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Godefroy et Bocquelet, 1981
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Roubaix, troisième ville la plus peuplée de la région après Lille et Amiens, est une commune située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France. Située à 11 km (7 milles) au nord-est de Lille, 17 km (10,6 milles) au nord-ouest de Tournai, et 17 km (10,6 milles) au sud-est de Courtrai, Roubaix se situe sur le versant nord-est de la métropole lilloise, mais occupe une position géographiquement centrale au sein de l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, premier groupement européen de coopération territoriale créé en janvier 2008 pour donner un cadre institutionnel à la vaste conurbation formée par la métropole Lille-Roubaix-Tourcoing (partie française) et les villes belges de Mouscron, Courtrai, Tournai et Menin.
Histoire
Une première référence à Roubaix est apparue sur des cartes du IXe siècle. Roubaix faisait partie de la Flandre romane et, ecclésiastiquement, du diocèse de Tournai. Au XVe siècle, sous le règne du seigneur Pierre de Roubaix (1415-1498), le territoire passe du statut de simple bourgade à celui de ville. Elle n'a jamais eu de remparts, et son importance politique et administrative reste négligeable jusqu'au début du XIXe siècle.
Le 1er mars 1579, la seigneurie de Roubaix est érigée en marquisat, par lettres patentes données à Madrid, pour Robert de Melun (?-1585), vicomte de Gand et seigneur de Roubaix, dont le père, Hugues II de Melun (1520-1553), prince d'Épinoy et seigneur d'Antoing, a été tué à Talmar.
Le 16 août 1793, la bataille d'Hondschoote oppose à Roubaix les Français aux Alliés coalisés contre la France. À l'intérieur de la même journée, les Français prennent puis perdent Roubaix.
Du XIXe siècle jusqu'au milieu du XXe siècle, Roubaix est une capitale mondiale du textile, abritant même la bourse de la laine. Pendant la Première Guerre mondiale, du 14 octobre 1914 au 17 octobre 1918, Roubaix fait partie de la zone occupée par l'armée allemande. Il en sera de même au cours de la Seconde Guerre mondiale, à partir du 24 mai 1940 jusqu'au 2 septembre 1945.
L'église
Si la légende fait remonter les origines de l'église au IXe siècle, sa présence n'est attestée qu'en 1169 alors que l'évêque de Tournai, Walter, fait don de l'autel de l'église de Roubaix aux chanoines de sa cathédrale pour les besoins de leur réfectoire. Ce faisant, il ne fait que poursuivre l'abandon progressif des paroisses par l'évêque au profit des chapitres, des abbayes et de quelques nobles seigneurs. Au moment de ce transfert, il y a certainement déjà une église bâtie au milieu du bourg et dont les fondations existent sous les dalles du bâtiment actuel. Dorénavant, ces nouveaux patrons nommeront les curés, régiront les affaires paroissiales, récolteront les dîmes, et ce, jusqu'en 1789. Il ne reste rien du bâtiment roman originel.
À la fin du Moyen-Âge, une architecture religieuse régionale se met en place : les hallekerques ou église-halle. Le vaisseau est souvent composé de trois nefs accolées de même largeur et de même hauteur, précédé, pour les plus riches, d'une grosse tour largement ouverte par des baies nombreuses et larges. Les nefs sont vastes, séparées par des colonnes portant des arches, et couvertes de voûtes en bois.
Située près du château seigneurial, lequel se rebâtit avec puissance, l'église devient une hallekerque dont la construction débute en 1511. Le plus ancien témoignage visuel connu est l'une des gouaches présentes dans les albums du duc de Croÿ, et dessinées vers 1615. La nef centrale et ses deux collatéraux forment un rectangle d'une largeur de 21,6 mètres (70,9 pieds) sur une longueur de 25 mètres (82 pieds). Trois colonnes cylindriques isolées et une demi-colonne engagée dans le pignon occidental divisent, de chaque côté, l'espace en travées inégales dans leurs entrecolonnements. Ces colonnes supportent des arcades en ogive aux moulures complexes. Les trois nefs ont sensiblement la même largeur : 7 mètres (23 pieds) pour celle du centre et 6,5 mètres (21,3 pieds) pour les autres. Les murs sont en pierre, percés de grandes fenêtres et soutenus par des contreforts talutés. Un petit portail s'ouvre au nord et au sud. Une charpente couvre chacune des nefs d'un comble aigu incorporant dans ses assemblages de chêne des voûtes en berceau brisé.
