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Historique
L’église Saint-Jean-Baptiste et Saint-Jean-l’Évangéliste, devenue Notre-Dame-du-Mercadal au XVème siècle, bâtie en 1122 au pied du château de Pamiers et non loin de l’abbaye Saint-Antonin était la première église de la ville. De l’édifice du XIIe siècle, seul, subsiste le portail roman, orné de chapiteaux historiés représentant des scènes bibliques ainsi qu'un bas-relief rapportant le martyre de saint Antonin.
Devenue prospère au cours du XIIIe siècle par la culture de la vigne et l’industrie du drap et grâce à l’appui de Simon de Montfort (v.1160/+1218), la ville exigeait une église plus grande. L'église existante sera agrandie au début du XIVe siècle pour se convertir au goût du jour à savoir le gothique méridional. Elle est pourvue en 1348 d’un clocher planté devant la façade et formant porche.
Malgré son importance et celle de Notre-Dame-du-Camp, l’abbaye Saint-Antonin fut choisie comme cathédrale lors de l'érection du diocèse de Pamiers, le 16 septembre 1295 par le pape Boniface VIII, à partir de territoires du diocèse de Toulouse. Bernard Saisset, abbé de Saint-Antonin, devient le premier évêque. Toutefois, l'évêque réservait à son église du Mas, hors les murs, l’exercice des sacrements paroissiaux. Les résidents de la ville protestèrent longtemps contre cet état de chose qui les obligeait à un trajet dangereux en temps de guerre et en hiver. Ils furent soutenus par Jacques Fournier, l’évêque-inquisiteur (1317-1326) qui allait devenir le pape Benoît XII, plus soucieux de ses ouailles que ses prédécesseurs. Moyennant compensation financière, les résidents finissent par obtenir en 1343, le statut, sinon le titre, d’église paroissiale pour leurs deux églises principales. Une partie du diocèse fut transféré aux nouveaux diocèses de Mirepoix et de Rieux, le 11 juillet 1317.
Au XIVe siècle, on entreprit d’agrandir et de renforcer l’église du Mercadal : on éleva le clocher, inspiré de celui des Jacobins de Toulouse, qui ne reçut son dernier étage qu’en 1426. L’édifice vit son importance spirituelle croître avec les troubles du XVe siècle : guerre de Cent Ans, guerre de succession de Navarre (1483-1493) et surtout la guérilla menée autour de la ville par Barthélémy d’Artigueloube, candidat longtemps rejeté à un siège épiscopal en schisme pendant un siècle (1424-1524). Tout ceci amena pillages et destruction de la cathédrale et des bâtiments du Mas Saint-Antonin et fit choisir souvent Notre-Dame-du-Mercadal comme lieu des offices épiscopaux les plus solennels et surtout comme abri des reliques de saint Antonin.
En 1485, appuyés par la reine de Navarre, les consuls de la ville demandent du pape le transfert du siège cathédral au centre de leur ville. Le transfert sera accéléré après la destruction de l'abbaye Saint-Antonin en 1493 lors des guerres de succession du comté de Foix. Toutefois, il faudra attendre 1544 cependant pour que, les réticences de l’évêque et du chapitre enfin vaincues, la mesure prenne son effet. L’église du Mercadal devenait cathédrale, mais à titre provisoire, un édifice plus grand et plus beau devant être construit postérieurement. Les guerres civiles empêchèrent la réalisation du projet.
Attaquée dès 1557, lors des guerres de religion entre 1561 à 1566 et à partir de 1576, Pamiers fut le lieu d’émeutes répétées qui ne laissèrent debout aucune église, à l’exception des clochers, précieux éléments de défense.
Le Conseil de Ville refusa tous les édits de pacification (1598) et l’évêque ne put dire sa première messe, en août 1599, sous la voûte du clocher du Mercadal, qu’après intervention des commissaires royaux. L’exercice du culte catholique était cependant très précaire et les églises ne purent être relevées avant la reprise des guerres en 1615. Pamiers connut cette fois deux sièges et deux occupations militaires (1626 et 1628). Lorsque la conquête catholique est effective, l’évêque Henri de Sponde rentre d’exil pour ne trouver que ruines.
