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Orgue de tribune / Gallery Organ de Joyeuse, 1688 / Jeandel, 1832 / Magen, 1870 / Gonzalez, 1958 / Muno 1994-8
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Orgue de choeur / Chancel Organ Cavaillé-Coll, 1860
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Auch est une ville située dans le département du Gers, en région Occitanie. Préfecture du département et chef-lieu d'arrondissement, elle est sise au centre du département à 69 km (43 milles) à l'ouest de Toulouse, 162 km (100 milles) au sud-est de Bordeaux, 390 km (242 milles) au nord-ouest de Marseille et 595 km (370 milles) au sud-ouest de Paris. Le nom de la tribu aquitaine des Ausques (Auscii en latin) donne son nom à la ville d'Auchdont le nom antique est Elimberrum (en latin) vient du basco-aquitain ili (eli- en latin) "ville" et berri "neuve" et signifie « ville neuve » en basque.
Historique
Conquise par les Romains, elle devient un principal centre urbain et administratif sous le nom de Augusta Auscorum. Ville non fortifiée, elle est pillée puis désertée. Sa population se retrouve sur un promontoire rocher voisin où une ville médiévale succède à l’antique ville romaine et qui forme aujourd'hui le cœur du centre historique de la ville. Auch ne subit pas de changement notable jusqu’au XVIIIe siècle au cours duquel l’intendant Antoine Mégret d’Étigny (1719-1767) la transforme et l’embellit. Les grands travaux d’urbanisation réalisés sous le Second Empire lui donnent enfin son aspect de ville moderne.
La ville s’enorgueillit de posséder une somptueuse cathédrale qui est la dernière des grandes cathédrales gothiques si l'on excepte celle d'Orléans. Elle s’élève sur un monticule abrupt, au-dessus de la vallée du Gers, à l’emplacement d’un oratoire que l’évêque (292-313) d’Eauze, saint Taurin (?-313), chassé par l’invasion des barbares, dédie, par reconnaissance, à la Vierge Marie.
Auch devient un diocèse lorsque saint Taurin y transfère le siège épiscopal d'Eauze à la fin du IIIe siècle. Toutefois, son existence n'est confirmée que lors du concile d'Agde en 506. Il est élevé au rang d'un archevêché par le pape (872-882) Jean VIII (820-882), le 13 juin 879. Supprimé le 29 novembre 1801 et rattaché au diocèse d'Agen, il est restauré le 6 octobre 1822 par le pape (1800-1823) Pie VII (1742-1823). Le 29 juin 1908, l'archidiocèse réunit le territoire des anciens diocèses supprimés de Condom, de Lectoure et de Lombez. Le 8 décembre 2002, le diocèse d'Auch est inclus dans la province ecclésiastique de Toulouse.
La cathédrale
Lorsque saint Taurin transfère son siège épiscopal d'Eauze à Auch à la fin du IIIe siècle, l'église Saint-Jean, déjà existante à Auch, devient la cathédrale. À la suite de la destruction de la ville par les Sarrasins en 840, une nouvelle église est construite, vers 845, au sommet de la colline par l'évêque Taurin II qui y place l'autel de Notre-Dame apporté d'Eauze par saint Taurin. Auch devient une métropole religieuse alors qu'elle accède au rang d'archidiocèse en 879. L'église dédiée à Vierge sur la colline tend, à partir de cette date, à remplacer l'église Saint-Jean comme cathédrale.
Au cours de l'épiscopal de l'archevêque Raymond, de 1036 à 1049, un cloître est bâti près de la cathédrale pour y loger les chanoines. Une nouvelle cathédrale est construite par l'archevêque (1049-1068) saint Austinde/Ostent (v1000-1068) laquelle est consacrée en 1121. Cette cathédrale ainsi que le cloître attenant sont détruits dans un incendie en 1171. Par la suite, à plusieurs occasions, les archevêques tentent de reconstruire leur cathédrale. Il y a une tentative au XIIIe siècle puis une autre en 1370 par l'évêque Arnaud Aubert (1367-1371), neveu du pape (1351-1362) d'Innocent VI (v1282-1362) et enfin une troisième en 1382 par le cardinal Philippe d'Alençon de Valois (v1338-1397) qui, elle aussi, échoue. Finalement, c'est l'archevêque (1454-1463), le cardinal Philippe de Lévis (1435-1475) qui entreprend en 1459 de grands travaux. Celle-ci est détruite par la foudre à deux reprises, la première fois en 1469 et la seconde fois, en 1474. Ce n'est qu'après la guerre de Cent Ans (1337-1453) et la signature du traité de Picquigny le 29 août 1475 que la construction d'une cathédrale majestueuse est envisagée.C'est à l’archevêque (1483-1490) François-Philibert de Savoie (1454-1490)que l'on doit la construction de la cathédrale actuelle. La première pierre de l’édifice actuel est posée le 4 juillet 1489 par Pierre d'Armagnac (?-1497), abbé du Faget. Les travaux vont durer deux longs siècles. L'archevêque (1490-1507), le cardinal Jean-François de la Trémouille (1465-1507), décide de l'élévation, et du voûtement du chevet, et des chapelles nord et sud de la partie droite du chœur. Pour réaliser les travaux, il fait appel à un architecte habile à manier la pierre, Jean Marre (1436-1521), qui sera évêque de Condom de 1497 à 1521, et qui orne l'édifice des caractères du gothique flamboyant. On lui doit, dans la chapelle d'axe, le dessin du ciborium (ou dais sculpté), le tracé des portails du transept, aux hauts tympans vitrés, des lavabos des chapelles, munis de têtes de monstres et de feuillages épineux. De part et d'autre des chapelles du chevet, il conçoit deux logements de veilleurs, dont les fenêtres donnent dans le déambulatoire. Les travaux commencent par le chevet, qu’il faut soutenir en aménageant une crypte sur un terrain tombant en escarpement. Les travaux se poursuivent au cours du XVIe siècle sous l'épiscopat (1507-1538) du cardinal François-Guilhem de Castelneau de Clermont-Lodève (1480-1541). La consécration a lieu très tôt, dès le 12 février 1548, par Mgr François de Tournon (1489-1562), administrateur (1538-1551) du diocèse d'Auch, dans une cathédrale en plein chantier, loin d’être terminée. Par exemple, les trois voûtes de la nef ne seront terminées qu'aux alentours de 1630, les trois porches de l'entrée en 1568, et les deux tours en 1665.
