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Le Bé 1688 / Koenig 1982
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Joinville, appelée également Joinville-en-Vallage ou encore Joinville-en-Champagne, est une commune située dans le département de la Haute-Marne. Sa fondation remonte, selon certains auteurs, au général Jovinus qui, en 354, y aurait élevé un fort en bois et des remparts pour contenir les Alamans vaincus par Julien. Pour d'autres, elle remonte à Jean de Troyes qui vivait au début du XIe siècle ou par Étienne de Vaux, mort en 1060, qui fait édifier le château en 1027.
Historique
L'église a été fondée par les seigneurs de Joinville. La charpente du choeur passe pour un chef-d'oeuvre en matière de ces sortes d'ouvrage. Thibault le Grand, comte de Champagne, et Mathilde, son épouse, font réparer cette église et font construire le portail qui subsiste encore aujourd'hui.
Un manuscrit de 1632 fait remonter la construction de l'église jusqu'à Jovinus qu'il n'en serait demeuré aucun instrument écrit. Aucune charte, aucun livre ancien ne parle de la construction de l'église. Quelques actes retrouvés datent de 1250 à 1273 et sont signés par « Maistre Raous, curé, soit Bertrans, doyen de la chrétienté et curé de Joinville », mais nulle part il n'est question de l'église. En l'absence de documents écrits, il faut interroger l'architecture et tirer de cet examen des inductions plus ou moins concluantes quant à la date de construction. Utilisant cette méthode, l'église pourrait appartenir à la fin du XIIe ou au commencement du XIIIe siècle. D'après son style architectural, la nef aurait été construite vers 1180-1200.
Cette église se dresse sur le site d'une construction antérieure. Elle fut consacrée en 1272. Un pèlerinage notoire s'y déroule encore aujourd'hui, en septembre. L'origine de ce pèlerinage se confond avec une légende : une statue de la Vierge trouvée dans les bois par un bûcheron se révèle intransportable par les hommes, mais pas par les enfants innocents de Blécourt.
En 1544, l'empereur Charles-Quint, affligé de la perte du prince d'Orange, son neveu, tué au siège de Saint-Dizier, vient mettre le feu à Thonnance et à Joinville; le feu n'épargne pas l'église dont les voûtes du choeur conservent encore des pierres calcinées et d'autres traces du fléau.
En 1558, le clocher de croisée en bois est rebâti et, en 1560, un porche est construit au portail occidental lequel est détruit au XIXe siècle pour être remplacé par l'actuelle tour clocher. Vers 1580, le portail sur le côté sud et la travée qui constitue la chapelle Saint-Crépin, l'actuelle sacristie sont construits. Ces travaux font suite à l'incendie de 1544. Les voûtes de la nef sont reconstruites dans les années 1620, comme en témoignent plusieurs dates gravées sur les arcs doubleaux.
Depuis les tout débuts, l'autel principal était entouré de colonnes et placé en deçà du mur. En 1667, les colonnes sont vendues et l'autel est repoussé contre l'abside. On démolit aussi plusieurs petits autels placés dans la nef et dans les collatéraux. On abat aussi un jubé en bois érigé à l'entrée du choeur. Par contre, une lourde balustrade, placée en dessous du jubé et qui laisse à peine entrevoir le sanctuaire, est conservée jusqu'en 1770 où elle est remplacée par une grille en fer beaucoup plus légère que l'on peut encore voir aujourd'hui.
Le clocher renfermait anciennement six cloches. En 1793, cinq sont cassées, une seule reste, elle existe encore aujourd'hui. En 1823, quatre nouvelles cloches viennent peupler le clocher et deux autres s'ajoutent en 1850. L'horloge remonte à 1546.
La restauration la plus complète est celle qui a lieu en 1837. Le pavé et les bancs sont complètement relevés et remis à neuf. On achève de remplacer par des grilles de fer les lourdes balustrades qui séparaient le choeur des chapelles latérales, et des chapelles des nefs; toutes les boiseries sont repeintes et les dorures renouvelées. Il est à regretter qu'on ait alors englué de peinture la chaire en bois sculpté donné par Nicolas Madiot et que l'on ait couronné d'un chou gothique dérobé au pupitre du choeur. Une couche de peinture à l'huile est venue également recouvrir la balustrade l'orgue, dont les panneaux en bois sculpté offrent des variétés du style gothique.
