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Digne-les-Bains est le chef-lieu du département des Alpes-de-Haute-Provence et situé dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
La présence de trois rivières (la Bléone, le Mardaric, et les Eaux-Chaudes), en a fait un endroit idéal pour l’implantation humaine. Avant la conquête romaine, elle est la capitale des Bodiontici (ou Brodiontii) dont le nom est retrouvé sur le trophée des Alpes à La Turbie. La ville devient ensuite une cité romaine nommée Dinia au Ier siècle, puis Digna en 780, et appréciée pour ses eaux thermales.
Comme le reste de la France, Digne est prise dans les guerres de religion. En 1562, les huguenots pénètrent dans la cathédrale, lacèrent les tableaux, brisent les statues, retirent les reliques et les font brûler avec les ornements du chœur sur le parvis. La ville est attaquée par les protestants en 1574. En 1575, l’église Saint-Jérôme est saccagée.
En 1589, à l’avènement d’Henri IV, les ultras-catholiques de la Ligue catholique prennent le pouvoir dans la ville, jusqu’en 1591. Cette année, la ville tombe devant les armées royales de Lesdiguières. La cathédrale, fortifiée par les défenseurs, est attaquée : elle est bombardée avec des catapultes, puis prise d’assaut. C’est aussi pendant cette période que les habitants s’emparent du château des évêques, sur le Rochas, et le détruisent pour éviter qu’il ne tombe aux mains d’un parti ou de l’autre.
La ville est érigée en chef-lieu des Basses-Alpes et de district dès mars 1790, à la création des départements. La commune change de nom pour Digne-les-Bains en 1988.
Le diocèse
Érigé au IVe siècle, il est un diocèse historique de la Provence.
Depuis 1822, il couvre le département des Basses-Alpes devenu, en 1970, le département des Alpes-de-Haute-Provence.
Le département comprend quatre anciens sièges épiscopaux supprimés en 1801 : Entrevaux, Senez, Sisteron et Riez. Depuis 1916, les évêques résidentiels puis diocésains de Digne joignent à leur titre ceux de Riez et de Sisteron, la dénomination complète du diocèse étant diocèse de Digne-Riez-Sisteron. Depuis 2002, le diocèse de Digne est suffragant de l'archidiocèse de Marseille.
La cathédrale Notre-Dame-du-Bourg est l'église cathédrale majeure du diocèse et Saint-Jérôme est cocathédrale.
La cathédrale
La cathédrale Saint-Jérôme est l'une des deux cathédrales que compte la ville. Située au cœur de la cité, sur la colline du Rochas, elle s'est substituée à partir du XVIe siècle au siège épiscopal originel sis à Notre-Dame-du-Bourg.
Mentionnée pour la première fois en 1180, la cathédrale Notre-Dame-du-Bourg est l’une des plus belles églises romanes en Provence, grâce à sa nef unique et ses quatre grandes travées. Construite sur les bases d’une basilique primitive, au cœur de la cité antique, elle a été désaffectée à partir du XIVe siècle, pour devenir une nécropole.
Dès la fin du XIVe siècle, la population se regroupe sur les zones les plus hautes, pour mieux se prémunir des attaques et des invasions. Le quartier du Bourg est alors abandonné au profit de la ville haute, à l’abri du château. Isolée et sans protection, la cathédrale Notre-Dame-du-Bourg subit des pillages et des dégradations, tandis que l'église Saint-Jérôme devient la nouvelle cathédrale.
Mgr Antoine de Guiramand, évêque à compter de 1479, est à l'origine de la construction de la l'église Saint-Jérôme sur l'emplacement de l'ancien château épiscopal. L'édifice, érigé de 1490 à 1500, est l'œuvre d'Antoine Brollion, maître-maçon à Barcelonnette. Originellement, il comptait une nef centrale de quatre travées accostée de collatéraux sur lesquels vinrent se greffer des chapelles au cours du XVIIe siècle. Le vocable de saint Jérôme est choisi, car une relique de ce saint a été confiée à Mgr Antoine de Guiramand. C'est aussi dans une période de grande popularité de ce saint : débuts de l'imprimerie et édition de la traduction latine de la Bible par saint Jérôme.
Orienté nord-sud, l'édifice possède une large nef avec chapelles latérales mais pas de transept. L'abside de l'église est de forme pentagonale abrite la chapelle de la Vierge dont le chevet est plat. Le clocher qui flanquait l'édifice médiéval au sud s'est ensuite trouvé intégré dans l'alignement des chapelles. Il joue le rôle de cathédrale dès 1591.
