Description [Français / English] |
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Orgue principal / Main Orgen Merklin, 1898 / Saby 2005
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Orgue de choeur / Chancel Orgen Selmersheim, 1704 / Abbey 1928 Beuchet-Debierre, 1952 / Garnier, 1989
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La ville de Noyon est élevée sur le castrum d'une ville romaine de garnison vers la fin du IIIe siècle. Les premiers évêques s’y établissent intra muros lorsqu’au VIe siècle au moment où, en 531, le siège du diocèse est transféré de Saint-Quentin, à l'initiative de saint Médard. La ville et son évêque sont très liés à la royauté franque. En 768, Charlemagne y est couronné roi de Neustrie et Hugues Capet y est sacré roi le 3 juillet 987.
Bien que la cathédrale soit placée sous le patronage de la Vierge, son origine est associée à saint Médard, son premier évêque et fondateur de l'église cathédrale. L'actuelle cathédrale est la cinquième depuis celle élevée au VIe siècle par saint Médard. La cathédrale romane qui a précédé la cathédrale actuelle a été ravagée par un incendie en juin 1131. Cette dernière ne put être sauvée et une reconstruction s'impose. L'évêque, Simon de Vermandois, cousin du roi Louis VI, qui est aussi le seigneur de la ville, donne l'autorisation d'étendre la construction à l'extérieur de l'enceinte antique pour l'agrandir. La date précise de reconstruction est inconnue. Les troubles des années 1142-1148 ainsi que le départ de l'évêque, en 1146, pour une croisade avec le roi Louis VII entraînent la suspension des travaux. Son successeur, l'évêque Baudoin II, nommé en 1148, relance la construction. Plusieurs campagnes de construction s'enchaînent. Le choeur, commencé vers 1140, est terminé en 1157. Vers 1160, les plans des transepts sont modifiés par un second architecte qui en arrondit les extrémités. En 1167, le déambulatoire est achevé alors que débutent les travaux sur le transept et la nef. Ses successeurs, les évêques Renaud et Étienne de Nemous poursuivront les travaux. En 1185, le choeur, le transept et les premières travées de la nef sont achevés et voûtés. La nef est construite de 1185 à 1200. Le narthex, la façade et le porche sont terminés en 1221, le clocher Sud en 1231 et le clocher Nord au début du XIVe siècle.
Le 19 juillet 1293, un vaste incendie se produit à Noyon se propageant pendant trente-six heures. Il endommage la cathédrale et plus particulièrement le toit et les voûtes de la nef. Suite à ce drame, les voûtes sexpartites des parties hautes sont alors remplacées par des voûtes quadripartites, la tour Nord est reprise, la salle capitulaire et les chapelles du bas-coté Nord sont mises en place. Vers 1460, une première campagne de restauration de la nef impose l'arasement partiel des deux tours orientales ainsi que la reconstruction de la voûte centrale du transept qui s'est écroulée en 1462. Ce siècle fut d'ailleurs le siècle de grandes restaurations de la cathédrale. Les efforts d'embellissement se poursuivent au XVIe siècle par la construction de chapelles au niveau du bas-côté Sud. Au cours du XVIIe siècle, des éléments décoratifs classiques sont introduits. Cependant, la cathédrale ne souffre pas des menaces du siècle (sac des Espagnols en 1557, siège d'Henri IV en 1591). Les dégâts du grand incendie de 1293 n'étant pas encore complètement effacés, de nouveaux travaux de rénovation dès 1720 aboutissent par la remise en état des parties hautes, la démolition du sommet des tours du chœur et une nouvelle décoration à l'intérieur.
Comme de nombreuses autres cathédrales, celle Noyon souffre de la Révolution. En 1790, la cathédrale est fermée, elle le restera jusqu'en 1793. Le bâtiment est mis en vente comme bien national. Il n'y pas d'acquéreur. Cette période est marquée par la démolition de la statuaire, tant à l'intérieur de l'édifice et qu'au portail occidental. De plus, le mobilier est dispersé et les tombeaux des évêques sont détruits. L'édifice est, malgré ceci, rendu au culte en 1799. Le XIXe siècle apparaît comme un siècle où se succèdent plusieurs petites campagnes de restauration. Toutefois, celle effectuée entre 1884 et 1910 par l'architecte Selmersheim est vivement critiquée. Au cours de la Première Guerre mondiale, le 1er avril 1918, un bombardement entraîne l'incendie de la charpente du XVIe siècle alors que les voûtes du chœur s'effondrent; les dégâts sont énormes. De 1918 à 1938, sous la direction de l'architecte André Collin, la cathédrale est reconstruite avec un souci de restituer l'architecture d'origine de manière assez exemplaire: il n'y eut pas de "dérive" pour céder à la tentation de "faire moderne". On eut cependant recours à une structure en béton pour soutenir la toiture. Cette structure en béton n'est visible que si l'on monte dans les combles de l'édifice. Malheureusement, les vitraux ont été pratiquement entièrement perdus.
