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Orgue de la nef / Nave Organ de Herville 1629 / Deloye 1990
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Orgue de choeur / Chancel Organ Cavaillé-Coll, 1864
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Tournus est une commune située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle traversée par un important axe autoroutier qui relie Lyon à Paris et à l'est de la France. Elle est située à 96 km (60 milles) au sud de Dijon, à 105 km (65 milles) au nord de Lyon, à 364 km (226 milles) au sud-est de Paris et à 416 km (258 milles) au nord de Marseille.
Histoire
En 175, les Romains implantent un camp fortifié au bord de la Saône, il sert de relais pour les légions et les courriers de l'Empire. Ils l'utilisent comme entrepôt de leurs fourrages et de leurs blés, nécessaires au ravitaillement des corps d’armée.
En juin 177 débutent les persécutions contre les chrétiens, en particulier à Lyon. Certains s'enfuient vers le nord, dont un certain Valérien qui s'installe à Tournus et l'évangélise. Celui-ci est décapité en 178 sur l'emplacement de la crypte actuelle de l'église. Son tombeau devient un lieu de recueillement clandestin pour les chrétiens et son sarcophage est actuellement déposé dans la crypte.
Un premier oratoire est construit sur la tombe du saint après l'édit de tolérance de Milan en 313. La présence d'un sanctuaire est mentionnée au VIe siècle par Grégoire de Tours. En 854, le roi Charles II le Chauve donne Tournus à l'évêque de Mâcon qui y fonde une modeste abbaye augustinienne.
Le 19 mars 875, l'abbaye de Saint-Valérien ainsi que la ville de Tournus sont à nouveau donnés par le roi Charles II le Chauve à la communauté bénédictine qui fuient l'abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier à la suite d'une invasion par les Vikings. L'évêque de Mâcon est dédommagé pour cette décision. Les moines arrivent en mai 875 avec les reliques de Saint Philbert et s'installent à proximité des moines de Saint-Valérien. Le roi accorde aux moines le privilège d'élire leur abbé.
En 937, des invasions hongroises détruisent les bâtiments. En 949, un concile d'évêques institue un pèlerinage à saint Philibert. L'élection, en 960, de l'Abbé Étienne en tant que 9e abbé marque le début de la construction d'une vaste église destinée à accueillir les pèlerins. En 979, des reliques de saint Valérien sont transférées du sarcophage à l'autel du fond de la crypte, et le corps de saint Filibert est déposé dans le chœur. Un conflit éclate à ce propos avec les partisans de saint Valérien. Le problème est réglé par le dépôt du corps de Valérien dans la crypte.
Le 16 octobre 1006, un incendie oblige à faire de nouvelles constructions et à restaurer l'église. L'Abbé Bernier, 12e abbé, entreprend, de 1008 à 1028, la reconstruction de l'église en commençant par le chevet, les cinq chapelles rayonnantes et les transepts avec, pour chaque bras, une abside semi-circulaire. L'église est consacrée, le 29 août 1019 par les évêques Geoffroi, de Chalon, et Gauslein, de Mâcon.
Saint Ardain/Ardaing, 13e abbé, modifie le projet de reconstruction et, entre 1028 et 1056, il fait entreprendre l'avant-nef (narthex) à l'ouest et construit la chapelle supérieure dédiée à saint Michel. Les voûtes de la nef centrale sont construites de 1066 à 1108 et d'importants travaux de réfection du choeur sont exécutés. Ces nouvelles constructions sont consacrées le 11 janvier 1120 par le pape Calixte II. Deux tours, une sur la croisée et l'autre au nord de la façade, sont ensuite ajoutées.
Le collatéral gauche reçoit en 1339 la chapelle du Saint-Sacrement (à l'origine, chapelle Saint-Georges) par Geoffroy de Berzé, puis en 1425, celle de Saint-Vincent et deux autres chapelles. Toutes ces chapelles sont érigées dans le style gothique. Entre temps, en 1422, la ville de Tournus est prise par les Amagnacs, mais les fortifications ceinturant l'abbaye lui permettent de ne pas être mise à sac.
