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Birouste, 1997
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Roquevaire est une commune dans le département des Bouches-du-Rhône qui fait partie de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est située à 20 km (12 milles) de Marseille. Elle doit son nom au massif du Garlaban qui surplombe la ville et la plaine d'Aubagne.
L'église
L'historique remonte à la chapelle mérovingienne Saint-Vincent qui, selon la légende, aurait été édifiée par Childebert, fils de Clovis, ce qui en fait la plus ancienne de Provence. Elle est bâtie sur une nécropole romaine sur le territoire de Lasa au VIIe siècle. Détruite au cours des invasions très fréquentes dans la vallée de l'Huveaune aux VIIe, VIIIe et IXe siècles, elle est reconstruite aux Xe et XIe siècles en style préroman telle qu'elle se présente encore aujourd'hui, mais dans un état très délabré. Orientée d'est en ouest conformément aux règles établies pour les vieilles basiliques, la porte d'entrée, en plein ceintre, s'ouvre dans l'axe de la façade occidentale qui contient aucun ornement, mais est surmontée d'un oculus. La nef est divisée en trois travées de 3,25 mètres (10,8 pieds) de large, de 12,50 mètres (41 pieds) de long sans compter l’abside et près de 5 mètres (16,4 pieds) de large hors œuvres. Elle est classée « monument historique » le 6 décembre 1990.
Délaissée par les habitants partis se réfugier au XIIe siècle sur le plateau de Roquevaire, à l'abri des puissantes murailles du château, sous la divine protection de leur nouvelle église Sainte-Marie de Lausa. Assiégée par le duc d'Épernon en 1593, la population déserte la vieille ville en ruine et s'installe dans la plaine : après plus d'un siècle de difficultés et de longs procès, une nouvelle église est achevée vers 1738. De style classique, elle est l'oeuvre de l'architecte Georges Vallon (1688-1767). L'édifice aux lignes harmonieuses qui mesure 46,8 mètres (153,5 pieds) de long, 21,8 mètres (71,5 pieds) de largeur, 22 mètres (72,2 pieds) de haut et 33 mètres (108,3 pieds) au clocher. L'édifice a été restauré au XIXe siècle.
De par son volume, elle tient plus de la basilique que de la chapelle de village. Sa nef de type « halle » avec 2 300 mètres carrés (24 757 pieds carrés) de surface peut accueillir 1 000 personnes.
L'église héberge de nombreuses toiles ainsi que l'autel mérovingien, datant probablement du Ve siècle, provenant de la chapelle Saint-Vincent.
L'orgue
L'orgue précédent
En mai 1825, le conseil municipal vote le principe de la construction d'un orgue dans l'église paroissiale, dépourvue d'instrument jusque là. Le 12 janvier 1826, François Foltz signe une convention avec le facteur Léonard Blondeau de Marseille. La fabrique participe pour la moitié des coûts.
Petit-fils du facteur d'orgues Jacques Genoyer, Léonard Blondeau est l'objet de multiples contestations pour la plupart des travaux qu'il réalise de 1810 à 1840. Il est reconnu pour utilisé du matériel récupéré lors qu'il fait une construction.
Le 24 octobre 1826, Blondeau menace de tout arrêter si on refuse de lui avancer la somme de 1 400 francs qui lui devait être comptée qu'après réception des travaux. En date de 9 décembre 1829, le procès-verbal de la réunion du conseil de ville stipule que les travaux ne sont toujours pas finis alors que la convention initiale spécifiait d'un délai de 11 mois. Blondeau prétend le contraire, mais ne peut pas livrer l'instrument. Deux experts, venus d'Aix-en-Provence, sont chargés de réceptionner l'orgue : Blondeau refuse d'y assister. Les experts constatent que l'instrument a plusieurs défauts et qu'il manque des jeux. Bref, des années de procédures légales vont suivre.
L'instrument est placé derrière un buffet en mitre inversée dont l'entablement est posé à même le sol de la tribune, très haut, sans soubassement. Quoique de style très tardif, le buffet en sapin, peint en faux noyer, évoque une facture « ancien régime ». Le buffet a-t-il été récupéré d'occasion par Blondeau? En effet, il évoque fortement celui du facteur Thomas Laurent Borme, installé en 1802 dans l'église Notre-Dame-du-Mont à Marseille et transféré à Eyguières où il est encore aujourd'hui. Quoi qu'il en soit, une inscription a été retrouvée inscrite sur l'un des chapeaux de tourelle : "LANGUEDOC L'ESPERANCE, compagnon menuisier". Il n'y a malheureusement pas de date.
