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Koulen, 1892 / Berger 1931
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Buhl est une commune située dans le département du Haut-Rhin, en région Grand Est. Elle se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et doit son nom à sa situation pittoresque au haut d'une colline (Bühele), d'où elle domine, avec son église, une grande partie de la vallée de la rivière Lauch.
Historique
La première trace écrite du village de Buhl se retrouve dans un document établi en 1135 par Erlof, abbé du prieuré des Augustins de Goldbach. Ce prieuré possédait à l'époque des terres dans cette partie de cette vallée encore envahie par la forêt. Dans ce document, le nom du village est « Bühele » dont l'orthographe va changer au fil des années : vers le XIIIe siècle, le lieu est appelé Buohele, Buohile, puis au XIVe siècle Bühel, et enfin Bühl à partir du XVIe siècle.
L'église
Vers 1205, Girold, le patriarche de Jérusalem, se rend à Murbach et y consacre une chapelle dédiée à sainte Catherine. Cette chapelle construite près de la digue du Pilgerweiher aurait été le lieu où les moines de Murbach avaient établi le premier sanctuaire.
La présence d'un curé à Buhl est attestée dès 1243. La paroisse relève du diocèse de Bâle et l'église, dédiée à saint Jean-Baptiste et dont la date de construction est inconnue, est rattachée à l'abbaye de Murbach en 1394.
Au milieu du XVIIIe siècle, les anciennes boiseries de l'église Saint-Léger de Guebwiller sont enlevées et réemployées dans l'église de Buhl. En 1775, l'église primitive cède sa place à une nouvelle église; seule l'ancienne tour porche fortifiée subsiste. L'édifice, construit par l'architecte attitré de l'abbaye, Gabriel Ignace Ritter, est financé par les bourgeois de Buhl et le prince-abbé Casimir de Rathsamhausen. Le 6 juin 1779, la nouvelle église paroissiale est consacrée par le grand chancelier de l'insigne équestre de Murbach et de Lure, Igniatius, baron de Reinach. Le 17 juillet de la même année, le prince-abbé Casimir de Rathsamhausen fait son entrée officielle dans le sanctuaire et rend hommage à l'abbé Keller.
En 1808, la paroisse de Murbach devient une annexe de celle de Buhl et, en 1820, par un décret, Louis XVIII l'érige en filiale.
À la suite d'une forte croissance démographique au XIXe siècle, la municipalité décide, en 1860, d'agrandir l'église devenue trop petite. Après des discussions, la décision est prise de reconstruire d'abord la nef entre 1868 et 1870 d'après les plans de l'architecte Joseph Langenstein, originaire de Cernay. La nef et les deux bas côtés sont érigés par l'entreprise Boecklin, de Guebwiller, pour un montant de 10 500 francs. La guerre franco-prussienne de 1870 vient interrompre les travaux qui ne reprennent qu'en 1877 avec la reconstruction du chœur selon les plans de l'architecte Auguste Hartmann, de Colmar, et qui est réalisée par l'entreprise Schilling, de Soultzmatt, pour un montant de 2 400 marks. Le nouvel édifice, en style néo-roman, n'est pas orienté, car il est disposé perpendiculairement à l'ancienne église, dont la tour-porche conservée se trouve adossée au mur nord du chœur. En 1899, l'étage supérieur de la tour menace ruine et est remplacé par un clocher octogonal, dont les plans sont établis par l'architecte François-Xavier Kreyer, de Colmar. Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Koenig, d'Oberbruck.
En 1971, à la demande de la Commission des monuments historiques, le choeur est dépouillé de tous ses ornements (stalles, autel, statues) pour permettre une mise en place du retable dans un cadre plus adapté.
Le retable
L'église abrite un retable consacré à la Passion du Christ (volets ouverts) et à la Vierge Marie (volets fermés). Au recto : la passion de Jésus-Christ avec au centre la crucifixion et sur les quatre volets latéraux : Jésus au mont des Oliviers; la Flagellation; le Couronnement d'épines; et le Portement de la Croix. Au verso, le cycle marial avec l'Annonciation; la Nativité; l'Adoration des mages; et l'Assomption. Le panneau principal représente le Jugement dernier.
