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Valentin 1728 / Riepp 1758 / Callinet 1834 / Jacquot 1869 / Cavaillé-Coll 1927 / Muno 1993
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Historique
Gray est une commune de l'Est de la France dans le département de la Haute-Saône. Elle fait partie de la région culturelle et historique de Franche-Comté. Les textes les plus anciens disponibles remontent au Xe siècle alors que la localité est nommée Gradiacus. On fait référence à l'église Saint-Maurice de Gray-la-Ville.
Au XIe siècle, on mentionne le château situé sur le promontoire de l'actuelle ville de Gray. Ce château deviendra une forteresse pour les ducs de Bourgogne. Peu à peu, une bourgade s'établit autour du château au bord de la Saône. Au XIIe siècle, un lieu de culte est construit, considéré jusqu'aux années 1500, comme l'église fille de celle de Gray-la-Ville. Cette église est entièrement ravagée par les troupes de Louis XI en 1477.
L'église
L'église actuelle est mise en chantier à partir de 1478, tout d'abord par la réalisation du choeur, en 1508, puis par les fondements des piliers du transept, daté sur l'une des bases, en 1509, en 1513 et en 1514. Mathieu Le Grand est directeur des travaux. En 1523, Philippe Lenfant se charge de la réalisation de la nef, avec l'aide, pour son voûtement de liernes et tiercerons, d'Antoine de Rupt, entre 1527 et 1531. En 1532, Le Rupt et Pierre Arnoux terminent la façade occidentale et, en 1548, le toit de la nef est posé. Le clocher est achevé et la flèche métallique blanche est installée en 1559. En 1571, la tour d'escalier de la façade Sud est réalisée.
Pendant la période de construction, des bourgeois fortunés locaux font construire de nombreuses chapelles : la chapelle Saint-Léonard en 1492, la chapelle Saint-Antoine en 1487, les chapelles Saint-Pierre et Saint-Michel en 1492, la chapelle Saint-Eloi en 1500, la chapelle Boutechoux en 1517, la chapelle Saint-Jean-l'évangéliste en 1518, la chapelle des fonts baptismaux en 1533, et la chapelle Marmier en 1553.
Le clocher est détruit par un incendie en 1610, puis reconstruit par Pierre Poivre, entre 1611 et 1613. La tribune occidentale, réalisée par Claude Vaugien, est terminée en 1723. En 1725, le clocher est détruit à nouveau, cette fois par une tempête et est reconstruit entre 1729 et 1733 par Pierre Simon Sauvaget.
Les baies sont restaurées par Victor Baille en 1847. En 1857, Baille conçoit un projet d'un porche voûté d'ogives et ouvert sur la place par trois baies en arc brisé. Ce projet est mis en oeuvre à partir de 1859 et est achevé en 1863. L'entreprise Jouchoux est responsable des travaux de maçonnerie tandis que Constant Grandgirard réalise les sculptures.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le 15 juin 1940, l'église est sévèrement touchée par les bombardements qui détruisent le clocher. Celui-ci est reconstruit à l'identique, ou presque, par l'architecte Marcel Texier en 1950. Il remplace le zinc de couverture par des bardeaux de bois de châtaignier.
Le gros oeuvre de l'édifice est en calcaire, pierre de taille, moellons calcaire et enduit. L'édifice, en style gothique flamboyant, présente un plan de croix latine. Il est doté d'une abside à cinq pans précédée d'une travée droite de choeur et d'un transept. Les trois vaisseaux de la nef sont divisés en quatre travées. Les bas-côtés nord et sud sont flanqués de chapelles. Une tour s'élève à la croisée du transept. Dominant la ville, elle se distingue par son narthex qui protège le portail central à trois ouvertures, élément architectural exceptionnel en Franche-Comté.
Lieu de pèlerinages
L'église est un lieu de pèlerinage pour deux raisons : d'abord celle à la Vierge de Gray et celle à saint Pierre Fourier.
La première est célèbre dans la région par la présence en ses murs d'une statuette « miraculeuse » de Notre-Dame. Celle-ci, représentant une Vierge à l'Enfant, aurait été taillée, selon les sources, en 1613 dans un morceau de chêne issu de l'arbre où se tenait la Vierge de Montaigu (Belgique). Elle mesure 14,5 cm (5,7 pouces) de hauteur. C'est Jean Brange, de Salins-les-Bains, qui l'aurait sculptée et léguée à l'épouse du gouverneur de Gray, Jérôme d'Achey. En 1616, elle est confiée au couvent des Capucins de Gray où de nombreux miracles sont signalés.
