Montfort s'emparent de la ville.
En 1340, Hamo de Hythe voûte les transepts, construit la tour centrale et sa flèche, et redécore le choeur. En 1440, les claires-voies actuelles de la nef remplacent les anciennes, de style roman, plus petites, et la grande fenêtre occidentale est installée. En 1490, l'actuelle chapelle de la Vierge, le dernier ajout à l'édifice, est agrandie pour former un choeur.
En 1540, le roi Henry VIII dissout tous les monastères d'Angleterre et, en 1542, une nouvelle structure formée d'un doyen et de six chanoines est mise en place alors que la cathédrale est dédiée au Christ et à la Vierge Marie. En 1642, la cathédrale est endommagée par les soldats de Cromwell et est utilisée comme écurie. Lorsque l'édifice est retourné au culte, le doyen et le chapitre font rapport à l'évêque, en 1662, de dépenses de £800 pour des réparations ainsi qu'une somme de £500 pour corriger des défauts de structure. En 1742, des réparations majeures sont effectuées au choeur et, en 1749, la flèche doit être reconstruite.
Malheureusement, dans les années 1800, Rochester devient l'un des plus pauvres diocèses du pays. Pour une nouvelle fois, ses trésors sont volés par des soldats indisciplinés. Aussi incroyable que ça peut paraître, la cathédrale devient un lieu de mauvaise réputation où se tiennent beuveries et jeux d'argent. Au même moment, l'édifice est l'objet de plusieurs projets de restauration et, en 1825, le transept sud est renforcé par L.N. Cottingham. Finalement, en 1872, sir George Gilbert Scott entreprend la lourde tâche de rénover la cathédrale et de la restaurer au niveau de sa condition originale du XIe siècle. La tour et la flèche sont inaugurées en 1904.
Pour célébrer le 1400e anniversaire de la cathédrale et du diocèse de Rochester, la première réelle fresque créée, en 800 ans, dans une cathédrale d'Angleterre est inaugurée le 24 juin 2004. La fresque de Jean le Baptiste utilise le baptême en tant que thème. Elle se veut le premier pas vers la création d'un baptistère dans le transept nord. L'oeuvre a été peinte par Sergei Fyodorov, un iconographe russe. Sa richesse et la taille de l'oeuvre attirent les visiteurs qui l'admirent tant pour son côté artistique que comme centre de méditation et de prière.
La structure de l'édifice est surtout normande, principalement au niveau de l'impressionnante nef et la crypte voûtée; le reste étant de style primitif anglais. Différents styles architecturaux, utilisés pour réparer les dommages causés par les feux au XIIe siècle, sont clairement visibles. La façade de l'édifice est de pur style roman, probablement le meilleur exemple en Angleterre, alors que l'intérieur possède une variété de caractéristiques tout aussi contrastantes les unes que les autres qui démontrent une splendeur qui constamment attire l'oeil vers tous les recoins de l'édifice. La cathédrale, plutôt petite avec une longueur de seulement 93,3 mètres (306 pieds), possède la plus ancienne nef de tout l'Angleterre.
L'orgue
Quoiqu'une église ait été construite immédiatement après que la mission ait été établie, aucune mention n'est faite d'un orgue avant cinq cents ans plus tard lorsqu'en 1185, l'évêque Gilbert de Glanville offre un instrument. La composition de cet instrument est totalement inconnue.
La nomination de James Plomley en tant qu'organiste en 1559 démontre l'existence d'un orgue. Selon un manuscrit du Collège royal des organistes, de Londres, un orgue est érigé en 1590 sans mentionner s'il s'agit d'un nouvel instrument ou la reconstruction d'un ancien.
Lorsque la cathédrale est endommagée par les soldats de Cromwell alors qu'ils se dirigent vers Maidstone, ils laissent l'orgue intact pensant le détruire à leur retour. Entre temps, dans le but de soustraire l'orgue à une destruction certaine, les citoyens démontent l'orgue et l'entreposent. En 1661, une fois la Guerre civile terminée, l'orgue est à nouveau érigé.
