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Orgue de tribune / Gallery Organ Merklin 1898 / Danion-Gonzalez 1957-1962 / Dargassies 2012/2014/2015
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Orgue de choeur / Chancel Organ Kuhn 196?
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Le Temple de l’Oratoire du Louvre est une église de confession protestante libérale située dans le 1er arrondissement de Paris. Elle est rattachée à l'Église protestante unie de France.
Historique
En 1611, en réaction à la Réforme protestante et témoin des abus qui s'étaient introduits dans le clergé de France, le père Pierre de Bérulle (1575-1629) fonde la « Société de l'oratoire de Jésus », les Oratoriens, des prêtres bien formés sur un plan spirituel et théologique et capables d'argumenter contre les défenseurs de Luther et de Calvin. Le 2 janvier 1612, cette société est déclarée « fondation royale » par Marie de Médicis alors régente de France et, le 10 mai 1613, elle obtient la reconnaissance pontificale de la part du pape Paul V.
La Société s'installe d'abord au faubourg Saint-Jacques puis, le 20 janvier 1616, elle achète l'ancien hôtel du Bouchage et y installent une chapelle qui est prête en mai 1616. Le succès de l'ordre va rapidement nécessiter la construction d'une nouvelle église. Après avoir acheté des maisons, la construction de la nouvelle église se fait le long de la rue d'Autriche et à cheval sur les anciens remparts de Philippe Auguste. Les plans de l'église sont confiés à l'architecte Clément Métezeau (1581-1652) à la fin de 1620. Celle-ci possède un plan rectangulaire avec un chœur en abside en hémicycle et une chapelle de plan carré. La façade est prévue rue Saint-Honoré. Le terrain est nivelé au printemps 1621. Les fondations sont jetées au moment de la pose de la première pierre, le 22 septembre 1621, par le duc de Montbazon, gouverneur de Paris. Les travaux sont confiés au maître maçon Frémin de Cotte. En 1622, alors que les murs commencent à monter, Clément Métezeau est remplacé par Jacques Lemercier (1585-ca 1654) qui conserve le plan de l'église, mais modifie la chapelle du chevet pour lui donner un plan ovale. Le chantier se poursuit normalement jusqu'à l'été 1623. Un arrêt du Conseil du roi élève l'église au rang d' « oratoire royal » le 17 juillet 1624 et en confie la réalisation à Clément Métezeau. Le père de Bérulle devenu cardinal le 30 août 1627 est soutenu par une société secrète catholique, la Compagnie du Saint-Sacrement ou le parti dévot, qui, avec la reine mère et le garde des Sceaux de France, Michel de Marillac, et Gaston D'Orléans, s'oppose à la politique militaire d'Armand-Jean du Plessis, cardinal de Richelieu. Après le décès, le 2 octobre 1629, du cardinal de Bérulle et la défaite du parti dévot, le chantier de l'église est fermé en 1630, faute de fonds.
Vers 1730, le père Jean-Baptiste Sauge, supérieur de l'Oratoire, décide de terminer la construction de l'église. Alors que certaines maisons de la Société, frappées de vétusté, sont détruites, les anciennes fondations de l'église sont retrouvées et il ne manque que 2,6 mètres (8,5 pieds) pour arriver jusqu'à la façade. Un appel d'offres est lancé les travaux sont confiés à l'architecte Pierre Caqué. Les travaux des fondations commencent en 1740 sont complétés en décembre 1741. La façade est élevée entre 1744 et 1746 avec des sculptures de Claude-Clair Francin (1702-1773) et Nicolas-Sébastien Adam dit le Jeune (1705-1788). Entre 1746 et 1748, l'architecte entreprend la finition de l'intérieur de l'édifice pour harmoniser les pierres des parties ancienne et nouvelle. En 1747, il entreprend la réalisation d'un maître-autel à baldaquin. Les travaux sont terminés en 1748 pour un coût de 397 335 livres. L'église est consacrée le 12 juillet 1750 par l'archevêque de Sens, Mgr Jean-Joseph Languet de Gergy.
À la Révolution, en 1792, la Congrégation de l'Oratoire est dissoute. Le 15 janvier 1793, l'église, saccagée, est dépouillée de ses œuvres d'art. Elle est transformée en salle de réunion pour les révolutionnaires, en entrepôt pour les décors d'opéra et en magasin pour les effets d'équipement des armées.
