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Rickenbach, Opus 108, 1908 / Manufacture d'orgues franc-comtoise, 1984
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Historique
Saint Fulrad (ou Fulrade), abbé de Saint-Denis, est le chapelain de Pépin le Bref et, plus tard, de Charlemagne. En 760, il construit un prieuré de Bénédictins que l'on baptise « Fulrado Vilare » soit « la ferme de Fulrad ». Il y dépose les reliques de saint Hippolyte qu'il a obtenues en 764 du pape Paul Ier. Un second monastère est construit en 770 sur des terres qui lui sont cédées gratuitement par deux puissants seigneurs alsaciens, Widon et Chrodharde. Le 23 septembre 774, Fulcrad reçoit du comte Wido, futur marquis de Bretagne, plusieurs villages. Dès lors, l'endroit fait l'objet d'un haut lieu de pèlerinage et une cité se forme autour du monastère.
En 853, le village devient Yppolytum (Saint-Hippolyte) et, en 1115, il devient la propriété des ducs de Lorraine qui vont la garder jusqu'en 1790. Au début du XIIIe siècle, Saint-Hippolyte construit ses premières fortifications qui prendront fin en 1310. En 1316, le bourg devient une ville. La cité médiévale va connaitre de nombreux conflits dans l'histoire, d'abord le sire Anselme de Ribeaupierre attaque la ville en 1287 et la réduit en cendres, reconstruite, elle est ensuite détruite par les Armagnacs en 1444, puis occupée par Érasme de Ribeaupierre qui libère la cité avec les troupes de l'évêque de Strasbourg en 1455. En 1516, François de Sickingen s'empare de la ville et en 1525 c'est la guerre des Paysans qui fait de nombreux ravages. À la suite de quoi, la ville renaît de ses malheurs et elle prospère jusqu'à la guerre de Trente Ans qui apporte son lot de désolations ainsi que la destruction du château des ducs de Lorraine. Ce conflit prend fin en 1648 avec le Traité de Westphalie. La ville passe alors aux mains du roi de France jusqu'au Traité de Vincennes où elle retourne au duc de Lorraine, Charles IV, et repasse au roi de France en 1670, pour aboutir au Traité de Paris en 1718 où elle retourne à la Lorraine. Le 23 février 1766, Saint-Hippolyte, comme l'ensemble des cités annexées, revient au royaume de France.
À la Révolution, en 1790, Saint-Hippolyte est rattaché au Haut-Rhin. Les guerres de 1871 et la Première Guerre mondiale épargnent plus ou moins la ville, en revanche, la ville souffre à nouveau lors des bombardements de la Deuxième Guerre mondiale.
L'église
Dès la moitié du VIIIe siècle, Saint-Hippolyte dispose d'une grande église faisant partie d'un monastère construit à l'époque de l'abbé Fulrad. Comme d'autres monastères, des biens considérables sont venus orner cette église enrichie par Fulrad et les plus hauts personnages de l'époque. Après 784, qui correspond au décès de Fulrad, les biens sont accordés à la puissante abbaye de Saint-Denis qui en reste le propriétaire jusque vers 1502. Les ducs de Lorraine qui lorgnent depuis le XIe siècle sur l'immense richesse de Saint-Denis en Alsace réussissent finalement à évincer Saint-Denis. Mais d'autres dangers viennent s'ajouter à la mainmise des ducs de Lorraine sur Saint-Hippolyte. Le puissant voisin de Ribeauvillé, le sire Anselme de Ribeaupierre, attaque en 1287 la ville de Saint-Hippolyte et la réduisit en cendre. L'église du monastère n'est pas épargnée. L'abbaye de Saint-Denis se hâte de reconstruire l'église. D'autres destructions interviennent au cours des siècles. L'église paroissiale actuelle date du XIVe siècle. Des vestiges de l'ancien chœur subsistent encore. Le chœur et une partie de la nef datent des XIVe, XVe et XVIe siècles.
Le 13 octobre 1819, la commune décide d'agrandir l'église vers l'ouest en faisant démolir les maisons adjacentes permettant ainsi d'ouvrir une entrée sur cette portion. L'adjudication des travaux est soumise le 2 juillet 1821. Les travaux sont exécutés avec une grande rapidité et sont terminés en 1823.
L'église est classée aux registres des Monuments historiques depuis le 11 mai 1932.
L'édifice
L'édifice comprend une triple nef dont une partie date du XIVe siècle comme le choeur.
