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Orgue de tribune / Gallery Organ Cavaillé-Coll, 1874 / Cavaillé-Coll-Mutin, 1898 / Beuchet, 1932 / Roethinger, 1963 / Hartmann, 1988
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Orgue de choeur / Chancel Organ Cavaillé-Coll-Mutin, 1901
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Lisieux est une commune située dans le département du Calvados en région Normandie. Le diocèse de Lisieux est établi qu'après de l'Empire romain et est suffragant de l'archidiocèse de Rouen. Il est supprimé le 29 novembre 1801 et son territoire est intégré à ceux des diocèses limitrophes de Bayeux, de Sées et d'Évreux.
Historique
Lisieux est l'ancienne capitale d'une tribu gauloise venue s'installer à l'époque gallo-romaine : les Lexovii qui donne son nom aux habitants de la ville, les Lexoviens. Cet oppidum gallo-Romain était situé au lieu-dit le Castellier, à 3 km (1,8 mille) au sud-ouest de la ville. Son enceinte fortifiée entourait un espace de 200 hectares. Il était un lieu d'échanges et de commerce de par sa situation sur le fleuve La Touques qui était navigable, et au confluent de plusieurs affluents : l'Orbiquet, le Cirieux et le Graindain. Il était doté de monuments prestigieux construits « à la romaine ». Des vestiges ont été mis au jour dans les années 1980 et sont visibles dans un jardin archéologique.
Dans la seconde moitié du IIIe siècle, arrivent les invasions des barbares. Comme beaucoup de villes, Lisieux, appelé à l'époque Novomagius, se retranche dans un espace réduit entouré de murs : le castrum.
La cathédrale
La présence du premier évêque à Lisieux, Theudobaudis (Thibaut), en 538, suppose, dès cette époque du haut Moyen Âge, l'existence d'une cathédrale. On ne sait rien de ce premier édifice. Lors des incursions des Vikings, la cathédrale est détruite, le siège est délaissé et reste vacant quelques années. À partir de 1035, l'évêque Herbert (1026-1049) puis son successeur Hugues d'Eu (1049-1077) érigent une cathédrale romane. L'agrandissement de l'église contraint à l'abattement d'une partie des remparts de la ville. C'est probablement lors de cette reconstruction que sont retrouvées des reliques de plusieurs saints vénérés autrefois dans le chœur : saint Ursin, saint Patrice et saint Berthevin. L'édifice, dédié à saint Pierre, est inauguré en 1064. En 1136, à la suite d'une querelle de succession entre les petits-enfants de Guillaume le Conquérant, les armées de Geoffroy de Plantagenêt attaquent la ville de Lisieux, mais ceux chargés de la défendre se retirent sur les collines avoisinantes après l'avoir incendiée afin d'éviter les horreurs de l'assaut. Cet incendie détruit la ville et une partie de la cathédrale.
L'évêque Arnoul (1141-1181), à son retour de la deuxième croisade (1147-1149) qu'il effectue avec le roi Louis VII, décide de reconstruire la cathédrale dans le style gothique. Bien au fait des nouveautés architecturales par sa familiarité avec Suger, abbé de Saint-Denis, et sa présence le 11 juin 1144 à la consécration de l'abbaye Saint-Denis, il suit le nouveau mouvement stylistique bien avant la conquête de la Normandie par le roi de France, Philippe Auguste. Les travaux de construction débutent entre 1170 et 1172. Les bâtisseurs commencent par la nef : des arcades supportées par de grosses colonnes, un premier étage de fausses tribunes à la mouluration épaisse, et un dernier niveau de fenêtres hautes. En somme, une nef assez lourde et sombre. Cette première campagne est achevée peu avant 1183.
