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Casavant, Opus 1257, 1928
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Champlain,la huitième plus ancienne localité du Québec, est une municipalité située dans la municipalité régionale de comté des Chenaux, dans la région de la Mauricie. Elle est située à 109 km (68 milles) à l'ouest de la ville de Québec et à 20 km (12 milles) à l'est de Trois-Rivières. Localisé sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, Champlain fait aussi partie de la région métropolitaine de Trois-Rivières.
En 1632, Samuel de Champlain (v1567-1635), fondateur de la Nouvelle-France, donne son propre nom à la rivière Champlain. Le nom Champlain est ensuite donné à la seigneurie par le seigneur Étienne Pézard de La Tousche (1621-v1696), puis à la paroisse, au comté provincial (1829), au comté municipal (1845), à la municipalité (1855) et au comté fédéral (1867).
Historique
Le 3 décembre 1633, la Compagnie de la Nouvelle-France concède à Jacques Hertel de La Fresnière (1603-1651) un territoire qui comprend aujourd'hui Trois-Rivières, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent. Le 20 août 1644, les sieurs Hertel et Godefroy de Lintot (1607-1681) s'échangent leur terre.
Le territoire actuel de la municipalité s'étend sur deux fiefs concédés le 6 avril 1644 : le fief Marsolet à Nicolas Marsolet, sieur de Saint-Aignan (1601-1677) et le fief Hertel à Jacques Hertel de La Fresnière. Il s'étend aussi sur une partie du la seigneurie de Champlain, concédée le 8 août 1664, à Étienne Pézard de La Tousche et à son épouse, Madeleine Muloys de La Borde (1633-1704) par le gouverneur (1663-1665) Augustin de Saffray de Mézy (1598-1665).
L’acte de concession de cette dernière seigneurie ne mentionne pas de nom, il mentionne seulement la quantité de terre concédée. Dès 1668, les actes relatifs aux habitants mentionnent qu’ils habitent à « Champlain ». En 1684, Mgr François de Montmorency Laval (1612-1708), évêque (1674-1688) de Québec, le désigne ainsi lorsqu'il se réfère au lieu en vue des titres officiels de la paroisse. Quant au seigneur, il se faisait appeler La Touche-Champlain déjà en 1680 ou Pézard-Champlain déjà en 1693 ou Pézard-Latouche-Champlain déjà en 1702.
Après une première tentative infructueuse sur une terre concédée le 16 août 1643, les premiers occupants, provenant de Trois-Rivières (les Desrosiers, Chorel et Dandonneau) s’installent en 1664 ou 1665 d’abord du côté de la seigneurie de Champlain. L’année suivante (1666), les concessions débutent sur le fief Hertel et en 1667 sur le fief Marsolet.
Le 28 avril 1697, le gouverneur 1672-1682 et 1689-1698) Louis de Buade de Frontenac (1622-1698) et l'intendant (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) agrandissent le territoire de la seigneurie en faveur de Madeleine Muloys de La Borde, épouse de Étienne Pézard de La Tousche. Le 2 juin 1781, la seigneurie appartient aux héritiers de Étienne Pézard de La Tousche. Le 21 février 1789, Jacques Pézard (1666-1690), fils aîné de Étienne Pézard de La Tousche, vend sa partie de la seigneurie à Joseph Drapeau (1752-1810) qui, à son tour, la vend, en 1797, à Alexander Ellice (1743-1805) qui, le 28 mai 1813, la vend à Joseph Frobisher (1740-1810).
Une municipalité de paroisse est constituée le 8 juin 1845 pour être ensuite abolie le 8 septembre 1847 et rétablie le 1er juillet 1855. Une municipalité de village est constituée le 2 octobre 1917 à même le territoire de la paroisse. Le 11 décembre 1982, les municipalités de paroisse et de village fusionnent. Le 1er janvier 2002, jusque-là partie de la municipalité régionale de comté de Francheville, la municipalité de Champlain passe sous la compétence de la nouvelle municipalité régionale de comté des Chenaux.
