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Orgue de tribune / Gallery organ Cavaillé-Coll 1860 / Costa 1963 Manufacture languedocienne de grandes orgues 1998
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Orgue de choeur / Chancel organ Cavaillé-Coll 1857
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En 1247, le roi Saint Louis ordonne la construction d’un nouveau bourg sur la rive gauche du fleuve Aude. Selon ses ordres, il doit comprendre les deux paroisses primitives de Saint-Michel et Saint-Vincent qui se trouvent respectivement au sud et au nord du bourg. Elles avaient été détruites et leurs habitants avaient pris la fuite lorsque Raymond II de Trencavel échoue dans sa tentative de reprendre la Cité en 1240.
L'église Saint-Michel s'élève donc au Sud de cette bastide dès le XIIIe siècle. Elle est de dimensions plus modestes que celle d'aujourd'hui. Elle est, par contre, entourée de rues et de maisons. En effet, la ville basse (par rapport à la Ville Haute, la Cité) s'étend à moins de deux rues au Sud avant de trouver le rempart, sans doute en pisé.
L'église se révélant vite de taille insuffisante, son agrandissement et celui de son cimetière ont lieu dès 1283. Le roi, Philipe III le Hardi, fils de saint Louis, autorise le recteur et les paroissiens à procéder à l'achat de neuf maisons. Ces travaux sont la conséquence de l'accroissement de la population, d'une économie florissante grâce à la production de draps ainsi qu'à une accalmie sociale qui règne sur la ville.
En 1355, en plein conflit franco-anglais, la Bastide est incendiée par Edward Plantagenet (1330-1376), Prince de Galles et surnommé le Prince Noir, lors de sa funeste chevauchée. Il ne reste plus « que quelques murs d'églises debout ». C'est le cas de Saint-Michel qui a subi de terribles dégâts et qui a nécessité des réparations qui se sont échelonnées tout au long du siècle suivant. Pour mieux protéger la ville, il est décidé d'élever des fortifications en pierre et d'y incorporer l'église; c'est alors que l'édifice a pris son allure de forteresse. De plus, il aura une superficie réduite et le mur méridional va être intégré dans la fortification. Il est encore possible de voir certaines traces à l'extérieur ainsi que les vestiges d'une tour cylindrique d'aspect militaire près de l'abside. Ces remparts seront doublés par un fossé de 12 mètres de largeur lequel subsistera jusqu'à son comblement obtenu par l'évêque Mgr Armand Bazin de Bezons (1731-1778) qui le transforma en promenade publique bordée d'ormeaux.
En 1803, sous l'épiscopat de Mgr Arnaud-Ferdinand de La Porte (1802-1824), il est décidé de transférer le siège épiscopal, qui se situait, depuis le Moyen Âge, dans la cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse, dans l'église Saint-Michel, qui prend ainsi le titre de cathédrale. Afin de répondre au service canonial, certaines modifications doivent être apportées à la nouvelle cathédrale. C'est ainsi que des stalles, provenant de l'abbaye de Fontfroide, ont été installées. Alors que ces travaux ont cours, tant dans le choeur que dans la nef, ceux-ci sont arrêtés par un incendie dans la nuit du 4 au 5 novembre 1849 qui ravagea surtout le choeur. Ce n'est qu'en 1857, sur la demande de l'évêque, Mgr François-Alexandre Roullet de la Bouillerie (1855-1872) que la direction des travaux est confiée à l'architecte Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc. Ces travaux dureront jusqu'en 1869 et modifieront grandement l'aspect intérieur et extérieur de l'édifice.
La cathédrale est classée « monument historique » depuis le 12 juillet 1886. Elle est propriété de l'État.
L'édifice
Le plan de l'édifice se caractérise par une relative simplicité. Il est de style gothique du type Languedocien, avec un clocher carré passant à l’octogone, des fenêtres rayonnantes ainsi que, comme la plupart des églises gothiques du Sud, une nef unique, large de 17 mètres (55,7 pieds), comportant six travées ornées de peintures et voûtées d'ogives (21 mètres / 68,9 pieds de haut) et bordée par plusieurs chapelles latérales et son chevet se compose d'une abside à sept pans où sont accolées deux absidioles.
