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Saint-Pierre, c'est l'église tout au centre de Caen, au pied du château de Guillaume le Conquérant. Il aura fallu les destructions occasionnées par le Débarquement en 1944 pour un réaménagement complet du centre-ville de Caen. Pendant des siècles, l'église était enserrée de maisons bordant des rues étroites et les constructions encerclaient également les remparts du château. En ce temps-là, l'Odon, petit affluent de l'Orne, baignait l'abside de Saint-Pierre. L'édifice est classé au titre de « monument historique » depuis 1840.
Une église primitive romane s'élevait à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Pierre depuis très longtemps. Au Moyen-Âge, l'église est nommée Saint-Pierre-de-Darnétal, nom d'origine germanique témoignant du peuplement par les Saxons au IIIe ou au IVe siècle. Plus tard, au VIIe siècle, la tradition veut que saint Regnobert, évêque de Bayeux, ait créé quatre paroisses sur le site de la future ville de Caen : Saint-Pierre, Saint-Jean, Notre-Dame-de-Froide-Rue et Saint-Sauveur-du-Marché, surnommées, au Moyen-Âge, Saint-Pierre-le-Poissonnier, Saint-Jean-le-Noble, Notre-Dame-le-Boucher et Saint-Sauveur-l'Exécuteur. La paroisse Saint-Pierre comptait environ 15 000 âmes aux XIVe et XVe siècles et était divisée en plusieurs quartiers : Saint-Pierre-en-Île, Siant-Pierre-en-Rive, Saint-Pierre-en-Chatel et Saint-Pierre-du-Valgueux (actuel Vaugueux). Une confrérie Notre-Dame-des-Changeurs s'y établit en 1338. Le clergé comprenait un curé, deux vicaires et douze chapelains « instruits dès leur plus jeune âge pour chanter aux célébrations des dimanches et fêtes ». Comme Saint-Pierre était l'église principale de la ville, c'est là que paroisse et communautés de métiers se réunissaient pour les processions, réglées par ordonnances de 1509 à la Révolution. Depuis peu, Saint-Pierre n'est plus une église paroissiale, mais un lieu d'accueil et de prière, emblème de la ville et du diocèse. Il n'y a pas de cathédrale à Caen, mais dans le coeur de beaucoup de résidents, Saint-Pierre est digne de l'être.
L'église de l'an mil, à la charnière du pré-roman et du roman (fin Xe - début XIe), avait la même orientation que l'église actuelle (nord-ouest - sud-est) et comportait, comme celle-ci, de grandes arcades, un triforium et des fenêtres hautes. La nef avait sans doute la même largeur, car les fondations de la façade du XIIe siècle ont été conservées en place par les constructeurs de la façade actuelle. Elles ont pu être observées lorsque les boutiques adossées à cette façade ont été détruites en 1860. L'édifice actuel fut construit entre le XIIIe et le XVIe siècle dans toutes les nuances du gothique. Les travaux commencèrent par la travée sous le clocher, puis continuèrent par le chantier du choeur et du chevet plat construit au bord de l'Odon qui coulait alors au bord de l'église.
La transformation est entreprise simultanément par l'est et l'ouest. On élève donc, à la limite des deux chantiers, un épais mur formant cloison afin que le choeur et le début de la nef, achevés dès la fin du XIIIe siècle, puissent être livrés au culte sans interférer avec le chantier du restant de la nef. Lorsque celle-ci est enfin achevée et que le mur-cloison est démoli, on constate que l'axe de la partie orientale n'est pas dans le prolongement de celui des cinq travées occidentales de la nef. On comble alors l'intervalle béant entre les deux chantiers, large de 0.8 mètre (2,6 pieds), par des dalles de pierre sur lesquelles un décor en caissons est sculpté au XVIe siècle. Le style gothique devenant exubérant avec la période flamboyante laisse la place au style Renaissance qui domine à l’abside.
Le chœur remonte au XIIIe siècle. À l'origine, il est plat et possède une grande verrière. Le tout est détruit en 1520 pour être remplacé par un chevet avec déambulatoire ouvrant sur cinq chapelles rayonnantes. Hector Sohirt construit l'abside sur pilotis sur l’Odon qui sera achevée sans doute un demi-siècle plus tard. Tout au-dessus du maître-autel se trouve une gigantesque clé de voûte. Contrastant harmonieusement avec le reste de l’édifice, c’est l'un des exemples les plus parfaits de la première Renaissance caennaise.
Lors de la construction de la façade nord au XIVe siècle, celle-ci est ornée d'une immense rosace d'une extrême légèreté et d'un célèbre clocher gothique, considéré comme « le roi des clochers de Normandie ». Érigé en 1308, il influencera de nombreux autres monuments.
La particularité de cet édifice est la conjugaison heureuse de plusieurs styles d'architecture : le gothique rayonnant, le gothique flamboyant et le style Renaissance. Ainsi, la façade occidentale (XIVe siècle) relève du gothique rayonnant, la balustrade du triforium est en gothique flamboyant tandis que l'abondance des sculptures en pierre des chapelles rayonnantes dans l'abside rappelle la Renaissance italienne.