En 1498, l'abbaye est donnée en commende à Robert de Lénoncourt (-1532), archevêque (1484-1532) de Tours. Il sera suivi de quatre autres abbés commendataires avant que l'abbaye, tel qu'elle fut fondée, ne soit supprimée le 25 octobre 1627 et que les moines soient remplacés par un collège de chanoines lequel sera à son tour supprimé en 1785. Pendant ce temps, l'abbaye est saccagée en août 1562 par les Huguenots qui détruisent une partie des reliques.
À la Révolution, en 1790, l'église devient propriété communale. De décembre 1793 à mai 1794, l'abbaye est affectée au culte de la Raison puis au culte de l'Être suprême et devient un temple décadaire.
Au Concordat, en 1802, l'église est restituée au culte et devient celle de la paroisse. L'édifice est classé comme « monument historique » dès la première liste de 1840.
De 1841 à 1851, l'église est restaurée par l'architecte Charles-Auguste Questel (1807-1888) tandis que le portail de la façade occidentale, et l'escalier tournant de la chapelle Saint-Michel sont reconstruits. Entre 1908 et 1915, un décapage général est effectué sur l'intérieur sous la direction de l'architecte André Ventre (1874-1951). Les différents bâtiments claustraux sont classés entre 1927 et 1951.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville est investie par les troupes allemandes le 18 juin 1940, et sera libérée le 2 septembre 1944.
Le 19 décembre 1999, Mgr Raymond Séguy (1929-), évêque (1987-2006) d'Autun, Chalons-sur-Saône et Mâcon, consacre le nouvel autel de célébration, une oeuvre de l'artiste géorgien Goudj (1941-).
L'édifice
L'église abbatiale est un monument sublime. Sa façade est frappante par son aspect de forteresse, elle se dresse comme un donjon, percée de meurtrières et couronnée de mâchicoulis. Sa sévérité est seulement adoucie par de fines bandes lombardes et le délicat clocher de pierre rose ajouté au XIIe siècle. Ce clocher de la croisée illustre l'art roman bourguignon à son apogée. Le premier étage est aveugle. Suit un étage à trois fenêtres encadrées de fines colonnettes à chapiteaux, surmonté d'une large frise. Le dernier étage présente des pilastres cannelés avec chapiteaux et des fenêtres encadrées par des arcs à double voussure, et surmontées d'un décor polychrome.
Rare témoin du premier art roman datant du début du XIe siècle, l'église est précédée d'un imposant vestibule, ou narthex avec, à l'étage, une église haute de grande ampleur. À l'opposé, le chevet plat des chapelles rayonnantes du chœur rappelle une époque plus ancienne encore.
La nef surprend par la hardiesse de ses voûtes qui s'élèvent plus de 18 mètres (59 pieds), et sa grande luminosité. L'abbatiale a été la proie d'un incendie en 1006. À cette époque, la couverture de l'édifice ne devait être qu'une charpente en bois, aisément détruite par le feu. Pour sa reconstruction, on opte évidemment pour une voûte en pierre. Mais la bâtir en berceau de forme longitudinale aurait créé une poussée trop importante sur les hauts piliers. On décide de profiter de la solidité du narthex, à l'ouest, pour construire une succession de voûtes transversales, prenant appui les unes sur les autres, comme les piles d'un pont. Chacune des cinq travées est couverte d'une voûte en plein cintre, dans sa largeur, s'appuyant ainsi sur sa voisine au lieu de peser lourdement sur les murs latéraux. Ce qui permet d'éclairer la nef centrale et les collatéraux avec de grandes fenêtres. À l'est, en revanche, il faut rebâtir le chœur avec une coupole adéquate, car le chœur primitif, conçu pour une église avec un toit en charpente, ne convenait pas du tout.
Sous le chœur, l'église souterraine semble primitive avec ses colonnes récupérées de monuments antiques et des coffrages à l'état brut. Les veines des planches qui ont servi à la construction peuvent encore être vues. Elle renferme le sarcophage de saint Valérien.