Entre 1185 et 1202, les travaux reprennent avec les évêques Raoul de Varneville (1182-1193) et Guillaume Ier de Rupierre (1193-1201); les travaux de la nef, du transept et des deux premières travées du choeur sont ainsi achevés. L'évêque Jourdain du Hommet (1202-1218) reprend les travaux. En 1218, son successeur, Guillaume du Pont de l'Arche (1218-1250) termine la cathédrale par la tour lanterne, les portails latéraux et les tours de la face occidentale. En 1226, un incendie ravage les parties hautes de l'édifice et nécessite des réparations importantes. Selon certains documents, la cathédrale est terminée en 1250.
Le transept et les deux premières travées du chœur sont dans le même style que la nef. L'extrémité du chœur révèle par contre un revirement. Le maître d'œuvre, différent du temps d'Arnoul, impose un style gothique normand et non plus francilien : les colonnes qui composent les arcades sont doubles, les tailloirs prennent une forme circulaire ou polygonale, des trilobes percent les murs. Surtout, le style gothique apparaît beaucoup plus évolué et élancé : un triforium remplace les fausses tribunes de la nef, les arcades se resserrent, les colonnes s'affinent, les moulurations se perfectionnent. Ces travaux terminés, les bâtisseurs retournent sur la façade principale pour sculpter les trois portails et élever les deux tours.
Dès la première moitié du XIVe siècle, les chanoines décident d'agrandir l'édifice. Ils élèvent, le long des bas-côtés, douze chapelles rectangulaires, presque carrées. Ces petites constructions affichent les caractéristiques du gothique flamboyant. Leur édification s'échelonne jusqu'au XVe siècle.
Lors de la guerre de Cent Ans, sous l'occupation anglaise, l'ancien évêque de Beauvais, Pierre Cauchon de Somièvre, devient évêque de Lisieux. Durant son mandat, de 1432 à 1442, il reconstruit la chapelle de la Vierge, située à l'extrémité est de l'église. De style flamboyant, elle est remarquable par sa profondeur (17,2 m / 56,4 pi) et par ses neuf grandes verrières.
En 1449, Lisieux est encerclé par les armées de Charles VII. L'évêque rédige la capitulation de Lisieux qui redevient alors ville française et qui retrouve la paix.
Le 17 mars 1554, la tour sud s'effondre détruisant dans sa chute les premières travées du choeur. La fabrique réussit à collecter suffisamment d'argent pour commencer sa réédification qu'en 1579. Craignant peut-être un nouvel effondrement, les bâtisseurs créent une tour moins ouverte que la précédente.
En 1590, lors de la huitième guerre de Religion, Henri IV doit conquérir son royaume. Lorsqu'il arrive à Lisieux, la garnison s'enfuit et il reprend la ville sans combat.
À la Révolution, en 1791, Lisieux perd son siège épiscopal. En 1793, les cloches partent à la fonderie et la cathédrale devient le siège des fêtes révolutionnaires. La ville est alors intégrée au département du Calvados nouvellement créé. La cathédrale est rendue au culte en 1802. En 1855, l'évêché de Lisieux est recréé et fusionné avec celui de Bayeux, l'évêque portant désormais le titre de « Bayeux et Lisieux ».
En 1840, avec l'appui de François Guizot (1787-1874), alors ministre de l'Intérieur, la cathédrale est classée « Monument historique ».
La cathédrale était la paroisse de Thérèse Martin (sainte Thérèse-de-l'Enfant-Jésus) et de la famille de Louis et Zélie Martin. Pendant dix ans (1877-1897), elle y a participé à la vie de l'Église locale avant son entrée au Carmel. Du mobilier encore présent rappelle son passage et celui de sa famille. Le maître-autel a été offert par Louis Martin en 1888, l'année où Thérèse est entrée au Carmel.
Les 6 et 7 juin 1944, les bombardements alliés détruisent la ville aux deux tiers épargnant la cathédrale et l'ancien palais épiscopal. La libération de la ville est réalisée par les troupes alliées le 23 août 1944.
L'édifice
Le plan de la cathédrale gothique reprend probablement celui de la cathédrale romane : un narthex, une nef de huit travées et flanquée de bas-côtés, un transept accompagné d'un bas-côté sur sa face orientale, et un chœur de quatre travées plus le rond-point, enrobé d'un déambulatoire à trois chapelles rayonnantes.
