Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Enregistrements Recordings |
Références References |
Retour Return |
Schwenkedel, 1963 / Koenig 2016
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
La ville de Toul est située environ à 20 km (12 milles) à l'ouest de Nancy, 60 km (37 milles) sud-ouest de Metz et à 300 km (186 milles) à l'est de Paris.
La première cathédrale, sous le vocable de Saint-Étienne et Notre-Dame, est construite après le milieu du Ve siècle. De 963 à 967, l'évêque saint Gérard, 33e évêque de Toul, construit une cathédrale romane qui comprend trois basiliques distinctes, l’une consacrée à la Vierge, la deuxième à saint Étienne, et la troisième, qui sert de baptistère, à saint Jean-Baptiste. Au XIe siècle, comme dans d’autres cités, les deux premières églises sont fondues en un édifice unique, tandis que le baptistère garde une existence autonome. Par la suite, l'édifice sera reconstruit plusieurs fois.
En 1221, l'évêque Eudes de Sorcy pose la première pierre de la cathédrale gothique actuelle dédiée à Saint-Étienne. Les travaux débutent par le choeur en reprenant une partie des fondations de l'édifice roman. Le plan de l'édifice est influencé par le style gothique champenois de la cathédrale de Reims en reprenant le plan des églises ottoniennes du Saint-Empire romain germanique avec les deux tours du chevet et l'absence de déambulatoire et de chapelles rayonnantes.
Le gros oeuvre du choeur est terminé en 1235 et, par la deuxième moitié du XIIIe siècle, la construction se poursuit avec le transept, la dernière travée de la nef, du porche et de la partie orientale du cloître. De 1331 à 1400, les 4e, 5e, 6e et 7e travées de la nef sont construites et la nef romane est abattue au fur et à mesure qu'avance la construction des travées gothiques tandis que la construction du cloître, le deuxième plus grand cloître gothique de France (54 mètres par 42 mètres / 177 pieds sur 138 pieds) est achevée par Pierre Perrat.
Les travaux connaissent ensuite une longue interruption due à la guerre que se livre le duc de Bourgogne et le duc de Lorraine. Ils reprennent en 1460 suite à la réception d'un don de 1 000 livres de la part du pape et de 1 500 de la part du roi de France. Une partie de la première travée de la nef est construite par Jacquemin de Lenoncourt jusqu'au niveau de la rosace puis la massif occidental de la cathédrale romande construite au XIe siècle est démoli. Le 9 mars 1460, les membres du chapitre confient la préparation des plans de la façade occidentale à Tristan de Hattonchâtel. Lorsqu'ils sont complétés, ils les achètent se réservant le droit de la faire construire par l'architecte de leur choix. Cette façade, de style gothique flamboyant, sera réalisée de 1475 à 1496. Pendant ce temps, les 2e et 3e travées de la nef sont construites dans le style gothique flamboyant et font le raccord entre la façade construite à partir de 1460 et la 4e travée de la nef construite à la fin du XIVe siècle. Les tours sont terminées en 1495.
L'édifice mesure 98 mètres (322 pieds) de long et des voûtes qui s'élèvent à 32 mètres (105 pieds). Le transept mesure 56 mètres (184 pieds) de long sur 17 mètres (56 pieds) de large. La façade mesure 37 mètres (121 pieds) de large tandis que les tours s'élèvent à 70 mètres (230 pieds). La nef de huit travées, flanquée de bas-côtés, est dépourvue de triforium, mais elle possède une galerie de circulation établie devant ses fenêtres hautes. Nul déambulatoire n'entoure le choeur qui comprend une seule travée droite et un hémicycle à sept pans dont les contreforts intérieurs constituent d'expressives saillies où s'insèrent de hautes fenêtres. Deux chapelles à tribunes établies sous les tours d'angle, ouvrent sur le transept: elles communiquent également avec le choeur.
Vers 1530, les deux clochers surmontant les tours du chevet sont construites. En 1532, le dôme est réalisé en trompe-l'oeil en utilisant les procédés de perspective de Jean Pèlerin dit Le Viator, chanoine de la cathédrale. En 1561, l'étage supérieur de la tour sud du chevet s'écroule et les chanoines font abattre l'étage supérieur de la tour nord du chevet par mesure de sécurité. L'abside est décorée de marbre de 1625 à 1725.
