Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Zeiger 1847 / Merklin 1886 Gonzalez 1960 / Quoirin 2004
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
La cathédrale Saint-François-de-Sales est la cathédrale catholique de la ville de Chambéry, en Savoie. Elle est le siège de l'archevêché de Chambéry, Saint-Jean-de-Maurienne et Tarentaise.
Avant sa création en diocèse le 18 août 1777, le décanat de Chambéry dépendait de l'évêché de Grenoble. Après la fusion avec le diocèse de Saint-Jean-de-Maurienne et de l'archidiocèse de Tarentaise en 1801, le diocèse est élevé au rang d'archidiocèse en 1817. Toutefois, en 1825, les diocèses de Saint-Jean-de-Maurienne et de Tarentaise sont recréés en tant que diocèses indépendants.
Le 26 avril 1966, un décret du Saint-Siège unit les diocèses de Chambéry, de Moûtiers-Tarantaise et de Saint-Jean-de-Maurienne en un évêché de Chambéry, Maurienne et Tarentaise. Ce décret indique que les diocèses de Moûtiers-Tarentaise et de Saint-Jean-de-Maurienne sont réunis « aeque principaliter » à l'archidiocèse de Chambéry « de telle sorte qu'il y ait un seul et même évêque à la tête des trois diocèses et qu'il soit en même temps Archevêque de Chambéry, Évêque de Maurienne et Évêque de Tarentaise ».
Histoire
Il ne reste aucun vestige de l'ancien couvent des Cordeliers ou Frères mineurs, installé vers 1220 et dont la première chapelle consacrée à Saint-François-d'Assise est achevée en 1322.
À partir de 1439, l'ensemble de l'église et des bâtiments est reconstruit. Ce sont les moines qui dirigent les travaux et qui les financent. À cette époque, le cloître n'a qu'un rez-de-chaussée. La pièce voûtée d'ogives (aujourd'hui la cafétéria) était peut-être la bibliothèque et salle de travail des moines. Les religieux ont pu bénéficier des dons et de la protection efficace de la famille de Savoie, en particulier des premiers titulaires du titre ducal, Amédée VIII, puis Louis Ier, sous le règne duquel la précieuse relique du Saint-Suaire séjourne à Chambéry à partir de 1452 jusqu'à son transfert à Turin en 1502.
L'arrivée des Dominicains suscite la rivalité des disciples de saint François. Pour manifester leur primauté, ces derniers décident d'élever la plus importante église de la ville. Comme l'ensemble repose sur un sous-sol gorgé d'eau, l'édifice est construit sur 30 000 pilotis de mélèze et en assurer la stabilité en couvrant avec des voûtes très légères. Ces travaux par le frère Jean de la Croix et le maître maçon Nicolet Robert. Elle est consacrée le 15 juin 1488, en présence de Jean de Compey, archevêque de Tarentaise, et le chantier se termine en 1516, par l'édification du portail.
Une nouvelle campagne de travaux a lieu au XVIIe siècle, surtout dans le cloître et les locaux d'habitation qui sont accrochés au flanc nord de l'église. Le cloître est agrandi en prenant sur le réfectoire et sa galerie supérieure est construite. Dans le réfectoire, l'emplacement anormal des colonnes qui étaient au XVe siècle au milieu de la salle, se trouvent maintenant proches du mur en raison de l'agrandissement du cloître. Ce cloître abrite aujourd'hui le Musée savoisien.
Au moment de la création du diocèse en 1779, il faut alors une cathédrale et un palais épiscopal, mais une construction coûterait trop cher. Comme les Franciscains sont alors peu nombreux, ils sont relogés dans le couvent des Jésuites. L'église du monastère, dédiée à Saint-François-d'Assise, devient cathédrale dédiée à Saint-François-de-Sales. Le bâtiment conventuel est réaménagé pour l'évêque. En fait, seule la galerie supérieure nord du cloître est occupée par l'évêque.
En octobre 1792, quelques semaines après l'arrivée des troupes françaises, les biens du clergé sont confisqués et le conseil général, qui vient d'être créé, décide d'utiliser l'évêché comme prison. Il divise le bâtiment en trois parties: l'une pour les prêtres, une autre pour les nobles, une troisième pour les femmes. En plus de la prison, le monastère abrite aussi l'école centrale.