L'église
Une première chapelle est construite en 1666 et est desservie par des missionnaires. Le 4 mars 1669, Mgr de Laval érige le territoire en mission, et nomme l'abbé Nicolas Goblet, un prêtre français qui œuvra au Canada de 1668 et 1680 avant de retourner en France, en tant que prêtre résident. La mission est érigée canoniquement en paroisse sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Présentation le 2 novembre 1684 par Mgr de Laval. Entre 1714 et 1716, le vocable est remplacé par Notre-Dame-de-la-Visitation, et ce, selon la tradition, à la suite de la réception d'un grand tableau d'Antoine Coypel (1661-1722) donné à l'église et qui représente la visite de la Vierge à sainte Élisabeth.
Une première église est vraisemblablement construite vers 1671. La corrélation de différents faits semble confirmer cette hypothèse : élection d'un marguillier en 1671, le terrain sur lequel l'église est construite fait l'objet d'un don de la part du seigneur, Étienne Pézard de la Tousche, don enregistré en 1676 ce qui serait postérieur à la construction, mais plausible selon les coutumes de l'époque, et l'achat d'un tabernacle en 1678 par le curé (1679-1687), l'abbé François Dupré (1646-1720). De plus, en 1683, Mgr de Laval, dans un rapport sur l'état des paroisses, mentionne la présence d'une église en bois mesurant 16,8 mètres (55 pieds) de long sur 7,6 mètres (25 pieds) de large. Cette présence est aussi confirmée en 1687, par son successeur, Mgr Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727).
En 1697, l'abbé Louis Geoffroy (1660-1707), un Sulpicien français arrivé en Nouvelle-France en 1685 avec les évêques de Laval et de Saint-Vallier, est nommé, par ce dernier, curé (1697-1703) de Champlain et vicaire général pour les paroisses rurales. Son premier geste, en tant que curé, est l'édification d'une église en pierre pour remplacer l'ancienne. Elle est érigée sur le domaine seigneurial, à 15 arpents de la rivière, au centre même des habitations. Son style épouse celui alors en vogue, et qui peut être encore vu dans le petit sanctuaire près de la basilique Notre-Dame-du-Cap à Trois-Rivières. Elle mesure 18,3 mètres (60 pieds) sur 10,7 mètres (35 pieds) et s'élève sur le même terrain que la première. Un transept lui donne la forme d'une croix latine. Un clocher couronne la façade percée d'une rosace et d'une porte unique à plein centre sous la niche de la Vierge. Son intérieur est simple et comporte 36 bancs ainsi qu'une tribune arrière. Sa décoration intérieure provient des éléments (ameublements, peintures, statuaire) déjà présents dans l'ancienne église incluant les vases sacrés, les ornements sacerdotaux et les décorations d'autel. Elle ouvre ses portes en 1700.
En 1797, lors de la crue printanière et vue sa proximité du fleuve, l'église menace de s'écrouler. Miraculeusement, elle est sauvée, et le processus de relocalisation sur un terrain plus sécuritaire se met en branle. Surgit alors une immense controverse qui divise les paroissiens, certains sont pour et d'autres sont contre. Elle est si vive qu'en mars 1781, Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), évêque (1766-1784) de Québec, rappelle le curé (1780-1781), l'abbé Bernard-Claude Panet (1753-1833) qui deviendra plus tard coadjuteur (1807-1825) puis archevêque (1825-1833) de Québec, et les services religieux sont suspendus. Les paroissiens doivent alors se rendre à Batiscan pour satisfaire à leurs devoirs religieux. Ceux-ci reprennent alors que la controverse s'est calmée et que l'abbé Pierre Huot (1751-1796) est nommé curé (1781-1793).