Le retable n'a pas été peint pour l'église de Buhl. C'est le rescapé d'un sauvetage opéré pendant la Révolution (1789-1799) par deux citoyens buhlois (Joseph Amarin Clad et son beau-frère) qui, au retour d'un transport de fourrage en 1794 vers le pays rhénan où était stationnée l'Armée du Rhin, voient amassés sur une place de Colmar pour y être détruits, de nombreux tableaux et autres objets enlevés dans les églises et couvents de la ville. Selon la tradition locale et familiale, les deux citoyens parviennent à acquérir les deux tableaux à leurs gardiens moyennant un petit fût de vin du Sporlen qu'ils avaient acquis pour eux-mêmes à Turckheim. Le triptyque est transporté de nuit à Buhl et caché dans les dépendances de la famille Clad situées près de l'actuelle mairie et détruites lors de la Première Guerre mondiale. Lorsque les tourmentes de la Révolution s'apaisent, les tableaux sont remis à la paroisse. Ils proviennent probablement d'un couvent des Dominicains et très probablement des Catherinettes de Colmar. Le retable de Buhl est le dernier d'Alsace à ne pas être exposé dans un musée.
En 1835, le retable est installé dans l'église paroissiale (celle précédant l'église actuelle). En octobre 1841, les tableaux sont classés parmi les la Commission des Monuments historiques du Haut-Rhin et, le 24 juillet 1863 par la Commission Nationale des Monuments historiques. En 1895, ils partent pour Strasbourg pour figurer à la grande exposition d'art alsacien.
Le 18 juillet 1910, la propriété des tableaux par le Conseil de fabrique est confirmée par un vote majoritaire des membres du Conseil municipal. Pendant la Première Guerre mondiale, par mesure de sécurité, le retable est transféré au château du Haut-Koenigsbourg.
En février 1940, les tableaux quittent à nouveau Buhl pour être mis en sûreté à Périgueux. En 1944, le retable transite par le couvent du Mont-Sainte-Odile, puis par le château Rohan et le palais épiscopal de Strasbourg avant de revenir à Buhl le 4 juillet 1946 sur l'insistance d'un membre du conseil de Fabrique. Ce n'est qu'en 1961 que le triptyque est reconstitué et remis provisoirement en situation sur le maître autel.
Ce retable est de facture typiquement rhénane. Les influences allemandes, flamandes, et de l'Italie du Nord sont indéniables. À l'époque de sa réalisation, les ateliers issus de l'école de Martin Schongauer (1442?-1491) seront plusieurs à exercer leur art à Colmar. Il est évident que ce retable provient de l'atelier d'un de ces élèves, un oeil avisé y décèlera cependant l'intervention de plusieurs mains. Le retable contient toutes les techniques des oeuvres du début de la Renaissance : ébauche des perspectives, ors gravés, couleurs chatoyantes, drapés profonds et brocarts appliqués. Ses dimensions sont impressionnantes : 1,97 mètres (6,5 pieds) de hauteur et 3,5 mètres (11,5 pieds) de longueur pour la pièce centrale (son envergure atteint 7 mètres / 23 pieds). Cette oeuvre peinte sur un support en bois date de la fin du XVe ou tout début du XVIe siècle.
L'orgue
La présence d'un orgue est attestée par la présence d'un souffleur avant 1790. Cet orgue positif, d'un clavier et de 7 jeux, est réparé et agrandi en 1827 par Joseph Callinet qui le porte à 9 jeux au clavier et ajoute une pédale de 4 jeux. Ces travaux sont reçus le 4 août 1827 par Carl Kientzl assisté de Valentin Callias et en présence du maire Ehkirch.