À la Révolution, après que les Capucins eurent été chassés de leur couvent et l'église détruite, la statuette est cachée et conservée quelques années à l'Hôtel de Ville. Les habitants et le magistrat désirant voir renaître cette dévotion, elle est ensuite déposée à l'église paroissiale et placée sur le maître-autel. La décision est prise, en 1806 de réaménager la chapelle Marmier, située à gauche du sanctuaire, pour la consacrer à Notre-Dame. L'archevêque de Besançon, Mgr Claude Le Coz, autorise la translation solennelle de la statue le 15 août 1807. La même année un paroissien offre un sceptre en or pour remplacer l'ancien en bois, et un second, les trois pierres semi-précieuses ornant le socle.
En 1851, le cardinal Césaire Mathieu, archevêque de Besançon, offre à l'église une magnifique statue de Notre-Dame, haute de 30 cm (12 pouces), en argent doré, comme action de grâces pour la fin de l’épidémie de choléra à Gray et dans la région.
Notre-Dame de Gray est une Vierge couronnée, ce qui n'est pas une fantaisie locale, mais un privilège accordé par le pape à la suite d'une étude en bonne et due forme. En effet, il faut la preuve de l'existence d'un culte ancien ainsi que la relation d'événements extraordinaires, jugés miraculeux, pour autoriser une couronne. La première demande, faite par le curé de Gray en 1869, est refusée. Le dossier est alors étoffé avec une compilation rigoureuse des témoignages des frères capucins entre 1620 et 1789. L'autorisation papale est finalement accordée en 1907.
Le 16 mai 1909, à l'occasion du couronnement de la Vierge par Mgr Fulbert Petit, archevêque de Besançon, au nom du pape Pie X, un paroissien offre deux petites couronnes en or, sans doute confectionnées par l'orfèvre lyonnais Joseph Armand-Caillat.
Le 15 juin 1940, un bombardement allemand atteint la ville. L'église et plusieurs habitations sont en feu. L'archiprêtre Marmet sauve la statuette de la destruction. Elle est replacée sur son autel dès le 15 août de la même année.
L'église est érigée en basilique mineure par le pape Pie XII le 16 janvier 1948. Elle a été entièrement restaurée en 1996.
La deuxième dévotion à la celle de saint Pierre Fourier. Né en 1565, il est fils d'un marchand drapier. Il étudie six ans chez les Jésuites, puis rejoint les chanoines réguliers de Saint-Augustin. Il en devient le supérieur pour le duché de Lorraine en 1632. À trente ans, il est curé de Mattaincourt. Fidèle au duc de Lorraine alors que Louis XIII essaie d'annexer la province, il est exilé par Richelieu à Gray (possession espagnole à l'époque) en 1636. Là, pendant quatre ans (il meurt en 1640), il se dévoue pour ses paroissiens, relevant leur courage en temps de guerres ou de peste. Il est béatifié en 1730 et canonisé en 1897 par le pape Léon XIII.
L'église possède un reliquaire contenant son coeur. Ce reliquaire est exposé dans une chapelle latérale qui lui est dédiée.
Les trésors de la basilique
À l'extérieur :
À l'intérieur :
En 1973, l'église se départi de son maître autel et retable en bois doré commandé en 1697 à Jean Ligier. Il comprend, un très beau tableau de l'Assomption de la Vierge daté de 1701, exécuté par Lambert Blendeff, peintre officiel de la ville de Louvain, ainsi que des statues de saint Pierre et saint Paul, et des bas-reliefs relatant des scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Restauré, il est installé dans l'église Saint-Maurice de Gray-la-Ville.
En 1660, lors des combats pour la prise de Gray par les troupes de Louis XIV, toutes les fenêtres de l'église perdent leur remplage, à l'exception de la baie axiale contenant un Arbre de Jessé. Les vitraux actuels datent de la réfection qui eut lieu en 1848. La plupart sont des vitraux figuratifs.
Deux vitraux retiennent l'attention. Le premier, le très original vitrail « Arbre de Jessé » (arbre généalogique du Christ) s'étale sur une hauteur de 11,1 mètres (36.4 pieds), ce qui en fait le plus grand d'Europe. Il est placé au fond du choeur, derrière le maître-autel. Les sources indiquent qu'il est certainement dû aux sculpteurs flamands de Brou qui apportèrent leur concours lors de la construction de l'église dans la première moitié du XVIe siècle. Le deuxième retrace l'histoire de la statuette de Notre-Dame de Gray. Oeuvre du peintre verrier C. Levêque, de Beauvais, il a été réalisé en 1873.
