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Casavant, Opus 1254, 1928
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East Angus est une ville située dans la municipalité régionale de comté (MRC) du Haut-Saint-François, en Estrie. Elle est installée sur les bords de la rivière Saint-François au centre du canton de Westbury, entre Bishopton et Cookshire, à environ 20 km (12 milles) au nord-est de Sherbrooke. Elle doit son nom à William Angus (1834-?), industriel écossais résidant à Montréal. En faisant construire, en 1881, un moulin à scie sur les bords de la rivière Saint-François et, en 1882, un moulin de pâte à papier, il marquait le début du développement industriel de la région.
Historique
La proclamation du canton de Bury est faite le 15 mars 1803 par le lieutenant-gouverneur (1799-1805) du Bas-Canada, Sir Robert Shore Milnes (1754-1837). Le 13 mars 1804, celui-ci détache la partie ouest du canton de Bury et proclame le canton de Westbury qu'il concède, le 13 août suivant, à Henry Caldwell (1735-1810), un militaire, un fonctionnaire et un homme d'affaires d'origine irlandaise qui faisait partie de l'état-major du général James Wolfe lors de la prise de Québec en 1759 et qui agit, depuis 1794, comme Receveur général du Bas-Canada. Cette concession lui est offerte gracieusement pour services rendus. Comme le nom Westbury l'indique, son territoire formait autrefois la partie ouest du canton de Bury et il rappelle aussi un village dans le Wiltshire en Angleterre.
Le canton de Westbury se constitue en municipalité le 16 août 1858. En 1861, la British American Land Company acquiert la plupart des terrains non concédés. La ville d'East Angus se détache de la municipalité de Westbury et est érigée le 14 mars 1912. Majoritairement anglophone lors de l'arrivée des premiers colons, la ville devient, au cours du XXe siècle, majoritairement francophone.
La paroisse
Jusqu'en 1884, les catholiques du territoire de Westbury doivent se rendre à l'église Saint-Camille de Cookshire, érigée en mission depuis 1849, pour remplir leurs devoirs religieux. C'est alors que Mgr Antoine Racine (1822-1893), évêque (1874-1893) de Sherbrooke, autorise la création d'une mission dans le canton de Westbury. Le 18 janvier 1884, l'abbé Daniel-Philip McMenamin (1857-?), vicaire à l'église Saint-Janvier de Weedon, célèbre la première messe dans la résidence de Joseph Binette. Une chapelle, 12,2 mètres (40 pieds) sur 9,1 mètres (30 pieds) avec un chœur de 4,8 mètres (15 pieds) sur 4,8 mètres (15 pieds), dédiée à saint Louis IX, roi de France, est construite et bénite le 14 septembre 1884 par l'abbé Joseph-Philémon Brassard (1845-?), curé de Weedon. La nouvelle chapelle est desservie par voie de mission jusqu'en 1887, année de l'arrivée du premier curé résident, l'abbé Édouard-François Boudreau (1848-1904), qui demeure en poste jusqu'en 1897.
La paroisse est érigée canoniquement sous le vocable de Saint-Louis-de-Westbury le 15 février 1890 par Mgr Antoine Racine, évêque de Sherbrooke, et son territoire comprend le canton de Westbury et une partie des cantons de Stoke, de Dudswell, et de Bury.
Le 6 décembre 1952, des paroissiens résidant sur la rive sud de la ville demandent l'érection d'une nouvelle paroisse. Une desserte est établie le 30 septembre 1956 et une première messe est célébrée par l'abbé Jean Mercier (1920-1997), alors vicaire à la paroisse Saint-Louis. Le 17 avril 1957, Mgr Georges Cabana (1894-1986), archevêque (1962-1968) de Sherbrooke, érige canoniquement la mission en paroisse sous le vocable de Notre-Dame-de-la-Garde et détache le territoire de la paroisse Saint-Louis. En 2013, la décision est prise de supprimer la paroisse et de vendre l'église. Le territoire de la paroisse est alors rattaché à la nouvelle paroisse Saint-François-de-Laval et l'église, vendue, a été démolie en 2015.