En 1648, le diocèse de Toul est rattaché à la France. Les chapelles latérales sont construites au cours du XVIIIe siècle. En 1776, le diocèse de Toul est démembré pour créer les diocèses de Nancy et de Saint-Dié puis en 1790, il est supprimé au profit de Nancy, mais en 1824, le diocèse de Nancy devient le diocèse de Toul—Nancy.
En 1794, durant la Révolution, des statues qui garnissaient les niches des portails de la façade occidentale ainsi que du jubé, des stalles et de divers ornements sont détruits. En 1870, la façade et le côté sont endommagés par les tirs prussiens et, en 1874, Émile Boeswillwald, architecte en chef des Monuments historiques, en entreprend la restauration laquelle sera poursuivie par son fils, Paul-Louis. Le 20 juin 1940, la tour sud de la façade occidentale et les toitures sont anéanties par un bombardement. Une couverture provisoire est mise en place pour protéger les voûtes.
En 1978, l'ancienne cathédrale est fermée par sécurité et une importante campagne de restauration commence dans les années 1980. Les toitures sont reconstruites en 1981 en reprenant la géométrie d'avant 1940: une couverture en ardoises sur une charpente métallique. La restauration de l'extérieur, mis à part la façade occidentale, est terminée en 1995. Quant à elle, la façade occidentale est restaurée en 2003.
Conséquemment au transfert du siège du diocèse à Nancy en 1790, la cathédrale appartient désormais à la commune de Toul qui assume la lourde charge de restaurer l'édifice. Les travaux de restauration se poursuivent encore aujourd’hui.
L'orgue
L'installation du premier orgue de la cathédrale remonte à 1356 sous l'épiscopat de l'évêque Bertrand de la Tour d'Auvergne. Commandé au sieur Huart de Vaucouleurs, il est installé l'année suivante. Vu qu'à ce moment, les travées occidentales de la nef ne sont pas encore terminées, l'orgue est installé dans la chapelle du transept nord. Il demeurera à cet endroit jusqu'en 1534.
En janvier 1413, les chanoines décident de reconstruire l'orgue et en confient le mandat au maître Pierre Philippot, de Paris, au coût de 90 écus. L'orgue est terminé le 17 mai 1414.
Le 25 juillet 1460, les chanoines commandent au maître Saint-Esprit, de Besançon, de fournir de l'étain à Jehan de Rejestain, afin qu'il puisse reconstruire l'orgue. Cet instrument est inauguré le 23 avril 1462. De 1511 à 1513, un nouvel instrument est construit et installé par Jacquemin Jacquot. Cet instrument, réparé en 1542, est donné, le 25 mai 1545, à l'église paroissiale Saint-Jean-du-Cloître.
De 1533 à 1534, un nouveau grand orgue est construit et installé au-dessus de la porte occidentale. Celui-ci devait être de même taille que l'ancien puisque le facteur a reçu un montant de 200 écus d'or pour son travail. Malheureusement, les archives n'ont pas conservé le nom de ce facteur. L'instrument est réparé en 1596 par Florent et Nicolas Hocquet. De nouvelles réparations sont exécutées en 1661. Restauré en 1677, cet orgue est enlevé au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle pour faire place à un nouvel instrument.
En 1740, les chanoines décident d'ériger un grand instrument qui soit digne du magnifique édifice et pour ce faire, ils s'adressent à plusieurs facteurs: François Thierry, Charles Cachet et Johann Andreas Silbermann. Thierry décline l'offre se disant incapable personnellement de s'occuper du projet. Il invoque l'éloignement de ses ateliers et ses nombreuses responsabilités en cours. Sans doute pour les mêmes raisons, on ne fait pas appel à Christophe Moucherel qui est occupé avec le grand orgue de la cathédrale Saint-Just, de Narbonne. Son frère, Claude Moucherel meurt le 29 décembre 1744 avant que le chapitre n'ait rendu sa décision.
En 1746, un devis pour un grand huit pieds de 44 jeux sur 4 claviers et pédalier leur est présenté par Charles Cachet, de Langres. Cette démarche reste sans suites. Vers 1749, Johann Andreas Silbermann est averti par Dom Georges Franck, bénédictin de l'abbaye de Munster (Haut-Rhin), que les chanoines ont réservé la somme de 30 000 livres pour la construction d'un orgue neuf. Silbermann aurait envoyé un dessin d'orgue de 16 pieds, mais ses délais ont peut-être découragé les chanoines. Le facteur était en effet très occupé, notamment à la réalisation de son chef-d'oeuvre du Temple-Neuf à Strasbourg.