La façade, de tradition typiquement normande, est divisée en trois parties qui correspondent chacune aux trois espaces de l’édifice, c’est-à-dire la nef et les deux bas-côtés. Trois tours dominent le bâtiment : la tour lanterne et deux tours de façade. Celle du nord, élancée, remonte au XIIIe siècle. Sa voisine est reconstruite entre 1579 et 1600 après effondrement. Terminée par une flèche, elle culmine à 72 mètres (236 pieds). Son style est difficilement définissable : gothique flamboyant avec quelques caractères Renaissance.
La décoration externe se veut sobre. Il n'y a aucune statue sculptée sur les façades des portails. Seuls, des motifs géométriques, de feuillages, des colonnettes ou des arcatures animent la pierre mis à part de petits visages sculptés.
L'intérieur
L’intérieur n’offre pas beaucoup de décorations. Les statues sont modernes (saintes Thérèse et Jeanne d’Arc). De nombreux chapiteaux présentent des feuillages dont l'exécution atteint une telle précision qu'il est possible de déterminer l’arbre ou la plante dont ils s’inspirent. Sur les murs, des traces de peintures suggèrent un intérieur jadis plus coloré. De style gothique flamboyant, la chapelle de la Vierge se démarque du reste de l’édifice par sa décoration plus notable. Elle est aussi remarquable par sa profondeur (17,2 mètres / 56 pieds) et par ses neuf grandes verrières. Elle a été érigée par l'évêque Pierre Cauchon de Somièvre (1432-1442). Cet évêque, qui alors qu'il était grand inquisiteur a condamné Jeanne d'Arc au bûché en 1431, y est inhumé.
L'élévation de la nef se compose de trois niveaux : un premier niveau de grandes arcades et un dernier niveau de fenêtres hautes. Le niveau intermédiaire diffère selon la partie de la cathédrale. Dans la nef et les deux premières travées du choeur, ce sont de fausses tribunes.
Les chapelles, distribuées depuis les bas-côtés, ne partent que depuis la troisième travée pour celles du nord. La deuxième travée nord accueille une statue de saint Pierre assise sur son trône. Ces chapelles regorgent de tableaux datant des XVIIIe et XIXe siècles, et ce, par différents peintres tels Jean-Baptiste Robin (1734-1818), Larrieu (XVIIIe siècle), Jean-Jacques Lagrenée (1725-1805), Michel-Pierre Descours (1741-1814), Philippe Guérin, Jean-Joseph Taillasson (1745-1809), Anicet Lemonnier (1743-1824), et Édouard Krug (1829-1901). Elles abritent aussi des statues sculptées datant du XIXe siècle.
Le transept abrite, sur son extrémité nord, des enfeus datant du XVIIIe siècle encastré dans le mur. La façade sud présente un portail. Dans le fond du chœur, le deuxième niveau du chevet correspond à un triforium. Il n’est pas ajouré puisqu’il n’est pas percé de fenêtres sur l’extérieur. La présence de ce triforium confirme l’appartenance du chevet au gothique rayonnant. Le chevet participe au style gothique normand.
Très peu de vitraux remontent au Moyen Âge. Au XVIIe siècle, l’évêque Léonor II de Goyon de Matignon (1675-1714) décide de remplacer les verrières anciennes par des verres blancs. Certains vitraux se retrouvent dans les chapelles du bas-côté nord. Elles datent du XIXe siècle et proviennent des ateliers Gsell-Laurent et de l'atelier Gaudin.
Les orgues
L'orgue de tribune
Plusieurs instruments ont précédé le grand orgue actuel. En 1871, Cavaillé-Coll construit un instrument destiné au Palais des congrès d'Amsterdam. En voyant l'instrument, l'ancien maire de Lisieux, Jean-Lambert Fournet, décide de l'offrir à la cathédrale pour qu'il soit installé sur la tribune arrière, et ce, au coût de 70 000 francs.
