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Orgue de tribune / Gallery Organ Cavaillé-Coll 1885
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Orgue de choeur / Chancel Organ Dupont 1992
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Historique
Du Ier siècle au IIIe siècle, un bourg s'est développé à l'emplacement de l’actuelle Abbaye-aux-Hommes à proximité d'une voie romaine reliant Augustodurum (Bayeux) à Noviomagus (Lisieux).
La première mention de Caen se situe entre 1021 et 1025. En 1042-1043 ou 1047-1048, le puissant duc de Normandie, Guillaume le Bâtard (futur Guillaume le Conquérant), réunit un concile près de Caen pour établir la Trêve de Dieu en Normandie.
En 1050, Guillaume le Bâtard se propose d'épouser sa cousine Mathilde de Flandres, fille du comte Baudoin V. Leurs liens de parenté rendent leur mariage irrégulier aux yeux de l'Église et le pape Léon IX condamne donc leur union qui aura quand même lieu en 1053. À ce motif officiel s'ajoute la crainte de l'Église de voir unies deux grandes puissances : la Flandre et la Normandie, car les Normands, installés en Sicile, ont déjà menacé la papauté. Lanfranc de Pavie, prieur de l'Abbaye Bec-Hellouin (Eure) est envoyé à Rome pour négocier avec le pape.
En 1059, le pape Nicolas II lève les sanctions canoniques contre Guillaume et Mathilde. Pour obtenir le pardon pontifical et en pénitence, ils s'engagent à fonder chacun une abbaye qui seront, pour Mathilde, l'abbaye de la Sainte-Trinité ou Abbaye-aux-Dames (créée en 1060) et pour Guillaume, l'abbaye dédiée à Saint-Etienne ou Abbaye-aux-Hommes (créée en 1063). Cette dernière est construite, à partir de 1066, sur la route menant à Bayeux et au Mont-Saint-Michel. Lanfranc de Pavie, prieur du Bec-Hellouin, en devient le premier abbé.
Le 18 juin 1066, lors de la consécration de l'Abbaye-aux-Dames, une des filles du couple, Cécile, est consacrée au monastère, inaugurant un recrutement très aristocratique des moniales. Guillaume le Conquérant est couronné roi d'Angleterre à Westminster le 25 décembre 1066 et, en 1070, Lanfranc, abbé de l'Abbaye-aux-Hommes est nommé archevêque de Canterbury.
Après la conquête de l'Angleterre, en 1066, les abbayes de Caen bénéficient de l'enrichissement du duché de Normandie par l'octroi de terres conquises et les revenus permettent aux travaux de construction de progresser rapidement. C'est ainsi que le choeur de l'Abbaye-aux-Hommes est consacré en 1073 et bien que seule l'extrémité orientale de la nef soit terminée, l'église est consacrée, le 13 septembre 1077, par l'archvêque de Rouen, Jean d'Avranches, en présence de Lanfranc, archevêque de Canterbury et des archevêques de Rouen et d'York. L'abbé est alors Guillaume Bonne-Ame. L'extrémité occidentale de la nef est terminée en 1081 et sera immédiatement suivie des deux tours de la façade occidentale et de la tour-lanterne de la croisée du transept.
Grâce à Lanfranc de Pavie, moine bénédictin et également archevêque de Canterbury, l'Abbaye-aux-Hommes devient un foyer intellectuel important, notamment avec la création de l'école de Caen. À leur mort (1083 pour Mathilde et 1087 pour Guillaume), les deux fondateurs sont inhumés dans leurs abbayes respectives.
En 1120, la nef est modifiée de manière significative : le plafond plat est remplacé par des voûtes sexpartites et des voûtes sont ajoutées dans les tribunes. L'architecte modifie alors légèrement l'élévation du vaisseau central en supprimant, au troisième niveau, une des ouvertures latérales pour permettre la retombée des ogives.
En mai 1204, le roi de France, Philippe Auguste II, occupe Caen. L'abbaye conserve son patrimoine anglais jusqu'à ce que le roi d'Angleterre, Henry V, le confisque pour payer la guerre de Cent-Ans contre le roi de France. Au cours du XIIIe siècle, les tours entourées de clochetons de la façade occidentale reçoivent des flèches et un nouveau chœur gothique avec déambulatoire et une série de 13 chapelles rayonnantes sont construits par maître Guillaume. La ville de Caen est saccagée, le 26 juillet 1346, par les troupes du roi d'Angleterre, Édouard III.
Le 4 septembre 1417, le roi d'Angleterre, Henry V, s'empare de Caen grâce à la trahison d'un moine de l'abbaye Saint-Etienne. Les défenseurs français avaient projeté de détruire les tours de la façade pour empêcher que celles-ci servent la domination des Anglais sur la ville. C'est grâce à cette trahison que les abbayes ont été sauvées. Le 11 juin 1450, Caen est réoccupée par les troupes du roi de France, Charles VII et, en 1485, le régime de la commende est appliqué à l'Abbaye-aux-Hommes alors que les abbés s'intéressent principalement aux revenus de l'abbaye.