En 1892, l'église se dote d'un instrument très novateur : un orgue construit par Johann Heinrich Koulen (1845-1919). L'inauguration a lieu le 27 octobre 1892. À noter que le buffet du Positif de dos n'est que décoratif, il possède aucune tuyauterie si ce n'est la tuyauterie décorative de façade. Koulen a appris le métier chez Joseph Merklin, et s'est installé à Strasbourg en 1871. Avant la construction de cet orgue, Buhl avait construit, en Alsace, presque 30 orgues, passant à la transmission pneumatique en 1885 dont il est l'un des pionniers.
À l'époque, les systèmes de transmission sont au centre des préoccupations et il y a des tâtonnements. Koulen aurait probablement préféré la traction électrique. En 1887, il achète la licence Schmoele-Mols (électropneumatique). La faiblesse des électro-aimants et l'indisponibilité de "secteur" d'où la nécessité d'utiliser et de charger des accumulateurs rendent cette technique difficile à mettre en pratique. Les systèmes pneumatiques, eux, nécessitent des réglages fins que bien peu de facteurs maîtrisaient, et, encore à leurs balbutiements, ils sont fragiles et difficiles à entretenir. Cette situation finit par causer beaucoup de tort à Koulen : beaucoup se souviennent aujourd'hui des défauts de ses transmissions, mais bien peu de ses qualités d'harmoniste.
En 1893, lors de l'inventaire, l'orgue est "neuf et déjà défectueux". Des réparations majeures sont exécutées en 1905. De nouveaux problèmes sont signalés en 1912.
En 1923, l'orgue est réparé par Alfred Berger. Au cours de cette intervention, mais aussi en 1931, le facteur Berger corrige les problèmes en y apportant les modifications rendues possibles par 40 ans d'usage de la transmission pneumatique. Ses travaux portent probablement sur les tubulures, mais aussi sur des éléments de la console. L'orgue possède alors 27 jeux.
À ces travaux, suivent des années de bons et loyaux services. Malheureusement, lors de la pose du ventilateur électrique, celui-ci est installé dans une pièce attenante à la tribune, dont l'humidité, en hiver, produit une condensation dans les tubulures. La critique est prompte à condamner Koulen en lui imputant tous les torts. Le problème est corrigé en 1979 alors que Christian Guerrier effectue un relevage qui comprend un nettoyage complet et le remplacement de membranes. C'est sûrement trop tard, car le mal est déjà fait. Les problèmes réapparaissent plus tard puisque, avec le temps, l'oxydation des tubulures se poursuit. Malgré tout, en 1986, lors de l'inventaire des orgues d'Alsace, l'orgue est noté "en très bon état".
Au début des années 2000, l'orgue est dans un état qui se détériore de plus en plus en raison de problèmes de corrosion des tubes de plomb dans la console. En 2003, il devient muet. Pendant ce temps, l'orgue Koulen de Lampertheim (1888, 12 jeux) voit sa partie instrumentale classée "monument historique" le 15 septembre 2003, et bénéficie d'un superbe relevage complet en 2009. C'est une révélation, et surtout une réhabilitation pour Koulen en Alsace. La plupart des orgues Koulen survivants en Alsace sont bien plus petits que celui de Buhl, et un seul autre (Bosselshausen) est doté d'une transmission pneumatique d'origine. L'orgue de Buhl est donc un témoin irremplaçable.
En 2006, Éric Schweinberg prend les fonctions d'organiste et lance, en 2007, un projet de relevage en profondeur avec le soutien du curé, le Père Damien Moglo. Il s'en suit une expertise auprès de l'expert diocésain, Jean-Marc Jacquot. En 2008, la municipalité se montre fort intéressée par le projet, et fournit un support sans faille, démontrant par là son attachement à cet élément marquant de son patrimoine. En décembre 2011, la Commission Nationale des Monuments historiques se prononce « en faveur » du projet. L'orgue est intégralement classé "monument historique" le 17 juillet 2012 à la suite d'un rapport de Jean-Christophe Tosi qui confirme la valeur de l'instrument. En 2013, la rédaction du cahier de charges est confiée à Christian Lutz, technicien-conseil pour les orgues auprès de la Commission des Monuments historiques.