Le 7 avril 1839, le conseil de ville accorde à Blondeau la somme de 1 500 francs pour terminer les travaux, mais, en 1843, celui-ci se désiste et les travaux seront confiés aux facteurs Mugonier et Gianani de Marseille avec l'obligation de terminer les travaux dans un délai de cinq mois et la somme de 1 200 francs.
De nouvelles réparations sont effectuées de 1880 à 1882 au coût de 800 francs. En 1891, l'instrument est condamné au silence en attendant une restauration de la partie instrumentale qui sera effectuée par le facteur François Mader, de Marseille.
L'inauguration a lieu le 13 mars 1893 par Paul Reynaud, organiste à Notre-Dame-du-Mont à Marseille. Le nouvel instrument comporte 14 jeux sur les 20 prévus répartis sur deux claviers de 56 notes et un pédalier de 25 notes.
Par la suite, l'instrument est entretenu par Jean-Albert Négrel, de Roquevaire. Au cours des années, ce dernier apporte quelques modifications à la composition : outre l'ajout d'une Soubasse 16' à la pédale, les jeux de Principlal 8', Voix Céleste 8' et Voix Humaine 8' du Récit sont supprimés au profit d'une Flûte 8', d'un Nasard 2 2/3', d'un Larigot 1 1/3' et d'un Octavin 2' dans le but, alors à la mode, de donner à l'instrument une touche néoclassique.
L'instrument est maintenu en survie par l'organiste Jacques Garnier jusqu'en 1988, année où l'orgue à bout de souffle n'arrive plus à couvrir le bruit du ventilateur électrique! La question de savoir si cet instrument de 16 jeux, plusieurs fois remanié, et manifestement trop petit pour l'importance de l'église, mérite d'être restauré tel quel ou bien est-ce l'occasion d'envisager un nouvel instrument de qualité, plus digne de l'édifice et des besoins culturels?
Pistes de solution
En 1989, un premier projet est étudié: la récupération de l'orgue de l'église Sacré-Coeur d'Agen qui est en vente. C'est un instrument de trois claviers et pédalier, à transmission mécanique de 45 jeux. L'intervention de plusieurs facteurs d'orgues aurait modifié ce projet pour en faire un instrument de quatre claviers dont le dernier serait un clavier de Chamade avec Grand Cornet.... mais il n'y a pas de suite, car un facteur avait préalablement mis une option d'achat sur l'instrument.
En 1992, un second projet est envisagé : un instrument à quatre claviers, mais avec 63 jeux d'où la création d'un positif dorsal qui serait monté sur une petite tribune placée sous l'arc qui supporte l'instrument actuel. Le maintien de cet arc et son perçage nécessaire pour faire traverser les éléments de la transmission mécanique favorise le choix d'une traction électrique générale, solution beaucoup moins contraignante sur le plan architectonique.
Ce projet est présenté à la commission des orgues du ministère de la Culture à Paris, le 14 janvier 1993. Il est refusé sans autre motif « que la maître d'ouvrage et le maître d'oeuvre viennent présenter leur projet à la prochaine séance ». Cette rencontre a lieu, toujours à Paris, le 25 mars 1993. En vain, l'équipe de Roquevaire n'arrive à convaincre les membres de la commission qui objectent disant que la ville de Roquevaire est totalement inconnue et que le projet est trop ambitieux, que les claviers de 61 notes ne sont pas indispensables que le choix esthétique n'est pas clairement défini avec un style déjà existant et que de toute façon « la commission rappelle qu'elle a toujours refusé de donner un avis positif pour la construction d'orgues électriques ».
L'orgue actuel
Très rapidement, en 1993, un troisième projet se dessine et cette fois, on procède par souscription sans la participation de l'État, car même si la commission aurait dû, théoriquement, favoriser l'évolution et la création en matière de facture d'orgue, il clairement apparu que, pour bénéficier de l'aide de l'État, il fallait renoncer à un orgue contemporain utilisant les technologies d'aujourd'hui.