Les guerres de religion sont l'occasion de pillages. En 1562, les vitraux, les orgues et le mobilier sont détruits tandis que les tombeaux de Mathilde et Guillaume sont profanés. Leurs restes sont confiés à un moine de l'abbaye, Michel de Cemallé. En 1563, une nouvelle intrusion des protestants, dirigés par Gabriel de Lorge, provoque la fuite des moines et les ossements sont dispersés à l'exception d'un fémur du corps de Guillaume le Conquérant sauvé par Charles Toustain de la Mazurie. Cet os est replacé dans une tombe située dans le chœur, en 1642, après la restauration de celui-ci. En 1742, les moines obtiennent du roi Louis XV l'autorisation non seulement de déplacer le tombeau dans le sanctuaire, mais aussi de le réduire à un simple caveau recouvert d'une pierre tombale. Suite à l'intrusion de 1563, le culte est interrompu et l'église est abandonnée.
En 1566, la tour-lanterne s'effondre détruisant les voûtes du choeur. Celui-ci, en ruines, a failli être rasé sur décision du Parlement de Rouen. Un moine de l'abbaye, Jean de Baillehache, obtient l'annulation de cette décision et entreprend des restaurations à partir de 1599 tout en respectant son architecture médiévale. L'église abbatiale est de nouveau consacrée, le 17 mai 1626, par Mgr d'Angennes, évêque de Bayeux. En 1663, le régime de la commende, en vigueur depuis 1485 dans l'Abbaye-aux-Hommes seulement, est supprimé pour permettre une reprise en main par la congrégation de Saint-Maur. Commence alors une nouvelle période de prospérité qui connaît son apogée au XVIIIe siècle.
Les travaux de rénovation, menés par Guillaume de Tremblaye, débutent en 1704, mais ils sont interrompus, faute de moyens, en 1706 avant de reprendre en 1710. En 1715, Guillaume de Tremblaye meurt et le projet est repris par dom Miserey qui le modifie. Mise à part la restauration faite en 1725 au sommet de la tour nord qui avait été frappée par la foudre, le 26 janvier de cette même année, presque tous les travaux réalisés affectent l'intérieur. Les travaux cessent lors de la Révolution avec l'éviction des moines le 2 novembre 1790 et leur remplacement par les administrations préfectorales et municipales.
En 1793, l'église Saint-Étienne est transformée en temple dédié au culte de la Raison et de l'Être suprême. Le 12 octobre 1800, les locaux de l'abbaye sont transformés en lycée par le préfet Dugua. À la suite du Concordat de 1801, le culte catholique est rétabli dans l'ancienne abbatiale le 11 juillet 1802, mais cette dernière devient église paroissiale et les religieux ne font pas leur retour à l'abbaye.
Le sort de l'Abbaye-aux-Dames est différent : d'abord désaffectée, elle est ensuite transformée en un « dépôt de mendicité », c'est-à-dire un centre où l'on enferme les mendiants jusqu'à ce qu'ils meurent. En 1823, les soeurs reviennent à l'abbaye et la transforment en hôpital jusqu'en 1980. En 1865, l'église de cette abbaye devient église paroissiale du quartier et est profondément restaurée. Au XVIIIe siècle, la voûte est démolie pour être reconstruite et, au XIXe siècle, la façade et les tours sont intégralement reconstruites. Une dernière restauration de l'intérieur de l'église intervient entre 1990 et 1993.
En 1944, les deux abbayes sont occupées par la Croix-Rouge. Signalées aux alliés, elles ne sont donc pas bombardées, alors que la ville de Caen est par ailleurs très touchée. Après la guerre, l'Abbaye-aux-Hommes retrouve sa fonction de lycée, jusqu'en 1961. En 1965, les bâtiments conventuels sont transformés en hôtel de ville. En 1983, l'Abbaye-aux-Dames est rachetée par le Conseil régional de Basse-Normandie qui s'y installe en 1986, après restauration.
L'édifice
Le style de l'abbaye est influencé par l'art lombard. Lanfranc est d'ailleurs originaire de Lombardie et sa ville, Pavie, est sous le patronage de saint Étienne. Les tours de la façade possèdent une architecture proche de celles visibles à Ravenne et Milan.
En résumé, l'abbatiale Saint-Étienne s'inscrit dans la tradition carolingienne et ottonienne : alternance des piles, vastes tribunes voûtées, articulation en doubles travées, déambulatoire, massif à deux tours. D'autres éléments sont totalement nouveaux : façade harmonique, continuité parfaite entre le vaisseau de nef et la façade, coursière faisant le tour de l'édifice et voûtement sexpartite. L'influence de cette abbaye, dont la construction coïncide avec la conquête de l'Angleterre par les Normands, apparaît à Winchester, Ely, Peterborough ou encore à Durham.