En juin 1819, un devis est dressé pour la réparation du clocher de croisée par le charpentier Charles Parisot. La réception des travaux exécutés par le charpentier Bugnot a lieu le 20 novembre 1819. Cependant, ces travaux ne suffisent pas à le maintenir en état et un projet de démolition du campanile supérieur voit le jour en mars 1844 sous la plume de l'architecte local Harpin. Les travaux sont exécutés par Lepage et réceptionnés le 3 décembre 1844.
En 1854, l'architecte Jean-Baptiste Couvreux est appelé pour examiner ce qui restait du clocher qui menace ruine. Il propose des consolidations, mais un autre architecte, Moitié de Paris, est appelé par le conseil municipal. Selon lui il faut purement et simplement détruire le clocher qui pèse trop lourd sur le choeur fragilisé par l'incendie de 1544, reconstruire une partie du choeur et enfin réédifier une tour de clocher en pierre, en fer ou en fonte. Faute de moyens, ces travaux ne sont pas réalisés, mais, en 1859, le conseil veut encore alléger le clocher en l'amputant des quatre clochetons d'angle et du reste de la flèche. Finalement, l'architecte Hubert Nicolas Fisbacq établit un devis pour détruire entièrement le clocher ce qui est fait en octobre 1865 par l'entrepreneur Semp. Parallèlement, Fisbacq établit en janvier 1866 un projet de reconstruction totale des parties occidentales. Ces travaux sont exécutés par les entrepreneurs Pochet et Hallet à partir de 1868 et terminés en 1871. Le devis stipulait que la nouvelle construction remploierait les matériaux anciens, sauf pour les angles des contreforts, les piédroits, les doubleaux et les nervures de voûtes qui seraient en pierre de Savonnière. De plus, les fondations seraient hourdées à la chaux de Ville-sous-Laferté. La sculpture est réalisée par Édouard Forgeot de Bar-le-Duc.
Fisbacq établit également un projet de reconstruction du clocher sous la forme d'une tour-porche en façade occidentale dès 1869. Les travaux semblent avoir commencé en 1876 et sont terminés en 1877. L'église ainsi en partie reconstruite est consacrée le 8 septembre 1885.
L'église
L'édifice est une pure figure gothique : lignes saillantes, ouvertures flamboyantes, angles aigus. Elle est en forme de croix latine. L'extérieur est recouvert de calcaire et de pierre de taille. Le toit est recouvert d'ardoises. L'actuelle tour-clocher date de la fin du XIXe siècle. Le décor sculpté sur le linteau du portail occidental (mutilé) représentait des épisodes de la vie de la Vierge, probablement une Nativité et une Visitation encadrées par des anges.
La nef est à trois vaisseaux de quatre travées. Les vaisseaux de la nef sont couverts de toits individuels. Le vaisseau central présente une élévation à trois niveaux, dont un triforium à baies géminées, au centre du mur. Le collatéral sud s'ouvre sur l'extérieur, au niveau de la deuxième travée, par l'intermédiaire d'un porche et d'un portail à deux entrées. A la travée suivante, le collatéral est accosté de la sacristie et la dernière travée d'une chapelle. Ces trois espaces sont couverts de voûtes d'ogives à liernes et tiercerons. Une chapelle secondaire s'ouvre sur la dernière travée du collatéral nord.
La nef est suivie d'un transept saillant dont les murs orientaux s'ouvrent sur deux chapelles secondaires composées d'une travée droite et d'une abside à trois pans. Les travées droites sont également ouvertes sur le choeur.
Le choeur se compose d'une travée droite suivie d'une abside à cinq pans couvertes ensemble d'une voûte d'ogives à huit quartiers. Une crypte à trois vaisseaux se situe sous le choeur et ses chapelles latérales.
Une tour-porche couronnée d'une flèche polygonale en pierre précède le portail occidental. Deux escaliers en vis flanquent la tour du clocher et desservent la tribune d'orgue et les combles.
