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Schwenkedel, Opus 46, 1932 / Dott 2004
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Reiningue faisait partie du chapitre rural de Bâle-Sundgau, placé sous le patronat du couvent d'Oelenberg dès 1049 par le pape Léon IX et ce, jusqu'en 1630. L'église est mentionnée pour la première fois en 1285.
En 1655, l'église est restaurée par les Jésuites qui ont pris la relève du couvent d'Oelenberg. En 1688, elle menace de s'écrouler. Elle est alors détruite et remplacée par une nouvelle construction tout en conservant l'ancienne tour gothique. Consacrée en 1749 par Joseph Guillaume Rink, évêque de Bâle, elle est embellie, en 1755, par des stucs et fresques illustrant la vie de saint Romain et de saint Laurent exécutés par l'artiste tyrolien Johann Pfunner.
Au cours de la Première Guerre mondiale, le 10 août 1914, l'église est incendiée. Les dommages détruisent les fresques de 1755 et affectent la toiture, l'orgue et le passage extérieur reliant les deux sacristies.
Lors de la reconstruction, en 1923, le passage autour du choeur est supprimé. Quant à l'intérieur, la restauration est quasi à l'identique et réutilise les élévations du décor intérieur notamment les contreforts intérieurs et l'encadrement des fenêtres. Toutefois, la tribune arrière, sur deux niveaux à l'origine, ne contient plus qu'un seul niveau. Des peintures murales, exécutées par François Talenti en 1951, ornent l'église.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'église est endommagée, mais les dommages n'affectent que la partie supérieure de la tour. L'église est restaurée en 1953.
Architecture
L'église ne comprend qu'un vaisseau : une nef avec tribune d'orgue. Dans la nef, des pilastres accotés au mur séparent les travées et soutiennent des arcs surbaissés dans lesquels s'inscrivent les fenêtres. La nef compte quatre travées et présente sur chaque façade quatre fenêtres cintrées et une corniche moulurée. Le choeur moins large que la nef, est plat à pans coupés flanqué d'une sacristie de chaque côté.
La tour porche à trois étages possède une porte en plein cintre flanquée de part et d'autre de tourelles d'escalier dans l'angle avec portes plein-cintre. La porte principale est surmontée d'un fronton triangulaire mouluré. Le clocher carré à pans coupés est percé de quatre fenêtres en plein cintre.
Trésor
L’église abrite désormais deux châsses-reliquaires chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie romane. La plus grande, la châsse Saint-Romain date du XIIe siècle. C’est un coffre de chêne de plan barlong, à toit en bâtière, recouvert de plaques d’argent repoussé, gravé et partiellement doré. Sa face est ornée du Christ entouré de six apôtres placés sous des arcatures. La petite châsse, de même plan, mais plus petite, présente aussi, sous une arcature, la figure du Christ, mais cette fois entourée de vierges sages et folles. Elle date du XIe siècle. Les reliefs n'ont pas la qualité de ceux du reliquaire de saint Romain. Toutes deux sont classées à titre d'objets au registre des monuments historiques le 11 juillet 1978.
L'orgue
Selon l'inventaire historique, l'église possédait, avant l'incendie du 10 août 1914, un orgue de trois claviers de Joseph Callinet installé en 1831.
En 1932, le facteur Georges Schwenkedel installe son opus 46, un orgue à traction pneumatique de 25 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. En pleine période néo-classique, il installe un Positif de dos de quatre jeux. L'orgue possède trois plans sonores, mais la console ne comprend que deux claviers, le Positif et le Récit partage celui du haut. La console est indépendante et tournée vers le grand buffet. Les sommiers sont à membranes. Le système de vent est assuré par un réservoir à plis dans le soubassement. L'instrument possède aussi un système de pompes actionnées par les pieds. Le buffet, néo-baroque, est construit par la maison Boehm.
Le même facteur vient réparer l'instrument en 1953. En 1984, les frères Steinmetz exécutent un relevage.
En 2004, le facteur Richard Dott exécute un relevage d'envergure au coût de 77 000 euros. Il remplace les membranes de la traction pneumatique, il ajoute une Bombarde 16' à la Pédale, en imitation des anches Schwenkedel, il répare certains tuyaux déformés et effectue un nettoyage complet de l'instrument.
À noter : la curieuse tirasse « en quinte » (I/P 5 1/3'). Si la Pédale emprunte le Bourdon 16' du Grand-Orgue, on obtient donc une Quinte 10 2/3', Résultante en 32' qui va générer une apparition de la fondamentale de 32' par battements avec la Flûte 16' de Pédale.
