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Au pied du rocher de Foix s'élève, dès le début de la christianisation, une modeste église placée sous le vocable des saints Celse et Nazaire. Vers 495, Volusien, 7e évêque de Tours, est emmené, en Espagne, par les Wisigoths et y est martyrisé près de Varilhes. Ses reliques sont conservées en l'église Saint-Nazaire. En action de grâces pour la victoire remportée en 778 sur les Sarrasins, le roi Charlemagne (768-814) fait élever le sanctuaire de Montgauzy, à Foix, et érige l'église de Saint-Nazaire en abbaye bénédictine. En 849, le roi Charles II, le Chauve, (843-877) réunit l'abbaye au monastère de Saint-Tibéry. L'abbaye devient alors le lieu privilégié de la vie politique et religieuse de Foix. En 1002, au moment de la constitution du comté de Foix, l'abbaye prend le vocable Saint-Volusien et devient indépendante avec, pour premier abbé, Pierre, fils de Roger, le Vieux, comte de Carcassonne. En 1104, l'abbaye, adoptant la règle de saint Augustin, reçoit 21 paroisses de la contrée qui deviennent des prieurés. En 1111, Roger II, comte de Foix, au retour de la croisade, décide d'offrir une meilleure église qui sera terminée en 1123 et y fait transférer les reliques de saint Volusien.
L'église est à trois nefs de très bel appareil de grès ocre, les fenêtres basses éclairent les bas-côtés. Au XIVe siècle, les trois nefs sont déjà supprimées pour édifier un vaisseau plus large, de choeur ogival, entouré de sept chapelles et dont les murs sont soutenus par des contreforts. Détruite en 1580, au moment des guerres de religion, elle est démolie en 1582 jusqu'au-dessous de la voûte des chapelles méridionales. Les chapelles du Nord, qui touchent aux bâtiments de l'abbaye, sont détruites jusqu'au sol. L'abbaye est incendiée, tandis que le cloître situé au Sud est détruit.
Le chapitre quitte la ville et, à son retour en 1602, doit célébrer les offices à la chapelle de l'hôpital. L'Abbé Pierre de Caulet fait reconstruire Saint-Volusien, en 1609. Son souci est de restituer le plan de l'église du XIVe et d'utiliser les matériaux récupérables sur les vestiges de la première église romane (crypte, portail roman côté sud). Il relève le choeur en lui laissant les formes ogivales qui présentent des traits abâtardis: tores encadrant les fenêtres et se prolongeant sans bases ni chapiteaux, colonnes grêles portant les arcs sur un lourd chapiteau oblong retaillé. Il refait les contreforts qu'il prolonge en briques jusqu'au sommet du mur et, du côté Nord, il refait entièrement le mur dans lequel il établit un chemin de ronde destiné à la défense. L'appareil grossier et les encadrements mal taillés attestent un travail hâtif. Les offices reprennent le 21 décembre 1613.
L'Abbé Louis de Bassompierre réussit à établir la réforme, en appelant, en 1658, les chanoines réguliers dits de Sainte-Geneviève. En 1662, les poutres menacent ruine et, en 1675, son évêque, François Étienne de Caulet (1645-1680,) fait reconstruire la voûte du choeur et de la nef. Il relève aussi le maître-autel tandis que l'abbé J. de Gournay complète les embellissements en 1681. Le petit clocher inachevé date de 1668. Exécutée avec de faibles moyens, cette église a grande allure et des peintures masquent les maçonneries disparates.
En 1789, à la Révolution française, les moines quittent l'abbaye. Les bâtiments de l'abbaye abritent actuellement la préfecture de l'Ariège.
De chaque côté du choeur sont disposées treize stalles acquises en 1804 à l'église Saint-Sernin et construites en 1670 pour le chapitre de Toulouse. Les accoudoirs présentent de belles sculptures de têtes humaines et de chèvres qui ne manquent pas d'humour tandis quedes angelots et des serpents décorent les miséricordes.