Ce n'est qu'en 1750 que le chapitre se décide enfin à faire construire un grand instrument. Au même moment, un jeune facteur, Nicolas Dupont, termine un grand orgue, commandé par le roi Stanislaus, pour la nouvelle église Saint-Jacques de Lunéville. Le chapitre envoie des experts à Lunéville pour examiner l'instrument; ils en reviennent enchantés et, à la réunion du 16 juillet 1751, ils soumettent leur rapport louangeant la fabrication solide et l'excellente sonorité de l'instrument. Après plusieurs réunions du comité chargé des plans et des spécifications, les chanoines accordent, le 22 juillet 1751, le contrat à Nicolas Dupont pour la somme de 28 620 livres d'argent au cours de Paris. Le fait que Dupont ait été l'élève de François Thierry à Paris influa sans doute le choix des chanoines.
Le 1er septembre 1751, l'architecte Charpy-Villette, de Toul, est chargé de construire une vaste tribune au-dessus de l'entrée principale pour recevoir l'instrument, et ce, au coût de 5 200 livres d'argent au cours de Lorraine avec une prime de 120 livres de France. La tribune, complétée le 14 juillet 1752, est un véritable chef-d'oeuvre qui remplit totalement la première travée de la nef. La tribune est fermée par une magnifique balustrade de pierre de près de quatre pieds de hauteur et percée au centre pour recevoir le buffet du Positif.
Un buffet aux dimensions inhabituelles est ensuite installé au coût de 1 200 livres au cours de Lorraine. Sa construction est confiée à trois artistes de Toul : le sculpteur Athanase Lacourt, et les maîtres charpentiers Gennevaux et Labonté. L'imposante structure se compose principalement de deux énormes tours reliées par une immense corniche semi-circulaire. Au centre, trois tours plus petites sont disposées de façon à cacher le moins possible la rosace. Le buffet du Positif possède trois tours dont la plus haute est placée au centre.
L'instrument possède quatre claviers et 41 jeux. Il est inspecté les 6 et 7 juin 1755 par le facteur Karl Joseph Riepp, de Dijon, et par François Saignelay, organiste de l'église Saint-Gorgon de Metz. La réception officielle a lieu le 14 juillet 1755. Cet instrument est l'un des plus beaux et des plus complets de France. Nicolas Dupont revient en 1766 pour réviser entièrement son ouvrage, notamment la soufflerie.
Le premier titulaire, Jean-Baptiste Nôtre (1732-1807), est nommé le 31 octobre 1754. Il est l'auteur d'un Livre d'orgue manuscrit qui contient huit suites du premier au huitième ton écrites pour orgue sans emploi de la pédale et peuvent aussi être jouées sur des instruments comme le piano ou le clavecin. Son successeur jusqu'à la Révolution est Benoît, l'un de ses élèves.
L'instrument semble avoir traversé sans encombre la Révoution. À la réouverture de l'église, le dernier des moines bénédictins de Saint-Mansuy, Dom Antoine Jourdez, fait restaurer l'orgue et assume le poste d'organiste jusqu'au 30 septembre 1828. Son successeur, Abarca, d'origine espagnole, est le fils de l'organiste de la cathédrale de Nancy.
En 1841, le chapitre confie la restauration de l'orgue au facteur Joseph Curvillier, un élève de Dupont et de Vautrin. Il porte l'étendue des claviers principaux de 50 notes à 53 notes. Il remplace la Tierce du Positif par une Flûte 4', ajoute un Hautbois 8' et un Bourdon 8' au Récit, et une Flûte 16' et une Bombarde 16' à la pédale. Ces travaux sont reçus le 15 juillet 1841 par Abarca, organiste de la cathédrale de Nancy.
En 1870, au cours de la guerre germano-française, l'orgue et la rosace de la façade occidentale sont considérablement endommagés par les bombardements. En 1872, l'orgue est nettoyé et réparé par le facteur Henri Jacquet, de Bar-le-Duc. Il remplace les huit soufflets cunéiformes par un réservoir unique et livre de nouveaux claviers. Au Grand-Orgue, il pose un Salicional 8' et une Flûte harmonique 8' à la place des deux Tierces. La Quarte de Nazard est baptisée Octave 2'. Au Positif, il supprime la Cymbale et le Larigot, et installe une Gambe 8'. Enfin la division de l'Écho est supprimée. Le même facteur livre, en 1872, un orgue de choeur, comprenant 4 jeux, plus 2 demi-jeux, dans un buffet néo-gothique. Ce petit instrument sert pour l'accompagnement, assisté par une contrebasse à cordes jusqu'en 1920, où le Bourdon 16' est rendu jouable à la pédale par la maison Théodore Jacquot, de Rambervillers.
