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Guilbault-Thérien, Opus 38, 1992
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L'Épiphanie est situé dans la région de Lanaudière, à 33 km (20 milles) au sud de Joliette. L'endroit a d'abord été connu dès 1732, sous le nom de L'Achigan, appellation de la rivière qui coule sur le territoire, et n'a pris le nom de L'Épiphanie qu'en 1853, au moment de l'établissement canonique de la paroisse. Une coutume veut que les Sulpiciens, propriétaires de l'immense seigneurie Saint-Sulpice à l'intérieur de laquelle une grande partie du territoire de l'Épiphanie est incluse, le 6 janvier de chaque année, jour de l'Épiphanie, venaient célébrer une messe et en profitait pour percevoir les rentes seigneuriales qui leur étaient dues. Un contingent d'Acadiens s'établit dans la région en 1766.
Vers 1850, la population du village est assez nombreuse et prospère, mais l'église de la paroisse L'Assomption est vraiment située trop loin. La messe était célébrée dans une pièce attenante à un moulin. On parle d'ériger une chapelle dans le village. Une délégation s'organise à l'été de 1853 pour en soumettre la demande à Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal. Une requête formelle suit, signée par une immense majorité des résidents et le 26 septembre 1853, Mgr Ignace Bourget publie un décret érigeant canoniquement en paroisse, en retenant le nom de L'Épiphanie. La paroisse est un détachement de territoire à partir de celles de L'Assoomption, Saint-Henri-de-Mascouche, Saint-Jacques-de-Montcalm et Saint-Roch-de-L'Achigan. Les paroissiens sont desservis par le curé de L'Assomption jusqu'à la nomination et l'arrivée du premier curé résident, l'abbé François-Xavier Caisse, en 1857.
Les pourparlers en vue de la construction de la première église débutent en février 1857 et dès le mois suivant, les travaux débutent selon les plans de l'architecte Victor Bourgeau. Elle est inaugurée en décembre 1857.
En février 1866, il faut compléter l'intérieur de l'église. Elle n'a pas de voûte, de plus, on y gèle l'hiver et l'ensemble n'est pas propice à la dévotion. Une requête est donc présentée à Mgr Bourget le 20 février 1866, demandant l'autorisation de terminer l'église et de faire des réparations qui s'imposent. L'autorisation est accordée le 7 mars 1866.
Cette première église est détruite par un incendie le 28 janvier 1885. L'église et la sacristie bâties en pierre avaient 30,5 mètres (100 pieds) de long. Elle était pourvue de trois cloches, un bel et bon orgue, et de riches ornements qui ont tous été détruits. Immédiatement, une chapelle temporaire est aménagée dans la grande maison d'école et, dès le 10 février 1885, une requête est acheminée à Mgr Édouard-Charles Fabre, archevêque de Montréal, pour obtenir la permission de rebâtir.
La seconde église, plus somptueuse, sera érigée sur l'emplacement de l'ancienne. Elle sera construite en pierre, elle aura environ 42,7 mètres (140 pieds) de longueur par 20 mètres (66 pieds) de largeur, et la sacristie, 13,7 mètres (45 pieds) par 12,2 mètres (40 pieds). Les plans sont établis par l'architecte Victor Roy (1837-1902). Le contrat de construction est accordé à Philias Boileau, le revêtement de pierre à Charles Lemoine, la couverture et la tôle à Édouard Majeau. La pierre angulaire est bénite, le 30 août 1886, par Mgr Édouard-Charles Fabre.
La voûte de l'église est achevée le 10 septembre 1893.
Le 9 octobre 1910, la décision est prise d'exécuter des réparations à l'église avec l'installation d'un chauffage central et de restaurer certaines décorations intérieures.
Une première restauration est effectuée de mai 1953 à juin 1954 au coût de 45 000 $. L'église est remise à neuf : voûte, nefs, bancs, parquets. Le beige, le jaune doré, l'or brillant, mis en relief par le bleu pâle, le corail et le chêne fini pâle, contribuent à constituer un ensemble harmonieux et chaud. Le sculpteur Rodolphe Messmer, de Montréal, exécute, en chêne, les 14 stations du chemin de la Croix et 16 médaillons dans les panneaux de la balustrade. Le peintre Guide Nincheri, de Montréal, rehausse la décoration des murs par la peinture de 12 grands médaillons entre les fenêtres et de 12 plus petits au-dessus des fenêtres. Les travaux inclure aussi la restauration des deux tableaux de l'artiste Adolphe Rho (1839-1905), de L'Assomption : « Le Baptême de Jésus » et « Les Noces de Cana » qui forment triptyque avec le tableau du maître-autel, « L'Adoration des Mages ».