D'importants travaux sont entrepris en 1963 pour supprimer les peintures et les crépis et pour refaire le dallage ce qui a permis de retrouver la crypte de l'église primitive et de suivre sur les murs les divers remaniements. Ces travaux de restauration ont donné à l'édifice une sobre beauté originelle. Seuls quelques éléments du soubassement de l'église primitive ont été mis à jour, mais la seconde église, de 1123, a laissé visibles les transepts et un portail romans. Sur le mur méridional, une première hauteur d'assises appareillées en grès, un oculus en claveaux de grès indique la construction ancienne.
Les orgues
L'orgue de tribune
L'abbatiale possédait déjà un orgue en 1502 mais, de cette époque jusqu'en 1868, on ne sait rien sur l'histoire de l'orgue de cet édifice des XIIe et XIVe siècles qui a subi d'importantes réfections, notamment au XVIIe puis au XIXe siècle lorsque l'intérieur fut, en 1868, "reparata" et "renovata" (plaque apposée à la tribune).
En 1868, la Maison Leroy-Legendre et Fermis père et fils reçoit, de la part du conseil de fabrique, commande d'un important 32 pieds, 3 claviers et pédale, 40 jeux, pour le prix de 25 000 francs. La commune participe à la dépense pour 3 000 francs. De fait, c'est Joseph Arnaud Fermis qui traite l'opération. Ce facteur, né le 20 mars 1836 à Auterive (Haute-Garonne), est le fils de François Sylvain Fermis, menuisier qui construisit des buffets d'orgue pour la firme parisienne Barker et Verschneider (années 1860); cette firme embauche Joseph Arnaud, déjà doté d'une formation de menuisier, facteur et organiste.
Avec son entourage, Charles Spackmann Barker constituait un foyer de chercheurs oeuvrant pour la facture d'orgue, plus particulièrement en matière de transmissions. Si Barker s'était orienté davantage vers une transmission électropneumatique (système A. Peschard appliqué à l'orgue de Salon de Provence en 1863), Joseph Fermis eut le premier l'idée d'appliquer un système de transmission tubulaire à des sommiers à gravures et registres. Avant lui, Moitessier (Toulouse, La Dalbade - 1850) avait inventé le système tubulaire, mais l'avait appliqué à des sommiers à pistons par un système à dépression, alors que celui proposé par Joseph Fermis était à compression, le vent arrivant par les tubes gonflant des soufflets pneumatiques agissant sur les soupapes (type levier pneumatique de Barker).
Ce système, breveté en 1866, est appliqué en 1867 pour l'Exposition universelle sur un petit orgue de 10 jeux. Ce petit instrument est remarqué par le facteur anglais Henry Willis qui l'applique à son grand orgue de la cathédrale Saint-Paul de Londres en 1871/72; il est également remarqué par le conseil de fabrique de Saint-Volusien de Foix, qui n'hésite pas à passer commande d'un grand orgue.
Les travaux commencent en 1868 pour se terminer par l'inauguration le 25 août 1869, sous les doigts d'Aimable Massis organiste de Saint-Sernin de Toulouse.
Selon le Dr Bédart, le positif de ce grand instrument n'est autre que le plan sonore de l'orgue de l'Exposition universelle qui, selon le Dr Laffont, fut utilisé dans l'orgue de l'école de la rue Oudinot à Paris. En 1878, Joseph Fermis construisit aussi, selon le même système, le grand orgue de Saint-François-Xavier de Paris, un 58 jeux de 3 claviers et pédale, inauguré par César Franck, Eugène Gigout et Charles-Marie Widor. Il construisit aussi les orgues des cathédrales de Saint-Denis de la Réunion et de Pékin. L'orgue de Saint-François-Xavier fonctionnait encore bien en 1923, suffisamment en tout cas pour que Gonzalez et Ephrème conservent le système lors de leur réfection de l'orgue.
En 1914, le Dr Bédart écrit que « l'orgue fonctionne encore tel qu'il fut monté ». De fait, il subit des réparations effectuées par O. Carrel en 1878, à qui Fermis abandonne deux traites dues, car la charpente intérieure, construite par les menuisiers du buffet et non par le facteur d'orgues, avait subi un affaissement qui avait déréglé les mécanismes.