À l'intérieur, on y admire entre autres : la statue de Notre-Dame de Blécourt, les stalles provenant de l'église Notre-Dame-des-Victoires, à Paris, et l'autel du Saint-Sacrement fabriqué par la firme Mayer de Munich en 1870 et donné par Gabriel Rarécourt de La Vallée de Pimondan. On retrouve aussi une sculpture représentant la mise au tombeau de Jésus. Sur un tombeau, orné de quatre bas-reliefs, le Christ est étendu et sept personnages l'entourent. Cette oeuvre fut donnée en 1567 par Antoinette de Bourbon, veuve de Claude de Lorraine, au couvent des Cordeliers qu'elle venait de fonder à Joinville. Vendu en 1793 comme bien national et acheté par le maire à titre privé, il l'offre par la suite à l'église paroissiale. Installée en 1844, elle a été restaurée en 1920 et classée comme « monument historique » le 4 juillet 1903. On y conserve aussi la ceinture de saint Joseph, exposée dans une chapelle latérale, rapportée de Palestine par Jean de Joinville en revenant de croisade en 1248. C’est depuis l’arrivée de cette relique que dans Joinville et la région s’y est développé le culte de Saint Joseph. De nos jours, cette relique n’est guère connue et honorée. La partie supérieure de la chaire provient du temple de Wassy.
L'église est classée « monument historique » le 9 octobre 1925.
L'orgue
Datant de 1688, cet instrument est l’œuvre du facteur Louis Le Bé et est initialement conçu pour le palais des Comtes de Champagne à Troyes puis racheté par la ville de Joinville en 1698. Il est installé sur une tribune Renaissance dont l'origine est inconnue. Elle daterait du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Elle a probablement été agrandie en 1764 lors des travaux sur l'instrument effectués par Jean Richard. Comportant quatorze panneaux de bois, sculptés et ajourés de fenestrages gothiques, elle est classée « monument historique » le 30 septembre 1911. Elle a été restaurée en 1984 par l'atelier de Marcel Maimponte.
À l'époque, il s'agit d'un orgue de 15 jeux à buffet unique correspondant au Grand-orgue actuel (Montre 8', Bourdon 8', Prestant, Cornet, Flûte 4', Nazard, Doublette, Tierce, Larigot, Fourniture III, Cymbale III, Trompette, Cromorne, Voix humaine et à l'écho un petit cornet avec un pédalier en tirasse). Le sommier était à doubles gravures pour permettre d'avoir Grand-orgue et Positif. Certains de ces jeux (Bourdon, Prestant, Cornet) se jouaient aussi bien sur un clavier que sur l'autre. Le Cromorne lui ne se jouait que sur le Positif « pour servir lorsque l'on joue les dialogues sur les grands jeux, ce qui fait un effet comme d'un Positif et d'un Grand-orgue. » Louis Le Bé s’était inspiré des orgues flamands en réalisant une partie des principaux en plomb.
L'instrument est réparé et agrandi en 1749 par le facteur Jacques Cochu. En 1764, le facteur Jean Richard, de Troyes, probablement construit le Positif de dos. À la Révolution, l'orgue échappe aux destructions, mais il est réparé par le facteur Jean-Baptiste Salmon en 1800.
En 1837, le facteur Jean-Baptiste Gavot (père), de Bourbonne, remplace le sommier de 48 notes de Le Bé par un sommier neuf de 53 notes. Tous les jeux anciens sont conservés à l'exception de la Voix humaine remplacée par un Clairon. En 1846-1847, une transformation importante de l'orgue est entreprise par Nicolas-Antoine Lété, de Mirecourt. Un positif de dos est alors créé avec un sommier de 42 notes et 11 jeux. En 1907-1908, le facteur Jacquot installe une soufflerie neuve.
En 1951-1952, le facteur Louis Georgel, qui est aussi organiste de l’église, transforme radicalement de l’instrument en lui donnant une esthétique « néo-classico-symphonique-à-tout jouer » : le sommier de Positif de Lété est relégué dans le soubassement du grand buffet et agrandi à 56 notes, la mécanique suspendue du Grand-orgue est remplacée par une mécanique à bascules.
Le buffet est classé « monument historique » le 6 janvier 1970 alors que la partie instrumentale l'est le 25 février 1974.
Le devis du 30 mars 1978 préparé par Jean-Georges et Yves Koenig, de Sarre-Union, est approuvé par la Commission supérieure des Monuments historiques le 6 octobre 1978. Les travaux avaient pour but de se rapprocher de l’orgue Le Bé originel. Les travaux de restauration et de reconstruction se déroulent en 1980-1982. Les jeux neufs sont des copies des jeux Le Bé de Chaource et Wassy. Un positif de dos intégralement neuf est construit dans le même style que le reste du buffet ainsi qu’un pédalier en chêne de type français (mi-courtes) pour conserver la facture classique de l'instrument d'origine et d’un pédalier en chêne de type allemand.