Ce projet, initié par Daniel Birouste, implique la récupération de l'ancien orgue personnel de Pierre Cochereau, organiste à Notre-Dame de Paris et décédé en 1984, dont il reste une quarantaine de jeux, les sommiers et surtout la superbe console de cinq claviers. À cet orgue s'ajoute la tuyauterie de l'ancien orgue de Roquevaire et un complément de tuyauterie neuve pour former un instrument de 72 jeux réels répartis sur cinq claviers de 61 notes avec pédalier de 32 notes.
Qu'en est-il de cet orgue de Pierre Cochereau? Au milieu du XXe siècle, il est assez courant de voir des orgues de grande taille installés dans la résidence des organistes les plus réputés au monde. L'instrument dont il est question ici prend naissance dans la maison paternelle de Cochereau à Chatou alors qu'il fréquente le Conservatoire de Paris. C'est un instrument construit à partir de pièces usagées. Par la suite, il est agrandi au moment où Cochereau habite à Le Mans où il est directeur du conservatoire de 1950 à 1955 juste avant sa nomination en tant que titulaire à Notre-Dame de Paris. À partir de cette date, l'instrument est installé dans son appartement sur le boulevard Berthier à Paris. À cette époque, l'instrument, qui n'a jamais eu de buffet, est reconstruit par Philippe Hartman et une console à cinq claviers est spécialement fabriquée pour lui aux États-Unis. Lorsque Cochereau est nommé directeur du conservatoire de Nice en 1961, l'orgue est déménagé dans une belle villa de cette ville puis, lorsqu'il déménage à Lyon en 1980 pour devenir le premier directeur du nouveau Conservatoire de cette ville, l'orgue est placé en remisage où il demeure jusqu'au décès de Cochereau en 1984. Enfin, l'orgue devient la propriété de Daniel Birouste, un facteur d'orgues de Plaisance dans le Gers.
Le devis du nouvel instrument est élaboré par Jacques Garnier, organiste titulaire de Roquevaire, et est fortement inspiré par les travaux de Jean Guillou, organiste à l'église Saint-Eustache à Paris. Ce devis veut permettre l'exécution d'un répertoire très étendu, couvrant plusieurs époques. Une souscription populaire est mise en marche et une Association est formée. Les travaux sont confiés à la firme Manufacture d'orgues Daniel Birouste.
Sur les conseils de Jean Guillou, la nouvelle console, à l'origine prévue en tribune, est mobile et placée dans la nef. Elle intègre les cinq claviers et le pédalier de l'orgue de Pierre Cochereau. Son podium mobile permet de la déplacer facilement dans l’église grâce à sa liaison par fibre optique. Parmi les modifications apportées, on dénote l'installation d'un combinateur électronique qui permet des changements de registration aussi rapides qu'infinis sans l'aide d'assistant; une division de pédale possédant des timbres différents au pied gauche et au pied droit; une fonction MIDI peut faire jouer une oeuvre a posteriori et une possibilité de mise en mémoire de toutes les combinaisons.
La transmission est intégralement électrique depuis la console mobile dans la nef ce qui inclut une transmission par fibre optique ainsi qu'une traction électrique des jeux et de toutes les commandes de la console. Les travaux ont été réalisés par la firme Auguste Laukhuff, de Weikersheim.
La tuyauterie de l’ancien orgue de Roquevaire étant disparate n’a pas pu être entièrement réutilisée. Quant à celle de l’orgue personnel de Pierre Cochereau, elle était constituée de nombreux tuyaux de récupération. Les tailles, assez étroites, étaient adaptées à une acoustique d’appartement qui n’avait rien à voir avec l’ampleur immense de l’église de Roquevaire. Donc, sur les 4 723 tuyaux que compte cet orgue, 20% seulement proviennent de l’orgue de Cochereau - 17 jeux - tous décalés et sévèrement réaménagés, 10% proviennent de l’ancien orgue de Roquevaire et les 70% restants sont neufs. La Douçaine de 32' à la pédale est une adaptation numérique de Bernard Thourel.