En 1808, l'ancienne église Saint-Louis-du-Louvre, assignée au culte protestant depuis 1791, s'avère trop petite et est menacée de destruction par un projet d'urbanisme. Malgré l'opposition de l'archevêque de Paris, le cardinal Jean-Sifrein Maury, le ministre des Cultes écrit le 4 février 1811 au préfet de la Seine, Nicolas Frochot, pour l'informer que l'empereur Napoléon Bonaparte a autorisé l'ouverture provisoire de l'église de l'Oratoire en faveur du culte protestant. Tout le mobilier de l'église Saint-Louis-du-Louvre est alors transporté à celle de l'Oratoire et les travaux de démolition de l'église Saint-Louis commencent immédiatement. Une porte de l'église Saint-Louis est remontée à l'Oratoire du Louvre. Le premier culte est célébré par le pasteur Paul-Henri Marron le 11 mars 1811. L'église de l'Oratoire est devenue par la suite propriété de la Ville de Paris et est concédée définitivement au culte protestant en 1844.
Le 24 juillet 1889, à l'occasion du centenaire de la Révolution française, une statue de l’amiral Gaspard II de Coligny (1519-1572) est élevée par souscription publique au chevet de l’église. Le monument est réalisé suivant les plans de l'architecte Louis-Henri-Georges Scellier de Gisors par le sculpteur Gustave Crauk (1827-1905). La statue de l'amiral de Coligny est entourée de celles représentant la Patrie et la Religion. La première rappelle l'organisation de la défense du pays après la défaite de Saint-Quentin, en 1557, la seconde, la position de Coligny comme chef du parti protestant pendant les guerres de Religion. Une plaque rappelle son assassinat lors de la Saint-Barthélemy le 24 août 1572.
Au XIXe siècle, elle est le siège du consistoire protestant de Paris. Elle devient paroisse autonome en 1882. L'église appartient dès lors à la branche libérale du protestantisme. L'édifice est classé en tant que « monument historique » le 24 avril 1907.
Les orgues
L'orgue de tribune
Depuis son ouverture en 1811, le temple a eu successivement quatre instruments:
Aucun renseignement d’archives ni de documents iconographiques n'est disponible sur l’orgue antérieur à la Révolution qui se trouvait encore en 1811 sur la tribune au fond de l’église. Il devait être en très mauvais état, puisque l’on fait venir, de l’église Saint-Louis-du-Louvre, l’orgue offert en 1790 par Louis Féline, membre du Consistoire réformé. Cet orgue a été réparé et amélioré à la demande du titulaire Jean-Nicolas Lefroid de Méreaux. Il possède qu'un seul clavier et est installé sur une tribune de pierre qui s'y élève à l'extrémité de la nef. Jugé trop petit pour le nouveau bâtiment, il est remplacé en 1828. Il est cédé en 1835 à l'Église réformée de Nantes au prix de 1 500 francs.
En juillet 1825, le Temple obtint de la Ville de Paris une subvention de 10 000 francs pour aider au remplacement de l'orgue devenu inutilisable à cause de sa vétusté. Des devis sont alors commandés aux facteurs Gabriel-Joseph Grenié et aux facteurs associés Sommer et Callinet. Le projet de ces derniers est retenu et le contrat est signé le 6 juillet 1826 au montant de 17 160 francs pour un orgue de 26 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Une somme additionnelle de 1 500 francs est versée pour l'ajout de deux jeux. L'architecte Étienne-Hippolyte Goddle conçoit le buffet de style Renaissance, dont la réalisation coûte 2 267 francs, présentant une grande analogie avec celui qui se trouve encore de nos jours dans la chapelle de la Sorbonne. Massif et en forme de large armoire à trois plates-faces séparées par des pilastres, il soutient un entablement dont la corniche est décorée de denticules et de modillons.
Somer et Callinet mettent presque deux années pour achever cet instrument, la console étant située à l’arrière du buffet. Il est caractérisé par la surabondance de ses jeux d'anches (10 jeux). L'instrument est reçu le 17 mai 1828 par Jean-Marie Beauvarlet-Charpentier et Louis Séjan.