En effet, au moment de sa consécration, l'architecture de la cathédrale est à peine née : le chœur est couvert, au niveau des chapelles, par une toiture provisoire, et fermée au niveau du transept par un haut mur. Les travaux au niveau du transept, de la nef et des bas-côtés n'avancent que très lentement. Au cours du XVIe siècle, on se contente, de 1560 à 1562, de voûter le déambulatoire, d'établir des contreforts, des piliers de la nef, et de faire dessiner et bâtir les piliers du porche, accolés à la façade ouest, par l'architecte Jean de Beaujeu (?1493/1496-1568). En 1609, le chœur est fermé d’une clôture en pierre et marbre de toute beauté, mais la nef n’est toujours pas couverte. De 1617 à 1620, Pierre de Levesville (v1570-1632), qui vient de terminer le choeur de la cathédrale de Toulouse, vient voûter le choeur qui est aussi large que la nef.
Le grand retable du chœur, commandé par l'archevêque (1599-1629) Léonard de Trapes (1558-1629) à Pierre Souffron (1558-1649 ) est réalisé de 1609 à 1650 sur fond de pierre. Il est orné de 22 pilastres de marbre cannelés et parmi lesquelles sont logées des niches. En 1620, 13 vitraux sont installés dans les fenêtres hautes du chœur, oeuvres du verrier François Bierges, d'Auch.
La nef est jusqu'alors occupée par le cimetière paroissial et il faudra bien des tractations, pour arriver à y faire cesser la pratique des sépultures. Elle sera alors bâtie par l'archevêque (1629-1661) Dominique de Vic (1588-1661), présent et actif sur le chantier. À partir de 1629, il fait venir l'architecte Jean Cailhon, de Paris, et lui commande un travail considérable. Les archives de la ville possèdent d’ailleurs le contrat daté du 16 juin 1629, qui impose à l'architecte d’achever en sept ans l’édification des voûtes des collatéraux, du transept et de la nef, la construction des rosaces nord, sud et ouest et la réalisation du pavé et des charpentes des combles. Arnaud Vignau, serrurier d’Auch, réalise les serrures des portes du transept en 1639, tandis que la menuiserie des portes est exécutée en 1640 par Pierre Gay. Les six portes des six escaliers sont mises en place en 1641, année durant laquelle Pierre Autipout réalise les vitraux des trois rosaces et des 18 fenêtres hautes, tandis que ceux des chapelles latérales sont exécutés en 1648-1649 par le Flamand Jacques Damen.
La destruction du mur séparant le chœur de la nef, amène la construction d'un jubé de pierre qui est surmonté de quatre statues réalisées plus tard, de 1665 à 1671, à Toulouse, par le sculpteur Gervais Drouet (1609-1673). Le jubé est supprimé et démonté en 1859-1860, sous l’archiépiscopat (1856-1851) de Mgr Louis-Antoine de Salinis (1798-1861) tandis que le cloître et les bâtiments claustraux sont démolis. Toujours à partir de 1665, l’architecte Pierre Miressou réalise les escaliers à vis. Puis, par contrat du 18 juillet 1670, il s’engage à exécuter le retable en pierre de la chapelle du Crucifix et celui, avec l’architecte Pierre Mercier, de la chapelle Saint-Jacques. En 1675, Jean Lacroix, marbrier de Saint-Bertrand-de-Comminges, fournit un baptistère, six bénitiers et six colonnes pour la chapelle de Saint-Martial. Les balustres des 20 chapelles ouvertes sur les collatéraux et le déambulatoire sont fournis en 1677 par Jean Baux, marbrier de Caunes. Le Christ du retable de la chapelle de l’Annonciation est terminé en 1678 par le sculpteur Étienne Dugast, de Toulouse.
Les tours qui servent de clochers, ne sont achevées qu'en 1678. Tout comme le porche d'ordre corinthien, elles sont scandées d'ordres et aérées de baies en plein cintre. Leur édification est entreprise, le 23 août 1670, par les architectes Pierre Mercier et Pierre Miressou dit Bellerose (?-1690) selon les plans établis par Jean de Beaujeu. Les chapiteaux du premier niveau de la façade sont sculptés en 1677 par François Auxion qui réalise ceux du deuxième niveau et ceux de la porte en 1680 pour finalement reconstruire le perron du portail sud en 1686. Dans la tour nord, à gauche, sont installés le carillon de 8 cloches. La tour sud, à droite, abrite un énorme bourdon de bronze d'un poids de 6 750 kg (14 880 livres).
La cathédrale possède une nef de 105 mètres (345 pieds) de long, 37 mètres (121 pieds) de large, une façade de la renaissance encadrée par deux tours de 44 mètres (144 pieds), des voûtes d'ogives à 14 mètres (46 pieds) et 26 mètres (85 pieds) de haut, et un chœur immense. De style gothique, la cathédrale a un plan initial en forme de croix, ceinte de 21 chapelles: 10 dans les nefs et 11 au chevet.
