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Casavant, Opus 1983, 1949
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Portneuf est fondé sur l'emplacement d'un ancien village huron que Jacques Cartier avait nommé Achelay lors de son second voyage en 1535. S'étendant sur les basses terres du fleuve Saint-Laurent de part et d'autre de la rivière Portneuf, cette agglomération prend place sur le territoire de l’ancienne seigneurie de Portneuf. Les premiers colons arrivent dans la région vers 1640. Le 16 avril 1647, une seigneurie est concédée par la Compagnie de la Nouvelle-France à Jacques Leneuf de La Poterie qui la nomme Port Neuf et qui la cède à son gendre, René Robineau de Bécancour le 7 juillet 1671. Cette seigneurie fut érigée en baronnie par le roi Louis XIV en mars 1681, le plus grand honneur qui fut donné à un habitant du Canada. Ce fut aussi la seule baronnie au pays. Au décès de René Robineau, le 11 décembre 1699, la baronnie passe à ses enfants pour être par la suite vendue le 12 octobre 1741 à Eustache Lambert Dumont puis aux Ursulines de Québec le 6 juin 1744. Le régime seigneurial a été aboli le 18 décembre 1854.
Portneuf était originalement situé sur le territoire de l’ancienne paroisse de Notre-Dame-de-Portneuf. En 1914, le village s'est détaché de la paroisse et a conservé le même nom jusqu'au moment de sa désignation à titre de ville, en 1961. L’ancien village de Notre-Dame-de-Portneuf, situé plus au Nord, correspond à l’endroit communément appelé « Portneuf-Station » en référence à la gare du Canadien Pacifique.
L'histoire de Portneuf est intimement liée au fleuve Saint-Laurent et à l'exploitation forestière par ses moulins à scie, son chantier de construction navale et sa papeterie. La construction, en 1810, d'une papeterie appartenant de père en fils à la famille Ford favorisa le développement de la ville et la naissance d'une communauté anglophone dans le secteur de la route d’Irlande. Cette route fut ainsi nommée en souvenir d’une trentaine de familles Irlandaises venues s’établir dans ce secteur au début du XIXe siècle. L’endroit portait autrefois le nom de Halesboro.
Le 4 juillet 2002, les municipalités de Portneuf et de Notre-Dame-de-Portneuf se regroupaient pour former une nouvelle entité : la ville de Portneuf.
L'église
En 1674, René Robineau de Bécancour, seigneur de Portneuf, fait construire, à proximité de son manoir, une chapelle dédiée à la Nativité de Notre-Dame. Elle se situe presque à l'embouchure de la rivière Portneuf, sur la rive Est, non loin de l'actuelle route 138. Des missionnaires, Récollets pour la plupart, viennent bientôt y célébrer la messe et y dispenser les sacrements.
En 1708, l'abbé Pageot Morin, prêtre du Séminaire de Québec, qui avait remplacé les Récollets, jugea bon de faire construire une autre chapelle dans la « côte de Cap-Santé » où il y avait déjà plusieurs familles de cultivateurs qui formèrent le noyau d'une paroisse. En 1716, la population autour de cette nouvelle chapelle ayant considérablement augmenté, on abandonna définitivement celle de Portneuf.
En 1854, quelques habitants firent des démarches pour obtenir une église à Portneuf; elles furent infructueuses. Lorsque Mgr Charles-François Baillargeon remplaça Mgr Pierre-Flavien Turgeon en 1859, il demanda à l'abbé Léon Lahaye, curé de Cap-Santé, d'accueillir favorablement la demande de ses paroissiens de Portneuf pour la construction d'une église. L'abbé Lahaye ne se fit pas prier et il accepta la charge d'organiser cette nouvelle paroisse. Le 15 décembre 1859, une assemblée de francs tenanciers de Portneuf eut lieu et avait pour but de fixer les plans de l'église à ériger, d'élire des syndics pour diriger les travaux, de recevoir les souscriptions, de faire des emprunts et de gérer les affaires de l'église jusqu'à ce que des marguilliers fussent élus.