La haute façade ne comporte presque aucune décoration, si ce n'est de minces voussures autour des portails et une croix sculptée. La façade de l'abbatiale, qui frappe d'abord par son épuration et sa rigueur, est le premier exemple d'une formule appelée à dominer la construction des plus grandes églises d'Occident : la « façade harmonique normande ». Celle-ci consiste en deux tours occidentales d'élévation identique plantées sur la première travée des collatéraux, alignées sur la porte principale de la nef, de sorte à créer une façade rectiligne.
Les trois niveaux inférieurs de la façade forment un bloc carré, contribuant à l'aspect massif de l'ensemble. Excepté quelques ornements géométriques aux voussures des trois portails et au pignon de la nef, la nudité de ce bloc est frappante : l'impression d'ensemble est soumise aux lignes architecturales, aux quatre contreforts massifs d'abord, qui accompagnent le regard du sol vers les tours; aux dix grandes fenêtres ensuite, dont la base est prolongée par des cordons saillants.
Les tours se divisent en trois étages de hauteur égale dont la progression accentue l'élan du regard vers le ciel. L'étage inférieur est aveugle et compte sept arcatures étroites sur chaque face. Le second niveau est plus orné et moins dense : cinq arcatures dessinées par des demi-colonnes jumelées. Le troisième niveau, enfin, est plus aéré et largement décoré : deux grandes baies comportent chacune deux baies séparées par une colonne; les écoinçons sont décorés et les archivoltes moulurées.
Deux flèches gothiques au XIIIe siècle (hauteur de 80 et 82 mètres / 262 et 269 pieds) coiffent ses deux tours romanes. Elles consistent en deux octogones effilés posés sur des bases carrées, garnies de huit clochetons eux-mêmes octogonaux pour la tour nord et triangulaires pour la tour sud. Les tours symétriques sont de plus en plus richement décorées au fur et à mesure de leur élévation. En 1835, l'une des cloches étant cassée, elle est remplacée par une autre pesant 2800 livres. En 1839, Lebailly, de Falaise, en fond 3 nouvelles et le beffroi est refait. Celles qui subsistent actuellemet ont été fondues par Bollée, du Mans, en 1864.
Le chevet, construit au XIIIe siècle par maître Guillaume, a été reconstruit au XVIIe siècle après l'effondrement, en 1566, de la flèche de la tour lanterne. Les quatre clochetons surmontés de flèches lui donnent cet aspect original que l'on retrouve à Bayeux.
L'extérieur présente l'humble élévation suivante : le mur collatéral est rythmé par une succession de baies et de larges contreforts, l'étage supérieur, plus élaboré, propose une bande continue d'arcatures plaquées, deux étroites arcatures aveugles séparant les baies les unes des autres. Le chevet, entièrement remanié à la période gothique, est coiffé par deux couples de clochetons qui, une fois de plus, participent à l'incroyable impression d'élan vertical, donné aussi de ce côté de l'église. Les deux collatéraux se rejoignent au niveau de l'abside en un déambulatoire qui donne sur 13 chapelles absidiales.
La nef, longue de 56 mètres (183,7 pieds), large de 11,45 mètres (37,6 pieds) et haute de 20,8 mètres (68,2 pieds), constitue un parfait exemple du style roman normand. Chacune des 9 travées, dont la première est occupée par l'orgue, comprend 3 niveaux : celui des grandes arcades du rez-de-chaussée, celui des tribunes au premier étage, celui des fenêtres hautes (la claire-voie) au second étage. Aux niveaux inférieur et intermédiaire, les arcades sont en plein ceintre, à double rouleau (la voussure externe est moulurée); les fenêtres hautes offrent, pour deux travées, quatre arcatures décorées, symétriques deux à deux. L'unité élémentaire de cette élévation est de deux travées, subtilement délimitées par l'alternance des supports (pile faible constituée d'une simple demi-colonne, recevant l'arc doubleau de la voûte; pile forte constituée d'une demi-colonne reposant sur un dosseret, supportant un doubleau et deux ogives). L'étage des tribunes a pour but, par sa voûte en demi-berceau, de soutenir les murs de la nef. Au niveau des fenêtres, une galerie, la « coursière » permet de faire tout le tour de l'abbatiale. À l'origine couverte d'une charpente en bois (plafond plat), la nef a reçu, à partir de 1120, des voûtes sexpartites, sur croisée d'ogives en plein cintre. Ces voûtes seraient, après celles de Durham (Angleterre) et Lessay (Manche) édifiées autour de 1100, les plus anciennes voûtes sur croisées d'ogives de France. La tribune nord-est occupée par une horloge comportant l'inscription : « Dérigée par Fierville commis, exécutée par Gautier à Caen 1744 ». Ce fut ce même commis de l'abbaye, Michel Fierville, qui fut envoyé à Paris, en 1771, pour conclure tous les marchés et autres actes avec les artistes et les ouvriers qu'il jugera à propos pour la confection du maître autel et le pavage en marbre du sanctuaire. L'orfèvre Hervieu fournit les bronzes pour l'autel qui coûtèrent à eux seuls 22 000 livres. Le marbrier Jouniaux pave le choeur en marbre bleu de Turquie et bleu veiné de Gènes, et le sanctuaire en compartiments de différents marbres pour la somme de 15 918 livres. Il place une nouvelle dalle de marbre blanc sur le tombeau de Guillaume.