Le 27 décembre 1961, Mgr Georges Cabana, archevêque de Sherbrooke, autorise le changement de nom de la paroisse qui passe de Saint-Louis-de-Westbury à Saint-Louis-de-France. Le 7 juillet 2014, Mgr Luc Cyr (1953-), archevêque (2011-) de Sherbrooke, supprime la paroisse Saint-Louis-de-France et érige, en date du 3 septembre 2014 une nouvelle paroisse qu'il nomme Saint-François-de-Laval qui, outre Saint-Louis-de-France, regroupe les anciennes paroisses de Saint-Adolphe de Dudswell, de Saint-Clément de Bishopton et de Saint-Raphaël de Bury. La nouvelle paroisse fait partie de l'unité pastorale Saint-François.
L'église
Avec la population qui augmente, la chapelle initiale s'avère trop petite et une assemblée tenue le 2 avril 1893 confirme la nécessité de construire une église plus vaste. La décision est approuvée par le conseil de fabrique le 20 août 1893. Les travaux de construction d'une église de bois, au coût de 6 927 $, débutent en mai 1894 selon les plans de l'architecte Jean-Baptiste Verret (1867-1902), de Sherbrooke. La pierre angulaire est bénite le 13 décembre 1894 par Mgr Paul LaRocque (1846-1926), évêque (1893-1926) de Sherbrooke. Le nouvel édifice, inauguré en 1895, mesure 43,3 mètres (142 pieds) de long sur 15,8 mètres (52 pieds) de large avec une sacristie de 9,1 mètres (30 pieds) sur 11,6 mètres (38 pieds). Le presbytère actuel est quant à lui construit en 1907 d'après les plans des architectes Wilfrid J. Grégoire (1880-1955) et Louis-Napoléon Audet (1881-1971).
L'augmentation significative de la population incite la paroisse, lors d'une assemblée le 9 mars 1918, à envisager à nouveau la construction d'une église plus spacieuse. En 1919, le curé (1897-1925), l'abbé Jean-Arsène-Rodrigue Plamondon (1860-1925) et le conseil de fabrique approuvent la demande et font appel aux services de l'architecte Louis-Napoléon Audet. Dans les plans déposés le 19 mars 1920, l'architecte propose la construction d'un édifice de style néogothique, s'inspirant des principes de l'École des Beaux-Arts de Paris. Les plans sont acceptés et les travaux sont confiés l'entrepreneur Joseph Gosselin, de Lévis. Comme la construction de la nouvelle église est prévue sur l'emplacement de l'église actuelle, celle-ci devient une salle paroissiale et est déplacée ainsi que deux maisons, au coût de 12 075 $, au cours des mois de juillet à octobre 1920. La bénédiction de la pierre angulaire a lieu le 8 mai 1921, et est inaugurée en juillet 1923. Les coûts de construction s'élèvent à 303 000 $. Un an plus tard, le 2 juillet 1924, l'église est bénite par Mgr Alphonse-Osias Gagnon (1860-1941), évêque auxiliaire (1923-1927) de Sherbrooke. Le 2 décembre 1963, un incendie endommage une partie du chœur et de la sacristie. Les dégâts sont estimés à 100 000 $. Les paroissiens retrouvent leur église le 14 juin 1964. L'église est consacrée le 16 septembre 1979 par Mgr Jean-Marie Fortier (1920-2002), archevêque (1968-1996) de Sherbrooke.
L'église est classée en tant qu'immeuble patrimonial le 7 mai 2001 par le ministère de la Culture du Québec en vertu de la Loi sur les biens culturels. Cette construction s'inscrit comme une réalisation majeure dans le cadre de l'architecture religieuse du XXe siècle au Québec.
L'édifice
D'inspiration néogothique, l'édifice présente un plan en croix latine se terminant par un chœur en saillie à pans coupés et est coiffé d'un toit à deux versants droits. Il mesure 53,6 mètres (176 pieds) de longueur sur 21,3 mètres (70 pieds) de largeur aux transepts et la croix du clocher s'élève à 64 mètres (210 pieds) du sol.
L'édifice possède une structure d'acier et de béton recouverte de pierres à bosses provenant de Saint-Sébastien (Beauce) et couverte d'un toit à structure de bois. Au lieu des arcs-boutants traditionnels dans l'architecture gothique, l'architecte emploie des contreforts massifs qui se terminent en pinacles.