Mais bien avant que les murs ne soient entièrement montés, l’aménagement intérieur a déjà commencé. Pour concevoir et réaliser en partie la décoration intérieure de la cathédrale, le cardinal François de Clermont-Lodève, qui avait longtemps séjourné à Rome au début du XVIe siècle, fait appel à un artiste gascon de tout premier plan, Arnault de Moles (v1470-v1520). On lui doit les maquettes des boiseries des stalles du chœur, sur lesquelles il place tout un monde peuplé de 1 500 personnages qui constituent la suite des scènes bibliques commencées sur les verrières où des figures mythologiques et chrétiennes côtoient dans une exubérance presque baroque. Cinquante ans furent nécessaires aux « huchiers » pour accomplir une telle œuvre. Entre 1500 et 1550, des artistes inconnus sculptent 113 stalles de chêne, dont 69 hautes, abritées sous des baldaquins flamboyants, qu’une qualité comparable à celle des stalles de la cathédrale d’Amiens. Dominique Bertin signe un contrat le 15 mars 1551 pour le parachèvement des stalles; travaux qui prendront fin en 1554. Arnault de Moles imagine encore une monumentale « mise au tombeau », aujourd’hui dans la chapelle du Saint-Sépulcre. On lui doit enfin les 18 magnifiques verrières qu’il réalise en commençant par celles des chapelles du déambulatoire – la toute première est posée en 1507 et la dernière, le 25 juin 1513, selon l’inscription visible sur ce vitrail. Il lui faudra 10 ans pour exécuter ces verrières qui représentent l'histoire du monde au travers de l'Ancien, et du Nouveau Testament, des scènes répandues en France après les guerres d'Italie. Ces vitraux rassemblent ainsi sur un même espace, des personnages d'origines diverses : patriarches, prophètes, apôtres, sibylles.
À la Révolution, les blasons sur les murs et les voûtes ainsi que le crucifix du jubé sont détruits le 3 octobre 1793. Le 24 juillet 1808, une somme de 18 000 francs est accordée pour effectuer des travaux de restauration. À partir de 1826, des achats de maisons situées à proximité sont permettre de dégager des places devant les façades ouest et nord. Des travaux de réfection totale de la nef, du choeur et du transept, élaborés par l'architecte Jean-Baptiste Lodoyer (1781-?), sont réalisés en 1826. En 1853, l'architecte Hippolyte Durand (1801-1882) fait un bilan complet de l'état de la cathédrale dont les travaux seront réalisés par ses successeurs. Le 18 octobre 1921, le feu détruit partiellement l'intérieur de la tour nord. La restauration est immédiatement réalisée par l'architecte Marcel Poutaraud (1885-1981).
La cathédrale est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 1906. Elle est élevée au rang de basilique mineure le 25 avril 1928 par le pape (1922-1939) Pie XI (1857-1939). Elle est également inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998.
Les orgues
L'orgue de tribune
En 1684, par clause testamentaire, l'archevêque (1661-1684), Henri de La Motte-Houdancourt (1603-1684), affecte une somme de 10 000 livres pour la construction de l’orgue de la cathédrale déjà célèbre pour ses stalles et ses vitraux. Quatre ans plus tard, le chapitre profite du passage à Auch du célèbre facteur parisien Jean de Joyeuse (1635-1698) pour lui confier cet important travail qu'il ne peut entreprendre sur le champ, car il doit satisfaire d’autres commandes. Le 4 mai 1687, il reçoit la somme de 60 livres pour venir à Auch où il arrive en 1688 et prend l'engagement de livrer l'instrument en cinq ans. Le contrat pour sa construction, au montant de 16 000 livres, est signé le 29 janvier 1688.
Pendant ce temps, la tribune de l'orgue est réalisée en 1689 par trois architectes, Barthélemy Duran, son fils, Pierre Duran, et Barthélemy Biamouret. En 1694, l’instrument est terminé et expertisé. Une tuyauterie de près de 3 000 tuyaux se trouve enfermée dans une des plus nobles et majestueuses boiseries de châtaignier du siècle de Louis XIV, exécutée par le menuisier Payerle. L’orgue comprend 41 jeux et 66 rangs répartis sur quatre claviers et pédalier.
La distance qui sépare la ville d’Auch des grands centres de la facture française explique que la cathédrale ait pu conserver, aux XVIIIe et XIXe siècles, son instrument à peu près tel qu’il était sorti des mains de Jean de Joyeuse. En 1744, l’orgue est réparé, à la suite d’un rapport de Desforas, organiste de Saint-Étienne de Toulouse, par le facteur Robert Audouin, de Villiers-Cotterêts, alors de passage. En 1767, le facteur Jean Baissay Labruyère intervient sur l'instrument alors que le facteur Fourcade effectue un important relevage en 1810-11.
En 1819, l'entretien de l'orgue est confié au facteur Jean-Dominique Jeandel, de Dax, qui propose, en 1829, un devis d'augmentations et d'améliorations. Ce devis est exécuté en 1832. Une Bombarde 16’ et une Voix humaine sont ajoutées au Grand-Orgue ainsi qu’un Hautbois à l’Écho. Il supprime la Fourniture, la Cymbale, le Prestant, la Doublette, et la Tierce de l’Écho tout en portant les deux claviers principaux à 53 notes vers l’aigu et le pédalier à 24 vers le grave.
Par la suite, deux devis sont proposés, l'un daté de 1850 par le facteur Biver, de Gimont, et l'autre en 1864 par Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899). Aucun des deux devis ne sera réalisé, mais Cavaillé-Coll obtient quand même la commande de l'orgue de choeur. Entre temps, en 1862, le buffet est classé comme « monument historique ».
