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Beckerath, 1961
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En 1875, une première église est construite à l'angle des rues Rachel et Bordeaux pour desservir un vaste territoire qui comprend à peine qu'une centaine de maisons. Au moment où les murs de cet édifice sont à peine élevés qu'éclate une crise financière grave dans la province. L'édifice n'est pas achevé.
En 1883, Mgr Édouard-Charles Fabre, archevêque de Montréal, demande aux Jésuites de fonder la paroisse Saint-Grégoire-le-Thaumaturge et de terminer la construction de l'église. Ceux-ci mettent du temps à accepter la proposition, car on est en temps de crise économique et ils craignent que les déboires financiers qui assaillent d'autres églises ne les atteignent aussi. Les négociations sont longues et difficiles, mais ils décident d'accepter à condition qu'il leur soit permis de fonder un scolasticat à proximité de l'église.
En 1887, l'église est achevée et la paroisse est érigée sous le vocable de Saint-Grégoire-le-Thaumaturge. Les paroissiens n'emploient ce vocable que dans des documents officiels, et ce, jusqu'en 1910.
L'église actuelle
En 1894, la décision est prise de construire une nouvelle église. Les plans et devis de l'édifice sont préparés par un architecte peu connu alors, Georges-Émile Tanguay. Ses services sont retenus, car tous les architectes célèbres du moment sont déjà employés ailleurs puisque, durant la même période, une dizaine d'églises importantes sont alors en construction à Montréal tant pour les anglophones que pour les francophones catholiques.
Tanguay, qui n'est pas un connaisseur concernant le gothique, mais qui est bien au fait des techniques nouvelles, propose un temple de style néo-roman. Pour la première fois en Amérique, l'acier sera utilisé dans la construction d'une église. Cette innovation permet d'avoir une nef sans colonnes, mais entraîne la nécessité d'abaisser la voûte dont l'acoustique ne sera que meilleure. C'est la première église entièrement électrifiée au Canada.
L'édifice, flanqué de contreforts, semble une forteresse inexpugnable. La toiture en ardoise est supportée par une charpente de fer. La voûte intérieure est en acier. D'élégantes colonnes de stuc en imitation de marbre de Sienne jettent leur profil rose le long des murs.
L'emplacement retenu est à l'angle des rues Rachel et Papineau, là où se situe une école qu'il faut d'abord déplacer d'une centaine de pieds. Les travaux proprement dits de construction de l'église actuelle débutent en 1895. Ceux-ci sont placés sous la supervision du Frère Joseph Tremblay. Ils progressent lentement, car le sol sur lequel doit reposer l'édifice est très instable. En fait, il est composé de glaise et oblige les ouvriers à creuser à plus de 9,1 mètres (30 pieds) de profondeur avant d'atteindre le roc. Comme les excavatrices n'existent pas encore, la majeure partie du travail est effectué à la main et il faudra un an de travail pour atteindre finalement une base solide sur laquelle seront empilées des pierres liées de béton.
Le 7 juin 1896, Mgr Fabre bénit la pierre angulaire. Deux ans plus tard, l’église est enfin prête à accueillir ses paroissiens. Dédiée à Vierge Marie sous le vocable d'Immaculée-Conception, elle est bénite par Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal, le 5 juin 1898.
Quatre cloches sont installées en février 1920 et une cinquième les rejoint en octobre 1921.
Intérieur
Tout l'intérieur se veut un hommage à Vierge Marie : vitraux, peintures et sculptures représentent différentes scènes de sa vie.
Le maître-autel, fait de marbre, est l'un des plus beaux réalisés en son temps. Le tabernacle est fait de marbre, de similimarbre et d'onyx du Mexique. Les vitraux de la nef proviennent de la maison John Patrick O'Shea tandis que ceux du choeur et des transepts ont été réalisés par la maison Vermonnet, de France. Le chemin de la croix, réalisé en 1899, est l'oeuvre du peintre Édouard Cabane (1857-1942), ses tableaux sont marouflés directement au mur. Un tableau représentant l'Immaculée-Conception, peint par François-Édouard Meloche (1855-1914), surmonte le maître-autel. Le crucifix en bois est l'oeuvre du sculpteur Médard Bourgault (1897-1967).