L'intérieur
Parmi les trésors que contient l'église, il y a :
Les vitraux ont été détruits au XVIe siècle pendant les guerres de Religion. La verrière du XIXe siècle a été détruite lors de la Deuxième Guerre mondiale en 1944. Les vitraux actuels dans les trois chapelles gothiques sont l'œuvre de Pierre Choutet (1920-2001) et de Méringot en 1956. Les vitraux et les grisailles de la nef ont été réalisés entre 1964 et 1967 par Brigitte Simon (1926-2009).
Les orgues
L'orgue de la nef
Un premier orgue, datant du début du XVIe siècle, est détruit par les huguenots en 1542. Le collège de chanoines, qui succède aux moines quand l'abbaye est supprimée en 1627, décide d'acquérir un nouvel orgue.
En 1628-1629, un instrument, sans Positif de dos, est construit par Jehan de Herville (1603-1638), de Troyes, et incorporé dans un buffet construit et sculpté par Gaspard Symon, de Tournus. Il est installé en nid d’hirondelle au fond de la nef, accroché sur la console d'une abside en encorbellement qui est démolie pour l'occasion. La console est entièrement cachée par le buffet. La cuve, ornée d'anges, repose sur un cul-de-lampe porté par un Hercule. Au sommet, encore des anges et des grotesques.
En 1698, l’orgue est restauré par Pierre Frangas, de Charlieu (Loire). L'instrument reçoit un relevage en 1807 par un certain Arnaud, de Lyon.
En 1822, un facteur anonyme, élève de Joseph Callinet (1795-1857) restaure l’instrument et ajoute le Positif de dos. Le buffet est classé au titre « immeuble historique » dans la première liste de 1840 et à titre « objet historique » le 21 novembre 1967. En 1863, le facteur Jean-Frédéric Verschneider (1810-1884), de Puttelange (Moselle) ajoute une Soubasse 16’ à la pédale.
Après une restauration partielle en 1870, un premier devis, qui ne sera pas exécuté, est proposé par Joseph Merklin (1819-1905) en 1879. Deux devis, qui eux aussi ne seront pas exécutés, sont présentés en 1906 et en 1907 par le facteur Didier van Caster (1852-1906).
À partir de 1910, l’orgue se dégrade. Il est en si mauvais état qu'en 1912 on ne juge pas nécessaire de le protéger lors de travaux sur les dans l’église. Il devient muet en 1914. Les plâtres tombés dans les tuyaux menacent,, en 1921, de les faire éclater. On procède au nettoyage des étains, bois et sommiers. Le buffet est classé en 1922. De 1926 à 1929, les dons sont sollicités auprès des visiteurs dans le but de faire revivre l'orgue en 1929, année de son tricentenaire.
En 1929, le facteur Édouard Ruche (1902-1052), de Lyon, effectue une restauration et beaucoup de modifications : la traction mécanique est remplacée par une traction pneumatique, une soufflerie électrique est installée, la tuyauterie des anciens jeux réutilisés est réharmonisée tandis que de nouveaux jeux d’anche sont ajoutés. Les travaux se terminent en décembre 1930, mais ne sont achevés qu'en 1932. Mais le travail est de piètre qualité, si bien que l’orgue redevient muet le 16 juillet 1945.
Le 21 novembre 1967, la partie sonore de l'instrument est classée « objet historique ». En 1972, l'organiste Michel Chapuis (1930-2017) est chargé d’étudier la reconstruction. Celle-ci est confiée, en 1973, au facteur Philippe Hartmann (1928-2014), d’Audelange et se déroule de 1974 à 1977. À cette occasion, l’orgue est entièrement démonté et reconstruit avec quatre claviers et transmission mécanique. Mais dès 1984, une nouvelle restauration s’avère nécessaire. Celle-ci est confiée au facteur Jean Deloye, d’Audelange, un ancien associé de Philipe Hartmann. Cet instrument compte 32 jeux, dont 4 en emprunt, sur 4 claviers et pédalier. Une soufflerie mécanique complémentaire, actionnée par des souffleurs, est installée dans la chapelle Saint-Michel. Cette nouvelle restauration s’est achevée en mai 1990 par un récital de Michel Chapuis.