En 1870, le facteur Jules Barthélemy Magen (1812-1882), d’Agen, effectue un relevage. Il remplace le Flageolet du Grand-Orgue par une Flûte 8’ ainsi que la Flûte 4’ du Positif par une Trompette 8’. Ces modifications sont plus nuisibles qu’utiles puisqu’elles suppriment des jeux anciens par des jeux sans caractère et elles détruisent en partie l’équilibre sonore des deux principaux claviers.
Faute de crédits suffisants pour entreprendre un relevage complet, l’orgue s’éteint peu à peu. En 1932, il est muet. Un examen détaillé de l’instrument par Norbert Duforcq (1904-1990) révèle sa qualité et un rapport est immédiatement dressé puis envoyé à la Direction générale des Beaux-Arts. Entre temps, une société locale tente de réunir quelques fonds susceptibles de servir aux premiers travaux de restauration. La partie instrumentale de l’orgue est classée « monument historique » le 26 juillet 1934.
À la fin de 1936, la Commission des orgues désigne Joseph Bonnet (1884-1944) et Norbert Duforcq comme rapporteurs-experts et leur demande un rapport sur une éventuelle restauration. Les experts proposent une restauration en deux étapes : d’abord la restauration du Grand-Orgue, Positif et Pédale puis la reconstitution de l’Écho de Jean de Joyeuse. Le plan est accepté en décembre 1938.
La première étape est confiée au facteur Victor Gonzalez (1877-1956) sur la base d’un cahier de charges daté du 23 mars 1939. La Deuxième Guerre mondiale survenant, tout le projet est abandonné. Il faut attendre plus de dix ans pour rouvrir le dossier. Muet, l’instrument est plus que jamais livré à l’humidité, les vitraux de la cathédrale ayant été démontés puis mis en caisses. La lèpre fait son œuvre sur les principaux, les montres en façade et les tuyaux des pleins-jeux. Joseph Bonnet meurt en 1944 et il est remplacé par André Marchal (1894-1980).
Avant de penser aux orgues, il y a lieu, après les hostilités, de sauver quelques grandes cathédrales ou maints lieux détériorés. Ce n’est qu’au début de 1950 que le cas pitoyable de l’orgue est porté à l’attention de la Direction générale de l’Architecture. Les dix ans passés ont conduit à la perte quasi totale de plusieurs centaines de tuyaux : la lèpre a creusé des trous partout et le métal tombe sous le simple effleurement des doigts. Le 19 mai 1950, le facteur Victor Gonzalez présente un nouveau résumé des travaux à effectuer. Le marché est passé à l’automne 1952 et les travaux de démontage débutent en janvier 1953. Tout l’orgue est ramené aux ateliers de Châtillon-sous-Bagneux.
À la suite d'un inventaire minutieux de la tuyauterie exécuté par Victor Gonzalez au cours de l’année 1953, celui-ci soumet ses recommandations. Ce rapport incite le Service des Monuments historiques à demander une rencontre d’experts, qui se tient le 28 mars 1954, pour discuter des recommandations. Les recommandations du facteur sont acceptées le 21 mars 1955 et celui-ci travaille quinze mois afin de restaurer les sommiers, les tuyaux et les mécanismes.
L’orgue est remonté dans la cathédrale à l’automne 1956. C’est alors que la décision de refaire les tuyaux de façade est acceptée par l’architecte en chef des Monuments historiques. Ceux-ci sont prêts en février 1957. La réception provisoire de l’instrument a lieu le 3 mai 1958 par André Marchal et Norbert Dufourcq. Les mêmes experts signent la réception définitive des travaux de la première étape le 23 mai. Le tirage des jeux est électrifié, la traction des notes refaite pour adjoindre une machine Barker. La composition est en apparence presque inchangée, mais en réalité, une grande partie du matériel d'origine disparait à cette occasion. Ces travaux ont pour conséquence de déclencher une granve polémique, car la disparition de cet instrument est vue comme l'une des plus grandes pertes du patrimoine organistique français.
La restauration entreprise en 1994 et menée par le facteur Jean-François Muno consiste en une reconstitution de l'orgue de 1694, notamment son célèbre, majestueux, splendide plein-jeu. L'orgue est inauguré le 9 octobre 1998 par Odile Pierre (1932-2020) et André Isoir (1935-2016).
L'orgue de choeur
À l'origine, en 1856, le ministère des Cultes souhaite la destruction d'une partie des aménagements du chœur : jubé en pierre et une partie des stalles. Le nouvel archevêque (1856-1861), Louis-Antoine de Salinis (1798-1861) veut conserver le chœur fermé et en aménager un autre à la croisée du transept. Cette position est peut-être due à la personnalité de l'architecte Charles Laisné (1819-1891) qui veut conserver le patrimoine de la cathédrale. Charles Laisné a donc dessiné un ensemble faisant office de jubé à l'arrière des stalles avec un orgue de chœur surmonté d'un grand calvaire dans le style gothique tardif.
Les boiseries sont réalisées par des menuisiers Thiebault et Corbel, de Mauvezin. Elles ont été présentées au palais de l'industrie de Paris et au salon de 1859. C'est probablement Charles Laisné qui a intéressé Aristide Cavaillé-Coll au projet, car son esquisse de l'orgue est inclus dans le projet présenté au préfet du Gers et à l'archevêque.