Après la Première guerre mondiale, peu et mal entretenu, l'orgue continue à se dérégler, particulièrement dans l'alimentation en vent, suite à des interventions malhabiles (cf. Bédart 1919). Pour réduire le nombre de souffleurs, des basses de pédale ne sont plus alimentées et la pression du vent fort est diminuée, ce qui est plus que préjudiciable à la transmission. La pose d'un ventilateur électrique par Puget n'arrange rien.
En 1955, Paul-Marie Koenig a des velléités d'électrification au niveau de la pédale. C'est sans doute lui qui commence à décaler quelques jeux pour introduire des mutations et qui monte un peu le diapason en tirant sur les entailles de timbre et en recoupant des tuyaux sur le ton (flûtes harmoniques).
Enfin, dans les années 1960 à 1970, d'importants travaux d'architecture sur l'édifice ont entraîné des chutes de gravats et des montagnes de poussière que l'organiste Henri Harlé et un jeune volontaire ont évacués, petit à petit, de leurs propres mains!
De fait, à part la traction de pédale détériorée, quelques jeux décalés, et des séries de tuyaux déposées, l'orgue était resté dans ses dispositions d'origine, mais très dégradé, techniquement abandonné, quasi injouable.
Description
Le grand buffet de 16 pieds, disposé en tribune en fond de nef, de style néo-gothique en pin, peint faux bois, abrite toute la partie instrumentale; il est décoré de statues d'anges musiciens en terre cuite signées Birebent.
Les dispositions sont les suivantes : trois plans sonores au niveau de l'entablement principal, parallèles à la façade, le Grand-Orgue diatonique devant en trois sommiers (les dessus en mître); puis le Positif chromatique également en trois sommiers; la Pédale derrière, chromatique en trois sommiers. Le Récit est situé au centre, au-dessus du Grand-Orgue et du Positif, en deux sommiers chromatiques perpendiculaires à la façade. Tous les sommiers sont à gravures et registres.
Les transmissions des notes ainsi que celles des jeux sont à la fois mécaniques et pneumatiques tubulaires. Tous les départs des transmissions sont mécaniques jusqu'à la machine Barker située au centre, dans le soubassement, elle-même reliée à des relais pneumatiques actionnant par des tubulures les soufflets moteurs de note qui actionnent les soupapes (jusqu'à trois par note dans les basses).
Les tubulures remplacent donc les abrégés des tractions purement mécaniques. Elles sont beaucoup plus courtes que dans une traction totalement pneumatique tubulaire, donc plus performantes à condition de disposer d'un vent suffisamment fort et efficace.
Le tirage des jeux procède des mêmes principes : commande entièrement mécanique jusqu'à des relais pneumatiques qui actionnent des soufflets doubles pour permettre l'ouverture et la fermeture des registres.
La soufflerie comprend 2 ensembles, côté C et C# de l'orgue, de 2 soufflets superposés à 2 plis alternés reliés par gosier. Les soufflets du haut alimentent les sommiers à pression unique et ceux du bas les systèmes de transmission à pression forte.
La tuyauterie, bien qu'ayant subi des désordres et présentant quelques manques, s'est révélée de grande qualité et assez bien conservée d'harmonie, malgré une légère différence de ton. Elle est caractéristique du grand orgue symphonique, à l'image de celles des meilleurs facteurs (Cavaillé-Coll, J. Merklin, Puget).
La console, en chêne et pin plaqué de palissandre, est indépendante, au-devant du grand buffet, masquée par un faux positif dorsal.
La restauration
Restaurer un tel instrument n'était pas une mince affaire. Il est évident que, sur le plan historique et patrimonial, cet orgue est une rareté : il est le seul qui subsiste du facteur François Sylvain Fermis dans ses dispositions d'origine.