La nef était, à l'origine, couverte d'une charpente apparente. Les travaux de voûtement de la nef ont commencé en 1657 pour finir à la huitième travée en 1752. Les chapelles comme le choeur sont voûtées d'origine. Certaines clés de voûte sont sculptées. L'actuelle chapelle du Sacré-Coeur était, avant l'arrivée des chanoines, l'ancienne porte Nord. Elle a été murée en 1831 afin d'arrêter les courants d'air qui envahissaient l'église. La chapelle en vis à vis, dédiée à Notre-Dame-de-la-Rouminguière était, elle aussi, une ancienne porte dont les vestiges peuvent être vus à l'extérieur. Cette chapelle abrite une statue en pierre polychrome d'origine du XIIIe-XIVe siècle qui provient de la première église construite de la Bastide, Notre-Dame-de-l'Officialité. Cette église, qui était une exigence du roi saint Louis en souvenir de Notre-Dame-de-l'Abbaye (qui elle aussi avait été détruite pendant le siège de Raymond II Trencavel), se trouvait à l'emplacement de la Halle aux grains. Les bâtiments de l'Officialité, en ruine au XVIIIe siècle ont été vendus par Mgr de Bezons afin que la ville puisse y construire ces halles. Quant à la statue, découverte dans les décombres, elle a été transportée dans un premier temps dans la chapelle des Pénitents Noirs et recueillie par la cathédrale en 1831.
Parmi tous les travaux qu’a effectué l’architecte Viollet-le-Duc, il faut noter les ouvertures de la nef et des chapelles latérales construites de manière identique. Au-dessus de chaque chapelle, il a rajouté une rose. Il s'est entouré de nombreux artisans et artistes que ce soit pour les peintures réalisées par Montcla, (peintre décorateur de Carcassonne) sous la direction de Denuelle, ou les sculptures des consoles du choeur, les stalles et les gargouilles exécutés par Perrin. Quant aux stalles, elles ont été dessinées par Ohnet sous la direction de Viollet-le-Duc.
Le chœur, percé de plusieurs larges baies de style ogival et renfermant des vitraux datant du XIVe siècle, est sans déambulatoire comporte une travée droite et un rond-point à sept pans. les vitraux ont beaucoup souffert de l'incendie qui a ravagé le choeur en 1849 mais ils ont été minutieusement restaurés par le maître-verrier Alfred Gérente, peu après l'incendie. Ces vitraux sont entourés de grisailles du XIXe siècle, fabriquées à Paris par la maison de Steinhel. Les quinze roses des chapelles latérales proviennent de la même maison. La grande rose occidentale, possédant un diamètre de 8 mètres (26 pieds) et composée de morceaux de vitraux anciens (XIVe siècle), a été reconstruite. Elle ressemble beaucoup à la rose méridionale de l'ancienne cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse. Il est presque impossible de la voir, de l'intérieur, puisqu'elle est cachée par le buffet de l'orgue de tribune.
La façade, assez sévère, n'a pour seul élément de décoration qu'une grande rosace comme nombre d'églises de la région. Elle est flanquée d'un clocher peu élevé et assez massif formant une base rectangulaire sur trois étages, avant de passer à un modèle octogonal à son sommet qui est percé sur chaque face de fines baies à deux lancettes. Les faces nord et sud se contentent de refléter l'élévation intérieure (chapelles latérales, larges roses séparées par des pilastres) sans y ajouter d'ornement.
Les orgues
L'orgue de tribune
La première mention d'un orgue est datée de 1419. Il aurait été construit par Arnaut, Jean de Pila et Pierre de Riu. En 1684, on le disait « entièrement ruiné et et ne pouvait plus servir » et c'est alors que les marguilliers firent appel au facteur parisien Jean de Joyeuse pour la construction d'un orgue neuf qui sera installé en 1687. Celui-ci avait été nommé, en 1677, titulaire des orgues de la basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse de Carcassonne.
En 1849, cet instrument est jugé en très mauvais état. Après le grand remaniement de l'église par l'architecte Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, il faut étudier la mise en place d'un nouvel orgue. Construit dans les ateliers d'Aristide Cavaillé-Coll, à Paris, le grand orgue est installé, entre janvier et décembre 1860, sur une tribune nouvellement construite pour le recevoir. Il est mis en place dans un somptueux buffet en chêne de style néogothique, commandé tout spécialement en 1857, au menuisier parisien Ronsin. Dessiné par Viollet-le-Duc, cet ensemble d'ébénisterie contient une serie de sculptures de taille humaine surmontant tourelles et pilastres dont il est difficile d'apprécier toute la finesse depuis la nef. Au centre, un magnifique archange saint Michel terrassant le dragon et entouré de treize superbes statues d'anges musiciens. Toutes ces parties décoratives proviennent de l'atelier du maître-sculpteur Claude-Anthime Corbon. L'ancien buffet est réutilisé par Cavaillé-Coll pour l'orgue de la Collégiale Saint-Hippolyte de Poligny.