Le 13 juin 1843, un projet grandiose (orgue de 32 pieds de 56 jeux) est conçu par l'organiste titulaire Ernest Meumann qui s'acharne à faire admettre qu'il est impossible d'améliorer l'orgue actuel parce que « la facture française ne convient pas au culte protestant ». Des devis sont demandés à Daubaine, à Walcker puis à Cavaillé-Coll. Discussions et rapports se succèdent sans aboutir, et c'est finalement une simple réparation qui est effectuée en 1852 par Cavaillé-Coll qui sera responsable de l'entretien de l'orgue pendant les 30 années suivantes.
En 1894, l’entreprise rivale de Cavaillé-Coll, fondée et dirigée par Joseph Merklin, est contactée et propose différents projets de réparation ou de remplacement. Grâce au mécénat privé, une entente survient le 22 novembre 1897 qui prévoit la construction d'un nouvel instrument à être placé dans le buffet de Goddle. Le démontage a lieu en septembre 1898 et les travaux sont achevés le 25 mars 1899. L'instrument à traction pneumatique tubulaire comprend 32 jeux, dont 21 jeux de fonds, et la console est retournée et disposée sur le devant de la tribune. Il est inauguré le 24 mars 1899 par Henri Dallier, organiste à Saint-Eustache.
En février 1902, le successeur de Merklin à la tête de l’entreprise, Joseph Gutschenritter, présente un devis pour l’électrification de la soufflerie de l’orgue, opération qui est réalisée dès la fin de l’année.
Les premiers signes de mauvais état de l'instrument sont signalés en 1945 par les organistes titulaires Henriette Puig-Roget et Marie-Louise Girod-Parrot. La maison Gutschenritter propose un dépoussiérage et un relevage qui ne sont pas effectués, car, selon Victor Gonzalez, c'eut été « inefficace et pas consciencieux ». Les organistes reviennent à la charge en décembre 1949. L’entrée, en octobre 1951, de Norbert Dufourcq dans la commission consultative pour la réfection des orgues accélère enfin le processus. En 1955, la Ville de Paris promet de contribuer à la restauration de l'instrument. Norbert Dufourcq, Marcel Dupré, Alexandre Cellier se penchent sur la détresse de l'instrument et préconisent une importante restauration qui porterait le nombre de jeux à environ 60.
Après avoir reçu six projets de différents facteurs, la firme Danion-Gonzalez est sélectionnée en 1956 et les travaux s'échelonnent sur quatre ans, de 1957 à 1962. L'administration des Monuments historiques décide l'agrandissement de la tribune, qui doit, tout en supportant une plus grande masse de tuyaux, conserver toute sa place à la Maîtrise. Le devis de l'orgue est établi par un comité formé de Norbert Dufourcq, Marcel Dupré, Alexandre Cellier et des organistes titulaires Henriette Puig-Roget et Marie-Louise Girod-Parrot. La qualité des jeux anciens a permis leur réutilisation (après réharmonisation) dans la nouvelle composition; après addition de 35 jeux nouveaux, l'orgue atteint le nombre de 67 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Rien n'a été conservé de l'ancienne mécanique tubulaire, d'excellente facture, qui présente, en plus des inconvénients du système, des signes évidents de fatigue. La traction est électrique pour les claviers et électropneumatique pour les jeux, selon la volonté de Norbert Dufourcq.
Cet orgue est destiné non seulement au rôle de soliste, mais aussi à celui d'accompagnateur. Devant laisser une place importante à la Maîtrise à la tribune, la division du Positif, ne peut être placée au centre de la tribune. La tuyauterie est alors séparée en deux parties et placée dans les deux petites galeries latérales qui font suite directement à la grande tribune. Un côté, expressif, renferme Bourdon, Flûte, Cornet décomposé et Cromorne; l'autre côté, inexpressif, contient les principaux, les pleins-jeux et les anches. Sans buffet proprement dit, la division Grand-Orgue est placée au centre avec, au-dessus, le Récit et de côté, la Pédale. L'instrument est inauguré le 14 janvier 1962 par Marcel Dupré et Alexandre Cellier ainsi que par Henriette Puig-Roget et Marie-Louise Girod-Parrot.
En 1986-1987, le facteur Jean-Marc Cicchero procède à un relevage général. À cette occasion, les pieds des 21 plus gros tuyaux de façade, affaissés, sont doublés de cuivre. En 2012, le facteur Bernard Dargassies installe une traction électrique, un combinateur électronique, un séquenceur et un transposeur en plus d'y effectuer des travaux d'entretien. En 2014, il restaure l'instrument au complet.