Quant au buffet, la décision a été prise de conserver les splendides boiseries de l'ancien orgue de Roquevaire avec ses éléments typiques comme modèle pour son agrandissement devenu nécessaire, en particulier les chapeaux des tourelles à l'aspect "surétiré".
L'inauguration a eu lieu le 12 septembre 1997 par Jean Guillou. Depuis cette date, il existe un festival annuel d'orgue.
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Roquevaire is a village in the Bouches-du-Rhône department which is part of the Provence-Alpes-Côte d'Azur region. It is located 12 miles (20 km) from Marseilles. Its name comes from the Garlaban massif which overhangs the city and the Aubagne prairie.
The Church
History goes back up to St. Vincent Merovingian chapel built, according to the legend, by Childebert, Clovis's son, making it the most ancient in Provence. It was built upon a Roman necropolis in the Lasa territory in the 7th century. Destroyed during the very frequent invasions in the Huveaune Valley in the 7th, 8th and 9th centuries, it was rebuilt in 10th and 11th centuries in pre-Romanesque style as seen today, but in a very dilapidated condition. Facing east according to rules established for old basilicas, the semi-circular entrance door is located in the western facade where there is no ornament but is topped by an oculus. The three-bay nave is 10.8 feet (3.3 meters) wide, 41 feet (12.5 meters) long excluding the apse and close to 16.4 feet (5 meters) wide overall. It was classified as "historic monument" on December 6th, 1990.
Abandoned by the residents who left to take refuge in the 12th century on the Roquevaire shelf, sheltered within the powerful castle walls, under the divine protection of their new St. Mary de Lausa church. Besieged by the duke of Épernon in 1593, the population left the old city in ruins and settled in the prairie: after more than a century of difficulties and long trials, a new church was completed by 1738. In classic style, it was designed by architect George Vallon (1688-1767). The building is 153.5 feet (46,8 meters) long, 71.5 feet (21.8 meters) wide, 72.2 feet (22 meters) high and 108.3 feet (33 meters) to the top of the bell tower. The building was restored in the 19th century.
With its volume, it is more a basilica than a village chapel. Its 24,757-square-foot (2,300-square-meter) market-hall-type nave can accommodate 1,000 persons.
The church houses several paintings as well as the Merovingian altar, probably dating from the 5th century, coming from the St. Vincent chapel.
The Organ
The Previous Organ
In Ma, 1825, the town council voted in principle for the construction of an organ in the parish church because there was none. On January 12th, 1826, François Foltz signed a contract with organbuilder Léonard Blondeau from Marseilles. The church was paying for the half the cost.
Grandson of organbuilder Jacques Genoyer, Léonard Blondeau was the subject of several protests for works he carried out from 1810 till 1840. He is known for using recuperated material when he built an instrument.
On October 24th, 1826, Blondeau threatened to stop everything if he was refused the immediate payment of a 400-franc sum which was supposed to be paid to him only after the organ would have been received. Of December 9th, 1829, city council records mentioned that works on the organ were still not completed while initial contract specified of an 11-month delay. Blondeau denied this point, but cannot deliver the instrument. Two experts, coming from Aix-en-Provence, were called in to receive the organ: Blondeau refused to attend. The experts reported that the instrument has several defects and that stops were missing. Briefly, years of legal procedure were to come.
The instrument was located behind a reversed-miter organcase whose impost stood directly on the gallery floor, very high, without lower case. Though of very late style, the fir organcase, painted in simili walnut, alluded to an 'ancient regime' construction. Was the organcase recuperated from another instrument by Blondeau? In fact, it looks like the one built by Thomas Laurent Borme and installed in 1802 in Notre-Dame-du-Mont Church in Marseilles and transferred to Eyguières where it stands today. Anyhow, an inscription found on one of the turret caps reads as follows: 'LANGUEDOC L'ESPERANCE, master carpenter'. Unfortunately, there is no date.
On April 7th, 1839, the city counci1 granted 1,500 francs to Blondeau to complete the works but, in 1843, he stepped down and works were entrusted to organbuilders Mugonier and Gianani of Marseilles with the obligation to complete the works within five months and at the cost of 1,200 francs.
Additional repairs were carried out from 1880 till 1882 at the cost of 800 francs. In 1891, the instrument was silenced waiting for a restoration which will be carried out by organbuilder François Mader, of Marseilles.