L'organiste Joseph-Marie Oury, nommé le 20 septembre 1878, supervise la restauration de l'orgue en 1881. Les travaux sont effectués par le facteur Jean Blesi, de Nancy. Celui-ci met en place un Récit expressif de 10 jeux, pose une machine Barker au Grand-Orgue, et ajoute, à la pédale, une Soubasse 16', une Quinte 10 2/3' et un Violoncelle 8' sur des sommiers à pistons. Les projets de Joseph Oury étant plus ambitieux, la fabrique doit freiner ses ardeurs par manque d'argent. L'orgue modernisé est inauguré le 3 octobre 1880 par Joseph Oury, Auguste Joly et l'abbé Mansuy, curé de la cathédrale.
De nouveaux dommages de guerre sont réparés en 1920 par Théodore Jacquot, qui, au cours d'une restauration complète de l'instrument, ajoute une machine Barker pour le Récit et un ventilateur électrique. Toutefois, les maigres moyens financiers de la paroisse de permettent pas d'effectuer la restauration qui s'impose.
Une nouvelle restauration s'impose en 1934. Le facteur Edmond-Alexandre Roethiger est chargé du projet. Effectués en 1935, les travaux se limitent en fait à une reconstruction de la mécanique et de la soufflerie. Les languettes de jeux d'anches sont changées, mais la composition reste celle de 1880.
Le 20 juin 1940, lors d'un duel d'artillerie aérienne, la charpente de l'édifice est incendiée et le feu se communique à l'instrument le détruisant complètement.
Vers 1960, l'orgue de choeur est remis en état et transformé par Curt Schwenkedel et Philippe Hartmann, en attendant la reconstruction du grand orgue. Ce petit instrument est ensuite vendu en 1983 à Saulxures-les-Nancy.
Après plusieurs années de travaux, un instrument neuf est commandé, dès mai 1960, à Curt Schwenkedel, de Strasbourg. Comme la tribune n'est restaurée qu'en mai 1962, le montage ne peut commencer qu'en février 1963. Le nouvel instrument est inauguré le 23 juin 1963 par Gaston Litaize. Construire un orgue de plus de 60 jeux et 4 claviers en traction mécanique est alors une oeuvre de pionnier, et cet instrument marque une évolution vers une esthétique plus néo-baroque que néo-classique. Le buffet est dessiné par Georges Lhôte en accord avec l'architecte des Monuments historiques et l'harmonisation est réalisée par Laurent Steinmetz. Bien qu'on ait l'impression d'avoir affaire à un orgue sans buffet, les tuyaux de façade n'étant pas surmontés de couronnements, chaque plan sonore, y compris la pédale, est abrité par un caisson qui n'est ouvert que vers l'avant et dont le plafond se trouve sous la ligne de crête des tuyaux de façade. Les tuyaux de façade sont en zinc électrolytique pour les plus grands, en étain pour ceux du milieu au grand-orgue et ceux du Positif de dos, et en cuivre pour ceux du Grand-Orgue qui cachent les jalousies du récit, en hauteur et au second plan.
En 1987-1988, un relevage complet est effectué par Théo Haerpfer et Gérard Jourdain qui, à la demande de Jean Bizot, rendent le quatrième clavier (Écho) expressif, et ajoutent un tremblant au Grand-Orgue. Par la suite, l'instrument est de moins en moins utilisé, car la cathédrale est de moins en moins fréquentée.
En 2002, pour remettre l'instrument en marche, le facteur Jean-Baptiste Gaupillat nettoie l'instrument de tonnes de poussière et de couches épaisses de fientes de pigeons puis procède à une restauration complète de la tuyauterie. La réception des travaux a lieu le 2 juin 2002 lors d'un concert donné par Marie-Claire Alain.
À partir de 2012, un important programme de restauration de l’orgue est entrepris par la maison d’Yves Koenig, de Sarre-Union (Bas-Rhin). Plusieurs composantes ont souffert d’un budget trop serré, des travaux de restauration dans la cathédrale et d'interventions plus ou moins heureuses sur l’instrument. Ces conditions ont contribué à des dysfonctionnements non compatibles avec un instrument aussi emblématique du renouveau de la facture française impulsée par Schwenkedel.