L'orgue de choeur
En 2014, Marie-Louise Girod-Parrot, organiste titulaire pendant près de 70 ans, fait don de son orgue de salon qui servira désormais d'orgue de choeur. Il s'agit d'un positif construit par Alfred Kern probablement dans les années 1960 et qui possède des capacités concertantes appréciées. L'instrument comporte deux claviers et un pédalier en tirasse.
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The Louvre Oratory Temple is a liberal-oriented Protestant church located in the 1st district of Paris and a member of the United Protestant Church of France.
History
In 1611, in response to the Protestant Reform and as a witness of abuses committed by the clergy of France, Fr Pierre de Bérulle (1575-1629) established the « Oratory of Jesus Society », the Oratorians, well-educated priests on both spiritual and theological matters and competent debaters against the defenders of Luther and Calvin. On January 2nd, 1612, this society was declared a "royal foundation" by Marie de Médicis then regent of France and, on May 10th, 1613, it received the pontifical recognition from Pope Paul V.
The Society first settled in the St. James suburb then, on January 20th, 1616, purchased the former Bouchage hotel to install its chapel which was ready in May 1616. The success of order was fast growing and the construction of a new church soon was a requirement. After purchasing several neighboring houses, the construction of the new church went along Autriche Street and straddled on Philippe Auguste's former ramparts. The plans of the church were entrusted to architect Clément Métezeau (1581-1652) at the end of 1620. This building had a rectangular floor plan with a semicircular apse in the chancel and a square chapel. The facade was to face St. Honoré Street. The ground was leveled in the spring of 1621. Foundations were built and the corner stone was laid on September 22nd, 1621, by the Duke de Montbazon, Governor of Paris. Works were entrusted to master bricklayer Frémin de Cotte. In 1622, while the walls were going up, Clément Métezeau was replaced by Jacques Lemercier (1585-ca 1654) who preserved the original church plan, but modified the apse chapel to give it an oval shape. The construction went on normally until the summer of 1623. A decree by the King's Council established the church as a "royal oratory" on July 17th, 1624, and entrusted the works to Clément Métezeau. Fr de Bérulle, who became a cardinal on August 30th, 1627, was supported by a French secret organization, the Company of the Blessed Sacrament or the devout party, which, with the Queen Mother and French Justice Minister, Michel de Marillac, and Gaston D'Orléans, opposed the military policy of Armand-Jean du Plessis, Cardinal de Richelieu. After Cardinal de Bérulle's death, on October 2nd, 1629, and the defeat of the devout party, the construction site of the church was closed in 1630, for lack of funds.
By 1730, Fr Jean-Baptiste Sauge, the Oratory superior, decided to complete the construction of the church. When the Society's dilapidated houses were demolished, the church's old foundations were found to be only 8.5 feet (2.6 meters) from the facade. An invitation to tender was sent out and works were entrusted to architect Pierre Caqué. Foundation works began in 1740 and were completed in December 1741. The facade was erected between 1744 and 1746 with sculptures by Claude-Clair Francin (1702-1773) and by Nicolas-Sébastien Adam Jr (1705-1778). Between 1746 and 1748, the architect undertook the completion of the interior to match the stones between the new and the old sections. In 1747, he undertook the construction of a high altar with a baldachino. Works were completed in 1748 at the cost of 397,335 pounds. The church was dedicated on July 12th, 1750, by Archbishop Jean-Joseph Languet de Gergy, of Sens.
At the Revolution, in 1792, the Oratory Congregation was dissolved. On January 15th, 1793, the church, vandalized, was stripped of its works of art. It was transformed into a meeting room for the revolutionaries, into a warehouse for the opera decors and into an army equipment store.
In 1808, the former St. Louis-du-Louvre Church, assigned to the Protestant worship in 1791, proved to be too small and was threatened with destruction to make room for an urban project. In spite of the opposition from the Archbishop of Paris, Jean-Sifrein Cardinal Maury, the minister of Worship wrote on February 4th, 1811, to the Seine department prefect, Nicolas Frochot, to inform him that Emperor Napoléon Bonaparte allowed the interim opening of the Oratory Church to be used for Protestant worship. All furnishings from St. Louis-du-Louvre Church was moved into the Oratory and the demolition work of the St. Louis Church began immediately. A door from St. Louis Church found its way to the Louvre Oratory. The first service was celebrated by Pastor Paul-Henri Marron on March 11th, 1811. Later, the City of Paris became the owner of the Oratory Church which was definitely assigned to Protestant worship in 1844.