Le site fut fixé et on acheta un terrain de Joseph-Paul Paquin. On fit appel à l'architecte Raphaël Giroux pour l'élaboration des plans. Les travaux commencèrent le 8 mai 1860 et la pierre angulaire fut bénite le 27 juin 1860 par l'abbé E. Faucher, curé de Lotbinière. Les travaux furent réalisés si rapidement que, dès le 27 novembre de la même année, avait lieu la bénédiction de la nouvelle église par l'abbé L.-E. Paradis, curé de la paroisse Saint-François-de-Sales de Neuville, bien qu'elle soit inachevée. Grâce au dévouement des paroissiens, l'église avait été construite relativement à peu de frais. En effet, seuls quelques manoeuvres furent payés; presque tous les gens participèrent à des corvées. Les dépenses de la construction s'élevèrent à 1 712 louis; cependant les souscriptions et les recettes de l'année ne laissèrent qu'une dette de 890 louis à la fin de la première année.
Le 19 novembre 1860, l'abbé Édouard Fafard fut nommé premier curé et élit résidence chez un paroissien puisque le presbytère n'était pas encore construit. Il célébra la première messe le 25 novembre 1860 dans la sacristie, car l'église n'était pas tout à fait prête. Une première cloche fut bénite le 11 décembre 1860.
Le 29 août 1861, Mgr Baillargeon, archevêque de Québec, émit le décret d'érection canonique de la paroisse Notre-Dame-des-Sept-Douleurs par détachement de la paroisse Sainte-Famille de Cap-Santé, de celle de Saint-Basile-de-Portneuf et de celle de Saint-Joseph de Deschambault.
Un an après son arrivée, le curé déménageait dans son nouveau presbytère, soit le 5 novembre 1861.
Alfred Giroux, fils de Raphaël, entreprend, en décembre 1873, de parachever l'intérieur de l'église et de la sacristie. Il fournit plans et devis, que ratifie son associé Charles Montminy. Les ouvrages de maçonnerie, charpenterie, menuiserie et peinture, de même que la construction d'un chemin couvert vont s'étaler de janvier 1874 à septembre 1876. D'autres travaux sont réalisés dans l'église en 1894 et en 1902, année où l'architecte David Ouellet est chargé d'installer des galeries latérales et d'agrandir la tribune de l'orgue.
L'électricité fut installée dans l'église en 1905. En 1911, pour célébrer le cinquantenaire de fondation de la paroisse, trois nouvelles cloches, fondues en France par la firme Paccard et ayant un poids total de 2 154 kg (4 750 livres), furent installées.
La population s'accroît très vite et une déserte est érigée, le 24 septembre 1923, sous le vocable de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire. Cette déserte se détache complètement de de la paroisse de Portneuf pour devenir une paroisse autonome en 1957 avec l'abbé Charles-Eugène Cliche, comme curé fondateur.
Malheureusement, le feu détruit entièrement l'église le 1er avril 1927. Dès le 15 mai 1927, le conseil de fabrique accepte la soumission de Philippe Roberge, faite d'après les plans de l'architecte Émile-Georges Rousseau, au montant de 43 710$. L'assemblée de paroisse ratifie cette décision le 22 mai 1927 et le contrat est signé la même journée. Les travaux s'enclenchent dès la fin mai. En août, on convient d'ériger deux tribunes dans le transept puis d'aménager une sacristie dans l'angle du croisillon droit et du chevet. En juillet 1928, la compagnie Louis Caron, de Nicolet, entreprend la décoration intérieure et la finition de l'église. Le 4 novembre 1928, Mgr Omer Plante, évêque auxiliaire de Québec, bénit les cloches de la nouvelle église et la première messe est célébrée dans le nouvelle église le 23 décembre 1928. La bénédiction de l'église aura lieu le 1er septembre 1929 par le cardinal Raymond-Marie Rouleau, archevêque de Québec.
Émile-Georges Rousseau a conçu, dans son ensemble, cet édifice religieux de façon intéressante. L'architecture intérieure d'esprit Beaux-Arts et les éléments décoratifs de qualité, dont les riches ornements de plâtre et les boiseries chatoyantes, lui donnent un aspect distinctif. En 1952, on fera d'ailleurs appel au même architecte pour dessiner les plans de rénovation de l'église.