Quelle serait l'efficacité des transmissions tubulaires? L'originalité de leur conception mécano-pneumatique appliquée à des sommiers à registres plaidait pour leur conservation et leur réhabilitation. C'est le parti qui fut choisi : un retour intégral à l'orgue d'origine. Toutefois, le cahier des charges demanda, en cas d'échec, de prévoir la possibilité de remplacer les tubulures par des abrégés, ce qui aurait rendu l'orgue entièrement mécanique avec assistance Barker.
Les essais furent assez concluants, confirmant que, notamment dans les basses (3 soupapes par note), il n'était pas possible d'obtenir une attaque aussi prompte qu'avec une mécanique directe. La répétition demande de fins réglages qui ne pourront atteindre une certaine perfection qu'avec le temps et le suivi de l'instrument.
La restauration de l'orgue et de son buffet fut confiée sur appel d'offres à l'Entreprise Lucien Simon, avec la collaboration de Jean-Pascal Villard pour la restauration des tuyaux et l'harmonie. La partie instrumentale fut entièrement démontée pour une restauration efficace en atelier de tous les organes de l'orgue, y compris dans les moindres détails.
Le principe est celui de la restauration à l'identique, c'est-à-dire que ne sont changées que des peaux, des pièces d'usure remplacées au modèle ou des parties en bois trop vermoulues. Une transmission mécanique est construite pour la pédale. La tuyauterie, après reclassement et remise en forme, est complétée des tuyaux manquants, notamment dans les jeux de Quinte et de Plein Jeu du Grand-Orgue et tout le jeu de clochette (Piccolo 1' du Récit), qui avait disparu. Les jeux déplacés furent remis à leur emplacement d'origine. Ainsi la composition a-t-elle été rétablie dans ses dispositions d'origine.
Le ton de l'orgue restauré est celui qui a été trouvé sur la grande majorité des tuyaux après restauration, à savoir le La3 à 440 Hz à 15° avec un tempérament égal. La soufflerie fournit un vent fort à 130 mm de colonne d'eau pour les transmissions, et un vent faible à 100 mm pour tous les plans sonores dans toutes les tessitures.
Puisse cet orgue, qui a retrouvé sa voix et ses transmissions d'origine, apporter sa collaboration à la liturgie, mais aussi une ouverture, un regard particulier, sur l'interprétation de la musique symphonique.
Jean-Pierre Decavele
Technicien conseil agréé auprès du Ministère de la Culture
Le buffet et l'instrument ont été classés par la Commission des Monuments Historiques le 17 novembre 1997. L'inauguration des orgues restaurées a eu lieu le 21 octobre 2007 lors d'un concert donné par Thierry Escaich, organiste, improvisateur, et compositeur de renom, d'origine ariégeoise.
Orgue de choeur
Cet orgue a été construit par le facteur Fermis vers 1870. À l'origine, il comportait un clavier manuel de cinq octaves (61 notes) coupé en basses et dessus aiinsi qu'un pédalier, en tirasse, de 18 notes.
En 1988, l'orgue a été restauré et ocmplété par Claude Armand. L'instrument a été déménagé de la chapelle derrière le choeur vers un endroit rapproé de l'autel de célébration, du côté évangile.
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At the foot of the rock of Foix rises, from the beginning of Christianization, a modest church dedicated to Sts. Celse and Nazaire. Towards 495, Volusien, 7th bishop of Tours, is taken away to Spain by the Wisigoths to be tortured near Varilhes. His relics are kept in St. Nazaire church. In commemoration for the victory he carried off in 778 over the Saracens, the French king, Charlemagne (768-814), orders to build the Montgauzy shrine, in Foix, and establishes St. Nazaire church as a Benedictine abbey. In 849, the abbey is united to St. Tibéry monastery by King Charles II, the Bald, (843-877). The abbey then becomes the main place of both the political and religious life of Foix. In 1002, when the county of Foix is erected, the abbey is dedicated to St. Volusien and becomes independent with, as first abbot, Pierre, son of Roger, the Old, count of Carcassonne. In 1104, the abbey adopts St. Augustine's rule and accepts 21 parishes which become priories. In 1111, Roger II, count of Foix, upon the return from a crusade, decides to offer a better church to house St. Volusien's relics. It will will be completed in 1123.