Les travaux de restauration impliquent:
Côté sonore, les anches sont restaurées avec des noyaux de plus grosse taille. Elles sont réharmonisées et déplacées entre les divisions. Au Récit, une Trompette 8’ est construite et le Basson-Hautbois est remplacé par la Voix Humaine 8’ de l'ancienne division d'Écho. Deux nouvelles chamades de 8 et 4’ sont ajoutées au Grand-Orgue. À la Pédale, le Principal 32’ reçoit sa première octave basse tandis qu'une Soubasse 32’ et un Posaune 32’ avec résonateurs en bois sont ajoutés. Ces deux jeux sont placés à l’arrière du buffet sur un sommier neuf. Un accouplement du Positif de poitrine au Grand-Orgue a été ajouté. Un travail sur les fonds et sur les anches redonne à l’instrument l’équilibre qui manquait. L’harmonisation au tempérament Neihdard, réalisée par Yves Koenig d’abord en atelier puis sur sur place, donne à l’instrument une couleur tout à fait digne de ce qu’aurait voulu son créateur et renforce encore son aptitude à l’interprétation de l’œuvre de Bach.
L’orgue restauré est inauguré le 12 juin 2016 par un récital d’Olivier Latry, organiste à Notre-Dame de Paris.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
The city of Toul is located about 12 miles (20 km) west of Nancy, 37 miles (60 km) southwest of Metz and 186 miles (300 km) east of Paris.
The first cathedral, dedicated to St. Étienne (St. Stephen)and Notre-Dame, was built in the last half of the 5th century. From 963 to 967, Bishop St. Gérard, 33rd bishop of Toul, built a Romanesque cathedral with three distinct basilicas, one dedicated to the Virgin Mary, the second to St. Étienne, and the third, who acted as a baptistry, to St. John the Baptist. In the 11th century, as in other cities, the first two churches were merged into a single building, while the baptistry remained autonomous building. Later, the building will be rebuilt several times.
In 1221, Bishop Eudes de Sorcy laid the first stone of the actual gothic cathedral dedicated to St. Étienne. Works started with the chancel using part of the Romanesque building foundations. The plan of the building was influenced by Reims Cathedral's Champenois gothic style using plans from German Holy Empire Ottonian churches with two towers located at the apse and the absence of an ambulatory and of radiant chapels.
The chancel's main structural work was completed in 1235 and, by the second half of the 13th century, the construction continued with the transept, the last nave bay, the porch and the eastern part of the cloister. From 1331 till 1400, the 4th, 5th, 6th and 7th bays of the nave were built and the Romanesque nave was demolished as the construction of the gothic bays progressed while the construction of the cloister, France's second-largest Gothic monastery (177 feet by 138 feet / 54 meters by 42 meters) was completed by Pierre Perrat.
Work was delayed for a long period due to war between the Duke of Burgundy and the Duke of Lorraine. They resumed in 1460 following the reception of a 1,000-pound donation from the Pope and of 1,500 pounds from the King of France. Part of the first bay of the nave was built up to the level of the rose window by Jacquemin de Lenoncourt and then the western massif of the Romanesque cathedral built in the 11th century was demolished. On March 9th, 1460, the chapter members entrusted the design of the western facade to Tristan de Hattonchâtel. When completed, they purchased the plans with the right to entrust its construction to the architect they would select. This facade, in flamboyant gothic style, will be erected from 1475 till 1496. meantime, the 2nd and 3rd bays of the nave were built in flamboyant Gothic style and were used to join the 1460 facade and the 4th bay of the nave built at the end of the 14th century. The towers are completed in 1495.
The building is 322 feet (98 meters) long and its vaults are 105 feet (32 meters) high. The transept is 184 feet (56 meters) long by 56 feet (17 meters) wide. The facade is 121 feet (37 meters) wide while towers rise to 230 feet (70 meters). The eight-bay nave, with side aisles, has no triforium, but it has a circulation gallery located in front of its high windows. No ambulatory surrounds the chancel which is made of a single right bay and a seven-sided cant apse whose internal buttresses create protruding sections where high windows are inserted. Two chapels with tribunes are inserted in the angle towers and face the transept: they are also connected with the chancel.
By 1530, the apse tower steeples were built. In 1532, the cupola in trompe-l'oeil style was executed, using perspective techniques, by Jean Pèlerin dit Le Viator, a cathedral canon. In 1561, the upper floor of the apse south tower collapsed and the canons decided to have the upper floor of the apse north tower demolished as a safety precaution. The apse was decorated with marble from 1625 till 1725.