Dans une lettre datée du 14 octobre 1853 et adressée à monsieur Teisseire, organiste de la cathédrale, Aristide Cavaillé-Coll lui demande de faire un rappel auprès de l'évêque concernant la restauration de l'orgue, car aucune visite n'a été faite au ministère pour savoir si des fonds ont été alloués depuis que la proposition a été soumise. Dans une seconde lettre, le 25 novembre 1853, il informe monsieur Teisseire qu'il a obtenu le buffet d'orgue conçu par Boesvilivale et exposé à l'École des Beaux-Arts mais le dossier de la soumission pour l'orgue n'avance guerre entre les mains du ministère. Il recommande que l'évêque communique avec le ministre. Le 17 juin 1854, Cavaillé-Coll informe l'évêque que le buffet a été démonté et entreposé dans l'atelier du menuisier qui l'a construit. Il ne peut l'utiliser tant que le contrat ne lui sera pas accordé. Celui-ci sera officielle accordé le 5 septembre 1854. L'instrument auquel il est fait référence dans la correspondance précédente, prévu pour Carcassonne, a été installé à Luçon. Un nouveau projet est alors mis de l'avant pour Carcassonne.
Au cours de la construction, le buffet du Positif est retiré par l'architecte ce qui amène des modifications importantes à la composition sonore des divisions du Positif et du Grand-Orgue. De plus, le buffet principal doit être agrandi pour y inclure toutes les divisions.
Dans une lettre datée du 18 juin 1856 et adressée au Ministre, Aristide Cavaillé-Coll l'informe que le projet pour Carcassonne est maintenant achevé et qu'il attend les instructions du ministère pour savoir les dates d'expédition et d'installation. Érigé par Léon Cavaillé et monsieur Schaff, puis harmonisé par Gabriel Reinburg, ce « grand seize pieds en montre » de trois claviers et 43 jeux, est finalement reçu et inauguré par Louis James Alfred Lefébure-Wély, le 24 décembre 1860. Le coût total a été de 59 800 francs.
Quelques années plus tard, l'orgue est endommagé par une accumulation de neige sur le toit. Les coûts de réparation sont estimés par Vincent Cavaillé-Coll à 12 000 francs. Le projet dort jusqu'en 1878 alors qu'un nouvel estimé est préparé par Aristide Cavaillé-Coll. Les travaux sont alors exécutés et reçus en décembre 1880.
Cet instrument est restauré par Maurice Puget en 1929 et de nouveau en 1937. En 1963, le facteur Edmond Costa restaure l'instrument tout en le modifiant dans le style néo-classique.
Classé « Monument historique » en avril 1993, il a fait l'objet d'une restauration complète, en 1998, conduite avec beaucoup de soin par la Manufacture languedocienne de grandes orgues, de Lodève. L'harmonie, confiée à Charles Sarelot, a été restituée dans le plus grand respect de celle désirée à l'origine par Cavaillé-Coll. Sans trahir toutefois ce dernier, l'étendue des claviers est maintenue à 56 notes et celle de la pédale à 30 notes.
Le jeu de Grand Cornet, ajouté par Costa en 1963 au clavier du Grand Orgue et qui n'altérait en rien le caractère de l'instrument du Cavaillé-Coll, a été conservé.
L'orgue de choeur
Cet orgue a été construit par Aristide Cavaillé-Coll en 1857 à partir de l'ancien orgue de la cathédrale. Le prix du nouvel orgue fut de 7 000 francs incluant un crédit de 3 000 francs représentant valeur de l'ancien orgue. Les jeux d'anches ne furent jamais installés parce qu'une boîte expressive a été ajoutée durant la construction; toutefois, il n'existe que cinq chapes. L'instrument a été inaugurée le 15 mars 1858.
Le buffet s'harmonise parfaitement avec les stalles des chanoines. Son exécution a sans doute été contrôlée par le fameux architecte.
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In 1247, king St Louis orders the building of a new town on the left bank of the Aude river. According to his orders, it must include both St Michel and St Vincent parishes which are respectively in the south and north side of the town. Both had been destroyed and their residents had fled when Raymond II de Trencavel fails in his coup to take back the city in 1240.