Le premier devis est soumis le 16 novembre 1854 pour un instrument de 12 jeux répartis sur deux claviers avec pédalier en tirasse et 6 pédales de combinaison pour un montant de 10 000 francs. Un deuxième devis, soumis le 25 janvier 1858, est pour un instrument de 14 jeux, et ce, pour le même montant de 10 000 francs. Toutefois, le 15 décembre 1858, des travaux supplémentaires, au montant de 5 500 francs, sont requis par l'architecte qui demande à ce que la console, qui devait être installée sur le plancher du choeur, doit maintenant être placée dans une fosse ce qui complique les mécanismes de la traction. L'architecte prépare des tunnels sous le plancher protégés par des trappes amovibles. Le contrat de construction de l'orgue est signé le 22 février 1859. L'instrument est installé au centre de la cathédrale, dans le carré du transept, où il couronne l'ensemble monumental, qui s'adosse au côté ouest des stalles du chœur. Il est inauguré le 7 août 1860 et réceptionné le lendemain par une commission composée de l'architecte départemental, de Matthieu Dargein et Aloÿs Kunc, respectivement organiste et maître de chapelle de la cathédrale.
Cet instrument a été offert à la cathédrale par Napoléon III (1808-1873) et l'impératrice Eugénie (1826-1920). Il n'a pratiquement pas été retouché depuis sa construction si ce n'est le remplacement de la Viole 4' du Récit qui a été remplacée par une Viole de gambe 8'. Il est classé « monument historique » depuis le 12 mai 1978. Toute la tuyauterie est en parfait état sauf les tuyaux de gambe et de flûte en bois qui ont été endommagés par les multiples graffiti des souffleurs qui devaient entrer dans le grand-orgue pour activer les soufflets.
Un relevage est exécuté par le facteur Bernard Raupp, de Mirande en 1997. Une restauration complète est effectuée en 2011-2012 par le facteur Jean Daldosso, de Gimont. Toute la partie instrumentale est transférée aux ateliers du facteur pendant que le buffet est restauré sur place. Le 2 septembre 2012, après avoir été bénit par l'archevêque (2004-2020) Maurice Gardès (1945-), l'instrument est inauguré par Jean-Claude Guidarini (1961-2020), organiste de la cathédrale Saint-Sernin et de l'église Notre-Dame-du-Taur de Toulouse.
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Auch is a city located in the Gers department, in the Occitanie region. Department prefecture and county seat, it is located in the center of the department at 43 miles (69 km) west of Toulouse, 100 miles (162 km) southeast of Bordeaux, 242 miles (390 km) northwest of Marseilles and 370 miles (595 km) southwest of Paris. The name of the Aquitaine Ausques tribe (Auscii in Latin) gave its name to the city of Auchdont whose ancient name was Elimberrum (in Latin) coming from the basco-aquitain ili (eli - in Latin) meaning 'city' and berri meaning 'new' giving 'new city' in Basque.
History
Conquered by the Romans, it became a main urban and administrative center under the name of Augusta Auscorum. As it was a non-fortified city, it was ransacked then deserted. Its population regrouped on a neighboring promontory rock where a medieval city succeeded to the ancient Roman city and which now is the heart of the city's historical center. Auch was not subjected to notable change until the 18th century when intendant Antoine Mégret d'Étigny (1719-1767) transformed it and embellished it. Major urbanization work carried out in the Second Empire period finally gave the city its modern look.
The city is proud of having a splendid cathedral which is the last large Gothic cathedrals to be built excluding the one in Orleans. It is built on a steep hillock, above the valley of the Gers River, on the site of an oratory built by St. Taurin (?-313), bishop (292-313) of Eauze, expelled by the Barbarian invasion, and dedicated, in gratitude, to the Virgin Mary.
Auch became a diocese when St. Taurin transferred its episcopal see from Eauze at the end of the 3rd century. Nevertheless, its existence was confirmed only at the Agde Council in 506. It was elevated to the rank of an archdiocese by Pope (872-882) John VIII (820-881), on June 13, 879. Abolished on November 29, 1801, and attached to the Agen diocese, it was restored on October 6, 1822, by Pope (1800-1823) Pius VII (1742-1823). On June 29, 1908, the archdiocese regrouped the territories of the former abolished dioceses of Condom, of Lectoure and of Lombez. On December 8, 2002, the Auch diocese was included in the Toulouse ecclesiastical province.
The Cathedral
When St. Taurin transferred his episcopal see from Eauze to Auch at the end of the 3rd century, the already existing St. John Church in Auch became the cathedral. Following the destruction of the city by the Saracen in 840, a new church was built, circa 845, at the top of the hill by Bishop Taurin II who installed in it the Notre-Dame altar brought from Eauze by St. Taurin. Auch became a religious metropolis when it became an archdiocese in 879. This church dedicated to Virgin and located on the hill tends, from that date, to replace St. John Church as cathedral.
During the episcopal of Archbishop Raymond, from 1036 till 1049, a cloister was built near the cathedral to house the canons. A new cathedral was built by archbishop (1049-1068) St. Austinde (c1000-1068) which was dedicated in 1121. This cathedral as well as the cloister nearby were destroyed by fire in 1171. Later, on several occasions, archbishops tried to rebuild their cathedral. There was one in the 13th century then another one in 1370 by Bishop Arnaud Aubert (1367-1371), nephew of pope (1351-1362) Innocent VI (c1282-1362) and finally a third one in 1382 by Philippe Cardinal d'Alençon de Valois (c1338-1397) who, like the others, failed. Finally, it was the archbishop (1454-1463), Philippe Cardinal de Lévis (1435-1475) who undertook major work in 1459. That one was by lightning twice, a first time in 1469 and a second time, in 1474. It is only after the war of Hundred Years (1337-1453) and the signature of the treaty of Picquigny on August 29, 1475, that the building of a majestic cathedral is envisaged.