En 1562, les Huguenots détruisent le jubé, les statues, les vitraux, le mobilier liturgique, dont les orgues. Tout cela est plus ou moins rétabli avant la fin du XVIe siècle. C’est dans cette église que se déroulent les principales cérémonies publiques. C'est ici que Henri IV abjura la religion protestante, le 25 juillet 1593, mettant ainsi fin aux guerres de religion. C’est aussi dans cette église que fut chanté le Te Deum en présence des représentants civils et religieux de toute la cité; la foule remplissant l’église, le carrefour et les rues avoisinantes.
La tapisserie d'Aubusson, réalisée en 1614 et qui comportait, en 28 pièces, la vie de « Monsieur saint Pierre et Monsieur saint Pol », et dont on revêtait les piliers de l'église lors des jours de grande solennité, est vendue en 1740.
À la Révolution, le 13 mars 1791, les électeurs y sont convoqués pour élire le premier évêque constitutionnel du Calvados, qui est le curé de Saint-Pierre, l'abbé Charles-René Gervais de la Prise, par 314 suffrages sur 411 votants, mais il décline cet honneur peu après. De 1793 à 1795, l'église devient « Temple de la Raison », mais est rendue au culte à partir de 1802.
De 1864 à 1871, les voûtes des chapelles et du déambulatoire sont restaurées par l'architecte Gustave Auvray, le sculpteur Louis Cauvin et le curé de Saint-Pierre, l'abbé Victor Hugot. En 1884, des paroissiens divisés lors d'une mission annuelle brisent les chaises et les bancs.
Dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, la flèche de l'église, fauchée par un obus de 420 mm probablement tiré depuis le HMS Rodney, s'effondre dans la nef. Un début d'incendie détruit également la toiture. En juillet 1944, l'habitat urbain entre l'église Saint-Pierre et la place de la République est rayé de la carte. Le vitrail de l'Apocalypse rend mémoire à la mort sous les bombardements du chanoine Pierre Ruel et de son vicaire l'abbé Michel Poirier. La Commission des monuments historiques décide alors de démonter le tambour d'entrée, la tribune et le buffet d'orgue sinistré, pour dégager le fond de la nef. En 1957, les travaux de réfection de la flèche et des voûtes, dirigés par le Service des Monuments historiques, sont enfin terminés.
L'extérieur
L'extérieur date du XVIe siècle. L'étage bas est largement évidé par les baies qui éclairent les chapelles des bas-côtés comprises entre les culées des arcs-boutants. Cet étage est surmonté d'une galerie avec une balustrade ajourée. À l'étage supérieur, les grandes fenêtres qui éclairent la nef puis au-dessus à nouveau une balustrade ajourée. On retrouve ce dispositif de style flamboyant dans les fenêtres du chevet. Au contraire, l'élévation extérieure des chapelles rayonnantes offre toutes les caractéristiques du style de la Renaissance italienne. L'actuelle sacristie est le rez-de-chaussée de l'ancien presbytère. Au chevet de l'église se dressent un pan de mur fortifié et une fondation de tour d'époque Renaissance.
En 1308, Nicolle l'Anglois, trésorier de la paroisse, permet la construction de la tour, à droite de la façade. Cette tour, bientôt surmontée d'une flèche gothique, culmine à 75 mètres (246 pieds) de hauteur et est la jumelle de celle de l'église Notre-Dame-de-Froide-Rue. L'étage bas de la tour clocher, presque aveugle, date du XIIIe siècle, de même que le porche latéral qui y donne accès et qui constitue aujourd'hui l'entrée de l'église. Couvert d'une voûte sur croisée d'ogives, il a été profondément restauré au XVIIe siècle et c'est là que les criminels devaient se repentir de leurs crimes avant d'être exécutés place Saint-Sauveur. La tour carrée, aveugle presque à la base, comporte un nombre croissant d'ouvertures à mesure que l'on s'élève : longues baies jumelles encadrées de deux arcatures aveugles, longues colonnes amortissant les angles... cette verticalité et l'évidemment progressif renforcent la stabilité de la tour. L'élan se prolonge par la flèche octogonale, percée de 48 grandes étoiles pour offrir moins de résistance au vent. Il n'y a pas de rupture entre le carré et l'octogone, huit clochetons d'angle. Cette pyramide octogonale, plusieurs fois reconstruite, mais toujours à l'identique, s'inscrit dans la tradition normando-bretonne de clochers monumentaux.
L'intérieur
Lors de l'entrée dans l'église, après le porche latéral sous le clocher, il y a la nef. Réservée aux fidèles, elle est constituée de onze travées rectangulaires et manifeste bien la double origine de construction : les cinq premières travées sont simplement recouvertes par des croisées d'ogives à clefs plates qui datent du début du XVe siècle. Elles ont deux étages, un triforium court au-dessus des grandes arcades et des fenêtres hautes. Pour les six travées suivantes, elles sont agrémentées de clefs de voute pendantes et finement ouvragées, la plus étonnante d'entre elles se trouvant au-dessus du maître-autel et pesant trois tonnes pour trois mètres (dix pieds) de hauteur. Elle supporte une statue de saint Pierre dont on peut admirer l'original dans le bas-côté droit.