Avec le Concordat en 1802, un nouvel évêque est nommé. Les bâtiments étant en très mauvais état, des travaux sont effectués de 1802 à 1804. D'autres travaux vont suivre pour donner à l'ancien couvent un caractère plus palatial comme, par exemple, la réfection de la chapelle épiscopale en 1807. La promotion des bâtiments conventuels en palais archiépiscopal, et celle de l'ancienne église des Cordeliers en cathédrale interviennent définitivement en 1817, avant le rattachement de la Savoie à la France en 1860.
En 1905, à la séparation de l'Église et de l'État, le bâtiment est repris par l'État qui en expulse l'archevêque Mgr François Hautin. Comme il est âgé et malade, les autorités attendent sa mort en 1907, pour procéder à la saisie. La ville de Chambéry achète le bâtiment pour l'un de ses projets : soit le raser pour ouvrir une rue entre le boulevard du Théâtre et la place Métropole, soit y loger le musée Savoisien, qui, depuis sa création en 1864, erre dans des lieux divers. Le 13 mai 1911, le conseil municipal décide en faveur du musée. Le bâtiment est classé « monument historique » en juillet de la même année. Le musée Savoisien ouvre enfin ses portes en 1913.
L'édifice
Primitivement église des Franciscains, la cathédrale est dont empreinte d'austérité monastique. Pas de tours, à l'exception d'un médiocre clocher attenant au chevet, dont la base pourrait remonter au premier couvent. La sobriété des lignes du monument, illustrée par l'absence de transept et de triforium, la nudité des murs et la discrétion des vitraux, constrastant avec la façade plus tardive, rappellent les origines conventuelles. Toutefois, ses dimensions sont dignes d'une cathédrale : 78 mètres (256 pieds) de longueur sur 34 mètres (111,5 pieds) de largeur, et 23 mètres (75,5 pieds) de hauteur pour un vaisseau central à deux niveaux.
L'espace intérieur, éclairé par des fenêtres hautes moins importantes au nord, présente un décor qui a subi maintes modifications depuis le XVIe siècle. Un déambulatoire à chapelles rayonnantes ceint le choeur monastique très profond. Cette immense nef de six travées, à deux niveaux sans transept, est pourvue de bas-côtés sur lesquels s'ouvrent des chapelles polygonales et percées de baies au sud, mais aplaties et aveugles au nord, contre le cloître. Cette organisation est très proche de celle de Saint-Bonaventure de Lyon, autre église franciscaine édifiée à la même époque. Un calcaire dur local constitute les bases des colonnes composites et des murs. La molasse verte est réservée aux parties hautes et aux encadrements des baies. Les voûtes sont en tuf.
Le choeur profond et réservé aux moines est ceint d'un vaste déambulatoire et d'un cordon de chapelles. En 1809, le peintre Fabrizio Sevesi inaugure le décor néo-gothique du monument en couvrant les murs de grisailles en trompe-l'oeil: arcatures et colonnes aux écoinçons, faux triforium sous les lancettes. La voûte présente une composition d'entrelacs dont les pseudo-évidements sont rehaussés de bleu azur.
En 1833-34, le conseil de fabrique décide de faire peindre en trompe l’œil tout l’intérieur de l’édifice. Ce travail, qui s'étend sur 6 000 mètres carrés (64 500 pieds carrés), est dirigé par Ernesto Melano, architecte de Charles-Félix de Savoie, qui fixe le programme et le fait exécuter par un jeune peintre italien Casimir Vicario. Il n’y a point de stuc, tout est feint. Sur les parois de la grande nef, Vicario réalise vingt bas-reliefs en grisaille relatant des scènes de l’Ancien et Nouveau Testament selon les instructions des membres du Chapitre. Ces tableaux sont encadrés de gables et d’entrelacs gothiques. La dimension exceptionnelle de ce décor apparaît pleinement à l’observation des voûtes. Peintes sur un fond bleu azur qui se réfère à leur image symbolique, ce sont de magnifiques remplages flamboyants de rosaces qui éliminent l’aspect statique du couvrement. Une restauration intégrale, menée de 1958 à 1960, par les services des Monuments Historiques, a permis la restitution des trompe-l'oeil en grisaille exécutés au début du XIXe siècle par des artistes réputés du royaume de Sardaigne. Aux arcatures, colonnettes et faux triforium peints par Sevesi sur les parois du choeur, répondent les aménagements à la manière gothique des murs et des voûtes des nefs et des chapelles.