Le projet de relocalisation revient à l'avant-scène le 14 septembre 1802 lorsque le curé (1794-1806), l'abbé Antoine-Pierre Gallet (1753-1809) écrit à Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), coadjuteur (1801-1806) de Mgr Pierre Denaut (1748-1806), évêque (1797-1806) de Québec, lui demandant d'envoyer le Grand Vicaire (1796-1834), l'abbé François-Xavier Noiseux (1748-1834), afin de fixer l'emplacement de la nouvelle église. La demande est acceptée, et, le 22 septembre, l'abbé Noiseux confirme l'emplacement de la nouvelle église sur un terrain donné par François Beaudoin. Quoique non situé au centre géographique de la paroisse, l'emplacement retenu est celui jugé le plus commode pour les paroissiens. Le projet de construction progresse lentement puisque la pierre angulaire n'est bénite que le 2 juillet 1806 par le Grand Vicaire Noiseux. L'église ouvre ses portes le 13 octobre 1808.
Tout comme celle qu'elle remplace, cette troisième église est en pierre. L'édifice mesure 27,4 mètres (90 pieds) sur 11 mètres (36 pieds) et possède un clocher plus élancé que le précédent. La statue de la Vierge reprend sa place au-dessus de la porte centrale. L'intérieur est remarquable pour ses sculptures sur bois, toutes exécutées soit par Gilles Bolvin (1710-1766) soit par François Normand (1779-1854).
Le curé (1848-1886), l'abbé Marcoul-Denis Marcoux (1814-1889) lance la construction de l'église actuelle qui est bâtie en 1878-1879 par l'architecte et entrepreneur Gédéon Leblanc (1832-1905), de Princeville. Cet entrepreneur d'expérience érige plusieurs églises dans la région dont la première église de Saint-Tite (1877), celle de Saint-Stanislas (1872-1873) qui se veut une réplique de celle de Saint-Barthélemy (1866) érigée d'après les plans de Victor Bourgeau (1809-1888). La nouvelle église est ouverte au culte le 9 octobre 1879.
Depuis 2018, l'église fait partie de la paroisse Saint-Laurent-de-la-Moraine.
L'édifice
Cette église, l’une des plus remarquables églises au Québec, est construite dans le style néo-baroque, représentatif de la période dite de l’Église triomphante (1840-1940). L'édifice mesure 42 mètres (137 pieds) de longueur sur 20,4 mètres (67 pieds) de largeur. La hauteur de la voûte est de 16 mètres (52,5 pieds), alors que les clochers s'élèvent à 53,6 mètres (143 pieds) du sol. La façade est typique des façades néoclassiques monumentales apparues au XIXe siècle, formées de cinq travées et flanquées de tours surmontées d'un clocher. L'influence du néoclassicisme se reflète ici dans l'équilibre de la composition à deux registres ainsi que dans les éléments classiques, tels les arcades, les pilastres et les ouvertures cintrées. L'état de conservation du bâtiment est exceptionnel. Le bâtiment en pierre est composé d'une nef rectangulaire à trois vaisseaux avec deux tribunes arrière et une voûte en plein cintre recouverte de toiles marouflées. Cette nef est prolongée par un chœur plus étroit en saillie et terminé par une abside en hémicycle. Une sacristie en pierre de plan rectangulaire à un étage est greffée à l'abside dans le prolongement du chœur. L'extérieur s'inspire de l'église de Saint-Stanislas, une paroisse voisine.
L'intérieur est réalisé en 1881 d'après les plans de l'architecte Jean-Baptiste "Louis-Joseph" Bourgeois (1856-1930) alors âgé de 25 ans. Comme aucune des trois églises précédentes n’a été détruite par le feu, le patrimoine de chacune d’elles s’est retrouvé dans la suivante, de sorte qu’aujourd’hui, l’église conserve et met en valeur un patrimoine s’étendant sur quatre siècles.
Elle conserve neuf tableaux tous antérieurs à 1840. Parmi ceux-ci, le plus ancien, celui de l’Immaculée–Conception (1685) peint par le frère Luc, récollet, connu sous le nom de Claude François (1614-1685). Il est suivi de celui de la Visitation (1714), qui surmonte le maître-autel et qui est l’œuvre de Noël-Nicolas Coypel (1690-1734), et celui de « La mort de saint Joseph », un tableau original (1811) de William Von Moll Berczy (1744-1813). Les autres tableaux sont de peintres anonymes.