Chacune des nefs se termine par un choeur qui est séparé de la nef par un arc triomphal. Le choeur principal s'achève par une abside à cinq pans percés de verrières à remplages. Les transepts comprennent quatre chapelles latérales ainsi que les tombeaux de Jean de Roubaix (v1369-1449) et d'Agnès de Lannoy (v1370-1464)).
La tour, en plan carré, comprend des contreforts en équerre aux angles. Elle ne sera jamais complétée et les travaux s'arrêtent en 1571. Elle est tout en pierre à l'exception de la voûte du porche refaite en 1673, dix ans après des dommages causés au clocher et à la nef centrale par la foudre. Elle mesure 6,1 mètres (20 pieds) de côté et des murs de 1,5 mètre (5 pieds) d'épaisseur à la base.
Au XIXe siècle, l’essor considérable de la ville, lié au succès de l’industrie textile, rend nécessaire l’agrandissement de l’édifice qui est la seule église de la ville. Déjà, le 10 juin 1843, l'architecte Achille Dewarlez (1797-1871) prépare et dépose, le 12 août suivant, un plan en vue de la réalisation de certains travaux dans l'église. En 1848, le curé, le chanoine Jules-Philippe Maes (1805-1867), confie au jeune architecte Charles Leroy (1816-1879), de Lille, le soin de transformer cette église. Celui-ci arrive à concilier les volontés du curé avec la mode du temps qui voulait pour chaque église, une réplique de cathédrale.
Les travaux sont considérables et durent, pour l'intérieur, jusqu'en 1852 et, pour le gros oeuvre, jusqu'en 1859. L'ancienne église disparait alors presque totalement sous l'oeuvre néo-gothique de type flamboyant qui en fait l'une des premières églises de ce style dans la région. Seuls la tour et quelques murs de la nef sont conservés. Les colonnes sont toutes déplacées sauf les octogonales et celles du choeur. Les murs latéraux sont cassés pour construire deux nefs supplémentaires, ce qui porte leur nombre à cinq et de hauteur variable alors que deux nouvelles colonnades reposant sur les anciens murs gouttereaux répètent celles du milieu. Les chevets plats de ces ajouts sont en deçà du choeur primitif. Le choeur est refait. La tour est désormais englobée dans ces nefs extrêmes coiffées de combles aigus. Le vaisseau central est surélevé afin d'aménager des fenêtres hautes. Les façades multiplient les clochetons et les gables. Celle du transept sud, donnant vers la Grande Place, est monumentale et traitée comme si elle était la principale de l'église, avec un grand portail à voussures. Les cinq fenêtres du choeur principal reçoivent des verrières exécutées par Antoine Lusson père (1788-1853) et par son gendre, Édouard Bourdon selon les dessins du père Arthur Martin (1801-1856). Quant aux chapelles latérales, elles recevront, en 1865, des verrières exécutées par Claudius Lavergne (1814-1887). Les voûtes du vaisseau principal sont en plâtre sur armature de bois. Elles présentent un réseau d'ogives, de tiercerons et de liernes dans un goût flamboyant avec de grosses clés pendantes en bois sculpté. Celles des nefs latérales sont beaucoup plus simples.
À la fin du XIXe siècle, l'intérieur de l'église devient entièrement polychrome avec des couleurs sombres, le tout rehaussé de dorures et de figures. Cette décoration surabondante, qui dissimule le cadre architectural, est au diapason de la prospérité industrielle de la ville, alors à son apogée. La structure du nouvel édifice s’avère fragile et demande de fréquents travaux de consolidation. Dès 1925, une campagne de restauration est entreprise à l'extérieur alors que de nombreuses pierres, d'éléments sculptés, de balustrades et de clochetons doivent être remplacés.
Une inspection sommaire de l'édifice en 1968 révèle des trous dans les voûtes et des traces suspectes d'humidité qui laissent croire à des ravages cachés. En effet, un examen plus approfondi confirme la détérioration d'enduits, la présence de pourriture et de la mérule sur les bois des armatures et même sur certaines pièces maîtresses des charpentes. Pour y remédier, la Ville, propriétaire du bâtiment, consent un long et lourd support financier pour sauver l'édifice. Il s'échelonnera sur dix ans et s'accompagnera notamment de la suppression du décor néo-gothique.