Avec la cathédrale de Laon, elle est l'une des premières cathédrales gothiques. Malgré les modifications qu'elle a subies au cours des ans suite aux trop nombreux incendies, elle garde, dans l'ensemble, son aspect originel. Classée «Monument historique» dès 1840, la cathédrale a fait l'objet de plusieurs campagnes de restauration au cours des XIXe et XXe siècles. En dépit des dommages subis en 1918, des remaniements et des réfections, la cathédrale préserve l'essentiel de son architecture des XIIe et XIIIe siècles, ainsi qu'un remarquable mobilier.
L'édifice
L'une des grandes curiosités de cet édifice est sans aucun doute son plan en forme de trèfle avec les deux ailes du transept arrondies en absides : trois chevets, donc, pour une seule cathédrale! Chaque arrondi, à l'élévation remarquable, possède, au niveau du troisième étage, une galerie de fenêtres faisant jonction entre le triforium ouvert sur l'intérieur et les hautes fenêtres. La longueur totale de l'édifice est d'environ 103 mètres (338 pieds). La façade Ouest contient un porche ajouté au XIVe siècle, et deux tours qui n'ont jamais été terminées, leurs portions les plus hautes datent du XIIIe siècle; ses motifs décoratifs ont été grandement abîmés.
L'architecture du chevet principal est révélatrice de son antériorité d'un siècle par rapport à la façade occidentale malgré les différents dégâts et restaurations subies. Le chœur se distingue également du reste de l'édifice par sa moindre élévation ce qui rappelle qu'il fût édifié le premier. C'est dans le chœur que se trouve une grande partie du formidable mobilier de la cathédrale orienté en grande partie vers la ferronnerie. Le choeur comprend trois travées qui précèdent un rond-point à cinq pans donnant sur cinq chapelles rayonnantes.
La nef, dépourvue de vitraux, est de dimensions relativement modestes : 10,5 mètres (34,4 pieds) de large et 22,7 mètres *74,5 pieds) de hauteur sous voûtes tandis que les transepts sont longs de 48,6 mètres (159,5 pieds) et larges de 9,6 mètres (31,5 pieds). Elle est élégante par son ampleur et sa légèreté; elle est composée de cinq travées doubles avec une élévation à quatre niveaux tandis que le narthex, composé d'une seule travée, possède une élévation à seulement trois niveaux. Par ailleurs, la nef, qui est légèrement désaxée par rapport au choeur, comporte de très nombreuses chapelles d'une travée chacune. L'existence d'une alternance entre piliers forts et faibles rappelle qu'à l'origine les voûtes étaient sexpartites et non quadripartites. L'architecte a fait alterner les étages aveugles et les étages apportant une abondante lumière de manière indirecte ou directe.
Les transepts ont des terminaisons semi-circulaires sur l'abside. Des chapelles latérales ont été ajoutées dans le bas-côté du Nord au XIVe siècle et dans le bas-côté du Sud dans le XVe et le XVIe siècles. Les arcs-boutants de la construction ont été reconstruits au XIXe siècle dans le style du XIIe siècle. Chaque croisillon comporte trois travées et possède une élévation à quatre niveaux. Le rond-point est à cinq pans.
La façade ouest, large de 32,8 mètres (107,6 pieds), est assez caractéristique du premier style gothique à son apogée, bien qu'inachevée: la tour Nord, haute de 66 mètres (216,5 pieds), a été remaniée suite au grand incendie d'où une élévation plus importante que la tour Sud et une décoration plus complexe. La galerie devant réunir les deux tours ainsi que les flèches n'ont jamais été réalisées. Les trois portails - qui se comparaient jadis en richesse à ceux d'Amiens et de Reims - furent la proie des révolutionnaires en 1793. Ils martelèrent, décapitèrent, grattèrent frises, bas-reliefs et statues, pour ne laisser que des murs nus. Les trois portails sont abrités sous un porche profond.
Les orgues
L'orgue de tribune
Le premier orgue mentionné à la cathédrale date de 1688 et est placé déjà au-dessus de la porte donnant sur le grand portail. Cet instrument comporte 23 jeux sur 2 claviers et pédalier. La composition de cet orgue nous est approximativement connue et démontre qu'il y avait là un très bel orgue brillant, de facture française classique avec de nombreuses anches (Trompettes, Cromorne, Clairon, Trompette de Pédale). Le facteur Le Picard, habitant Noyon, aurait (peut-être) relevé la composition de cet orgue.