La façade, divisée en trois travées, est encadrée de contreforts et est délimitée de tourelles massives à pans coupés au centre. La partie centrale est percée d'un portail surmonté d'une rosace. Un haut clocher avec flèche effilée domine le faîte de la toiture en façade. À l'angle du chœur et du croisillon droit du transept s'élève une sacristie en pierre.
Les fenêtres sont en ogives et de grandes rosaces ornent les trois façades principales. Les murs extérieurs sont remplis de maçonnerie de moellons et couverte à l'extérieur d'une maçonnerie en scotchwork en granit gris, taillé pour les bandeaux et à face éclatée pour l'ensemble des murs.
Dès 1923, une estimation est faite pour remplacer la couverture par un ouvrage de cuivre "à la canadienne". Les travaux sont réalisés en 1927. Dans les années 1950, des travaux sont entrepris pour simplifier des ouvrages d'ornementation de cuivre et retoucher le clocher. Dans les années 1960, d'autres travaux plus drastiques sont réalisés et les deux clochetons de des tourelles de la façade sont démolis. Dans les années 1980, d'autres travaux importants ont encore simplifié l'ornementation.
Depuis 2007, d'importants travaux, au coût de 3 M $, ont été effectués : le toit de cuivre a été remplacé ainsi que des travaux au niveau du clocher et sur l'ensemble de la flèche. En 2019, des travaux de 175 000 $ visent à restaurer les joints de pierre, les contreforts et les rosaces. La phase finale des travaux consistera à refaire la façade et les fenêtres, au coût de 1,3 M $.
Un carillon de quatre cloches loge dans le clocher. Il a été fabriqué à la Fonderie Les Fils de Georges Paccard, d'Annecy-le-Vieux, en Haute-Savoie (France) au coût de 4 445 $.
L'architecture intérieure
L'architecture intérieure est de style gothique d'inspiration espagnole et portugaise qui se révèle, dans l'ensemble, d'une grâce et d'une simplicité remarquables.
La construction des hautes colonnes octogonales, sur lesquelles reposent les arcs en ogive, est rendue possible grâce à l'utilisation de structures d'acier et de béton. Les chapiteaux sont agrémentés de caissons à motifs floraux et des ornements de feuillages se profilent sur les nervures des voûtes. Celles-ci sont couvertes de tuiles Guastavino, en provenance de Boston. Ce type de tuile ne se retrouve qu'à très peu d'endroits au Québec. Les murs sont finis en plâtre reproduisant un motif de pierre. Le plancher est en marqueterie de marbre blanc agrémenté des motifs géométriques de couleur.
Le maître-autel, la chaire et les autres meubles sont en bois de châtaignier importé d'Europe, car cette essence est inexistante au Québec. Des dorures et des sculptures rehaussent la beauté de ces derniers.
Les vitraux sont encadrés d'une ornementation gothique aux tons d'ambre et d'or. Ceux du chœur ont été exécutés par la maison Daprato, de Chicago. Ils représentent Jésus, Marie, Joseph, saint Patrice et les quatre évangélistes. Quant à ceux de la nef, ils ont été exécutés par la maison O'Shea, de Montréal. Ils représentent la vie de saint Louis de France.
L'église contient près de 20 statues. Elles proviennent de la firme Daprato, de Chicago, mais ont été fabriquées par leur atelier de Montréal. L'église possède une " Pietà " provenant de la maison Thomas Carli, de Montréal. Cette sculpture de plâtre blanc était exposée dans la première église. Le Chemin de croix présente des toiles de Georges Delfosse (1869-1939), de Montréal.
L'église est l'une des rares à posséder une crypte funéraire.
L'orgue
La première église, délaissée en 1920, possédait probablement un harmonium et il n'était pas prévu de le transférer dans la nouvelle église.