The three-nave church is made of very nice ochre sandstone and the low windows lighten up the side aisles. In the 14th century, the three naves are already demolished in order to build a broader nave, with an ogival chancel, surrounded with seven chapels and walls of which are supported by butterresses. Destroyed in 1580, at the time of the wars of religion, it is demolished in 1582 up to the vault of the southern chapels. The northern chapels, which border the buildings of the abbey, are destroyed up to the soil. The abbey is burned down, while the cloister located in the south is destroyed.
The chapter leaves the city and, upon its return in 1602, services must be held in the hospital chapel. In 1609, Abbot Pierre de Caulet rebuilds St. Volusien. His worries are to restore the church as it was in the 14th century and to use all the reusable materials coming from the first Romanesque church (crypt, southern Romanesque portal). He rebhuilds the chancel while maintaining its ogival form which portrayed watered-down traits: torus surrounding windows and going on without base nor capitals, thin columns supporting arches on a heavy recut oblong capital. Butterresses are rebuilt and extended, with bricks, to the top of the wall and, on the north side, the wall is completely rebuilt in which he establishes a path round the battlements intended for defence. The rude apparatus and the shoddy framings are evidences of a rushed job. Services resume on December 21, 1613.
In 1658, Abbot Louis de Bassompierre succeeds in re-establishing the reform, by calling upon the St. Geneviève regular canons. In 1662, beams threaten ruin and, in 1675, Bishop François Steven de Caulet (1645-1680), decides to rebuild the vaults of the chancel and the nave. He also restored the high altar while Abbot J. de Gournay completes the decoration in 1681. The small incomplete steeple dates from 1668. Carried out with low financial means, this church has a great look and paintings conceal disparate bricklaying.
In 1789, during the French Revolution, the monks leave the abbey. The buildings now house the offices of the Ariège prefecture.
The chancel houses, on each side, thirteen stalls acquired in 1804 from the St. Sernin church and built in 1670 for the Toulouse chapter. Arm-rests are decorated with nice sculptures of human heads and nanny goats while cherubs and snakes adorn misericords.
Major works are undertaken in 1963 to remove paintings and roughcast in order to redo the pavement which allowed to uncover the crypt of the primitive church and to follow various modifications on the walls. These restoration works gave the building a sober original beauty. Only a few elements of the primitive church were uncovered, but from the second church, of 1123, Romanesque transepts and portal are visible. On the southern wall, a first height of foundations executed in sandstone, a hauged-stone oculus made of sandstone belong to the ancient building.
The Organs
The Gallery Organ
The abbey church has already had an organ in 1502 but, from this time until 1868, nothing is known about the history of the organ installed in this 12th and 14th century building which was subjected to major reconstruction, notably in 17th century and then in 19th century when the interior was "reparata" and "renovata", in 1868 (plate affixed in the gallery).
In 1868, Leroy-Legendre and Fermis father and son firm is selected by the church council to build a large 32-foot, 3 manuals and pedal, 40-stop instrument for the price of 25,000 Francs. The villagers subscribed 3,000 Francs. In fact, the contract is executed by Joseph Arnaud Fermis. This organbuilder, born on March 20, 1836 in Auterive (Haute-Garonne), is the son of François Sylvain Fermis, a carpenter who built organcases for the Parisian firm of Barker and Verschneider (1860s); this company hires Joseph Arnaud already trained as a carpenter, organbuilder and organist.
With his inner circle, Charles Spackmann Barker constituted a group of researchers working on organbuilding, more particularly on actions. If Barker was more turned towards an electropneumatic action (Albert Peschard's system applied to organ presented in Provence in 1863), Joseph Fermis is the first one to apply a tubular action system to slider soundboards and slider chests. Before him, Moitessier (Toulouse, La Dalbade - 1850) had invented the tubular system, but he applied it to code chests using a depression system, while the one proposed by Joseph Fermis use compression, the wind arriving by tubes filling pneumatic bellows and acting on valves (Barker's pneumatic lever type).