The inauguration took place on March 13th, 1893, by Paul Reynaud, organist in Notre-Dame-du-Mont Church in Marseilles. The new instrument included 14 stops out of the planned 20 over on two 56-note manuals and a 25-note pedalboard.
Later, the instrument was maintained by Jean-Albert Négrel, of Roquevaire. Over the years, he modified the stoplist: besides the addition of a Soubasse 16' in the pedal, the Principlal 8', Voix céleste 8' and Vox humana 8' In the Récit were removed and replaced by a Flute 8', a Nasard 2 2/3', a Larigot 1 1/3' and an Octavin 2' as a means to give the instrument a neoclassical touch.
The instrument was maintained in survival mode by organist Jacques Garnier until 1988, the year the organ went out of breath and was no longer successful in covering the noise from the electrical fan! Was this 16-stop instrument, many times modified, and apparently too small for the large church, worthy of being restored as it is or was this an opportunity to plan for a new quality instrument, worthier of the building and of the cultural needs?
Potential Solutions
In 1989, a first project was submitted: the transfer of the organ from Sacred Heart Church in Agen which was for sale. It was a 45-stop mechanical action instrument over three manuals and pedal. Several organbuilders would modify to the instrument to make it a four-manual and pedal instrument and whose fourth manual would be a Chamade and Grand Cornet... but there was no follow-up because an organbuilder had already submitted an option to purchase the instrument.
In 1992, a second project was initiated: a 63-stop four-manual instrument where a back Positif division would be created and installed on a small stand erected under the arch supporting the actual instrument. The requirement to preserve this arch and the need to drill through it to insert the mechanical transmission elements fostered the use of a general electrical action, a much less constraining solution on the architectonic plan.
The project was submitted to the Organ Commission of the Ministry of Culture in Paris, on January 14th, 1993. It was refused without other explanation « that the project manager and the organbuilder were to present their project at the next meeting ». This meeting took place in Paris on March 25th, 1993. To no avail, the Roquevaire team succeeded in persuading the commission members who were against the project saying that the city of Roquevaire was completely unknown, the project was too ambitious, 61-note manuals were not necessary and the aesthetic choice was not clearly associated with an already existent style and finally « the commission said that it had always refused to give a positive opinion concerning the construction of electric action organs ».
The Actual Organ
Very rapidly, in 1993, a third project was initiated and this time, it will be financed by public and private subscriptions without any State participation. Even if the commission would have had to, theoretically, favor evolution and creation in organbuilding, it became clear that, in order to benefit from State subventions, the project for a contemporary organ using modern technologies would have been rejected.
This project, initiated by Daniel Birouste, included the recuperation of Pierre Cochereau's former personal organ from which about 40 stops, the windchests and mainly the superb 5-manual console remain. Cochereau was organist at Notre-Dame in Paris and died in 1984. To this organ, the project would add the pipework from the existing Roquevaire organ and additional new pipework to create a 72-stop instrument over five 61-note manuals and a 32-note pedalboard.
What is there to know about Pierre Cochereau's organ? In the middle of the 20th century, it was rather common to see large organs installed in the residence of the world's most renowned organists. The instrument referred to here saw its roots in Cochereau's paternal home in Chatou while he attended the Paris Conservatory. It was an instrument built from used parts. Later, it was enlarged at the time when Cochereau lived in Le Mans where he was director of the conservatory from 1950 till 1955 just before his appointment as main organist at Notre-Dame in Paris. From that date, the instrument was installed in its apartment on the Berthier boulevard in Paris. At the time, the instrument, which never had with a case, was rebuilt by Philippe Hartman and a five-manual console was especially built for him in the United States. When Cochereau was appointed director of the Nice Conservatory, the organ was moved into a nice villa in that city and then, when he moved to Lyons in 1980 to become the first director of the new Conservatory in this city, the organ was put into storage where it stayed up to the Cochereau's death in 1984. Finally, the organ was purchased by Daniel Birouste, an organbuilder living in Plaisance in the Gers department.
The stoplist of the new instrument was worked out by Jacques Garnier, Roquecvaire organist, and was heavily influenced by the works of Jean Guillou, organist in St. Eustace Church in Paris. This stoplist was to allow the performance of works from a very sprawling repertoire, covering several eras. A public subscription was set up and an Association was established. Works were entrusted to the Manufacture d'orgues Daniel Birouste.
