Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
![]() |
Casavant, Opus 318, 1908
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
L'Isle-aux-Coudres est une municipalité faisant partie de la municipalité régionale de comté de Charlevoix située dans la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle couvre l'intégralité de l'île du même nom, située dans le fleuve Saint-Laurent entre Baie-Saint-Paul et Saint-Joseph-de-la-Rive et à environ 85 km (53 milles) au nord-est de la ville de Québec. L'île est plus proche de la terre ferme du nord (2,7 km / 1,7 mille) que celle du sud (16 km / 10 milles). Orientée du sud-ouest au nord-est, sans compter ses battures, l'île atteint une longueur de 11 km (6,8 milles) et 5 km (3,1 milles) et sa plus grande largeur pour une superficie de près de 30 km carrés (11,6 milles carrés).
L'île a aussi été appelée île aux Marsouins, île aux Coudriers, île aux Socles, puis en anglais, Elbow Island, car les Anglais avaient traduit « coude » au lieu de « couldres ».
Historique
Lors de son deuxième voyage en Amérique du Nord en 1535, le 6 septembre navigateur Jacques Cartier baptise l'île du nom d'un arbuste appelé « couldres » à l'époque, qu'on appellera plus tard le coudrier, puis simplement le noisetier. Avec le temps, l'orthographe de « couldres » devient « coudres ». Avant que les premiers colons ne s'y installent, l'endroit servait de halte pour les navigateurs qui voulaient enterrer des membres de leur équipage décédés au cours des longs voyages.
Le 4 mars 1677, Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698), gouverneur (1672-1682 et 1689-1698) de la Nouvelle-France, concède une seigneurie (toute l'île et ses battures) à Étienne de Lessard (v1623-1703) qui la nomme « L'île-aux-Coudres » à la condition d'obtenir du roi de France, dans la prochaine année, la confirmation de son titre. Éprouvant des difficultés financières ou manquant de moyens nécessaires pour obtenir la confirmation de son titre de concession, il laisse passer dix ans sans s'adresser au roi de France. Croyant avoir perdu son droit de faire valoir son titre, il décide, le 19 octobre 1687, de vendre son titre au Séminaire de Québec pour la somme de 100 livres si ceux-ci obtiennent du roi de France la ratification de cette vente ou un nouveau titre de concession. Jacques-René de Brisay de Denonville (1637-1710, gouverneur (1685-1689) de la Nouvelle-France et l'intendant Jean Bochart de Champigny (v1645-1720) reconcède, le 29 octobre 1687, le territoire avec droit de chasse et de pêche au Séminaire de Québec à condition que ceux-ci ne s'adonnent pas à la traite avec les Amérindiens et que l'île ne soit habitée que par le personnel du Séminaire de Québec. Les nouveaux seigneurs procèdent alors à l'annexion de ce nouveau fief à leur seigneurie de Baie-Saint-Paul. Le 1er mars 1688, le roi confirme la concession, décision qui est enregistrée au Conseil souverain le 28 février 1689.
Comme plusieurs colons de la seigneurie de Baie-Saint-Paul manifestent le désir de s'établir sur l'Île-aux-Coudres, le Séminaire de Québec demande et obtient, le 1er septembre 1710 de l'intendant Jacques Raudot (1638-1728), la permission d'octroyer des concessions aux colons qui désirent s'établir à l'île, mais avec l'interdiction de pratique la chasse et la traite des fourrures. Malgré cette permission accordée, ce n'est que quelques années plus tard que les premières concessions sont octroyées. Le premier censitaire, Joseph-Simon Savard, s'installe à partir de l'automne 1717. Il est suivi par François-Xavier et Étienne Tremblay, François Rousset, Étienne Desbiens, Jean et Thomas Labranche, Jacques et Dominique Bonneau. Vivant d'agriculture et de la pêche, ces paysans devaient trouver tous les moyens pour subvenir à leurs besoins. C'est pour cette raison qu'ils apprirent à naviguer sur le fleuve Saint-Laurent, douze mois par année.