Vers 1885, le goût ayant changé, le chœur et le déambulatoire sont repeints par Bernard Sciolli qui, selon la vision répandue par Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, couvre les murs d’un pochoir en nid d’abeille aux couleurs sombres et vives. Ce dernier décor ne subsiste plus aujourd’hui que dans la chapelle du trésor.
À l'extérieur, l'impression de silhouette massive est renforcée par le fait que le clocher a été tronqué d'un étage et par la sobriété de la façade. Le portail principal de la cathédrale, daté de 1515, offre un contraste avec la façade encore gothique. Ses vantaux sont marqués par l'esprit de la Renaissance avec des pilastres montés sur socle, un large entablement et un décor en tables chantournées. Quant à la façade, réalisée au début du XVIe siècle, elle représente la dernière étape de la construction de l'église des Franciscains. Deux puissants contreforts, qui s'élèvent jusqu'au toit en forte saillie pour la protéger, séparent le portail principal ouvragé des portails latéraux dépourvus de décor. Le tympan médian, logé sous des voussures ciselées, est surmonté d'une galerie ajourée et d'une grande baie au fenestrage flamboyant. La verrière de la façade, au fenestrage flamboyant, occupe le registre supérieur de la façade. En molasse verte très dégradée, elle a été restaurée en 1897 par le sculpteur Caslani, puis entièrement refaite dans une pierre plus dure en 1960. Les écoinçons et les parties hautes du mur ont perdu quelques festons et baldaquins très dégradés que la restauration n'a pu restituer. Ce monument reste cependant un témoignage exceptionnel de l'architecture et du décor des grandes églises de Savoie.
L'orgue
Cet orgue a été construit par le facteur d'orgues Augustin Zeiger entre 1845 et 1847. C'est lui-même qui le fit entendre pour la première fois le 24 janvier 1847, jour de la fête de saint François-de-Sales. Quelques mois plus tard, il inaugure lui-même son orgue au cours d'un grand concert. Il joua plusieurs pastorales, orages, processions, Fins du Monde et marches solennelles... de sa composition.
Augustin Zeiger, d'origine alsacienne, se référait aux principes du théoricien allemand Töpfer. Celui-ci calculait, entre autres, les diamètres des tuyaux de manière à enrichir le médium, région sonore plus facilement perceptible. La conception musicale de Zeiger est cependant bien inscrite dans le style romantique pratiqué par les autres facteurs de son temps, notamment les frères Callinet dont la tuyauterie de certains jeux s'apparente beaucoup à la sienne. En cela, l'orgue d'Augustin Zeiger diffère très nettement des instruments d'Aristide Cavaillé-Coll. Comme beaucoup d'artisans du XIXe siècle, Augustin Zeiger n'était pas en peine d'inventions : levier démultiplicateur pour le décollement des soupapes, voix humaine modulable, boîte expressive complexe... Aucune de ces inventions ne fut couronnée d'un réel succès.
En 1848, Zeiger agrandit l'orgue par l'adjonction d'un gigantesque positif de dos. En 1866, son neveu, Auguste, restaure l'instrument en apportant d'importantes modifications. Puis, en 1886, le célèbre facteur lyonnais Charles Michel Merklin le restaure à nouveau en le dotant d'une machine pneumatique Barker pour palier la dureté du toucher des claviers que le fameux système breveté par Augustin Zeiger n'avait pas suffi à vaincre.