Pour lui-même et son successeur, Mgr François-Etienne de Caulet, la reconstruction des églises et en tout premier lieu de l’église cathédrale fut un lourd souci à côté de celui de la restauration morale du clergé et des paroissiens. Tous les acteurs se renvoyaient le financement. Après les travaux de démolition et d’arasement, les travaux de construction semblent avoir commencé vers 1662 et furent en permanence ralentis par le manque de fonds. Interrompus par le conflit de la Régale qui opposa violemment le rigoureux Caulet, puis ses disciples, jusqu’en 1693 à Louis XIV, ils ne reprirent qu’en 1685 sous l’impulsion de l’Abbé du Camp, administrateur du diocèse pendant le Schisme, pour aboutir à la consécration du 9 janvier 1689.
La Révolution réserva la cathédrale et l’église du Camp au culte constitutionnel mais les fidèles allaient en foule aux offices traditionnels célébrés dans l’église des Carmes. La cathédrale est transformée en entrepôt pour le fourrage de l'armée.
Déchue de son rang de cathédrale par la suppression du diocèse le 29 novembre 1801 et son rattachement à l'archidiocèse de Toulouse, l’église du Mercadal redevint cathédrale et siège du diocèse de Pamiers le 6 octobre 1822. Mgr Louis-Charles-François de La Tour-Landorte est nommé évêque le 16 mai 1823 et prend possession de son siège le 1er septembre suivant. Le 11 mars 1910, le diocèse reçut les titres des diocèses de Couserans et de Mirepoix.
De gros travaux de restauration sur le clocher et les toitures sont réalisés entre 1833 et 1875 ainsi que sur l'abside et le transept de 1851 à 1863. La cathédrale est classée « Monument historique » depuis le 9 août 1906.
L'édifice
L'édifice est en brique toulousaine, matériau typique de la région.
L'église d'origine, remontant au XIIe siècle, ne subsiste que par une partie du portail. En effet, les guerres de religion, durant le XVIe siècle, causèrent de lourds dégâts dans la ville, ne laissant debout que le clocher qui pouvait être utilisé comme tour de guet. Le reste du portail, de style gothique, date du XIVe siècle. La nef, reconstruite, ne fut totalement achevée qu'en 1689. Il est de tradition d'attribuer le plan de cette nouvelle église à François Mansart (1598-1666), ce qui est plausible compte tenu du style très sobre de l'ensemble. D'autres l'attribuent au neveu de cet architecte, Jules Hardouin-Mansart (1645-1708), dont on sait qu'il travailla sous la direction de son oncle.
Le clocher, de style gothique toulousain, s'inspire fortement de celui de l'église des Jacobins de Toulouse : carré à la base, il passe à l’octogone au-dessus de deux étages. Imposante et briquetée, la tour octogonale est éclairée à chaque étage de fenêtres géminées terminées par un arc en mitre. Il n’a jamais été terminé et n’a pas de flèche. Une galerie crénelée, oeuvre de l'architecte diocésain Ferdinand De Coma (1814-1883), posée sur de faux mâchicoulis entoure la base de l’octogone et se reliait à un chemin de ronde qui disparut lors de l’élargissement du XVe siècle qui a respecté clocher et portail.
Les deux murs qui accompagnent le clocher sont ceux de l’église du XIVe siècle plus étroite que l’actuelle.
En 1863, la cathédrale se dote d'un carillon, composé de l'ancien bourdon de 1849, de trois cloches Louison de 1841, 1842 et 1845, et d'une série de cloches du même fondeur datant de 1863. En 1899, 12 cloches Bollée d'Orléans prennent place avec les autres, formant ainsi un carillon de 22 cloches.