In 1648, the Toul diocese was transferred to France. The lateral chapels were built during the 18th century. In 1776, the Toul diocese territory was revised to create the Nancy and Saint-Dié dioceses then in 1790, it was abolished in favor of Nancy, but in 1824, the Nancy diocese became the Toul-Nancy diocese.
In 1794, during the Revolution, statues decorating the portal alcoves of the western facade as well as those on the rood screen, the stalls and various ornaments were destroyed. In 1870, the facade and the side were damaged by Prussian fire and, in 1874, Émile Boeswillwald, Historic monuments completed by his son, Paul-Louis. On June 20th, 1940, the south tower of the western facade and the roofing were destroyed by a bombing. A temporary roofing was set up to protect the vaults.
In 1978, the former cathedral was closed for security reasons and an important restoration campaign began in the 1980s. The roof was rebuilt in 1981 taking back the former 1940 geometry: slate coverage on a steel structure. The exterior restoration, excluding the western facade, was completed in 1995. The western facade was restored in 2003.
Following the see transfer to Nancy in 1790, the cathedral now belongs to the City of Toul who has to cope with the heavy task of restoring the building. Restoration work is still under way.
The Organ
The first installation of an organ in the cathedral goes back up to 1356 under the episcopacy of Bishop Bertrand de la Tour d'Auvergne. Entrusted to Huart de Vaucouleurs, it was installed the following year. Due to the fact that at that instant, the western bays of the nave were not yet completed, the organ was installed in the chapel in the north transept. It will stay there until 1534.
In January 1413, the canons decided to rebuild the organ and entrusted its construction to Pierre Philippot, of Paris, at the cost of 90 ecu. The organ was completed on May 17th, 1414.
On July 25th, 1460, the canons asked Master Saint-Esprit, of Besançon, to provide some tin to Jehan de Rejestain, so that he could rebuild the organ. This instrument was inaugurated on April 23rd, 1462. From 1511 till 1513, a new instrument was built and installed by Jacquemin Jacquot. This instrument, repaired in 1542, was donated, on May 25th, 1545, to the St. Jean-du-Cloître parish church.
From 1533 till 1534, a large new organ was built and installed above the western door. This one had to be the same size as the former one since the organbuilder accepted a 200-gold ecu sum for the job. Unfortunately, the archives did not record the name of that organbuilder. The instrument was repaired in 1596 by Florent and Nicolas Hocquet. New repairs were carried out in 1661. Restored in 1677, this organ was removed during the second half of the 18th century to make room for a new instrument.
In 1740, the canons decided to have a large new instrument worthy of the splendid building and in order to do that, they contacted several organbuilders: François Thierry, Charles Cachet and Johann Andreas Silbermann. Thierry declined the offer claiming to be personally unable to be in charge of the project. He invoked the remoteness of its workshops and his numerous ongoing responsibilities. Probably for the same reasons, they did not call on Christophe Moucherel who was busy with the large organ for Narbonne's St. Just Cathedral. His brother, Claude Moucherel died on December 29th, 1744, before the chapter could make its decision.
In 1746, a project was submitted for a large 8-foot instrument with 44 stops over four manuals and pedal by Charles Cachet, of Langres. This project received no follow-up. By 1749, Johann Andreas Silbermann was informed by Dom Georges Franck, a Benedictine monk of the Munster Abbey (Haut-Rhin), that the canons reserved 30,000 pounds for the construction of a new organ. Silbermann would have submitted his plan for a 16-foot organ, but his delays probably discouraged the canons. The organbuilder was, in fact, very busy mainly in his masterpiece in the Temple-Neuf in Strasbourg.
The final decision by the chapter for the construction of a large new instrument came only in 1750. Meanwhile, a young organbuilder, Nicolas Dupont, just completed a large organ, entrusted by King Stanislaus, for the new St. Jacques Church in Lunéville. The chapter sent experts in Lunéville to examine the instrument; they came back delighted there and, in the July 16th, 1751, meeting, they submitted their report praising the instrument's solid construction and its very good sound. After several meetings of the planning committee, the canons entrusted, on July 22nd, 1751, the contract to Nicolas Dupont for the sum of 28,620 Paris silver pounds. The fact that Dupont had been a pupil of François Thierry in Paris probably influenced the canons' decision.
On September 1st, 1751, architect Charpy-Villette, of Toul, was entrusted with the construction of a large gallery above the main entrance to receive the instrument, and this, at the cost of 5,200 Lorraine silver pounds with a bonus of 120 French pounds. The gallery, completed on July 14th, 1752, was a true masterpiece completely filling the first bay of the nave. The gallery was closed by a splendid four-foot-high stone balustrade pierced in the center to receive the Positif organcase.