La nef centrale et séparée des bas-côtés par des arcades en arc brisé soutenues par des colonnes en grès des Vosges. Dans la nef centrale, le plafond, en bois, est décoré de peintures représentant le Christ tenant l'Évangile, il est encadré par les symboles des 4 évangélistes, ainsi que des docteurs de l'Église. Sur les arcades de la nef, deux fresques illustrant la Dernière Cène et l'adoration des rois mages sont entourées de part et d'autre de peintures représentant les 12 apôtres et 16 saints particulièrement vénérés en Alsace. Ce plafond d'inspiration néo-gothique a été réalisé de 1904 à 1911 sur des plans de l'architecte Franz Xaver Kreyer. Les travaux de sculpture ont été réalisés par Bittmann. Son décor est l'oeuvre du peintre Carl Philipp Schilling, de Fribourg-en-Brisgau.
Les collatéraux sont munis de vitraux illustrant les mystères du Rosaire. Les autels baroques sont du XVIIIe siècle, au nord, l'autel est illustré par la descente de la croix et au sud, il est dédié à saint Vendelin, protecteur du bétail.
Le choeur gothique comprend de vastes verrières à deux lancettes, endommagées lors des bombardements de novembre 1944, elles furent restaurées en 1947 par les ateliers Albert Gerrer, de Mulhouse. Ces vitraux illustrent la vie de saint Hippolyte, Jésus et les disciples d'Emmaüs ainsi que de nombreux saints.
L'autel de célébration, installé en 1999, est en bois sculpté doré et date de 1766. Il comprend la châsse reliquaire de saint Hippolyte à laquelle un plateau supérieur a été ajouté. Quant au maître-autel en marbre, il est de style baroque.
Le choeur comprend des peintures de Carl Philipp Schilling. Côté sud, saint Hippolyte est dépeint en soldat romain avec son épée et sa lance. Au centre, la grande fresque, datant de 1911, représente le pape Étienne II remettant, en 750, les reliques de saint Hippolyte à son ami l'abbé Fulrad, à côté, saint Guy est représenté avec la marmite de son martyr. En face, sur le mur nord, se trouve une toile peinte à l'huile en 1786 par Joseph Melling, représentant saint Hippolyte en soldat romain agenouillé au milieu des nuages, les mains jointes et entouré par trois anges, il regarde la Vierge qui lui montre la Trinité.
L'église possède une statue de saint Hippolyte et une de la Vierge à l'Enfant, toutes deux en bois sculpté polychrome datant du XVIIIe siècle. Elle possède aussi un bénitier en grès rose datant du XVIe siècle. Il comporte une vasque octogonale sculptée et cannelée. Le pied est également octogonal.
L'orgue
Un premier orgue est construit et installé en 1660, par Hans Jacob Aebi. Cet instrument est réparé par Jean-Daniel Cräner en 1747. Cet instrument est encore en usage au début de la Révolution et est régulièrement utilisé entre 1789 et 1793.
En 1793, Mathias Thirion, le maire de Saint-Hippolyte, procède, pour sa commune, à l'acquisition, pour 5 450 livres, de l'orgue Jean-André Silbermann, construit en 1739 pour l'abbaye de Marbach au coût de 6 400 livres. Cet instrument est doté de 23 jeux sur trois claviers et pédalier. Comme toutes les localités qui ont acquis des biens confisqués par la Révolution, l'instrument est endommagé et mal démonté de sorte que le remontage devient très difficile. L'acte d'achat mentionne que l'instrument a subi les outrages de la Révolution. Il est pratiquement impossible à entretenir, et surtout totalement inadapté à son nouvel usage. Les éléments construits par Jean-André Silbermann ont tous été remplacés par différents facteurs entre 1791 et 1908, à l'exception des tuyaux de façade qui furent réquisitionnés par les autorités allemandes en 1917. Il faut souligner le fait que Silbermann sous-traitait ses buffets.
Des réparations sont nécessaires dès 1804 et en 1818, elles sont exécutées par François Callinet.
Afin de réaliser d'importants travaux d'agrandissement à l'édifice, l'orgue est démonté en 1821. En 1822, un certain Johann Baptist Krembser remonte ce qui reste de l'orgue Silbermann dans l'église rénovée, mais l'instrument ne donne toujours pas satisfaction. En 1837, un projet de réparation est élaboré. Il est réalisé en 1843 et consiste en un simple nettoyage.