Le 14 mai 1759, l'île sert de mouillage à la flotte de sept vaisseaux de l'armée britannique de l'amiral Philip Durell (1707-1766) qui s'en va prendre Québec. À la mi-juin, d'autres vaisseaux viennent les rejoindre. Les habitants se réfugient à Baie-Saint-Paul et les Anglais occupent l'île jusqu'à l'automne 1759.
Une municipalité de paroisse est établie le 8 juin 1845 puis abolie le 1er septembre 1847. Après l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854, une municipalité de paroisse est à nouveau établie le 1er juillet 1855. En 1900, une agglomération est établie dans la pointe ouest de l'île sous le nom de La Baleine. Son nom provient du fait qu'une baleine aurait été retrouvée morte sur les battures de l'île aux abords du XVIIIe siècle. En 1902, une autre agglomération est formée dans le secteur sud de l'île sous l'appellation de Pointe-des-Roches (Saint-Bernard). Un premier service de traversier est inauguré entre Saint-Joseph-de-la-Rive et l'Île-aux-Coudres en 1930.
Une municipalité de paroisse est établie le 23 mai 1936 pour le secteur Saint-Bernard par détachement de celle de Saint-Louis. Il est de même le 1er janvier 1951 pour le secteur de La Baleine. Le 5 janvier 1994, les municipalités de paroisse Saint-Louis et Saint-Bernard se regroupent sous le nom de L'Île-aux-Coudres. Le 23 août 2000, la municipalité de La baleine rejoint le groupe sous le nom de l'Isle-aux-Coudres.
L'église
La première messe y est dite le 7 septembre 1735. Il s’agit de l’une des premières messes de rite catholique à être célébrées en Amérique du Nord.
Pendant plusieurs années, le territoire est desservi par les Jésuites et autres religieux qui ont la charge des missions du Golfe et du Bas-du-Fleuve. Ces missionnaires emportent avec eux les actes de baptêmes, mariages et sépultures; c’est la raison pour laquelle les premiers registres de l’île ne datent que de l’année 1741. Depuis l'arrivée des premiers colons, la messe est célébrée et les sacrements sont administrés dans des maisons particulières jusqu'en 1748.
En 1748, une première chapelle est construite sur le lot que le Séminaire s'est réservé en 1732 sur la terre de Dominique Bonneau. À la même occasion, Mgr Henri-Marie Dubreuil de Pontbriand (1708-1760), évêque (1741-1760) de Québec, érige la paroisse sous le patronage de Saint-Louis probablement en mémoire de Louis Chaumont de la Jannière (v1710-1774), premier missionnaire de l'île de 1741 à 1748 tout en étant premier curé des Éboulements (1736-1767) et desservant à la Baie-Saint-Paul (1736-1767). Il nomme, comme premier curé, l'abbé Charles Maugue-Garaut de Saint-Onge (1724-1794) qui arrive le 16 juin 1748 et y demeure jusqu'en 1750. Après son départ et jusqu’en 1770, l’île est desservie par voie de mission. Cette première chapelle existe jusqu’en 1770.
En 1770, l'abbé Jean-Jacques Berthiaume (1739-1807), est nommé curé (1770-1775). À son arrivée, il constate que la chapelle bâtie en 1748 ne peut plus suffire aux besoins des fidèles dont le nombre avait considérablement augmenté. Une seconde chapelle, en bois et de 18,3 mètres (60 pieds) sur 11 mètres (36 pieds), est alors érigée un peu à l’est de la première chapelle. Les travaux débutent à l'été 1771. Elle est bénite à la fin d'octobre 1772 par l'abbé Jean-François Hubert (1739-1797), supérieur du Séminaire de Québec et futur évêque (1788-1797) de Québec. Un presbytère est aussi construit durant la même période.