Les bas-côtés sont voûtés d'ogives, les tribunes sont voûtées en demi-berceaux, la nef est voûtée d'ogives sexpartites, chaque groupe de deux travées ayant reçu une croisée d'ogives aux nervures moulurées retombants sur de courtes colonnettes raccordées aux dosserets des piles fortes.
Le transept, d'une longueur de 38 mètres (124,6 pieds) et d'une largeur de 42,1 mètres (138 pieds), comporte deux croisillons au fond desquels se trouve une tribune et donnant sur une absidiole, la croisée supporte une tour lanterne octogonale, haute de 31,2 mètres (102,4 pieds), où courent des arcatures dessinées au premier étage par des colonnes cylindriques.
Le chœur est le premier édifice construit après l'annexion de la Normandie au domaine royal en 1204. Il témoigne de l'introduction timide du style gothique dans la région et des résistances du style normand. La décoration de petites roses, trèfles et quatre-feuilles est typiquement normande.
Les orgues
L'orgue de tribune
Dès sa création l'Abbaye-aux-Hommes est un foyer d'éducation artistique réputé et il est possible que les chants y soient déjà accompagnés par un instrument, mais il n'en transparaît aucune preuve. Les archives attestent qu'un orgue existait au XVe siècle. Il est détruit par les Huguenots en 1562. Après le sac de l'église, il faut attendre près de deux siècles avant la commande aux célèbres facteurs rouennais Lefèvre (les frères J.-B. Nicolas et Louis Lefèvre et leur cousin, Clement Lefèvre), en 1737, d'un nouvel orgue qui est monté dans l'actuel buffet monumental sur la tribune de pierre spécialement élevée au-dessus du grand portail. Ce meuble s'harmonise fort bien avec l'austère architecture romane de l'abbatiale. Toute la décoration à dominante végétale stylisée a été réservée aux cinq couronnements des plates faces et au sommet des tourelles. Deux atlantes herculéens, oeuvre du sculpteur Gouy, soutiennent les grandes tourelles latérales.
C'était un très grand instrument d'une soixantaine de jeux, d'un grand seize pieds de composition classique, longtemps considéré comme le second du royaume avec ses cinq claviers manuels et son pédalier et qui apportait d'importantes améliorations techniques et sonores pour son époque. Sauvé des méfaits de la Révolution, il devient vite inutilisable et une première intervention importante par le facteur Verschneider en 1860 ne parvient pas à le sauver. Il faut songer à une totale reconstruction.
En 1882, la paroisse passe marché, pour 70 000 F, avec le plus célèbre organier français Aristide Cavaillé-Coll qui s'engage à construire un ensemble de très grande qualité avec des matériaux de tout premier choix, un ensemble muni des derniers perfectionnements, la plupart ayant été mis au point par lui-même. C'est un orgue de 50 jeux alimenté par une puissante soufflerie (à cette époque actionnée par quatre hommes) desservant une douzaine de réservoirs secondaires régulateurs et anti-secousses. Cet orgue est équipé de sommiers à double laye, de deux machines pneumatiques destinées à adoucir le toucher des claviers, de nombreuses pédales de combinaisons et des fameux jeux harmoniques qui sont la spécialité du constructeur. Thiémann, le meilleur mécanicien de la firme, dresse les plans de la machine et Félix Reinburg, harmoniste de très grande valeur, véritable artiste en la matière, réalise une première mise en harmonie en atelier qui est reprise par Joseph Koenig après remontage dans l'ancien buffet des Lefebvre. L'instrument est inauguré le 2 mars 1885 par Alexandre Guilmant, organiste à l'église de la Trinité de Paris.