Le mobilier comprend le maître-autel, les autels latéraux et la cuve de la chaire qui datent de 1881, année où les travaux de décoration intérieure débutent. L’escalier et l’abat-voix de la chaire sont des ajouts qui datent de 1914, année où la chaire a été suspendue à une colonne. Auparavant, elle était sur rails et était roulée au besoin au centre du bas chœur. Les bancs datent de 1879.
L'église possède la plus ancienne lampe du sanctuaire en bois du Québec. Elle daterait d'avant 1687. En 1965, le curé (1960-1976), l'abbé Paul Rainville (1903-1999), la fait transformer en fonts baptismaux. Elle a été restaurée en 2001. Elle possède aussi, en dépôt de la part du Musée du Château Ramesay, de Montréal où il a été retrouvé, un buste de Notre-Dame-de-Bonsecours, qui est la plus ancienne sculpture québécoise (avant 1687). Il fait partie de la statue qui a orné la façade de la deuxième église (1697-1699) et de la troisième église (1807-1808). Entre 1917 et 1933, elle a été donnée ou vendue à un ingénieur montréalais pour un musée. Enfin, l'église possède la plus ancienne gravure (fin XVIIe siècle) représentant le Baptême du Christ, par Gérard Audran (1640-1703), un graveur français.
La tradition attribue à François Normand (1779-1854), le grand chandelier pascal et le tombeau de l'autel de célébration (1826) dont la pierre de cet autel a été donnée et placée dans la première église en 1681 par Mgr de Laval. Ils proviennent de la troisième église. À l’arrière de l’église, au centre des bancs, deux lampes à l’huile rappellent le système d’éclairage avant l’électrification de l’église en 1914. L’église en comptait 34, lesquelles devaient être allumées et éteintes à chaque célébration.
De plus, son intérieur est entièrement décoré par des fresques en trompe-l’œil réalisées, en 1882-1883, par François-Xavier-Édouard Meloche (1855-1914), de Montréal, un élève de Napoléon Bourassa (1827-1916). Il était assisté de Toussaint-Xénophon Renaud (1860-1946). Ces 24 fresques sont inspirées des gravures d’une bible illustrée par le luthérien Julius Schnoor Von Carolsfeld (1794-1872) et de quatre grandes sculptures dessinées par Henri Bouriché (1826-1906) pour le retable de l’église Notre-Dame de Montréal. Il s’agit du premier grand œuvre de Meloche.
L'église possède 19 verrières offertes par des paroissiens et provenant probablement des ateliers Hobbs ou O'Shea, de Montréal, sont mises en place à compter de 1930. Les sujets de ces vitraux n'ont aucun lien entre eux, sauf les quatre évangélistes dans le chœur.
L'église a été classée « immeuble patrimonial » le 22 mars 2001 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
L'orgue
Acquis, en 1939, de l'église Saint-Jean-Berchmans, de Montréal, au coût de 3 222,10 $, l’orgue a été fabriqué à l'origine par la maison Casavant, de Saint-Hyacinthe, en 1928. Il possède une sonorité romantique.
Une première restauration est réalisée en 1978. Une seconde, majeure cette fois-ci, est réalisée en 1995 par la firme Létourneau, de Saint-Hyacinthe.
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Champlain, Québec's eighth oldest locality, is a municipality located in the Les Chenaux regional county municipality, in the Mauricie region. It is located 68 miles (109 km) west of Québec City and 12 miles (20 km) east of Trois-Rivières. Located on the north shore of the St. Lawrence River, Champlain is also part of the Trois-Rivières metropolitan area.
In 1632, Samuel de Champlain (c1567-1635), founder of New France, gave his own name to the Champlain River. The name Champlain was then given to the seigniory by landlord Étienne Pézard de La Tousche (1621-c1696), then to the parish, to the provincial county (1829), to the municipal county (1845), to the municipality (1855) and to the federal county (1867).