À la première cloche, achetée par les Jésuites et installée le 19 février 1801, s'ajoutent une deuxième cloche en 1812 puis un troisième en 1813. En 1830, les paroissiens, trouvant que le carillon de trois cloches est trop faible, décident d'en ajouter une quatrième. Sa sonorité est tellement désagréable lorsque jointe aux trois autres qu'elle n'est pas installée. De plus, le clocher, construit par Jacob Fortin, n'est pas assez solide pour soutenir les secousses lors de leur envol. En 1848, cette dernière cloche est donnée à la nouvelle chapelle construite à Saint-Hilarion et une nouvelle cloche, plus grosse, est commandée. L'église se départit de sa première cloche ainsi que la plus petite des deux acquises en 1812-1813 et qui, à peine installée, se brise. En 1863, un nouveau carillon de trois cloches est commandé à la firme Mears, de Londres (Angleterre). Ces trois nouvelles cloches auraient pu disparaître à jamais quand, le jour de leur arrivée au printemps de 1864, la goélette qui assurait leur transport fait naufrage près de l'île. Rescapées par les insulaires, elles sont bénites par l'abbé Julien Rioux (1805-1890), curé de Petite-Rivière-Saint-François le 24 février 1864 et elles sont toujours présentes dans les clochers actuels.
Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), évêque (1825-1833) de Québec, érige canoniquement la paroisse le 24 août 1827 et la dédie à saint Louis, roi de France. En 1836-1837, deux chapelles de procession sont construites par corvées. La première, dédiée à Saint-Pierre et bénite le 25 mai 1837, est située à l'entrée du village. Son extérieur a été restauré en 1953 et son intérieur en 1972. La seconde, dédiée à saint Isidore et bénite le 13 novembre 1836, est située à la sortie du village. Elle contient l'ancien tabernacle (Levasseur, 1771 et installé en 1773) de la deuxième église. Ces deux chapelles sont destinées à servir de reposoirs une fois l'an pour la procession de la Fête-Dieu. Elles s'ouvrent sur l'extérieur par une grande porte à deux battants, ce qui permet aux fidèles d'apercevoir l'autel et le tabernacle. Elles sont classifiées comme « immeuble patrimonial » le 30 juin 1961 par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.
À la création du diocèse de Chicoutimi, le 28 mai 1878, le comté de Charlevois, dont l'île fait partie, passe du diocèse de Québec à ce nouveau diocèse. Il revient au diocèse de Québec le 23 juin 1951.
Le curé (1878-1895), l'abbé Alphonse Pelletier et son frère l'abbé Jean-Baptiste, qui fut curé de 1843 à 1878 et qui est maintenant vicaire général du diocèse de Chicoutimi, entament des démarches auprès de Mgr Dominique Racine (1828-1888), évêque (1878-1888) de Chicoutimi, pour que l'île se dote d'une église de plus grande envergure invoquant la vétusté de l'église actuelle, le manque d'espace et du coût des réparations urgentes qu'il serait nécessaire d'entreprendre. La demande est acceptée par l'évêque et la nouvelle église sera construite d’après les plans de l’architecte David Ouellet (1844-1915) et sera une réplique, en beaucoup plus modeste, de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, érigée à partir de 1872 et qui fut incendiée le 29 mars 1922. Les travaux débutent le 13 août 1885 par la bénédiction de la première pierre présidée par l'abbé Édouard Dufour (1814-1889), curé de Saint-Roch-des-Aulnaies. Le plan au sol est rectangulaire avec choeur en saillie et chevet en hémicycle. Elle comprend une chapelle intérieure dédiée à Sainte-Anne. Les murs extérieurs sont en pierre et le toit est recouvert de tôle. La nef est à trois niveaux avec une tribune arrière. Les murs intérieurs et la voûte, en arc en plein cintre, sont recouverts de plâtre. L'église est bénite le 3 août 1886 par Mgr Dominique Racine, évêque de Chicoutimi.
