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Casavant, Opus 155, 1902
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Plessisville est une ville située sur la rive sud du Saint-Laurent dans la municipalité régionale de comté de L'Érable dans le Centre-du-Québec. Elle est enclavée par la municipalité de paroisse de Plessisville. Le nom de la ville et de la paroisse sont donnés en l'honneur de Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archevêque de Québec de 1806 à 1825. Elle est située à 26 km (16 milles) au nord-est de Victoriaville, 97 km (60 milles) au sud-ouest de la ville de Québec, et 90 km (56 milles) au sud-est de Trois-Rivières.
Historique
Le canton de Somerset est proclamé le 21 avril 1804 par le lieutenant-gouverneur (1799-1805) du Bas-Canada, Robert Shore Milnes (v1754-1837). À l'automne 1835, Jean-Baptiste Lafond (1796-1877) et son fils, originaires de Baie-du-Febvre, sont les premiers à s'y installer. Les autres membres de sa famille les rejoignent en 1838. Rapidement, d'autres colons venus de Bécancour, de Gentilly, et de Saint-Grégoire se joignent à eux. Le territoire du canton est agrandi le 13 janvier 1842.
Une municipalité de canton est établie en 1845 pour être abolie en 1847. Une municipalité de village est alors établie, sous le nom de Plessisville, le 27 avril 1855 tandis que le territoire entourant le village est incorporé en tant que municipalité de canton de Sommerset-Sud le 1er juillet 1855. La municipalité de canton Sommerset-Nord se détache de celle de Sommerset-Sud le 1er janvier 1858. La municipalité de canton Sommerset-Sud devient municipalité de paroisse de Plessisville en 1946. Le village obtient le statut de ville le 10 février 1955.
L'église
En 1838, le curé de Gentilly, l'abbé Olivier Larue (1798-1855), agissant comme missionnaire, célèbre la première messe sur le territoire. Une chapelle-presbytère, de 13,7 mètres (45 pieds) de longueur sur 10 mètres (34 pieds) de largeur, est construite au printemps de 1841 sur un lopin de terre donné par Sieur Joseph Semper, en face de l'église actuelle, pour la célébration des offices religieux et pour servir de résidence au missionnaire. La première messe est célébrée dans cette chapelle le 9 mai 1841 par l'abbé Clovis Gagnon (1810-1876) qui était devenu curé en 1840. Le 16 septembre 1841, une pétition est envoyée à Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, pour obtenir l'érection canonique de la paroisse laquelle est obtenue le 6 juillet 1848 sous le vocable de Saint-Calixte, probablement en l'honneur de Mgr Calixte Marquis (1821-1904), un pionnier de la région. Le 6 juin 1844, une requête est adressée à Mgr Signay pour obtenir l'autorisation de remplacer la chapelle par une église. Comme le délégué de l'évêque fixe l'emplacement de la future église sur le même terrain que celui de la chapelle, cette décision déplaît à une partie de la population qui désire que l'église soit construite plus à l'est pour ne faire du canton qu'une seule paroisse. La décision de construire est reportée. Entre-temps, en 1844, le plancher est abaissé afin de pouvoir faire une tribune de chaque côté, tout le long de la chapelle. La nef comporte 56 bancs et la tribune, 58. En 1848, une sacristie de 6,4 mètres sur 5,8 mètres (21 pieds sur 19 pieds) est ajoutée. La même année, un nouveau presbytère est construit lequel sera remplacé en 1869.
En 1852, lors de sa première visite épiscopale du canton de Somerset, Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, affirme qu'il est temps de bâtir l'église. Il faudra attendre l'érection civile officielle de la paroisse, le 23 janvier 1853 par James Bruce (1811-1863), 8th lord Elgin et gouverneur général du Canada (1847-1854), pour que débute la construction. La permission de construire est obtenue le 2 mars 1853. Les travaux débutent le 10 juillet 1854. L'édifice mesure 36,6 mètres (120 pieds) de long, 15,2 mètres (50 pieds) de large et 7,6 mètres (25 pieds) de haut. À l'arrière, un chœur plus étroit que la nef auquel s'ajoute une sacristie de 12,2 mètres (40 pieds) de long, 8,5 mètres (28 pieds) de large et 3 mètres (10 pieds) de haut. Il n'y a pas de transept. L'église est ouverte au culte lors d'une première messe célébrée par le curé, l'abbé Charles Trudelle (1822-1904), le 28 septembre 1856.
