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Mourez, 1725 / Deloye, 1978
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Pesmes est une commune située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
L'église Saint-Hilaire est l'église paroissiale. Depuis le 2 mars 1903, l'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques.
Historique
Après avoir appartenu au Saint Empire Germanique, au duché de Bourgogne, aux Pays-Bas bourguignons, Pesmes devient français le 17 septembre 1678, sous Louis XIV (1638-1715), par le traité de Nimègue. Seigneurie puis baronnie avant d'être érigée en marquisat en mai 1754, Pesmes doit son origine à son premier château érigé au Xe siècle par l'ancêtre de Guillaume/Guy Ier (décédé vers 1151), seigneur de Pesmes, de la Résie, de Rupt et de Bougey.
L'église
En 1153, le seigneur, François Grignet, et de son épouse, Isabeau Renevier, fondent une église dite du château, à l’extrémité occidentale du bourg. Sa construction est visiblement menée d’est en ouest. La première phase, qui comprend la construction du portail et du choeur, se déroulent jusqu'en 1178. Au-dessus du porche apparaît un tableau représentant le Christ de Pitié encadré de deux donateurs fondateurs. La construction de la nef se déroule aux alentours des années 1220-1240. Dès 1233, sa desserte est assurée par les moines Prémontrés de l’abbaye Notre-Dame, de Corneux.
À l'origine, l’édifice se compose d’une nef à trois vaisseaux, longue de quatre travées voûtées d’ogives sur le vaisseau central et d’arêtes sur les collatéraux. La nef centrale, prolongée par la base du clocher et le choeur, a une longueur totale de 40 mètres (131 pieds), alors qu'elle n'a que 6 mètres (20 pieds) de largeur avec une voûte qui atteint 13 mètres (43 pieds). Les bas-côtés se prolongent vers l’est, chacun, par une chapelle (Sainte-Catherine, actuellement du Sacré-Cœur, et Saint-Jean-Baptiste) voûtées d’ogives qui encadrent la première travée du chœur supportant le clocher. Formé de seulement deux travées, le chœur se termine très probablement par un chevet plat.
Entre 1381 et 1396, la chapelle seigneuriale, dédiée à Saint-Jean-Baptiste, est détruite pour être reconstruite dans de plus amples proportions, afin de servir de chapelle funéraire à Marguerite de Vergy (v 1330-1398) et à son époux, Jacques de Granson, seigneur de Pesmes, décédé en 1381. La nouvelle construction adopte un élégant style rayonnant. Au sud, un porche disparu y donnait accès directement depuis l’extérieur.
Au XVIe siècle, d’importants travaux modifient profondément la physionomie de l’église. En 1524, le chevet est démoli et le chœur est augmenté de deux travées couvertes comme la seconde travée du XIIIe siècle. Devenu polygonal, le chevet est désormais éclairé par de grandes fenêtres flamboyantes.
Entre 1556 et 1563, la chapelle de la Résie ouvrant sur la travée orientale du collatéral sud est modifiée par Pierre d’Andelot (décédé en 1569), abbé de Bellevaux et prieur de Jouhe et de Jonvelle, afin d’en faire sa chapelle funéraire ainsi que celle de son frère Jean, sire de Myon et de Jonvelle, mort en 1556, premier écuyer de l’empereur Charles Quint. Véritable chef-d’œuvre de la Renaissance comtoise, avec son dallage, ses reliefs et ses rondes-bosses en albâtre et pierres marbrières du Jura, elle est réalisée par Denis Le Rupt (actif entre 1555 et 1580), à l’exception des trois statues féminines du retable attribuées à l’école troyenne et des orants sculptés par Claude Arnoux dit Lulier (v 1510-1580).
Probablement au cours du XVIIe ou du XVIIIe siècle, une sacristie vient prendre place contre la chapelle du Sacré-Cœur et la seconde travée du chœur. Le 22 septembre 1773, un incendie ravage 63 maisons du village et la toiture de l’église. Le clocher ruiné est alors reconstruit, d’après les plans de l’architecte François-Lazare Renaud, de Besançon. Plus élancé que celui d’origine, il adopte un sobre style classique à pilastres d’angles couronnés de chapiteaux toscans et est couvert d’un dôme à l’impériale aux chatoyantes tuiles émaillées.