L’église comprend une sacristie possédant une histoire bien particulière. En effet, personne ne sait pas d'où elle vient. Selon certains, elle est, en fait, l'église précédente. Selon d'autres, l'église fut construite juste à côté de celle d'antan et que la sacristie y fut annexée par la suite. Il n'y a pas unanimité à ce sujet. Les deux clochers se terminent par des flèches et, entre eux, se dresse la statue de saint Louis réalisée en 1886 par le sculpteur Louis Jobin (1845-1928). Elle est faite de bois recouvert de métal.
Malgré le cachet relativement sobre de l'extérieur, l'église cache un intérieur riche et un décor de grande classe exécuté en 1887. Les fresques furent effectuées par l'artiste Paul-Gaston Masselotte (v1848-1895). On en retrouve dans le chœur, la nef et la tribune, de même qu'au niveau de la voûte qui est ornée d'une série de peintures d'un mélange de teintes bleutées avec imprégnation de petites feuilles d'or. Bon nombre de fresques ont disparu, conséquence de réparations qui ont été faites dans les années 1950. Le même artiste réalise les tableaux présents dans la tribune arrière lesquels illustrent les premières églises de Sainte-Anne-de-Beaupré et de Baie-Saint-Paul.
Un magnifique maître-autel se révèle dans le chœur et adopte les formes d'un temple antique où les colonnettes supportent des entablements qui soutiennent à leur tour un arc surmonté d'une coupole et comprend deux statues exécutées par François-Noël Levasseur vers 1779 et représentant saint Pierre et saint Paul. L'autel, le tabernacle et la chaire ont été sculptés par Louis Jobin. Une peinture représentant saint Louis se dresse au centre. Elle a été réalisée en 1777 par l’abbé Jean-Antoine Aide-Créquy (1749-1780) alors qu'il était desservant dans la paroisse. L'autel de célébration, la voûte, les murs et la tribune prennent une teinte bleue rappelant l'encerclement du grand fleuve. Le choeur est orné des statues de saint Louis de saint Flavien exécutées par François Bailliargé datant de 1806 et commandées pour la seconde église. Une oeuvre du peintre Jean-Paul Lemieux (1904-1990), un résident de l'île, est également située à proximité du chœur. Une peinture, acquise en 1840, non signée, mais attribuée à Antone Plamondon et illustrant la Baptême du Christ, est présente dans la sacristie. Il faut signaler la grâce et la richesse du motif décorant la tribune et la chaire qui constitue une véritable oeuvre d’art sculptée.
Avec l'établissement d'une agglomération dans le secteur Pointe-des-Roches, une mission, sous le patronage de Saint Bernard, est développée puis, le 1er septembre 1929, un premier curé résidant, l'abbé Horace Cimon (1893-1982), est nommé. Il arrive le 5 octobre suivant. L'érection canonique de cette mission en paroisse a lieu en 1934 et son territoire provient de celui de Saint-Louis.
L'église est classifiée comme un « site historique national » par le gouvernement du Canada le 15 mai 1925.
L'orgue
Un premier orgue est acquis en 1868 et est installé dans la seconde église. Lors de la construction de l'église actuelle, un nouvel instrument est commandé auprès de la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, au coût de 1 500 $. Il est inauguré le 7 juin 1908. À son installation, il fonctionnait au moyen d'une soufflerie manuelle.
En 2013, la firme Lévesque-Roussin procède au recuirage du réservoir.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
Isle-aux-Coudres is a municipality included in the Charlevoix County regional municipality located in the National Capital administrative region. It covers the island in its entirety, located in the St. Lawrence River between Baie-St. Paul and St. Joseph-de-la-Rive, at around 53 miles (85 km) northeast of Québec City. The island is closer to the shore on the north side (1.7 mille / 2.7 km) than from the south (10 miles / 16 km). Extending from the southwest to the northeast, excluding its tidelands, the island is 6.8 miles (11 km) long and 3.1 miles (5 km) wide at its largest width giving an area of about 11.6 square miles (30 square km).