En 1668, le facteur Bernard Smith reçoit la somme de £167 pour réparer l'orgue et construire un nouvelle division. Jusqu'à sa mort le 20 février 1707 ou 1708, ce facteur reçoit une allocation annuelle de £4 pour effectuer des réparations, des nettoyages et l'harmonisation. Selon les archives du Chapitre, son neveu, Gerard Smith, lui succède de 1710 à 1744. Le 20 octobre 1742, une somme de £26 lui est versé pour la construction de deux nouveaux soufflets, la réparation des tuyaux de façade, le nettoyage et l'harmonisation de l'orgue. Le facteur James Baldock effectue des réaprations sur l'instrument en 1754.
En 1772, l'orgue donne des indications de son âge avancé tant au niveau sonore que structurel et, le 2 mars 1790, le Chapitre commade la construction d'un nouvel instrument à Samuel Greene, de Isleworth. L'entente se lit comme suit : « L'orgue consistera en trois séries de claviers manuels et une série de pédales. L'entendue de la division Great )9 jeux/16 rangs) et celle du Choir (5 jeux/5 rangs) doit comprendre 57 notes. La division de Swell (8 jeux/10 rangs) comprendra 34 notes. Le buffet doit être construit en lambris de bois ou en acajou et de style agréable, lequel devra être approuvé par le Doyen et le Chapitre. Les tuyaux de façade doivent être dorés avec le meilleur or disponible, le tout érigé dans la cathédrale, transport inclus, le ou avant le mois de juin 1791, au coût de six cents guinées et la valeur de l'ancien orgue. » Le buffet de l'orgue de Greene, conçu par M. Olice, de Great Thurrock (Essex), de style gothique avec des pinacles, est installé au centre du jubé du choeur. L'orgue est inauguré par Ralph Banks, le 18 novembre 1791.
En 1835, les facteurs William Hill & Son agrandissent l'instrument. Il est inauguré le 22 novembre 1840 par Ralph Banks. Les travant effectués incluent : un agrandissement de l'étendue du clavier du Swell et du pédalier, un accouplement de la division Choir à la pédale, et l'addition d'un octave et demi à la tuyauterie de la division de la pédale. L'instrument se compose alors de 24 jeux/29 rangs répartis sur trois claviers manuels et pédalier.
Suite à un rapport fait par le chanoine Griffith et approuvé par le Doyen et le Chapitre, des ajouts et des modifications sont effectués par Hill & Son en 1865. Ces tracaux, estimés à £130, incluent: un nouvel agrandissement à l'étendue du clavier du Swell, l'ajout de quatre nouveaux jeux à la division du Swell et de deux nouveaux jeux à la division du Choir, l'addition d'un tremblant à la division du Swell, l'ajout de deux nouveaux accouplements ainsi que de deux pédales de combinaisons à la division du Swell.
En 1870, les mêmes facteurs effectuent de nouveaux ajouts et modifications. Ces travaux, estimés à £160, comprennent : l'addition d'un nouveau jeu à la division du Choir, un agrandissement à l'étendue de la pédale pour le porter à 30 notes et l'ajout de trois nouveaux jeux dans cette division. L'instrument comprend alors 33 jeux/41 rangs répartis sur trois claviers manuels (Great et Choir : 58 notes, Swell : 54 notes) et pédalier (30 notes) avec six pédales de compositions (Great : 4, Swell : 2) et six accouplements.
Une reconstruction complète est exécutée en 1872 par les facteurs J.W. Walker & Sons. Un orgue temporaire de 8 jeux est installé pendant cette période. L'orgue tel qu'il existait en 1875 est déménagé par J.W. Walker & Sons dans un nouveau buffet conçu par Sir George Gilbert Scott. Son plan original était un instrument placé au centre du jubé du choeur mais il l'a modifié et un nouveau buffet est construit et érigé tel qu'il est aujourd'hui : placé aux deux extrémités du jubé avec une console sise au centre et faisant face au nord. Les principaux éléments de cette reconstruction sont : extension au niveau de l'étendue des claviers, division du buffet en deux sections, nouveaux claviers, nouveau système de traction pour les claviers et les jeux, soufflets déménagés dans la crypte, utilisation de leviers pneumatiques pour la division du Great et des accouplements. L'instrument reconstruit possède 35 jeux/43 rangs répartis sur trois claviers manuels de 58 notes chacun et un pédalier de 30 notes, cinq accouplements, quatre pédales de composition pour le Swell. Il comprend 20 jeux provenant de l'orgue de Greene (1790) et 3 jeux de Hill (1835).