St Michel church is therefore on the south side of this 13th-century walled city. It is smaller than today's one. On the other hand, it is surrounded with streets and houses. The city's lower section (in comparison with the higher section, the City) stretches less than two streets southwards from the ramparts, probably in pisé.
Soon, the church is too small and both its enlargement and its surrounding graveyard take place from 1283. King Philipe III the Bold, son of St Louis, allows the rector and the parishioners to undertake the purchase of nine houses. These enlargements are due to an increase in the population, a flourishing economy thanks to the production of bedlinen as well as a social lull reigning over the city.
In 1355, in full French-English conflict, the walled city is burned down by Edward Plantagenet (1330-1376), Prince of Wales and nicknamed the Black Prince, during his disastrous ride. Only "some church walls remain standing". St Michel church was subjected to important damage that required repairs which were spread throughout the next century. To better protect the city, it is decided to erect stone fortifications which will incorporate the church; it is when the building took its fortress look. Besides, it will have a reduced surface area and its southern wall is going to be inserted into the fortification. It is still possible to see traces on the outside as well as the remains of a military-styled cylindrical tower near the apse. These ramparts will be doubled by a 12-metre wide trench which will remain up to its filling in following a request by Bishop Armand Bazin of Bezons (1731-1778) who transformed it into a public promenade edged with elms.
In 1803, under the episcopacy of Bishop Arnaud-Ferdinand de La Porte (1802-1824), it is decided to transfer the episcopal seat, which was, since the Middle Ages, in the St Nazaire and St Celse cathedral, in the St Michel church, which took the title of cathedral. In order to provide canonic service, some modifications must be made to the new cathedral. Stalls, coming from the Fontfroide Abbey, are installed. While these works are under way, both in the chancel and in nave, they are interrupted by a fire during the night of November 4th, 1849 which mainly devastated the chancel. It is only in 1857, at the request of Bishop François-Alexandre Roullet de la Bouillerie (1855-1872) that the works are entrusted to architect Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc. These works will last until 1869 and will greatly modify both the interior and exterior look of the building.
The cathedral is classified "historical monument" on July 12th, 1886. It is owned the State.
The Building
The design of the building is characterized by a relative simplicity. It is a Languedoc Gothic building with a square bell tower going octagon on the way up and radiant windows. Like many southern Gothic churches, it has a single six-bay nave (55.7 feet /17 meters wide) decorated with paintings and with a 68.9-foot (21-meter) high ogival vault. The nave lined with lateral chapels and ends with a chevet made up of a seven-sided apse to which two associated apsidioles.
Originally, the nave was covered with a visible framework. The vaulting of the nave began in 1657 to be completed in 1752. The chapels and chancel were vaulted right from their construction. Certain keystones are sculpted. The actual Secred Heart chapel was, before the arrival of the canons, the ancient north door. A wall was built in 1831 to stop the air drafts from entering the church. The facing chapel, dedicated to Notre-Dame-de-la-Rouminguière was, also, an ancient door whose traces can be seen on the outside. This chapel houses a 13th or 14th century polychrome stone statue which comes from the first church built in the walled city, Notre-Dame-de-l'Officialité. This church, which was a requirement of king St Louis in memory of Notre-Dame-de-l'Abbaye (which had also been destroyed during the siege by Raymond II Trencavel), was on the site of the grain market building. The Officialité's buildings, in ruins in the 18th century were sold by Bishop de Bezons so that the city could build these market buildings. As for the statue, discovered in the debris, it was first transported into the Black Penitents Chapel and then into the cathedral in 1831.
Among all the works executed by architect Viollet-le-Duc, it is necessary to note the openings in the nave and in the lateral chapels built in an identical way. Above every chapel, the is a rose window. He was surrounded by numerous artisans and artists: paintings by Montcla, (painter decorator from Carcassonne) supervised by Denuelle, sculptures of the consoles in the chancel, stalls and gargoyles executed by Perrin. As for the stalls, they were designed by Ohnet and supervised by Viollet-le-Duc.
The one-bay chancel, with several wide ogival bays containing stained glass windows dating the 14th century, has no ambulatory and ends with a seven-sided apse. These suffered a lot from the fire which devastated the chancel in 1849. They were thoroughly restored by the master glass artist Alfred Gérente, shortly after the fire. These stained glass windows are surrounded with 19th-century grisailles, executed in Paris by the Steinhel firm. The fifteen rose windows of the lateral chapels also come from the same firm. The large 26-foot (8-metre) diameter western rose window is made of pieces of ancient stained glass windows (14th century), has been rebuilt. It is like the southern rose window of the former St Nazaire and St Celse cathedral. It is almost impossible to see it, from the inside, since it is hidden by the gallery organcase.