The island was also called Porpoise Island, Hazel Island, Plinth Island, and even Elbow Island because the English had translated « coude » into elbow instead of « couldres ».
History
During his second trip to North America in 1535, on September 6th, navigator Jacques Cartier named the island by the name of a bush called "couldres" at the time, which will later be known as hazel. Over the years, the "couldres" orthography became "coudres". Before the first settlers arrived, the location acted as a stopover for the navigators who wanted to bury crew members who died during the long trips.
On March 4th, 1677, Louis de Buade, count of Frontenac (1622-1698), governor (1672-1682 and 1689-1698) from New France, granted a seigniory (the whole island and its tidelands) to Étienne de Lessard (c1623-1703) who named it « Île-aux-coudres » provided he would obtain confirmation from the king of France, within the following year. Experiencing financial difficulties or lacking the necessary means to obtain his confirmation, he let ten years go by without contacting the king of France. Believing to have lost his right to confirmation, he decided, on October 19th, 1687, to sell his title to the Québec Seminary for 100 pounds if they obtained from the king of France the ratification of this sale or a new concession title. Jacques-René de Brisay de Denonville (1637-1710, governor (1685-1689) of New France and treasurer Jean Bochart de Champigny (c1645-1720) regranted the territory to the Québec Seminary provided that will not set up a trading post for the First Nations and provided that only the Québec Seminary personnel could live on the island. The new landlords incorporated this new fief into their Baie-St. Paul seigniory. On March 1st, 1688, the king confirmed the concession and the decision was recorded by the Sovereign Council on February 28th, 1689.
As several Baie-St. Paul seigniory residents wished to settle on the island, the Québec Seminary asked and was granted permission, on September 1st, 1710, by treasurer Jacques Raudot (1638-1728), to grant concessions to the settlers who wanted to move into the island, but with no hunting and fur trading rights. In spite of this granted permission, the first concessions are granted only some years later. The first settler, Joseph-Simon Savard, arrived in autumn 1717. It was followed by François-Xavier and Étienne Tremblay, François Rousset, Étienne Desbiens, Jean and Thomas Labranche, Jacques and Dominique Bonneau. Active in agriculture and fishing, these peasants had to find other means to meet their needs. It is for this reason that they learned to sail the St. Lawrence River, twelve months a year.
On May 14th, 1759, the island acted as an anchoring for the seven-vessel British army fleet led by Admiral Philip Durell (1707-1766) on its way to capture Québec City. In mid-June, other vessels joined in. The island residents took refuge in Baie-St. Paul and the British army occupied the island until autumn 1759.
A parish municipality was established on June 8th, 1845, then abolished on September 1st, 1847. After the abrogation of the seigniorial regime on December 18th, 1854, a new parish municipality was established on July 1st, 1855. In 1900, a district was established in the west end of the island under the name of La Baleine (The Whale) The name recalls that a dead whale would have been found on the tidelands of the island in the area in the 18th century. In 1902, another district was established in the south area of the island and called Pointe-des-Roches (St. Bernard). A first ferry service was inaugurated between St. Joseph-de-la-Rive and Île-aux-Coudres in 1930.
A parish municipality was established on May 23rd, 1936, for the St. Bernard area by taking its territory from St. Louis. The same happened on January 1st, 1951, for the La Baleine area. On January 5th, 1994, the St. Louis and St. Bernard parish municipalities merged to create the Île-aux-Coudres municipality. On August 23rd, 2000, the La Baleine municipality joined the group to create the Isle-aux-Coudres Municipality.
The Church
The first mass was celebrated on the island on September 7th, 1735. It was one of the first Catholic masses to be celebrated in North America.