Dans la nef se trouvaient jadis six tribunes réservées à l'Université, au Bailliage, à l'Élection, au Bureau des Finances, aux Juges Consuls et à l'Hôtel de Ville; elles ont longtemps encombré cette nef. La première fut détruite en 1706 et les autres furent démolies dans la nuit du 19 juin 1780 par les trésoriers de l'église.
Le choeur du XIIIe siècle constitue le lieu privilégié pour la liturgie. Il possède aussi deux étages, des fenêtres hautes sous lesquelles court un triforium. Aux XVe et XVIe siècles, la balustrade du choeur fut remplacée par une autre de style flamboyant.
Le chevet plat du XIIIe siècle et son grand vitrail sont encore en place lorsque, le 16 mars 1520, une tornade détruit le grand vitrail dont les morceaux tombent dans l'Odon. C'est alors que l'on commence la construction des chapelles rayonnantes du déambulatoire sur une emprise faite sur la rivière en vertu de lettres patentes émises par le roi Louis XI. Le décor des parties basses de plusieurs d'entre elles, jusqu'à 2,6 mètres (8,5 pieds), est gothique, le reste étant emprunté à la Renaissance italienne. L'ensemble, comme l'église tout entière et une grande partie des monuments de Caen, est réalisé en pierre de Caen, ou calcaire du bathonien inférieur. Le travail est achevé en 1545.
Le sanctuaire, autrefois réservé aux célébrants, présente un autel polychrome du XVIIIe siècle, dû au sculpteur local Largillière, surmonté d'un tabernacle récemment rénové. Avec ses deux anges décorateurs en bois doré, il ressemble à celui de l'église Saint-Étienne de Caen et s'inscrit dans le style Louis XVI, refusant délibérément toute extravagance et se souciant constamment de rester sobre. Un déambulatoire est aménagé autour du sanctuaire et s'ouvre sur des chapelles rayonnantes dédiées à la Mère de Dieu (chapelle axiale) et aux saints, souvent en relation avec une confrérie. Au début, on trouve, à partir de la gauche, la chapelle des morts, la chapelle du Saint-Sacrement, celle de la Mère de Dieu, celle de Saint-Joseph et enfin celle de Saint-Antoine, ajoutée au XIXe siècle. Les quatre grosses piles séparant le sanctuaire du déambulatoire ont été retaillées vers 1780, et pourvues de chapiteaux à feuilles d'acanthe. Entre les grandes arcades et les fenêtres hautes, le mur disparaît dans une décoration exubérante aussi présente sur les voûtes des chapelles, montées entre 1535 et 1550. Celles-ci sont l'oeuvre du maître-maçon Hervé Sohier, qui était paroissien de Saint-Pierre, et de Jean Masselin.
Dans les bas-cotés, les chapelles latérales peu profondes furent aménagées dès la construction. Au XVe siècle, les bas-cotés sont élargis d'un mètre (3 pieds) et les voûtes des chapelles latérales sont alors surélevées et agrandies vers l'extérieur. Celle qui conduit à la sacristie, au nord du chevet, aurait été édifiée au XVIe siècle aux frais d'Étienne de Mondrainville dont l'écusson apparaît deux fois. L'encadrement de la belle porte en bois de la sacristie illustre bien le passage du style flamboyant au style Renaissance : le pilier de droite est gothique flamboyant alors que celui de gauche, torique et surmonté d'un chapiteau recherché, est de style Renaissance, tout comme le tympan rectangulaire où y figurent les amours du dieu Pan. Quant à la porte en bois, tout comme les stalles du choeur, elle provient de l'abbaye d'Ardenne créée en 1121 par Youf du Marché, seul bourgeois normand assez riche pour fonder et doter une abbaye. Cette porte exceptionnelle fut retrouvée au XIXe siècle servant de marchepied à l'un des autels de l'église. La chaire, dans le style du XVe siècle, est ornée d'une profusion de statues réalisées par un artisan rennais, M. Hérault. Les trois panneaux frontaux représentent trois événements importants de la vie de saint Pierre : la remise des clés du royaume de Dieu, le concile de Jérusalem, et la crucifixion.
Les orgues
L'orgue de la nef
Il est normal de croire qu'un petit orgue positif pouvait exister à partir du XIIe siècle dans cette plus ancienne et plus importante paroisse de Caen. Toutefois, dès le XVe siècle, plusieurs documents attestent la présence d'un orgue qui fut détruit par les Huguenots en mai 1562. Nicolas Baril, organiste et facteur à Vaucelles, un district de la ville de Caen, construit un autre instrument en 1578. En 1579-1580, Simon Le Pelletier peint les volets qui ferment l'orgue quand il n'est pas utilisé; il dore les tuyaux et peint le positif. Cet orgue sera réparé, en 1681, par le facteur Robert Ingoult. En 1718, l'instrument est agrandi par le facteur Jean-Baptiste Tanilou et le buffet est modifié par le menuisier Jean Girard. Des réparations sont exécutées par le facteur Tauchoy en 1742.