Après plus d'un siècle, une restauration en profondeur s'imposait, car l'usure du temps et la sécheresse du lieu avaient désaccordé l'orgue, le rendant inutilisable pour les concerts et les enregistrements. Le buffet, fissuré et décollé par endroits, devait lui aussi être rénové. Les travaux, décidés en 1996, sont achevés en 1999. Ils ont été réalisés par la manufacture Jean Renaud, de Nantes. Le financement de l'opération se répartit entre l'État (1,5 MF), le Département du Calvados (750 000 F) et la Ville de Caen, propriétaire de l'instrument (750 000 F). L'inauguration, qui coïncide avec le centième anniversaire de la mort de Cavaillé-Coll, s'accompagne d'une série de concerts et conférences programmés du 25 septembre au 2 octobre. Le concert inaugural est donné par Louis Robillard, organiste titulaire de Saint François de Lyon. Les autres concerts sont donnés par Alain Bouvet, organiste titulaire, Jean Pierre Leguay et Olivier Latry, organistes titulaires à Notre-Dame de Paris, ainsi que Suzanne Chaisemartin, organiste titulaire de Saint Augustin à Paris.
De conception symphonique, cet orgue de Cavaillé-Coll appartient à la dernière manière du maître-facteur qui a su le mettre en résonance avec l'acoustique capricieuse de l'édifice. Il excelle dans l'évocation des grandes fresques symphoniques françaises. Il comble aussi les improvisateurs qui sont subjugués par l'indicible beauté de ses jeux de fonds, par la noblesse de ses jeux d'anches, par la vérité sonore de ses jeux de détail et par la noblesse de son majestueux tutti de plénitude. Il nous parvient heureusement dans son intégralité originelle grâce à la vigilance de tous ses responsables. Classé monument historique dans sa totalité, il figure au palmarès des quatre ou cinq meilleures réalisations du plus grand facteur du XIXe siècle.
L'orgue de choeur
En 1851, le curé Alexis-Hippolyte Royer achète petit orgue d'accompagnement d'abord placé dans la tribune au-dessus de la sacristie, puis redescendu dans le choeur. Il est remplacé par un orgue neuf construit par Cavaillé-Coll en 1885.
En 1992, le facteur Jean-François Dupont est sollicité pour la construction d'un nouvel orgue de chœur. Le buffet du nouvel orgue est placé sur la droite dans la première arcade après la croisée du transept. De style très différent du grand orgue, il complète harmonieusement les possibilités musicales de l'abbatiale.
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History
From the 1st century to the 3rd century, a settlement existed on the actual Abbaye-aux-Hommes site close to a Roman way linking up Augustodurum (Bayeux) with Noviomagus (Lisieux).
The first mention of Caen is between 1021 and 1025. In 1042-1043 or 1047-1048, the powerful duke of Normandy, William the Bastard (future William the Conqueror), sets up a council near Caen to introduce God's Truce in Normandy.
In 1050, William the Bastard plans to marry his cousin Mathilda de Flandres, daughter of count Baldwin V. Their marriage is irregular, in the eyes of the Church, because of family ties and while it is condemned by Pope Leon IX, it will take place all the same in 1053. To this official motive, a political one must be added: the Church's fear to see the union of two powerful groups: Flanders and Normandy, because Normans, settled in Sicily, have already threatened the papacy. Lanfranc de Pavie, Bec-Hellouin Abbey Prior is sent to Rome to negotiate with the pope.
In 1059, Pope Nicolas II cancels the canonical sanctions against William and Mathilda. To obtain pontifical forgiveness and in penitence, they each promise to found an abbey that will be, for Mathilda, the Holy Trinity Abbey or Abbaye-aux-Dames (founded in 1060) and for William, St. Etienne Abbey or Abbaye-aux-Hommes (founded in 1063). This last one is built, from 1066, on the road leading to Bayeux and to Mont-Saint-Michel. Lanfranc de Pavie, Bec-Hellouin's Prior, becomes the first Abbot.
On June 18th, 1066, during the consecration of Abbaye-aux-Dames, one of the couple's daughters, Cécile, is admitted to the monastery, inaugurating a very upper-class recruitment of nuns. William the Conqueror is crowned king of England in Westminster on December 25th, 1066 and, in 1070, Lanfranc, Abbot of Abbaye-aux-Hommes is named archbishop of Canterbury.
After the conquest of England, in 1066, Caen abbeys benefit from the enrichment of the Normandy dukedom following the bestowing of conquered lands and income allow construction projects to progress rapidly. That's why the Abbaye-aux-Hommes chancel is dedicated in 1073 and although only the eastern end of nave is completed, the church is dedicated, on September 13th, 1077, by Jean d'Avranches, archbishop of Rouen, in the presence of Lanfranc, archbishop of Canterbury and of the archbishops of Rouen and York. The Abbot is then Guillaume Bonne-Ame. The western end of the nave is completed in 1081 and is immediately followed by the completion of both fwestern facade towers and by the tower-lantern over the transept crossing.
Thanks to Lanfranc de Pavie, a Benedictine monk and also archbishop of Canterbury, the Abbaye-aux-Hommes becomes an important intellectual center, mainly with the creation of the Caen school. Upon their death (in 1083 for Mathilda and in 1087 for William), both founders are buried in their respective abbeys.