The construction of the actual cathedral is due to archbishop (1483-1490) François-Philibert de Savoie (1454-1490). The cornerstone of the actual building was laid on July 4, 1489, by Pierre d'Armagnac (?-1497), abbot of Faget. Work was going to last two centuries. Archbishop (1490-1507), Jean-François Cardinal de la Trémouille (1465-1507), decided on the elevation, on the vaulting of the apse, and the north and south chapels on the right side of the chancel. To carry on the work, he called upon an architect who was experienced on stonework, Jean Marre (1436-1521), who will become bishop of Condom from 1497 till 1521, and who adorned the building with flamboyant Gothic elements. He was also responsible for the axial chapel, the design of the ciborium (or sculpted canopy), the layout of the transept portals, the high tympanums, the chapels' washbowls decorated with monsters’ heads and thorny foliage. On both sides of the apse chapels, he designed two apartments for the watchmen with windows overlooking the ambulatory. Work begin with the apse for which it was necessary to support by building a crypt on a ground with a steep slope. Work continued in the 16th century under the episcopacy (1507-1538) of François-Guilhem Cardinal de Castelneau de Clermont-Lodève (1480-1541). The consecration took place very early, on February 12, 1548, by Bishop François de Tournon (1489-1562), Auch diocese administrator (1538-1551), in a cathedral still in full construction and far from being completed. For instance, the three-nave vault will be completed only by 1630, the three entry porches in 1568, and both towers in 1665.
In fact, the structure of the cathedral was only taking shape : the chancel was covered, at the chapel level, by a temporary roof and separated from the transept by a high wall. The construction of the transept, the nave and the side aisles progressed very slowly. In the 16th century, from 1560 to 1562, the ambulatory was vaulted, buttresses and nave pillars were erected. Jean de Beaujeu (?1493/1496-1568) also designed and erected the portal pillars in the western façade. In 1609, the chancel was closed by a magnificent stone and marble enclosure but the nave was still not roofed over. From 1617 to 1620, Pierre de Levesville (c1570-1632), who just completed the chancel in the cathedral of Toulouse, was commissioned to execute the vaulting in the choir which was as large as the nave.
The large chancel reredos, ordered by archbishop (1599-1629) Léonard de Trapes (1558-1629) from Pierre Souffron (1558-1649) was executed from 1609 to 1650 on a stone background and decorated with 22 fluted marble pillars and alcoves. In 1620, stained glass windows, executed by François Bierges, from Auch, are installed in the high windows of the chancel.
Up to that date, the nave was occupied by the parish cemetery, and lots of negotiations were required to stop burials. The nave will be built by archbishop (1629-1661) Dominique de Vic (1588-1661) who was present and active on the work site. In 1629, he commissioned architect Jean Cailhon, from Paris, to execute a massive load of work. City archives hold the contract signed on June 16, 1629, imposing the architect a seven-year time limit to complete the structure and the vaulting of the nave, of the transept and of the side aisles, the mullions and studwork of the north, south and west rose windows, the complete flooring, and the structure of the loft. Arnaud Vignau, a locksmith from Auch, installed the locks on the transept doors in 1639, while the construction of the doors was carried out in 1640 by Pierre Gay. The six doors of the six staircases were set up in 1641, the year Pierre Autipout executed the stained glass for the three rose windows and the 18 high windows, while those in the lateral chapels were executed in 1648-1649 Jacques Damen, a Flemish artist.
The destruction of the wall separating the chancel from the nave, brought the construction of a stone rood screen which was crowned of four statues executed later, from 1665 till 1671, in Toulouse, by sculptor Gervais Drouet (1609-1673). The rood screen was abolished and removed in 1859-1860, under the archbishop (1856-1851) Louis-Antoine de Salinis (1798-1861) while the cloister and the monastic buildings were demolished. Still in 1665, architect Pierre Miressou installed spiral staircases. Then, in a contract dated July 18, 1670, he promised execute the stone reredos for the Holy Cross Chapel and, with architect Pierre Mercier, the one for St. James Chapel. In 1675, Jean Lacroix, a marble mason from St. Bertrand-de-Comminges, executed a baptismal font, six stoups and six columns for the St. Martial Chapel. The balusters for the 20 chapels opening on the side aisles and the ambulatory were installed in 1677 by Jean Baux, a marble mason of Caunes. The Christ figure on the reredos of the Annunciation Chapel was completed in 1678 by sculptor Étienne Dugast, of Toulouse.
The facade towers, which are used as bell towers, were completed in 1678. They are, along with the porch, designed with arrays and opened with semicircular bays. Their edification was started, on August 23, 1670, by architects Pierre Mercier and Pierre Miressou dit Bellerose (?-1690) according to plans established by Jean de Beaujeu. The capitals in the first level of the facade were sculpted in 1677 by François Auxion who executed those on the second level and those of the door in 1680 to finally rebuild the floor of the south portal in 1686. The north tower, on the left-hand side, houses the 8-bell carillon. The south tower, on the right-hand side, houses a huge 14,880-pound (6,750-kg) bronze bourdon.
The cathedral is 345 feet (105 meters) long, 121 feet (37 meters) wide, the Renaissance façade flanked with two towers that are 144 feet (44 meters) high, vaults that are 46 feet (14 meters) and 85 feet (26 meters) high and a very large chancel. The Gothic styled Latin cross shaped cathedral houses 21 chapels: 10 in the nave and 11 in the apse.