En 1753, la paroisse décide de se doter d'un orgue au goût du jour lequel sera réalisé par le grand facteur normand, Jean-Baptiste-Nicolas Lefebvre. Le contrat est signé le 16 novembre 1753 et l'orgue doit être prêt pour la fête de Saint-Michel, le 29 septembre 1754. L'instrument possède trois claviers et 38 jeux. En 1765, les quatre soufflets se révèlent insuffisants et Lefebvre en produit six qu'il installe dans une chambre aux soufflets agrandie. En 1776, Lefebvre exécute des réparations. Le 15 mars 1778, la décision est prise de se procurer un nouveau buffet. Le 12 septembre 1779, Lefebvre signe un contrat avec l'église Sainte-Madeleine, à Verneuil (Eure) et l'orgue de 1753 sera transféré dans cette église.
Entre 1780 et 1782, le sculpteur local Largillière réalise, sur les plans de Lefebvre, un nouveau buffet qui sera reconnu comme l'un des buffets les plus remarquables de France. Pour la partie instrumentale, le devis de Lefebvre se monte à 22 000 livres pour un instrument de quatre claviers et 56 jeux. Il est inauguré le 14 avril 1783 par Jean-Baptiste-Nicolas Desprez, organiste de la paroisse Saint-Étienne à Caen.
En 1793, le titulaire, Salomon Leroy, aurait sauvé l'orgue en y jouant « La Marsaillaise ». Six chevaux, paraît-il, attelés au buffet, s'apprêtaient à l'abattre. Les brillants jeux d'anches de l'orgue auraient convaincu la foule de conserver l'instrument pour soutenir les hymnes révolutionnaires. Quoi qu'il en soit, l'orgue participera sans doute aux fêtes révolutionnaires et aux cérémonies impériales données à Saint-Pierre.
Au cours du XIXe siècle, l'instrument se dégrade et des jeux disparus auraient été remplacés par des jeux provenant de l'orgue de l'église Saint-Étienne. L'organiste titulaire, Amédée Bellenger, répare l'instrument et l'inaugure le 26 octobre 1843. En septembre 1853, le facteur Pierre-Alexandre Ducroquet remplace le peu commode pédalier à la française par un pédalier à l'allemande. De plus, il remplace la soufflerie complexe de Lefebvre par deux grands soufflets placés dans le buffet principal.
En 1877, le curé, l'abbé Jean-Baptiste Reverony, décide de remplacer l'instrument. Il fait appel à Aristide Cavaillé-Coll qui soumet un devis dont les coûts s'élèvent à 55 000 francs. Le contrat est signé le 5 mai 1879 et consiste principalement en la reconstruction de l'instrument de Lefebvre. Alors que l'ancien instrument est en voie de démantèlement, en septembre 1879, Cavaillé-Coll propose à la fabrique un nouveau devis cette fois consistant à construire un instrument entièrement neuf (trois claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes, 42 jeux et 52 rangs, 2 616 tuyaux) tout en utilisant l'ancien buffet de Largillière. Le coût s'élève à 60 000 francs. La paroisse accepte cette nouvelle offre. L'instrument est achevé en août 1881 et est officiellement reçu, le 5 septembre 1881, par Jules Carlez, organiste de Saint-Jean, Achille Dupont, organiste de Saint-Pierre, Jules Marie, organiste de Saint-Étienne et Adolphe Prempain, organiste de Notre-Dame. Il est inauguré, le 8 octobre 1881, par Alexandre Guilmant, organiste de la Sainte-Trinité à Paris.
À la suite de la destruction du clocher par un obus dans la nuit du 6 au 7 juin 1944 et de son écroulement sur les premières travées de la nef, le buffet de l'orgue est très sérieusement endommagé. Au cours des deux années suivantes, le buffet est progressivement dégagé des fragments menaçant de tomber. Malheureusement, l'instrument, n'étant pas classé par la Commission des Monuments historiques, ni pour le buffet ni pour la partie instrumentale, et vu l'ampleur des destructions dans la ville, l'instrument ruiné est laissé pendant un an et demi à ciel ouvert, faute de moyens financiers. Le 22 juin 1945, un devis de protection est proposé par la Commission des Monuments historiques; il est accepté le 1er août 1945, mais le devis prévoit protéger, dans un premier temps, que les voûtes subsistantes. Toutefois, le 1er octobre 1945, un autre devis est accepté afin de protéger les premières travées de la nef.
La disparition de la tribune et la mise en valeur de la grande rosace incitent à rechercher un autre emplacement pour un nouvel orgue. Un premier projet est présenté le 26 mars 1958 par la Commission des Monuments historiques. Le facteur Jacquot Lavergne conçoit un instrument composé de quatre buffets situés au triforium, de part et d’autre des deux dernières arcades de la nef, avec une console placée sur le plancher au fond de la nef. Toutefois, ce n'est que le 31 mars 1967 que la somme de 208 373 francs est débloquée pour la construction d'un grand orgue dont personne ne fut jamais pleinement satisfait. Même une intervention du facteur Danion-Gonzalez ne peut améliorer la situation et sa destruction est décidée par les pouvoirs publics.