An unusual-dimension organcase was then installed at the cost of 1,200 Lorraine pounds. Its construction was entrusted to three local artists: sculptor Athanase Lacourt, and master carpenters Gennevaux and Labonté. The imposing structure includes two large towers linked up by a large semicircular cornice. In the center, three smaller towers are positioned in a way to free as much as possible the rose window. The Positif organcase has three towers with the highest in the middle.
The instrument has four manuals and 41 stops. It was inspected on June 6th and 7th, 1755 by organbuilder Karl Joseph Riepp, of Dijon, and by François Saignelay, organist at the St. Gorgon Church in Metz. The official reception took place on July 14th, 1755. This instrument was one of the most beautiful and of the most complete in France. Nicolas Dupont came back in 1766 to completely review his work, notably the wind system.
The first main organist, Jean-Baptiste Nôtre (1732-1807), was appointed on October 31st, 1754. He is the author of Livre d'orgue (Organ Book) in manuscript form which contains eight suites written in the first to the eighth tone for organ without pedal that can be played on instruments such as the piano or the harpsichord. His successor up to the Revolution was Benoît, one of his pupils.
The instrument seemed to have gone through the revolutionary period without any trouble. At the reopening of the church, the last of the St. Mansuy Benedictine monks, Dom Antoine Jourdez, restored the organ and served as organist until September 30th, 1828. His successor, Abarca, of Spanish origin, was the son of the cathedral organist in Nancy.
In 1841, the chapter entrusted the restoration of the organ to organbuilder Joseph Curvillier, a pupil of Dupont and Vautrin. He enlarged the compass of the manuals from 50 to 53 notes. He replaced the Positif Tierce with a 4' Flute 4, and added an 8' Hautbois and an 8' Bourdon in the Récit, and a 16' Flute and a 16' Bombarde in the pedal. These works were accepted on July 15th, 1841, by Abarca, cathedral organist in Nancy.
In 1870, in the Germano-French war, the organ and the facade rose window were considerably damaged by bombings. In 1872, the organ was cleaned and repaired by organbuilder Henri Jacquet, of Bar-le-Duc. He replaced the eight cuneiform bellows by a sole reservoir and installed new manuals. In the Grand-Orgue, he replaced the 8' Salicional and the 8' Flûte harmonique with two Tierces. The Quarte de Nazard was renamed Octave 2'. In the Positif, he removed the Cymbale and the Larigot, and installed an 8' Gambe 8. Finally, the Echo division was abolished. In 1872, the same organbuilder delivered a chancel organ with 4 stops and 2 half stops in a neo-gothic organcase. This small instrument was used for the accompaniment, assisted by a string bass until 1920, when a 16' Bourdon was installed in the pedal by Theodore Jacquot, of Rambervillers.
Organist Joseph-Marie Oury, appointed on September 20th, 1878, supervised the restoration of the organ in 1881. Works were carried out by organbuilder Jean Blesi, of Nancy. He installed a 10-stop enclosed Récit and a Barker machine in the Grand-Orgue. He added a 16' Soubasse in the pedal, a 10 2/3' Quinte and an 8' Violoncello on cone-valve windchests. Joseph Oury's projects being more ambitious, the churchwardens had to put on the brakes due to lack of financial resources. The updated organ was inaugurated on October 3rd, 1880, by Joseph Oury, Auguste Joly and Fr Mansuy, a cathedral priest.
New war damages were repaired in 1920 by Theodore Jacquot, who, while completely restoring the instrument, added a Barker machine for the Récit and an electrical fan. The parish's low financial resources did not allow to carry out a full restoration.
A new restoration was required in 1934. Organbuilder Edmond-Alexandre Roethiger was selected to be a project leader. Carried out in 1935, works were limited to a reconstruction of the action and the wind system. Reed stops tongues were changed, but the composition remained the one dating from 1880.
On June 20th, 1940, in an air artillery duel, the framework of the building was burned down and the fire spread to the instrument completely destroying it.
By 1960, the chancel organ was repaired and transformed by Curt Schwenkedel and Philippe Hartmann, while waiting for the reconstruction of the gallery organ. This small instrument was then sold in 1983 to Saulxures-les-Nancy.