L'orgue de choeur
À l'origine, cet orgue a été construit par Cavaillé-Coll en 1864 pour l'Institut Sainte-Marie d'Auteuil à Paris au coût de 11 000 francs. Il y est inauguré le 29 décembre 1864. Le jeu de Bourdon 16' au Grand-Orgue est un jeu divisé en basses et dessus.
En 1872, l'instrument est acheté et transféré, au coût de 2,000 francs, comme orgue de choeur à Tournus où il est inauguré le 21 mai 1872.
Le buffet est déposé sur une tribune alors que la console est sur le plancher de l'église. Les transmissions depuis la console au buffet sont visibles dans une sorte de "cage" transparente qui relie le plancher de la console à la tribune.
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Tournus is a village located in the Saône-et-Loire Department in the Bourgogne-Franche-Comté region. It is crossed by an important road which links up Lyons to Paris and to eastern France. It is located 60 miles (96 km) south of Dijon, 65 miles (105 km) north of Lyons, 226 miles (364 km) southeast of Paris and 258 miles (416 km) north of Marseilles.
History
In 175, the Romans established a fortified camp at the banks of the Saône River, it was used as a relay for the legions and Empire couriers. They used it as wheat and provender warehouse for the military units.
Persecutions against the Christians started in June 177 particularly in Lyons. Some people run away northward, and among them a certain Valérien who settled in Tournus to christianize the area. He was decapitated in 178 on the site of the actual crypt of the church. His tomb became a place of underground prayer for the Christians and its sarcophagus is now deposited in the crypt.
A first oratory was built upon the saint's tomb after the Milan decree of tolerance in 313. The presence of a shrine is mentioned in 6th century by Gregory de Tours. In 854, King Charles the Bald granted Tournus to the bishop of Mâcon who established there a small Augustinian abbey.
On March 19th, 875, the St. Valérien abbey and the city of Tournus were again granted by King Charles the Bald to the Benedictine congregation who escaped St. Philibert Abbey in Noirmoutier following a Viking invasion. The bishop of Mâcon was indemnified for this decision. The monks arrived in May 875, with St. Philibert's relics and settled near the St. Valérien monks. The king granted the monks with the privilege of electing their abbot.
In 937, Hungarian invasions destroyed the buildings. In 949, the bishops' council instituted a pilgrimage to St. Philibert. The election, in 960, of Abbot Étienne, as the 9th abbot, marked the beginning of the construction of a large church intended to accommodate the pilgrims. In 979, St. Valérien's relics were transferred from the sarcophagus to the altar of the end of the crypt, and St. Philibert's body was deposited in the chancel. A conflict burst with St. Valérien's proponents. The problem was solved by depositing St. Valérien's body in the crypt.
On October 16th, 1006, a fire compelled the construction of new buildings and to restore the church. Abbot Bernier, 12th abbot, undertook the reconstruction of the church, from 1008 till 1028, by beginning with the apse, the five radiant chapels and the transept with, in each arm, a semicircular apse. The church was consecrated, on August 29th, 1019, by bishops Geoffroi, of Chalon, and Gauslein, of Mâcon.
St. Ardain/Ardaing, 13th abbot, modified the reconstruction plans and, between 1028 and 1056, he selected to build the narthex in the west and the upper chapel dedicated to St. Michael. The central nave vault was built from 1066 till 1108 and major reconstruction work was carried out in the chancel. These new constructions were dedicated on January 11th, 1120, by Pope Calixte II. Two towers, one on transept crossing and another one on the north side of the facade, were added.
The left side aisle received in 1339 the Holy Sacrament Chapel (originally, St. George Chapel) by Geoffroy de Berzé, then in 1425, the one dedicated to St. Vincent and two other chapels. All these chapels were built in the gothic style. Meanwhile, in 1422, the city of Tournus was captured by the Amagnacs, but the fortifications surrounding the abbey prevented its destruction.
In 1498, Robert de Lénoncourt (?-1532), archbishop (1484-1532) of Tours, was appointed « administrative abbott ». He will be succeeded by four other administrative abbots before the abbey, as it was established, was abolished on October 25th, 1627, and replaced by a canons' college which will be abolished in 1785. Meanwhile, the abbey was vandalized in August 1562, by the Huguenots who destroyed part of the relics.