En 1989, un nouveau carillon de 26 cloches du fondeur Paccard et quelques unes des anciennes cloches en l'église Notre-Dame-du-Camp sont installés. 23 autres cloches du même fondeur sont ajoutées en 1995, portant le total à 49 cloches avec un poids total de 4 150 kg (9 150 livres).
Intérieur
L'édifice, à nef unique, est simple et majestueux. Les chapelles viennent s'insérer entre les contreforts. Il se termine par un chevet à cinq pans.
Le chœur est étroit et court, ayant dû être limité aux emprises des autres monuments voisins. Les supports sont massifs; les chapiteaux sont rectilignes et épais; et une corniche un peu lourde court sur le pourtour de la nef. Les fenêtres ont conservé la courbe ogivale avec meneaux de pierre. Le chœur est précédé de deux transepts et l’autel de célébration est placé, selon les traditions liturgiques, aux bras de la croix. Sur le flanc nord, une porte dorique, en pierre, percée visiblement après la construction du mur mais antérieurement à 1689, doit son origine à quelque conflit de préséances.
La Révolution laissa la cathédrale vide et nue. Elle est dépouillée de toute la décoration intérieure dont l'avaient parée les évêques, les chanoines et les paroissiens au XVIIIe siècle : tableaux, boiseries, tapisseries, lustres, orfèvrerie, etc. Lorsque Pamiers redevient siège épiscopal, en 1823, les murs furent passés au badigeon et le chœur restauré dans un style pauvre. Tout est à refaire pour redonner couleur et vie aux tristes murs de brique : ce sera l'œuvre d'un siècle entier. Le résultat, bien modeste, est le décor actuel, terni et dégradé par les effets du temps.
Le maître-autel de marbre et de style Bourbon a été construit en 1844 et le dallage de marbre a été posé en 1857.
Les cinq grandes arcades du chœur restent vides jusqu'en 1885, date à laquelle le conseil de fabrique commande, au peintre Bernard Bénazat, cinq toiles illustrant la vie de saint Antonin, patron du diocèse et de sa cathédrale. Le financement de ce projet se fait grâce au legs de Lucie Artigues, de Lavelanet. Elle avait spécifié dans son testament que la somme qu'elle léguait au diocèse devait être employée à la réparation ou à l'ornementation du vaisseau de la cathédrale. En conséquence, l'évêque, Mgr Pierre-Eugène Rougerie, et le chapitre cathédral décident de s'en servir pour décorer le chœur au moyen de cinq immenses toiles (4 mètres de large sur 6 mètres de haut - 13 pieds de large sur 20 pieds de haut) illustrant la vie de saint Antonin telle que la rapporte la légende.
Les boiseries du transept datent de 1753 et les vitraux historiés remontent à 1862.
Seules quelques oeuvres témoins des richesses passées subsistent : un bas-relief en pierre du XIVe siècle représentant le martyre de saint Jean L'Évangéliste, quatre toiles du XVIIIe siècle dues au dominicain André Jean (dit frère André 1662-1753), une statue en bois polychrome du XVIe siècle représentant sainte Marie-Madeleine, des toiles de Hippolyte Lazerges (1817-1887), Tito Marzocchi de Bellucci (1801-1871), Paul-Antoine Baduel (1836-1916) et Bernard Bénazet (1835-1897) datant du XIXe siècle, des grilles en fer forgé datant de 1835 ainsi qu'un bas-relief en bois doré et polychrome datant du XVIIIe siècle représentant le martyre de saint André.
Les orgues
L'orgue de tribune
En 1776, la cathédrale reçoit l'ancien orgue de l'abbaye bénédictine Notre-Dame-de-la-Daurade, de Toulouse, dont ne subsiste aujourd'hui que le buffet de 1765, les tuyaux de façade du XVIIIe siècle et quelques basses de Bourdon 16'. Le facteur Grégoire Rabiny fut chargé de la restauration et de l’installation d’un nouveau buffet de positif.
Une importante restauration et transformation de l'instrument ont lieu en 1840 par les frères Claude.