Le seul vitrail d'origine, situé dans la chapelle de Vandenesse (absidiole Sud) représente les armes des seigneurs de Vandenesse. Enfin, celui représentant « Jeanne d'Arc et ses voix », dans une chapelle latérale Nord a été réalisé en 1895 par la maison Maréchal et Champigneulle, de Metz.
L'orgue
Les origines de l'orgue actuel remontent à la construction de sa partie instrumentale débutée en 1728 par le facteur Claude Valentin, de Besançon. L'instrument, qui doit contenir initialement 28 jeux, est logé dans un buffet conçu par Valentin lui-même et est construit par Jean-Claude Chenevard qui l'achève en 1746. Pour des raisons de santé, le facteur Valentin est incapable d'achever l'instrument et, en 1749, on fait appel au facteur Charles Joseph Riepp, de Dijon.
La nature véritable de l'intervention de Riepp n'est pas connue, mais le fait de ne trouver aucun tuyau de Valentin à ce jour dans l'instrument, hormis ceux de la façade, laisse supposer qu'une sérieuse difficulté ait pu apparaître d'emblée dans l'ensemble de la tuyauterie. Avec évidence, la construction des montres, intégralement conservées, témoigne des possibilités amoindries du facteur Valentin qui, à la fin de sa carrière, n'a plus qu'une main. L'instrument est achevé en 1758.
En 1827, le facteur Joseph Callinet, de Rouffach, reconstruit l'instrument. Pour des raisons esthétiques très concevables et, à coup sûr, pour des motifs techniques graves, l'instrument devient un orgue Callinet conforme aux goûts du moment, de transition, en prenant en compte une part de la tuyauterie de Riepp associée à celle de Valentin. Au départ d'une structure mécanique entièrement nouvelle - sommiers et claviers de 54 notes, pédalier de 27 notes, mécanique des claviers et du tirage des jeux - l'instrument est porté à 37 jeux avec une certaine abondance de jeux d'anches. L'orgue est inauguré en 1834.
En 1869, l'instrument est restauré une première fois par la maison Jacquot et une seconde fois, en 1927, par la maison Cavaillé-Coll. Lors de ces interventions, on insuffle à l'instrument une touche romantique. La mécanique suspendue est abandonnée de même qu'une grande partie de tuyauterie ancienne. De plus, une nouvelle soufflerie ne favorise pas l'alimentation classique.
Au début des années 1980, un projet de restauration pour un retour scrupuleux à la conception de Callinet est élaboré à partir d'une observation sérieuse et documentée faite par Claude Aubry, technicien-conseil auprès du Ministère de la Culture. En un second temps, Jean-Christophe Tosi confirme l'option prise en étroite collaboration avec Michel Chapuis, membre rapporteur à la Commission supérieure des Monuments historiques. En 1988, le projet de reconstruction est confié au facteur Jean-François Muno.
Les composants anciens sont totalement restaurés selon la pratique classique avec des matériaux conformes à la fabrication d'origine : colle chaude pour l'ensemble des sommiers, des peaux, et de la soufflerie. Les composants nouveaux, de la mécanique principalement, sont construits en copie des orgues historiques de Mouthe, de Montbrison et de Sainte-Croix-en-Plaine. La tuyauterie est reclassée, non sans difficulté et chaque jeu s'est vu compléter par des tuyaux neufs en copie. Dans cette fabrication très artisanale et traditionnelle, l'appartenance de chaque série à son esthétique propre a été respectée.
L'état pitoyable de l'instrument littéralement abandonné dans son entretien jusqu'en 1988 a malheureusement réservé de nombreuses surprises. L'estimation réelle des dommages n'a pu être effectuée avant le démontage complet en atelier, voire même lors de la restauration proprement dite des pièces. La nouvelle structure mécanique de l’instrument a pu être imaginée rapidement alors qu'un certain recul a été nécessaire pour la mise en harmonie où il fallut concilier des paramètres différents concernant la tuyauterie de Riepp, celle de Callinet et la tuyauterie moderne.
L'orgue a été inauguré en 1993.