Les travaux sont confiés à Hubert Brayé, de Mortzwiller. L'instrument est démonté en juillet 2014. Le buffet est traité et reverni tandis que les sculptures décrochées sont replacées. La configuration sonore est restituée (les jeux d'anches "mélangés" à un moment retrouvent leur emplacement) et la console légèrement avancée. Celle-ci fait l'objet des travaux de relevage les plus poussés : elle recelait l'essentiel des causes de dysfonctionnements de l'orgue jusque là, avec en particulier une oxydation des tubulures en plomb par l'intérieur. Les travaux prennent fin en avril 2015.
L'inauguration a lieu les 17 et 18 octobre 2015, avec un récital de Thierry Mechler. La bénédiction avait eu lieu le dimanche précédent au cours d'un office festif présidé par le chanoine François Greissler et avec Éric Schweinberg aux claviers.
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Buhl is a village located in the Haut-Rhin department, in Great East region. It is in the Alsatian historical and cultural region and its name comes from its picturesque location on top of a hill (Bühele), from where it dominates, with its church, most of the Lauch River Valley.
History
The first written evidence of Buhl is in a document dated in 1135 by the abbot Erlof, of the Augustine priory of Goldbach. At the time, the priory owned lands in this section of the valley still covered by forests. In this document, the name of the village is "Bühele" whose orthography changed over the years : in the 13th century, the location was called Buohele, Buohile, then in the 14th century Bühel, and finally Bühl from the 16th century.
The Church
Around 1205, Girold, the patriarch of Jerusalem, went to Murbach to dedicate St. Catherine Chapel. This chapel, built near the Pilgerweiher seawall, would have been the place where Murbach monks had established the first shrine.
The presence of a parish priest in Buhl is certified as early as in 1243. The parish was part of the Basel diocese and the church, dedicated to St. John the Baptist and whose construction date is unknown, was attached to the Murbach Abbey in 1394.
In the middle of the 18th century, the old wood panels in St. Léger Church in Guebwiller were removed and reinstalled in the church in Buhl. In 1775, the first church was replaced by a new one; only the old fortified tower porch was preserved. The building, built by the official abbey architect, Gabriel Ignatius Ritter, was financed by the village upper-class persons and by Prince-Abbot Casimir de Rathsamhausen. On June 6th, 1779, the new parish church was blessed by Chancellor of the equestrian Insignia of Murbach and Lure, Igniatius, baron of Reinach. On July 17th of the same year, Prince-Abbot Casimir de Rathsamhausen, made his official entrance in the church and paid tribute to Abbot Keller.
In 1808, the Murbach parish was annexed to the Buhl parish, and in 1820, a decree, by Louis XVIII, established it as a mission.
Following a strong population increase in the 19th century, the municipality decided, in 1860, to enlarge the church. After debates, decision was made to rebuild the nave between 1868 and 1870 according to plans by architect Joseph Langenstein, from Cernay. The nave and the two side aisles were built by the Boecklin firm, of Guebwiller, at the cost of 10,500 francs. The French-Prussian War of 1870 interrupted the works which resumed only in 1877 with the reconstruction of the chancel according to the plans by architect Auguste Hartmann, of Colmar, and which was built by the Schilling firm, of Soultzmatt, at the cost of 2,400 marks. The new building, in neo-Romanesque style, is not orientated, because it was built at right angles of the former church whose preserved tower porch was next to the north wall of the chancel. In 1899, the upper section of the tower threatened to fall and was replaced with an octagonal steeple based on plans by architect François-Xavier Kreyer, of Colmar. Works were carried out by the Koenig firm, of Oberbruck.
In 1971, following a request by the Commission of Historical Monuments, the chancel was stripped of all its ornaments (stalls, altar, statues) to allow the installation of the reredos in a more adapted environment.