After several years of work, a new instrument was ordered, in May 1960, from Curt Schwenkedel, of Strasbourg. As the gallery was restored only in May 1962, assembly could begin only in February 1963. The new instrument was inaugurated on June 23rd, 1963, by Gaston Litaize. To build an organ with more than 60 games and 4 manual using mechanical action was then pioneering work, and this instrument marks evolution towards a more neo-baroque than neoclassical aesthetics. The organcase was designed by George Lhôte in cooperation with the Historic monuments architect and the voicing was carried out by Laurent Steinmetz. Although we have the impression that the organ is without an organcase, the uncrowned facade pipework, every sound plan, including the pedal, is located in a box which is open only in the front and its top being under the crest line of the facade pipework. The facade pipework is made of electrolytic zinc for the largest, of tin for those in the middle of the Grand-Orgue and the Positif, and of brass for those of the Grand-Orgue which hide the Récit's shutters both in height and in the rear.
In 1987-1988, a full relevage was carried out by Théo Haerpfer and Gérard Jourdain who, at the request of Jean Bizot, returned the fourth manual (Écho) as an enclosed division, and added a Tremblant in the Grand-Orgue. In the aftermath, the instrument was less and less used, because the cathedral, itself, was less and less used.
In 2002, to put the instrument back into operation, organbuilder Jean-Baptiste Gaupillat cleaned the instrument from tons of dust and of thick coats of pigeons' excrement then undertook a full restoration of the pipework. The reception took place on June 2nd, 2002, in a concert given by Marie-Claire Alain.
Starting in 2012, an important organ restoration program was undertaken by the Yves Koenig firm, of Saar-Union (Bas-Rhin). Several organ components had suffered from a too tight budget, from restoration works in the cathedral and from more or less successful interventions on the instrument. These conditions led to dysfunctions not compatible with an instrument which is an iconic example of the resurgence of the French organ building propelled by Schwenkedel.
Restoration works include:
As for the sound structure, reeds were restored with larger blocks. They were revoiced and transferred between divisions. In the Récit, an 8' Trompette was built and the Basson-Hautbois was replaced with an 8' Vox humana from the defunct Écho division. Two new 8' and 4' chamades were added to the Grand-Orgue. In the Pedal, the 32' Principal received its missing first low octave while a 32' Soubasse and a 32' Posaune with wooden resonators were added. These two stops are located at the back of the organcase on a new windchests. A Positif/Grand-Orgue coupler was added. Works on foundations and on reeds gave the instrument the equilibrium which was missing. The voicing to the Neihdard temperament, carried out by Yves Koenig first in the workshop then on site, gave the instrument a color wished by its creator while reinforcing its aptitude for the interpretation of Bach's works.
The restored organ was inaugurated on June 12th, 2016, in a recital given by Olivier Latry, organist at Notre-Dame in Paris.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Montre | 16' | |
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Prestant | 4' | Bourdon | 8' | |
Flûte | 4' | Flûte | 8' | |
Nazard | 2 2/3 | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Flûte à cheminée | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Doublette | 2' | |
Larigot | 1 1/3' | Quarte | 2' | |
Fourniture | IV | Flûte | 1' | |
Cymbale | III | Sesquialtera | II | |
Trompette | 8' | Fourniture | V-VII | |
Cromorne | 8' | Cymbale | IV | |
Clairon | 4' | Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
1Trompette en chamade | 8' | |||
1Clairon en chamade | 4' |
III. Récit |
IV. Positif de poitrine |
|||
---|---|---|---|---|
Quintaton | 16' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Flûte | 4' | |
Dulciane | 8' | 1Nazard | 2 2/3' | |
Voix céleste | 8' | Principal | 2' | |
Octave | 4' | Flûte | 2' | |
Doublette | 2' | Tierce | 1 3/5' | |
Cornet | V | Sifflet | 1' | |
Carillon | III | Cymbale | III | |
Plein-Jeu | IV-V | Ranquette | 16' | |
1Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' | |||
1Trompette en chamade (GO) | 8' | |||
1Clairon en chamade (GO) | 4' |
Pédale |
|
---|---|
Principal | 32' |
1Soubasse | 32' |
Principal | 16' |
Soubasse | 16' |
Principal | 8' |
Flûte à fuseau | 8' |
Principal | 4' |
Flûte | 4' |
Bourdon | 2' |
Rauschpfeiffe | III |
Grosse mixture | V |
1Posaune | 32' |
Bombarde | 16' |
Trompette | 8' |
Douçaine | 8' |
Clairon | 4' |
1 | Ajout en 2016 / Addition in 2016 |