Even if the walls were not completely erected, the interior decoration began. To design and execute the interior decoration of the cathedral, François Cardinal de Clermont-Lodève, who lived for a long time in Rome early in the 16th century, called upon Arnault de Moles (c1470-c1520). He is credited for the design of the woodwork of the chancel stalls on which are sculpted about 1,500 characters, a mix of mythological and Christian figures, in a quasi-Baroque exuberance. This work required about 50 years to complete. Between 1500 and 1550, 113 oak stalls were sculpted of which 69 are high stalls located under flamboyant baldachinos. The quality of work is similar to the stalls located in the Amiens cathedral. Dominique Bertin signed a contract on March 15, 1551, to complete the stalls; work that will last until 1554. Arnault de Moles is also responsible for the design and the execution of "The entombment" now located in the St. Sepulcher Chapel. He is also responsible for the 18 magnificent stained glass windows he executed beginning with the ones located in the ambulatory - the first one was installed in 1507 and the last one on February 25, 1513, according to a visible note on the stained glass window. He spent 10 years to complete all 18 stained glass windows, depicting the world history through the old and the new Testaments, scenes well known in France after the Italian wars. These windows regroup, in the same area, characters from varied origins : patriarchs, prophets, apostles, sibyls.
At the Revolution, coats of arms on walls and vaults as well as the cross on the rood screen were destroyed on October 3, 1793. On July 24, 1808, 18,000 francs was granted to carry out restoration work. From 1826, houses located near the cathedral were purchased to create places in front of the west and north facades. Complete reconstruction work of the nave, of the chancel and the transept, elaborated by architect Jean-Baptiste Lodoyer (1781-?), was carried in 1826. In 1853, architect Hippolyte Durand (1801-1882) assessed the condition of the whole building; work will be carried by his successors. On October 18, 1921, fire partly destroyed the interior of the north tower. Restoration was immediately carried out by architect Marcel Poutaraud (1885-1981).
The cathedral is classified as a « historic monument » since October 30, 1906. It was elevated to the rank of a minor basilica on April 25, 1928, by Pope (1922-1939) Pius XI (1857-1939). It is also listed by UNESCO worldwide heritage as part of the ways of St. Jacques-de-Compostelle in France since 1998.
The Organs
The Gallery Organ
In 1684, in his will, Archbishop (1661-1684) Henri de La Motte-Houdancourt (1603-1684) allocated 10,000 pounds to the construction of an organ in the cathedral already famous for its stalls and stained glass windows. Four years later, the Cathedral Chapter took advantage of a visit by organbuilder Jean de Joyeuse (1635-1698) in the city to commission a new instrument which he could not build right away due to outstanding orders. On May 4, 1687, he received 60 pounds for coming to Auch. He arrived in 1688 and promised to complete within five years. the contract, to the amount of 16,000 pounds, was signed on January 29, 1688.
In the meantime, the organ gallery was built in 1689 by three architects, Barthélemy Duran and his son, Pierre Duran, et Barthélemy Biamouret. The instrument was ready and received in 1694. Close to 3,000 pipes were enclosed in one of the most beautiful chesnut Louis XIV style organcase, executed by wood craftsman Payerle. The instrument has 41 stops and 66 ranks over four manuals and pedal.
The distance between the city of Auch from the main organbuilding centers explains why the cathedral has been able to preserve, in the 18th and 19th centuries, its instrument as it was created by Jean de Joyeuse. Following a report submitted by Deforas, organist in St. Étienne Church in Toulouse, the organ was repaired, in 1744, by visiting organbuilder Robert Audouin, from Villiers-Cotterêts. In 1767, organbuilder Jean Baissay Labruyère worked on the instrument while organbuilder Fourcade executed a major renovation in 1810-11.
In 1819, maintenance of the instrument was commissioned to organbuilder Jean-Dominique Jeandel, of Dax, who, in 1829, proposed a series of additions and improvements. They will be carried out in 1832. A 16' Bombarde and an 8' Voix Humaine were added in the Grand-Orgue division while an 8' Hautbois was added in the Echo division. He removed the Fourniture, the Cymbale, the Prestant, the Doublette and the Tierce from the Echo division while extending the manual compass to 53 notes in the treble and the pedal compass to 24 in the bass.
Later, two projects were submitted. The first one, dated in 1850 by organbuilder Biver, from Gimont, and the other one, in 1864, by Aristide Cavaillé-Coll (1811-1899). Neither of these projects will be carried out but Cavaillé-Coll was commissioned to build the chancel organ. Meanwhile, in 1862, the organcase was classified as a "historic monument".
In 1870, organbuilder Jules Barthélemy Magen (1812-1882), from Agen, carried out a restoration. He replaced the Flageolet in the Grand-Orgue division with an 8' Flute and also the 4' Flute in the Positif division by an 8' Trompette. These modifications have been more harmful than useful because the removal of these old stops and their replacement with characterless stops partly destroyed the balance between the two main manuals.
Due to lack of financial resources required to pay for a complete restoration, slowly the organ died down. In 1932, it was silent. A careful examination of the instrument, carried out by Norbert Duforcq (1904-1990), revealed its quality and a report was immediately prepared and submitted to the Beaux-Arts Department. Meanwhile, a local organization tried to collect funds to be used to pay for the first restoration work. The instrument was classified as a "historic monument" on July 26, 1934.
By the end of 1936, the Organ Commission appointed Joseph Bonnet (1884-1944) and Norbert Duforcq as consultants and were asked to report on a possible restoration. The consultants proposed a restoration in two stages: first the restoration of the Grand-Orgue, Positif and Pédale divisions, and secondly, the restitution of Jean de Joyeuse's Echo division. The plan was approved in December 1938.
The first stage was entrusted to organbuilder Victor Gonzalez (1877-1956) based on specifications dated March 23, 1939. With the Second World War under way, the project was abandoned. More than ten years will be necessary for the project to be reopened. Silent, the instrument was more than ever committed to humidity since the stained glass windows had been removed and stored in cases. The Principals, facade Montre and Plein Jeu pipework was attacked by tin leprosy. Joseph Bonnet died in 1944 and he was replaced by André Marchal (1894-1980).