En 1876, au coût de £601, les facteurs Forster & Andrews installent un nouveau moteur hydraulique dans la crypte pour assurer l'alimentation en air ainsi que 68 nouveaux tuyaux de façade (deux jeux de métal de 16', un pour le Great et l'autre pour la Pédale) pour remplacer les chanoines installés par Walker.
Au cours de la décennie qui suit, seuls des changements et ajouts mineurs aont apportés à l'instrument et ceci, en plus des réparations nécessaires pour maintenit l'isntrument en bon état. En 1887-9, le facteur F.H. Browne ajoute trois nouveaux jeux, une extension, un nouvel accouplement, et un tremblant pour la division du Swell tout en remplaçant le pédalier par un nouveau. En 1892, Forster & Andrews ajoutent un nouvel accouplement. En 1893-5, le facteur George F. Hopkins effectue des réparations et des modifications tout en ajoutant un nouvel accouplement. En 1899, le facteur Bishop installe, pour la somme de £238, un nouveau moteur et de nouveaux soufflets. Invité à fournir une expertise sur l'état de l'orgue en 1903, les facteurs Walker & Sons soulignent que les vieux sommiers, déjà désuets en 1875 mais conservés pour des raisons d'économies, sont pratiquement inutilisables, la traction est usée et très bruyante, la tuyauterie a besoin d'un nettoyage et les anches doivent être remplacées, les problêmes d'harmonisation sont dus à l'aménagement emcombré de la tuyauterie à l'intérieur du bufffet et à la présence de plusieurs types de tractions utilisés par les facteurs au cours des ans.
En 1904-5, l'instrument est complètement reconstruit et réharmonisé : l'étendue des claviers manuels est portée à 58 notes, le pédalier de 30 notes est maintenant concave, installation de nouveaux sommiers, de réservoirs indépendants, d'une traction pneumatique tubulaire et d'une nouvelle console, etc. L'isntrument possède alors 40 jeux/42 rangs répartis sur trois claviers manuels et pédalier, six accouplements, et six extensions. Il possède 14 jeux de Greene (1790), 11 jeux de Hill (1835/65/70), 2 jeux de Forster & Andrews (1876) et 3 jeux de Browne (1889). Ces spécifications demeureront inchangées pendant une durée de plus de 50 ans.
En 1924, les facteurs Harrison & Harrison restructurent les Mixtures, réharmonise la Trombone et modifient la Sesquialtera du Great et le Cornet du Swell. En 1935, le facteur Walker exécute des réparations générales, fournit de la nouvelle tuyauterie, remplace la tuyauterie des anches, et réharmonise l'instrument.
En 1957, l'instrument est reconstruit par J.W. Walker & Sons qui, tout en introduisant une traction electro-pneumatique, restore les sommiers et effectue certaines modifications. La division du Choir est rendue expressive. Des interventions ont lieu en 1966 et 1970.
Une reconstruction complète est exécutée en 1989 par Mander Organs. Les travaux incluent l'ajout d'un buffet par la division du Choir (au centre du jubé, du côté du choeur). Toutes les tractions sont neuves ainsi que la moitié de la tuyauterie. Les accessoires électroniques de la console sont réparées et mises à jour en 2006.
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The Cathedral
The Rochester diocese is second oldest in England: only Canterbury is older. It was founded by Justin, one of the missionaries who accompanied Saint Augustine to convert the pagan English to Christianity in 604. King Ethelbert of Kent donates land and authorizes Justin, the first bishop of Rochester, to establish a church dedicated to St Andrew the Apostle - the same dedication as the monastery in Rome from which St Augustine and St Justin had set out for England - on a site where stands the present cathedral that was to be served by a college of secular priests and endowed with land near the city.