De nouvelles réparations sont effectuées en 1855 par Valentin Rinckenbach qui installe un Bourdon 16' (sans octave grave) et une Gambe neufs. Il supprime la Tierce 1 3/5' ainsi que la Cymbale du Grand-Orgue. Une Bombarde de Pédale avait été ajoutée, mais on ne sait pas quand ni par qui.
Fin 1867, les frères Wetzel déposent un premier devis en vue de la reconstruction de l'orgue. Les travaux proposés incluent le remplacement des sommiers de Pédale et de trois jeux par des jeux neufs : Violoncelle 8', Flûte 8' et Clairon 4'. Ils incluent aussi la construction d'un Récit expressif complet sur un sommier neuf sur la base de l'Écho : ajouter les basses du Bourdon 8' et de Prestant 4', ajouter une Flûte à cheminée 4', une Flûte harmonique 4' et un Basson/Hautbois coupé en basse et dessus. Enfin, au Positif, remplacer la Tierce par un Jeu de céleste 4'.
Le contrat d'octobre 1867 propose d'autres travaux à réaliser : le remplacement de la Fourniture du Positif par un Salicional 4', le remplacement du Nasard du Positif par une Flûte traverse 4' et le remplacement du Nasard du Grand-Orgue par un Salicional 8'. Quant à la Pédale, le pédalier doit être remplacé de même que la Soubasse et la Flûte qui doivent être dotées de tailles plus larges.
En 1908, les frères Martin et Joseph Rickenbach construisent et installent leur Opus 108. Il s'agit d'un instrument de 34 jeux répartis sur trois claviers (Récit et Positif expressifs) et pédalier. La réception a lieu 8 juin 1908 par François Xavier Matthias et Joseph Erb. Leur rapport, daté du 22 juin, vante la qualité de l'harmonisation.
En 1917, les autorités allemandes réquisitionnent les tuyaux de façade qui étaient les derniers éléments Silbermann de l'orgue.
À la suite de querelles partisanes du monde de l'orgue concernant l'instrument, une expertise est demandée, en 1924, aux organistes E. Andlauer, de l'église Saint-Georges de Sélestat, et E. Schmidlin, de l'église Saint-Martin de Colmar. Leur rapport donne lieu à une intervention par la maison Roethinger qui remplace la façade et des membranes de la transmission.
Dans les années 1960, la transmission accuse des retards. Les orgues dotés de sommiers à membranes nécessitent le remplacement de ces dernières environ tous les 30 ans, car il s'agit de pièces d'usure. En 1984, au lieu de miser sur la longévité d'une traction pneumatique et de procéder aux travaux utiles, on pense à insuffler à l'instrument une saveur baroque : la reconstruction d'un simili-Silbermann par la modification des jeux et de l'harmonie par décalage et recoupe des tuyaux et la modification des Fournitures pour obtenir des Plein-Jeux plus brillants le tout restant à définir plus précisément avec les responsables qui exécuteront les travaux.
En cours de projet, les ressources financières manquent sans que le projet soit terminé. Les travaux exécutés laissent un lourd bilan et entraînent des dépenses supplémentaires afin de tenter de reconstruire un orgue décent. Sept jeux sont altérés ou disparus et surtout remplacés par d'autres qui ne cadrent pas avec l'esthétique romantique de l'instrument.
Les travaux exécutés incluent, outre la suppression de l'expression du Positif y compris les jalousies :
La console, indépendante et placée dos à la nef, est assurément l'une des plus belles et des plus originales de son genre. Le tirage des jeux est fait par dominos placés en trois gradins, de part et d'autre des claviers. Les dominos possèdent un fond coloré identifiant le plan sonore : blanc pour le Grand-Orgue, rose pour le Positif, bleu pour le Récit et vert pour la Pédale. À l'origine, il y avait deux pédales d'expression : celle du Récit, et celle du Positif qui pouvait aussi contrôler le crescendo. Aujourd'hui, la pédale de gauche commande le crescendo et celle de droite l'expression du Récit. La commande des combinaisons est faite par poussoirs blancs placés en ligne sous le premier clavier lesquels sont dupliqués au-dessus du pédalier sous forme de pédales à crans.
Les sommiers à membranes datent de 1908 sauf pour les membranes. La transmission était pneumatique tubulaire, elle a été transformée en 1924 par la maison Roethinger ainsi qu'en 1984 et dans les années suivantes.
Maurice Moerlen procède à la réception des travaux le 17 novembre 1984. L'orgue est inauguré le 6 janvier 1985 par Maurice Moerlen et Michel Gaillard.