Les Frères de l’instruction chrétienne ont dirigé le Collège Saint-Louis de 1918 à 1931 avant d’être remplacés par les Clercs de Saint-Viateur et par la suite, en 1949, par les Frères des écoles chrétiennes. Lorsque l’église actuelle a été prête pour son ouverture, les Frères ont obtenu que leur communauté prête gratuitement l’ancien orgue de leur chapelle de leur maison de Pointe-du-Lac à condition que l’église le retourne lorsqu’un nouvel orgue sera installé. L’église s’engage à payer toutes les dépenses relatives à l’installation et au retour de l’instrument. Il s’agit d’un instrument à traction mécanique de facteur inconnu. Il possédait 6 jeux (Dulciana, Principal, Diapason, Bass (1er octave?), Claribel, Bourdon) sur un clavier et pédalier en tirasse. Il aurait été retourné à Pointe-du-Lac en mai 1928.
L'orgue actuel, commandé en 1927 au coût de 11 595 $ à la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, est bénit le 18 juillet 1928 par l'abbé Ferdinand Nelson Rousseau (1865-1934), curé (1925-1931) de la paroisse. Il est inauguré la même journée dans un concert donné par l'abbé Alphonse Tardif (1885-1951), professeur de musique du Collège de Lévis.
La tuyauterie de l'instrument est placée dans deux buffets entourant la rosace de façade. Cet instrument comprend 30 jeux sur deux claviers et pédalier, et huit combinaisons partielles ajustables.
En 1997, l'orgue est relevé par le facteur Yves Santoire au coût de 19 140 $. Aucune modification n'a été apportée à l'instrument à l'exception du retournement de la console dans les années 1960.
Il faut souligner l'apport de Blanche Roberge (1899-1984) qui fut organiste de la paroisse de 1915 à 1976.
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East Angus is a city located in the Haut-Saint-François regional county municipality (MRC), in the Estrie administrative region. It is located on the banks of St. François River in the center of the Westbury District, between Bishopton and Cookshire, about 12 miles (20 km) northeast of Sherbrooke. It name honors William Angus (1834-?), a Scottish industrialist living in Montréal. By building, in 1881, a sawmill on the banks of St. François River and, in 1882, a wood pulp mill, he initiated the industrial development in the region.
History
The proclamation of the Bury District was made on March 15, 1803, by lieutenant governor (1799-1805) of Lower Canada, Sir Robert Shore Milnes (1754-1837). On March 13, 1804, he detached the west part of the Bury District and proclaimed the Westbury District which he granted, on the following August 13th, to Henry Caldwell (1735-1810), a serviceman, a civil servant and a businessman of Irish descent who was a staff member of the General James Wolfe during the conquest of Québec City in 1759 and who acted, since 1794, as Receiver General for Lower Canada. This district was granted to him for his services. As the name Westbury points it out, its territory was the west section of the Bury District in the past and it also recalls a village in Wiltshire in England.
The Westbury District was established as a municipality on August 16, 1858. In 1861, British American Land Company acquired most of the ungranted land. The city of East Angus breaks detached itself from the Westbury municipality and was established on March 14, 1912. While the first settlers were mainly English-speaking, the city became, in the 20th century, mostly French-speaking.
The Parish
Until 1884, the Catholics in the Westbury District had to go to St. Camille Church in Cookshire, established as a mission since 1849, to fill their religious duties. Antoine Racine (1822-1893), bishop (1874-1893) of Sherbrooke, authorized the establishment of a mission in the Westbury District. On January 18, 1884, Fr Daniel-Philip McMenamin (1857-?), vicar in St. Janvier Church in Weedon, celebrated the first mass in Joseph Binette's residence. A chapel, 40 feet (12.2 meters by 30 feet (9.1 meters) with a 15 feet (4.8 meters) by 15 feet (4.8 meters) chancel, dedicated to St. Louis IX, King of France, was built and blessed on September 14, 1884, by Fr Joseph-Philémon Brassard (1845-?) parish priest in Weedon. The new chapel was served as a mission until 1887, year of the arrival of the first resident priest, Fr Édouard-François Boudreau (1848-1904), who remained in office until 1897.
The parish was canonically established as St. Louis-de-Westbury on February 15, 1890, by Antoine Racine, bishop of Sherbrooke, and its territory included the Westbury District and part of the Stoke, Dudswell, and Bury districts.