The war being over, priority was given to large cathedrals and other deteriorate buildings while organs had to wait. Early in 1950, the pathetic condition of the instrument was brought to the attention of the Architecture Department. Ten years had gone by and a few hundred pipes were completely lost: tin leprosy had perforated the metal and a slight hand touch caused deterioration. On May 19, 1950, organbuilder Gonzales submitted a new report about the work to be carried out. The contract was signed in the fall of 1952 and dismantling started in January 1953. All organ parts were sent to the Châtillon-sous-Bagneux workshops.
In 1953, organbuilder Victor Gonzalez carried out a careful inventory of the pipework and submitted a report. This report led the Historic Monuments Commission to ask for a meeting with consultants to be held on March 28, 1954, to discuss the report. The organbuilder's recommendations were approved on March 21, 1955, and during the following fifteen months, windchests, pipework and actions were carefully restored.
The organ was reinstalled in the cathedral in the fall of 1956. At that time, the decision to rebuild the facade pipework was approved by the Chief Architect of the Historic Monuments Commission. The new facade pipes were ready by February 1957. The conditional reception was carried out on May 3, 1958, by André Marchal and Norbert Duforcq. The same consultants approved the final reception on May 23rd. The stop action was electrified while the key action was modified to enable the installation of a Barker machine. The stop list was, apparently almost unchanged but in reality, a major part of the original pipework had been replaced. This work had the effect of triggering off a major controversy, because the disappearing of this instrument was seen as one of the biggest losses in French organbuilding heritage.
The restoration undertaken in 1994 and led by organbuilder Jean-François Muno was a reconstitution of the 1694 organ, notably its famous, majestic, splendid plenum. The organ was inaugurated on October 9, 1998, by Odile Pierre (1932-2020) and André Isoir (1935-2016).
The Chancel Organ
Originally, in 1856, the Ministry of Worship wanted the destruction of part of the chancel's installations: stone rood screen and part of the stalls. The new archbishop (1856-1861), Louis-Antoine de Salinis (1798-1861) wanted to keep the closed chancel and to install another one at the transept crossing. This position was perhaps due to the personality of architect Charles Laisné (1819-1891) who wanted to preserve the cathedral's heritage. Charles Laisné therefore designed an element to serve as a rood screen at the back of the stalls with a chancel organ crowned by a large Calvary scene in late gothic style.
Woodwork was carried out by carpenters Thiebault and Corbel, from Mauvezin. Their work was displayed in the Paris Industry Palace and at the 1859 fair. It was probably Charles Laisné who got Aristide Cavaillé-Coll interested in the project, because his sketch of the organ was included in the project submitted to the prefect of Gers and to the archbishop.
The first proposal was submitted on November 18, 1854, for a 12-stop instrument over 2 manuals and a pulldown pedal with 6 combination pedals at the cost of 10,000 francs. A second one, presented on January 25, 1858, was for a 14-stop instrument at the same cost. Nevertheless, on December 15, 1858, additional work, for a cost of 5,500 francs, was required by the architect for the console, which was supposed to be installed on the chancel floor, to be installed in a pit: a request that complicated the action. The architect prepared tunnels under the floor that will be protected by mobile trap doors. The contract was signed on February 22, 1859. The instrument was installed in the middle of the cathedral, in the transept crossing, where it crowns the monumental piece of work located on the west side of the chancel stalls. It was inaugurated on August 7, 1860, and was officially received by a commission which included the departmental architect, Matthieu Dargein and Aloÿs Kunc, respectively the cathedral organist and the music director.
This instrument was a gift to the cathedral from Napoleon III (1808-1873) and empress Eugénie (1826-1920). It has never been modified since its construction except for the Récit 4' Viole which was replaced with an 8' Viole de gambe. It was classified as "historic monument" on May 12, 1978. All pipework is in perfect condition except for the Gambe and the wooden Flute pipework which was damaged by numerous graffiti inscribed by calcants who had to enter the organcase in order to pump up the bellows.
A restoration was carried out by organbuilder Bernard Raupp, of Mirande, in 1997. Another complete restoration was carried out in 2011-2012 by organbuilder Jean Daldosso, of Gimont. All the components were transferred into the organbuilder's workshops while the organcase was restaured on site. On September 2, 2012, after being blessed by Archbishop (2004-2020) Maurice Gardès (1945-), the instrument was inaugurated by Jean-Claude Guidarini (1961-2020), organist at St. Sernin Cathedral and Notre-Dame-du-Taur Church in Toulouse.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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Montre | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Prestant | 4' | Montre | 8' | |
Flûte | 4' | Bourdon | 8' | |
Nasard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Grosse Tierce | 3 1/5' | |
Tierce | 1 3/5' | Nazard | 2 2/3' | |
Larigot | 1 1/3' | Doublette | 2' | |
Fourniture 1' | IV | Quarte | 2' | |
Cymbale 1/2' | III | Tierce | 1 3/5' | |
Cromorne | 8' | Flageolet | 1' | |
1Cornet 8' | V | |||
Fourniture 2' | VI | |||
Cymbale 2/3' | IV | |||
Voix humaine | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Écho |
|||
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Cornet 8' | V | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | |||
Nazard | 2 2/3' | |||
Quarte | 2' | |||
Tierce | 1 3/5' | |||
Fourniture 2/3' | V | |||
Voix humaine | 8' |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Flûte | 8' |
Flûte | 4' |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
1 | dessus / treble |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Montre | 8' | Flûte douce | 8' | |
Bourdon | 8' | Viole | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Voix céleste | 8' | |
Gambe | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Prestant | 4' | Cor anglais/Hautbois | 8' | |
Quinte | 3' | Voix humaine | 8' | |
Doublette | 2' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
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GO/PED permanent |