Après avoir restauré la petite nef à l'extrême nord qui servira de lieu de culte pendant les travaux, les quatre autres nefs deviennent un chantier important. Toutes les voûtes sont refaites en tous points semblables aux anciennes. Dans le transept sud, une intervention spéciale est menée afin d'éviter un écroulement. Le porche est restauré sur le plan esthétique tandis que la tribune arrière et les orgues sont enlevées. Les murs sont peints en teintes claires et le mobilier est simplifié et réparti de façon nouvelle avec une priorité aux oeuvres remarquables du patrimoine ancien alors reléguées dans des dépôts. L'église est inaugurée le 19 novembre 1978.
Une seconde campagne de rénovation est entreprise en 2002. Elle porte sur l'extérieur et conduit notamment à la suppression des décors en stuc, laissant la pierre nue. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques le 16 décembre 2008.
Une troisième campagne de rénovation est entreprise en 2019. Sous la maîtrise d’œuvre de Nathalie T. Kint, la restauration est réalisée en deux tranches qui concernent respectivement le collatéral, les pinacles et le portail d’entrée d'une part et le chœur, la chapelle et la sacristie d'autre part. L’église est inaugurée le 21 décembre 2019.
Le mobilier
L'ancien maître-autel, datant de peu avant 1854, témoigne de l'exceptionnel ensemble mobilier néo-gothique dessiné par le père Arthur Martin. Cet imposant autel, en pierre et bois polychrome et doré, comprend un calvaire avec deux anges, saint Longin et Stephaton. Il a été sculpté par Charles-Claude Fontenelle (1815-1866).
Placé sur un ample podium circulaire, l'autel de célébration, inauguré en 1978, est une conception du décorateur d'intérieur Claude de Plasse, de l'architecte Michel Delplanque, et d'Alain Plateaux. La table repose sur des éléments de l'ancienne chaire baroque de l'église, réalisée en 1673 par Charles Hurtrel.
L'église abrite un riche mobilier antérieur à 1849 et de nombreuses peintures dont certaines sont des productions flamandes du XVIIe siècle. On y trouve aussi une Vierge au Rosaire (1660) par Daniel-François Haghens (?-1682), une Assomption (1779) de Louis Watteau (1731-1798), une Charité de saint Martin (1867) par Victor Mottez (1809-1897), une Scène d'exorcisme au Moyen-Âge (1889) par Jean-Joseph Weerts (1846-1927) ainsi qu'une Descente de croix (1943) et une Adoration des mages (1945) par André Missant (1908-1977). Parmi les statues des XVIIe et XVIIIe siècles, il faut citer un Christ aux outrages, une Vierge à l'Enfant, un saint Martin ainsi qu'un grand Christ en croix.
La chapelle des baptêmes comprend les fonts baptismaux installés en 1824. Un saint Jean-Baptiste, en métal, couronne le couvercle. La cuve et le socle sont en marbre. La chapelle contient aussi le retable de saint Jean-Baptiste, une pièce unique du XVIe siècle exécutée vers 1540 et acquise vers 1860. Ce retable, en bois polychrome, peint et doré, relate la vie du saint en dix scènes et réunit plus de 100 personnages. Il a été restauré par Aubert Gérard en 2006.
L’édifice abrite plusieurs monuments funéraires dont le gisant en pierre de François (mort enfant en 1472), fils de Jacques de Luxembourg et celui de sa mère, Isabeau de Roubaix (v1434-1502), dernière représentante du nom.
L'orgue
L'existence d'un orgue est attestée en l'église paroissiale depuis le XVIe siècle, si ce n'est auparavant. Un nouvel orgue est installé entre 1653 et 1659. Comme la plupart des orgues de la région, la console est placée à l'arrière du buffet. Réparé à de nombreuses reprises, cet orgue est reconstruit, pour la somme de 5 000 livres, entre 1746 et 1748 dans deux buffets neufs incluant un Positif de dos et une console placée entre les deux par les facteurs Jean-Baptiste Frémat et Philippe-Joseph Carlier, de Lille, et les menuisiers Antoine et Charles-Joseph Labre. Cet instrument, un petit « huit pieds », ne possède pas de jeux indépendants à la Pédale.