Toutefois, les dimensions de la tribune obligent une installation qui « enfonce » l'orgue entre les deux tours. Cet inconvénient, joint à la grande élévation de la tribune, fait que l'orgue ne donne probablement pas pleinement toute sa puissance.
L'instrument est béni par Mgr Flavien-Abel-Antoine Hugonin, évêque de Bayeux et Lisieux, le 23 novembre 1874 et inauguré par Félix Guilmant, organiste de la Trinité à Paris, le 25 novembre 1874.
Endommagé par la foudre en 1878, l'orgue est immédiatement réparé par la maison Cavaillé-Coll. En 1898, des transformations sont entreprises par Charles Mutin. À cette occasion, la disposition des jeux sur la console est modifiée alors que certains jeux du Positif sont déplacés au Récit et vice-versa. En 1932, de nouvelles transformations sont exécutées par Joseph Beuchet sans toutefois remettre en cause la structure de l'instrument. En 1963, grâce aux dommages de guerre, un relevage est effectué par le facteur Roethinger qui ajoute une troisième machine Baker pour le Positif et ajoute quelques jeux. La partie instrumentale de l'instrument est classée aux « Monuments historiques » le 7 août 1972. En 1988, Philippe Hartmann restaure l'instrument avec un retour à la composition de Mutin.
Orgue à trois claviers de 56 notes et un pédalier de 30 notes, sa console est tournée vers le choeur. La transmission des notes est mécanique avec relais de machine Baker ou directe selon les claviers. Le jeu de Soubasse 16' à la Pédale, ajoutée par Roethinger en 1963, est le seul jeu à traction pneumatique de l'orgue.
L'orgue de choeur
L'orgue de choeur est un orgue d'accompagnement de 25 jeux construit par la maison Cavaillé-Coll dans les années 1870. Cet instrument est un don de madame Osmont. Il est inauguré le 17 novembre 1901 par A. Garcin, organiste de la cathédrale avec le concours de Monsieur Christin, ténor solo en l'église de la Trinité à Paris, et de la maîtrise de Saint-Pierre dirigée par Monsieur Trembloy.
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Lisieux is a city located in the Calvados department in the Normandy region. The Lisieux diocese was established only after the Roman empire and was a suffragan of the Rouen archdiocese. It was abolished on November 29th, 1801, and its territory was integrated into the neighboring Bayeux, Sées and Évreux dioceses.
History
Lisieux is the ancient capital of a Gallic tribe established in the Gallo-Roman era: the Lexovii who gave its name to the actual city residents, the Lexovians. This Gallo-Roman oppidum was located in the place called Castellier, 1.8 miles (3 km) southwest of the city. Its fortified wall surrounded a 200-hectare area. It was a trading place due to its location on the La Touques River which was navigable, and in the confluence of the Orbiquet, Cirieux and Graindain rivers. It was endowed with prestigious monuments built in the « Roman » style. Artifacts were uncovered the 1980s and are on display in an archeological garden.
In the second half of the 3rd century, invasions by the barbarians arrived. Like many cities, Lisieux, called Novomagius at the time, pulled back into a reduced space surrounded with walls: the castrum.
The Cathedral
The presence of a first bishop in Lisieux, Theudobaudis (Thibaut), in 538, implies the existence of a cathedral in the High Middle Ages era. There are no details about this first building. During the Vikings incursions, the cathedral was destroyed, the episcopal see was abandoned and remained vacant for several years. From 1035, bishops Herbert (1026-1049) and his successor Hugues d'Eu (1049-1077) built a Romanesque cathedral. The enlargement of the church compelled to the destruction of part of the city's ramparts. It was probably during this reconstruction that several relics from saints venerated in the past in the chancel were found : St. Ursin, St. Patrice and St. Berthevin. The building, dedicated to St. Peter, was inaugurated in 1064. In 1136, following a succession quarrel between William the Conqueror's grandchildren, the armies of Geoffroy de Plantagenêt attacked the city of Lisieux, but those responsible for defending the city ran to the neighboring hills after burning down the city to avoid the terror of an attack. This fire destroyed the city and a part of the cathedral.