En 1871, le curé, l'abbé Damase Matte (1835-1904), veut dédier l'église non plus à saint Calixte mais à sainte Anne, dans le but d'en faire un lieu de pèlerinage. Sa requête n'a pas de suite. En 1882, la chaire, jusque-là fixe à la balustrade, est rendue mobile et peut être transportée au besoin au centre de l'église et des tribunes latérales de 16,8 mètres (55 pieds) de long et de 3.8 mètres (12,5 pieds) de large sont ajoutées. La même année, trois cloches, achetées de la fonderie McMane et Alix, de Baltimore (Maryland), au coût de 888 $ s'ajoutent à la cloche déjà existante. En 1883, un somptueux maître-autel avec tombeau et baldaquin sont ajoutés de même que des autels latéraux et l'autel de la sacristie.
Le 16 mai 1885, l'église et le presbytère sont complètement détruits dans un feu qui ravage 75% du village. De l'église, il ne reste que les murs de pierre. Une chapelle temporaire de 24,4 mètres (80 pieds) de long, 19,1 mètres (30 pieds) de large et 3,7 mètres (12 pieds) de haut est construite sans délai. Les travaux sont exécutés par Pierre Alard au coût de 875 $. La décision de construire une nouvelle église, selon les plans de l'architecte Louis Caron (1848-1917), de Nicolet, est prise le 22 février 1886. Le nouvel édifice mesure 46 mètres (151 pieds) de longueur, 18,3 mètres (60 pieds) de largeur et une sacristie de 19 mètres (62 pieds) sur 13,4 mètres (44 pieds). Les travaux sont confiés à François Archambault, de Joliette, pour la somme de 26 000 $. Le cardinal Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1867-1898) de Québec, fixe le site de la nouvelle église à 8,5 mètres (28 pieds) plus à l'ouest que celui de l'ancienne construction. Cette décision implique qu'il faut empiéter sur le cimetière de l'époque. En quelques mois, les corps de l'ancienne église et du cimetière sont exhumés et transférés dans le cimetière actuel. La première pierre est bénite par le Mgr Cyrille-Étienne Légaré (1832-1890), vicaire général (1881-1890) de l'archidiocèse de Québec, le 12 septembre 1886. La nouvelle église est bénite le 29 décembre 1887 et la première messe a lieu le 1er janvier 1888. À ce moment-là, les murs intérieurs sont encore « sur la pierre ». Le 10 mai 1896, les marguilliers décident de demander à l'architecte Georges-Émile Tanguay (1858-1923) de faire les plans et devis du parachèvement de l'église. Les travaux sont confiés à la firme Paquet et Godbout, de Saint-Hyacinthe, au coût de 17 000 $. À peine terminée, le 28 février 1898, cette église est la proie des flammes.
Pour une seconde fois, une chapelle temporaire est construite au printemps de 1898 et sert à la célébration des offices religieux pendant quatre longues années. Elle mesure 32,3 mètres (106 pieds) de long sur 9,4 mètres (31 pieds) de large. La décision de construire une troisième église est prise le 31 mars 1898. Les plans sont confiés à l'architecte Georges-Émile Tanguay pour un édifice plus vaste dont le clocher sera au centre de la façade. L'église mesurera 64,6 mètres (212 pieds) de long, 24,4 mètres (80 pieds) de large et 38,4 mètres (126 pieds) au transept. Des soumissions reçues, le 6 septembre, les marguilliers acceptent celle de Paquet et Godbout pour la maçonnerie (32 000 $), celle de Langlois et Labrecque pour la couverture de métal (2 874 $) et celle de Pouliot et Gervais pour le vitrage et la peinture (410 $). Dans un décret du 7 juin 1898, Mgr Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archevêque (1898-1925) de Québec, autorise seulement les travaux extérieurs lesquels doivent être payés avec les sommes provenant des assurances; aucun contrat pour l'intérieur ne doit être adjugé avant que les travaux extérieurs ne soient terminés. Les travaux de construction débutent à l'automne 1898. Dans la nuit du 1er décembre 1899, le mur ouest s'écroule entraînant des dommages au transept et à une partie de l'abside. Les travaux de démolition, de déblaiement et de reconstruction ne reprennent qu'en mai 1900. Fin juillet, on réalise qu'une partie d'un des longs pans de murs a une pente de 18 centimètres (7 pouces) vers l'extérieur. La décision est prise de ne pas corriger immédiatement ce défaut; il le sera 12 ans plus tard. L'extérieur terminé, les travaux de parachèvement de l'intérieur débutent le 6 août 1901. La nouvelle église est bénite le 26 juin 1902. Elle coûta 73 820 $ incluant le système de chauffage, le perron en ciment, trottoirs en asphalte, cloches, orgue, installation de l'électricité, et les vêtements liturgiques.