L'orgue est inauguré le 28 novembre 2004 par Éric Lebrun et Marie-Ange Leurent.
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Reiningue was part of the Bâle-Sundgau rural chapter put under the management of Oelenberg monastery by pope Leon IX in 1049. It remained that way until 1630. The church is mentioned for the first time in 1285.
In 1655, the church was restored by the Jesuits who took over from the Oelenberg monastery. In 1688, it threatened to collapse. It was then destroyed and replaced with a new building while keeping the old Gothic tower. Dedicated in 1749 by Joseph William Rink, bishop of Basel, it was embellished by stuccos and frescoes executed by Tyrolean artist Johann Pfunner in 1755 and illustrating scenes from the lives of St. Romain and St. Lawrence.
In the First World war, on August 10th, 1914, the church was burned down. Damage destroyed the 1755 frescoes and affected the roofing, the organ and the exterior passage linking both sacristies.
During reconstruction, in 1923, the passage around the chancel was abolished. Restoration quasi recreated the former interior reusing the interior buttresses and the window apertures. Nevertheless, the back gallery, originally on two levels, was rebuilt on a single level. Murals, executed by François Talenti in 1951, adorn the church.
In the Second World war, the church was damaged, but only the upper section of the tower was affected. The church was restored in 1953.
Architecture
The church has a single nave with an organ loft. In the nave, pilasters propped up in the wall separate bays and support low arches which include windows. The four-bay nave has, on each side wall, four semicircular windows and a decorated cornice. The chancel is narrower than the nave and end with a cant wall apse. It is flanked, on either side, by a sacristy.
The three-floor tower porch has a semicircular door flanked, on either side, by angled staircase turrets with semicircular doors. The main door is topped with a decorated triangular pediment. The square canted wall steeple is pierced with four semicircular windows.
Treasury
The church houses two reliquaries which are Romanesque silver masterpieces. The larger one, St. Romain's reliquary, dates from the 12th century. It is a massive oblong oak chest, with a two-sloped-roof, covered with engraved and stamped silver plates and partly gilded. Its face is adorned with a Christ surrounded by six apostles located under the arches. The smaller one, of the same structure, present, under an arch, the face of Christ, but this time surrounded with wise and foolish virgins. It dates from the 11th century. The quality of the bas-reliefs does not match the one on the larger one. Both were classified as objects in the Historical monuments register on July 11th, 1978.
The Organ
According to historical inventory, the church had, before the August 10th, 1914 fire, a three-manual organ by Joseph Callinet installed in 1831.
In 1932, organbuilder Georges Schwenkedel installed his opus 46, a pneumatic action 25-stop organ with three manuals and pedal. In full neoclassical period, he installed a four-stop back Positif. The organ has three tonal divisions, but the console has only two manuals, the Positif and the Récit share the same top manual. The console is detached and faces the main organcase. Membrane chests are used. The wind system uses a double rise reservoir located in the organcase basement. The instrument also has a foot-operated pump system. The neo-Baroque organcase was built by the Boehm firm.
The same organbuilder repaired the instrument in 1963. Steinmetz brothers restored the instrument in 1984.
In 2004, organbuilder Richard Dott carried out a complete restoration at the cost of 77,000 euros. He replaced the pneumatic action membranes, he added a Bombarde 16' in the Pedal similar to Schwenkedel's reeds, he repaired distorted pipes and performed a complete cleaning of the instrument.
Note: the odd « fifth » pedal coupler (I/P 5 1/3'). If the Pedal borrows the Grand-Orgue Bourdon 16', a Quinte 10 2/3' is derived, a 32' resultant will generate the 32' fundamental when used with the Pedal Flûte 16'.
The organ was inaugurated on November 28th, 2004 by Eric Lebrun and marie-Ange Leurent.
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Bourdon | 16' | Quintaton | 16' | |
Montre | 8' | Diapason | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
1Siffloete | 8' | Aeoliene | 8' | |
Viole de gambe | 8' | 2Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Musikgedackt | 4' | |
1Occarina | 2' | Plein Jeu 2 2/3' | IV | |
2Cornet | III-V | Trompette harmonique | 8' | |
Trompete | 8' | Trémolo |
II. Positif |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Rohrquintatoen | 16' | Flûte | 16' | |
Montre | 4' | Soubasse | 16' | |
Nachthoernlein | 2' | Bourdon | 8' | |
Cromorne | 8' | Prestant | 4' | |
Bombarde | 16' |
1 | <"TD> | Réellement des flûtes coniques / Really conic flutes |
2 | <"TD> | À partir du deuxième DO / From tenor C |