Le buffet est restauré en 1983-1984 par les ateliers de Marcel Maimponte. Les couches de peinture successives du buffet ont été dégagées afin de revenir à la teinte d’origine.
L'orgue est inauguré le 6 octobre 1984 par André Isoir.
En 2013, Yves Koenig execute un relevage.
Les tuyaux ont des bouches très larges, proches du tiers, voire de la moitié de la circonférence comme on peut le retrouver dans la tuyauterie des orgues Gottfried Silbermann. Les tailles sont loin d’être standardisées dans ces trois instruments (Joinville, Chaource, Wassy) montrant le souci du facteur de les élaborer en fonction du lieu. La composition du Plein-jeu ne répond pas toujours aux critères habituels. Les reprises ne se font pas sur les Fa, mais les Fa dièses ou Sol. Le diapason est de 430 Hz correspondant au « ton de l’opéra » (ce qui s’explique pour un palais, lieu d’origine de l’orgue) alors que les instruments de Wassy et Chaource sonnent au « ton de chapelle ». La sonorité éclatante de l’orgue bénéficie ici d’une acoustique généreuse.
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Joinville, also called Joinville-en-Vallage or Joinville-en-Champagne, is a village located in the Haute-Marne department. Its foundation goes back up, according to certain authors, to General Jovinus who, in 354, would have built a wooden fort and ramparts to restrain Alamans conquered by Julien. For others, it goes back up to Jean de Troyes who lived at the beginning of the 11th century or by Etienne de Vaux (died in 1060) who built a castle in 1027.
History
The church was built by the lords of Joinville. The framework of the chancel was considered a masterpiece of its kind. Thibault le Grand, count of Champagne, and Mathilde, his spouse, repaired this church and built the portal which is still extant.
A 1632 manuscript mentions that the construction of the church goes back to Jovinus eventhough it is not backed by any written document. No charter, no old book mentions the construction of the church. Some retreived facts date from 1250 till 1273 and are signed by « Maistre Raous, parish priest, or by Bertrans, dean of the Christian community and priest in Joinville », but no mention concerning the construction of the church. Without written documents, it is necessary to question the architecture and, from this exam, to draw more or less conclusive induction as for the date of construction. Using this method, the church could belong to the end of the 12th century or at the beginning of the 13th century. According to its architectural style, the nave would have been built around 1180-1200.
This church stands on the site of a previous building. It was consecrated in 1272. A well-known pilgrimage site still takes place every September. The origin of this pilgrimage is confused with a legend: a statue of the Virgin found in the woods by a logger turns out to be untransportable by men, but not by innocent children from Blécourt.
In 1544, emperor Charles V, afflicted with the loss of the prince of Orange, his nephew, killed in duty during the St. Dizier siege, came to set fire in Thonnance and in Joinville; the fire did not spare the church, the chancel vault still shows calcined stones and other traces from this scourge.
In 1558, the wooden steeple erected at the transept crossing was rebuilt and, in 1560, the western wall received a portal which was destroyed in the 19th century to be replaced by the actual bell tower. By 1580, the portal on the south side and the bay which included the St. Crépin Chapel, the actual sacristy, were built. These works were carried out following the 1544 fire. The nave vault was rebuilt in the 1620s, according to several dates engraved on traverse arches.
From the very beginning, the main altar was surrounded with columns and not backed against the exterior wall. In 1667, the columns were sold and the altar was pushed back against the apse. At the same time, several small altars located in the nave and in the side aisles were demolished. The wooden rood screen installed at the entrance of the chancel was taken down. The heavy balustrade, installed underneath the rood screen and which blocked the view into the sanctuary, was left untouched until 1770 when it was replaced with a much lighter wrought iron gate which can still be seen today.
The bell tower used to house six bells. In 1793, five were broken, the only remaining one still exists today. In 1823, four new bells were installed and two additional ones were added in 1850. The clock goes back up to 1546.
The most complete restoration took place in 1837. The flooring and the pews were renovated and refurbished. The remaining heavy balustrades which separated the chancel from the lateral chapels and from the nave chapels were replaced with wrought iron gates; all woodworks were repainted and the gilding was restored. It is deplorable that the wooden sculpted pulpit, donated by Nicolas Madiot, was painted over and crowned with a gothic cabbage taken from the chancel. A coat of oil painting was also applied to the organ gallery balustrade whose sculpted wooden panels present varieties in the gothic style.