History
On December 3, 1633, the Compagnie de la Nouvelle-France granted Jacques Hertel de La Fresnière (1603-1651) a territory that today includes Trois-Rivières, on the north shore of the St. Lawrence River. On August 20, 1644, Hertel and Godefroy de Lintot (1607-1681) exchanged their property.
The actual municipal territory includes two fiefs granted on April 6, 1644: the Marsolet fief to Nicolas Marsolet, Sieur de Saint-Aignan (1601-1677) and the Hertel fief to Jacques Hertel de La Fresnière. It also includes part of the Champlain seigniory, granted on August 8, 1664, to Étienne Pézard de La Tousche and his wife, Madeleine Muloys de La Borde (1633-1704) by Governor (1663-1665) Augustin by Saffray de Mézy (1598-1665).
This last concession deed does not mention a name, it only mentions the quantity of land granted. As early as 1668, the records relating to the settlers mention that they lived in “Champlain”. In 1684, François de Montmorency Laval (1612-1708), bishop (1674-1688) of Québec, used that name when he referred to the settlement when he prepared the parish's official titles. As for the landlord, he already called himself La Touche-Champlain in 1680 or Pézard-Champlain in 1693 or Pézard-Latouche-Champlain in 1702.
After a first unsuccessful attempt on a piece of land granted on August 16, 1643, the first occupants, from Trois-Rivières (the Desrosiers, the Chorels and the Dandonneaus) settled in 1664 or 1665, first on the Champlain seigniory's area. The following year (1666), deeds were granted in the Hertel fief and in 1667 on the Marsolet fief.
On April 28, 1697, Governor (1672-1682 and 1689-1698) Louis de Buade de Frontenac (1622-1698) and Treasurer (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (1643-1720) enlarged the seigniory's territory in favor of Madeleine Muloys de La Borde, wife of Étienne Pézard de La Tousche. On June 2, 1781, the seigniory belonged to Étienne Pézard de La Tousche's heirs. On February 21, 1789, Jacques Pézard (1666-1690), Étienne Pézard de La Tousche's eldest son, sold his share in the seigniory to Joseph Drapeau (1752-1810) who, in turn, sold it, in 1797, to Alexander Ellice (1743-1805) who, on May 28, 1813, sold it to Benjamin-Joseph Frobisher (1782-1821).
A parish municipality was established on June 8, 1845, then abolished on September 8, 1847, and re-established on July 1, 1855. A village municipality was established on October 2, 1917, taking its territory from the parish municipality. On December 11, 1982, the parish and village municipalities merged. On January 1, 2002, while being part of the Francheville regional county municipality, Champlain came under the jurisdiction of the new Les Chenaux regional county municipality.
The Church
A first chapel was built in 1666 and was served by missionaries. On March 4, 1669, Bishop Laval established the territory as a mission, and appointed Fr Nicolas Goblet, a French priest who worked in Québec from 1668 and 1680 before returning to France, as the resident priest. The mission was canonically erected as a parish and was dedicated to Notre-Dame-de-la-Présentation (Presentation of Notre Dame) on November 2, 1684, by Bishop Laval. Between 1714 and 1716, the name was replaced by Notre-Dame-de-la-Visitation (Visitation of Notre Dame), and this, according to tradition, following the receipt of a large painting by Antoine Coypel (1661-1722) donated to the church and which represents the visit the Virgin Mary made to St. Elizabeth.
A first church was probably built around 1671. The correlation of different events seems to confirm this hypothesis: the election of a churchwarden in 1671, the land on which the church was built was donated by of the landlord, Étienne Pézard de la Tousche, the donation was recorded in 1676 which would be later than the construction date, but plausible according to the customs of the time, and the purchase of a tabernacle in 1678 by the parish priest (1679-1687), Fr François Dupré (1646-1720). Moreover, in 1683, Bishop de Laval, in a report on the state of the parishes, mentioned the presence of a wooden church measuring 55 feet (16.8 meters) long by 25 feet (7.6 meters) wide. This presence was also confirmed in 1687 by his successor, Jean-Baptiste de La Croix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727).