Un rapport d'expertise, mené par Marc Baumann et Robert Pfrimmer et daté du 9 janvier 2004, clarifie heureusement la situation et redonne de l'espoir en confirmant la qualité de l'orgue Rinckenbach et en mettant définitivement un terme au projet élaboré en 1984. Le rapport poursuit en ces termes : « l'instrument fonctionne bien et ne nécessite aucune transformation majeure. Pour préserver l'instrument et lui assurer le meilleur fonctionnement dans le futur, il y a lieu de conserver l'ensemble tel qu'il nous est parvenu. Les éléments de transmissions ainsi que la tuyauterie sont sains. Toute intervention serait inutile et causerait plus d'ennuis qu'elle apporterait d'améliorations. »
Le buffet
Les couronnements du grand buffet ont été éliminés par manque de hauteur sous plafond en 1793, mais le reste y est caractéristique du style rocaille à son apogée dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Il est classé à titre d'objet aux registres des Monuments historiques le 9 novembre 1976.
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History
Saint Fulrad (or Fulrade), abbot of Saint-Denis, was chaplain to Pepin the Short's chaplain and, later, to Charlemagne. In 760, he built a Benedictines' priory called "Fulrado Vilare" (Fulcrad's farm). He deposited St. Hippolyte's relics which he acquired in 764 from pope Paul Ist. A second monastery was built in 770 on lands which were donated to him by two powerful Alsatian lords, Widon and Chrodharde. On September 23rd, 774, Fulcrad accepted from count Wido, future marquis of Brittany, several villages. Since then, the place became a pilgrimage centre and a city was created around the monastery.
In 853, the village became Yppolytum (St. Hippolyte) and, in 1115, it became owned by the dukes of Lorraine who were going to keep it until 1790. Early in the 13th century, St. Hippolyte erected the first fortifications that till last until 1310. In 1316, the village town became a city. The medieval city went through numerous conflicts in history, first when Sir Anselme de Ribeaupierre invaded the city in 1287 and reduced it to ashes, rebuilt, it was then destroyed by the Armagnacs in 1444, then occupied by Érasme de Ribeaupierre who liberated the city, in 1455, with the troops of the bishop of Strasbourg. In 1516, François de Sickingen took over the city and in 1525 it was the Peasants uprising that caused numerous damages. Following that, the city came back to life and became prosperous up to the of Thirty Years War which caused distress as well as the destruction of the dukes of Lorraine's castle. This conflict came to an end in 1648 with the Treaty of Westphalia. The city was then handed to the king of France up to the Treaty of Vincennes which gave it back to the duke of Lorraine, Charles IV, and went back again to the king of France in 1670, until the Treaty of Paris in 1718 sent it back to Lorraine. On February 23rd, 1766, St. Hippolyte, as all the annexed cities, returned to the kingdom of France.
At the Revolution, in 1790, St. Hippolyte was attached to the Haut-Rhin department. The 1871 war and the First World war more or less spared the city, on the other hand, the city suffered again during the Second World war bombings.
The church
By the first half of the 8th century, St. Hippolyte had a large church that was part of the monastery built at the time of abbot Fulrad. Like other monasteries, numerous items came to adorn this church enriched by Fulrad and the highest officials of the time. After 784, which corresponds to Fulcrad's death, property was bestowed to the powerful St. Denis Abbey who remained the owner until 1502. The dukes of Lorraine who, since the 11th century, eyed up St. Denis' huge wealth in Alsace finally succeeded in evicting St. Denis. But other dangers came up before the dukes of Lorraine took over St. Hippolyte. The powerful Ribeauvillé neighbour, Sir Anselme de Ribeaupierre, invaded St. Hippolyte in 1287 and reduced it to ashes. The monastery church was not spared. St. Denis Abbey hurried to rebuild the church. Other destruction intervened over the centuries. The actual parish church dates from the 14th century. Vestiges from the former chancel still remain. The chancel and portions of the nave date from the 14th, 15th and 16th centuries.
On October 13th, 1819, the village decided to enlarge the church westward by demolishing adjacent houses allowing to open an entrance in that side. Contract was awarded on July 2nd, 1821. Works were carried out rapidly and were completed in 1823.
The church was classified by the Historic Monuments Commission on May 11th, 1932.
The building
It is a three-nave building part of which dates from the 16th century as is the chancel.