Certaines pièces du mobilier, au lendemain de sa construction, font l'orgueil des paroissiens : le maître-autel avec son remarquable baldaquin; la chaire dont l'abat-voix est couronné par un petit ange, œuvre payée 25 $ au sculpteur Louis Jobin (1845-1928); la toile représentant « le pape saint Calixte surveillant la construction d'une église », placée au-dessus du maître-autel, œuvre réalisée sur place en 1902 au coût de 600 $ par le peintre Charles Huot (1855-1930); et la statue de saint Calixte, œuvre également réalisée par Louis Jobin en 1883 et provenant de la première église. Plusieurs améliorations sont apportées durant la période de 1902 à 1943, mais aucune n'affecte l'apparence extérieure ou intérieure de l'église. En préparation au congrès eucharistique régional prévu en 1945, un projet de rénovation est mis de l'avant le 28 mai 1943. Ces travaux, estimés entre 20 000 $ et 25 000 $, sont approuvés par les marguilliers les 6 et 13 juin malgré une certaine opposition de paroissiens. À la fin des travaux, le baldaquin du maître-autel, le dôme principal des autels latéraux, la chaire y compris le petit ange de Jobin sont disparus.
En septembre 1962, alors que la fabrique n'a plus aucune dette, le curé (1952-1968), l'abbé Camille Morissette (1896-1968), songe à de grands travaux d'entretien et de transformation. Le projet est évalué à 40 200 $ et, le 4 janvier 1963, la majeure partie des travaux est confiée à la maison Les Arts Religieux qui les réalise selon les plans et devis de Marcel Gagnon, de Québec. Comme résultat, le maître-autel avec sa base et son tabernacle disparaissent pour être remplacés par un autel de bois verni tandis qu'un simple panneau rectangulaire, en bois verni, cache l'entrée de la sacristie. Les autels latéraux subissent le même sort : ils sont rasés et refaits selon le modèle et la couleur du maître-autel.
En 1978, un grand chantier de 50 000 $ se met en branle à l'extérieur de l'église : isolation, réparations à la maçonnerie et au toit, et peinture. En 1984, des travaux de 125 000 $ sont exécutés, d'après les plans du décorateur Richard Hamel, pour la restauration des verrières, la peinture dans l'église, et de nouvelles modifications au décor du chœur.
L'édifice est en forme de croix latine avec chœur en saillie et abside en hémicycle. La voûte, en bois, forme un arc en plein cintre.
L'orgue
Le 4 mars 1877, le curé (1866-1898), l'abbé Damase Matte (1835-1904), achète le premier orgue au prix de 600 $. Cet instrument disparaît lors de l'incendie de 1885.
En 1897, Gustave Gagnon (1842-1930), organiste à la basilique cathédrale Notre-Dame de Québec, établit un devis pour l'orgue, moyennant 20 $. Trois fabricants soumissionnent : Casavant, 3 300 $; Eusèbe Brodeur, 2 500 $; Napoléon Déry, 4 039 $. La soumission d'Eusèbe Brodeur est acceptée. Avant même d'avoir fait, sur place, un dernier examen de l'accord, l'instrument est détruit dans l'incendie de l'église.
L'orgue actuel est acheté en 1901, chez Casavant Frères, au prix de 3 300 $. En 1918, un souffleur électrique est installé au coût de 445 $ et, en 1945, un jeu de cloches est ajouté. Les tuyaux de métal de 0,9 mètre (3 pieds) et plus sont en zinc de Belgique. Les lèvres et les entailles des tuyaux sont en étain. Les touches des claviers sont en ivoire. Les boutons de registres sont obliques et les inscriptions y sont gravées sur ivoire. Le buffet est réalisé par la maison Paquet et Godbout, de Saint-Hyacinthe, pour la somme de 500 $. Au centre de ce buffet, dans une niche, loge une statue de sainte Cécile. Mesurant 0,9 mètre (36 pouces) de haut, elle a été exécutée en 1902 par Michele Rigali (v1841-1910), de Québec, pour la somme de 20 $. Au-dessus de la niche, un entablement est soutenu par deux colonnes torses qui rappellent encore celles du baldaquin. De l'entablement s'élève une petite colonne sur laquelle est posé « l'ange à la trompette ». Cette œuvre de Louis Jobin a été achetée par l'architecte Tanguay en 1902 pour 40 $.