En 1960, le facteur parisien Victor Gonzalez est chargé d'effectuer une restauration, et ce, sans aucune mise en concurrence. La transmission des claviers est électrifiée, les gambes sont coupées en larigot, les bouches des tuyaux sont systématiquement baissées, de nouveaux pleins-jeux dont l'acuité est insupportable remplacent ceux de Zeiger... le tout dans le plus pur esprit néo-classique. En 1967, Victor Gonzalez réalise une nouvelle restauration au cours de laquelle il installe une façade neuve. L'harmonisation est confiée à Jacques Bertrand.
En juillet 1988, la partie instrumentale de l'orgue est classée « Monument Historique ». En 2001, la Commission supérieure des orgues se décide pour une reconstruction complète de l'instrument devenu inutilisable. Elle se prononce favorablement sur un programme de travaux établi par Eric Brottier, technicien-conseil.
Les travaux réalisés par l'atelier de facture d'orgues Pascal Quoirin comprennent la réfection complète des façades et de la charpente intérieure, la restauration du matériel Zeiger, la réfection de toutes les souffleries et la reconstitution de la transmission des claviers. La tuyauterie, dont 90 % de la tuyauterie d'origine subsiste, est scrupuleusement restaurée et rallongée au ton d'origine (la=435). Le système démultiplicateur breveté par Zeiger est reconstitué, cependant, une machine Barker assiste éventuellement et avantageusement la traction des notes et des accouplements.
L'instrument est un orgue romantique et non pas symphonique. Le timbre est clair et vif. L'élocution de chaque tuyau est encore empreinte de toute la distinction propre à l'orgue classique français. Cela veut dire aussi que les registrations se réalisent d'une manière plutôt apparentée au style classique. L'une des raisons en est simple : tout comme dans l'orgue classique, les sommiers de Zeiger ne peuvent alimenter la totalité des jeux qu'ils contiennent. La progression du crescendo jusqu'au tutti par exemple, ne se fera donc pas de la même façon que sur un orgue de Cavaillé-Coll, sous peine de remettre en cause les équilibres et la justesse de l'instrument. Une grande partie du répertoire est cependant abordable dans d'excellentes conditions musicales tant les timbres de jeux sont variés et colorés. Certains jeux sont très caractérisés, comme les flûtes intégralement en bois, les gambes en étain avec transitoire imitant le coup d'archet, les jeux d'anches comme le hautbois, fin et délicat. Les grandes entités sonores de l'orgue (fond d'orgue, plein jeu, grand-choeur ...) y sonnent avec plénitude et majesté.
Les façades refaites en 1968 dans un style inapproprié lors de l'électrification de l'orgue ont été fondues puis refaites au modèle Zeiger. Cet instrument a la particularité de posséder une Bombarde 32' en longueur réelle, créée par Pascal Quoirin sur un modèle hypothétique de Zeiger. Il compte aujourd'hui parmi les plus beaux et importants de la région.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
The St François-de-Sales cathedral is the Catholic cathedral of Chambéry, in the Savoy region. It is the seat of the archdiocese of Chambéry, St Jean-de-Maurienne and Tarentaise.
Before its creation as bishopric on August 18th, 1777, the Chambéry deanship came under the jurisdiction of the Grenoble bishopric. After the merger of St Jean-de-Maurienne bishopric and the Tarentaise archdiocese in 1801, the Chambéry bishopric is raised, in 1817, to the rank of archdiocese. In 1825, both St Jean-de-Maurienne and Tarentaise bishoprics are recreated as independent bishoprics.
On April 26th, 1966, a decree by the Holy See merges the Chambéry, Moûtiers-Tarantaise and St Jean-de-Maurienne bishoprics into a single bishopric callede Chambéry, Maurienne and Tarentaise. This decree points out that Moûtiers-Tarentaise and St Jean-de-Maurienne bishoprics are united "aeque principaliter" into the Chambéry archdiocese "so that there is only one bishop who acts as head of the three bishoprics and who is, at the same time, Archbishop de Chambéry, Bishop of Maurienne and Bishop of Tarentaise".
History
Nothing remains of the ancient Cordeliers or Minor Friars monastery, built by 1220 and whose first chapel dedicated to St François-d'Assise is completed in 1322.
