Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Enregistrements Recordings |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Cavaillé-Coll-Mutin, 1903 / Gaillard 1983,1995
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
L’église Notre-Dame-de-l’Assomption est un édifice de culte catholique romain situé rue de la Chèvre, anciennement rue de la Cheuve, dans le quartier central de la ville. Cette église est un lieu de dévotion à la Vierge Marie et est l’église des artistes du diocèse de Metz. Elle est l’un des plus grands exemples d’une église de style jésuite.
Historique
À la suite de l’édit de Beaulieu, également connu sous le nom de paix de Monsieur, qui est signé, le 6 mai 1576, à Beaulieu-lès-Loches par Henri III (1551-1589), roi (1574-1589) de France, et qui met fin à la cinquième guerre de religion en reconnaissant le culte protestant et en lui accordant de nombreuses garanties, les Protestants de la ville de Metz entreprennent la construction d'un temple, rue le la Chèvre. Il est inauguré le 18 novembre 1576. Face aux critiques du parti catholique, le roi Henri III, révoque l'édit de Beaulieu et le temple doit fermer ses portes le 21 février 1577.
L’édit de Nantes, promulgué le 13 avril 1598 par le roi (1589-1610) de France, Henri IV (1553-1610), accorde des droits de culte, des droits civils et des droits politiques aux Protestants. Cet édit met fin aux guerres de religion qui avaient ravagé le royaume de France depuis 1562. Il sera révoqué par le roi (1643-1715) Louis XIV (1638-1715) le 18 octobre 1685 dans l'édit de Fontainebleau. Pour les Protestants de Metz, l'édit spécifie l'interdiction de célébrer le culte dans le temple fermé mais leurs pasteurs peuvent loger dans les maisons attenantes.
L'abbaye Saint-Éloy de Metz, appartenant aux Prémontrés, est supprimé, en 1591, par le pape (1590-1591) Grégoire XIV (1535-1591). Ses revenus sont alors affectés à l'entretien d'un collège placé sous l'autorité de l'évêque et dirigé par des régents laïcs. Le 8 avril 1622, Henri de Bourbon-Verneuil (1601-1682), évêque (1612-1652) de Metz, invite les Jésuites à prendre charge du collège. Ils acceptent et aménagent le 10 novembre 1622. Les Protestants s'objectent à cette décision, mais sollicitent, en 1628, l'autorisation de créer un collège de leur confession. La demande ne reçoit pas de réponse.
En 1629, Henri de Bourbon-Verneuil qui, bien qu'évêque de Metz, n'est même pas prêtre et ne vint jamais dans son diocèse, choisit pour suffragant Martin Meurisse (1585-1644), évêque (1628-1644) de Madaure. En 1634, les Protestants présentent une nouvelle requête concernant la création d'un collège. Comme la décision se fait attendre, ils ouvrent, sans permission, un établissement. L'évêque Meurisse porte la cause devant le roi qui, le 3 novembre 1634, supprime le collège en question. La décision est portée en appel, mais celui-ci est rejeté et, le 23 juillet 1635, les Protestants sont contraints d'obéir sans retard. En 1634, le recteur du collège, le père Lacaze, vend les bâtiments du collège aux Carmes déchaussés, et les Jésuites s'installent, en 1635, rue Mazelle.
Par lettres patentes du 3 février 1642, le roi (1610-1643) Louis XIII (1601-1643) attribue le temple protestant et les maisons attenantes aux Jésuites contre un paiement, estimé par voie d'experts, à 5 740 livres payables en trois annuités. Ces édifices s'ajoutent aux maisons que les Jésuites avaient achetées en 1627 et qui étaient sises derrière le temple protestant. Les Jésuites prennent possession le 22 janvier 1643. L'évêque Meurisse y célèbre une messe le 1er février suivant. Le site est surnommé « Crève-Cœur » par les Protestants.