Un nouvel orgue est édifié entre 1697 et 1702. Il est construit par Philippe Le Picard et son fils Antoine. Il possède 4 claviers (Positif de dos avec 12 jeux, Grand Orgue avec 19 jeux, un clavier de Cornet 5 rangs + Trompette de Récit, un clavier d'Écho de 6 jeux avec Nasard, Doublette et Cromorne) et un pédalier sans jeu de 16'. Il y avait un 16' au Grand Orgue sous forme d'une Montre et aussi sous forme d'un Bourdon. Cet orgue considérable fut reçu en 1702. Il était très brillant, représentant bien la facture française. Une restauration de l'instrument est effectuée en 1750 (Frère Vejux) sous surveillance du sieur Ferrand, de Paris. Transformé au cours du XIXe siècle, par Daublaine-Callinet en 1840, par Ducroquet en 1850 et surtout par le facteur belge Charles Anneessens en 1900, il ne présente plus que trois claviers et un devis qui démontre une tendance romantique sensible. Vidé de ses tuyaux en métal en 1917, l'orgue est incendié lors du bombardement de 1918 et n'est pas reconstruit.
En 1941, la Ville de Noyon fait l'acquisition d'un orgue de concert provenant des ateliers Cavaillé-Coll-Convers, successeurs de Cavaillé-Coll-Mutin. Cet orgue, démonté, va attendre la fin de la guerre. En 1950, on pense à refaire entendre la voix de l'orgue dans la cathédrale. En effectuant des travaux à la tribune des anciennes orgues perdues, le beau narthex de la cathédrale est redécouvert. Le débat porte alors sur l'endroit où placer un futur Grand Orgue! Les avis sont partagés.
Les grandes orgues actuelles sont issues de la manufacture Henri Saby, de Saint-Uze, et sont placées en position suspendue (nid d'hirondelle). En fait, le facteur Saby a repris un orgue du facteur Merklin (1898) provenant de l'église du Sacré-Coeur, d'Agen. L'instrument a été complètement revu, restauré et réharmonisé. Les plans du buffet ont été conçus par l'architecte Bernard Tillet, et les sculptures sont de Hyppolite Pulcini. Cet instrument, achevé et béni en octobre 2004, a été inauguré le 10 avril 2005 par Hélène Martin et, par François-Henri Houbart, titulaire des orgues de l'église de la Madeleine, à Paris.
L'orgue de choeur
Cet instrument, conçu par le facteur Selmersheim et installé en 1704, possède, à l'origine 16 jeux répartis sur deux claviers et pédalier. En 1928, il est reconstruit à neuf par le facteur anglais Abbey en y appliquant une traction électropneumatique et une façade de style néo-gothique. Il a été réinauguré en 1929.
Restauré par la firme Beuchet-Debierre en 1952, l'instrument a été reconstruit par le facteur Michel Garnier en 1988-1989.
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The city of Noyon is erected upon the castrum of a Roman garrison city by the end of the 3rd century. The first bishops settle in within the city walls until the 6th century when, in 531, the seat of St. Quentin bishopric is transferred, on St. Medard's initiative. The city and his bishop are closely linked to French kingship. The city was chosen in 768 for the crowning of Charlemagne as king of Neustria and again on July 3, 987 for the consecration of Hugues Capet as king.
Although the cathedral is dedicated to the Virgin Mary, its origin is linked to St. Medard, its first bishop and founder of the cathedral church. The actual cathedral is the fifth building to stand since the one erected by St. Medard in the 6th century. The Romanesque cathedral which preceded the actual one was destroyed by fire in June 1131. The building could not be saved and a reconstruction is obvious. The bishop, Simon de Vermandois, cousin of the king Louis VI, who is also the lord of the city, gives the approval to enlarge the building outside the ancient surrounding walls. The exact date of reconstruction is unknown. Disturbances in 1142-1148 combined to the departure of the bishop, in 1146, for a crusade with King Louis VII led to the suspension of the construction. His successor, Bishop Baudoin II, appointed in 1148, restarts the construction project. Construction required several building campaigns. The chancel, begun by 1140, is completed in 1157. By 1160, the plans for the transepts are modified by a second architect who introduced semicircular ends. In 1167, the ambulatory is completed while works start on the transept and the nave. His successors, bishops Renaud and Étienne de Nemous will continue the project. In 1185, the chancel, the transept and the first bays of the nave are completed and vaulted. The nave is built from 1185 till 1200. The narthex, the facade and the porch are completed in 1221, the south bell tower in 1231 and the north one early in the 14th century.