From 1439, the church and the monastery buildings are completely rebuilt. The monks supervise and finance the reconstruction. At that time, the cloister has only one ground floor. The diagonal rib vaulted room (today the cafeteria) was perhaps the monks' library and study room. The monks could have benefited from donations and from the efficient protection of the Savoy family, particularly from the first holders of ducal title, Amédée VIII, then Louis Ier, under whose reign the Holy Shroud is revered in Chambéry from 1453 until its transfer in Turin in 1502.
The arrival of the Dominican Friars causes rivalry from the disciples of St François. In order to show their primacy, they decide to build the city's most important church. As the building rests on a waterlogged basement, it is erected upon 30 000 stilts of larch and to insure its stability it is covered with very light vaults. Works are supervised by brother Jean de la Croix and master bricklayer Nicolet Robert. The church is dedicated on June 15th, 1488, in the presence of Jean de Compey, archbishop of Tarentaise. The building is completed in 1516, by the construction of the portal.
A new construction drive takes place in 17th century, especially in the cloister and the housing facilities which are tied to the north side of the church. The cloister is extended from the refectory and the upper floor is constructed. In the refectory, the abnormal location of the columns which were, in 15th century, in the middle of the room, are now close to the wall owing to the enlargement of the cloister. The cloister now houses the Savoy Museum.
When the bishopric is created in 1779, it is necessary to have a cathedral and an episcopal palace, but their construction would cost too much. As the Franciscans are then not very numerous, they are relocated in the Jesuits monastery. The monastery church, dedicated to St François-d'Assise, becomes the cathedral dedicated to St François-de-Sales. The conventual building is redeveloped for the bishop. In fact, alone the upper north floor of the cloister is occupied by the bishop.
In October 1792, some weeks after the arrival of the French troops, the property is confiscated and general council, which has just been created, decides to use the bishopric as a prison. It divides the building into three sections: one for the priests, the other one for the noblemen, a third one for the women. Besides the prison, the monastery also shelters the central school.
With the 1802 Concordat, a new bishop is appointed. Since the buildings are in a very poor condition, works are performed from 1802 till 1804. Other works will follow in order to give the building a more palatial look, for instance, the reconstruction of the episcopal chapel in 1807. Finally, the restauration of the conventual buildings as archiepiscopal palace, and the ancient church as cathedral take place in 1817, before the unification of the Savoy region with France in 1860.
In 1905, in the separation of Church and State, the building is taken back by the State which evicts Archbishop François Hautin from it. Since he is old and ill, authorities wait for his death in 1907, to undertake seizure. The city of Chambéry buys the building for one of its projects: either to demolish it to open a street between the Theatre boulevard and place Métropole, or to use it to house the Savoy Museum, which, since its creation in 1864, wanders in various locations. On May 13th 1911, the town council decides in favour of the museum. The building is classified "historical monument" in July of the same year. The Savoy Museum finally opens its doors in 1913.
The Building
Originally, a Franciscan church, the cathedral is marked by monastic austetiry. No bell towers, except for a mediocre steeple annexed to the apse and whose foundation could go back to the first monastery. The building's architectural bearness, illustrated by the absence of transept and of triforium, the nakedness of the walls and the unobtrusiveness of the stained glass windows, constrastant with the later-date facade, remind of conventual origins. Nevertheless, its dimensions are worthy of a cathedral: 256 feet (78 metres) in length on 111.5 feet (34 metres) wide, and 75.5 feet (23 metres) high in the central two-level nave.
The interior, lit by smaller high windows in the north, presents a decor which was subjected to many modifications since the 16th century. An ambulatory with radiant chapels runs around the very deep monastic chancel. The six-bay two-level large nave, without transept, has side aisles leading to polygonal chapels set in pierced bays in the south, but flattened and blind in the north, against the cloister. This layout is very close to that of St Bonaventure church in Lyon, another Franciscan church built at the same time. A local hard limestone is used as foundations for the composite columns and walls. The green molasse is reserved for the high sections and for the bay framings. Vaults are made of tuff.