Les Jésuites dirigent le collège jusqu'en 1763, année de leur expultion de France. Une tentative de reprise en 1763 échoue et, en 1768, les Bénédictins de l'abbaye Saint-Symphorien prennent la relève jusqu’à la suppression de l’établissement en 1794. L'Ordre des Jésuites est dissous, le 21 juillet 1773, par le pape (1769-1774) Clément XIV (1705-1774), et est restauré le 7 août 1814 par la pape (1800-1823) Pie VII (1742-1823).
L'église
La décision de construire une chapelle dédiée à Notre-Dame, sous le vocable de l'Assomption, est prise en mars 1665. Les fondations débutent le 25 mars et la première pierre y est bénite. Les travaux de construction se poursuivent de façon régulière de 1665 à 1669 mais, à partir de cette date, le rythme est ralenti faute de ressources financières suffisantes. Dès le début de l'année suivante, les travaux sont complètement interrompus. Ils reprennent partiellement dans les premiers mois de 1673 et ce, pour être interrompus à nouveau en 1676 alors que tous les ouvriers ne sont pas autorisés à se rendre ailleurs qu'aux fortifications de la ville, pour lesquelles les pierres amassées pour l'église sont réquisitionnées. Les travaux à l'église reprennent en 1735 et avec un tel empressement que l'église est achevée en 1739. Elle est bénite le 25 novembre 1739. Après quelques travaux d’embellissement intérieur, l’édifice est consacré, le 1er octobre 1741 par Mgr Claude Charles de Rouvroy de Saint-Simon (1695-1760), évêque (1733-1760) de Metz.
À la Révolution, l'église est, pendant plusieurs années, détournée de sa vocation religieuse. En 1793, elle devient le centre de réunions du Club des Jacobins et de la Société Populaire de Metz. Lorsque l'Assemblée nationale ordonne, en 1795, la fermeture de tous les clubs, l'édifice devient alors le Temple décadaire de la ville de Metz. En 1802, il est restitué au culte catholique pour le service de la paroisse Notre-Dame nouvellement formée, et érigée en église paroissiale en 1803.
L'édifice
L’architecture de l’église est fortement influencée par celle du bâtiment du noviciat des Jésuites à Paris. Construite en pierre jaune de Jaumont, sa façade en deux sections comporte des pilastres jumelés doriques qui évoquent le style Renaissance italienne. Sur le tympan de la baie centrale, au premier niveau, sont gravées les lettres A et M entremêlées et surmontées d'une couronne, ce qui se réfère à la Vierge par l'abréviation de la locution Ave Maria. Le second niveau comporte un riche décor sculpté d'entrelacs végétaux et d'arabesques. Au sommet, un fronton curviligne est surmonté d'une croix. Les baies en plein cintre, les pilastres et le fronton, bien que non triangulaire, marquent l'influence de l'architecture antique.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en date du 18 décembre 1968.
L'intérieur
L'influence de l'architecture ancienne se retrouve également à l'intérieur de l'église par la présence de pilastres à chapiteaux doriques et d'une frise au-dessus des grandes arcades. La voûte est ornée de clés sculptées de blasons polychromes. Le décor peint se retrouve également dans les bas-côtés de la nef où des peintures murales représentent des scènes de la vie du Christ. Fait relativement rare, ces bas-côtés possèdent un éclairage zénithal, grâce à des oculus percés dans la voûte.
La nef est éclairée par six fenêtres dont les deux antérieures sont beaucoup plus larges que les autres. Anciennement, le choeur occupait en entier l'espace de la croix latine. Le mobilier, tout à fait remarquable, provient de Trèves, ancien siège archiépiscopal dont dépendait le diocèse de Metz avant la Révolution. Les confessionnaux sont du XVIIIe siècle alors que les lustres datent des années 1920-1930.