On July 19, 1293, a large fire occurs in Noyon spreading during thirty-six hours. It damages the cathedral and more particularly the roof and the vaults of the nave. Further to this drama, sexpartite vaults are then replaced with quadripartite vaults, the north tower is rebuilt, the chapter room and chapels in the northern side aisle are erected. By 1460, a first restoration campaign of the nave imposes the partial arasement of both oriental towers as well as the reconstruction of the central vault of the transept which collapsed in 1462. Besides, this century is the century of important restorations of the cathedral. Decoration efforts continue into the 16th century by the addition of chapels in the southern side aisle. During the 17th century, classic ornamental elements are introduced. However, the cathedral does not suffer from threats of the century (sack by Spanish in 1557, siege by Henri IV in 1591). While damages caused by the large 1293 fire are still visible, renovation works start in 1720 to repair the high sections, the demolition of the upper section of the chancel towers and a new interior decoration.
As other numerous cathedrals, that Noyon cathedral suffers from the Revolution. In 1790, the cathedral is closed until 1793. The building is put up for sale as a national asset. There is no purchaser. This period is marked by the destruction of the statuary, both inside the building and in the western portal. Besides, the furniture is dispersed and the tombs of the bishops are destroyed. The building is, in spite of this, returned to worship in 1799. The 19th century appears as a century where several small restoration campaigns succeed one another. Nevertheless, that one performed between 1884 and 1910 and led by architect Selmersheim is deeply criticized. In the course of the First World War, on April 1st, 1918, a bombing leads to the fire of the 16th-century framework while the vaults in the chancel collapse; damage is huge. From 1918 till 1938, led by architect André Collin, the cathedral is rebuilt with the idea to restore the building to its original architecture: there was no "drift to modernize" the building. The only modification is the use of a concrete structure to support the roofing. This structure is visible only in the roof spaces of the building. Unfortunately, stained glass windows were in practice entirely lost.
With the Laon cathedral, it is one of the first Gothic cathedrals. In spite of modifications which occurred over the years further to too numerous fires, the building keeps, in general, its original look. Having been classified as a "historical monument" in 1840, the cathedral was subjected to several restoration campaigns in the 19th and 20th centuries. In spite of damage suffered in 1918, of modifications and of reconstructions, the cathedral preserves most of its architecture from the 12th and 13th centuries, as well as remarkable furnishings.
The building
One of the curiosities of this building is unquestionably its plan which is in the form of clover with both wings of the transept rounded up in apses: three chevets for the single cathedral! Every roundness, in remarkable elevation, has, on the third floor level, a gallery of windows making junction between the triforium opened on the interior and the high windows. The complete length of the building is 338 feet (103 meters). The West facade contains a porch added in the 14th century, and two towers which were never completed, their highest sections date from the 13th century; their fancy ornamentation has been greatly damaged.
The architecture of the main chevet reveals its anteriority by a century in comparison with the western facade in spite of several damage and restorations. The chancel distinguishes itself from the rest of the building by its smaller elevation reminding that it was the first section to be built. The chancel houses the largest amount of the cathedral's remarkable furniture mainly orientated towards hardware. The three-bay chancel precedes a five-section traffic circle leading to the five radiant chapels.
The nave, without stained glass windows, has relatively modest dimensions : 34.4 feet (10.5 meters) wide and 74.5 feet (22.7 meters) high under the vaults while transepts are 159.5 feet (48.6 meters) long and 31.5 feet (9.6 meters) wide. Nevertheless, it is elegant by its largeness and its lightness; it is made of five double bays with an elevation at four levels while the one-bay narthex has an elevation of only three levels. The nave, slightly out of alignment with the chancel, also includes numerous one-bay chapels. The presence of alternated weak and strong pillars reminds that the original vaults were sexpartite and not quadripartite. The architect alternated the blind floor with floor being in indirect or direct light.
Transepts have semicircular endings on the apse. Lateral chapels were added in the northern side aisle in the 14th century and in the southern side aisle in the 15th and 16th centuries. The buttresses were rebuilt in the 19th century in the 12th century style. Every transept arm spans three bays with an elevation at four levels. It also includes a five-section traffic circle.