En 1997, le facteur Jean-François Dupont est choisi pour construire un orgue entièrement neuf capable de restituer, aussi fidèlement que possible, deux esthétiques bien différentes : l'orgue classique français et l'orgue baroque allemand. Ce nouvel instrument de 38 jeux est le fruit d'une large concertation avec Philippe Lefebvre, organiste de Notre-Dame de Paris, et avec les organistes titulaires. Il est installé en nid d’hirondelle sur le côté gauche, au milieu de la nef. Le buffet a été conçu par l'architecte Henri Hémon. Le coût total a été de 3 600 000 francs.
L'instrument a été inauguré le 22 novembre 1997 par Philippe Lefebvre.
L'orgue de choeur
Un orgue de choeur, construit par le facteur Pierre-Alexandre Ducroquet dans un buffet néo-gothique conçu par Georges Bouet, est inauguré le 8 décembre 1847. Il servira à accompagner les chants. Le rôle des grandes orgues est donc réduit.
L'instrument a été reconstruit par Charles Mutin à l'époque où le grand Cavaillé-Coll, détruit en 1944, trônait sur la tribune à l'extrémité ouest de la nef. Il est situé sur la droite, dans la première travée du chœur. Il est, aujourd'hui, quelque peu délaissé en faveur de l'orgue de la nef.
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St. Pierre, it is the church right in the center of Caen, at the foot of William the Conqueror's castle. Destruction caused by the 1944 Normandy landings led to full redevelopment of Caen city center. For centuries, the church was tightly fitted among houses edging narrow streets and buildings circling the castle's ramparts. In those days, the Odon River, a small affluent of the Orne, bathed the apse of St. Pierre. The building is classified as "historic monument" since 1840.
For a long time, a first Romanesque church existed on the site of the actual St. Pierre church. In the Middle Ages, the church was known as St. Pierre-de-Darnétal, a German name testifying the presence of Saxons in the 3rd or in the 4th century. Later, in the 7th century, tradition calls for St. Regnobert, bishop of Bayeux, to have established four parishes on the site of the future city of Caen: St. Pierre, St. Jean, Notre-Dame-de-Froide-Rue and St. Sauveur-du-Marché, nicknamed in the Middle Ages as St. Pierre-Le-Poissonnier (St. Pierre the Fisherman), St. Jean-le-Noble (St. John the Nobleman), Notre-Dame-le-Boucher (Our Lady the Butcher) and St. Sauveur-l' Exécuteur (St. Savior the Executioner). St. Pierre parish regrouped about 15,000 persons in the 14th and 15th centuries and was divided into several districts: St. Pierre-en-Ile, St. Pierre-en-Rive, St. Pierre-en-Chatel and St. Pierre-du-Valgueux (actual Vaugueux). A Notre-Dame-des-Changeurs confraternity was established in 1338. The ministry consisted of a priest, two curates and twelve chaplains « educated since their childhood to sing at Sundays and holidays services ». As St. Pierre was the city's main church, it is there that parishioners and confraternities met for processions, regulated by prescriptions, from 1509 till the Revolution. Lately, St. Pierre is no longer a parish church, but a meeting and praying place, a symbol for the city and the diocese. There is no cathedral in Caen, but in the heart of many residents, St. Pierre is worthy of being one.
In year 1000, the church, at the turning point between the pre-Romanesque and the Romanesque (end of the 10th century, beginning of the 11th), had the same orientation as the actual one (northwest - southeast) and included, as this one, large archways, a triforium and high windows. The nave had probably the same width, because the builders of the actual facade preserved the 12th-century facade foundations. These were visible when boutiques that were leaning on this facade were demolished in 1860. The actual building was built between the 13th and the 16th centuries, in different Gothic forms. Works began with the bay under the bell tower, then went on with the chancel and the flat apse built at the edge of Odon River which, at the time, ran at the edge of the church.
Transformation went on from the west end and the east end of the building at the same time. A thick wall-partition was erected between the two sites so that the chancel and the beginning of the nave, completed at the end of the 13th century, could be delivered to worship without interfering with the construction of the remaining sections of the nave. When this one was finally completed and the wall-partition was demolished, it became evident that the eastern part was not in direct line with the remaining five western bays of the nave. The space gaping between both construction sites, 2.6 feet (0.8 metre) wide, was filled up with stony slabs on which a caisson decor was sculpted in the 16th century. The Gothic style becoming exuberant with the flamboyant period is replaced in the apse with the Renaissance style.
The chancel goes back up to the 13th century. Originally, the apse was flat and had a large stained glass window. It was demolished in 1520 to be replaced by an apse with an ambulatory opening on five radiant chapels. Hector Sohirt built the apse on stilts on the Odon River. It was probably completed half a century later. Right above the high altar there is a colossal keystone. Harmoniously contrasting with the rest of the building, it is one of the most perfect examples of the first Caen Renaissance.
When the northern facade was erected in the 14th century, it was adorned with a very light large rose window and the famous Gothic bell tower, considered to be « the king of the Normandy bell towers ». Erect in 1308, it will influence several other monuments.