In June 1819, plans were prepared to repair the transept crossing tower by carpenter Charles Parisot. Works were carried out by carpenter Bugnot and were received on November 20th, 1819. However, these works were not sufficient to keep it in a safe condition and a plan to demolish the upper section was prepared in March 1844 by local architect Harpin. The works were carried out by Lepage and were received on December 3rd, 1844.
In 1854, architect Jean-Baptiste Couvreux was called in to examine what remained from the transept crossing tower which threatened to fall. He proposed strengthening, but another architect, Moitié from Paris, was called in by the town council. According to him it was necessary to completely demolish what was left because it was too heavy for the chancel which had been weakened by the 1544 fire, to rebuild part of the chancel and finally to rebuild a tower in stone, in iron or in cast-iron. Due to lack of funds, these works were not carried out. In 1859, the town council again wanted to lighten the tower by removing the four little angle steeples and what remained of the steeple. Finally, architect Hubert Nicolas Fisbacq prepared a plan to completely demolish the tower. It was carried out in October 1865 by the Semp firm. At the same time, Fisbacq prepared a plan, in January 1866, to completely rebuild the western section. These works were carried out by the Pochet and Hallet firm from 1868 and ended in 1871. The plan mentionned that the new building would reuse the existing materials, except for the diagonal buttresses, the abutment piers, the traverse and groined rib arches which would be in stone from Savonnière. Besides, the foundations would be strengthened with lime from Ville-sous-Laferté. The sculpture work was executed by Edouard Forgeot from Bar-le-Duc.
Fisbacq also prepared a plan, in 1869, for the reconstruction of the bell tower as a tower-porch in the western facade. Works seem to have begun in 1876 and were completed in 1877. The partly rebuilt church was consecrated on September 8th, 1885.
The Church
The building is in the pure gothic style: salient lines, flamboyant openings, acute angles. It presents a Latin cross floor plan. The exterior is covered with limestone and with cut stone. The roof is covered with slates. The actual tower-steeple dates from the end of the 19th century. The sculpted decor on the lintel of the (mutilated) western portal represented scenes from the life of the Virgin, probably a Nativity and a Visitation surrounded by angels.
The three-vessel nave spans over four bays. The nave vessels are covered with individual roofs. The central vessel introduces a three-level elevation, of which a triforium with double bays, in the centre of the wall. The southern side aisle opens to the exterior, at the level of the second bay, through a porch and through a two-entry portal. In the following bay, the side aisle leads to the sacristy and in the last bay, to a chapel. These three areas are covered with ogival arches with ribs and tiercerons. A secondary chapel opens in the last bay of the northern side aisle.
The nave is followed by a salient transept whose eastern walls lead to two secondary chapels composed of a straight bay and an three-sided apse. The straight bays also open into the chancel.
The chancel is made up of a straight bay followed by a five-sided apse covered together with an eight-part ogival vault. A three-vessel crypt is located under the chancel and its lateral chapels.
A tower-porch crowned with a stone polygonal steeple precedes the western portal. Two spiral staircases flank the tower-steeple and are used to reach the organ gallery and the attic.
Inside, you can admire among other things: the statue of Notre-Dame-de-Blécourt, the stalls coming from Notre-Dame-des-Victoires Church, in Paris, and the Holy Sacrament altar executed by the Mayer firm of Munich in 1870 and donated by Gabriel de La Vallée of Pimondan. There is also a sculpture representing the entombment of Jesus. On a tomb, adorned with four bas-reliefs, Christ is spread and seven figures encircle him. This work was given in 1567 by Antoinette de Bourbon, widow of Claude de Lorraine, to the Cordeliers monastery which had just been founded in Joinville. Sold in 1793 as a national asset and bought by the mayor in a private capacity, he later donated it to the parish church. Installed in 1844, it was restored in 1920 and was classified as 'historical monument' on July 4th, 1903. There is also St. Joseph's belt, displayed in a lateral chapel. This relic was brought back from Palestine by Jean de Joinville while coming back from a crusade in 1248. Since the arrival of this relic in Joinville, the region developed a worship to St. Joseph. At the present, this relic is hardly known and honored. The upper part of the pulpit comes from the Temple in Wassy.
The church was classified as 'historical monument' on October 9th, 1925.