On December 6, 1952, parishioners living on the city's south shore asked for the establishment of a new parish. A service was established on September 30, 1956, and a first mass was celebrated by Fr Jean Mercier (1920-1997), then vicar in St. Louis parish. On April 17, 1957, Georges Cabana (1894-1986), archbishop (1962-1968) of Sherbrooke, canonically established the mission as a parish dedicated to Notre-Dame-de-la-Garde taking the territory from St. Louis parish. In 2013, it was decided to abolish the parish and to sell the church. The parish territory was then attached to the new St. François-de-Laval parish and the church building was sold and demolished in 2015.
On December 27, 1961, Georges Cabana, archbishop of Sherbrooke, modified the parish name from St. Louis-de-Westbury to St. Louis-de-France. On July 7, 2014, Luc Cyr (1953-), archbishop (2011-) of Sherbrooke, abolished the St. Louis-de-France parish and established, as of September 3, 2014, a new parish dedicated to St. François-de-Laval which, besides St. Louis-de-France, will regroup the former St. Adolphe in Dudswell, St. Clément in Bishopton and St. Raphaël in Bury parishes. The new parish is part of St. François pastoral unit.
The Church
With the increase in the population, the original chapel became too small and an assembly held on April 2, 1893, confirmed the necessity to build a larger church. The decision was approved by the churchwardens on August 20, 1893. The construction of a wooden church, at the cost of $6,927 started in May 1894, according to the plans prepared by architect Jean-Baptiste Verret (1867-1902), of Sherbrooke. The cornerstone was laid on December 13, 1894, by Paul LaRocque (1846-1926), bishop (1893-1926) of Sherbrooke. The new building, inaugurated in 1895, measured 142 feet (43.3 meters) long by 52 feet (15.8 meters) wide with a 30-foot (9.1-metre) by 38-foot (11.6-meters) sacristy. The actual presbytery was built in 1907 according to plans by architects Wilfrid J. Grégoire (1880-1955) and Louis-Napoléon Audet (1881-1971).
A significant increase in the population urged the parish, in an assembly on March 9, 1918, to plan the construction of an even larger church. In 1919, parish priest (1897-1925), Fr Jean-Arsène-Rodrigue Plamondon (1860-1925) and the churchwardens approved the request and called upon architect Louis-Napoléon Audet. In the project submitted on March 19, 1920, the architect proposed the construction of a neo-Gothic style building, using the principles put forward the School of the Fine Arts in Paris. Plans were accepted and work was entrusted to contractor Joseph Gosselin, of Lévis. As the construction of the new church was planned to use the site of the actual church, which will be converted into a parish hall, the church needed to be moved as well as two houses, at the cost of $12,075, from July to October 1920. The blessing of the cornerstone took place on May 8, 1921, and was inaugurated in July 1923. The construction cost totaled $303,000. One year later, on July 2, 1924, the church was blessed by Alphonse-Osias Gagnon (1860-1941), auxiliary bishop (1923-1927) of Sherbrooke.
On December 2, 1963, a fire damaged part of the chancel and the sacristy. Damage was estimated at $100,000. The parishioners returned in their church on June 14, 1964. The church was consecrated on September 16, 1979, by Jean-Marie Fortier (1920-2002), archbishop (1968-1996) of Sherbrooke.
The church is classified as a heritage building on May 7, 2001, by the Québec Ministry of Culture. It represents a major contribution to the Québec 20th-century religious architecture.
The Building
Of neo-Gothic style, the building presents a Latin cross floor plan with a protruding chancel and a canted apse and covered with a ridge roof. It is 176 feet (53.6 meters) long by 70 feet (21.3 meters) wide at the transepts and the cross of the steeple is 210 feet (64 meters) from the soil.
The building has a steel and concrete structure covered with bossed stone coming from St. Sébastien (Beauce) and with a wooden structured roof. Instead of the gothic architecture traditional flying buttresses, the architect used massive buttresses which pinnacles.
The facade, divided into three bays, is flanked with buttresses and is delimited by massive canted turrets in the center. The main central section is pierced by a portal crowned by a rose window. A high bell tower with a steeple tops the roofing in the facade. The sacristy is built at the angle formed by the chancel and the right arm of the transept.
Lancet windows and large rose windows adorn the three main facades. The exterior walls are covered with stone covered on the outside by a split face gray granite scotchwork masonry and by cut face masonry for the band courses.