This system, patented in 1866, is applied in 1867 for the World Fair to a small 10-stop organ. This small instrument is noticed by English organbuilder Henry Willis who applies it, in 1871/72, to its large organ for St. Paul Cathedral in London; it is also noticed by the church council of St. Volusien in Foix who does not hesitate to order a large organ.
Work began in 1868. The inaugural concert takes place on August 25, 1869 and is given by Aimable Massis, organist of St. Sernin in Toulouse.
According to Dr Bédart, the instrument's Positif division is no other than the World Fair's organ which, according to Dr Laffont, was used in the organ of the Oudinot street school in Paris. In 1878, Joseph Fermis used the same system in the 58-stop over 3 manuals and pedal instrument he built for St. François-Xavier church in Paris and inaugurated by César Franck, Eugène Gigout and Charles-Marie Widor. He also built organs for the St. Denis Cathedral in Réunion and for the Beijing Cathedral. The organ in St. François-Xavier was still working properly in 1923 when Gonzalez and Ephrème are commissionned to rebuild the instrument and they decide to retain the action system.
In 1914, Dr Bédart writes that "the organ was still working as it was initially installed". Repairs are carried out by O. Carrel in 1878, to whom Fermis left two drafts, because the internal framework, built by the carpenters of the organcase and not by the organbuilders, had been subjected to a subsidence which had affected mechanism.
After World War I, not much and badly maintained, the organ starts malfunctioning, mainly the wind system, further to clumsy interventions (cf. Bédart, 1919). To reduce the number of pumpers, lower notes of the pedal division are not longer wind-fed and the strong wind pressure is lowered, an action that proves to be detrimental to the action. The installation of an electrical blower by organbuilder Puget does not solve the problem.
In 1955, Paul-Marie Koenig has vague desires of electrification for the pedal division. He is probably the one who begins reracking some stops in order to introduce mutations and who raises the diapason a bit by pulling on tuning slots and by cutting pipes to length (harmonic flutes).
Finally, in the 1960s to the 1970s, major architectural works on the building led to falls of rubbles and mountains of dust that organist Henri Harlé and a young volunteer evacuated, little by little, with their own hands!
Apart from the spoilt action in the Pedal division, some reracked stops, and removed series of pipes, the organ remained in its original disposition, but very shaded, technically abandoned, almost unplayable.
Description
The large 16-foot organcase, located on a gallery in the back of the nave, built in pine in neo-Gothic style, painted in imitation of wood, houses the whole instrument; it is decorated with musician angels' statues made of earthenware by Birebent.
Layout is as follows: three divisions at the level of the main entablature, parallel to the facade, the diatonic Grand-Orgue division in front on three soundboards (highest notes symitrically flat); then the chromatic Positif division also on three soundboards; the Pedal division in the back, chromatic on three soundboards. The Récit divisione is located in the centre, above the Grand-Orgue and of the Positif, in two chromatic soundboards perpendicular to the facade. All soundboards are slider soundboards and slider chests.
Key action as well as stop action are both mechanical and pneumatic tubular at the same time. All actions are mechanical up to the Barker machine located in the centre, in the basement, itself linked up with pneumatic intermediaries operating by tubings the note driving bellows which operate valves (up to three per note in the lowest).
Tubings therefore replace the rollerboard of purely mechanical action. They are much shorter than in a completely tubular pneumatic action, therefore of higher performance on the condition of having a strong and efficient wind system.
Stop action uses the same principles: entirely mechanical action up to pneumatic intermediaries which operate double bellows to allow the opening and the closing of registers.
The blower consists of 2 groups, side C and C# of the organ, of 2 stacked double rise reservoirs linked up by a collecting box. The top bellows feed unique pressure soundboards and those on the bottom feed high pressure transmission systems.
The pipework, while having been subjected to some disorders and showing some gaps, turned out to be of high quality and to be well voiced, in spite of a slight sound difference. It is characteristic of the large symphonic organ, just like those of the best organbuilders (Cavaillé-Coll, J. Merklin, Puget).