The feature of this building is the harmonious combination of several architectural styles: radiant Gothic, flamboyant Gothic and Renaissance styles. So, the western facade (14th century) is radiant Gothic, the triforium balustrade is flamboyant Gothic while the numerous stone sculptures in the radiant chapels reminds the Italian Renaissance.
In 1562, the Huguenots destroyed the rood screen, the statues, the stained glass windows, the liturgical furnishings including the organ. Almost everything was restored before the end of the 16th century. Main public ceremonies were held in this church. King Henri IV forswore Protestant religion in this church on July 25th, 1593, putting an end to the wars of religion. It is in this church that the Te Deum was sung in the presence of civil and religious authorities; the crowd filling the church, the crossroads and the neighboring streets.
The Aubusson tapestry, executed in 1614 and containing 28 pieces illustrating scenes from the lives of « Mr. St. Pierre and Mr. St. Pol », and used to be hung on the church pillars on festive days, was sold in 1740.
At the Revolution, on March 13th, 1791, voters were called in the church to elect the first constitutional Calvados bishop, who was St. Pierre parish priest, Father Charles-René Gervais de la Prise, by 314 votes out of 411, but he declined this appointment shortly afterwards. From 1793 till 1795, the church became a « Temple of Reason », but was returned to worship in 1802.
From 1864 till 1871, chapels and ambulatory vaults were restored by architect Gustave Auvray, sculptor Louis Cauvin and St. Pierre parish priest, Father Victor Hugot. In 1884, parishioners, divided during an annual mission, broke chairs and pews.
In the night of June 6th to 7th, 1944, the church steeple, knocked down by a 420 mm bomb probably fired from HMS Rodney, collapsed in the nave. A fire also destroyed the roofing. In July 1944, the urban settlement between St. Pierre church and the Republic Square was erased from the map. The Apocalypse stained glass window is a memorial to Canon Pierre Ruel and his curate, Father Michel Poirier, who died during the bombings. The Historic Monuments Commission decided to remove the narthex, the gallery and the damaged organcase to clear the nave end. In 1957, reconstruction of the steeple and of the vaults, under the supervision of the Historic Monuments Commission, were finally completed.
The Exterior
The exterior dates from the 16th century. The main floor is mainly hollowed out by the bays which light the side aisle chapels installed between the flying buttresses. This floor is topped by a gallery with an openwork balustrade. On the upper floor, large windows light the nave and, above them, an openwork balustrade. The same flamboyant style is used for the apse windows. On the contrary, the radiant chapels exterior elevation use the Italian Renaissance style. The actual sacristy is the ground floor of the former presbytery. In the apse stand a section of a fortified wall and the foundations of tower from the Renaissance era.
In 1308, Nicolle l'Anglois, the parish treasurer, allowed the construction of the tower, on the right side of the facade. This tower, soon topped by a gothic steeple, raises to 246 feet (75 metres) and is a twin to the Notre-Dame-de-Froide-Rue one. The tower lower floor, almost blind, dates from the 13th century, as well as the lateral porch which leads to it and which now used as church entrance. Covered with an intersecting ribs vault restored in the 17th century, it was where criminals had to repent for their crimes before being executed on St. Sauveur Square. The square tower, blind almost from the foundations, includes an increasing number of openings as it rises: large twin bays topped by blind archways, large columns amortizing angles... this verticality and the progressive gutting reinforces the stability of the tower. The momentum goes on with the octagonal steeple, pierced with 48 large stars to offer less resistance to the wind. There is no break between the square and the octagon, 8 little angle steeples. This octagonal pyramid, several times rebuilt, but always to identical, is in the Norman-Breton tradition of monumental steeples.
The Interior
When coming into the church, using the lateral porch under the bell tower, we enter the nave. Reserved for the faithful, it has eleven rectangular bays and shows the double construction origins: the first five bays are mainly covered by insecting ribs vaults with flat keys which date from the beginning of the 15th century. There are two floors, large archways and high windows under which runs a triforium. For the six following bays, they are decorated with finely wrought hanging keystones, the most amazing one being the one above the high altar and weighing three tonnes and measuring 10 feet (3 metres) high. It supports a statue of St. Pierre, the original can be seen in the right hand side aisle.
Six galleries used to be installed in the nave. They were reserved for the University, for the bailiwick, for the election, for the finance office, for the judges and for the Town hall. They obstructed the nave for a long time. The first one was destroyed in 1706 and the others were demolished at night on June 19th, 1780 by church treasurers.
The 13th century chancel is the privileged place for liturgy. It also has two floors, large windows under which runs a triforium. In the 15th and 16th centuries, the communion rail was replaced with another one of flamboyant style.
The 13th century flat apse and its large stained glass window were still in place when, on March 16th, 1520, a whirlwind destroyed the large stained glass window into pieces which fell in the Odon River. When the construction of the radiant chapels in the ambulatory began, it was on a hold on the river authorized by letters patent signed by king Louis XI. The decor of the lower section, up to 8.5 feet (2.6 metres) is gothic, the rest is being borrowed from the Italian Renaissance. This element, as most of the church and the monuments in Caen, is executed using Caen stone, or limestone from the lower Bathonian. Works were completed in 1545.