En 1898, le facteur Charles Annessens, de Halluin (Belgique), reconstruit l'instrument dans le même buffet. Il s'agit d'un instrument de 25 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier avec transmission pneumatique.
Le facteur Charles Koenig intervient sur l'instrument entre 1940 et 1950.
Entre 1980 et 1991, les facteurs Robert Chauvin et Claude Armand reconstruisent l'instrument dans le même buffet. La soufflerie provient de l'orgue de 1898 d'Annessens. Le buffet a été restauré par les Ateliers Férignac, de Hautfort. Ce nouvel orgue est d'inspiration française du XVIIIe siècle. La taille des tuyaux et la composition des plein jeux s'inspire des travaux de Dom Bedos.
L'orgue de choeur
Cet orgue a été construit par les facteurs Puget et Fils, de Toulouse et inauguré le 11 octobre 1931. Il se présente comme un polyphone. Il est présentement en mauvais état.
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History
The St. Jean-Baptiste and St. Jean-l'Évangéliste church that became Notre-Dame-de-Mercadal in the 15th century, was the first church of the city, built in 1122, at the foot of the Pamiers castle and not far from St. Antonin Abbey. From the 12th-century building, only the Romanesque portal with its capitals adorned with biblical scenes and a bas-relief representing St. Antonin's martyrdom is extant.
Prosperous in the 12th century through grapevine growing and the broadcloth industry and thanks to the support from Simon de Montfort (v.1160 / 1218), the city needed a larger church. The existing church will be enlarged at the beginning of the 14th century in the southern Gothic style. A bell tower was built in 1348 in the facade and forming a porch.
In spite of its importance and Notre-Dame-du-Camp church, St. Antonin Abbey was chosen as cathedral when the Pamiers diocese was erected on September 16th, 1295 by pope Boniface VIII, from territories of the Toulouse diocese. Bernard Saisset, Abbot of St. Antonin, became the first bishop. However, the bishop reserved for his Mas church, located outside the city walls, the celebration of parish sacraments. The city residents protested for a long time against this situation which obliged them to use a dangerous itinerary in times of war and during winter. They were supported by bishop-inquisitor Jacques Fournier (1317-1326), who became pope Benedict XII and who was more anxious about his parishioners than his precursors. For a financial compensation, the residents finally were granted, in 1343, the status, if not the title, of parish church for their two main churches. Part of the diocese was transferred to new Mirepoix and Rieux dioceses, on July 11th, 1317.
In the 14th century, works were undertaken to enlarge and to strengthen the Mercadal church : the bell tower, inspired by the the Jacobins church in Toulouse whose last floor was set up only in 1426. The building's spiritual importance was increased with the 15th-century disturbances : The Hundred Years war, war for the succession of Navarre (1483-1493) and especially the guerilla that took place around the city led by Barthélémy d'Artigueloube, a long time rejected candidate for an schism episcopal see for a century (1424-1524). All this led to looting and destruction of the cathedral and of the Mas St. Antonin buildings and to often choose Notre-Dame-du-Mercadal church as the place of sthe most solemn episcopal services and mainly as a shelter for St. Antonin's relics.
In 1485, supported by the Queen of Navarre, the city consuls asked the pope for the transfer of the cathedral see to the centre of their city. The transfer was accelerated mainly after the destruction of St. Antonin Abbey in 1493 during the wars of succession for the Foix county. Nevertheless, it will be necessary to wait for 1544 so that the reservations from the bishop and the chapter were finally overcomed, for the decision to take placem. The Mercadal church became cathedral, but only temporarily, a much beautiful and larger building was to be later built. Civil wars prevented the project to take place.
Attacked as early as 1557, during the wars of religion that took place between 1561 in 1566 and from 1576, Pamiers was the site of repeated riots which left no church standing, except for bell towers, precious defence elements.