Cette somptueuse seconde église est aussi d'un incendie provoqué par deux adolescents le 24 avril 1991. Aujourd'hui, une troisième église, érigée dans les vestiges de la précédente et conservant presque tous ses murs y compris la façade, lui succède. Elle a été inaugurée en août 1992. Ce concept original de construction est l’œuvre de l’architecte Gilles Parizeau, de L’Épiphanie.
Le 6 mars 2012, les autorités municipales étaient réunies avec les représentants de la fabrique paroissiale pour la signature officielle d’un protocole d’entente visant la cession de l’église avec réserve de droit d’usage pour la communauté chrétienne. Cette décision a été prise afin de conserver ce bien dans le patrimoine collectif et d’assurer à la population de l’Épiphanie la conservation de leur lieu de culte, car la fabrique de L’Épiphanie s'apprête à fusionner ses activités avec celles de Saint-Roch-de-L'Achigan pour ne faire qu’une seule entité.
L'orgue
Un orgue existait dans cette église dès 1860 lequel fut détruit lors de l'incendie de 1885. Il est remplacé, dans la nouvelle église, par un instrument fabriqué par Eusèbe Brodeur lequel sera inauguré le 5 août 1892.
Le 3 avril 1927, après plusieurs années de discussions, le conseil de fabrique décide de remplacer l'orgue. Le 24 avril suivant, le contrat est accordé à la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe pour 8 000 $. Il s'agit d'un instrument de 27 jeux répartis sur deux claviers manuels et pédalier. L'Opus 1248 est inauguré le 10 juin 1928.
Après l'incendie de 1991, le conseil de fabrique confie à François Pinard le mandat de choisir et de négocier la construction d'un nouvel orgue. En juillet 1992, le contrat de construction est accordé à la firme Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe. D'orientation esthétique alsacienne, c'est un orgue mécanique à traction directe suspendue. La Trompette 8' possède un caractère français au Grand-Orgue et allemand à la Pédale. Au Récit, le Gemshorn 8' partage ses neuf premières notes avec le Bourdon à cheminée 8'. L'instrument a été inauguré le 8 août 1993.
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L'Épiphanie is located in the Lanaudière region, 20 miles (33 km) south of Joliette. The place was first known in 1732, as l'Achigan which is the name of the river running through the territory, but chaned it to l'Épiphanie only in 1853, when the parish was canonically established. According to a legend, the Sulpicians, owners of the huge St. Sulpice seigniory inside which a large part of l'Épiphanie is included, on January 6th every year, Epiphany day, used to come and celebrate a mass while collecting the manorial annuities which were owed to them. A large group of Acadians settled in the region in 1766.
By 1850, the village population is quite numerous and prosperous, but l'Assomption parish church is really located too far. Mass was celebrated in a room annexed to a mill. The population wanted to build a chapel in the village. A delegation is organized in the summer of 1853 to present the request to Bishop Ignace Bourget, of Montreal. A formal request follows, signed by the large majority of the settlers, and, on September 26th, 1853, Bishop Ignace Bourget publishes an decree canonically establishing the parish while keeping the name of l'Épiphanie. The parish is detached from l'Assomption, St. Henri-de-Mascouche, St. Jacques-de-Montcalm and St. Roch-de-l'Achigan parishes. The parishioners are served by l'Assomption parish priest up to the nomination and arrival of the first resident priest, Fr François-Xavier Caisse, in 1857.
Talks about the construction of a first church started in February 1857 and the following month, construction works began according to the plans prepared by architect Victor Bourgeau. It was inaugurated in December 1857.
In February 1866, it was necessary to complete the church interior. It did not have a vault, and furthermore, people were freezing in winter and the whole interior was not suitable for devotion. A request was therefore sent to Bishop Bourget on February 20th, 1866, asking for the approval to complete the church interior and to carry out certain repairs. The approval was given on March 7th, 1866.