L'orgue
Les orgues antérieurs
En 1889, un petit orgue de facteur inconnu est utilisé dans la première église. Lors de l'inauguration de l'église actuelle, en 1898, il est déménagé et installé au sous-sol de la nouvelle église puis, en 1931, il se retrouve dans la chapelle du couvent des Soeurs de la Miséricode. Enfin, en 1946, il est récupéré par Casavant et sa destinée est inconnue.
Dans la nouvelle église inaugurée en 1898, un petit orgue de facteur inconnu est d'abord loué puis acheté en 1902. Il est utilisé jusqu'en 1914 au moment où Casavant installe son Opus 565, un instrument de 50 jeux répartis sur quatre claviers et pédalier.
En 1946, Casavant procède à une reconstruction de l'instrument (Opus 1851).
En 1960, pour faire place à l'orgue actuel, l'orgue est déménagé et installé dans l'église Christ-Roi de Shawinigan d'où il sera à nouveau déménagé puis reconstruit, en 1992 par les Orgues Létourneau en tant que leur Opus 35, et installé dans la cathédrale de l'Assomption de Trois-Rivières.
L'orgue actuel
Construit par Rudolf von Beckerath et inauguré, le 24 septembre 1961, par le titulaire,Gaston Arel. L'instrument n'a connu aucun changement, si ce n'est l'adjonction de la tirasse du Hauptwerk, effectuée par Hellmuth Wolff, en 1971.
L'orgue de la crypte
En 1931, en remplacement de l'instrument qui provenait de la première église, Casavant installe un instrument, Opus 1437, de 7 jeux répartis sur deux claviers et pédalier. Sa destinée est inconnue.
L'orgue de la chapelle du Sacré-Coeur
En 1911, Casavant installe un instrument, Opus 444, de 15 jeux répartis sur deux claviers et pédalier. En 1968, cet instrument est déménagé à l'église paroissiale de Saint-Antonin-de-Témiscouata.
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In 1875, a first church was built on the corner of Rachel and Bordeaux streets to serve a vast territory occupied by barely a hundred households. While the walls of this building were barely erected, a serious financial crisis burst in the province. The church was left unfinished.
In 1883, Archbishop Édouard-Charles Fabre, of Montréal, asked the Jesuits to establish the St. Grégoire-le-Thaumaturge parish and to complete the church. They were reluctant to accept the proposal because the economic crisis was still on and they feared that financial difficulties encountered by other parishes might also hit them. Negotiation was long and difficult, finally they accepted provided they were allowed to build a scholasticate close to the church.
In 1887, the church was completed and the parish was established dedicated to St. Grégoire-le-Thaumaturge. Parishioners will use this name only in official documents and up to until 1910.
The actual church
In 1894, it was decided to build a new church. Plans were prepared by a rather unknown architect, Georges-Émile Tanguay. His services were retained because all renown architects of the time were busy elsewhere because, during the same period, about ten large churches were being built in Montréal for both the English-speaking and the French-speaking Catholics.
Tanguay, who was not very knowledgable in Gothic style but who was well aware of new techniques, proposed a neo-Romanesque building. For the first time in America, steel was going to be used in the construction of a church. This innovation allowed the construction of a pillar-free nave but required that the vault be lowered leading to better acoustics. It was the first fully electrified church in Canada.
The building, flanked with buttresses, looks like an unassailable fortress. The slate roof is supported by a steel structure. The interior vault is made of steel. Elegant stucco pillars covered with imitation marble from Sienna cast their pink profile along the walls.
The selected site for the new church was located at the corner of Rachel and Papineau streets where there was a school that had to be moved before work could start. Construction works really started in the summer 1895. They were supervised by Br Joseph Tremblay. Works progressed slowly because the soil on which the church was to be built was very unstable. It was necessary to dig 30 feet (9.1 meters) deep in soaked clay before reaching rock. All this work had to be carried out manually because excavators did not yet exist. A full year of work was necessary to finally reach a solid foundation on which stones mixed with concrete could be piled up.