The Reredos
The church houses a reredos dedicated to the Passion of Christ (opened shutters) and to the Virgin Mary (closed shutters). In the front: the passion of Jesus Christ with, in the centre, the crucifixion and on the four lateral shutters: Jesus at the mount of Olives; the Flogging; the Coronation of thorns; and the Carrying of the Cross. In the back, a Marian cycle with the Annunciation; the Nativity; the Adoration of the Magi; and the Assumption. The main panel represents the Last Judgment.
The reredos was not painted for the church in Buhl. It is the survivor of a rescue operated during the Revolution (1789-1799) by two citizens (Joseph Amarin Clad and his brother-in-law) who, while returning from a fodder delivery in 1794 in the Rhineland country where the Rhine Army was stationed, saw, in a public place in Colmar, a bunch of paintings and other objects taken away from local churches and convents. According to local and family tradition, the two citizens managed to acquire both paintings from the security guards for a small amount of Sporlen wine which they had purchased for themselves in Turckheim. The triptych was transported by night in Buhl and hidden in the Clad family's outbuildings located near the actual town hall and destroyed during the First World War. When the Revolution torments quietened down, the paintings were donated to the parish. They probably came from a Dominican convent and very probably from Catherine nuns convent in Colmar. The Buhl reredos is the last in Alsace not to be displayed in a museum.
In 1835, the reredos was installed in the parish church (the one preceding the actual church). In October 1841, the paintings were classified as « historical monuments » by the Haut-Rhin Department and, on July 24th, 1863, by the National Commission of Historical Monuments. In 1895, they went to Strasbourg to be presented in a large Alsatian art exhibition.
On July 18th, 1910, the ownership of the paintings by the Church Council was confirmed by a majority vote from the members of the City Council. During the First World War, for safety reasons, the reredos was transferred into the Haut-Koenigsbourg castle.
In February 1940, the paintings again left Buhl to be safely stored in Périgueux. In 1944, the reredos transited by the Mont-Sainte-Odile convent, then by the Rohan castle and the Strasbourg episcopal palace before coming back to Buhl on July 4th, 1946, at the insistence of a church council member. The triptych was reconstructed in 1961 and temporarily installed on the main altar.
This reredos typically reflects Rhineland art. Flemish and German as well as Northern Italy influences are indisputable. At the time of his execution, there were, in Colmar, several existing workshops issued from the school of Martin Schongauer (1442?-1491). It is obvious that this reredos comes from the workshop of one of these pupils. A watchful eye will, however, see the intervention of several hands. The reredos shows all techniques used at the beginning of the Renaissance: perspective sketches, engraved gold, shimmering colors, deep draping and applied brocade. Its dimensions are impressive: 6.5 feet (1.97 meters) high and 11.5 feet (3.5 meters) long for the central work (opened, its wingspan reaches 23 feet / 7 meters). This work painted on a wooden support is from the end of the 15th century or beginning of the 16th century.
The Organ
The presence of an organ is certified by the presence of a pumper before 1790. This positive organ, a 7-stop one-manual instrument, was repaired and enlarged in 1827 by Joseph Callinet who brought it to 9 stops for the manual and added a 4-stop pedal. These works were accepted on August 4th, 1827, by Carl Kientzl assisted by Valentin Callias and in the presence of the mayor Ehkirch.
In 1892, the church purchased a very innovative instrument: an organ built by Johann Heinrich Koulen (1845-1919). The inauguration took place on October 27th, 1892. The back Positif organcase is only ornamental, the interior is empty except for the decorative facade pipes. Koulen learned his trade with Joseph Merklin and settled in Strasbourg in 1871. Before building this instrument, Buhl had built almost 30 organs in Alsace, switching to pneumatic action in 1885. He was therefore one of its pioneers.
At that time, action systems were the main concerns and there were trials and errors. Koulen would probably have preferred electric action. In 1887, he bought the Schmoele-Mols licence (electro-pneumatic). The weakness of electromagnets and the "area" unavailability requiring to use and to charge batteries made this technology difficult to put into practice. As for pneumatic systems, they require fine regulatings not widely mastered by organbuilders and still in their infancy, they were fragile and difficult to maintain. Koulen ended up taking most of the blame : unfortunately, today, many people remember him for the defects in his action systems, but not enough for his qualities as a voicer.