The deep chancel, reserved for the monks, is surrounded by a lage ambulatory and a series of chapels. In 1809, painter Fabrizio Sevesi inaugurates the neo-Gothic decor of the chancel by covering the walls of trompe l'oeil grisailles: arcatures and columns in the corners, false triforium under the lancets. The vault introduces traceries whose pseudo-hollowing-outs are enhanced in azure blue.
In 1833-34, the cathedral wardens decide to have the complete inside of the church painted in trompe l'oeil. This job, which stretches over 64,500 square feet (6,000 square metres), is designed by Ernesto Melano, architect of Charles-Félix of Savoy, and carried out by young Italian painter Casimir Vicario. There is no stucco, everything is feigned. On the walls of the large nave, Vicario executes twenty bas-reliefs in grisaille illustrating scenes from the Old and New Testament according to the instructions from the members of the Chapter. These painting are framed with Gothic gables and traceries. The special dimension of this decor appears entirely only when looking at the vault. Painted over an azure blue background, there are magnificent Flamboyant filling-up of rosettes which eliminate the static aspect of the covering. An authentic restoration, carried out from 1958 till 1960, by the Monuments Historiques services, allowed the restitution of trompe l'oeil grisailles executed at the beginning of the 19th century by renowned artists from the kingdom of Sardinia. The gothic layouts on the walls and vaults of the naves and the chapels are the answer to the arcatures, small columns and false triforium painted by Sevesi on the chancel walls.
By 1885, taste having changed, the chancel and the ambulatory are repainted by Bernard Sciolli who, according to the style advocated by Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, covers the walls of a stenciled nest of honeybee ornementation in dark and lively colours. Today, this decor is visible only in the treasure chapel.
Outside, the impression of a massive silhouette is reinforced by the fact that the steeple has been lowered by a floor and by the bearness of the facade. The main portal, dating back to 1515, contrasts with the Gothic facade. Its leaves are marked by the Renaissance spirit with pilasters raised on plinth, an large entablement and a decor in jigsawn tables. As for the facade, executed at the beginning of the 16th century, it represents the last construction stage of the Franciscan church. Two powerful butterresses, rising up to the roof as to protect it, separate the finely wrought main portal of the lateral ones which are devoid of any ornementation. The median tympanum, located under carved archings, is topped by an openwork gallery and a large bay with a Flamboyant fenestration. The stained glass window of the facade, in Flamboyant fenestration, occupies the upper section of the facade. In very damaged green molasse, it was restored in 1897 by the sculptor Caslani, then entirely reconstructed in a much harder stone in 1960. Corners and high sections of the wall lost some festoons and very damaged baldachins which restoration could not restore. This monument remains however a special example of architecture and decor of the large churches in the Savoy region.
The Organ
This organ was built by Augustin Zeiger between 1845 and 1847. He himself played it for the first time on January 24th 1847, on the feast day of saint François-de-Sales. A few months later, he inaugurated his organ in a concert where he played many of his own compositions: pastorals, storms, processionnals, End of the World and solemn marches.
Augustin Zeiger, of Alsatian origin, referred to the principles set by German theoretician Töpfer. Among others, he calculated pipe diameters so as to enrich the medium sound range which, according to him, was more easily observable. Zeiger's musical theory is however well within the romantic style used by his contemporary organbuilders, His pipework for certain stops is similar to the one produced by the Callinet brothers. Zeiger's organ is very different from Aristide Cavaillé-Coll's instruments. In line with other 19th-century craftsmen, Zeiger introduced his own inventions: lever reduction-unit for removable pallets, adjustable vox humana, complex swell box... None of these really obtained a great success.
In 1848, Zeiger enlarges the organ by adding a large back positive. In 1866, his nephew, Auguste, restores the instrument while introducing major modifications. In 1886, famous organbuilder Charles Michel Merklin, of Lyon, is commissioned to restore the instrument and to add a Barker pneumatic machine as an aid to the keyboard action and coupling system to replace Zeiger's own patented system.
In 1960, Parisian organbuilder Victor Gonzalez is chosen, without tender, to restore the instrument. The keyboard action is electrified, gambas are modified into Larigot, mouths of pipes are systematically lowered, a new Plein-Jeu with unbearable shrillness replaces Zeiger's... the whole in the purest neoclassical spirit. In 1967, Victor Gonzalez executes another restoration during which he installs a new facade. The voicing is entrusted to Jacques Bertrand.