Cet instrument est réparé à plusieurs reprises, avant et après la Révolution, jusqu'à la grande restauration de l'église en 1848 alors qu'il est mis en vente et a, depuis, disparu. En 1856, l'église se dote d'un orgue de choeur de la firme Merklin-Schutze, de Bruxelles, et qui est utilisé jusqu'au début des années 1970.
En 1869, l'église se dote d'un grand orgue Merklin-Schüze qui est installé sur la tribune arrière sous la flèche du clocher, au-dessus du portail principal. Le nouvel orgue, dont le buffet s'ouvre en son centre pour laisser passer la lumière du vitrail occidental, est un instrument de 35 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Initialement, selon le contrat, l'orgue devait comporter 33 jeux, mais le facteur l'augmente à 35. Outre la machine pneumatique du clavier du Grand-Orgue, ceux-ci sont équipés de relais pneumatiques pour plus de légèreté. Les additions hors devis comprennent trois soufflets régulateurs pour les claviers manuels, une série spéciale de soufflets pneumatiques pour les divisions de Grand-Orgue et de Récit, la substitution d'un jeu de Trompette au jeu de Basson du Positif, et enfin, l'adjonction d'un Bourdon 16' (Soubasse) à la Pédale et d'une Quinte flûte au Positif. L'instrument est inauguré lors de concerts donnés, en septembre 1869, par Renaud de Vilbac (1829-1884), Alexandre Guilmant (1837-1911), Alphonse Mailly (1833-1918) et Auguste Durand (1830-1909).
Au cours de la Première Guerre mondiale, les tuyaux de façade sont réquisitionnés par l'armée allemande. L'instrument est restauré en 1926 par le facteur Jean Talon, de Lambres-les-Douai, qui remplace alors le Cor anglais par une Trompette au Positif, et ajoute un Cornet et un Basson 16' au Récit. Des réparations sont exécutées en 1928. Lors des travaux de restauration de l'église dans les années 1970, l'orgue est démonté pour servir de base à l'orgue actuel alors que le buffet et la tribune sont démolis.
En 1976, la Ville annonce un projet de démontage et de reconstruction d'un orgue. Après appel d'offres, le projet soumis par les facteurs René Godefroy et Bernard Bocquelet est accepté pour un montant de 443 090 francs auxquels s'ajoutent 210 910 francs pour les travaux préparatoires à son installation.
C'est un orgue quasiment neuf, sur un projet de Philippe Lefebvre, organiste à Notre-Dame de Paris, qui prend place en 1981 dans le transept nord. Il comprend 54 jeux, dont certains proviennent de l'ancien orgue de tribune, répartis sur cinq claviers et pédalier. Il est inclus dans un double buffet de style sobre avec des trompettes en chamade. L'esthétique retenue s'inspire des orgues d'Allemagne centrale du XVIIIe siècle, avec en plus, un petit Récit classique français et un clavier de chamades. Il a été inauguré par Yves Devernay le 29 novembre 1981.
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Roubaix, the third most populated city in the region after Lille and Amiens, is a city located in the Nord Department, in the Hauts-de-France region. Located 7 miles (11 km) northeast of Lille, 10.6 miles (17 km) northwest of Tournai, and 10.6 miles (17 km) southeast of Courtrai, Roubaix is on the northeast side of the Lille metropolis, but occupies a central geographic position within the Lille-Kortrijk-Tournai Eurometropolis, first European territorial collaboration group created in January 2008, to give an institutional frame to the vast conurbation formed by the Lille-Roubaix-Tourcoing metropolis (French side) and the Belgian cities of Mouscron, Courtrai, Tournai and Menin.
History
The first reference to Roubaix appeared on maps in the 9th century. Roubaix was part of Roman Flanders and, ecclesiastically, part of the Tournai diocese. In the 15th century, under landlord Pierre of Roubaix (1415-1498), the territory went from the village to the city status. It never had fortification walls and its political and administrative importance remained negligible up to early in the 19th century.