For several years, the territory was served by the Jesuits and other religious priests charged with the missions in the St. Lawrence Gulf and in the Lower St. Lawrence area. These missionaries carried with them the christening, marriage and burial registers; it is the reason that the first registers for the island date only from year 1741. Since the arrival of the first settlers, mass was celebrated and sacraments were dispensed in residential houses until 1748.
In 1748, a first chapel was built on a piece of land that Québec Seminary had reserved in 1732 on Dominique Bonneau's concession. In the same time, Henri-Marie Dubreuil de Pontbriand (1708-1760), bishop (1741-1760) of Québec City, established the parish dedicated to St. Louis probably to honor Louis Chaumont de la Jannière (v1710-1774), the first missionary on the island from 1741 to 1748 while being the first parish priest in Les Éboulements (1736-1767) and priest in charge in Baie-St. Paul (1736-1767). He appointed, as first parish priest, Fr Charles Maugue-Garaut de Saint-Onge (1724-1794) who arrived on June 16th, 1748, and resided until 1750. After his departure and until 1770, the island was served as a mission. This first chapel existed until 1770.
In 1770, Fr Jean-Jacques Berthiaume (1739-1807), was appointed parish priest (1770-1775). Upon his arrival, he found that the chapel built in 1748 can no longer meet the needs of the parishioners whose number had considerably increased. A second wooden chapel, 60 feet (18.3 meters) by 36 feet (11 meters), was then built a bit eastward of the first chapel. Work started in summer 1771. It was blessed at the end of October 1772 by Fr Jean-François Hubert (1739-1797), superior of the Québec Seminary and future bishop (1788-1797) of Québec City. A presbytery was also built during the same period.
To the first bell, purchased by the Jesuits and installed on February 19th, 1801, a second bell was added in 1812 and a third one in 1813. In 1830, the parishioners, finding that the three-bell carillon was too weak, decided to add a fourth one. When rung with the three others, its sonority was so unpleasant that it was uninstalled. Besides, the bell tower, built by Jacob Fortin, was not strong enough to support jolts during their takeoff. In 1848, this last bell was donated to the new chapel built in St. Hilarion, and a new bigger bell was ordered. The church got rid of its first bell and the smallest of both purchased in 1812-1813 which, barely installed, broke. In 1863, a new three-bell carillon was ordered from the Mears firm, in London (England). These three new bells could have disappeared for ever when, the day of their arrival in spring 1864, the schooner used for their transport wrecked near the island. Rescued by the islanders, they were blessed by Fr Julien Rioux (1805-1890), parish priest in Petite-Rivière-Saint-François on February 24th, 1864, and they are still present in the actual bell towers.
Bernard-Claude Panet (1753-1833), bishop (1825-1833) of Québec City, canonically established the parish on August 24th, 1827, and dedicated it to St. Louis, king of France. In 1836-1837, two procession chapels were built by voluntary work. The first one, dedicated to St. Peter and blessed on May 25th, 1837, is located at the village entrance. Its exterior was restored in 1953 and its interior in 1972. The second one, dedicated to St. Isidore and blessed on November 13th, 1836, is located at the village exit. It contains the second church former tabernacle (Levasseur, 1771 and installed in 1773). These two chapels were intended to act as altars of repose once a year for the Corpus Christi procession. They open on the outside by a large double door which allows the faithful to see the altar and the tabernacle. They are classified as "patrimonial buildings" on June 30th, 1961, by the Québec Ministry of Culture and Communications.
When the Chicoutimi diocese was established on May 28th, 1878, the Charlevois County, of which the island belongs, was transferred from the Québec diocese to this new diocese. It will return to the Québec diocese on June 23rd, 1951.