En 1833, l'église est restaurée en procédant à un réaménagement du choeur sous la direction de l'architecte Pierre-François Gautiez (1803-1856). La statue de la Vierge dans son assomption est placée au fond du sanctuaire dans une arcade et est éclairée par un dôme vitré. Elle est l'oeuvre de Johann Dominik/Dominique Molknecht (1793-1876), un artiste parisien. Le maître autel, oeuvre d'un artiste local, Charles Augustin Pioche (1762-1839), est de marbre blanc et à pilastres. Il remplace un autre maître autel en bois sculpté qui avait appartenu à une ancienne église de Trèves. Des niches contenant les statues des quatre évangélistes, réalisées par Molkenech, sont disposées deux par deux de chaque côté du maître autel. Les autels latéraux sont conçus dans le même style que le maître autel et présentent une décoration similaire.
Entre 1841 et 1860, 21 verrières sont réalisées par Laurent-Charles Maréchal (1801-1887) et son beau-frère, Louis-Napoléon Gugnon (1808-?) basées sur des dessins de Nicolas Poussin (1594-1665). Elles s’organisent en trois cycles : dans le chœur, le cycle de la primauté de Pierre, dans le transept, le cycle de la Vierge, et enfin dans la nef, le cycle de l’Église. Trois vitraux originaux, détruits ou fortement abîmés à la suite d'un orage de grêle en 1942, sont remplacés au début du XXe siècle : une Nativité et une Annonciation, ainsi que le vitrail de la Dormition transformé en Cène. Tous les vitraux sont restaurés minutieusement entre 2009 et 2014 par la firme Parot. Le vitrail original représentant l’Annonciation, retrouvé dans les combles lors des travaux sur la toiture, a repris sa place originale après avoir été reconstitué et remis en état.
L'orgue
Il y avait, dans cette église, un orgue construit en 1721 par le facteur Christophe Moucherel (1686-1761) qui a été démoli en 1789 au moment de la fermeture de l'église et du collège.
Au rétablissement du culte, en 1802, un orgue, construit en 1730 par le facteur Jean Nollet (1681-1735) et appartenant à la collégiale Saint-Siméon, de Trèves, est assigné à l'église. Ayant déjà subi de nombreuses réparations, il requiert une restauration totale pour maintenir son usage régulier. Celle-ci est effectuée en 1823, par le facteur Johann Conrad Sauer (1775-1828) en même temps qu'il procède à l'ajout d'un buffet de Positif de dos.
Dans le cadre d'un projet de construction d'un nouvel orgue, un devis soumis par le facteur Antoine Sauvage (1809-1860) est approuvé le 25 août 1845. Il comprend un orgue de 33 jeux répartis sur trois claviers de 45 notes et un pédalier de 25 notes à être livré à la fin de 1846. De l'ancien orgue, les buffets sont conservés ainsi que quatre jeux de Pédale. L'instrument est officiellement reçu le 27 novembre 1846.
En 1902, le facteur Charles Mutin (1861-1931) se voit confier la tâche de construire un tout nouvel instrument tout en conservant les anciens buffets. Lors de cette intervention, le Positif de dos est vidé et sa tuyauterie est transportée dans le grand buffet. À cette occasion, le grand buffet est agrandi par l'ajout des tours latérales par les frères Murer sous la supervision de l'architecte Paul Aubert. L'orgue est inauguré le 17 août 1903 par Charles-Marie Widor (1844-1937).
En 1927, la firme Mürkens Frères change le jeu de Basson du Positif pour une Clarinette. En 1955, le facteur Jozsef Albert remplace le jeu de Violoncelle de la Pédale par un jeu de Flûte champêtre 4', et modifie la composition du Plein-Jeu. Une restauration est exécutée en 1983 par Michel Gaillard de la firme Aubertin. À cette occasion, la composition du Plein-Jeu est à nouveau modifiée, et un Basson remplace la Clarinette au Positif. L'instrument est inauguré le 9 octobre 1983 lors d'un concert par Norbert Pétry, organiste titulaire à la cathédrale Saint-Étienne de Metz.