À la Révolution, l’édifice n’est pas trop endommagé. Toutefois, la chapelle de la Résie est saccagée, en janvier 1792, par des gardes nationaux. Ils détruisent, entre autres, un monument funéraire réalisé par Luc Breton. L’église est fermée au culte, le 1er juillet 1793.
Rendue au culte lors du Concordat, l'église connaît des problèmes récurrents de toiture laquelle est refaite à la suite d'un avis donné en 1822. Sa charpente qui pesait sur les reins des voûtes est reconstruite sur les murs gouttereaux surhaussés, à cette occasion d'environ 50 centimètres (20 pouces). Toutes les couvertures des chapelles sont restaurées; les murs intérieurs, quant à eux, sont blanchis et les piliers peints de couleur brune granitée.
L'intérieur
Outre sa belle architecture, l’église renferme de nombreux objets mobiliers de grande qualité. Parmi ceux-ci, dans le choeur, un maître autel en bois doré et sculpté réalisé en 1725 par Julien Chambert (vers 1690-avant 1772) et son retable; un triptyque réalisé en 1561 par Jacques Prévost (?-après 1580) et représentant, panneaux ouverts, la Descente de la croix avec, sur les volets, les saintes femmes au tombeau et les disciples d'Emmaüs et, à l'avant-plan, en prière, les donateurs, Catherin Mayrot (?-après 1572), seigneur de Valey, de Chaumercenne, de Beure, d'Arguel et de Mutigney, et son épouse, Jeanne Moyne et, panneaux fermés, une Annonciation; une chaire en marbre noir et pierre rouge polie de Sampans, réalisée au XVIe siècle, par Denis de Rupt; ainsi que les statues de saint Hilaire et sainte Thérèse de Lisieux, sculptées dans les années 1970, à Paris, par Henri Rey (1904-1981), de Pesmes.
Les cinq chapelles réparties dans l'église regorgent aussi de nombreuses oeuvres d'art. La chapelle du Sacré-Coeur accueille un autel en bois doré et sculpté du XVIIIe siècle ainsi qu'une stataue en bois polychrome. Celle dédiée à Saint-Jean-Baptiste renferme une statue de sainte Barbe en bois polychrome, une statue de David chantant et de saint Sébastien en marbre blanc, du XVIe siècle une statue de sainte Catherine à pierre tendre polychrome du XVIe siècle, et une statue du XVe siècle de la Vierge en marbre blanc. De plus, il y a un tableau représentant la pêche miraculeuse du peintre Girardot, et un tableau représentant le rosaire, donné par l'infante Isabelle (Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche, 1566-1633) au XVIe siècle. La chapelle du Saint-Sépulcre, qui fut érigée par Catherine Mayrot et Jeanne Moyne et qui abritait autrefois le tryptique de Jacques Prévost, sert aujourd'hui de baptistère. Elle contient la cuve baptismale (ancien bénitier), un autel de pierre de Sampans, et des boiseries Renaissance. La chapelle du Rosaire ou de Sainte-Anne, en plus d'un autel, contient, au retable, un tableau, copie d'une oeuvre de Melchior de Pesmes (décédé en 1838) au XIXe siècle. La chapelle de Résie ou des frères Andelot. chef-d'oeuvre du style Renaissance de la Haute-Saône, elle est décorée à l'antique. Elle contient un autel avec retable orné de statues en pierre de Poligny, sous les traits du Père Éternel, de la Vierge à l'Enfant, ainsi que de deux sibylles parfois imaginées comme étant des représentations de Philippote de Houes et de Quiette d'Igny, épouses de Jean d'Andelot. Le balustre est en marbre rouge de sampan tandis que les médaillons sont en marbre noir et les mascarons en albâtre.
En 1945, les ateliers du maître verrier Francis Chigot (1879-1960), de Limoges, posent des nouveaux vitraux dans le chœur et dans les nefs latérales. En 1962, le même atelier exécute et pose des vitraux conçus Jean-Henri Couturier dans les chapelles Saint-Jean-Baptiste et Andelot.
Les pierres marbrières proviennent de Miery près de Poligny pour le noir, de Sampans, près de Dole, pour le rose tandis quel'albâtre provient sans doute de Saint-Lothain. Leur utilisation ici est particulièrement magnifique.
L'orgue
La présence d'un orgue dans cette église est attestée depuis 1699. Le facteur d’orgues Guillaume Mourez (?-1743), d’Auxonne, signe un contrat, le 22 février 1725, avec le magistrat de Pesmes, pour la construction d’un instrument neuf. La réception a lieu le 9 mai 1727. L’orgue coûte 916 livres et « pour parfaire à la sonorité », une trompette est ajoutée pour le prix de 120 livres. Mourez marchande le buffet au sieur Morey, d’Auxonne, moyennant 220 livres, et sur lequel on peut lire l’inscription « Laudate Dominum in chordis et organo 1727 », le buffet en chêne sculpté, en forme de lyre, à trois tourelles, deux grandes et une petite, encadrant deux plates-faces.
Une réparation est signalée en 1772, par l’abbé Claude-André Baudran. En 1847, quelques travaux sont réalisés par le facteur Tourey, de Besançon.
En 1934, Jules Bossier, de Dijon, modifie profondément l’instrument et supprime la Fourniture, la Cymbale, la Tierce, le Cornet du clavier et retire la Trompette de pédale pour installer un Salicional, une Voix céleste au clavier et une Basse de Montre de 8 pieds à la pédale. Le clavier est changé modifiant ainsi la mécanique.
En 1960, le clavier original et d’autres éléments anciens sont retrouvés, dans les combles de l’église. Dès septembre 1978, Jean Deloye, d’Audelange, est chargé de restaurer l’orgue. Il le remet dans son état d’origine et restitue, en copie, la tuyauterie manquante. La coupure en basses et dessus s'effectue entre c2 et c#2. Les basses de Montre en façade sont en fer blanc, probablement d'origine, et la Trompette, qui semble être des Callinet, a la première octave cylindrique. Le pédalier est « à la française » et la Trompette de pédale est du XIXe siècle avec des corps en sapin. Le tirant de registre pour la Trompette de pédale et le tirant de tirasse sont placé au-dessus du clavier de pédalier. L’instrument est inauguré, en 1982, par Michel Chapuis (1930-2017).
À la fin de 2018, les facteurs Marie Réveillac-Londe et Denis Londe, de Frasne-les-Meulières, effectuent une révision générale de l'instrument. L'opération consiste à dépoussiérer l’instrument, à colmater certaines fuites au nivaux des soufflets et de l’enchapage et à reprendre quelque petits défauts d’harmonie et d’accord qui sont apparus depuis la restauration de 1978. La révision de l’étanchéité du système a fait ressortir un défaut d’alimentation qui a été corrigé.
Le buffet est classé à titre d'immeuble aux monuments historiques le 2 mars 1903 alors qu'il est, depuis le 8 novembre 1971, classé à titre d'objet historique en compagnie de la partie instrumentale.
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Pesmes is a village located in the Haute-Saône Department, in the Bourgogne-Franche-Comté Region.
St. Hilaire Church is the parish church. Since March 2nd, 1903, the building is classified as a historic monument.
History
After belonging to Holy Germanic Empire, to the Burgundy dukedom, to Burgundian Netherlands, Pesmes became French on September 17th, 1678, under Louis XIV (1638-1715), by the Nimègue treaty. First a seigniory then a barony before being established as a marquisate in May 1754, Pesmes owes its origin to his first castle established in the 10th century by the forefather of Guillaume/Guy Ier (died by 1151), landlord of Pesmes, of Résie, of Rupt and of Bougey.
The Church
In 1153, landlord François Grignet, and his wife, Isabeau Renevier, established a castle church in the western end of the village. Its construction was obviously carried out from the east to the west. The first phase, which took place until 1778, saw the construction of the portal and of the chancel. Above the porch appears a painting representing Christ of Pity surrounded by two founders. The construction of the nave took place around 1220-1240. From 1233, it was served by Premonstratensian monks from Notre-Dame abbey, in Corneux.
Originally, the building had a three-vessel nave, four bays long with a ribbed vault in the central vessel and with nervures in the side aisles. The central nave plus the bell tower base and the chancel has a total length of 131 feet (40 meters) while it is only 20 feet (6 meters) wide and a vault reaching 43 feet (13 meters) high. Each of these side aisles extends in the east into a ribbed vaulted chapel (St. Catharine now Sacred Heart chapel and St. John the Baptist chapel) which flanked the first chancel bay which supports the bell tower. With only two bays, the chancel very probably ended with a flat apse.
Between 1381 and 1396, the seignorial chapel, dedicated to St. John the Baptist, was demolished to be rebuilt in more ample proportions, to act as a funeral chapel for Marguerite de Vergy (c1330-1398) and to her husband, Jacques de Granson, landlord of Pesmes, who died in 1381. The new construction adopted a beautiful radiant style. In the south, a now-missing porch led directly to the chapel from the outside.
In the 16th century, major work profoundly modified the look of the building. In 1524, the apse was demolished and the chancel was extended by two bays covered the same way as the 13th century second bay. Now polygonal, the apse was consequently lit by large flamboyant windows.
Between 1556 and 1563, the Résie chapel which opens on oriental bay of the south side aisle was modified by Pierre d'Andelot (died in 1569), abbot of Bellevaux and prior of Jouhe and Jonvelle, to make it a funeral chapel for himself and for his brother Jean, Sire of Myon and Jonvelle and first esquire of Emperor Charles V, who died in 1556. A true masterpiece of Comtois Renaissance with its paving, its reliefs and its statues in alabaster and Jura marble stones, it was executed by Denis Le Rupt (active between 1555 and 1580), except for the three female statues of the retable allocated to the Trojan school and the orans sculpted by Claude Arnoux dit Lulier (c1510-1580).
Probably in the 17th century or 18th century, a sacristy was set up against the Sacred Heart chapel and the second chancel bay. On September 22nd, 1773, a fire devastated 63 houses in the village and the roofing of the church. The ruined bell tower was then rebuilt, according to plans of architect François-Lazare Renaud, from Besançon. More slender than the original one, it adopted a sober classical design with angular pilasters crowned with Tuscan capitals and with a Comtois cupola covered with shimmering enameled tiles.
At the Revolution, the building was not too much damaged. Nevertheless, the Résie chapel was vandalized in January 1792, by the national guards. They destroyed, among others, a funeral monument executed by Luc Breton. The church was closed to worship on July 1st, 1793.
Returned to worship at the Concordat, the church was plagued with recurrent roofing problems. It was completely rebuilt following a report issued in 1822. Its framework, which rested on the vaults, was rebuilt and the pressure went on the lateral walls which were extended by 20 inches (50 centimeters). The roofing of all the chapels was restored, and the interior walls were whitened while pillars were painted in a grained brown color.
The Interior
Besides its nice architecture, the church houses several high-quality works of art. Among these, in the chancel, a sculpted gilded wooden main altar executed in 1725 by Julien Chambert (around 1690-before 1772) and its reredos; a triptych executed in 1561 by Jacques Prévost (?-after 1580) and representing, on the interior panels, a Descent of the cross with, on its wings, holy women at the tomb and the Emmaus disciples and, in the foreground, in prayers, the donors, Catherin Mayrot (? -after 1572), landlord of Valey, of Chaumercenne, of Beure, of Arguel and of Mutigney, and his wife, Jeanne Moyne and, on the exterior panel, an Annunciation; a black marble and polished Sampas red stone pulpit, executed in the 16th century, by Denis de Rupt; as well as the statues of St. Hilaire and St. Theresa de Lisieux, sculpted in the 1970s, in Paris, by Henri Rey (1904-1981), of Pesmes.