The western facade, 107.6 feet (32,8 meters) wide, is rather characteristic of the first Gothic style at its peak although incomplete: the north tower, 216.5 feet (66 meters) high, was altered following the great fire which explains why it is higher than the south tower and includes a more complex decoration. The gallery planned to join both towers as well as steeples were never built. Very important revolutionary vandalism has deeply modified the structure of the facade although there are some traces of the sculptures on the portals. The three portals are sheltered under a deep porch.
The Organs
The Gallery Organ
The first organ mentioned in the cathedral dates from 1688 and was located above the door overlooking the large portal. This instrument had 23 stops over 2 manuals and pedalboard. The stoplist of this organ is vaguely known to us and shows that it was a very nice and bright organ, of classical French structure with numerous reed stops (Trompettes, Cromorne, Clairon, Pedal Trompette). Organbuilder Le Picard, resident of Noyon, would have enlarged (perhaps) the size of this organ.
A new organ is built between 1697 and 1702. It is built by Philippe Le Picard and his son Antoine. It has 4 manuals (a 12-stop back Positif, a 19-stop Grand-Orgue, a Récit with a 5-rank Cornet and Trompette, a 6-stop Echo division with Nasard, Doublette and Cromorne) and a pedalboard without any large 16' stop. There were 16' stops in the Grand-Orgue division as Montre and also as Bourdon. This large organ was accepted in 1702. It was very bright, a true representation of the French organ building school. A restoration of the instrument is performed in 1750 (Brother Vejux) under the supervision of Mr. Ferrand, from Paris. Transformed in the 19th century, by Daublaine-Callinet in 1840, by Ducroquet in 1850 and especially by the Belgian organbuilder Charles Anneessens in 1900, the instrument now has only three manuals and a stoplist reflecting the romantic tend. Emptied of its metal pipework in 1917, the organ is burned down during the 1918 bombing and is not rebuilt.
In 1941, the City of Noyon purchases of a concert organ coming from the Cavaillé-Coll-Convers workshops, successors of Cavaillé-Coll-Mutin. This disassembled organ is going to wait for the end of war. In 1950, it is decided to again hear the voice of the organ in the cathedral. While performing work on the organ gallery, the cathedral's beautiful narthex is rediscovered. The organ location is now the center of a debate. Opinions are divided.
The actual large organ is built by organbuilding firm Henry Saby, of St. Uze, and is located in a hanging position (swallow nest). In fact, organbuilder Saby took back an organ built by organbuilder Merklin (1898) for Sacré-Coeur church, in Agen. The instrument was absolutely revised, restored and revoiced. The organcase is designed by architect Bernard Tillet and sculptures are of Hyppolite Pulcini. This instrument, completed and blessed in October 2004, was inaugurated on April 10, 2005, by Hélène Martin and by François-Henri Houbart, titular organist of the Madeleine church, in Paris.
The Chancel Organ
This instrument, designed by organbuilder Selmersheim and installed in 1704, originally has, 16 stops over two manuals and pedalboard. In 1928, it is completely rebuilt by the English organbuilder Abbey. The instrument then received an electro-pneumatic action and the organcase receives a new neo-Gothic facade. It was re-inaugurated in 1929.
Restored by the organbuilding firm Beuchet-Debierre in 1952, the instrument was rebuilt by the organbuilder Michel Garnier in 1988-9.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
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Principal | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Bourdon | 16' | |
Prestant | 4' | Montre | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Bourdon | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte creuse | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Salicional | 8' | |
Larigot | 1 1/3' | Prestant | 4' | |
Fourniture | IV | Flûte | 4' | |
Trompette | 8' | Quinte | 2 2/3' | |
Cromorne | 8' | Doublette | 2' | |
Tremblant | Fourniture | IV | ||
Cymbale | IV | |||
Cornet | V | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Trompette en chamade | 16' | |||
Trompette en chamade | 8' | |||
Trompette en chamade | 4' |
III. Récit |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Cor de nuit | 8' | Soubasse | 16' | |
Gambe | 8' | Flûte | 16' | |
Voix céleste | 8' | Grosse Quinte | 10 2/3' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte | 8' | |
Flûte octave | 4' | Flûte | 4' | |
Quarte | 2' | Bombarde | 16' | |
Cornet | III | Trompette | 8' | |
Trompette | 8' | Clairon | 4' | |
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
Tremolo |
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Bourdon | 8' | |
Montre | 8' | Flûte | 4' | |
Bourdon | 8' | Quarte | 2' | |
Prestant | 4' | Terzian | II | |
Doublette | 2' | |||
Fourniture | IV | |||
Cymbale | III | |||
Cornet | V | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
|
---|---|
Subbass | 16' |
Soubasse | 16' |
Flûte | 8' |
Octave | 4' |
Basson | 16' |