On July 24th, 1889, on the centenary of the French Revolution, a statue of Admiral Gaspard II de Coligny (1519-1572) was erected by public subscription behind the apse of the church. The monument was executed according to plans prepared by architect Louis-Henri-Georges Scellier de Gisors by sculptor Gustave Crauk (1827-1905). Admiral de Coligny's statue is surrounded with figures representing Motherland and Religion. The first one reminds the country defense organization after the defeat in St. Quentin, in 1557, the second, Coligny's role as Protestant party leader during the wars of Religion. A plate recalls his murder during the St. Bartholomew's Day massacre on August 24th, 1572.
In the 19th century, this church was the seat of the Protestant Consistory of Paris. It became an autonomous parish in 1882. The church belongs to the Liberal Branch of Protestantism. The building was classified as a "historical monument" on April 24th, 1907.
The Organs
The Gallery Organ
Since its opening in 1811, the temple successively had four instruments:
No information from archives or from iconographic documents is available concerning the organ present in the church before the Revolution which was still on the gallery in 1811. It had to be in very poor condition because it was replaced by the organ given in 1790 by Louis Féline, a member of the Reformed Consistory, from St. Louis-du-Louvre Church. This organ was repaired and updated at the request organist Jean-Nicolas Lefroid de Méreaux. It was a single-manual instrument and was installed on a stone gallery located at the end of the nave. Considered too small for the new building, it was replaced in 1828. It was sold in 1835 in the Reformed Church of Nantes for 1,500 francs.
In July 1825, the Temple received a 10 000-franc subvention from the City of Paris to help in the replacement of the organ now unusable because of its obsolescence. Projects were ordered from organbuilders Gabriel-Joseph Grenié and from associates Sommer and Callinet. This last project was retained and the contract was signed on July 6th, 1826, for 17,160 francs for a 26-stop organ with three manuals and pedal. An additional 1,500-franc sum was paid for the addition of two stops. Architect Étienne-Hippolyte Goddle designed the Renaissance-styled organcase which was built at the cost of 2,267 francs. This organcase was very similar to the one still present in the Sorbonne Chapel. Massive and built like a large cupboard with three flats separated by pilasters, it supported an impost whose cornice was decorated with dentils and modillons.
It took Somer and Callinet almost two years to complete this instrument, the console being located in the back of the organcase. It was characterized by the abundance of its reed stops (10 stops). The instrument was received on May 17th, 1828, by Jean-Marie Beauvarlet-Charpentier and Louis Séjan.
On June 13th, 1843, a grandiose project (32' organ with 56 stops) was designed by the church organist, Ernest Meumann, who relentlessly mentioned that it was impossible to improve the existing organ because « the French organbuilding style was not suitable for Protestant worship ». Projects were asked from Daubaine, Walcker and Cavaillé-Coll. Debates and reports succeeded one another without any success, and it was finally a simple repair operation which was carried out in 1852 by Cavaillé-Coll who will be responsible for its maintenance during the following 30 years.
In 1894, Cavaillé-Coll's rival firm, founded and led by Joseph Merklin, was contacted and submitted different projects to repair or replace the instrument. Thanks to a private donation, a contract was signed on November 22nd, 1897, for the construction of a new instrument to be installed in Goddle's organcase. The instrument was removed in September 1898, and works were completed on March 25th, 1899. The tubular pneumatic action instrument featured 32 stops, 21 of them being foundation stops, over two manuals and pedal and the reversed console was located in front of the gallery. It was inaugurated on March 24th, 1899, by Henri Dallier, organist in St. Eustache.
In February 1902, Merklin's successor as head of the firm, Joseph Gutschenritter, submitted a proposal to electrify the wind system of the organ. The operation was completed by the end of the year.
The first report on the poor condition of the instrument was presented in 1945 by organists Henriette Puig-Roget and Marie-Louise Girod-Parrot. The Gutschenritter firm offered to clean and and to restore the instrument. These operations were not carried out, because, according to Victor Gonzalez, it would have been « ineffective and not conscientious ». The organists mentioned it again in December 1949. The Norbert Dufourcq's arrival, in October 1951, in the advisory commission for the reconstruction of organs finally speeded up the process. In 1955, the City of Paris promised to contribute to the restoration of the instrument. Norbert Dufourcq, Marcel Dupré, Alexandre Cellier went over the instrument and recommended an important restoration which would bring the number of stops to about 60.