As early as 1923, an estimate was made to replace the roofing with copper 'à la canadienne'. Work was carried out in 1927. In the 1950s, work is undertaken to simplify the copper decorating work and to touch up the steeple. In the 1960s, more important work is carried out and both central turrets pinnacles were demolished. In the 1980s, other important work was carried out to simplify the decoration.
Since 2007, major work, totaling $3M, was carried out: the copper woof was replaced as well as work on the bell tower and the steeple. In 2019, work totaling $175,000 jobs was carried out to restore the stone joints, the buttresses and the rose windows. A final stage of jobs will include the facade and windows, at the cost of $1.3M.
A four-bell carillon is housed in the bell tower. It was fabricated in the Georges Paccard Sons Foundry, in Annecy-le-Vieux, in Haute Savoie (France) at the cost of $4,445.
Interior Architecture
The interior architecture is in Spanish and Portuguese inspired Gothic style which presents remarkable grace and simplicity.
The construction of the high octagonal columns, on which rest the vault, was made possible thanks to the use of steel and concrete structures. Capitals are enhanced with flowers and foliage decorated coffers which stand out against the vault ribs. The vaults are covered with Guastavino tiles from Boston. This type of tile is present only in very few locations in Québec. Walls are plastered imitating stone design. Floors are covered with white marble marquetry enhanced by colored geometric patterns.
The high altar, the pulpit and the other pieces of furniture are made of chestnut imported from Europe, because this species is nonexistent in Québec. Gilding and sculptures enhance their beauty.
The stained glass windows are surrounded amber and gold Gothic decoration. Those in the chancel were executed by the Daprato firm, of Chicago. They represent Jesus, Mary, Joseph, St. Patrice and the four Evangelists. As for those in the nave, they were executed by the O'Shea firm, of Montréal. They illustrate the life of St. Louis, King of France.
The church houses about 20 statues. They come from the Daprato firm, in Chicago, but were fabricated by their Montréal workshops. The church has a 'Pietà' coming from the Thomas Carli firm, of Montréal. This white plaster sculpture was in the first church. The Stations of the Cross are paintings by Georges Delfosse (1869-1939), of Montréal.
The church is one of the rare ones to house a funeral crypt.
The Organ
The first church, abandoned in 1920, probably housed a reed organ and it was not intended to transfer it into the new church.
The Christian education Brothers managed the St. Louis College from 1918 till 1931 before being replaced by the St. Viateur clerics and later, in 1949, by the Christian school Brothers. When the actual church was ready for its inauguration, the Brothers obtained that their congregation lends, free of charge, the old organ of their chapel in Pointe-du-Lac provided that the church returns it when a new organ will be installed. The church promised to pay all expenditure relating to the installation and upon the return to the instrument. It was a mechanical action instrument by an unknown organbuilder. It had 6 stops (Dulciana, Principal, Diapason, Bass (1st octave?), Claribel, Bourdon) over a single manual with pull-down pedal. It returned to Pointe-du-Lac in May 1928.
The actual organ, ordered in 1927 at the cost of $11,595 from Casavant Frères, of St. Hyacinthe, was blessed on July 18, 1928, by Fr Ferdinand Nelson Rousseau (1865-1934), parish priest (1925-1931). It was inaugurated the same day in a concert given by Fr Alphonse Tardif (1885-1951), music teacher at Lévis College.
The pipework is housed in two organcases flanking the face rose window. This instrument has 30 stops over two manuals and pedal, and eight adjustable divisional combinations.
In 1997, the organ was restored by Yves Santoire at the cost of $19,140. No modification was made to the instrument except for the reversing of the console in the 1960s.
It is necessary to underline the contribution of Blanche Roberge (1899-1984) which was organist from 1915 till 1976.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Dulciane | 8' | 1Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Violina | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Mixture 1 1/3' | III | Cornet | III | |
Trompette | 8' | 2Trompette | 16' | |
2Trompette | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
2Clairon | 4' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Flûte | 16' |
Bourdon | 16' |
Bourdon doux (REC) | 16' |
Flûte (ext) | 8' |
Bourdon (ext) | 8' |
Bombarde | 16' |
1 | À partir du deuxième DO / From tenor C | |
2 | Jeu sous haute pression / Stop on high wind pressure |