On March 1, 1579, the Roubaix seigniory was established as a marquisate, by letters patent given in Madrid, for Robert de Melun (?-1585), viscount of Ghent and landlord of Roubaix, whose father, Hugues II de Melun (1520-1553), prince of Épinoy and landlord of Antoing, was killed in Talmar.
On August 16, 1793, the Hondschoote battle opposed the French army in Roubaix to unite allies against France. Within the same day, the French army conquered then lost Roubaix.
From the 19th century up to the middle of the 20th century, Roubaix was a worldwide capital of the textile industry, even housing the wool exchange. During the First World War, from October 14, 1914, till October 17, 1918, Roubaix was occupied by the German army. The same happened in the Second World War, from May 24, 1940, until September 2, 1945.
The Church
If the legend takes the origins of the church back up in the 9th century, its presence was certified only in 1169 while the bishop of Tournai, Walter, donated the altar in the Roubaix church to the canons of his cathedral for their refectory needs. Doing this, he was following the progressive parish abandonment by the bishop in favor of chapters, abbeys and some nobleman landlords. At the time of this transfer, there was certainly already a church built in the middle of the village whose foundations still exist under the slabs of the actual building. Hereafter, these new owners assigned parish priests, managed parish affairs, collected tithes, and that, until 1789. From this original Romanesque building, nothing remains.
At the end of the Middle Ages, a regional religious architecture sets in hallekerques or hall churches. The vessel usually has three contiguous naves which are of the same width and the same height. It is preceded, for the richest, by a large tower with numerous bays. The naves are large, separated by columns supporting archways, and covered by wooden vaults.
Located near the manorial castle, which was being rebuilt with power, the church became a hallekerque building whose construction began in 1511. The most ancient known visual evidence is one of the gouaches present in the duke of Croÿ's albums, and drawn by 1615. The central nave and its two side naves formed a rectangle measuring 70.9 feet (21.6 meters) wide by 82 feet (25 meters) long. Three isolated cylindrical columns and a half-column entrenched in the western gable divided the space into unequal bays within their intercolumnations on each side. These columns support lancet archways with complex moldings. The three naves had almost the same width: 23 feet (7 meters) for the central one and 21.3 feet (6.5 meters) for the others. The stone walls were pierced by large windows, and supported by slope-shaped buttresses. A small portal opened in the north and in the south. A framework covered each of the naves with a high-pitched roof incorporating in its oak structure a pointed arch vault.
Each of the naves ended up in a chancel which was separated from the nave by a triumphal arch. The main chancel ended with a five-sided apse containing stained glass windows with tracery. The transepts housed four lateral chapels as well as the tombs of Jean de Roubaix (c1369-1449) and Agnès de Lannoy (c1370-1464).
The square tower used square buttresses set at each corner. It will never be completed and work ended in 1571. It is completely built in stone except for the porch vault which was rebuilt in 1673, ten years after damage was done to the steeple and the central nave by lightning. It measures 20 feet (6.1 meters) aside and the foundation walls are 5 feet (1.5 meters) thick.
In the 19th century, the considerable development of the city, linked to the success of the textile industry, required the enlargement of the building which was the only church in the city. Already, on June 10, 1843, architect Achill Dewarlez (1797-1871) prepared and submitted, on the following August 12, a plan for carrying out work in the church. In 1848, the parish priest, Canon Jules-Philippe Maes (1805-1867), entrusted the transformation of the church to young architect Charles Leroy (1816-1879), of Lille, who was able to reconcile the parish priest's will with the fashion of the time which wanted every church to be a replica of a cathedral.
Work was considerable and will last, for the interior, until 1852, and, for the structural work, until 1859. The former church then almost completely disappeared under the flamboyant neo-Gothic work which will result in one of the first churches of this style in the region. Only the tower and some nave walls were preserved. All columns were moved except the octagonal ones and those in the chancel. The lateral walls were demolished to build two additional naves bringing their number to five and of variable height while two new series of columns resting on the former lateral walls repeated those in the central nave. The flat apse of these additions were within the primitive chancel. The chancel was completely rebuilt. The tower was consequently included within these extreme naves covered with a high-pitched roof. The central vessel was raised to install high windows. The facades multiplied the number of gables and pinnacles. The south transept porch, facing the Grande Place, is monumental and treated as though it was the church's main one, with a large portal and an arch. The five windows in the main chancel received stained glass executed by Antoine Lusson Sr. (1788-1853) and by his son-in-law, Édouard Bourdon based on drawings by Fr. Arthur Martin (1801-1856). The lateral chapels received, in 1865, stained glass executed by Claudius Lavergne (1814-1887). The main vessel vaults are in plaster over a wooden structure. They show a network of diagonal ribs, tiercerons and liernes in flamboyant style with large wood-sculpted hanging keystones. The lateral naves vaults are much simpler.