At the Revolution, in 1790, the church became a communal property. From December 1793 till May 1794, the abbey was assigned to the worship of Reason then to the worship of the Supreme Being and became a decadary temple.
At the Concordat, in 1802, the church was returned to worship and became a parish church. The building was classified as a « historical monument » in the first list of 1840.
From 1841 till 1851, the church was restored by architect Charles-Auguste Questel (1807-1888) while the portal of the western facade, and the swivel staircase to the St. Michael Chapel were rebuilt. Between 1908 and 1915, a general scouring operation was carried out on the interior under the supervision of architect André Ventre (1874-1951). The monastic buildings were classified between 1927 and 1951.
During the Second World War, the city was occupied by the German troops starting June 18th, 1940, and will be liberated on September 2nd, 1944.
On December 19th, 1999, Raymond Séguy (1929-), bishop (1987-2006) of Autun, Chalons-sur-Saône and Mâcon, consecrated the new celebration altar, a work by Georgian artist Goudj (1941-).
The Building
The abbey church is a sublime monument. Its facade is remarkable with its look of a fortress, it stands as a donjon, pierced with loopholes and crowned with machicolation. Its rigor is only softened by fine Lombardic bands and the delicate pink stone steeple added in the 12th century. This steeple at the transept crossing is an example of the Burgundian Romanesque art at its peak. The first floor is blind. Follows a floor with three windows framed with small columns with capitals, topped by a large frieze. The last floor presents fluted pilasters with capitals and windows framed with double ordered archways, and topped by a polychrome decor.
Rare example of the first Romanesque art dating from the beginning of the 11th century, the church is preceded of an imposing hall, or the narthex, leading to the large upper church. Opposite, the flat apse of the radiant chapels in the chancel recalls a more ancient period.
The nave is surprising with the boldness of its vault which rises to more than 50 feet (18 meters), and its great brightness. The abbey church was destroyed in a fire in 1006. At that time, the roofing of the building had to be a wooden framework, easily destroyed by fire. For its reconstruction, a stone arch was used. But to build such a vault longitudinally would have created too heavy a load on the high pillars. Using the robustness of the narthex on the west, a succession of transverse vaults was built, taking support on one another, as the pylons of a bridge. Each of five bays is covered with a semicircular vault, in its width, resting on its neighbor instead of heavily on the lateral walls. This allows lighting the central nave and the side aisles with large windows. In the east, on the other hand, it is necessary to rebuild the chancel with an appropriate cupola, because the primitive chancel, designed for a church with a framework roof, dit not fit at all.
Under the chancel, the underground church looks primitive with its columns recovered from ancient monuments and its raw casings. Wood veins in the boards used for its construction can still be seen. It houses St. Valérien's sarcophagus.
The Interior
Among the treasures housed in the church, there are:
The stained glass windows were destroyed in the 16th century during the wars of Religion. The 19th-century stained glass window was destroyed during the Second World War in 1944. The actual stained glass windows in the three gothic chapels are the work of Pierre Choutet (1920-2001) and Méringot in 1956. The stained glass windows and the grisailles in the nave were executed between 1964 and 1967 by Brigitte Simon (1926-2009).
The Organs
The Nave Organ
A first organ, dating from the beginning of the 16th century, was destroyed by the Huguenots in 1542. The canons who succeeded the monks when the abbey was abolished in 1627, decided to acquire a new organ.
In 1628-1629, an instrument, without a back Positive, was built by Jehan de Herville (1603-1638), of Troy, and inserted in an organcase built and sculpted by Gaspar Symon, of Tournus. It is installed in a swallow's nest at the end of the nave, hung on the console of a cantilevered apse which was demolished for the occasion. The console is completely hidden by the organcase. The trunk, adorned with angels, rests on a tailpiece carried by a Hercules. At the top, more angels and grotesques.
In 1698, the organ was restored by Pierre Frangas, of Charlieu (Loire). The instrument received a relevage in 1807 by a certain Arnaud, from Lyons.