The City Council refused all peace decrees (1598) and the bishop could celebrate his first mass, in August 1599, under the Mercadal bell tower archway, only after interventions from the royal commissioners. Catholic religion was however very precarious and churches could not be erected before the resumption of wars in 1615. This time, Pamiers sustained two sieges and two military occupations (on 1626 and on 1628). When the Catholic victory was confirmed, bishop Henri de Sponde came back from exile to find only ruins.
For himself and his successor, Bishop François-Etienne de Caulet, the reconstruction of churches and firstly the cathedral church was a large worry next to the moral restoration of the ministry and the parishioners. Financing was referred all parties. After demolition and leveling works, construction seem to have begun by 1662 and were permanently slowed down by the lack of funds. Interrupted by the Régale conflict whici opposed strict Caulet, then his disciples, until 1693 to Louis XIV, works resumed only in 1685 at the Camp Abbot's instigation, diocese administrator during the schism, to lead to its consecration on January 9th, 1689.
The Revolution reserved the cathedral and the Camp church for constitutional worship but the faithful went to the traditional services celebrated in the Carmelietes church. The cathedral was transformed into a warehouse for the army's fodder.
Striped of its cathedral status due to the abolition of the diocese on November 29th, 1801 and of its unification with the Toulouse archdiocese, the Mercadal church regained its cathedral status and see of the Pamiers diocese on October 6th, 1822. Bishop Louis-Charles-François de La Tour-Landorte was appointed bishop on May 16th, 1823 and he took over the diocese on September 1st next. On March 11th, 1910, the diocese received the titles of Couserans and Mirepoix dioceses.
Major restoration works on the bell tower and the roofing were carried out between 1833 and 1875 as well as on the apse and the transept from 1851 till 1863. The cathedral is classified "Historical monument" since August 9th, 1906.
The Building
The building is covered with Toulouse brick, a typical regional material.
The original church, dating from the 12th century, is extant only by part of the portal. In fact, the wars of religion, during the 16th century, caused heavy damage to the city, leaving standing only the bell tower which could be used as watch tower. The rest of the portal, in Gothic style, dates from the 14th century. The nave, rebuilt, was completed only in 1689. The tradition to ascribe the design of this new church to François Mansart (1598-1666), which is credible considering its very restrained style. Others ascribe it to the architect's nephew, Jules Hardouin-Mansart (1645-1708), who, it is known, worked under his uncle's sujpervision.
The bell tower's design, of Toulouse Gothic, is greatly inspired by the one in the Jacobins Church in Toulouse: square at its base, it switched to the octagon above two first floors. Imposing and in brickwork, the octagonal tower is lit on each floor by paired windows topped by an mitre arch. It was never completed and does not have a steeple. A crenellated gallery, designed by diocesan architect Ferdinand De Coma (1814-1883), resting on false machicolation, surrounds the foundation of the octagon and was linked up to a covered way which was removed during the 15th-century enlargements which respected the bell tower and the portal.
Both walls which go with the bell tower are those from the 14th-century church which was narrower than the actual one.
In 1863, the cathedral acquired a carillon, composed of the old 1849 bourdon, three 1841, 1842 and 1845 Louison bells, and of a series of bells from the same foundry dating from 1863. In 1899, 12 bells from Bollée of Orléans joined the other ones forming a 22-bell carillon.
In 1989, a new 26-bell Paccard carillon and bells from Notre-Dame-Du-Camp church were installed. 23 other bells from the same firm were added in 1995, making a total of 49 bells with a total weight of 9,150 lbs (4,150 kg).
Interior
The building, with a single nave, is simple and majestic. Chapels are inserted between buttresses. It ends up with a five-side apse.
The chancel is narrow and short. It had to be restricted due to the other neighbouring monuments. Foundations are massive, the rectilinear capitals are thick, a bit heavy cornice runs on the perimeter of the nave. Windows kept the ogival curve with stony mullions. The chancel is preceded by two transepts and the celebration altar is put, according to liturgical traditions, at the transept crossing. On the north side, a stony doric, installed after the wall construction but prior to 1689, owes its origin to some conflict of precedences.