De 1846 à 1862, l'architecte diocésain Antoine-Nicolas Bailly lui adjoint une travée supplémentaire et dote la cathédrale d'une façade inspirée du gothique du XIIIe siècle. En 1853, le ferronnier d'art Pierre Boulanger réalise toutes les ferronneries et pentures des portes de la façade.
L'édifice est classé « monument historique » le 30 octobre 1906. Après maintes restaurations, l'ancienne cathédrale Notre-Dame-du-Bourg reprend, le 31 juillet 1962, son titre de cathédrale majeure du diocèse alors que Saint-Jérôme est érigé en co-cathédrale.
Les orgues
L'orgue de tribune
De 1814 à 1861, l'instrument en usage est un orgue reconstruit par Louis Piantanida (à partir d'éléments de l'orgue de la Collégiale d'Oulx, près de Briançon. Piémont) et porté de 6 à 12 jeux. Un rapport établi le 18 octobre 1825 par l'organiste de la cathédrale, décrit un instrument de « huit pieds en Montre et seize pieds aux pédales ».
Entre 1845 et 1855, la cathédrale est agrandie et, dès 1842, Prosper-Charles Simon, organiste de l'église royale de Saint-Denis, est chargé d'expertiser l'instrument. Cet orgue est transféré, selon le chanoine Richard, à l'église Notre-Dame-du-Bourg.
Le 1er septembre 1858, Alfred Ronsin, entrepreneur en menuiserie à Paris est chargé de construire une tribune en bois et un buffet d'orgue sur les plans de l'architecte Bernard Illy. La partie sonore est construite par Aristide Cavaillé-Coll pour une somme de 25000 F. L'instrument est réceptionné en août 1865 par le même Simon, qui l'inaugure le 7 septembre. Cavaillé-Coll demande un supplément de 2400 F au devis initial qui prévoyait une mécanique directe avec abrégé parce qu'il a installé un relais pneumatique Barker permettant d'ajouter une octave grave au Grand-Orgue.
Entre 1942 et 1945, le facteur Pierre Chenet dote l'instrument d'un jeu de pédale pneumatique en 16-8-4, pose un nouveau pédalier de 30 notes, avance les claviers de 12 centimètres (4,7 pouces), tandis qu'un Nazard prend la place de la Voix Humaine, et le Prestant est décalé en Quinte. En 1984, la machine Barker est restaurée par le facteur René Micolle de Lyon.
L'instrument est classé « Monument historique » le 20 octobre 1976.
Une restauration à l'état d'origine est effectuée en 1994 par le facteur Lucien Simon qui inclut la suppression de la pédale pneumatique et remise de la Voix Humaine 8' du Récit.
L'orgue de choeur
Construit par Cavaillé-Coll au coût de 4500 F et installé dans le choeur, derrière l'autel. Il a été reçu le 9 juillet 1865.
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Digne-les-Bains is the Alpes-de-Haute-Provence department seat and located in the Provence-Alpes-Côte d'Azur region.
The presence of three rivers (Bléone, Mardaric, and Eaux-Chaudes), made it an ideal place for a human settlement. Before the Roman conquest, it was the capital of Bodiontici (or Brodiontii) the name found on the Alpes trophy of Alps in La Turbie. The city becomes a Roman city called Dinia in the 1st century, then Digna in 780, and was valued for its thermal waters.
Like the rest of France, Digne was tangled in the wars of religion. In 1562, the Huguenots entered the cathedral, slashed paintings, shattered statues, removed relics and Burnt Dorn the chancel ornaments on the city square. The city was attacked by the Protestants in 1574. In 1575, St. Jerome church was vandalized.
In 1589, with the arrival of Henri IV, extremists-Catholics of the Catholic League ruled the city until 1591. In that year, the city was defeated by the Lesdiguières Royal armies. The cathedral, fortified by defenders, was attacked: it was bombed with catapults, then stormed. It was also during that time that residents took over the episcopal castle, on the Rochas, and destroyed it to avoid its fall into the hands of either one of the parties.
The city was selected as county and Basses-Alpes department seat in March 1790, when the departments were established. The city changed its name to Digne-les-Bains in 1988.
The Diocese
Established in the 4th century, it is a Provence historic diocese.
Since 1822, its territory covers the Basses-Alpes department which became the Alpes-de-Haute-Provence department in 1970.
The department includes four former episcopal seats abolished in 1801: Entrevaux, Senez, Sisteron and Riez. Since 1916, residential bishops then Digne diocesan bishops combined their title with those of Riez and of Sisteron, the full name now being the Digne-Riez-Sisteron bishopric. Since 2002, the Digne diocese is suffragan of the archdiocese of Marseilles.