L'église n'échappera pas la vague de modernisation qui touchera la plupart des lieux de culte catholique à la fin des années 1960. C'est ainsi que les trois autels, le retable principal, la chaire et la partie médiane de la balustrade disparaissent. On remplace le trône curial, puis on installe un autel central et des fonts baptismaux, mobilier réalisé par Maurice Nadeau, un artisan de Portneuf. L'église conserve plusieurs tableaux exécutés vers 1930 dans l'atelier des soeurs du Bon-Pasteur. On peut admirer, dans le choeur, les tableaux représentant Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, la Nativité de Jésus et Saint Dominique recevant le rosaire; dans le transept, ceux de la Mort de saint Joseph et les Saints Martyrs canadiens.
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Portneuf was founded on the site of an ancient huron village called Achelay by Jacques Cartier during his second trip in 1535. Stretching over the low lands of the St. Lawrence River on either side of the Portneuf river, this village in on the territory of the former Portneuf seigniory. The first settlers arrived in the region by 1640. On April 16th, 1647, a seigniory was granted by the New France Company to Jacques Leneuf de La Poterie who called it Port Neuf and gaved it to its son-in-law, René Robineau de Bécancour on July 7th, 1671. This seigniory was established into a barony by the king Louis XIV in March 1681, the highest honour bestowed upon a resident of Canada. It was also the only barony in the country. Upon René Robineau's death, on December 11th, 1699, the barony went to his children to be later sold on October 12th, 1741 to Eustace Lambert Dumont then to Ursulines of Quebec on June 6th, 1744. Seigniorial regime was abolished on December 18th, 1854.
Portneuf was originally located on the territory of the former Notre-Dame-de-Portneuf parish. In 1914, the village separated from the parish and kept using the same designation until it was granted the city status in 1961. The former Notre-Dame-de-Portneuf village, located more to the North, corresponds to what is commonly known as "Portneuf-Station" in reference to the Canadian Pacific Railway station located withing its territory.
The history of Portneuf is closely related to the St. Lawrence River and to forest industry through its sawmills, its shipbuilding construction site and its paper mill. The building, in 1810, from a paper mill belonging to the Ford family from father to son furthered the development of the city and the birth of an English-speaking community in Ireland Road area. This road was so named in memory of around thirty Irish families who came to settle in this area at the beginning of the 19th century. The location used to be also called Halesboro.
On July 4th, 2002, the Portneuf and Notre-Dame-de-Portneuf municipalities merged to create a new entity: the city of Portneuf.
The Church
In 1674, René Robineau de Bécancour, lord of Portneuf, built, close to his manor, a chapel dedicated to the Nativity of Notre-Dame. It was located almost in the mouth of the Portneuf river, on the east bank, not far from the actual Route 138. Missionaries, Récollets mostly, soon came to celebrate mass and to administer sacraments.
In 1708, Fr. Pageot Morin, a priest at the Quebec Seminary, who had replaced the Récollets, considered it a good idea to build another chapel in the « Cap-Santé hill » area where there were already several farming families which formed the core of a parish. In 1716, with a considerable increase in the population around this new chapel, the Portneuf chapel was definitely abandonned.
In 1854, steps were taken by some settlers to build a church in Portneuf; they were fruitless. When Archbishop Charles-François Baillargeon replaced Archbishop Pierre-Flavien Turgeon in 1859, he asked Fr. Léon Lahaye, parish priest in Cap-Santé, to favourably receive the request from the Portneuf parishioners concerning the construction of a church. Fr. Lahaye did not need any persuasion and he accepted the task of setting up this new parish. On December 15th, 1859, an assembly of the residents of Portneuf took place to determine the church plans, to elect managers to supervise the construction works, to accept subscriptions, to make borrowings and to manage the church businesses until churchwardens are elected.