The facade, rather austere, has only a large rose window as element of decoration just like a number of churches in the region. It is flanked by a rather small and massive bell tower with a rectangular foundation on three floors, before going up into an octagonal shape pierced on every side by fine two-lancet bays. The north and south side walls reflect the internal elevation (lateral chapels, large rose windows separated by pilasters) without adding any ornament.
The Organs
The Gallery Organ
The first mention of an organ is dated in 1419. It would have been built by Arnaut, Jean de Pila and Pierre de Riu. In 1684, while the instrument is described as being « completely ruined and and unplayable » and it is when the churchwardens called upon Parisian organbuilder Jean de Joyeuse for the construction of a new organ which will be installed in 1687. De Joyeuse had been named organist at St Nazaire and St Celse basilica in Carcassonne in 1677.
In 1849, this instrument is in very bad shape. After the major modifications to the church by architect Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, it is necessary to plan the installation of a new organ. Built in the workshops of Aristide Cavaillé-Coll, in Paris, the large organ is installed, between January and December 1860, on a newly constructed gallery to house it. It is set up in a sumptuous oak neo-Gothic organcase, specially ordered in 1857 to Parisian carpenter Ronsin. Designed by Viollet-le-Duc, this structure contains a series of human size sculptures crowning the turrets and pilasters. It is hard to fully appreciate these sculptures from the nave floor. In the centre, a magnificent statue of archangel Michel striking down the dragon and surrounded with thirteen statues depicting musician angels. All these ornements come from the workshops of the master sculptor Claude-Anthime Corbon. The old organcase is reused bt Cavaillé-Coll for the organ in St. Hippolyte Collegiate Church in Poligny.
In a letter dated from October 14th, 1853 and addressed to the cathedral organist, Mr. Teisseire, Aristide Cavaillé-Coll asks him to remind the Bishop about the restoration of the organ, because no call was paid to the ministry to know if funds were allocated since the proposal was submitted. In a second letter, on November 25th, 1853, he informs Mr. Teisseire that he acquired an organcase designed by Boesvilivale and on display in the Fine Arts School but the project seems to move very slowly while in the hands of the ministry. He recommends that the Bishop calls the Minister. On June 17th, 1854, Cavaillé-Coll informs the Bishop that the organcase was dismantled and stored in the carpenter's workshops. He cannot use it as long as the contract is not awarded to him. The contract will be officially awarded to him on September 5th, 1854. The instrument referred to in the previous correspondence and planned for Carcassonne, was installed in Luçon. A new plan is then set up for Carcassonne.
While the organ is being built, the architect decided to withdraw the Positif organcase. This decision involves important modifications to the stoplist of both the Positif and Grand-Orgue divisions. Besides, the main organcase must be extended to include all divisions.
In a letter dated June 18th, 1856 and addressed to the Minister, Aristide Cavaillé-Coll informs him that the Carcassonne project is now completed and that heit waits for instructions from the ministry concerning the shipping and installation dates. Erected by Léon Cavaillé and Mr Schaff, then voiced by Gabriel Reinburg, this « large sixteen-foot instrument » with three manuals and 43 stops, is finally accepted and inaugurated by Louis James Alfred Lefébure-Wély, on December 24th, 1860. The total cost was 59,800 francs.
A few years later, the organ is damaged by an accumulation of snow on the roof. The repair costs are then estimated by Vincent Cavaillé-Coll at 12,000 francs. The project is left on the back burner until 1878 when a new estimate is prepared by Aristide Cavaillé-Coll. Work is then executed and accepted in December 1880.
This instrument is restored by Maurice Puget in 1929 and again in 1937. In 1963, organbuilder Edmund Costa restores the instrument and modifies the instrument's aesthetics to neoclassical.
Classified as "historical landmark" in April 1993, the instrument is completely and meticulously restored, in 1998, by the Manufacture languedocienne de grandes orgues, of Lodève. The voicing, entrusted to Charles Sarelot, was restored close to the original one planned by Cavaillé-Coll. Without distorting the original plans, the 56-note manual compass and the 30-note pedal compass were retained.
The large Cornet stop, added by Costa in 1963 to the Grand-Orgue division and which no way distorts the aesthetics of Cavaillé-Coll's instrument, is retained.