In 1822, an anonymous organbuilder, a pupil of Joseph Callinet (1795-1857) restored the instrument and added the back Positive. The organcase was classified as a « historical monument » in the first list of 1840 and as a « historical object » on November 21st, 1967. In 1863, organbuilder Jean-Frédéric Verschneider (1810-1884), of Puttelange (Moselle) added a 16' Soubasse to the pedal.
After a partial restoration in 1870, a first proposal, which will not be carried out, was submitted by Joseph Merklin (1819-1905) in 1879. Two other proposals, both of which will not be carried out, were submitted in 1906 and in 1907, by organbuilder Didier van Caster (1852-1906).
Starting in 1910, the organ degraded. It was in such a poor condition that, in 1912, it was not considered necessary to protect it during work in the church. It became silent in 1914. Plaster fallen in the pipes threatened, in 1921, to make them burst. A cleaning of the tin, wood and windchests was carried out. The organcase was classified in 1922. From 1926 till 1929, donations were solicited from visitors with the intention of reviving the organ for 1929, the year of its tercentenary.
In 1929, organbuilder Édouard Ruche (1902-1052), from Lyons, carried out a restoration and a lot of modifications: the mechanical action was replaced with a pneumatic one, an electric blower was installed, the piperork of the reused old stops was revoiced while new reed stops were added. Work ended in December 1930, but were completed only in 1932. But the quality of work was so poor that the organ again became silent on July 16th, 1945.
On November 21st, 1967, the sound party of the instrument was classified as a « historical object ». In 1972, a study for the reconstruction of the instrument was conducted by organist Michel Chapuis (1930-2017). The reconstruction work was entrusted to organbuilder Philippe Hartmann (1928-2014), of Audelange, in 1973, and took place from 1974 till 1977. On this occasion, the organ was completely disassembled and rebuilt with four manuals and mechanical action. But early in 1984, a new restoration proved to be necessary. This one was entrusted to organbuilder Jean Deloye, of Audelange, a former associate of Philipe Hartmann. This instrument now has 32 stops, among which 4 are borrowed, over four manuals and pedal. A supplementary mechanical blower, manually operated, is installed in the St. Michael Chapel. This new restoration ended in May 1990 with a recital by Michel Chapuis.
The Chancel Organ
Originally, this organ was built by Cavaillé-Coll in 1864 for the Institut Sainte-Marie d'Auteuil in Paris at the cost of 11,000 francs. It was inaugurated on December 29th, 1864. The 16' Bourdon in the Grand-Orgue is a divided stop into bass and treble.
In 1872, the instrument was purchased and transferred, at the cost of 2,000 francs, as a chancel organ in Tournus where it was inaugurated on May 21st, 1872.
The organcase is installed on a stnd while the console is on the church floor. Transmissions from the console to the organcase are visible through some sort of a transparent « cage » linking the console floor to the gallery.
I. Positif de dos |
II. Grand-Orgue |
|||
---|---|---|---|---|
Bourdon | 8' | Montre | 8' | |
Montre | 4' | Bourdon | 8' | |
Nazard | 2 2/3' | Prestant | 4' | |
Doublette | 2' | Flûte | 4' | |
Tierce | 1 3/5' | Nazard | 2 2/3' | |
Larigot | 1 1/3' | Doublette | 2' | |
Cymbale | IV-V | Tierce | 1 3/5' | |
Cromorne | 8' | Fourniture | III | |
Cymbale | III | |||
Cornet (D) | V | |||
Trompette | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Écho |
|||
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Flûte | 8' | Cornet | V | |
Flûte | 4' | Trompette | 8' | |
Cornet | III |
Pédale |
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Soubasse | 16' |
Flûte (GO) | 8' |
Flûte (GO) | 4' |
Bombarde | 16' |
Trompette (GO) | 8' |
Clairon (GO) | 4' |
B/D | Basses et Dessus / Bass and Treble |
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Bourdon (B/D) | 16' | Bourdon | 8' | |
Montre | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte octaviante | 4' | |
Plein-Jeu | II-III | Trompette | 8' | |
Tremolo | Basson et Hautbois | 8' |
Pédale |
|
---|---|
En tirasse / By pulldown |
B/D | Basses et Dessus / Bass and Treble |