After six proposals from different organbuilders were received and analyzed, the Danion-Gonzalez proposal was selected in 1956 and works would be spreaded over four years, from 1957 to 1962. The Historical monuments administration decided on the enlargement of the gallery, which must, while supporting a larger number of pipes, preserved enough space for the Maîtrise (choir). The organ stoplist was established by a committee formed by Norbert Dufourcq, Marcel Dupré, Alexandre Cellier and by organists Henriette Puig-Roget and Marie-Louise Girod-Parrot. The quality of the old stops permitted their reuse (after revoicing) in the new instrument; after the addition of 35 new stops, the organ had 67 stops over three manuals and pedal. Nothing was preserved of the well-built former tubular action which showed, besides the disadvantages of the system, obvious signs of weariness. As per Norbert Dufourcq's wish, the action was electrical for manuals and electro-pneumatic for the stops.
This organ is intended not only for a soloist's role, but also as an accompanist. Having to secure important space for the Maîtrise (choir) on the gallery, the Positif division could not be installed in the center of the gallery. The pipework was divided in two sections and located in the two small lateral galleries which directly extend the main gallery. On one side, enclosed, are the Bourdon, the Flûte, the decomposed Cornet and the Cromorne; on the the opposite side, inexpressive, are the foundation stops, the mixtures and the reeds. Without an organcase as such, the Grand-Orgue division is located in the center with, above, the Récit and aside, the Pedal. The instrument was inaugurated on January 14th, 1962, by Marcel Dupré and Alexandre Cellier as well as by Henriette Puig-Roget and Marie-Louise Girod-Parrot.
In 1986-1987, organbuilder Jean-Marc Cicchero undertook a general restoration. On this occasion, the collapsed feet of 21 larger facade pipes were doubled with copper. In 2012, organbuilder Bernard Dargassies installed an electric action, an electronic combinator, a sequencer and a transposer besides performing maintenance works. In 2014, he completely restored the instrument.
The Chancel Organ
In 2014, Marie-Louise Girod-Parrot, main organist for almost 70 years, donated her house organ to be used as chancel organ. It is a Positif built by Alfred Kern, probably in the 1960s, and which is appreciated for its concertante capabilities. The instrument has two manuals and a pull-down pedal.
I. Grand-Orgue |
II. Positif |
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Montre | 16' | 1Diapason | 8' | |
Bourdon | 16' | Flûte creuse | 8' | |
Montre | 8' | Cor de nuit | 8' | |
Bourdon | 8' | 1Principal | 4' | |
Flûte harmonique | 8' | Gemshorn | 4' | |
Salicional | 8' | Nasard | 2 2/3' | |
Prestant | 4' | Quarte de nazard | 2' | |
Flûte douce | 4' | Tierce | 1 3/5' | |
Quinte ouverte | 2 2/3' | Larigot | 1 1/3' | |
Doublette | 2' | Piccolo | 1' | |
Cornet | V | 1Fourniture | III | |
Fourniture | IV | 1Cymbale | II | |
Cymbale | III | 1Trompette | 8' | |
Bombarde | 16' | Cromorne | 8' | |
Trompette | 8' | 1Soprano | 4' | |
Clarinette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
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Quintaton | 16' | Montre (GO) | 16' | |
Principal | 8' | Soubasse | 16' | |
Gemshorn | 8' | Contrebasse | 16' | |
Flûte à fuseau | 8' | Quinte | 10 2/3' | |
Voix céleste | 8' | Principal | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte ouverte | 4' | Octave basse | 8' | |
Nasard | 2 2/3' | Quinte | 5 1/3' | |
Octavin | 2' | Principal | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Flûte | 4' | |
Fourniture | IV | Choral basse | 2' | |
Cymbale | III | Fourniture | IV | |
Tuba | 16' | Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | Basson | 16' | |
Basson/Hautbois | 8' | Trompette | 8' | |
Voix humaine | 8' | Basson | 8' | |
Clairon | 4' | Clairon (ext) | 4' | |
Trémolo | Basson (ext) | 4' |
1 | non expressif / unenclosed |
Clavier I |
Clavier II |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Bourdon (I) | 8' | |
Prestant | 4' |
Pédale |
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En tirasse / By pulldown |