Dans cet orgue, le buffet appartient à Valentin avec sa tuyauterie de façade (61 pour le grand corps, 29 pour le buffet de positif). D’aspect, il s’agit bien de l’orgue d’origine à l’exception près de l’élargissement du soubassement par Callinet dans le but de loger une division de pédale plus importante, notamment la Bombarde 16'. La mécanique ancienne de Callinet est présente dans la proportion de 70 % avec une part de 30 % reconstituée. La tuyauterie ancienne de Valentin-Riepp-Callinet est présente dans la proportion de 35 % (soit un total de 799 tuyaux historiques sur 2227).
L'ensemble des deux buffets est classé « monument historique » depuis le 8 janvier 1975. Le grand corps comprend trois tourelles en V, celle du centre étant plus petite. Les quatre plates-faces cintrées les reliant sont dotées de claires-voies ouvragées. Le buffet du positif comprend trois tourelles en mitre avec deux plates-faces bombées qui les relient. Le décor du positif est en poirier et en noyer. Les anges du grand buffet sont en merisier. Le reste du décor est en chêne. Les tourelles des extrémités sont surmontées de pots à fleurs sculptés, celle du centre est couronnée par un groupe d'anges musiciens. Les plates-faces reçoivent deux anges en couronnement. Les tourelles du positif sont surmontées aux extrémités par deux pots à feu.
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History
Gray is a village in the eastern part of France in the Haute-Saône department. It belongs to the Franche-Comté cultural and historical region. The most ancient available texts go back up to the 10th century while the locality was called Gradiacus. They refer to St. Maurice church in Gray-la-Ville.
In the 11th century, a castle located on the promontory of the actual city of Gray was mentioned. This castle will become a fortress for the dukes of Burgundy. Little by little, a small town settles near the castle at the edge of the Saône River. In the 12th century, a place of worship was built, considered until 1500s, as daughter church of Gray-la-Ville church. This church was completely destroyed by the troops of Louis XI in 1477.
The Church
The construction of the actual church began with the chancel, in 1508, then with the foundations of the transept pillars, dated on one of the foundations, in 1509, in 1513 and in 1514. Mathieu Le Grand was the work manager. In 1523, Philippe Lenfant takes over for the construction of the nave with the help of Antoine de Rupt for the liernes and tercerons vaulting, between 1527 and 1531. In 1532, Rupt and Pierre Arnoux completed the western facade and, in 1548, the nave roof was laid down. The bell tower was completed and the white metallic steeple was installed in 1559. In 1571, the south facade tower staircase was erected.
While the construction was under way, rich local middle-class residents made donations for the construction of several chapels: St. Leonard chapel in 1492, St. Anthony chapel in 1487, St. Peter and St. Michael chapels in 1492, St. Eloi chapel in 1500, the Boutechoux chapel in 1517, St. John the Evangelist chapel in 1518, the baptismal font chapel in 1533, and the Marmier chapel in 1553.
The bell tower was destroyed by a fire in 1610, then rebuilt by Pierre Poivre, between 1611 and 1613. The western gallery, executed by Claude Vaugien, was completed in 1723. In 1725, the bell tower was again destroyed, this time by a tempest and rebuilt between 1729 and 1733 by Pierre Simon Sauvaget.
The bays were restored by Victor Baille in 1847. In 1857, Baille proposed an ogive vaulted porch opened on the outside by three pointed arch bays. This project was carried out from 1859 and was completed in 1863. The Jouchoux firm was responsible for the masonry works while Constant Grandgirard executed the sculptures.
During the Second World War, on June 15th, 1940, the church was severely damaged by the bombings which destroyed the bell tower that was rebuilt to original, or almost, by architect Marcel Texier in 1950. He replaced the original zinc covering with chestnut shingles.
The building main structure is in limestone, cut stones, rubble stones and coating. The building, in flamboyant gothic style, has a Latin cross floor plan. It has a five-section apse preceded by a one straight bay chancel and a transept. The three vessels of the nave are divided into four bays. The north and south side aisles are flanked by chapels. A tower rises at the transept crossing. Dominating the city, it stands out with its narthex protecting the three-opening central portal which is considered as a special architectural element in Franche-Comté region.
Pilgrimage Site
The church is a pilgrimage site for two reasons: first, for the Virgin of Gray and second, for St. Pierre Fourier
The first one is well-known in the region for the presence of a "miraculous" statuette of Notre-Dame. It represents a Virgin with the Child that would have been carved, according to sources, in 1613 into an oak piece coming from the tree where the Virgin stood in Montaigu (Belgium). It is 5.7 inches (14,5 cm) high. It was sculpted by Jean Brange, from Salins-les-Bains, who left it to the spouse of the governor of Gray, Jérôme d'Achey. In 1616, it was entrusted to the Gray Capuchin friar convent where several miracles were reported.