In 1120, the nave is modified in a significant way: the flat ceiling is replaced with sexpartite vault while vaults are added in the galleries. The architect slightly modifies the main nave's elevation by removing, on the third level, one of the lateral openings to allow the spinging of diagonal ribs.
In May 1204, the king of France, Philippe Augustus II, occupies Caen. The abbey is allowed to keep its English heritage until the king of England, Henry V, confiscates it to pay for the Hundred Years War against the king of France. In the 13th century, steeples are installed on the western facade towers and a new Gothic chancel with ambulatory and a series of 13 radiant chapels are constructed by master William. The city of Caen is vandalized, on July 26th, 1346, by the troops of the king of England, Edward III.
On September 4th, 1417, the king of England, Henry V, takes over Caen thanks to the treason of a monk from St. Etienne Abbey. The French defenders had planned to destroy the facade towers to prevent them to serve the English domination over the city. Thanks to this treason, the abbeys were saved. On June 11th, 1450, Caen is reoccupied by the troops of the king of France, Charles VII and, in 1485, the lay administration is applied to Abbaye-aux-Hommes while abbots are mainly interested in the abbey's finances.
The wars of religion are the opportunity for lootings. In 1562, stained glass windows, organ and furniture are destroyed while the tombs of Mathilda and William are profaned. Their remains are entrusted to a monk of the abbey, Michel de Cemallé. In 1563, a new intrusion from the Protestants, led by Gabriel de Lorge, causes the monks' escape and Mathilda's and William's remains are dispersed except for a femur of William's body saved by Charles Toustain de la Mazurie. After the chancel's restoration, in 1642, the bone is replaced in a tomb located in the chancel. In 1742, the monks are authorized by king Louis XV not only to move the tomb from the chancel but also to reduce it to a simple grave covered with a headstone. Further to the 1563 intrusion, worship is interrupted and the church building is abandonned.
In 1566, the tower-lantern collapses destroying the chancel's vault. The chancel, in ruins, is nearly demolished following a decision by the Rouen Parliament. A monk of the abbey, Jean de Baillehache, wins the cancellation of this decision and, from 1599, undertakes restoration while respecting its medieval architecture. The abbey church is once again dedicated and opened to worship on May 17th, 1626. In 1663, the lay administration, in place since 1485 in Abbaye-aux-Hommes only, is abolished in order to allow its resumption by the St Maur congregation. A new period of prosperity begins which will peak in the 18th century.
Renovation works, led by William de Tremblaye, begin in 1704, but they are interrupted, for lack of financial means, in 1706 before resuming in 1710. In 1715, William de Tremblaye dies and the project is taken back by dom Miserey who modifies it. Except the restoration made in 1725 at the topit of the north tower which had been struck by lightning on January 26th of that year, most of the works carried out in the church in that century are done on the interior. Works are completely stopped when the monks are ousted at the Revolution on November 2nd, 1790 and are replaced by prefectural and local administrations.
In 1793, St Etienne church is converted into a temple dedicated to the worship of Reason and the Supreme Being. On October 12th, 1800, the conventual buildings are converted into a secondary school by prefect Dugua. Further to the 1801 Concordat, the Catholic religion is restored in the ancient abbey church which becomes a parish church on July 11th, 1802 but the monks do not return to the abbey.
The fate of Abbaye-aux-Dames differs: first secularized then converted into a "mendicity refuge", that is to say a centre where they lock up beggars until they die. In 1823, the sisters are back to the abbey and convert it into an hospital until 1980. In 1865, the abbey church becomes a district parish church and is deeply restored. In the 18th century, the vault is demolished and rebuilt and, in the 19th century, the facade and towers are completely rebuilt. The church's interior is last restored between 1990 and 1993.
In 1944, both abbeys are used by the Red Cross. Signalled to the allies, they are not bombed, while the city of Caen is moreover very affected. After the war, the Abbaye-aux-Hommes returns to its function as a secondary school until 1961. In 1965, conventual buildings are converted into town hall. In 1983, the Abbaye-aux-Dames is bought by the Basse-Normandie Regional council who, in 1986, settles in after restoration works are carried out.
The Building
The style of the Abbaye-aux-Hommes is influenced by Lombardic art. Lanfranc comes from Lombardie and his city, Pavie, is dedicated to St Etienne. The facade towers have an architecture close to those found in Ravenne and Milan.
In short, the St Etienne abbey church belongs to the Carolingian and Ottonian traditions: alternation of piers, large vaulted galeries, double bays articulation, ambulatory, two towers facade. Other elements are completely new: harmonious facade, perfect continuity between the nave and the facade, moulding cord going around the building and sexpartite vault. The influence of this abbey, whose construction coincides with the conquest of England by the Normans, is visible in Winchester, Ely, Peterborough and in Durham.