In 1697, Fr Louis Geoffroy (1660-1707), a French Sulpician who arrived in New France in 1685 with Bishops de Laval and Saint-Vallier, was appointed as the parish priest (1697-1703) of Champlain and vicar general for rural parishes. His first gesture, as the parish priest, was to build a stone church to replace the old one. It was built on the seigniorial domain, 15 acres from the river, in the very center of the village. Its style was according to the in-vogue model which can still be seen in the small sanctuary near the Notre-Dame-du-Cap Basilica in Trois-Rivières. It measured 60 feet (18.3 meters) by 35 feet (10.7 meters) and was built on the same location as the first one. A transept gave it the shape of a Latin cross. A bell tower crowned the facade pierced with a rose window and a single entrance door in the center under the Virgin's niche. Its interior was simple and housed 36 pews and a rear gallery. Its interior decoration came from elements (furnishings, paintings, statuary) already present in the old church, including sacred vessels, sacerdotal vestments and altar decorations. It opened its doors in 1700.
In 1797, during the spring flood and given its proximity to the river, the church threatened to collapse. Miraculously, it was saved, and the relocating process to safer ground began. It led to an immense controversy which divided the parishioners, some were for and others were against. It was so tense that in March 1781, Jean-Olivier Briand (1715-1794), bishop (1766-1784) of Québec, recalled the parish priest (1780-1781), Fr Bernard-Claude Panet (1753-1833 ) who would later become coadjutor (1807-1825) then archbishop (1825-1833) of Québec, and religious services were suspended. The parishioners had to go to Batiscan to fulfill their religious duties. Religious services resumed when the controversy had calmed down and Fr Pierre Huot (1751-1796) was appointed as the parish priest (1781-1793).
The relocation project was revived on September 14, 1802, when the parish priest (1794-1806), Fr Antoine-Pierre Gallet (1753-1809) wrote to Bishop Joseph-Octave Plessis (1763-1825), coadjutor (1801-1806) of Pierre Denaut (1748-1806), bishop (1797-1806) of Québec, asking him to send the General Vicar (1796-1834), Fr François-Xavier Noiseux (1748 -1834), to select the location of the new church. The request was accepted, and on September 22, Fr Noiseux confirmed the location of the new church on a piece of land donated by François Beaudoin. Although not located in the geographic center of the parish, the location chosen was deemed the most convenient for the parishioners. The construction project progressed slowly, the cornerstone was blessed only on July 2, 1806, by General Vicar Noiseux. The church opened its doors on October 13, 1808.
Like the one it replaced, this third church was made of stone. The building measured 90 feet (27.4 meters) by 36 feet (11 meters) and has a more slender steeple than the previous one. The statue of the Virgin returned to its place above the central door. The interior was notable for its wood carvings, all executed either by Gilles Bolvin (1710-1766) or François Normand (1779-1854).
The parish priest (1848-1886), Fr Marcoul-Denis Marcoux (1814-1889) launched the construction of the actual church which was built in 1878-1879 by architect and contractor Gédéon Leblanc (1832-1905), from Princeville. This experienced contractor built several churches in the region including the first church in St. Tite (1877), the one in St. Stanislas (1872-1873) which is a replica of the one in St. Barthélemy (1866) designed by Victor Bourgeau (1809-1888). The new church was opened for worship on October 9, 1879.
Since 2018, the church has been part of the St. Laurent-de-la-Moraine parish.
The Building
This church, one of Québec's most remarkable churches, is built in the neo-baroque style, a true representative of the period known as the Triumphant Church (1840-1940). The building is 137 feet (42 meters) long by 67 feet (20.4 meters) wide. The height of the vault is 52.5 feet (16 meters), while the bell towers reach 143 feet (53.6 meters) from the ground. The facade is typical of the monumental neoclassical facades that appeared in the 19th century, it is made up of five bays and flanked by towers topped by spires. The influence of neoclassicism is present here in the balance of the composition in two types as well as in the classical elements, such as the arcades, the pilasters and the arched openings. The building conservation condition is exceptional. The stone building is made up of a rectangular three-vessel nave with two rear galleries and a semicircular vault covered with marouflaged canvas. This nave ends with a narrower protruding chancel and terminated by a semicircular apse. A one-story rectangular stone sacristy is annexed to the apse as an extension of the chancel. The exterior is quite similar to the St. Stanislas neighboring church.