This first church was destroyed by fire on January 28th, 1885. The stone built church and sacristy were 100 feet (30.5 metres) long. It had three bells, a nice and good organ, and rich ornaments which were all destroyed. Immediately, a temporary chapel was set up in the school's large hall and, on February 10th, 1885, a request was sent to Archbishop Édouard-Charles Fabre, of Montreal, to get the permission to rebuild.
The second church, more sumptuous, was to be built on the same site of the former church. It will be built with stone and be about 140 feet (42.7 metres) long by 66 feet (20 metres) wide, and the sacristy, 45 feet (13.7 metres) by 40 feet (12,2 metres). Plans were prepared by architect Victor Roy (1837-1902). The construction contract was awarded to Philias Boileau, the stony surface to Charles Lemoine, the roof and the corrugated iron to Édouard Majeau. The cornerstone was blessed, on August 30th, 1886, by Archbishop Édouard-Charles Fabre.
The church vault was completed on September 10th, 1893.
On October 9th, 1910, it was decided to carry out repairs to the church with the installation of a central heating system and to restore certain interior decorations.
A first restoration was carried out from May 1953 till June 1954 at the cost of $45,000. The church was renovated: vault, naves, pews, and floor. The beige, golden yellow and bright gold colors accentuated by the pale blue and coral colors and the pale finished oak contributed to form a harmonious and warm ensemble. Sculptor Rodolphe Messmer, of Montreal, executed, in oak, the 14 stations of the Way of the Cross and 16 medallions to ne included in the communion rail. Painter Guido Nincheri, of Montreal, enhanced the decoration of the walls by painting 12 large medallions between the windows and 12 smaller ones above the windows. Works also included the restoration of two paintings by artist Adolphe Rho (1839-1905), of l'Assumption: « The Christening of Jesus » and « The Wedding of Cana » which form a triptych with the painting above the main altar, « The Adoration of the Magi ».
This sumptuous second church was also destroyed by fire caused by two teenagers on April 24th, 1991. Today, a third church, built within in the remains of the previous church while keeping almost all its walls and its facade, is used. It was inaugurated in August 1992. This original building concept is the work of architect Giles Parizeau, of l'Épiphanie.
On March 6th, 2012, local municipal authorities met with the churchwardens for the official signature of a protocol aiming at the ownership transfer of the church building while keeping the right of use for the Christian community. This decision was made in order to preserve this collective heritage and to make sure that a place of worship would be available for the population of l'Épiphanie because l'Épiphanie parish was to merge its activities with those of St. Roch-de-l'Achigan parish to create a single administrative entity.
The organ
By 1860, an organ existed in this church which was destroyed in the 1885 fire. It was replaced, in the new church, with an instrument built by Eusèbe Brodeur which was inaugurated on August 5th, 1892.
On April 3rd, 1927, after several years of debates, the churchwardens decided to replace the organ. On the next April 24th, the contract was entrusted to Casavant Frères, of St. Hyacinthe, for $8,000. It was a 27-stop instrument over two manuals and pedal. Opus 1248 was inaugurated on June 10th, 1928.
After the 1991 fire, the churchwardens entrusted François Pinard to choose and negotiate the construction of a new organ. In July 1992, the contract is awarded to Guilbault-Thérien, of St. Hyacinthe. Based on Alsatian aesthetics, it is a direct suspended mechanical action organ. The 8' Trompette has a French character in the Grand-Orgue division and a German one in the Pedal. In the Récit, the 8' Gemshorn stop shares its first nine notes with the 8' Bourdon à cheminée stop. The instrument was inaugurated on August 8th, 1993.
Grand-Orgue |
Récit |
|||
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Principal | 8' | Gemshorn | 8' | |
Bourdon | 8' | Bourdon à cheminée | 8' | |
Octave | 4' | Flûte conique | 4' | |
Flûte à cheminée | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
Octave | 2' | Principal | 2' | |
Mixture | III-IV | Tierce | 1 3/5' | |
Trompette | 8' | 1Cymbale | III | |
1Chalumeau | 8' |
Pédale |
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Soubasse | 16' | Flûte ouverte | 8' |
Principal | 4' |
Basson | 16' |
Trompette | 8' |
1 | préparé au sommier / prepared on windchest |