Notre-Dame-du-Bourg cathedral is the diocese's major cathedral church while St. Jerome is co-cathedral.
The Cathedral
St. Jerome cathedral is one of the city's two cathedrals. Located downtown, on the Rochas hill, it replaced, in the 16th-century, the Notre-Dame-du-Bourg cathedral.
Mentioned for the first time in 1180, the Notre-Dame-du-Bourg cathedral is one of the most beautiful Romanesque churches in Provence, for its unique nave and its four large bays. Built as a primitive basilica, in downtown area, it was disused in the 14th century, to become a necropolis.
At the end of the 14th century, the population moved to higher grounds, to better protect itself from attacks and from invasions. The town's market section was then deserted. Isolated and without protection, the Notre-Dame-du-Bourg cathedral was subjected to looting and to deteriorations, while the St. Jerome church became the new cathedral.
The construction of St. Jerome church on the site of the former episcopal castle is due to Bishop Antoine de Guiramand, since 1479. The building, erected from 1490 till 1500, is the work of Antoine Brollion, master stone worker from Barcelonnette. Originally, it was one four-bay central nave with side-aisles where chapels were added during the 17th century. The dedication to St. Jerome was selected because a relic from this saint was entrusted to Bishop Antoine de Guiramand. It also happened in times when this saint was popular: the origins of printing and the publication of the Latin translation of the Bible by St. Jerome.
North-south orientated, the building has a large nave with lateral chapels but no transept. The pentagonal apse houses the Lady Chapel whose apse is flat. The steeple which sided the medieval building on the south side is aligned with the chapels. The church is used as a cathedral since 1591.
From 1846 till 1862, diocesan architect Antoine-Nicolas Bailly added an additional bay and endowed the cathedral with a facade inspired by the 13th-century Gothic. In 1853, iron craftsman Pierre Boulanger executed all facade door hardware and hinges.
The building was classified as "historical monument" on October 30th, 1906. After numerous restorations, the former Notre-Dame-du-Bourg cathedral regained, on July 31st, 1962, its title as diocesan major cathedral while St. Jerome was established as a co-cathedral.
The Organs
The Gallery Organ
From 1814 till 1861, the instrument used was a rebuilt organ by Louis Piantanida (from elements from the organ of the Oulx Collegiate Church, near Briançon. Piedmont) and enlarged from 6 to 12 stops. A report established on October 18th, 1825, by the cathedral organist, shows an "8' Montre and 16' in pedal" instrument.
Between 1845 and 1855, the cathedral was enlarged and, in 1842, Prosper-Charles Simon, organist at St. Denis Royal Church, was charged for assessing this instrument. This organ was transferred, according to the Canon Richard, to Notre-Dame-du-Bourg church.
On September 1st, 1858, Alfred Ronsin, carpentry contractor from Paris, was entrusted for the construction of a wooden gallery and am organcase based on plans prepared by architect Bernard Illy. The instrument was built by Aristide Cavaillé-Coll at a cost of 25000 Fr. Organist Simon received the instrument in August 1865, and inaugurated it on September 7th. Cavaillé-Coll requested a supplement a 2400 Fr for modifying the initial contact which called for a direct mechanical action with rollerboards to include a Barker pneumatic relay allowing the addition of a low octave coupler in the Grand-Orgue division.
Between 1942 and 1945, organbuilder Pierre Chenet installed a 16-8-4 pneumatic stop in the pedal, installed a new 30-note pedalboard, move forward the manuals by 4.7 in. (12 cm), replaced the Voix humaine with a Nazard and the Prestant was rescaled as a Quinte. In 1984, the Barker machine was restored by organbuilder René Micolle de Lyon.
The instrument was classified as "historical monument" on October 20th, 1976.
A restoration to original was carried out in 1994 by organbuilder Lucien Simon who included the removal of the pneumatic pedal stop and restoring by Voix humaine 8' in the Récit.
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 16' | Flûte traversière | 8' | |
Montre | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Voix céleste | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Prestant | 4' | Octavin | 2' | |
Quinte | 2 2/3' | Trompette | 8' | |
Doublette | 2' | Basson-Hautbois | 8' | |
Plein Jeu harmonique | III-VI | Voix humaine | 8' | |
Trompette | 8' | Tremolo | ||
Trompette | 8' |
Pédale |
|
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Soubasse | 16' |
Bourdon | 8' |
Flûte | 4' |
Clavier / Manual |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | En tirasse / Pulldown | ||
Bourdon (B) | 8' | |||
Flûte (D) | 8' | |||
Salicional (B/D) | 8' | |||
Voix céleste | 8' | |||
Prestant | 4' | |||
Doublette | 2' |