The high facade includes almost no decoration except for small archings around portals and a sculpted cross. The facade, which strikes by its austerity, is the first example of an expression called to dominate the construction of the largest churches in the west: the "Norman harmonious facade". It consists in the two western identical height towers erected on the first bay of the side-aisles, lined up on the nave's main door, so as to create a straight facade.
The three lower levels of the facade form a square block, contributing to its massive look. Except for some geometric ornaments in the archings of the three portals and in the nave's gable, the facade's nakedness is remarkable: the group is subjected to the architectural lines, first to the four massive buttresses which accompany the look from the soil towards the towers and then to the ten large windows whose base is extended by salient cords.
The towers are divided into three equal height sections whose progression accentuates the look impulse towards the sky. The lower section is blind and includes seven narrow archways on every side. The second section is more adorned and less tightly packed: five archways drawn by twinned half pillars. Finally, the third section is more well-spaced and more decorated: two large bays each of them including two bays separated by a pillar; squandrels are decorated and the archivolts are decorated with moldings.
The two 13th century Gothic steeples (262 and 269 feet / 80 and 82 metres high) top the two Romanesque towers. They are two slender octagons erected on square foundations, decorated with eight little steeples - also octagonal for the north tower and triangular for the south tower. The symmetrical towers are more and more richly decorated as they soar upwards. In 1835, one of the bells being broken, it is replaced with another one weighing 2,800 pounds. In 1839, Lebailly, of Falaise, melts 3 new bells and the belfry is rebuilt. The actual bells were melted by Bollée, of Mans, in 1864.
The apse, built in the 13th century by master William, is rebuilt in the 17th century after the collapse, in 1566, of the steeple of the tower-lantern. The four little towers topped by steeples provide this original look that can be found in Bayeux.
The exterior features a simple elevation: the side wall is regulated by a succession of bays and large buttresses, the upper section, more intricate, presents an uninterrupted band of plated archways, two blind narrow archways separate bays from each other. The apse, entirely modified during the Gothic period, is topped by two couples of little towers who, one more time, participate in the amazing impression of vertical impulse, also given on that side of the church. Both side aisles meet at the apse level in an ambulatory which overlooks 13 apsidal chapels.
The nave, 183.7 feet (56 metres) long, 37.6 feet (11.45 meters) wide and 68.2 feet (20.8 meters) high, is a perfect example of the Norman Romanesque style. Each of the 9 bays, the first one being occupied by the organ, has 3 levels: large archways on the ground floor, galleries on the first floor, and high windows (the clerestory) on the second floor. At lower and intermediate levels, double archways are in semi-circular (the external archway is decorated with moldings); the high windows give, every two bays, four decorated, symmetrical archways, two by two. The basic unit of this elevation is two bays, subtly delimited by the alternation of support (weak pillar made by a simple half pillar receiving the vault's archway; strong pillar made by a half pillar resting on a headboard supporting an archway and two diagonal ribs). The galleries are used, with their half barrel vaults, to support the nave's walls. At the windows level, a gallery allows to walk around the abbey church. Originally covered with a wooden framework (flat ceiling), a sexpartite vault is installed, from 1120, on junctions of semicircular ogives. This vault is, after those in Durham (England) and Lessay (Manche) built around 1100, the most ancient vault built on junctions of ogives in France. The north gallery is occupied by a clock whose inscription reads as follows: « Supervised by clerk Fierville, executed by Gautier in Caen 1744 ». It is the same abbey clerk, Michel Fierville, who was sent to Paris, in 1771, to negociate all contracts with the artists and the workers he thought necessary to build the main altar and execute the marble paving of the sanctuary. Bronzes for the altar were provided by goldsmith Hervieu at the cost of 22,000 pounds. The marble mason Jouniaux lays blue marble from Turkey and veined blue marble from Genoa in the chancel while squares of different marbles are used in the sanctuary; all this for 15 918 pounds. It also lays a new white marble slab on William's tomb.
Side-ailes are vaulted with ogives, galleries are vaulted in half barrel, nave is vaulted with sexpartite ogives, every group of two bays receiving a junction of ogives decorated with rib moldings and resting on short colonettes connected to the headboards of the strong pillars.
The transept, 124.6 feet (38 metres) long and 138 feet (42.1 meters) wide, includes two arms each ending with a gallery and overlooking an apsidiole, the crossing supports an octagonal tower-lantern, 102.4 feet (31.2 meters) high, where archways are drawn on the first floor by cylindrical pillars.
The chancel is the first building constructed after the annexation of Normandy into the royal domain in 1204. It reflects the timid introduction, in the region, of the Gothic style and the resistance of the Norman style. Small roses, clovers and four-leaves decorations are typically Norman.