The console, made of oak and rosewood-plated pine, is independent, in front of the large organcase, concealed by a false back Positif case.
The Restauration
To restore such an instrument is not a slim affair. It is obvious that, on historical and patrimonial plan, this organ is a curiosity: it is the only one remaning from organbuilder François Sylvain Fermis in its original structure.
What would be the effectiveness of tubular actions? The originality of their mecano-pneumatic design applied to slider soundboards pleaded for their conservation and their restoration. It is the choise that was made: a complete restoration to the original. Nevertheless, the contract stipulated that in case of failure, to consider the possibility of replacing the tubings with rollerboards that would have produced an entirely mechanical action organ with the assistance of a Barker machine.
Tests were rather conclusive, confirming that, notably in the lowest notes (3 valves by note), it was not possible to acquire a prompert attack as with a direct mechanical action. Repetition asks for fine tunings which will reach a certain perfection only with time and the monitoring of the instrument.
The restoration of the organ and its organcase was entrusted on invitation to tender to the Lucien Simon firm, with the collaboration of Jean-Pascal Villard for the restoration of the pipework and voicing. The instrumental section was completely dismantled for an efficient restoration in workshop of all components of the organ, including in the nitty-gritty details.
Restoration to the original follows the principles that only leather is replaced, worn-out pieces or too worm-eaten wooden parties are model-replaced. A mechanical action is built for the Pedal. The pipework, after reclassication and restoration, is completed with missing pipes, mainly for the Quinte and Plein Jeu in the Grand-Orgue division and the Clochette stop (Récit's Piccolo 1'), which has vanished. Reracked stops were put back to original layout so the tonal composition is restored to original.
The diapason of the restored organ is the one that was found on most of the pipework after restoration, i.e. La3 = 440Hz at 15° with an equal temperament. The blower provides a strong wind at 130 mm of column of water for transmissions, and a weak wind at 100 mm for all tonal divisions in all tessitura.
May this organ, which found its original voice and its original action, bring its collaboration to liturgy, but also provide an opening, particular look, on the interpretation of symphonic music.
Jean-Pierre Decavele
Certified Technician to the Ministère de la Culture
The organcase and the instrument have been classified by the Department of Historical Monuments on November 17th, 1997. The inauguration of the restored organ took place on October 21, 2007 in a concert given by Thierry Escaich, organist, improviser, and famous composer, of Ariège origin.
The Chancel Organ
This organ was built by organbuilder Fermis around 1870. Originally, it had one 61-note manual divided into bass and treble, and a pull-down 18-note pedal.
In 1988, the instrument was restored and completed by Claude Armand. The instrument was moved from the chapel behind the chancel to a location near the celebration altar, on the Gospel side.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
|||
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Bourdon | 16' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Flûte harmonique | 8' | Montre | 8' | |
Salicional | 8' | Bourdon | 8' | |
Salicet | 4' | Gambe | 8' | |
Doublette | 2' | Prestant | 4' | |
Clarinette | 8' | Quinte | 2 2/3' | |
Trompette | 8' | Cornet | V | |
Clairon | 4' | Plein Jeu | II-VI | |
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
|||
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Flûte harmonique | 8' | Soubasse | 32' | |
Gambe | 8' | Contrebasse | 16' | |
Céleste | 8' | Flûte | 8' | |
Flûte octaviante | 4' | Viole | 8' | |
Flûte écho | 4' | Flûte | 4' | |
Octavin | 2' | Bombarde | 16' | |
Clochette | 1' | Trompette | 8' | |
Trompette | 8' | Clairon | 4' | |
Voix humaine | 8' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Cor anglais | 8' |
Manuel |
Pédale |
|||
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Bourdon | 16' | En tirasse / Pull-down | ||
Montre | 8' | |||
Bourdon | 8' | |||
1Flûte harmonique (D) | 8' | |||
Prestant | 4' | |||
Doublette | 2' | |||
Trompette | 8' |
1 | D: Dessus / Treble |