Bishop Arnoul (1141-1181), upon his return from the second crusade (1147-1149) headed by King Louis VII, decided to rebuild the cathedral in the gothic style. Very well aware of new architectural tendencies through his acquaintance with Suger, Abbot in Saint-Denis, and his presence on June 11th, 1144, to the consecration of St. Denis Abbey, he initiated this new stylistic movement long before the conquest of Normandy by the king of France, Philippe Auguste. Construction work started between 1170 and 1172. The master builders began with the nave with archways supported by large columns, a first floor with thick-molding false galleries, and a top level with high windows. Overall, a rather heavy and dark nave. This first campaign was completed shortly before 1183.
Between 1185 and 1202, works resumed with bishops Raul de Varneville (1182-1193) and Guillaume Ier de Rupierre (1193-1201); the nave, the transept and the first two chancel bays were completed. Bishop Jourdain de Hommet (1202-1218) resumed the works. In 1218, his successor, Guillaume du Pont de l'Arche (1218-1250) completed the cathedral by the lantern tower, the lateral portals and the western facade towers. In 1226, a fire devastated the top sections of the building which required important repairs. According to certain documents, the cathedral was completed in 1250.
The transept and the first two chancel bays are in the same style as the nave. The chancel end reveals a reversal. The work master, different from Arnoul's time, imposed the Norman gothic style instead of the French gothic style: the archway columns are doubled, abacuses are now circular or polygonal, trefoils pierce walls. In particular, the gothic style appears much more sophisticated and soaring: a triforium replaces the nave false galleries, archways are narrowed, columns become more refined, moldings are improved. When these works were completed, the master builders went back to the main facade to sculpt the three portals and to erect both towers.
In the first half of the 14th century, canons decided to enlarge the building. They erected twelve rectangular, almost square chapels, in the side aisles. These small buildings reflect the flamboyant Gothic characteristics. Their construction last till the 15th century.
In the Hundred Years War, during the English occupation, the former bishop of Beauvais, Pierre Cauchon de Somièvre, became bishop of Lisieux. During his mandate, from 1432 till 1442, he rebuilt the Lady chapel located at the eastern end of the church. In flamboyant style, it is remarkable for its depth (56.4 ft / 17.2 m) and for its nine large stained glass windows.
In 1449, Lisieux was surrounded by the Charles VII armies. The bishop wrote the capitulation of Lisieux. The city became again a French territory and found peace.
On March 17th, 1554, the south tower collapsed destroying in its fall the first chancel bays. Sufficient funds were collected to rebuild it in 1579. Probably fearing a new collapse, the master builders created a less opened tower than the previous.
In 1590, in the eighth war of Religion, Henri IV had to regain his kingdom. When he arrived in Lisieux, the garrison ran away and he took over the city without battle.
At the Revolution, in 1791, Lisieux lost its episcopal see. In 1793, the bells left for the foundry and the cathedral became the site for revolutionary holidays. The city was incorporated into the newly created Calvados department. The cathedral was returned to worship in 1802. In 1855, the Lisieux diocese was reestablished and merged with the Bayeux diocese, the bishop now carried title « Bayeux and Lisieux ».
In 1840, with the support of François Guizot (1787-1874), then Interior Minister, the cathedral was classified as a 'historical monument'.
The cathedral was the parish of Thérèse Martin (St. Theresa of the Child Jesus) and the family of Louis and Zélie Martin. For ten years (1877-1897), she participated in the life of the local church before her entrance to the Carmel. Still present furnishings remind of her and her family's passage. The main altar was donated by Louis Martin in 1888, the year Thérèse entered the Carmel.
On June 6th and 7th, 1944, allied bombings destroyed about two thirds of the city sparing the cathedral and the former episcopal palace. The city was liberated by allied troops on August 23rd, 1944.