At the end of the 19th century, the church interior was entirely polychrome with dark colors enriched by gilding and figures. This superabundant decoration, which hides the architectural framework, was in line with the industrial prosperity of the city, then at its zenith. The structure of the new building proved to be fragile and required frequent strengthening work. In 1925, a restoration campaign was launched on the exterior where several stones, sculpted elements, balustrades and pinnacles were replaced.
A rough examination of the building in 1968 revealed holes in the vaults and suspicious traces of humidity which let to believe in hidden ravages. In fact, a more comprehensive examination confirmed the deterioration of coatings, the presence of decay and merulius on structural wood and even on the frameworks. To remedy, the City, owner of the building, approved a long and heavy financial support to save the building. It will be spread over ten years and notably will lead to the removal of the neo-Gothic decor.
After the restoration of the most northern small nave was completed, it was used as a place of worship during the remaining restoration work. Afterwards, the four other naves became an important construction site. All vaults were rebuilt in every way similar to the former ones. In the south transept, a special intervention was carried out to avoid a collapse. The porch was aesthetically restored while the rear gallery and the organ were removed. All walls were painted in clear shades and the furnishings were simplified and rearranged giving a preference for the remarkable heritage items then relegated to storage. The church was inaugurated on November 19, 1978.
A second restoration campaign was launched in 2002. It concerned the exterior and led notably to the removal of the stucco decor, leaving the stone bare. The building was classified as an historic monument on December 16, 2008.
A third restoration campaign was launched in 2019. Under the supervision of Nathalie T. Kint, the restoration was carried out in two blocks: on the building's side naves, pinnacles and entrance portal, and, on the interior, in the chancel, the chapel and the sacristy. The church was inaugurated on December 21, 2019.
The Furnishings
The former high altar, dating from shortly before 1854, is a special neo-Gothic group designed by Fr. Arthur Martin. This imposing altar, in stone and polychrome and gilded wood, includes a Calvary scene with two angels, St. Longin and Stephaton. It was sculpted by Charles-Claude Fontenelle (1815-1866).
Located on a large circular podium, the altar of celebration, inaugurated in 1978, is a design by interior decorator Claude de Plasse, architect Michel Delplanque, and Alain Plateaux. The table rests on elements from the church's former baroque pulpit executed in 1673 by Charles Hurtrel.
The church houses rich furnishings dating prior to 1849 and several paintings among which some are Flemish 18th-century productions. There is also a Lady of the Rosary (1660) by Daniel-François Haghens (?-1682), an Assumption (1779) by Louis Watteau (1731-1798), a St. Martin's charity (1867) by Victor Mottez (1809-1897), a Middle Ages exorcism session (1889) by Jean-Joseph Weerts (1846-1927) as well as a Descent from the Cross (1943) and an Adoration of the Magi (1945)by André Missant (1908-1977). Among the 17th- and 18th-century statues are a Christ aux outrages (mocked Christ), a Virgin with the Child, St. Martin as well as a large crucifix.
The Baptism Chapel houses fonts installed in 1824. A metal St. John the Baptist statue crowns the cover. The vat and the base are marble. The chapel also houses a St. John the Baptist reredos, a unique 16th-century piece, executed by 1540 and acquired by 1860. The wooden polychrome painted and gilded reredos relates the saint's life in ten scenes and includes more than 100 figures. It was restored by Aubert Gérard in 2006.
The building houses several stone funeral monuments among which are the recumbent effigy of François (child died in 1472), son of Jacques de Luxembourg and his mother's, Isabeau de Roubaix (c1434-1502), the last representative of her blood line.