Parish priest (1878-1895) Fr Alphonse Pelletier and his brother Fr Jean-Baptiste, who was the parish priest from 1843 till 1878 and who is now General Vicar of the Chicoutimi diocese, set up talks with Dominique Racine (1828-1888), bishop (1878-1888) of Chicoutimi, concerning the need for the island to build a larger church invoking the dilapidation of the actual one, the lack of space and the large costs involved in carrying out the urgent repairs. The request was accepted by the bishop and the new church will be built according to plans prepared by architect David Ouellet (1844-1915). The new building will be a modest replica of the St. Anne-de-Beaupré basilica built from 1872 and which will be destroyed by fire on March 29th, 1922. Work started on August 13th, 1885, with the blessing of the cornerstone presided by Fr Édouard Dufour (1814-1889), parish priest in St. Roch-des-Aulnaies. The floor plan is rectangular with a protruding chancel and a semicircular apse. It includes an interior chapel dedicated to St. Ann. The exterior walls are covered with stone and the roof is covered with sheeting. The interior present a three-vessel nave with a rear gallery. The interior walls and the semicircular vault are covered with plaster. The church was blessed on August 3rd, 1886, by Dominique Racine, bishop of Chicoutimi.
The church includes a sacristy with a very particular history. In fact, nobody knows where it comes from. According to some people, it is, in fact, the previous church. According to others, the church was built just next to the former one and the sacristy was later added to it. There is not unanimity on this subject. Both bell towers are crowned by steeples and, between them is the statue of St. Louis executed in 1886 by sculptor Louis Jobin (1845-1928). It is a wooden statue covered with metal.
In spite of the rather sober exterior look, the church hides a rich interior and a high class decor executed in 1887. The frescoes were executed by artist Paul-Gaston Masselotte (c1848-1895). They are found in the chancel, in the nave and in the gallery as well as on the vault which is decorated with a series of bluish shade paintings with small gold leaves. Many frescoes disappeared, a consequence of repairs which were made in the 1950s. The same artist executed the paintings in the rear gallery which illustrate the first churches in St. Anne-de-Beaupré and Baie-St. Paul.
A splendid main altar is present in the chancel and adopts the form of an ancient temple where small columns support entablements which in turn support an archway topped by a dome and includes two statues representing St. Peter and St. Paul sculpted by François-Noël Levasseur by 1779. The altar, the tabernacle and the pulpit were sculpted by Louis Jobin. A painting representing St. Louis stands in the center. It was executed in 1777 by De Jean-Antoine Aide-Créquy (1749-1780) while he was serving in the parish. The celebration altar, the vault, yhe walls and the gallery are painted in blue as a reminder of the St. Lawrence River all around. The chancel presents two statues representing St. Louis and St. Flavien executed in 1806 by François Bailliargé and commissioned for the second church. A work by painter Jean-Paul Lemieux (1904-1990), an island resident, is also located close to the chancel. A painting, acquired in 1840, unsigned but attributed to Antone Plamondon and illustrating the Christening of Christ, is present in the sacristy. The sculpted decoration of the gallery and the pulpit are two true artworks.
With the establishment of an agglomeration in the Pointe-Des-Roches area, a mission, dedicated to St. Bernard, was developed, and on September 1st, 1929, Fr Horace Cimon (1893-1982) was appointed as the first resident parish priest. He arrived the following October 5th. The canonical erection of this mission into a parish took place in 1934 and its territory comes from St. Louis.
The church was classified as a « national historic site » on May 15th, 1925, by the Government of Canada.
The Organ
A first organ was purchased in 1868 and installed in the second church. During the construction of the actual church, a new instrument was commissioned to Casavant Frères, of St. Hyacinthe, at the cost of $1,500. It was inaugurated on June 7th, 1908. When installed, it was using a manually operated wind system.
In 2013, the Lévesque-Roussin firm releathered the bellows.
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Salicional | 8' | |
1Dulciane | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Prestant | 4' | 2Hautbois | 8' | |
Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |
1 | 12 notes de Mélodie / 12 notes drom Mélodie | |
2 | 12 notes de Bourdon / 12 notes from Bourdon |