En 1990, une tempête brise la grande verrière sise au-dessus du buffet avec, comme résultat, un amoncellement de poussière dans l'instrument. Lors des réparations en 1993, l'instrument est endommagé par l'eau, et des échafaudages sont installés sur et autour de l'instrument pour obtenir un meilleur accès à la verrière. Michel Gaillard revient en 1995 et accomplit des prouesses pour remettre l'instrument en état de service. La composition du Plein-Jeu est à nouveau modifiée, et le jeu de Clarinette est réinséré au Positif.
Les buffets sont classés au titre d'objets par la Commission des Monuments historiques le 18 septembre 1968 tandis que la partie instrumentale est classée le 13 décembre 1995. Les statues qui couronnent les tours ont été déposées en 1995 en vue d'une restauration, elles n'ont pas repris leur place et sont présentement dans le choeur. Cet instrument est le seul orgue important de Cavaillé-Coll encore intact dans l'est de la France.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
Notre-Dame-de-L'Assomption Church (Assumption of Our Lady) is a Roman Catholic building located on Chèvre Street, formerly Cheuve Street, in the city's central district. This church is a devotion place dedicated to the Virgin Mary, and is the Metz diocese artists' church. It is one of the best examples of a Jesuit-style church.
History
Following the Edict of Beaulieu, also known as Peace of Monsieur, which was signed, on May 6, 1576, in Beaulieu-lès-Loches by Henri III (1551-1589), King (1574-1589) of France, and which ended the fifth war of religion by recognizing the Protestant faith and granting it several guarantees, Metz City's Protestants undertook the construction of a temple, on Chèvre Street. It was inaugurated on November 18, 1576. Facing criticism from the Catholic party, King Henri III, revoked the Edict of Beaulieu and the temple had to close its doors on February 21, 1577.
The Edict of Nantes, enacted on April 13, 1598, by the King (1589-1610) of France, Henri IV (1553-1610), granted worshipping rights, civil rights and political rights to the Protestants. This edict ended the wars of religion which had devastated the kingdom of France since 1562. It will be revoked by King (1643-1715) Louis XIV (1638-1715) on October 18, 1685, in the Edict of Fontainebleau. For Metz Protestants, the edict specified a ban on worships in the then-closed temple but their ministers could continue to reside in the adjacent houses.
Saint-Éloy Abbey of Metz, belonging to the Premonstratensians, was abolished, in 1591, by Pope (1590-1591) Gregory XIV (1535-1591). Its sources of income were then assigned to the maintenance of a college under the bishop's authority and managed by lay regents. On April 8, 1622, Henri de Bourbon-Verneuil (1601-1682), bishop (1612-1652) of Metz, invited the Jesuits to take charge of the college. They accepted and arrived on November 10, 1622. Protestants objected the decision, but applied, in 1628, for the establishment of a college of their own. The request did not receive an answer.
In 1629, Henri de Bourbon-Verneuil, although bishop of Metz, was not even an ordained priest and never came in his diocese, selected as suffragan Martin Meurisse (1585-1644), bishop (1628-1644) of Madaura. In 1634, the Protestants introduced a new request concerning the creation of a college. As the decision was not coming, they decided to establish, without permission, their college. Bishop Meurisse brought the case before the King who, on November 3, 1634, abolished the college at issue. The decision was appealed, but it was rejected and, on July 23, 1635, the Protestants were forced to obey without delay. In 1634, the college principal, Fr Lacaze, sold the college buildings to the Discalced Carmelites, and the Jesuits settled on Mazelle Street, in 1635.
By letters patent issued on February 3, 1642, King (1610-1643) Louis XIII (1601-1643) granted the Protestant temple and the adjacent houses to the Jesuits against a payment, estimated by experts, of 5,740 pounds payable in three annuities. These buildings were added to the houses the Jesuits had purchased, in 1627, and which were located behind the Protestant temple. The Jesuits took possession on January 22, 1643. Bishop Meurisse celebrated a mass on the following February 1st. The site was nicknamed 'Heartbreak' by the Protestants.