The Organ
The existence of an organ is certified in the parish church since the 16th century, if it is not before. A new organ was installed between 1653 and 1659. Like most organs in the region, the console was located behind the organcase. Many times repaired, this organ was rebuilt, at the cost of 5,000 pounds, between 1746 and 1748, in two new organcases, including a back Positive, and console located between them by organbuiulders Jean -Baptiste Frémat and Philippe-Joseph Carlier, of Lille, and carpenters Antoine and Charles-Joseph Labre. This instrument, a small « eight feet », did not include independent stops in the Pedal.
This instrument was repaired again and again, before and after the Revolution, up to the 1848 huge church restoration when it was put up for sale and has disappeared since. In 1856, the church acquired a chancel organ from the Merklin-Schutze firm, of Brussels, which remained in use till the beginning of the 1970s.
In 1869, the church acquired a large Merklin-Schüze organ which was installed on the rear gallery under the tower steeple, above the main portal. The new organ, whose organcase was open in its center to let the light through the western stained glass window, was a 35-stop instrument over three manuals and pedal. Initially, according to the contract, the organ was to have 33 stops, but the organbuilding firm increased it to 35. Besides the pneumatic machine for the Grand-Orgue manual, all manuals were equipped with pneumatic relays for greater lightness. The additions to the contract included three regulating bellows for the manuals, a special pneumatic series of bellows for the Grand-Orgue and for the Récit divisions, the substitution of the Basson in the Positif division with a Trompette, and finally, the addition of a 16' Bourdon (Soubasse) in the Pedal and of a Quint Flute in the Positif. The instrument was inaugurated in September 1869, in concerts by Renaud de Vilbac (1829-1884), Alexandre Guilmant (1837-1911), Alphonse Mailly (1833-1918) and Auguste Durand (1830-1909).
In the First World War, facade pipes were requisitioned by the German army. The instrument was restored in 1926 by organbuilder Jean Talon, of Lambres-les-Douai, who replaced the Cor anglais by a Trompette in the Positif, and added a Cornet and a 16' Basson in the Récit. Repairs were carried out in 1928. As part of the church restoration in the 1970s, the instrument was disassembled and reused in the actual organ while the organcase and the gallery were demolished.
In 1976, the City announced a project for the dismantling and the reconstruction of an organ. After an invitation to tender, the project submitted by organbuilders René Godefroy and Bernard Bocquelet was accepted for a sum of 443,090 francs to which the cost of preparation work amounting to 210,910 francs was added.
The practically new organ, built under the supervision of Philippe Lefebvre, organist at Notre-Dame in Paris, was installed in 1981 in the north transept. The new instrument has 54 stops, some of which coming from the former gallery organ, over five manuals and pedal. It is housed in two sober-style organcases and including trumpets en chamade. The selected aesthetics draws its inspiration from 18th-century central German organs, includes a small French classical Récit and a manual for the chamades. It was inaugurated by Yves Devernay on November 29, 1981.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
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Bourdon | 8' | Montre | 16' | |
Gemshorn | 8' | Montre | 8' | |
Voce umana | 8' | Bourdon | 8' | |
Prestant | 4' | Prestant | 4' | |
Flûte | 4' | Flûte | 4' | |
Principal | 2' | Grande Tierce | 3 1/5' | |
Sifflet | 1' | Nazard | 2 2/3' | |
Cymbale | II | Doublette | 2' | |
Régale | 16' | Tierce | 1 3/5' | |
Voix humaine | 8' | Fourniture | II-III | |
Tremblant | Mixture | VI | ||
Cymbale-Tierce | II | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Oberwerk |
IV. Récit |
|||
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Bourdon | 8' | Flûte | 4' | |
Principal | 4' | Cornet | III | |
Flûte | 4' | Hautbois | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | |||
Doublette | 2' | |||
Tierce | 1 3/5' | |||
Larigot | 1 1/3' | |||
Mixture | IV-V | |||
Cromorne | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Tremblant |
V. Chamades |
Pédale |
|||
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Cornet | V | Bourdon | 32' | |
Trompette | 8' | Principal | 16' | |
Clairon | 4' | Soubasse | 16' | |
Principal | 8' | |||
Bourdon | 8' | |||
Principal | 4' | |||
Flûte | 4' | |||
Flûte conique | 2' | |||
Mixture | V | |||
Posaune | 16' | |||
Trompette | 8' | |||
Chalumeau | 4' |