En 1902, la console se trouvait juste devant le buffet de l'orgue. En 1938, elle est avancée à l'endroit où se place aujourd'hui le chef de chœur. En 1942, la console est déménagée à l'endroit qu'elle occupe maintenant, à droite du buffet. En 1938 et 1942, à cause des nombreux fils électriques à déplacer et aussi pour améliorer le déploiement de la chorale, la structure du plancher devant le buffet est modifiée et rehaussée.
En 1993, l'orgue est restauré, au coût de 37 182 $, par la maison Létourneau afin d'en conserver le caractère original. Sa composition sonore respecte ce que le facteur Casavant réalisait dans les instruments de cette dimension à l'époque de sa construction.
Cet instrument est un exemple de plus du soin que mettait le facteur Casavant dans la réalisation de ses instruments au début du siècle. Le buffet "chanoine" de cet instrument est remarquable par le souci du détail dont ses artisans ont fait preuve.
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Plessisville is a town located on the south shore of the St. Lawrence River in the L'Érable regional county municipality in the Centre-du-Québec region. It is enclosed within the Plessisville parish municipality. The name of the city and the parish honored Archbishop Joseph-Octave Plessis (1763-1825), of Québec from 1806 to 1825. It is located 16 miles (26 km) northeast of Victoriaville, 60 miles (97 km) southwest of Québec City, and 56 miles (90 km) southeast of Trois-Rivières.
History
The Somerset Township was established on April 21, 1804, by the Lieutenant Governor (1799-1805) of Lower Canada, Robert Shore Milnes (c1754-1837). In the fall of 1835, Jean-Baptiste Lafond (1796-1877) and his son, originally from Baie-du-Febvre, were the first to settle in the region. The other members of his family joined them in 1838. Soon, other settlers from Bécancour, Gentilly and St. Grégoire joined them. The township territory was extended on January 13, 1842.
A township municipality was established in 1845 to be abolished in 1847. A village municipality was established, under the name of Plessisville, on April 27, 1855, while the territory surrounding the village was established as the South Somerset township municipality on July 1, 1855. The North Somerset township municipality was established on January 1, 1858, taking its territory from the South Somerset municipality. The South Somerset township municipality became the Plessisville parish municipality in 1946. The village was granted the city status on February 10, 1955.
The Church
In 1838, the Gentilly parish priest, Fr Olivier Larue (1798-1845), acting as a missionary, celebrated the first mass in the region. A 45 feet (13.7 meters) long by 34 feet (10 meters) wide chapel presbytery was built in the spring of 1841 on a piece of land donated by Sir Joseph Semper and located right in front of the actual church, to be used as a chapel and also as a residence for the missionary. The first mass was celebrated in this chapel on May 9, 1841, by Fr Clovis Gagnon (1810-1876) who had been appointed as the parish priest in 1840. On September 16, 1841, a request was sent to Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec City, to get the canonical erection of the parish. It will be granted on July 6, 1848, and dedicated to St. Calixte probably to honor Msgr Calixte Marquis (1821-1904), a pioneer in the region. On June 6, 1844, a request was sent to Archbishop Signay to get the authorization to replace the chapel with a church. As the bishop's delegate designated the future church to be built on the same location, this decision dissatisfied part of the population who wanted the church to be built more to the east for the township to have only one parish. The decision to build was postponed. Meanwhile, in 1844, the chapel's floor was lowered to allow the installation of galleries on both sides of the chapel. The nave included 56 pews and the galleries, 58. In 1848, a 21 feet by 19 feet (6.4 meters by 5.8 meters) sacristy was added. The same year, a new presbytery was built; it will be replaced in 1869.