The sanctuary, in the past reserved for celebrants, has a 18th-century polychrome altar, owed to local sculptor Largillière, topped by a newly restored tabernacle. With its two golden wooden angels, it looks like the one in St. Étienne church in Caen and is in Louis XVI style, refusing any intentional extravagance and always remaining sober. An ambulatory surrounds the sanctuary with radiant chapels dedicated to the Mother of God (axial chapel) and to saints, often related to confraternities. At the beginning, there were, from the left side, the chapel for the dead, the Holy Sacrament chapel, the Mother of God chapel, the St. Joseph chapel and finally the St. Anthony chapel added in the 19th century. The four large pillars separating the sanctuary from the ambulatory were trimmed around 1780 and capitals, decorated with acanthus leaves, were added. Between the large archways and the high windows, the wall disappears under an exuberant decor also present on the chapel vaults, erected between 1535 and 1550. It was executed by master bricklayer Hervé Sohier, who was a St. Pierre parishioner, and Jean Masselin.
In the side aisles, the rather shallow lateral chapels were installed when the church was built. In the 15th century, the side aisles were enlarged by 3 feet (1 metre), the height of the lateral chapels vaults was then raised and extended towards the exterior. The one leading to the sacristy, north of the apse, would have been built in the 16th century and paid for by Étienne de Mondrainville whose coast of arms are twice repeated. The wooden sacristy doorway very well illustrates the passage from the flamboyant style to the Renaissance style: the right pillar is flamboyant gothic while the one on the left, toric and topped by a finely crafted capital, is in the Renaissance style, much as the rectangular tympanum representing god Pan's love affairs. As for the wooden door and the chancel stalls, they came from the Ardenne abbey established in 1121 by Youf du Marché, the only Norman bourgeois rich enough to establish and endow an abbey. This special door was found in the 19th century, it was used as a step to one of the church altars. The 15th century style pulpit is adorned with several statues executed by a Rennes craftsman, Mr Hérault. The three front panels illustrate three main events from the life of St. Pierre: the delivery of the keys to the Kingdom of Heaven, the Jerusalem council, and the crucifixion.
The Organs
The Nave Organ
It is normal to believe that a small positive organ could have been present, since the 12th century, in this most ancient and most important parish church in Caen. Nevertheless, from the 15th century, several documents attest the presence of an organ which was destroyed by the Huguenots in May 1562. Nicolas Baril, organist and organbuilder from Vaucelles, a district in the city of Caen, built another instrument in 1578. In 1579-1580, Simon Le Pelletier painted the shutters closing the organ when not in use; he gilded the pipes and painted the positive. In 1681, the organ was repaired by organbuilder Robert Ingoult. In 1718, the instrument was enlarged by organbuilder Jean-Baptiste Tanilou and the organcase was modified by carpenter Jean Girard. Repairs were carried out by organbuilder Tauchoy in 1742.
In 1753, the parish decided to have a more fashionable organ which will be built by Norman organbuilder, Jean-Baptiste-Nicolas Lefebvre. The contract was signed on November 16th, 1753 and the organ was to be readied for St. Michael day, on September 29th, 1754. The instrument had three manuals and 38 stops. In 1765, the four bellows turned out to be deficient and Lefebvre built six new ones that were installed in an extended bellows room. In 1776, Lefebvre carried out repairs. On March 15th, 1778, it was decided to have a new organcase. On September 12th, 1779, Lefebvre signed a contract with St. Madeleine church, in Verneuil (Eure) and the 1753 organ was transferred into that church.
Between 1780 and 1782, local sculptor Largillière built, on plans prepared by Lefebvre, a new organcase that will be one of the most remarkable organcases in France. As for the instrument itself, Lefebvre submitted a proposal for a 4-manual, 56-stop instrument at the cost of 22,000 pounds. It was inaugurated on April 14th, 1783 by Jean-Baptiste-Nicolas Desprez, organist at St. Étienne church in Caen.
In 1793, organist Salomon Leroy saved the organ from destruction by playing "La Marsaillaise". It is reported that six horses, harnessed to the organcase, were ready to pull it down. The organ's bright reed stops would have persuaded the crowd to keep the instrument to support revolutionary hymns. Anyhow, the organ probably participated to revolutionary holidays and to imperial ceremonies held in St. Pierre.
In the 19th century, the instrument deteriorated and missing stops would have been replaced with stops coming from the organ in St. Étienne church. Organist Amédée Bellenger repaired the instrument and inaugurated it on October 26th, 1843. In September 1853, organbuilder Pierre-Alexandre Ducroquet replaced the uneasy French pedalboard by a German one. He also replaced Lefebvre's complex wind system with two large bellows installed in the main organcase.