The original Saxon cathedral has since vanished through the rebuilding of the present day cathedral. However, in 1889, works on the cathedral uncovered the foundations of that building under the west end. These foundations were about 5 feet (1.5 meter) deep and what is left of the walls, made of stone and Roman brick, were 2.3 feet (70 centimeters) thick. The building had a semicircular apse and was about 47.5 feet (14 metres) lont and 29.5 feet (8.8 metres) wide.
In 676, the cathedral and city suffered much from the Mercians and later, from the Danes, but retained its importance. When William of Normandy conquered England in 1066, he gave the church and its estates to his brother, Odo of Bayeux. The church was reduced to near-destitution, a situation only remedied starting in 1077 when Lanfranc, the archbishop of Canterbury sends his right-hand man, Gundulf, a Benedictine monk from Bec (France), to be appointed the first Norman bishop of Rochester. In 1082, Gundulf establishes the Benedictine Priory of St Andrew that will remain active until the dissolution of monasteries in 1540.
Bishop Gundulf, who is also a talented architect, plays a very active role when, in 1083, he commissions and probably participates in designing a new cathedral to replace Justin's church. He also replaces the secular chaplains by Benedictine monks, translates the relics of St Paulinus to a silver shrine that becomes a place of pilgrimage, obtains several royal grants of land, and is a great benefactor to his cathedral city. By the time of his death, in 1115, the nave and western front are completed. The Norman Cathedral is consecrated on Ascension Day 1130 by the Archbishop of Canterbury in presence of Henry I but the occasion is marred by a great fire which nearly destroys the whole city and damages the new cathedral. Two successive fires a few years apart damage the building. A first one, in 1137, destroys the wooden roof of the nave and damages the quire while the second one, in 1179, engulfs the cathedral. Work begins, in 1180, on rebuilding in the Gothic style, starting with the quire. The western transept is added between 1180 and 1200. William of Perth, a Scottish baker, is murdered nearby in 1201. His body is brought to the Cathedral and at his shrine, of which no trace remains, miracles are reported and soon the offerings from the pilgrims help the monks rebuild the cathedral. In 1215, the cathedral is plundered when King John held it against the rebel barons. The new quire is consecrated in 1227 while the north transept is built in 1240 and the south transept, originally used as a Lady Chapel, is built a few decades later.
The cathedral is desecrated, in 1264, by Simon de Montfort’s troops when they captured the city.
In 1340, Hamo de Hythe vaults the transepts, raises the central tower and spire, and redecorates the quire. In 1440, the present nave clerestory replaces a smaller Romanesque one, and the great west window is put in place. In 1490, the present Lady Chapel, the latest part of the cathedral, is enlarged as a quire.
In 1540, King Henry VIII gives power to dissolution the monasteries across the country and in 1542, a new foundation of a Dean and six Canons is established and the cathedral is dedicated to Christ and the Blessed Virgin Mary. In 1642, the cathedral is damaged by Cromwell’s soldiers and used as a stable. When reverted to cult, the Dean and Chapter report to the Bishop, in 1662, the expenditure of £800 for repairs and another £500 to make good the defects still remaining in the structure. In 1742, considerable repairs and alterations are made in the quire and in 1749, the steeple has to be rebuilt.
Unfortunately, in the 1800's, Rochester becomes one of the poorest dioceses in the country. Again it is robbed of its treasures by unruly soldiers. Unbelievably, the cathedral became a place of ill repute, where often gambling and drinking takes place. During the same time, the cathedral goes through a number of restoration processes and in 1825, the south quire transept is strengthened by L. N. Cottingham. Finally in 1872, Sir George Gilbert Scott takes on the task renovating the cathedral and restoring it to a reasonable facsimile of its original 11th-century condition. The present tower and spire are dedicated in 1904.