Following Jean Guillou's recommendation, the new console, which was originally planned as a gallery console, is mobile and located in the nave. It includes the five manuals and pedal from Pierre Cochereau's organ. Its mobile podium allows to move it around easily in the church thanks to its link by fiber optics. Among the modifications carried out: the installation of an electronic combinateur which allows quick and almost infinite registration changes without the help of an assistant, a pedal divide with different sound structure in the left foot and in the right foot, a MIDI function allowing to listen to a performance at posteriori and a registration electronic back up.
The action is completely electric from the mobile console in the nave which includes a transmission by fiber optics and an electric stop action and all functions from the console. Works were carried out by the Auguste Laukhuff firm, of Weikersheim.
The Former Roquevaire organ's pipework being disparate could not be entirely reused. As for the one from Pierre Cochereau's personal organ, it contained several recuperated pipes. Their sizes, rather narrow, were adapted to apartment acoustics which had got nothing to do with the large Roquevaire church. Therefore, out of the 4,723 pipes, 20% only come from Cochereau'r organ - 17 stops - all were reracked and severely redeveloped, 10% come from Roquevaire's former organ and the remaining 70% are new. The Douçaine de 32' stop in the pedal is a digital creation by Bernard Thourel.
As for the organcase, it was decided to preserve Roquevaire former organ's splendid woodwork with its typical elements as model when the enlargement became necessary, mainly the overextended turret tops.
The inauguration took place on September 12th, 1997 by Jean Guillou. From that date, there is an annual organ festival presented.
I. Positif |
II. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Quintaton | 16' | Montre | 16' | |
Principal | 8' | Montre | 8' | |
Bourdon | 8' | Salicional | 8' | |
Prestant | 4' | Unda Maris | 8' | |
Flûte à cheminée | 4' | Flûte à cheminée | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Quarte | 2' | Gemshorn | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Flûte | 2' | |
Larigot | 1 1/3' | Sesquialtera | II | |
Fourniture | IV | Plein Jeu | VII | |
Cromorne | 16' | Trompette | 8' | |
Trompette | 8' | Clairon | 4' | |
Tremblant doux | Chamade | 16' | ||
Chamade | 8' | |||
Chamade | 4' |
III. Récit |
IV. Grand-Choeur |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 16' | Pommer | 16' | |
Diapason | 8' | Flûte à fuseau | 8' | |
Cor de nuit | 8' | Flûte conique | 4' | |
Gambe | 8' | Grande Tierce | 3 1/5' | |
Voix céleste | 8' | Doublette | 2' | |
Octave | 4' | Grande Neuvième | 1 7/9' | |
Doublette | 2' | Cornet | II-V | |
Quinte | 1 1/3' | Tuba Magna | 16' | |
Mixture | IV | Clarinette | 8' | |
Bombarde | 16' | Chamade (GO) | 16' | |
Trompete harmonique | 8' | Chamade (GO) | 8' | |
Basson-Hautbois | 8' | Chamade (GO) | 4' | |
Voix humaine | 8' | Tremolo | ||
Clairon harmonique | 4' | |||
Tremolo |
V. Solo |
Pédale |
|||
---|---|---|---|---|
Flûte harmonique | 8' | Soubasse | 32' | |
Flûte octaviante | 4' | Grosse Flûte | 16' | |
Nazard harmmonique | 2 2/3' | Principal | 16' | |
Octavin | 2' | Soubasse | 16' | |
Tierce harmonique | 1 3/5' | Flûte | 8' | |
Septième | 1 1/7' | Grande Tierce | 6 2/5' | |
Piccolo | 1' | Flûte | 4' | |
Musette | 8' | Flûte creuse | 2' | |
Chamade (GO) | 16' | 2Théorbe | II | |
Chamade (GO) | 8' | 1Douçaine | 32' | |
Chamade (GO) | 4' | Bombarde | 16' | |
Tremblant doux | Trompette | 8' | ||
Clairon | 4' | |||
Chamade (GO) | 8' | |||
Chamade (GO) | 4' | |||
Chamade (GO) | 2' |
1 | électronique / digital | ||
2 | 4 4/7' + 3 5/9' |