During the Revolution, after the Capuchin friars had been dispelled of their convent and the church had been destroyed, the statuette was hidden and preserved for several years in the Town Hall. The citizens and the magistrate wishing this devotion to be restored, brought it back to the parish church and put it on the high altar. In 1806, it was decided to transform the Marmier chapel, located to the left of the chancel, and to dedicate it to Notre-Dame. Archbishop Claude Le Coz, of Besançon, allowed the solemn translation of the statue on August 15th, 1807. The same year a parishioner donated a golden scepter to replace the old wooden one, and a second donated the three semiprecious stones adorning the plinth.
In 1851, Césaire Cardinal Mathieu, archbishop of Besançon, donated a splendid statue of Notre-Dame to the church, 12 inches (30 cm) high, in silver gold, as thanksgiving for the end of the cholera epidemic in Gray and in the region.
Notre-Dame of Gray is a crowned Virgin, which is not a local fancy, but a privilege granted by the Pope following a formal study. To authorize a crowning, the study must prove the existence of an ancient worship as well as the occurrence of extraordinary events, considered as miraculous. The first request, made by the Gray parish priest in 1869, was denied. The documentation was then completed with a strict compilation of the testimonies gathered by the Capuchin friars between 1620 and 1789. The papal approval was finally granted in 1907.
On May 16th, 1909, Archbishop Fulbert Petit, of Besançon, in the name of Pope Pius X, crowned the statue. On that occasion, a parishioner donated two small golden crowns, probably executed by goldsmith Joseph Armand-Caillat, of Lyons.
On June 15th, 1940, a German bombing hit the city. The church and several houses were set on fire. Archpriest Marmet saved the statuette from destruction. It was replaced on its altar on August 15th of the same year.
The church was raised to the status of a minor basilica by Pope Pius XII on January 16th, 1948. It was completed restored in 1996.
The second devotion is the one to St. Pierre Fourier. Born in 1565, he was the son of a trader for a cloth manufacturer. He studied six years at the Jesuits, then joined the St. Augustine regular canons. He became superior for the dukedom of Lorraine in 1632. At the age of thirty, it became parish priest in Mattaincourt. Faithful to the duke of Lorraine while Louis XIII tried to annex the province, he was exiled by Richelieu in Gray (a Spanish possession at the time) in 1636. There, during four years (he died in 1640), he devoted himself for his parishioners, raising their courage in times of wars or in plague. He was beatified in 1730 and canonized in 1897 by Pope Leon XIII.
The church has a reliquary containing his heart. This reliquary is on display in a lateral chapel dedicated to him.
The Treasures of the Basilica
On the exterior:
Inside the basilica:
In 1973, the church disposed of its main altar and wooden gold reredos ordered in 1697 to Jean Ligier. It included, a very beautiful painting of the Assumption of the Virgin dated in 1701, executed by Lambert Blendeff, official painter of the city of Louvain, statues of St. Peter and St. Paul and bas-reliefs illustrating scenes from the Ancient and the New Testament. Restored, it is installed in St. Maurice church in Gray-la-Ville.
In 1660, during battles for the capture of Gray by the troops of Louis XIV, all windows of the church lost their traceries, except for the axial bay where a Tree of Jesse stands. The actual stained glass windows date from the reconstruction which took place in 1848. Most are figurative stained glass windows.
Two stained glass windows command attention. The first is the original « Tree of Jessé » (family tree of Christ) stained glass windows. It stands at 36.4-foot (11.1-metre) height, which makes it the largest in Europe. It is located on the back wall of the chancel, behind the high altar. Sources point out that it was certainly executed by Flemish sculptors from Brou who participated in the construction of the church in the first half of the 16th century. The second one relates the history of Notre-Dame of Gray statuette. Executed by glass painter C. Levêque, from Beauvais, it was completed in 1873.
The only original stained glass windows, located in the Vandenesse chapel (south absidiole) chapel, represents the coat of arms of the lords of Vandenesse. Finally, the one representing « Jeanne d' Arc and her voices », in a north-lateral chapel, was executed in 1895 by the Maréchal and Champigneulle firm, from Metz.
The Organ
The origins of the actual organ go back up to the construction of the instrument itself which started in 1728 by organbuilder Claude Valentin, from Besançon. The instrument, which must originally contain 28 stops, was to be housed in an organcase designed by Valentin and built by Jean-Claude Chenevard who completed it in 1746. For health reasons, organbuilder Valentin was unable to complete the instrument and, in 1749, organbuilder Charles Joseph Riepp, from Dijon, was called in.