The interior decor was carried out in 1881 based on plans prepared by architect Jean-Baptiste 'Louis-Joseph' Bourgeois (1856-1930), who was then 25 years old. As none of the three previous churches were destroyed by fire, the heritage of each one is carried over to the next, so that today the church houses a heritage spanning four centuries.
It houses nine paintings all dating prior to 1840. Among these, the oldest, an Immaculate Conception (1685) painted by Brother Luc, a Récollet, known as Claude François (1614-1685). It is followed by a Visitation (1714), which crowns the main altar and which is the work of Noël-Nicolas Coypel (1690-1734), and a 'Death of St. Joseph', an original painting (1811) by William Von Moll Berczy (1744-1813). The other paintings are by anonymous artists.
The furnishings include the main altar, the side altars and the pulpit which date from 1881, the year the interior decoration work began. The pulpit staircase and sounding board are additions dating from 1914, when the pulpit was attached to a column. Previously, it was on rails and was rolled as required to the center of the lower chancel. The pews date from 1879.
The church houses Québec's oldest wooden sanctuary lamp. It dates from before 1687. In 1965, the parish priest (1960-1976), Fr Paul Rainville (1903-1999), had it transformed into a baptismal font. It was restored in 2001. It also houses, on loam from the Château Ramesay Museum, in Montréal where it was found. a Notre-Dame-de-Bonsecours bust which is Québec's oldest sculpture (before 1687). It is part of the statue that adorned the facade of the second church (1697-1699) and the third church (1807-1808). Between 1917 and 1933, it was donated or sold to a Montréal engineer for a museum. Finally, the church has the oldest engraving (late 17th century) depicting the Baptism of Christ, by Gérard Audran (1640-1703), a French engraver.
François Normand (1779-1854) is traditionally recognized as the artist who executed the great Paschal candlestick and the tomb of the celebration altar (1826) whose stone was donated and placed in the first church in 1681 by Bishop de Laval. All these elements come from the third church. At the back of the church, in the center of the pews, two oil lamps recall the lighting system used before the electrification of the church in 1914. The church had 34 of them, which had to be switched on and off at every celebration.
In addition, the interior is entirely decorated with trompe-l'oeil frescoes made in 1882-1883 by François-Xavier-Édouard Meloche (1855-1914), from Montréal, a student of Napoléon Bourassa (1827-1916). He was assisted by Toussaint-Xénophon Renaud (1860-1946). These 24 frescoes were executed from engravings in an illustrated bible by the Lutheran Julius Schnoor Von Carolsfeld (1794-1872) and the four large sculptures designed by Henri Bouriché (1826-1906) for the main altar in the Notre-Dame Basilica in Montréal. This is Meloche's first major work.
The church houses 19 stained glass windows donated by parishioners and probably from the Hobbs or O'Shea workshops, in Montréal, and which were installed in the 1930s. There is no connection between the subjects of these stained glass windows, except the four evangelists in the chancel.
The church was classified as a 'heritage building' on March 22, 2001, by the Québec Ministry of Culture and Communications.
The Organ
Purchased in 1939, at the cost of $3,222.10, from the St. Jean-Berchmans Church, in Montréal, it was originally built in 1928 by Casavant, of St. Hyacinthe. It features a romantic aesthetic.
A first restoration was carried out in 1978. A second, a major one this time, was carried out in 1995 by the Létourneau firm, of St. Hyacinthe.
Grand-Orgue |
Récit |
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1Montre | 8' | Principal | 8' | |
Flûte ouverte | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Voix céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte harmonique | 4' | |
Mixture 1 1/3' | III | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Trémolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Flûte | 8' |
1 | non expressif / unenclosed |