In 1852, in his first episcopal visit in the Somerset Township, Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec City, mentioned that it was time to build the church. For the construction to start, it will be necessary to wait for the parish's official civil erection, on January 23, 1853, by James Bruce (1811-1863), 8th Earl of Elgin and Governor General of Canada (1847-1854). Permission to build was granted on March 2, 1853. Construction started on July 10, 1854. The building was 120 feet (36.6 meters) long, 50 feet (15.2 meters) wide and 25 feet (7.6 meters) high. In the back, a narrower chancel than the nave to which a 40-foot (12.2-meter) long, 28-foot (8.5-meter) wide and 10-foot (3-meter) high sacristy was attached. There was no transept. The church was open to worship for a first mass celebrated by Fr Charles Trudelle (1822-1904), on September 28, 1856.
In 1871, the parish priest, Fr Damase Matte (1835-1904) wished to dedicate the church to St. Anne instead of to St. Calixte, with the intention of setting up a pilgrimage center. His request remained a dead letter. In 1882, the pulpit, until then stationary at the communion rail, was modified so it could be moved as necessary to the center of the church and 55 feet (16.8 meters) long by 12.5 feet (3.8 meters) wide lateral galleries were added. The same year, three bells, purchased from the McMane and Alix Foundry, of Baltimore, MD, at the cost of $888, were added to the already existent bell. In 1883, a sumptuous high altar with a tomb and a baldachin were added as well as the lateral altars and the altar in the sacristy.
On May 16, 1885, the church and the presbytery were completely destroyed by a fire that devastated 75% of the village. Of the church, only the stony walls remained standing. An 80 feet (24.4 meters) long, 30 feet (19.1 meters) wide and 12 feet (3.7 meters) high temporary chapel was built without delay. Construction work was carried out by Pierre Allard at the cost of $875. The decision to build a new church, according to plans prepared architect Louis Caron (1848-1917), of Nicolet, was made on February 22, 1886. The new building was to be 150 feet (46 meters) long, 60 feet (18.3 meters) wide with a 62 feet (19 meters) by 44 feet (13.4 meters) sacristy. Construction work was carried out by François Archambault, of Joliette, at the cost of $26,000. Elzéar-Alexandre Cardinal Taschereau (1820-1898), archbishop (1867-1898) of Québec City, set the site of the new church 28 feet (8.5 meters) more to the west than the former building. This decision implied an encroachment into the existing graveyard. Within a few months, the bodies buried in the former church and in the graveyard were exhumed and transferred to the actual graveyard. The first stone was blessed by Cyrille-Étienne Légaré (1832-1890), General Vicar of the Québec archdiocese, on September 12, 1886. The new church was blessed on December 29, 1887, and the first mass was celebrated on January 1, 1888. At that moment, the internal walls were still « bare on stone ». On May 10, 1896, the churchwardens decided to entrust architect Georges-Émile Tanguay (1858-1923) with the preparation of the plans for the completion of the church. Work was entrusted to the Paquet and Godbout firm, of St. Hyacinthe, at the cost of $17,000. Barely completed, this church was the prey of fire on February 28, 1898.
For the second time, a temporary chapel was built in the spring of 1898 and will be used for religious services during the next four years. The chapel was 106 feet (32.3 meters) long by 31 feet (9.4 meterws) wide. The decision to build a third church was taken on March 31, 1898. Plans were entrusted to architect Georges-Émile Tanguay for a larger building with a bell tower that will be erected in the center of the facade. The church will be 212 feet (64.6 meters) long, 80 feet (24.4 meters) wide and 126 feet (38.4 meters) at the transept. From the tenders received, on September 6, the churchwardens accepted the one from Paquet and Godbout for the bricklaying ($32,000), the one from Langlois and Labrecque for the metal roofing ($2,874) and the one from Pouliot and Gervais for windows and paint ($410). In a decree dated June 7, 1898, Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archbishop (1898-1925) of Québec City, granted permission for the exterior construction which should be paid with insurance money; no contract for the interior must be awarded before the exterior construction is completed. Construction work started in the autumn of 1898. In the night of December 1, 1899, the west wall collapsed causing damage to the transept and to part of the apse. Demolition, clearing and reconstruction work resumed only in May 1900. At the end of July, it was found that part of the long wall sections had a 7-inch (18-cm) slope towards the outside. The decision was made not to immediately correct this default; it will be done 12 years later. The exterior construction completed, work on the interior started on August 6, 1901. The new church was blessed on June 26, 1902. The final total cost was $73,820 including the heating system, the church's cement front steps, asphalt sidewalks, bells, organ, electrical installation, and liturgical vestments.