In July 1988, the instrumental section of the organ is classified as "Historicial Monument". In 2001, the Organ Commission opts for a complete reconstruction of the instrument which has become unusable. The restoration program is designed by technical advisor Eric Brottier.
Restoration works are entrusted to organbuilder Pascal Quoirin and they include the complete reconstruction of the facades, the reconstruction of the internal structure, the restoration of Zeiger's material, the reconstruction of all blowers and the reconstitution of the keyboard action. The pipework, 90% of which is original, is scrupulously restored and is extended to the original diapason (A=435). Zeiger's patented reduction-unit system is reconstructed, however, a Barker machine is maintained for the keyboard action and the coupling system.
The instrument is a romantic organ not a symphonic organ. The sound is clear and lively. The speech of every pipe is still imprinted with all the clearness typically found in French classical organs. It means that registrations are selected according to the classical style. One of the reasons for this is simple: as in the classical organ, Zeiger's windchests cannot feed all the stops they contain. For instance, the crescendo up to the tutti is not similar to a Cavaillé-Coll's organ without challenging the instrument's balance and accuracy. Most of the organ repertoire can be played under very good musical conditions with varied and colourful stops. Certain stops are very characteristic such as the completely wooden flutes, the tin gambas imitating the bow stroke, the reed stops such as the fine and delicate oboe. The organ's large choruses (foundations, tutti, plein-jeu ...) are full and sound with majesty.
The 1968 facades rebuilt in an unsuitable style when the organ was electrified have been melted and reconstructed according to Zeiger's style. The instrument features a full length 32' Bombarde created by Pascal Quoirin based on a Zeiger's hypothetical model. Today, this organ is among the most beautiful and most important in the region.
I. Positif |
||||
---|---|---|---|---|
1968 |
2004 |
|||
Montre | 8' | Montre | 8' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte | 8' | Flûte | 8' | |
Prestant | 4' | Salicional | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Prestant | 4' | |
Nazard | 2 2/3' | Flageolet | 4' | |
Doublette | 2' | Nazard | 2 2/3' | |
Tierce | 1 3/5' | Doublette | 2' | |
Plein-Jeu | V | Plein-Jeu | V | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Cromorne | 8' | Cromorne | 8' | |
Clairon | 4' | Clairon | 4' |
II. Grand-Orgue |
||||
---|---|---|---|---|
1968 |
2004 |
|||
Montre | 16' | Montre | 16' | |
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Montre | 8' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte | 8' | Flûte | 8' | |
Prestant | 4' | Prestant | 4' | |
Flûte | 4' | Doublette | 2' | |
Doublette | 2' | Sifflet | 1' | |
Flageolet | 2' | Cornet | V | |
Sesquialtera | II | Plein-Jeu | V | |
Cornet | IV | Trompette | 8' | |
Plein-Jeu | V | Voix humaine | 8' | |
Cymbale | IV | Basson | 8' | |
Bombarde | 16' | Clairon | 4' | |
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
||||
---|---|---|---|---|
1968 |
2004 |
|||
Montre | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Gambe | 8' | Voix céleste | 8' | |
Voix céleste | 8' | Voix angélique | 8' | |
Flûte | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Plein-Jeu | V | Carillon | II-III | |
Trompette | 8' | Basson | 16' | |
Basson-Hautbois | 8' | Trompette | 8' | |
Voix humaine | 8' | Basson-Hautbois | 8' | |
Clairon | 4' | Voix humaine | 8' |
Pédale |
||||
---|---|---|---|---|
1968 |
2004 |
|||
Soubasse | 16' | Bourdon | 16' | |
Flûte | 16' | Flûte | 16' | |
Bourdon | 8' | Violoncelle | 8' | |
Flûte | 8' | Flûte | 8' | |
Flûte | 4' | Prestant | 4' | |
Bombarde | 16' | Flûte | 2' | |
Trompette | 8' | Bombarde | 32' | |
Clairon | 4' | Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |