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Isnard 1789 / Cavaillé-Coll 1890 Boisseau 1962, 1980, 1990
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Traditionnellement, on attribue la pose de la première pierre, en 1080, à l’évêque d'Orléans, Raynier de Flandres. De cette église primitive subsistent seulement le chœur et l’abside.
De nombreuses destructions jalonnent l’histoire médiévale de l’édifice : d'abord, en 1450, une partie de l'édifice est détruit suite à une tempête entraînant une première réfection du chevet, une seconde destruction aura lieu au XVIe siècle puis une troisième à la fin du XVIIIe siècle.
La nécessité de doter la ville d’une église plus vaste entraîne d’importants travaux qui s’échelonneront tout au long du XVIe siècle. Le portail ouest est exécuté, comme ceux du nord et de l’est, pendant la première moitié du XVIIe siècle. La flèche actuelle (83 mètres/272,3 pieds), de structure métallique, remplace celle en bois qui brûla en 1853. Le mobilier intérieur se distingue par un retable érigé en 1658 par le sculpteur tourangeau Antoine Charpentier.
L'édifice comprend une nef de trois travées avec bas-côtés. Celle-ci date du début du XIVe siècle et a été remaniée au XVe siècle, époque à laquelle remonte le choeur. Vers 1550, le chevet plat originel fait place à une abside à trois pans. La sacristie est édifiée au nord du chevet entre 1697 et 1699 par Christophe et Joseph Kerandel. La pièce maîtresse du choeur est le maître autel exécuté en 1706 par Alain Castel. Le retable du XVIIe siècle, avec scènes de martyres, est posé sur un autel en granit du XVe siècle : il s'agit des martyres de saint Sébastien, saint Jean évêque et saint Mémoire. Le crucifiement de la fenêtre centrale, oeuvre de Jost de Negker, date de 1535. La chaire date de 1740. Le chevet du choeur est repris en 1756.
L'édifice a été classé « monument historique » en 1985.
L'orgue
On retrouve les premières traces de la présence d’un orgue en l’église paroissiale dans la « Petite Histoire de Pithiviers », de l’abbé Moufflet : « En 1623, une paire d’orgues de 4 pieds, de hauteur et grosseur convenables, garnies de ses soufflets et autres ustensiles, fut achetée à Jean Moutton, prieur et curé d’Egry, moyennant 300 livres tournois ».
En 1784, le curé, l’abbé François Regnard, fait construire en son église un grand orgue de « huit pieds » (ainsi désignait-on autrefois l’importance d’un orgue par la hauteur en pieds de son tuyau le plus long : l’usage en est demeuré de nos jours). Il fait appel pour cette réalisation au facteur d’orgues Jean-Baptiste Isnard, installé à Orléans et neveu du célèbre facteur d'orgues Jean-Esprit Isnard. Cet orgue est achevé pour la fête de saint Salomon 1784 et est reçu du 10 au 12 juillet 1784 par monsieur Gonnin, organiste à Saint-Benoît-sur-Loire. Il s'agit d'un instrument composé d'un seul clavier et une quinzaine de jeux qui subsiste toujours : il constitue la partie centrale de l’orgue actuel (les trois tourelles centrales du grand buffet, et le petit buffet en encorbellement, appelé «Positif»).
Deux ans plus tard, en 1786, l’abbé Regnard décide d’agrandir cette première réalisation et il demande à Jean-Baptiste Isnard d’y adjoindre deux « ailes » de seize pieds (les deux grandes tourelles latérales du grand buffet) : cette construction en deux étapes explique le dessin incurvé du soubassement du grand buffet, qui semble envelopper le positif, dessin qu’il est rare de rencontrer car généralement les soubassements sont droits. L’orgue est donc devenu ce qu’il est convenu d’appeler un « Grand Seize Pieds » que l'on retrouve principalement dans les cathédrales. Le petit instrument et sa tribune sont démontés pour être installés au-dessus de la porte sud tandis qu'une nouvelle tribune de vaste dimension est construite à l'ancien emplacement. Les boiseries du petit instrument sont intégralement intégrées au nouveau buffet étant placées au centre du nouveau buffet. Lorsque terminé, le nouvel instrument possède 42 jeux, répartis sur les quatre claviers traditionnels à l’époque : Positif, Grand-Orgue (claviers complets), Récit et Echo (1/2 claviers), et un Pédalier. Le buffet comprenait une statue du roi David sur la tour de droite, une statue de sainte Cécile sur celle de gauche, tous deux jouant de la harpe tandis qu'un ange jouant de la trompette trônait sur la tour centrale. Le jeu de Bombarde 16' au Grand-Orgue est ajouté plus tard. L’instrument a coûté cent mille livres : une somme formidable pour l’époque. L'abbé Regnard fit don du buffet. L’inauguration eut lieu le 3 août 1789.
Peu de temps après, au cours de la Révolution, les statues et sculptures sont sauvagement mutilées et l’animosité de certains ouvriers pithivériens, froissés d’un choix Orléanais étranger à la ville, a l’occasion de se manifester dans cette destruction; fort heureusement, l’orgue lui-même est épargné, grâce à Jean-Baptiste Claude Talon qui veille sur sa conservation. La réfection des sculptures est faite par Roch-Bierre en 1803 : mais hélas les trois statues avaient disparu et elles ne furent point refaites.
Quelque cent ans plus tard, une restauration étant devenue indispensable, le curé, Monseigneur Chabot, s’adresse à la célèbre firme Cavaillé-Coll. C'est ainsi que Félix Reinburg, de la maison Cavaillé-Coll, arrive à Pithiviers en 1889 pour visiter l’instrument : il y trouve l’orgue d’Isnard intact, mais en très mauvais état, et propose, non seulement de le restaurer, mais de le mettre au goût du jour. Comme les finances de la paroisse ne sont pas florissantes et que le budget de restauration est maigre, Cavaillé-Coll se trouve contraint par nécessité de garder la majeure partie de la tuyauterie d’Isnard. Pour arriver néanmoins à ses fins, il refond les deux demi-claviers de Récit et d’Echo en un seul grand clavier de Récit complet qu’il enferme dans une « boîte expressive », refait entièrement la transmission mécanique et la soufflerie, supprime la plupart des jeux de mutation (tierces, grosse tierce, larigot, etc..., sauf les Nazards qu’il rebaptise « Quintes »), recompose les Pleins-Jeux qu’il réduit à 6 rangs au clavier de Grand-Orgue, « maquille » les anches en revêtant les languettes de basane, ajoute à tous les claviers les jeux gambés qu’il affectionne (Viole de Gambe, Voix Céleste, Violoncelle, Unda Maris, etc.), met toute la tuyauterie au diapason moderne par entailles au haut des tuyaux (procédé qui permet un accord plus facile, mais altère quelque peu la pureté du son), et en fin de compte nous laisse un très bel orgue, d’esthétique résolument romantique. L’instrument comporte maintenant 45 jeux répartis sur trois claviers complets et un pédalier, et il est muni des derniers perfectionnements techniques : pédale d’expression, leviers de transmission pneumatique Barker, pédales de combinaisons, accouplements des claviers entre eux et avec le pédalier (tirasses). L’inauguration en est faite le 23 juin 1890 par Alexandre Guilmant.
À nouveau, 70 ans se passent, et aucun entretien n’est effectué. En 1960, l’instrument est dans un état déplorable. Grâce au curé, le chanoine Gaillard, à la Municipalité et au Conseil Général, des travaux sont décidés, et l’on contacte le facteur d’orgues poitevin Robert Boisseau, qui, en visitant la tuyauterie, y découvre, sous une imposante couche de poussière, qu’une grande partie des tuyaux d’Isnard est toujours en place, et que l’orgue possède en fait 27 jeux de facture ancienne, dont 24 authentiques d’Isnard, sur 45. C’est là que se pose le problème de la restauration : faut-il réparer purement et simplement l’orgue tel qu’il est sorti des mains de Cavaillé-Coll, ou faut-il tenter de reconstituer, au moins dans son esthétique, l’orgue d’Isnard? La réponse est évidente : la richesse du matériel ancien, en qualité comme en quantité, est telle qu’il serait impardonnable de ne pas restituer l’essentiel de l’orgue du XVIIIe siècle. Néanmoins, un certain nombre d’apports de Cavaillé-Coll sont conservés, puisque l’importance de l’instrument le permet.
La restauration est donc entreprise par Robert Boisseau selon cette ligne directrice. Il s’attache donc tout spécialement à la tuyauterie : la mécanique de Cavaillé-Coll, moins ancienne, est demeurée dans un état convenable, et sera simplement démontée et révisée (la reconstitution d’une « mécanique suspendue » à l’ancienne, ne pouvant être envisagée pour l’instant de par son coût, est reportée à une éventuelle tranche de travaux ultérieure).
Les points essentiels de cette restauration sont les suivants:
au Grand-Orgue :
au Positif :
Après cette restauration, l’orgue compte 49 jeux (contre 45 précédemment), répartis sur trois claviers manuels et un pédalier. Sur ces 49 jeux, 24 sont authentifiés d’Isnard, 3 sont dus à des facteurs contemporains ou appartenant à la période classique (Clicquot et Dallery), ce qui porte à 27 le nombre des jeux anciens authentiques; et, si l’on y ajoute les huit jeux refaits par Robert Boisseau selon l’esthétique ancienne, on dispose au total de 35 jeux de facture classique (pour la plupart en étain martelé, y compris les jeux neufs) pour exécuter la musique de cette époque. La composition de l’orgue est d’ailleurs éloquente : l’esthétique sonore du XVIIIe siècle y a été restituée sans compromis, et les registrations en usage chez les auteurs français de ce temps-là peuvent y être pratiquées avec un respect scrupuleux de la tradition. Néanmoins, l’orgue a gardé, comme prévu, un certain nombre d’apports de Cavaillé-Coll, surtout au Récit, ce qui permet d’y jouer également les auteurs romantiques et modernes.
Le 1er avril 1962, l'orgue est béni par Mgr Picard de la Vacquerie, évêque d'Orléans, et, la même journée, le concert inaugural est donné par Maurice et Madeleine Duruflé.
En 1980, le facteur Jean-Loup Boisseau ajoute, par dédoublement électrique, le jeu de Soubasse 32' à la Pédale puis, en 1990, il ajoute un jeu de Flûte à cheminée 4' au la division du Grand-Orgue.
Suite à la plus récente restauration effectuée par le facteur Bertrand Cattiaux, l'orgue sera béni par Mgr André Fort, évêque d'Orléans, le 21 septembre 2008, cérémonie qui sera suivie d'un concert inaugural donné par François-Henri Houbart, titulaire des orgues de l'église de la Madeleine, à Paris.
À la base, il s'agit d'un orgue classique sans concessions, auquel viennent se superposer, avec un rare bonheur, les éléments du XlXe siècle nécessaires à la musique romantique. Cet orgue est classé « Monument Historique » depuis la restauration de 1962, vu l’importance de sa tuyauterie ancienne; le buffet, quant à lui, était classé depuis 1914.
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Traditionally, it is believed that the pose of the first stone was made, in 1080, by Bishop Raynier de Flandres, of Orléans. Of this primitive church only the chancel and the apse remain.
Numerous destructions punctuate the medieval history of the building: a first time, in 1450, part of the building is destroyed by a storm and calling for the first reconstruction of the apse, a second destruction occurs in the 16th century and a third one at the end of the 18th century.
The necessity for the city to have a larger church leads to important works that which will be spread throughout the 16th century. The west, east and north portals are built during the first half of the 17th century. The actual spire (272.3 feet / 83 metres), with its metal structure, replaces the wooden one which burned down in 1853. The inteior furniture features a retable built in 1658 by sculptor Antoine Charpentier, from Tours.
The building has one three-bay nave with side aisles. The nave is from early 14th century and was altered in the 15th century, at which time the chancel was built. By 1550, the original flat apse is replaced with a three-wall apse. The sacristy is built north of the apse by Christophe and Joseph Kerandel between 1697 and 1699. The chancel's main element is the high altar executed in 1706 by Alain Castel. The 17th-century retable, with its martyrs' scenes, is put down on a 15th-century granite altar: the martyrs are St Sebastian, St John the Bishop and St Mémoire. The crucifixion depicted in the central window, was executed, in 1535, by Jost de Negker. The pulpit dates from 1740. The apse of the chancel is rebuilt in 1756.
The building was classified as an "historical monument" in 1985.
The Organ
The first mention about the presence of an organ in the parish church is in a book titled "Histoiry of Pithiviers", by Rev. Moufflet: "In 1623, a pair of 4' organs, of decent height and size, complete with bellows and other accessories, was bought from Jean Moutton, Prior and and parish priest in Egry, for 300 pounds".
In 1784, parish priest Rev. François Regnard, orders a large 8' organ (in the past, this term meant the height in feet of his longest pipe: a term which is still used today) for his church. He calls upon organbuilder Jean-Baptiste Isnard, living in Orléans and nephew of Jean-Esprit Isnard, the famous organbuilder. This organ is completed for the feast of St Salomon in 1784 and is accepted from July 10h to 12th, 1784 by sir Gonnin, organist in Saint-Benoît-sur-Loire. It was a one-manual instrument with 15 stops that is still extant: it is the central section of the actual organ (the three central turrets of the main organcase, and the small one installed in cantilever, called "Positif").
Two years later, in 1786, Rev. Regnard decides to extend this first achievement and he commissions Jean-Baptiste Isnard to add two 16' sections (the main organcase's two big lateral turrets): this construction in two stages explains the incurved lower section of the main organcase that seems to surround the Positif, an uncommon layout because, in general, lower sections of organcases are always straight. The organ then became what is called a large "16' instrument" normally found only in cathedrals. At the time, it was necessary to move the existing organ loft, located at the end of the nave, near the south door and to build a new gallery to support the larger organ: this job is carried out by the carpenter Lemoine and sculptor Méta. The organcase of the small instrument is completely integrated into the new organcse as its middle section. The completed new instrument has 42 stops over the four traditional manuals: Positif, Grand-Orgue (complete keyboards), Récit and Écho (half keyboards), and Pédale. There was a statue of king David on the right turret, one of St. Cécile on the left one, both playing the harp, while the statue of any angel playing the trumpet was set on the middle turret. The Grand-Orgue 16' Bombarde is added later. The instrument cost 1,000 pounds: an enormous sum for the time. The organcase is a gift from Rev. Regnard. The inauguration took place on August 3rd, 1789.
Shortly after, during the Revolution, statues and sculptures are savagely mutilated, and the animosity of certain workers from Pithiviers, ruffled by the fact the job was carried ouy by a man from Orléans, has the opportunity to take part in this destruction; happily, the organ is spared, thanks to Jean-Baptiste Claude Talon who watches over its safeguarding. The reconstruction of the sculptures is made by Roch-Bierre in 1803: but alas the three statues had disappeared and were not replaced.
Some hundred years later, a restoration having become necessary, the parish priest, Monsignor Chabot, contacts the famous organbuilding firm Cavaillé-Coll. Félix Reinburg, from Cavaillé-Coll, arrives in Pithiviers in 1889 to visit the instrument: he finds Isnard's intact organ but in very poor shape, and offers, not only to restore it, but to update it in line with current tastes. As parish finances are not flourishing and the restoration budget is limited, Cavaillé-Coll is obliged to keep most of Isnard's pipework. To achieve his plans, he reshapes both half Récit and Écho divisions into a single complete Récit division which he sets up in a "swell box", he completely rebuilds the mechanical action and the wind system, removes most mutation stops (tierces, grosse tierce, larigot, etc, except the Nazards which he renames "Quintes"), reworks the Plein-Jeux which are reduced to 6 ranks in Grand-Orgue division, "disguises" the reeds stops by dressing the tongues with skin, adds stringed stops he loves most to all divisions (Viole de Gambe, Voix céleste, Violoncelle, Unda Maris, etc.), voices all pipework using modern diapason introducing tuning slots (a process which allows easier tuning, but slightly modifies the purity of sound), and finally leaves us a very fine organ but with a resolutely romantic aesthetics. The instrument now features 45 stops over three complete manuals and a pedalboard. It also features the lastest technical accessories : expression pedals, Barker pneumatic levers, combination pedals, manuals and pedal couplers. The inaugural concert is given on June 23rd, 1890 by Alexander Guilmant.
Again, no maintenance is executed for the next 70 years. In 1960, the instrument is in a deplorable shape. Thanks to the parish priest, Canon Gaillard, to the Municipality and to General Council, it is decided to restore the instrument and works are commissioned to Poitiers organbuilder Robert Boisseau. When Boisseau inspects the pipework, he discovers, under an imposing coat of dust, that a large amount of Isnard's pipework is still in place, and that out of the existing 45 stops, 27 stops are of ancient crafatsmanship, among which 24 are genuine Isnard stops. This is where the problem of restoration comes in: should the organ be simply repaired and left as it was built by Cavaillé-Coll, or should Isnard's organ be rebuilt and regain its aesthetics? The answer is obvious: the richness of the ancient material, both in quality and in quantity, is such that it would be inexcusable not to restore the bulk of the 18th-century organ. However, a certain number of additions by Cavaillé-Coll is preserved, since the importance of the instrument allows it.
Restoration is therefore undertaken by Robert Boisseau according to this guideline. A special attention is given to the pipework: Cavaillé-Coll's action, more recent, is still in good shape, and will simply be disassembled and reviewed (the reconstitution of a "suspended action" cannot be to be realized at this moment owing to its cost, the idea is deferred to a possible subsequent project).
The essential elements of this restoration are as follows:
in the Grand-Orgue division:
in the Positif division:
After this restoration, the organ has 49 stops (against 45 before), over three manual keyboards and pedalboard. Of these 49 stops, 24 are authenticated from Isnard, 3 belong to contemporary organbuilders or belonging to the classical era (Clicquot and Dallery), which brings to 27 the number of the ancient genuine stops; and, if we add the eight stops reconstructed by Robert Boisseau according to the ancient aesthetics, there is a total 35 stops of classical workmanship (mostly hammered tin, including the new stops) available for the performance of music from that era. The tonal structure of the organ is eloquent: 18th-century sound aesthetics was restored without compromise, and registrations used by the French composers of that era can be scrupulously respected for traditional performances. However, the organ kept, as planned, a certain number of Cavaillé-Coll's contributions, especially in the Récit division, which allow the performance of works by romantic and modern composers.
On April 1st, 1962, the organ is blessed by Bishop Picard de la Vacquerie, of Orléans, and, on the same day, the inauguration concert is given by Maurice and Madeleine Duruflé.
In 1980, organbuilder Jean-Loup Boisseau adds, by electrical extension, the 32' Soubasse to the Pedal division and, in 1990, he adds a 4' Flûte à cheminée in the Grand-Orgue division.
Further to the most recent restoration performed by organbuilder Bertrand Cattiaux, the organ will be blessed by Bishop André Fort, of Orléans, on September 21st, 2008, ceremony which will be followed by an inauguration concert given by François-Henry Houbart, organist at La Madeleine church, in Paris.
Basically, it is a classic-style organ without concessions with, as a bonus, the essentials for the performance of 19th-century romantic music. Since the 1962 restoration, this organ is classified as a "Historic Monument" mainly due to its ancient pipework while the organcase is classified as such since 1914.
I. Positif |
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---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Isnard |
Cavaillé-Coll |
Boisseau |
Actuel |
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Huit pieds | 8' | Montre | 8' | Montre | 8' | 1Montre | 8' | |||
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | 3Bourdon | 8' | |||
Prestant | 4' | Unda Maris | 8' | Prestant | 4' | 1Prestant | 4' | |||
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | Nazard | 2 2/3' | 1Nazard | 2 2/3' | |||
Doublette | 2' | Quinte | 2 2/3' | Doublette | 2' | 1Doublette | 2' | |||
Quarte de nazard | 2' | Doublette | 2' | Tierce | 1 3/5' | 5Tierce | 1 3/5' | |||
Tierce | 1 3/5' | Plein-Jeu | V | Larigot | 1 1/3' | 5Larigot | 1 1/3' | |||
Plein-Jeu | V | Basson-Hautbois | 8' | Plein-Jeu | V | 1,5Plein-Jeu | V | |||
Cornet | V | Cromorne | 8' | Cromorne | 8' | 1Cromorne | 8' | |||
Cromorne | 8' | Trompette | 8' | Trompette | 8' | 1Trompette | 8' | |||
Trompette | 8' | Clairon | 4' | Clairon | 4' | 1Clairon | 4' | |||
Clairon | 4' |
II. Grand-Orgue |
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Isnard |
Cavaillé-Coll |
Boisseau |
Actuel |
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Montre | 16' | Montre | 16' | Montre | 16' | 1Montre | 16' | |||
Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | 1Bourdon | 16' | |||
Montre | 8' | Montre | 8' | Montre | 8' | 1Montre | 8' | |||
Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | 1Bourdon | 8' | |||
Prestant | 4' | Flûte harmonique | 8' | Flûte harmonique | 8' | 2Flûte harmonique | 8' | |||
Grosse tierce | 3 1/5' | Violoncelle | 8' | Prestant | 4' | 1Prestant | 4' | |||
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | Grosse tierce | 3 1/5' | 5Flûte à cheminée | 4' | |||
Doublette | 2' | Flûte douce | 4' | Nazard | 2 2/3' | 5Grosse tierce | 3 1/5' | |||
Quarte de nazard | 2' | Quinte | 2 2/3' | Doublette | 2' | 1Nazard | 2 2/3' | |||
Tierce | 1 3/5' | Doublette | 2' | Quarte de nazard | 2' | 1Doublette | 2' | |||
Cornet | V | Cornet | V | Tierce | 1 3/5' | 5Quarte de nazard | 2' | |||
Fourniture | V | Fourniture | III | Cornet | V | 5Tierce | 1 3/5' | |||
Cymbale | IV | Cymbale | III | Fourniture | IV | 1Cornet | V | |||
Voix humaine | 8' | Bombarde | 16' | Cymbale | V | 1,5sup>Fourniture | IV | |||
Bombarde | 16' | 1ère Trompette | 8' | Bombarde | 16' | 1,5Cymbale | V | |||
1ère Trompette | 8' | 2e Trompette | 8' | Trompette | 8' | 2,4Bombarde | 16' | |||
2e Trompette | 8' | Clairon | 4' | Clairon | 4' | 1Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | 1Clairon | 4' |
III. Récit |
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Isnard |
Cavaillé-Coll |
Boisseau |
Actuel |
|||||||
Flûte | 8' | Cor de nuit | 8' | Cor de nuit | 8' | 2Cor de nuit | 8' | |||
Cornet | V | Flûte traversière | 8' | Flûte traversière | 8' | 2Flûte traversière | 8' | |||
Hautbois | 8' | Diapason | 8' | Viole de gambe | 8' | 2Viole de gambe | 8' | |||
Trompette | 8' | Viole de gambe | 8' | Voix céleste | 8' | 2Voix céleste | 8' | |||
Voix céleste | 8' | Prestant | 4' | 5Prestant | 4' | |||||
Flûte octaviante | 4' | Flageolet | 2' | 2Flageolet | 2' | |||||
Écho | Flageolet | 2' | Cornet | V | 1,3Cornet | V | ||||
Cornet | V | Cornet | V | Cymbale | IV | 5Cymbale | IV | |||
Basson-Hautbois | 8' | Basson-Hautbois | 8' | 1,2Basson-Hautbois | 8' | |||||
Voix humaine | 8' | Voix humaine | 8' | 2Voix humaine | 8' | |||||
Trompette | 8' | Trompette | 8' | 2Trompette | 8' | |||||
Clairon | 4' | 1Clairon | 4' |
Pédale |
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Isnard |
Cavaillé-Coll |
Boisseau |
Actuel |
|||||||
Flûte | 8' | Flûte | 16' | Bourdon | 16' | 5Soubasse | 32' | |||
Flûte | 4' | Flûte | 8' | Flûte | 16' | 5Bourdon | 16' | |||
Bombarde | 16' | Flûte | 4' | Bourdon | 8' | 2Flûte | 16' | |||
Trompette | 8' | Bombarde | 16' | Flûte | 8' | 5Bourdon | 8' | |||
2e Trompette (?) | 8' | Trompette | 8' | Flûte | 4' | 1Flûte | 8' | |||
Clairon | 4' | Clairon | 4' | Bombarde | 16' | 2Flûte | 4' | |||
Trompette | 8' | 1Bombarde | 16' | |||||||
Clairon | 4' | 1Trompette | 8' | |||||||
1Clairon | 4' |
1 | Jeu de Isnard / Isnard stop | |
2 | Jeu de Cavaillé-Coll / Cavaillé-Coll stop | |
3 | Jeu de Dallery possiblement apporté par Cavaillé-Coll lors de la restauration de 1890 /
Dallery stop probably intalled by Cavaillé-Coll in the 1890 restoration |
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4 | Jeu de Clicquot possiblement apporté par Cavaillé-Coll lors de la restauration de 1890 /
Clicquot stop probably intalled by Cavaillé-Coll in the 1890 restoration |
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5 | Jeu de Boisseau / Boisseau stop |