The Revolution left a bare and empty cathedral. All interior decoration with which had been installed by the bishops, the canons and the parishioners in the 18th century was removed: paintings, woodworks, tapestries, chandeliers, silver plate, etc. When Pamiers regained its episcopal see, in 1823, walls were whitewashed and the chancel was restored in a poor style. Everyting was to be done again to give colour and life to the sad brick walls: it will take a whole century. The very modest result is the actual decor, tarnished and degraded with time.
The Bourbon style marble high altar was built in 1844 and the marble paving was installed in 1857.
The five chancel archways remain bare until 1885, date the cathedral council orders, from painter Bernard Bénazat, five paitings illustrating scenes from the St. Antonin's life, patron saint of the diocese and its cathedral. The financing of this project was made thanks to a donation from Lucie Artigues, from Lavelanet who specified in her testament that money she left to the diocese had to be used for repairs or decorating the cathedral. Consequently, bishop Pierre-Eugène Rougerie and the cathedral chapter decided to use the money to decorate the chancel by adding five large painbtings (13 feet wide by 20 feet high - 4 metres wide by 6 metres high) illustrating the life of St. Antonin based on the legend.
The transept woodworks date from 1753 and stained glass windows from 1862.
Only a few works part of the past treasures are extant: a 16th-century stone bas-relief representing St. John the Evangelist martyrdom, four 18th-century paintings created by Dominican André Jean (known as brother André 1662-1753), a 16th-century polychrome wooden statue representing St. Mary Magdalene, paintings by Hippolyte Lazerges (1817-1887), Tito Marzocchi de Bellucci (1801-1871), Paul-Antoine Baduel (1836-1916) and Bernard Bénazet (1835-1897) dating from the 19th century, forged iron gates dating from 1835 as well as an 18th-century gold and polychrome wooden bas-relief representing St. Andrew martyrdom.
The Organs
The Gallery Organ
In 1776, the cathedral received the former organ installed Notre-Dame-de-la-Daurade Benedictine Abbey, in Toulouse. The only extant parts are the 1765 organcase, the 18th-century facade pipes and a few Bourdon 16' pipes. Organbuilder Gregory Rabiny was entrusted with the restoration and the installation of a new Positif organcase.
Important restoration and transformation works were carried out in 1840 by the Claude brothers.
In 1898, organbuilder Charles Annessens, from Halluin (Belgium), rebuilt the instrument in the same organcase. It was a 25-stop instrument over two manuals and pedal using pneumatic action.
Organbuilder Charles Koenig worked on the instrument between 1940 and 1950.
Between 1980 and 1991, organbuilders Robert Chauvin and Claude Armand rebuilt the instrument in the same organcase.The wind system comes from the 1898 Annessens instrument. The organ case was restored by the Férignac firm, of Hautfort. This new organ is of 18th-century French aesthetics. The pipe scales and the Plein Jeux structure are based on Dom Bedos' works.
The Chancel Organ
This organ was built by the Puget et Fils firm, from Toulouse and was inaugurated on October 11th, 1931. It is a polyphone instrument. Presently, it is in poor condition.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Dessus de Flûte | 8' | |
Flûte | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Grande Tierce | 3 1/5' | |
Tierce | 1 3/5' | Nazard | 2 2/3' | |
Larigot | 1 1/3' | Quarte | 2' | |
Plein Jeu | V | Tierce | 1 3/5' | |
Trompette | 8' | Fourniture | V | |
Cromorne | 8' | Cymbale | IV | |
Cornet | V | |||
Voix humaine | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Écho |
|||
---|---|---|---|---|
Cornet | V | Bourdon | 8' | |
Hautbois | 8' | Flûte | 8' | |
Cornet | III | |||
Trompette | 8' |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |
Flûte | 8' |
Flûte | 4' |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Clairon | 4' |
Clavier manuel |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Tirasse permanente | ||
Montre (D) | 8' | Permanent pull-down | ||
Salicional | 8' | |||
Flûte | 8' | |||
Trompette | 8' |
D | Dessus / Treble |