The cornerstone was blessed by Archbishop Fabre on June 7th, 1896. Two years later, the church was finally ready to receive its parishioners. Dedicated to the Virgin Mary under the name of Immaculate Conception, it was blessed by Archbishop Paul Bruchési, of Montréal, on June 5th, 1898.
Four bells were installed in February 1910; a fifth one was added in October 1921.
Interior
All the interior is designed as a tribute to the Virgin Mary: stained glass windows, paintings and sculptures represent different scenes from her life.
The marble high altar is one of the most beautiful ones produced in that period. The tabernacle is made of marble, imitation marble and onyx from Mexico. Stained glass windows in the nave were executed by the John Patrick O'Shea firm while those in the chancel and in the transept were executed by the Vermonnet firm, from France. The Way of the Cross was executed by painter Édouard Cabane (1857-1942), his paintings are mounted directly on the wall. A painting, depicting the Immaculate Conception, executed by François-Édouard Meloche (1855-1914), is hung above the high altar. The wooden crucifix was executed by sculptor Médard Bourgault (1897-1967).
The Organ
Former Organs
In 1889, a small organ from an unknown organbuilder was used in the first church. When the actual church opened, in 1898, it was moved and installed in the crypt of the new church. In 1931, it was moved into the Sisters of Mercy convent chapel. Finally, in 1946, it was recovered by Casavant and its fate is unknown.
When the new church inaugurated in 1898, a small organ from an unknown organbuilder was first rented then purchased in 1902. It was used until 1914 when Casavant installed their Opus 565, a 50-stop instrument with four manuals and pedal.
In 1946, Casavant rebuilt the instrument as their Opus 1851.
In 1960, to make room for the present organ, the organ was moved and installed in Christ-Roi Church in Shawinigan. In 1992, it was again moved and rebuilt by Orgues Létourneau as their Opus 35, and installed in the Assumption Cathedral in Trois-Rivières.
The present organ
Built by Rudolf von Beckerath and inaugurated on September 24th, 1961, by the church organist, Gaston Arel. No modification was made to the instrument, except for the addition of a Hauptwerk-Pedal coupler, executed by Hellmuth Wolff, in 1971.
The Crypt Organ
In 1931, to replace the instrument that was transferred from the first church, Casavant installed a 7-stop instrument, Opus 1437, with two manuals and pedal. Its fate is unknown.
Sacred Heart Chapel Organ
In 1911, Casavant installed a 15-stop instrument, Opus 444, with two manuals and pedal. In 1968, this instrument was moved into the parish church in St. Antonin-de-Témiscouata.
II. Hauptwerk |
III. Brustwerk |
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Quintadena | 16' | Holzgadackt | 8' | |
Prinzipal | 8' | Rohrflöte | 8' | |
Spitzflöte | 8' | Prinzipal | 2' | |
Oktave | 4' | Sifflöte | 1' | Blockflöte | 4' | Terzian | II |
Nasat | 2 2/3' | Scharf | III | Oktav | 2' | Dulzian | 8' |
Flachflöte | 2' | |||
Mixtur | VI | |||
Fagott | 16' | |||
Trompete | 8' |
I. Ruckpositiv |
Pedal |
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Gedackt | 8' | Prinzipal | 16' | |
Quintadena | 8' | Subbas | 16' | |
Prinzipal | 4' | Offenflöte | 8' | |
Koppelflöte | 4' | Metallflöte | 4' | |
Gemshorn | 2' | Nachthorn | 2' | |
Nasat | 1 1/3' | Rauschpfeife | III | |
Sesquialtera | II | Mixtur | V | |
Scharf | IV | Posaune | 16' | |
Dulzian | 16' | Trompete | 8' | |
Bärpfeife | 8' | Schalmei | 4' | |