The Building
The gothic cathedral floor plan probably returns to the Romanesque cathedral: a narthex, an eight-bay nave flanked by side aisles, an eastern transept with a side aisle, and a four-bay chancel with a roundabout leading to a three-radiant-chapel ambulatory.
The typical Norman facade is divided into three sections which correspond each of the three building sections: the nave and both side aisles. Three towers dominate the building: the lantern tower and the two facade towers. The one soaring on the north goes back up to the 13th century. Its neighbor was rebuilt between 1579 and 1600 after it collapsed. Ending with a steeple, it raises up to 236 feet (72 meters). Its style is hard to define: flamboyant Gothic with some Renaissance characteristics.
The external decoration is rather plain. There is no sculpted statue on the portal facades. Only geometric designs, foliage, small columns or archways enliven the stone exterior aside from small sculpted faces.
The Interior
The interior does not present a lot of decorations. The statues are modern (St. Theresa or Joan of Arc). Several capitals present foliage whose execution is so precise that it is possible to determine the tree or the plant from whom they draw their inspiration. On the walls, traces of paintings suggest a more colored interior in the past. In flamboyant Gothic style, the Lady Chapel stands out from the building with its more noticeable decoration. It is also remarkable for its depth (56 feet / 17.2 meters) and for its nine large stained glass windows. It was built by Bishop Pierre Cauchon de Somièvre (1432-1442). This bishop, who while he was the main inquisitor sentenced Joan of Arc to the stake in 1431, is buried there.
The nave elevation is made up of three levels: a first level with large archways and a uppermost level with high windows. Intermediate level differs according to the section of the cathedral. In the nave and in the first two bays of the chancel, these are false galleries.
The chapels, located in the side aisles, are present starting in the third bay for those on the north side. The second north bay houses a statue of St. Peter sitting on his throne. These chapels are filled with paintings dating from the 18th and the 19th centuries. They are from different painters such as Jean-Baptiste Robin (1734-1818), Larrieu (18th century), Jean-Jacques Lagrenée (1725-1805), Michel-Pierre Descours (1741-1814), Philippe Guérin, Jean-Joseph Taillasson (1745-1809), Anicet Lemonnier (1743-1824), and Édouard Krug (1829-1901). They also house sculpted statues dating the 19th century.
The transept house, in its north end, burial tombs dating from the 18th century encased in its wall. The southern facade presents a portal. At the chancel end, the second level corresponds to a triforium. It is not open since there is no window to the exterior. The presence of this triforium confirms the adherence of the apse to the radiant Gothic style. The apse is in the Norman gothic style.
Very few stained glass windows go back up to the Middle Ages. In the 17th century, Bishop Léonor II de Goyon de Matignon (1675-1714) decided to replace the old stained glass windows with white glass. A few stained glass windows are located in the north side aisle chapels. They are from the 19th century and come from the Gsell-Laurent and from the Gaudin workshops.
The Organs
The Gallery Organ
Several instruments preceded the actual organ. In 1871, Cavaillé-Coll built an instrument intended for the Palais des congrès (Convention Hall) in Amsterdam. Seeing the instrument, the former mayor of Lisieux, Jean-Lambert Fournet, decided to purchase it at the price of 70,000 francs and to donate it to the cathedral to be installed on the rear gallery.
Nevertheless, the dimensions of the gallery forced an installation which 'squeezes' the organ between the two towers. This shortcoming plus the high location of the gallery disadvantage the organ so that it probably cannot reach its full potential.
The instrument was blessed by Bishop Flavien-Abel-Antoine Hugonin, of Bayeux and Lisieux, on November 23rd, 1874, and was inaugurated by Félix Guilmant, organist at La Trinité Church in Paris, on November 25th, 1874.
Damaged by lightning in 1878, the organ was immediately repaired by Cavaillé-Coll. In 1898, transformations were initiated by Charles Mutin. On this occasion, the stop distribution at the console was modified while stops from the Positif division were moved to the Récit division and vice versa. In 1932, new transformations were carried out by Joseph Beuchet but without major modification to the structure of the instrument. In 1963, thanks to money from war damages, a restoration was performed by the Roethinger organbuilding firm who added a third Marker machine for the Positif division and some stops. The instrument was classified as a 'historical monument' on August 7th, 1972. In 1988, Philippe Hartmann restored the instrument with a return to the Mutin tonal structure.