The central nave is separated from side aisles by lancet archways supported by sandstone columns from Vosges. In the central nave, the wooden ceiling is decorated with paintings representing Christ holding the Gospel surrounded by the symbols of the four Evangelists and Doctors of the Church. On the nave archways, two frescoes illustrating the Last Supper and the adoration of the Magi are surrounded with paintings, on either side, representing the 12 apostles and 16 saints particularly venerated in Alsace. This neo-Gothic ceiling was carried out from 1904 till 1911 on plans by architect Franz Xaver Kreyer. Sculptural works were carried out by Bittmann. The decor is the work of painter Carl Philipp Schilling, of Fribourg-en-Brisgau.
The side aisles have stained glass windows illustrating the mysteries of the Rosary. The baroque altars are from the 18th century; in the north, the altar is decorated with a Descent from the Cross and while the one in the south, is dedicated to St. Vendelin, protector of cattle.
The Gothic chancel has large two-lancet stained glass windows damaged during the bombings of November 1944 and restored in 1947 by the Albert Gerrer workshops, in Mulhouse. These stained glass windows illustrate scenes from the life of St. Hippolyte, Jesus and the Emmaüs Disciples, and numerous saints.
The celebration altar, installed in 1999, is made of gilded sculpted wood and dates from 1766. It enshrines St. Hippolyte's reliquary to which an upper table was added. The marble high altar is of baroque style.
The chancel has paintings by Carl Philipp Schilling. On the south side, St. Hippolyte is represented as a Roman soldier with sword and spear. In the centre, the large fresco, dating from 1911, represents pope Stephen II giving, in 750, St. Hippolyte's relics to his friend, abbot Fulrad, and close to it, St. Guy represented with the casserole of his martyrdom. On the north wall, an oil painting produced in 1786 by Joseph Melling represents St. Hippolyte as a Roman soldier with jointed hands, knelt on clouds, and surrounded by three angels, he is looking at the Virgin who shows him the Trinity.
The church owns statues of St. Hippolyte and a Virgin with the Child, both wooden sculpted polychrome dating from the 18th century. It also has a pink sandstone stoup with a sculpted fluted octagonal basin dating from the 16th century. The base is also octagonal.
The Organ
A first organ was built and installed in 1660, by Hans Jacob Aebi. This instrument was repaired by Jean-Daniel Cräner in 1747. This instrument was still in use when the Revolution broke out and was regularly used between 1789 and 1793.
In 1793, Mathias Thirion, mayor of St. Hippolyte, undertook the acquisition, for the village, at the cost of 5,450 pounds, of Jean-André Silbermann's organ, built in 1739 for the Marbach Abbey at the cost of 6,400 pounds. This instrument had 23 stops over three manuals and pedal. Like all localities who acquired properties confiscated by the Revolution, the instrument was damaged and had been badly disassembled so that reassembly became very difficult. The deed of sale mentioned that the instrument suffered damages due to the Revolution. It was practically impossible to maintain since it was completely maladjusted for its new usage. Elements built by Jean-André Silbermann were all replaced with different organbuilders between 1791 and 1908, except for the facade pipes which were requisitioned by German authorities in 1917. It is necessary to mention that Silbermann subcontracted its organcases.
Repairs were necessary as early as 1804 and in 1818, they were carried out by François Callinet.
To carry out major enlargement works to the building, the organ was disassembled in 1821. In 1822, a certain Johann Baptist Krembser took back up what was left of the Silbermann organ in the renovated church, but the instrument was still unsatisfactory. In 1837, a repair project was worked out. It was carried out in 1843 but only a cleaning operation was carried out.
New repairs were carried out in 1855 by Valentin Rinckenbach who installed a new Bourdon 16' (without bass octave) and a new Gambe. He removed the Grand-Orgue Tierce 1 3/5' and Cymbale. A Pedal Bombarde has been added, but we do not know when, nor who did it.
At the end of 1867, Wetzel brothers submitted a first proposal for the reconstruction of the organ. Proposed works included the replacement of the Pedal windchests and three stops by new ones: Violoncelle 8', Flûte 8' and Clairon 4'. They also included the construction of a full enclosed Récit on a new windchest using, as starting point, the Echo division: addition basses to the Bourdon 8' and the Prestant 4', addition of a Flûte à cheminée 4', a Flûte harmonique 4' and a divided Basson/Hautbois. Finally, in the Positif, replacement of the Tierce with a Jeu céleste 4'.