The Jesuits managed the college until 1763, the year they were expelled from France. A resumption attempt in 1763 failed and, in 1768, the Benedictines from St Symphorien Abbey took over up to the abolition of the college in 1794. The Jesuit Order was dissolved, on July 21, 1773, by Pope (1769-1774) Clement XIV (1705-1774), and was restored on August 7, 1814, by Pope (1800-1823) Pius VII (1742-1823).
The Church
The decision to build a chapel dedicated to the Blessed Virgin Mary, under the title of her Assumption, was taken in March 1665. Foundations started on March 25th and the cornerstone was blessed. Work went at a regular pace from 1665 till 1669 but, from that date, the pace was reduced due to the lack of sufficient financial resources. Early in 1670, work was completely stopped. It partially resumed in the first months of 1673 to be again interrupted in 1676 when all workers were not authorized to go elsewhere that to the city fortifications construction site, for which stones for the church were requisitioned. Work on the church resumed in 1735 and at such a speed that the church was completed in 1739. It was blessed on November 25, 1739. After some interior decoration work, the building was consecrated, on October 1, 1741, by Claude Charles de Rouvroy de Saint-Simon (1695-1760), bishop (1733-1760) of Metz.
At the Revolution, the church was, for several years, used for non-religious activities. In 1793, it was the meeting place for the Jacobin Club and the Metz Popular Society. When the National Assembly ordered, in 1795, the closing of all clubs, the building became the Decadary Temple for the city of Metz. In 1802, it was restored to the Catholic religion for the service of the newly established Notre-Dame parish and established as a parish church in 1803.
The Building
The church architecture is strongly influenced by the Jesuit noviciate building in Paris. Covered with yellow stone from Jaumont, its two-section facade presents twined Doric pilasters recalling the Italian Renaissance style. On the tympanum of the central bay are, on the first level, mixed engraved A and M letters topped by a crown; this refers to the Virgin Mary by the abbreviation of Ave Maria. The second level includes a rich sculpted decor of plant traceries and arabesques. At the top, a curvilinear pediment crowned by a cross. The round arches, the pilasters and the pediment, while not triangular, show the influence of ancient architecture.
The building is classified as a historic monument as of December 18, 1968.
The Interior
The influence of ancient architecture is also found in the church interior by the presence of pilasters with Doric capitals and a frieze above the large archways. The vault is adorned with sculpted polychrome coats of arms as keystones. The painted decor is also present in the side aisles where murals depict scenes from the life of Christ. Uncommonly, the side aisles receive natural lighting from oculus pierced in the vault.
The nave receives its light from six windows among which the first two ones are much larger than the others. In former days, the chancel completely occupied the Latin cross area. The furnishings, completely remarkable, come from Trier, the former archiepiscopal see the Metz diocese reported to before the Revolution. The confessionals are from the 18th century while the chandelier date from the 1920s-1930s.
In 1833, the church was restored which included a redevelopment of the chancel under the supervision of architect Pierre-François Gautiez (1803-1856). The Virgin in her Assumption statue was placed on the back wall of the chancel in an alcove lit by a glass cupola. It is the work of Johann Dominik/Dominique Molknecht (1793-1876), a Parisian artist. The main altar, the work of a local artist, Charles Augustin Pioche (1762-1839), is of white marble and with pilasters. It replaces another sculpted wooden main altar which had belonged to a former church in Trier. In alcoves containing the statues of the four Evangelists, executed by Molkenech, are positioned two by two on either side of the main altar. The lateral altars are designed in the same style as the main altar and present a similar decoration.