The site was chosen and a piece of land was purchased from Joseph-Paul Paquin. Architect Raphaël Giroux was called upon to prepare the plans. Construction began on May 8th, 1860 and the cornerstone was blessed on June 27th, 1860 by Fr. E. Faucher, parish priest of Lotbinière. Works we carried out so fast that by November 27th of the same year, the new church was blessed by Fr. L.-E. Paradis, parish priest of Saint-François-De-Sales parish in Neuville, even though it was not fully completed. Thanks to the dedication of the parishioners, the church had been built at relatively low cost. In fact, only some labourers were paid; almost everybody participated in corvées. The cost of the building was 1,712 louis; however the subscriptions and the yearly recipes left a debt of only 890 louis at the end of the first year.
On November 19th, 1860, Fr. Édouard Fafard was named as first parish priest and he took up residence in a parishioner's home since the presbytery was not yet built. He celebrated the first mass on November 25th, 1860 in the sacristy, because the church was not completely ready. A first bell was blessed on December 11th, 1860.
On August 29th, 1861, Archbishop Baillargeon, of Quebec City, issued the decree erecting the Notre-Dame-Des-Sept-Douleurs (Our Lady of the Seven Sorrows) parish by taking territory from Holy Family parish of Cap-Santé, Saint-Basile-de-Portneuf and from St. Joseph parish of Deschambault.
On November 5th, 1861, one year after his arrival, the parish priest moved into his new presbytery.
Alfred Giroux, Raphaël's son, undertook, in December 1873, to finish the the church interior and the sacristy. He supplied the plans, which were ratified by his associate Charles Montminy. The bricklaying, carpentry, wood joinery and painting works, as well as the construction of a covered way will be carried out from January 1874 till September 1876. Other works are carried out in the church in 1894 and in 1902, the year when architect David Ouellet is called upon to build lateral galleries and to enlarge the organ loft.
Electricity was installed in the church in 1905. In 1911, to celebrate the 50th anniversary of the parish, three new bells, casted in France by Paccard and having a combined weight of 4,750 pounds (2,154 kg), were installed.
The population increased very quickly and a mission, dedicated to Notre-Dame-du-Saint-Rosaire (Our Lady of the Holy Rosary) is established, on September 24th, 1923. This mission is detached from Portneuf parish to become an autonomous parish in 1957 with Fr. Charles-Eugène Cliche, as the founding parish priest.
Unfortunately, fire completely destroyed the church on April 1st, 1927. On May 15th, 1927, the churchwardens accepts Philippe Roberge's $43,710 tender, based on the plans prepared by architect Émile-Georges Rousseau. The parisionners' assembly ratifies this decision on May 22nd, 1927 and the contract is signed on the same day. Works get under way at the end of May. In August, it was agreed to build two transept galleries and to set up a sacristy on the right side of the chancel. In July 1928, Louis Caron Company, of Nicolet, undertook the interior decoration and the church's finishing touches. On November 4th, 1928, Auxiliary Bishop Omer Plante, of Quebec City, blessed the new church bells and the first mass was celebrated in the church on December 23rd, 1928. The blessing of the church will take place on the September 1st, 1929 by Raymond-Marie Cardinal Rouleau, archbishop of Quebec City.
Émile-Georges Rousseau designed this religious building, as a whole, in an interesting way. The Fine Arts inspired interior architecture and the quality decorating elements, among which the rich plaster ornaments and the shimmering woodworks, provide a distinctive look. In 1952, the same architect will be called upon to design the renovation plans.
The church will not be spared by the wave of modernization which will affect most Catholic churches at the end of the 1960s. That's how the three altars, the main reredos, the pulpit and the central section of the communion rail disappeared. The curial seat was replaced, a new celebration altar and new baptismal fonts were installed; they were executed by craftsman Maurice Nadeau, of Portneuf. The church still possesses several paintings executed in the 1930's in the Good Shepherd Sisters' workshops. In the chancel, the paintings depict Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (Our Lady of the Seven Sorrows), the Nativity of Jesus and St. Dominique accepting the rosary; Those in the in the transept depict the Death of St. Joseph and the Sts. Canadian Martyrs.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte bouchée | 4' | |
Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
Tremolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' | Bourdon | 8' |
Violoncelle | 8' |