The true nature of the intervention by Riepp is not known, but the fact that no Valentin's pipework is found to this day inside the instrument, except those in the facade, suggests that a serious difficulty could have appeared straightaway on the whole pipework. With obviousness, the construction of the facade pipes, completely preserved, shows Valentin's minimized capacity who, at the end of his career, had only with one hand. The instrument was completed in 1758.
In 1827, organbuilder Joseph Callinet, from Rouffach, rebuilt the instrument. For conceivable aesthetic reasons and, certainly, for serious technical grounds, the instrument became a Callinet organ corresponding to current tastes, a transition instrument, by taking into account that part of the Riepp's pipework linked to those from Valentin. With an entirely new mechanical structure - windchests and 54-note manuals, 27-note pedalboard, key and stop action - the instrument was enlarged to 37 stops with a certain abundance of reed stops. The organ was inaugurated in 1834.
In 1869, the instrument was restored a first time by the Jacquot firm and a second time, in 1927, by the Cavaillé-Coll firm. In these interventions, a romantic touch was brought into the instrument. The mechanical action was removed as well as a large part of ancient pipework. Besides, a new blower did not favor classical wind system.
>Early in the 1980s, a restoration project for a conscientious return to the Callinet's instrument was set up following serious and researched observations made by Claude Aubry, technician-advisor to the Ministry of Culture. As the second step, Jean-Christophe Tosi confirmed the option selected in close cooperation with Michel Chapuis, a member of the Historical monuments High Commission. In 1988, the reconstruction project was entrusted to organbuilder Jean-François Muno.
The ancient components were completely restored according to classical procedures with material correspondent to the original manufacture: hot glue for all the windchests, skins, and the blower. The new components, mostly in the action, were built using as guides the historical organs in Mouthe, Montbrison and Sainte-Croix-en-Plaine. The pipework was reclassified, not without difficulty and every stop was completed by new pipes. In this very traditional manufacture, the aesthetic for each series of pipes was respected.
The pitiful condition of the instrument literally left with no maintenance until 1988 unfortunately held several surprises. The real condition could not be assessed before the instrument was completely dismantled in the workshop and even during the restoration of the components. The new mechanical action was rapidly organized while hindsight was required for the voicing where it was necessary to reconcile different parameters concerning Riepp, Callinet and the modern pipework.
The organ was inaugurated in 1993.In this organ, the organcase belongs to Valentin with its facade pipework (61 in the main case, 29 in the Positif case). In appearance, it is definitely the original organcase except for the larger lower section executed by Callinet to house a more important pedal division, notably the 16' Bombarde. Callinet's ancient action is 70% present while 30% was rebuilt. Valentin-Riepp-Callinet's ancient pipework is 35% present for a total of 799 historical pipes over 2227.
Both organcases were classified as « historical monuments » on January 8th, 1975. The main case features three V-shaped turrets, the one in the middle being smaller. The four flats linking them up are decorated with finely wrought pipe shades. The Positif case features three mitered turrets with two flats linking them up. The Positif decor is made of pearwood and walnut. The angels on the main case are made of wild cherry wood. The rest of the decor is made of oak. The side turrets are crowned of sculpted flower pots, the center turret is crowned by a group of musician angels. The flats have two angels as crowning. The Positif turrets are crowned with two fire pots.
II. Grand-Orgue |
I. Positif de dos |
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Bourdon | 16' | Bourdon | 8' | |
Montre | 8' | Salicional | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte traversière | 8'-4' | |
Gambe | 8' | Montre | 4' | |
Salicional | 8' | Flûte | 4' | |
Prestant | 4' | Doublette | 2' | |
Flûte | 4' | Fourniture | III | |
Nazard | 2 2/3' | Trompette | 8' | |
Doublette | 2' | 1Cromorne | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | |||
Sifflet | 1' | |||
Cornet | V | |||
Fourniture | V | |||
1ere Trompette | 8' | |||
12e Trompette | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
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Flûte | 8' | Bourdon | 16' | |
Bourdon | 8' | Flûte | 8' | |
Prestant | 4' | Bombarde | 16' | |
Cornet | III | Trompette | 8' | |
Hautbois | 8' | Clairon | 4' |
1 | Coupé en basse et dessus au troisième DO / Divided between bass and treble at third C |