A 56-note three-manual and 30-note pedalboard instrument, its console faces the chancel. The key action is either mechanical with Barker machine or direct. The 16' Soubasse stop in the Pedal, added by Roethinger in 1963, is the only pneumatic action stop in the organ.
The Chancel Organ
The chancel organ is a 25-stop accompaniment instrument built by Cavaillé-Coll in the 1870s. This instrument was a donation from Mrs. Osmont. It was inaugurated on November 17th, 1901, by A. Garcin, cathedral organist with Mr. Christin, tenor solo from La Trinité Church in Paris, and with the St. Pierre Choir under the direction of Mr. Trembloy.
I. Grand-Orgue |
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1874 |
Actuel / Actual |
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Montre | 16' | Principal | 16' | |
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Montre | 8' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
Salicional | 8' | Salicional | 8' | |
Viole de gambe | 8' | |||
Prestant | 4' | Prestant | 4' | |
Octave | 4' | Octave | 4' | |
Plein Jeu harmonique | III-VI | Plein Jeu | IV | |
Grand Cornet 8' | V | Grand Cornet 8' | V | |
Cymbale | III | |||
Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Clairon | 4' |
II. Positif |
||||
---|---|---|---|---|
1874 |
Actuel / Actual |
|||
Quintaton | 8' | Quintaton | 16' | |
Flûte traversière | 8' | Quintaton | 8' | |
Viole de gambe | 8' | Principal | 8' | |
Voix céleste | 8' | Nachthorn | 8' | |
Viole d'amour | 4' | Flûte douce | 4' | |
Flûte octaviante | 4' | Dulciane | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Nasard | 2 2/3' | |
Octavin | 2' | Doublette | 2' | |
Cornet harmonique 8' | V | Tierce | 1 3/5' | |
Cor anglais | 16' | Plein Jeu | IV | |
Clarinette | 8' | |||
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Clairon | 4' | |
Tremolo | Tremolo |
III. Récit |
||||
---|---|---|---|---|
1874 |
Actuel / Actual |
|||
Quintaton | 16' | Diapason | 8' | |
Nachthorn | 8' | Flûte traversière | 8' | |
Principal | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Unda Maris | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte douce | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Dulciane | 4' | Viole d'amour | 4' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Piccolo | 1' | Cornet harmonique | V | |
Plein Jeu harmonique | II-V | Plein Jeu | IV | |
Cor anglais | 16' | |||
Clarinette | 8' | |||
Trompette | 8' | Trompette harmonique | 8' | |
Basson-Hautbois | 8' | Basson-Hautbois | 8' | |
Voix humaine | 8' | Voix humaine | 8' | |
Clairon harmonique | 4' | |||
Tremolo | Tremolo |
Pédale |
||||
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1874 |
Actuel / Actual |
|||
Soubasse | 32' | Bourdon | 32' | |
Contrebasse | 16' | Contrebasse | 16' | |
Soubasse | 16' | |||
Violoncelle | 8' | Bourdon | 8' | |
Grosse Flûte | 8' | Flûte | 8' | |
Corni Dolci | 4' | Flûte | 4' | |
Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Clairon | 4' | Clairon | 4' |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Diapason | 8' | |
Montre | 8' | Éoline | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte traversière | 8' | |
Flûte | 8' | Dulciana | 8' | |
Salicional | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Flûte | 4' | Nasard | 2 2/3' | |
Octavin | 2' | |||
Plein Jeu | ||||
Basson | 16' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Trompette harmonique | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremolo |
Pédale |
|
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Contrebasse | 16' |
Soubasse (GO) | 16' |
Violoncelle (GO) | 8' |
Basse (GO) | 4' |
Bourdon (GO) | 8' |