The Chancel Organ
This instrument was built by Aristide Cavaillé-Coll in 1857 from the cathedral's former organ. The cost of the new organ was 7,000 francs including a 3,000-franc credit representing value of the former organ. The reed stops were never installed because a swell box was added to the instrument while it was being built; nevertheless, there were only five chapes on the windchest. The instrument was inaugurated on March 15th, 1858.
The organcase perfectly matches the style of the canons' stalls. It was undoubtedly executed under the renowned architect's supervision.
II. Grand-Orgue |
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1860 |
1963 |
1998 |
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Montre | 16' | Montre | 16' | Montre | 16' | ||
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | ||
Montre | 8' | Montre | 8' | Montre | 8' | ||
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | ||
Flûte harmonique | 8' | Flûte | 8' | Flûte harmonique | 8' | ||
Viole de gambe | 8' | Salicional | 8' | ||||
Prestant | 4' | Prestant | 4' | Prestant | 4' | ||
Flûte octaviante | 4' | Flûte | 4' | Flûte | 4' | ||
Quinte | 2 2/3' | Quinte | 2 2/3' | ||||
Doublette | 2' | Doublette | 2' | Doublette | 2' | ||
Plein Jeu harmonique | III-VI | Fourniture | V | Plein Jeu | III-VI | ||
Cymbale | III | ||||||
Cornet | V | Cornet | IV | ||||
Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | ||
Trompette | 8' | Trompette | 8' | Trompette | 8' | ||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | Clairon | 4' |
I. Positif |
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1860 |
1963 |
1998 |
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Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | ||||
Montre | 8' | Principal | 8' | Montre | 8' | ||
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | ||
Salicional | 8' | Salicional | 8' | Salicional | 8' | ||
Prestant | 4' | Principal | 4' | Prestant | 4' | ||
Flûte douce | 4' | Flûte | 4' | ||||
Dulciane | 4' | Dulciane | 4' | Dulciane | 4' | ||
Nazard | 2 2/3' | ||||||
Doublette | 2' | Doublette | 2' | Doublette | 2' | ||
Tierce | 1 3/5' | ||||||
Flageolet | 1' | Flageolet | 1' | ||||
Cymbale | IV | ||||||
Trompette | 8' | Trompette | 8' | Trompette | 8' | ||
Cromorne | 8' | Cromorne | 8' | Cromorne | 8' | ||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | Clairon | 4' |
III. Récit (expressif / enclosed) |
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1860 |
1963 |
1998 |
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Quintaton | 16' | ||||||
Flûte harmonique | 8' | Flûte traversière | 8' | Flûte harmonique | 8' | ||
Gambe | 8' | Gambe | 8' | Gambe | 8' | ||
Voix céleste | 8' | Voix céleste | 8' | Voix céleste | 8' | ||
Flûte octaviante | 4' | Flûte octaviante | 4' | ||||
Viole | 4' | Viole | 4' | Viole d'amour | 4' | ||
Octavin | 2' | Octavin | 2' | Octavin | 2' | ||
Fourniture | V | ||||||
Trompette harmonique | 8' | Trompette | 8' | Trompette | 8' | ||
Basson-Hautbois | 8' | Basson-Hautbois | 8' | Basson-Hautbois | 8' | ||
Voix humaine | 8' | Voix humaine | 8' | Voix humaine | 8' | ||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | Clairon | 4' | ||
Tremolo | Tremolo | Tremolo |
Pédale |
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1860 |
1963 |
1998 |
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Soubasse | 16' | ||||||
Flûte | 16' | Flûte | 16' | Flûte | 16' | ||
Flûte | 8' | Flûte | 8' | Flûte | 8' | ||
Flûte | 4' | Flûte | 4' | Flûte | 4' | ||
Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | ||
Trompette | 8' | Trompette | 8' | Trompette | 8' | ||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | Clairon | 4' |
Manuel |
Pédale |
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1Principal | 8' | 3aucun jeu / no stop | ||
2Principal | 8' | |||
1Bourdon | 8' | |||
2Bourdon | 8' | |||
1Flûte | 8' | |||
2Flûte | 8' | |||
1Prestant | 4' | |||
2Prestant | 4' | |||
4Trompette | 8' | |||
4Hautbois | 8' |
1 | basse / bass | |
2 | dessus / treble | |
3 | en tirasse permanente / permanent pulldown | |
4 | jamais installé / never installed |