The October 1867 contract added other works to be carried out: replacement of the Fourniture in the Positif by a Salicional 4', replacement of the Nasard in the Positif by a Flûte traverse 4' and replacement of the Nasard in the Grand-Orgue by a Salicional 8'. In the Pedal, the pedalboard must be replaced and the Soubasse and Flute must be endowed with larger scales.
In 1908, brothers Martin and Joseph Rickenbach built and installed their Opus 108. It was an instrument with 34 stops over three manuals (enclosed Récit and Positif) and pedal. Reception took place on June 8th, 1908 by François Xavier Matthias and Joseph Erb. Their report, dated from June 22nd, extolled the quality of the voicing.
In 1917, German authorities requisitioned the facade pipes which were Silbermann organ's last extant elements.
Following organ world partisan quarrels concerning the instrument, an expert report was ordered, in 1924, from E. Andlauer, organist in St. George church in Sélestat, and E. Schmidlin, organist in St. Martin church in Colmar. Their report led to an intervention by the Roethinger firm who replaced the facade and membranes in the action.
In the 1960s, the action caused delays. Windchests using membranes must replaced them about every 30 years, because they wear out. In 1984, instead of waging on the longevity of the pneumatic action and undertaking necessary works, the idea of instilling baroque aesthetic into the instrument was put forward: the reconstruction of a Silbermann-like instrument by modifications to the stops and to the voicing by reracking and cutting pipes, and modifications to the Fournitures to obtain brighter Plein-Jeux and the rest to be identified more precisely by those who will carry out the works.
While the project was under way, resources went missing without the project being completed. Carried out works left a heavy toll and additional expenditures were required to try rebuild a decent organ. Seven stops had been modified or were missing or mainly replaced by others who do not fit with the romantic aesthetics of the instrument.
Carried out works included, besides the removal of the expression for the Positif, including the shutters:
The detached console, with its back to the nave, is surely one of the nicest and of the most original of its kind. The stop action is activated by dominoes and laid over three tiers, on either side of the manuals. Dominoes have a colour identifying the division: white for the Grand-Orgue, pink for the Positif, blue for the Récit and green for the Pedal. Originally, there were two expression pedals: one for the Récit and one for the Positif which also controlled the crescendo. Today, the left pedal is used for the crescendo and the right one for the enclosed Récit. The combinations system is activated by push buttons located under the first manual and duplicated by notch pedals located above the pedalboard.
The membrane windchests date from 1908 except for the membranes themselves. Action was pneumatic tubular; it was transformed in 1924 by the Roethinger firm, in 1984 and in the following years.
Maurice Moerlen received the instrument on November 17th, 1984. The organ was inaugurated on January 6th, 1985 by Maurice Moerlen and Michel Gaillard.
An expert report, by Marc Baumann and Robert Pfrimmer and dated January 9th, 2004, happily clarified the situation and restored hope by confirming the quality of the Rinckenbach organ and definitely putting an end to the plan elaborated in 1984. The report concludes: « the instrument works well and requires no major transformation. To preserve the instrument and ensure its best functioning in the future, it must be preserved as it was transmitted to us. Action elements as well as the pipework are healthy. Any intervention would be useless and cause more troubles than it would bring improvements. »
The organcase
The ornaments on top of the main organcase were eliminated due to lack of height under the ceiling in 1793, but the rest is typical of the Rocaille style in its peak in the last third of the 18th century. It was classified as object by the Historic Monuments Commission on November 9th, 1976.
I. Grand Orgue |
II. Positif |
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Bourdon | 16' | Quintaton | 16' | |
Principal | 8' | Principal | 8' | |
Gedackt | 8' | Lieblich Gedackt | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Salicional | 8' | |
Viole de gambe | 8' | 1Unda maris | 8' | |
Octave | 4' | Traversfloete | 4' | |
Rohrfloete | 4' | Flageolet | 2' | |
Quinte | 2 2/3' | Piccolo | 1' | |
Octave | 2' | Fourniture | II | |
Mixture 2 2/3' | V | Clarinette | 8' | |
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
Pédale |
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Concertfloete | 8' | Contrabass | 16' | |
Viola | 8' | Subbass | 16' | |
1Voix céleste | 8' | Quinte | 10 2/3' | |
Flûte | 4' | Cello | 8' | |
Doublette | 2' | Floetbass | 4' | |
Trompette solo | 8' | Bombarde | 16' | |
Tremolo |
1 | à partir du deuxième DO / from tenor C |