In 1877, parish priest, Father Jean-Baptiste Reverony, decided to replace the instrument. He called upon Aristide Cavaillé-Coll who submitted a proposal at the cost of 55,000 francs. The contract was signed on May 5th, 1879 and was, in general, a reconstruction of Lefebvre's instrument. While the old instrument was in the process of dismantling, in September 1879, Cavaillé-Coll submitted a new proposal this time for an entirely new instrument (three 56-note manuals and a 30-note pedalboard, 42 stops and 52 ranks, 2,616 pipes) while using Largillière's old organcase at the cost of 60,000 francs. The parish accepted the new proposal. The instrument was completed in August 1881 and was officially accepted on September 5th, 1881 by Jules Carlez, organist at St. Jean, Achille Dupont, organist at St. Pierre, Jules Marie, organist at St. Étienne and Adolphe Prempain, organist at Notre-Dame. It was inaugurated on October 8th, 1881 by Alexandre Guilmant, organist at Holy Trinity in Paris.
Following the destruction of the steeple by a bomb in the night from June 6th to 7th, 1944 and its collapse on the first bay of the nave, the organcase was seriously damaged. In the next two years, the organcase was progressively taken out from the debris that threated to fall. Unfortunately, the instrument was not classified by the Historic Monuments Commission, either for the organcase or for the instrument itself, and owing to the large destruction of the city, the ruined instrument remained, for a year and a half, roofless due to lack of financial resources. On June 22nd, 1945, a protection request was proposed by the Historic Monuments Commission; it was accepted on August 1st, 1945, but the request was to protect, at first, the remaining vaults. Nevertheless, on October 1st, 1945, another request was accepted to protect the first bays of the nave.
The removal of the gallery and the enhancing of the large rose window prompted to search another location for a new organ. A first project was presented on March 26th, 1958 by the Historic Monuments Commission. Organbuilder Jacquot Lavergne designed a 4-organcase instrument to be located in the triforium on either side of the last two archways of the nave with a console located on the nave floor. Nevertheless, the 208,373-franc sum became available only on March 31st, 1967 for the construction of a large organ that was never entirely satisfactory. Even an intervention by organbuilder Danion-Gonzalez could not improve the situation and authorities decided on its destruction.
In 1997, organbuilder Jean-François Dupont was selected to build an entirely new organ capable of combining, as truthfully as possible, two very different aesthetics: the French classical organ and the German baroque organ. This new 38-stop instrument is the result of a considerable cooperation with Philippe Lefebvre, organist at Notre-Dame in Paris, and with the organists. It is installed in a swallow's nest on the left side, in the middle of the nave. The organcase was designed by architect Henri Hémon. The total cost was 3,6000,000 francs.
The instrument was inaugurated on November 22nd, 1997 by Philippe Lefebvre.
Chancel Organ
A chancel organ, built by organbuilder Pierre-Alexandre Ducroquet in a neo Gothic organcase case designed by Georges Bouet, was inaugurated on December 8th, 1847. It was to be used as an accompaniement instrument. The main organ's role was reduced.
The instrument was rebuilt by Charles Mutin at the time the large Cavaillé-Coll organ, destroyed in 1944, was present on the gallery at end western end of the nave. It is installed, on the right side, in the first bay of the chancel. Today, it is seldom used due to the new nave organ.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Salicional | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte à cheminée | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Gemshorn | 4' | |
1Plein Jeu 1' | III | Grosse Tierce | 3 1/5' | |
1Complément allemand | II-IV | Quinte | 2 2/3' | |
Sesquialtera | II | Flûte conique | 2' | |
Cromorne | 8' | 2Mixture 1 1/3' | IV-IV | |
Régale | 8' | 2Complément français | II-IV | |
Tremblant | Cornet | V | ||
Trompete | 8' |
III. Résonnance |
Pédale |
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Bourdon | 8' | Soubasse | 16' | |
Montre | 4' | Principal | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Grosse Quinte | 5 1/3' | |
Quarte | 2' | Posaune | 16' | |
Tierce | 1 3/5' | Trompette | 8' | |
Larigot | 1 1/3' | |||
Septime | 1 1/7' | |||
Sifflet | 1' | |||
Trompette | 8' | |||
Grosse Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremblant |
1 | Le Plein-Jeu 1' III rangs est conçu pour la musique française; le Complément allemand II-IV rangs vient compléter ce Plein-Jeu pour que l'association des deux devienne un Scharff allemand / The Plein-Jeu 1' III ranks is designed for French organ music; the Complément allemand II-IV ranks supplements this Plein-Jeu so that, when both are combined, the result is a German Scharff |
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2 | La Mixture 1 1/3' IV-VI rangs est un jeu conçu purement germanique; le Complément Français II-IV rangs vient compléter cette Mixture pour que l'association des deux devienne un Plein-Jeu français en 16' dans le style Dom Bedos / The Mixture 1 1/3' IV-VI ranks is designed as a pure German stop; the Complément Français II-IV ranks supplements this Mixture so that, when both are combined, the result is a French Plein-Jeu 16' in the Dom Bedos style |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Bourdon | 16' | Flûte | 8' | |
Montre | 8' | Voix céleste | 8' | |
Salicional | 8' | Gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Cor de nuit | 8' | |
Doublette | 2' | Trompette | 8' | |
Basson-Hautbois | 8' |
Pédale |
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En tirasse / By pulldown |