The Organs
Gallery Organ
From its creation, the Abbaye-aux-Hommes is a renowned center for art education and it is possible that singing is already accompanied by an instrument but no proof exists. Archives certify that an organ existed in the 15th century. It was destroyed by the Huguenots in 1562. After the sack of the church, two centuries will go by before the famous Rouen organbuilders Lefèvre (brothers J.-B. Nicolas and Louis Lefèvre and their cousin, Clement Lefèvre), in 1737, is commissionned to build a new organ to be set up in the actual monumental organcase located on the especially built stone gallery above the main portal. This piece of furniture blends very well with the church's austere Romanesque architecture. All decorations with stylized vegetable subjects are reserved for the top of the five flats and for the top of the turrets. Two Herculean telamones, work of sculptor Gouy, support the large lateral turrets.
It was a very large instrument of about 60 stops, a large 16-feet Classic instrument, and, for a long time, considered to be the second in the kingdom with its five manual keyboards and pedalboard and which featured important tonal and technical improvements for its time. Saved during the Revolution, it quickly becomes unusable and a first important intervention by organbuilder Verschneider in 1860 does not manage to save it. A complete reconstruction must be considered.
In 1882, the parish commissions the construction of a new instrument, for 70,000 Frs, to the most famous French organbuilder, Aristide Cavaillé-Coll, who promises to build a high quality instrument with first grade materials and with the latest refinements, most of them devised by himself. It is a 50-stop organ fed by a powerful blower (in that time, it was operated by four men) serving a dozen of regulating secondary reservoirs and winkers. This organ is equipped with double pallet box windchests, two pneumatic Barker machines intended to soften the touch of keyboards, numerous combination pedals and some famous harmonic stops which are the builder's speciality. Thiémann, the company's best mechanic, designs the plans and Félix Reinburg, highly praised voicer and true artist in the field, executes the first voicing in the workshop which is taken back by Joseph Koenig after reassembly in the ancient Lefebvre's organcase. The instrument is inaugurated on March 2nd, 1885 by Alexandre Guilmant, organist at Trinité church, in Paris.
After more than a century, a complete restoration was obvious. Wear of time and the dryness of the place left the organ out of tune making it unusable for concerts and recording. The organcase, cracked and unglued here and there, needed to be renovated. Works, approved in 1996, are completed in 1999. They were accomplished by organbuilding firm Jean Renaud, of Nantes. The financing is split between the State (1,5 MF), the Calvados Department (750 000 F) and the City of Caen, owner of the instrument (750 000 F). The inauguration, which coincides with the 100th birthday of Cavaillé-Coll's death, is celebrated by a series of concerts and conferences programmed from September 25th till October 2nd. The inauguration concert is played by Louis Robillard, organist at St François church in Lyons. The other concerts are played by Alain Bouvet, church organist, Jean Pierre Leguay and Olivier Latry, organists at Notre-Dame, in Paris as well as by Suzanne Chaisemartin, organist of St Augustin church, in Paris.
Of symphonic aesthetics, this Cavaillé-Coll organ belongs to the builder's late output and is designed to meet the building's capricious acoustics. It is best used in the large French symphonic frescoes. Improvisers are enthralled by the inexpressible beauty of its flue stops, by the nobility of its reed stops, by the tonal truth of its solo stops and by the nobility of its majestic tutti. Fortunately, the instrument comes to us totally original. Listed as an "historical monument", the instrument is among the four or five best instruments built of 19th-century most renowned organbuilder.
The Chancel Organ
In 1851, parish priest Alexis Hippolyte Royer buys a small accompaniment organ first installed in the gallery above the sacristy, then brought back down in the chancel. It is replaced by a new instrument built by Cavaillé-Coll in 1885.
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Bourdon | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Bourdon | 8' | Salicional | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Unda Maris | 8' | |
Gambe | 8' | Prestant | 4' | |
Prestant | 4' | Flûte douce | 4' | |
Flûte octaviante | 4' | Carillon | III | |
Quinte | 2 2/3' | Basson | 16' | |
Doublette | 2' | Trompette | 8' | |
Plein-Jeu | VII | Cromorne | 8' | |
Cornet | V | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
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Quintaton | 16' | Bourdon | 32' | |
Diapason | 8' | Contrebasse | 16' | |
Flûte traversière | 8' | Soubasse | 16' | |
Viole de gambe | 8' | Grosse flûte | 8' | |
Voix céleste | 8' | Violoncelle | 8' | |
Flûte octaviante | 4' | Bourdon doux | 8' | |
Octavin | 2' | Flûte | 4' | |
Cornet | V | Bombarde | 16' | |
Bombarde | 16' | Trompette | 8' | |
Basson-Hautbois | 8' | Clairon | 4' | |
Voix humaine | 8' | |||
Clarinette | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Trémolo |
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte à cheminée | 4' | |
Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
Fourniture | II | Quarte | 2' | |
Cymbale | II | Tierce | 1 3/5' | |
Trompette | 8' | Régale | 8' |
Pédale |
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Soubasse | 16' |
Principal | 8' |
Posaune | 16' |