The five chapels in the church also house several works of art. The Sacred-Heart chapel houses an 18th century sculpted gilded wooden altar as well as a polychrome wooden statue. That one dedicated to St. John the Baptist houses a polychrome wooden statue of St. Barbe, 16th-century marble statues of a singing King David and St. Sebastian, a 16th-century polychrome stone statue of St. Catharine, and a 15th-century white marble statue of the Virgin. Besides, there is a painting representing the miraculous fishing by painter Girardot, and a painting representing the rosary, donated by Infanta Isabel (Isabelle-Claire-Eugénie of Austria, 1566-1633), in the 16th century. The Holy Sepulcher chapel, erected by Catherin Mayrot and Jeanne Moyne to house Jacques Prévost's triptych, is now used as a baptistry. It houses the baptismal font (a former stoup), a Sampans stone altar, and Renaissance panelling. The Rosary or St. Ann chapel houses, besides an altar, a painting which is a copy of a 19th-century work by Melchior de Pesmes (died in 1838). The Résie or the Andelot brothers' chapel, a Renaissance masterpiece in Haute-Saône, is decorated in the antique style. It contains an altar with a reredos adorned with Poligny stone statues of the Heavenly Father, the Virgin and the Child, and of two sibyls being presentations of Philippote de Houes and Quiette d'Igny, wives of Jean d'Andelot. The baluster is in red marble from Sampans while medallions are in black marble and mascarons in alabaster.
In 1945, the workshops of master glass maker Francis Chigot (1879-1960), of Limoges, installed new stained glass windows in the chancel and in the lateral naves. In 1962, the same workshop executed and installed stained glass windows designed by Jean-Henri Couturier in St. John the Baptist and Andelot chapels.
The marble and alabaster stones come from Miery, near Poligny, for the black, from Sampans, near Dole, for the pink, while the alabaster probably comes from St. Lothain. Their use here is particularly magnificent.
The Organ
The presence of an organ in this church is certified since 1699. Organbuilder Guillaume Mourez (?-1743), of Auxonne, signed a contract, on February 22nd, 1725, with the authorities of Pesmes, for the construction of a new instrument. Reception took place on May 9th, 1727. The organ cost 916 pounds and « to improve the sound », a Trompette was added for 120 pounds. Mourez subcontracted the organcase to Mr Morey, of Auxonne, for 220 pounds, and on which we can read « Laudate Dominum in chordis and organo 1727 ». The oak sculpted organcase, in the shape of a lyre, has three turrets, two large ones and a small one, surrounding two flats.
Repair was carried out in 1772, according to Fr Claude-André Baudran. In 1847, some work was carried out by organbuilder Tourey, from Besançon.
In 1934, organbuilder Jules Bossier, from Dijon, profoundly modified the instrument and removed the Fourniture, the Cymbale, the Tierce, the Cornet from the manual and the pedal Trompette to install a Salicional, a Voix céleste in the manual and a 8' Bass Montre in the pedal. The keyboard was replaced which required modifications to the key action.
In 1960, the original keyboard and other elements were found, in the church attic. In September 1978, Jean Deloye, of Audelange, was entrusted with the restoration of the organ. It brought the instrument back to its original specifications and restored the missing pipework with copies. The division between bass and treble is made between c2 and c#2. The lower notes of the Montre in the facade are made of tin plate, probably original, and the Trompette, which seems to be from the Callinets, has a first cylindrical octave. The pedalboard is « à la française » and the pedal Trompette is from the 19th century with fir bodies. The pedal Trompette drawstop and the hook-down pedal coupler are located above the pedalboard. The restored instrument was inaugurated by Michel Chapuis (1930-2017), in 1982.
At the end of 2018, organbuilders Marie Réveillac-Londe and Denis Londe, of Frasne-les-Meulières, carried out a general revision of the instrument. The operation included a general cleaning of the instrument, fixing the wind leaks in the bellows and the toe board, and correcting small voicing defects which came out since the 1978 restoration. The wind system revision brought to light a feeding defect which was corrected.
The organcase was classified as a "historical monument" on March 2nd, 1903, along with the building. It is, since November 8th, 1971, classified as a "historical object" along with its musical components.
Manuel |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | En tirasse / By pull-down | ||
Montre | 4' | Trompette | 8' | |
Flûte | 4' | |||
Nasard B/D | 2 2/3' | |||
Doublette | 2' | |||
1Tierce B/D | 1 3/5' | |||
1,3Cornet D | V | |||
1Fourniture | II | |||
1Cymbale | II | |||
2Trompette B/D | 8' |
B/D | basses et dessus / bass and treble | |
1 | jeu de 1982 / stop from 1982 | |
2 | première octave en cromorne / first octave as a Cromorne | |
3 | à partir du troisième DO / from central C |