Several pieces of furnishings, just after its inauguration, were the pride of the parishioners: the high altar with its remarkable baldachin; the pulpit with its canopy crowned by a small angel, sculpted by Louis Jobin (1845-1928) and paid $25; the painting depicting "Pope Calixte watching the construction of a church" and hung over the main altar, a work executed on location in 1902 by painter Charles Huot (1855-1930) at the cost of $600; and the statue of St. Calixte, also sculpted by Louis Jobin, and coming from the first church. Several improvements were carried out from 1902 to 1943, but no alteration was made to the exterior nor the interior of the church. To host the 1945 Regional Eucharistic Congress, a renovation project was proposed on May 28, 1943. This work, estimated to cost between $20,000 and $25,000, was approved by the churchwardens on June 6 and 13 in spite of parishioners' opposition. When the work was completed, the baldachin over the main altar, the main cupola over the lateral altars, and the pulpit including Jobin's small angel, were gone.
In September 1962, while the parish had no more debt, the parish priest (1952-1968), Fr Camille Morissette (1896-1968), planned major maintenance and transformation work. The project was estimated at $40,200 and, on January 4, 1963, most of the work was entrusted to the Arts Religieux firm who will work according to plans prepared by Marcel Gagnon, of Québec City. As a result, the main altar with its foundation and its tabernacle were discarded to be replaced by a varnished wood altar while a mere varnished rectangular wooden panel, hide the entrance to the sacristy. The lateral altars received the same fate: they were discarded and replaced according to the model and the color of the main altar.
In 1978, a large $50,000 construction project was launched on the church exterior: insulation, repairs to the bricklaying and to the roof, and painting. In 1984, work costing $125,000 was carried out, according to plans prepared by interior decorator Richard Hamel, for the restoration of the stained glass windows, for painting the interior, and for modifications to the chancel's decor.
The Latin-cross building presents a protruding chancel and a semicircular apse. The wooden vault has a semicircular shape.
The Organ
On March 4, 1877, the parish priest (1866-1898), Fr Damase Matte (1835-1904), purchased a first organ for $600. This instrument was destroyed in the 1885 fire.
In 1897, Gustave Gagnon (1842-1930), organist at the Notre-Dame Basilica-Cathedral in Québec City, prepared the organ specifications for a $20 fee. Three organbuilders bid: Casavant, $3,300; Eusèbe Brodeur, $2,500; Napoléon Déry, $4,039. Brodeur's tender was accepted. Even before the final tonal adjustments were completed, the organ was destroyed in a fire along with the church.
The actual organ was purchased in 1901, from Casavant Frères, at a cost of $3,300. In 1918, an electric blower was installed for $445 and, in 1945, a chime stop was added. Metal pipes, 3 feet (0.9 meter) and over, are made of Belgian zinc. Pipe mouths and nicks are made of tin. The manual keyboards are made of ivory. Drawknobs are at an angle and stop names are engraved on ivory. The organcase was built by the Paquet and Godbout firm, of St. Hyacinthe, at a cost of $500. A statue of St. Cecile is housed in an alcove in the center of the organcase. Measuring 36 inches (0.9 m) high, it was sculpted in 1902 by Michele Rigali (c1841-1910), of Québec City, at a cost of $20. Above the alcove, an entablature is supported by two twisted columns reminding those of the baldachin. From the entablature, a small column rises on which sits « the angel with the trumpet ». This sculpture by Louis Jobin was purchased by architect Tanguay in 1902 for $40.
In 1902, the console was located right in front of the organ case. In 1938, the console was brought forward and located where the choir director now stands. Since 1942, the console is located on the right side of the organ case. Considering the numerous electric cables to be moved and to get a better choir placement, the floor located in front of the organ case was modified and heightened in 1938 and 1942.
In 1993, the organ was restored, at the cost of $37,182, by organbuilder Létourneau to preserve the instrument's original characteristics. The tonal structure represents Casavant's usual tonal structure for instruments of that size at the time.
This instrument is another fine example of Casavant's craftsmanship in the construction of its instruments at the beginning of the 20th century. The organ case, with its dummy display pipes, is noteworthy for the meticulous and detailed work carried out by the craftsmen.
Grand-Orgue |
Récit |
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Bourdon | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Gambe | 8' | Voix céleste | 8' | |
Dulciane | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Prestant | 4' | Violina | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Quinte | 2 2/3' | |
Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
Mixture | III | Voix humaine | 8' | |
Trompette | 8' | Hautbois-Basson | 8' | |
Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' | Flûte | 16' |
Flûte | 8' |