Between 1841 and 1860, 21 stained glass windows were executed by Laurent-Charles Maréchal (1801-1887) and his brother-in-law, Louis-Napoléon Gugnon (1808-?) based on drawings by Nicolas Poussin (1594-1665). They are positioned in three cycles: in the chancel, the cycle of Peter's primacy, in the transept, the cycle of the Virgin, and finally in the nave, the cycle of the Church. Three original stained glass windows, destroyed or badly damaged following a hail storm in 1942, were replaced early in the 20th century: a Nativity and an Annunciation, as well as the stained glass window of the Dormition transformed into a Last Supper. All stained glass windows were thoroughly restored between 2009 and 2014 by the Parot firm. The original Annunciation stained glass window, found in the loft while working on the roofing, took back its original place after having been reconstructed and repaired.
The Organ
There was, in this church, an organ built in 1721 by organbuilder Christophe Moucherel (1686-1761) that was demolished in 1789 at the time both the church and the college were closed.
When worship was restored, in 1802, an organ, built in 1730 by organbuilder Jean Nollet (1681-1735) and located in St Siméon Collegiate Church in Trier, was allocated to the church. Having been already subjected to numerous repairs, it commanded a complete restoration to pursue its regular usage. It was carried out in 1823 by organbuilder Johann Conrad Sauer (1775-1828) while he added a back Positive organcase.
Within the project of building a new organ, a proposal submitted by organbuilder Antoine Sauvage (1809-1860) was approved on August 25, 1845. It called for an organ with 33 stops over three 45-note manuals and a 25-note pedal to be delivered at the end of 1846. From the old organ, the organcases were reused as well as four Pedal stops. The instrument was officially accepted on November 27, 1846.
In 1902, organbuilder Charles Mutin (1861-1931) was entrusted into building a completely new instrument while keeping the old organcases. In this intervention, the back Positive was emptied and its pipework was transported into the main organcase. On this occasion, the main organcase was enlarged by the Murer brothers under the supervision of architect Paul Aubert by adding the lateral towers. The organ was inaugurated on August 17, 1903, by Charles-Marie Widor (1844-1937).
In 1927, the Mürkens Frères firm modified the Basson in the Positif into a Clarinette. In 1955, organbuilder Jozsef Albert replaced the Violoncelle in the Pedal for a 4' Flûte champêtre, and modified the Plein-Jeu structure. A restoration was carried out in 1983 by Michel Gaillard from the Aubertin firm. On this occasion, the Plein-Jeu structure was again modified, and a Basson replaced the Clarinette in the Positif. The instrument was inaugurated on October 9, 1983, in a concert by Norbert Pétry, main organist in St Étienne Cathedral of Metz
In 1990, a storm broke the large stained glass window located above the main organcase with, as result, an accumulation of dust in the instrument. During the repairs in 1993, the instrument was damaged by water, and scaffolding was installed on and around the instrument to get a better access to the window. Michel Gaillard came back in 1995 and worked wonders to get the instrument back into service. The Plein-Jeu structure was again modified, and the Clarinette was reinserted in the Positif.
The organcases are classified as objects by the Historic Monuments Commission on September 18, 1968, while the instrument was classified on December 13, 1995. The statues which crown the towers were removed in 1995 to be restored, they are not back and presently are in the chancel. This instrument is the only important unmodified Cavaillé-Coll organ in eastern France.
II. Grand-Orgue |
I. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Bourdon | 8' | Salicional | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Unda maris | 8' | |
Gambe | 8' | Flûte douce | 4' | |
Prestant | 4' | Clarinette | 8' | |
Quinte | 2 2/3' | |||
Doublette | 2' | |||
Plein Jeu | V | |||
Bombarde | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Quintaton | 16' | Contrebasse | 16' | |
Diapason | 8' | Soubasse | 16' | |
Flûte traversière | 8' | Octave-basse | 8' | |
Viola di gamba | 8' | Flûte champêtre | 4' | |
Voix céleste | 8' | Bombarde | 16' | |
Flûte octaviante | 4' | Trompette | 8' | |
Octavin | 2' | |||
Cornet | V | |||
Plein Jeu | IV | |||
Basson | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Basson-Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon harmonique | 4' | |||
Tremolo |