To celebrate the 1400th anniversary of the cathedral and the diocese of Rochester, a first real fresco is created in an English Cathedral for 800 years and is dedicated on June 24, 2004. The John the Baptist's fresco is on the theme of baptism. Its creation is the first step towards creating a baptistery in the north nave transept. The fresco was painted by Sergei Fyodorov, a Russian iconographer. Its richness and the size of this narrative painting draws visitors from near and far; some to admire its artistry, and others to use it as a focus of meditation and prayer.
The structure of the building is mainly Norman, particularly the impressive nave and beautifully preserved Norman vaulted crypt, the rest is Early English, but owing to the damage caused by fires of the 12th-century the cathedral shows additions and alterations of several church building styles. The facade of the building is pure Romanesque, probably the finest in England, whilst the rich interior possesses a wealth of interesting features, all quietly contrasting but all displaying a magnificence which constantly draws the eye to every corner of the building. The cathedral is small, being only 306 feet (93.3 meters) long, but its nave is the oldest in England.
The Organ
Though a church is built almost immediately after the mission is established, there is no mention of an organ in connection with it till over five hundred years later when, in 1185, Bishop Gilbert de Glanville presents an instrument to the church. No details are known of this organ.
The appointment of James Plomley as organist in 1559 shows that there is an organ at that time. According to a manuscript at the Royal College of Organists, in London (England), an organ is set up in 1590, though whether this is a new instrument or a reconstruction of an old one is not stated.
While the cathedral is damaged by Cromwell's soldiers on their way to Maidstone, they left the organ to be destroyed when they returned. Meanwhile, before they returned and to prevent its destruction, the organ is dismantled, taken down and stored away. The Civil War over, in 1661, the organ is set up again.
In 1668, Father Bernard Smith is paid £167 to repair the old organ and for a new choir organ and, until his death on February 20, 1707 or 1708, he is paid a yearly allowance of £4 for repairing, cleaning and tuning the organ. He is succeeded by his nephew, Gerard Smith who appears in the Chapter books from 1710 to 1744. On October 20, 1742, he is paid £26 for providing a new pair of bellows, repairing all front pipes, cleaning and tuning the organ. Organbuilder James Baldock executes repairs in 1754.
By 1772, the organ gives both visible and audible indication of its great age and, on March 2, 1790, the Chapter commissions Samuel Greene, of Isleworth, to build a new organ. The agreement reads as follows: "The organ to consist of three sets of finger keys and one set of pedal keys. The compass of the Great (9 stops/16 ranks) and Choir (5 stops/5 ranks) organs to be 57 notes. The Swell (8 stops/10 ranks) to be 34 notes. The case to be of either wainscot or mahogany, and of elegant design as shall be approved by the Dean and Chapter. The Choir organ to be in a separate case. The front pipes to be gilt with the best gold and the whole to be completely finished and put up in the Cathedral, carriage to be included, for the sum of six hundred guineas and the old organ, on or before June 1791." Greene's organcase, designed by Mr. Olive, of Great Thurrock (Essex), is in the Gothic style, with pinnacles, and stands on the quire screen in a central position. The organ is inaugurated by Ralph Banks on November 18, 1791.
In 1835, organbuilders William Hill & Son execute enlargements on the instrument. It is inaugurated on November 22, 1840 by Ralph Banks. Works include: Swell compass extension, addition of new pedals, choir to pedal coupler, and addition of an octave and a half of pedal pipes. The instrument has 24 stops/29 ranks over 3 manuals and pedal.
Following a report made by Canon Griffith and approved by the Dean and Chapter, additions and alterations are carried out by Hill & Son in 1865. The works, estimated at £130, include: Swell compass extension, addition of 4 new stops in Swell and 2 new stops in Choir, addition of a Swell tremulant, addition of two couplers and two compositions pedals to Swell.
In 1870, the same organbuilders execute more additions and alterations. The works, estimated at £160, include: addition of a new stop in Choir, Pedal compass extension to 30 notes and addition of three new stops in that division. The instrument now has 33 stops/41 ranks over 3 manuals (Great and Choir: 58 notes, Swell : 54 notes) and pedal (30 notes) with six compositions pedals (Great: 4, Swell: 2) and six couplers.