In the 1893 inventory, the organ was classified as "new and already flawed". Major repairs were carried out in 1905. New problems surfaced in 1912.
In 1923, the organ was repaired by Alfred Berger. In this intervention, but also in 1931, organbuilder Berger corrected problems by applying modifications developed over 40 years of pneumatic action use. His works were probably directed to the tubings, but also to elements in the console. The organ had then 27 stops.
Following these repairs were years of good and loyal services. Unfortunately, during the installation of the electrical fan, it was housed in a room next to the gallery, where winter humidity produced condensation in the tubings. Criticism was prompt to condemn Koulen by attributing all faults to him. The problem was corrected in 1979 when Christian Guerrier carried out a restoration including a comnplete cleaning and the replacement of pouches. It was certainly too late, because damage was already done. Problems reappear later since, with time, tubings oxidation continued. Nonetheless, in 1986, in the organ inventory in Alsace, the organ was classified as "in very good condition".
Early in the 2000s, the organ was in a condition which deteriorated more and more owing to the problem of corrosion of the lead tubes in the console. In 2003, it became silent. During that time, the Koulen organ in Lampertheim (1888, 12 stops) was partly classified as a "historical monument" on September 15th, 2003, and benefited from a superb restoration in 2009. It was a revelation, and especially rehabilitation for Koulen in Alsace. Most of the surviving Koulen organs in Alsace are smaller than the Buhl organ, and only one (Bosselshausen) is fitted with an original pneumatic action. The Buhl organ is therefore an irreplaceable example.
In 2006, Éric Schweinberg became organist and, in 2007, he prepared a complete restoration project with the support of the parish priest, Fr Damien Moglo. The following step was to ask for a report from the diocesan expert, Jean-Marc Jacquot. In 2008, the municipality became extremely interested in the project, and provided a strong support, showing its attachment to this heritage element. In December 2011, the National Commission of Historical Monuments announced that it was « in favor » of the project. The organ was classified as a "historical monument" on July 17th, 2012, following a report by Jean-Christophe Tosi who confirmed the value of the instrument. In 2013, specifications were entrusted to Christian Lutz, organ technician at the Historical Monuments Commission.
Works were entrusted to Hubert Brayé, of Mortzwiller. The instrument was taken down in July 2014. The organcase was treated and re-varnished while the removed sculptures were put back up. The voicing was restored (displaced reed stops returned to their original location), and the console was slightly moved forward. Most of the restoration works were done on the console: it housed most of the organ's dysfunction reasons mainly the oxidation of the leaden tubings by the interior. Works were completed in April 2015.
The inauguration took place on October 17th and 18th, 2015, with a recital by Thierry Mechler. The blessing had taken place the previous Sunday in a festive service presided by Canon François Greissler and with Éric Schweinberg at the organ.
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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1Bourdon | 16' | 1Geigenprincipal | 8' | |
1,3Principal | 8' | 1,2Bourdon | 8' | |
1Bourdon | 8' | 1Flûte harmonique | 8' | |
2Flaut-Major | 8' | 1Voix céleste | 8' | |
1Dolce | 8' | 1Flûte traverse | 4' | |
1Gamba | 8' | 1Violine | 4' | |
1,2Prestant | 4' | 1,2Quinte Flûte | 2 2/3' | |
1Hohlflöte | 4' | 1Flageolet | 2' | |
2Octave | 2' | 2Hautbois | 8' | |
1Mixture | III | 2Clarinette | 8' | |
2Trompette | 8' |
Pédale |
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1Contrabass | 16' |
1Subbass | 16' |
1Flötenbass | 8' |
1Violoncello | 8' |
1Posaune | 16' |
1 | Jeu de 1892 / 1892 stop | |
2 | Jeu de 1931 / 1931 stop |