The Organ
Dating from 1688, this instrument was built by organbuilder Louis Le Bé and was initially designed for the Counts of Champagne palace in Troy before being purchased by the city of Joinville in 1698. It is installed on a Renaissance gallery whose origin is unknown. It would date from the 15th century or of the beginning of the 16th century. It was probably extended in 1764 when organbuilder Jean Richard worked on the instrument. With fourteen wooden panels, sculpted and with gothic openwork, it was classified as 'historical monument' on September 30th, 1911. It was restored in 1984 by the Marcel Maimponte workshop.
When installed, it was a 15-stop organ in a single organcase corresponding to the actual Grand-Orgue (Montre 8', Bourdon 8', Prestant, Cornet, Flute 4', Nazard, Doublette, Tierce, Larigot, Fourniture III, Cymbale III, Trompette, Cromorne, Voix humaine and in the Echo, a small Cornet with a pull-down Pedal). The double-engraved windchest allowed to have a Grand-Orgue and a Positif. Some of these stops (Bourdon, Prestant, Cornet) were played from one manual or the other. The Cromorne was played only from the Positif « to serve in dialogues sur les grands jeux, to produce a Positif and a Grand-Orgue. » Louis Le Bé used Flemish organs as models since most of his principals were made of lead.
The instrument was repaired and enlarged in 1749 by organbuilder Jacques Cochu. In 1764, organbuilder Jean Richard, from Troy, probably built the Positif de dos (back Positive). At the Revolution, the organ was spared from destruction, but it was repaired by organbuilder Jean-Baptiste Salmon in 1800.
In 1837, organbuilder Jean-Baptiste Gavot Sr., of Bourbonne, replaced Le Bé's 48-note windchest with a new 53-note windchest. All old stops were preserved except for the Voix humaine which was replaced by a Clairon. In 1846-1847, an important transformation of the organ was undertaken by Nicolas-Antoine Lété, of Mirecourt. A new Positif de dos was created with a 42-note windchest and 11 stops. In 1907-1908, organbuilder Jacquot installed a new blower.
In 1951-1952, organbuilder Louis Georgel, who was also the church organist, drastically transformed the instrument by giving it a « neo-classico-symphonic » aesthetics: Leté's Positif windchest was relocated in the basement of the large organcase and extended to 56 notes, the Grand-Orgue suspended mechanical action was replaced with a backfall mechanical action.
The organcase was classified as 'historical monument' on January 6th, 1970, while the tonal structure was classified on February 25th, 1974.
The March 30th, 1978 plan prepared by Jean-Georges and Yves Koenig, from Saar-Union, was approved by the Superior Commission for Historical monuments on October 6th, 1978. Works were aimed at getting closer to Le Bé's original organ. Restoration and reconstruction works took place in 1980-1982. New stops were produced modeled after Le Bé's organs in Chaource and Wassy. A completely new Positif de dos was built in the same style as the the main organcase as well as a French-style oak pedalboard (half-length) to preserve the original instrument's classical construction and a German-style oak pedalboard.
The organcase was restored in 1983-1984 by the Marcel Maimponte workshop. The organcase's successive coats of painting were removed to come back to the original color.
The organ was inaugurated on October 6th, 1984 by André Isoir.
A renovation was executed in 2013 by Yves Koenig.
The pipes have very large mouths covering a third and even half of the circumference. It recalls a feature from Gottfried Silbermann's organs. Pipe sizes are far from being standardized among the three Le Be's organs in the region (Joinville, Chaource, Wassy). It seems that they were adapted to each location. The Plein-jeu structure does not always meet standard criteria. The breaks are not executed on the F but sometimes on the F# and even G. The 430 Hz diapason is the "opera tone" which is normal for a palace, its original location, but the "chorus tone" is used in the Chaourne and Wassy instruments. The organ's brilliant sound takes here full advantage of the church's generous acoustics.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte | 4' | Flûte à cheminée | 4' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Nasard | 2 2/3' | |
Tierce | 1 3/5' | Doublette | 2' | |
Larigot | 1 1/3' | Flageolet | 2' | |
Plein-Jeu | V | Tierce | 1 3/5' | |
Cromorne | 8' | Cornet | V | |
Plein-Jeu | VI | |||
Trompette | 8' | |||
Voix humane | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Écho |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Flûte | 8' | |
Flûte | 4' | Flûte | 4' | |
Cornet | III | Trompette | 8' | |
Hautbois | 8' | Clairon | 4' |