A complete rebuild is executed in 1872 by organbuilders J.W. Walker & Sons. A temporary 8-stop organ is installed for the period. The organ as it stood in 1875 is moved by J.W. Walker & Sons into a new case designed by Sir George Gilbert Scott. His original design was an organ located in the center of the screen; but he modified it, and the case is built almost as it stands today, at both ends of the screen, with the console in the center facing north. The principal items of the rebuild are as follows: manual compass increase, organ divided into two sections, new keyboards, new key and drawshop action, bellows moved to the crypt, pneumatic lever applied to Great and couplers. The rebuilt instrument has 35 stops/43 ranks over 58-note 3 manuals and 30-note pedal, five couplers, four composition pedals to Swell, and includes 20 stops from Greene (1790), and 3 stops from Hill (1835).
In 1876, at the cost of £601, organbuilders Forster & Andrews install a new hydraulic engine is installed in the crypt to work the feeders of the bellows and provide 68 new front pipes for the case (two 16ft. open metal stops one on the Great and one on the Pedal) to replace some dummy pipes installed by Walker's firm.
Minor changes and additions occur in the next ten years, and repairs are carried out as the organ deteriorates. In 1887-9, organbuilder F.H. Browne adds 3 new stops, one extension and one new coupler and Swell tremulant while fitting a new pedalboard. In 1892, Forster & Andrews add one new coupler. In 1893-5, organbuilder George F. Hopkins executes repairs and alterations while adding a new coupler. In 1899, organbuilder Bishop installs new engine and bellows at the cost of £238. Asked to make a report on the organ in 1903, organbuilders Walker & Sons state that the old soundboards, obsolete in 1875 but retrained for economy's sake, are now practically useless, the action is worn out and very noisly, pipework requires cleaning and reeds must be renewed, tuning problems owing to the crowded state of the interior of the organ and resulting from the various kinds of mechanism employed by the builders who added to it from time to time.
In 1904-5, the organ is completely rebuilt and revoiced: manual compass increased to 58 notes, 30-note radiating concave pedalboard, new soundboards throughout, tubular-pneumatic action, new console and accessories, independent wind reservoirs, etc. The instrument now has 40 stops/42 ranks over 3 manuals and pedal, six couplers, six extensions and includes 14 stops from Greene (1790), 11 stops from Hill (1835/65/70), 2 stops from Forster & Andrews (1876) and 3 from Browne (1889). This organ will remain without major alteration for more than 50 years.
In 1924, organbuilders Harrison & Harrison recast the Mixtures, revoice the Trombone and alter the Great Sesquialtera and the Swell Cornet. In 1935, organbuilder Walker carries out general repairs, provides some new pipework, replaces reeds pipework, and the instrument is revoiced.
In 1957, the organ is rebuilt by J.W. Walker & Sons, which includes the introduction of an electro-pneumatic action, the restoration of soundboards and several other alterations. The Choir division is now enclosed. Interventions also occured in 1966 and 1970.
A major rebuild is executed in 1989 by Mander Organs, which involves adding a new choir organ case (in the centre on the Quire side). The actions are entirely new, and just over half of the pipes are new. The console's electronics are repaired and upgraded in 2006.
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I. Choir |
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II. Great |
Stopped Diapason | 8' |
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1Double Open Diapason | 16' |
Dulciana | 8' |
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1Open Diapason I | 8' |
Principal | 4' |
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1Open Diapason II | 8' |
Nason Flute | 4' |
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Chimney Flute | 8' |
Flageolet | 2' |
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1Octave | 4' |
Larigot | 1 1/3' |
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1Principal | 4' |
Sesquialtera 12,17 | II |
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Spitz Flute | 4' |
Mixture 19,22 | II |
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Twelfth | 2 2/3' |
Tremulant |
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1Fifteenth | 2' |
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Recorder | 2' |
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Tierce | 1 3/5' |
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Full Mixture 15,19,22,26 | IV |
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Sharp Mixture 19,22,26,29 | IV |
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Tremulant |
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Posaune | 8' |
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Clarion | 4' |
III. Swell (expressif / enclosed) |
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IV. Solo (expressif / enclosed) |
1Bourdon | 16' |
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1Wald Flute | 8' |
1Open Diapason | 8' |
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Viola | 8' |
2Lieblich Gedackt | 8' |
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4Viola Celeste | 8' |
1Salicional | 8' |
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Flûte harmonique | 4' |
1Voix Celeste (TC) | 8' |
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Piccolo | 2' |
1Principal | 4' |
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Corno di Bassetto | 8' |
Suabe Flute | 4' |
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5Vox Humana | 8' |
1Fifteenth | 2' |
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Tremulant |
|
Mixture 15,19,22 | III |
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Posaune (GT) | 8' |
3Sharp Mixture | III |
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1Tuba | 8' |
1Contra Fagotto | 16' |
|
Clarion (GT) | 4' |
1Trumpet | 8' |
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Tremulant |
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1Hautboy | 8' |
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1Clarion | 4' |
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Tremulant |
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Pedal |
Subbass (ext) | 32' |
1Open Diapason (wood) | 16' |
1Open Diapason (metal) | 16' |
6Violone | 16' |
1Bourdon | 16' |
Principal | 8' |
7Gemshorn | 8' |
1Bass Flute (ext) | 8' |
1Fifteenth | 4' |
1Flute (ext) | 8' |
1Mixture 19,22,26,29 | IV |
Contra Trombone (ext) | 32' |
1Trombone | 16' |
1Ophicleide | 16' |
Fagotto (SW) | 16' |
Trumpet | 8' |
Clarion | 4' |
- Légende / Legend
1 |
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ancien jeu / old stop |
2 |
|
anciennement Rohr Flute 8' (CH) / former 8' Rohr Flute (CH) |
3 |
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réaménagé / rearranged |
4 |
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anciennement Salicional 8' (GT) / former 8' Salicional (GT) |
5 |
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anciennement Clarinet 8' (CH) / former 8' Clarinet (CH) |
6 |
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anciennement Dulciana (CH) + Salicional (GT) / former Dulciana (CH) + Salicional (GT) |
7 |
|
anciennement Gemshorn (CH) + Diapason (CH) / former Gemshorn (CH) + Diapason (CH) |
- Autres caractéristiques / Other details:
-
- Étendue des claviers / Manual compass: 58 notes (C-a3
)
- Étendue du pédalier / Pedal compass: 30 notes (C-f1)
- Accouplements / Couplers:
- CH/GT, SW/GT, Solo/GT
- SW/CH, Solo/CH
- Solo/SW; SW 16,8 muet/off, 4
- Solo 16,8 muet/off, 4
- CH/PED, GT/PED, SW/PED, Solo/PED
- Système de combinaisons / Combination system:
- partiels / divisionals: CH 8, GT 8, SW 8, Solo 8, PED 8
- généraux / generals: 8
- pistons duplicatés / duplicated toe pistons: SW 8
- boutons réversibles / reversible thumb pistons: inter-claviers / inter-departmental
- pistons réversibles / reversible toe pistons: GT/PED, SW/GT, Solo/GT
- Swell Hautboy annulant tous les autres / Swell Hautboy cancelling other stops
- Pédale 32' / Pedal 32' stops
- Combinateur électronique / Electronic combinator:
- 8 niveaux de mémoire (partiels et généraux) / 8-level memory (divisionals and generals)
- annulateur général / general cancel
- ajusteur verrouillable / piston setter with lock
- Pédales d'expression / Expression pedals: SW, Solo
Enregistrements / Recordings:
- Herald HAVP 286 (2001) Liszt, Franck, Dupré, Duruflé, Reger (Roger Sayer)
- TRA Records TRA 2000-03 (2000) Widor, Dupré (Ton Reijnaerdts)
Références / References:
- Tatton-Brown, Tim The English Cathedral, London, New Holland, 2002, ISBN 1-84330-120-2
- Whitlock, P.W. The Organs of Rochester Cathedral, The Organ, v 8, n 30, October 1928
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