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Casavant, Opus 275, 1907
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Saint-Agapit est une municipalité située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent dans la municipalité régionale de comté de Lotbinière dans la la région administrative de Chaudière-Appalaches. Elle est située à 32 km (20 milles) au sud de la ville de Québec.
Historique
La seigneurie de Saint-Gilles/Beaurivage, avec une superficie de 647 km carrés (250 milles carrés), est cédée le 1er avril 1738 par l'intendant Gilles Hocquart (1694-1783) à Gilles Rageot dit Beaurivage (1689-1754), négociant de la Basse-Ville de Québec. À la mort de celui-ci, la seigneurie revient à son épouse et ses deux fils, Louis-Étienne/Thomas (1727-1797) et Gilles-Joseph (1728-?). Après la conquête, en 1760, Gilles-Joseph retourne en France tandis Louis-Étienne/Thomas et sa mère ainsi que quelques serviteurs et amis vont s'établir, vers 1770, dans la seigneurie. Après la mort de leur mère, le 3 mars 1779, Gilles-Joseph vend, le 18 septembre 1782, sa part à un ancien officier de l'armée anglaise, Alexander Fraser (v1729-1799). Louis-Étienne/Thomas fait de même le 1er octobre 1782 tout en conservant son fief. En juin 1791, Alexander Fraser cède la seigneurie à son petit-fils, William Davidson (1790-1825) qui décède d'un accident en 1825. La seigneurie revient à ses deux soeurs dont l'une, Jane (1785-1866), est l'épouse de David Ross (1770-1837). Arthur Ross (1804-1888) hérite de la seigneurie à la mort de son père en 1837.
Lorsque le régime seigneurial est aboli le 18 décembre 1854, les colons deviennent propriétaires d'un lot à la condition de le défricher et de l'exploiter. Comme la plupart des colons ne peuvent acquitter le prix de leur lot, le gouvernement les soumet à un impôt municipal qui est versé au seigneur. Il faut attendre jusqu'en 1945 avant que les derniers vestiges des rentes seigneuriales disparaissent.
La première concession, en 1828, est celle de la rivière Noire. La construction du moulin à scie de Thomas Têtu, en 1830, à Pointe Saint-Gilles, favorise le commerce de Saint-Agapit. Les gens se rendaient au moulin pour y faire carder la laine, fouler l’étoffe, préparer l’avoine et scier leur bois. Il y a également le magasin général de Narcisse Dionne qui est le plus gros centre d’achat et de troc de la région. Des défricheurs du sud de Saint-Antoine-de-Tilly viennent coloniser les terres du rang Sainte-Marie. Dès 1829, quelques colons vont coloniser les 2e et 3e rangs.
La venue du chemin de fer « le Grand Tronc », entre Québec et Richmond, est le point marquant du développement de la municipalité. Pour éviter que le chemin de fer traverse la route principale, un viaduc est construit en 1852, et la première locomotive y passe en 1854.
Une municipalité de paroisse est constituée sous le nom de Saint-Agapit-de-Beaurivage le 8 mai 1867. Le 10 août 1911, une municipalité de village, appelée Saint-Agapitville, est constituée par un détachement de territoire de la paroisse. Le 14 avril 1979, la paroisse et la municipalité se fusionnent sous le nom de Saint-Agapit.
L'église
Les colons doivent se rendre à l'église de Saint-Gilles, située entre 8 et 15 km (5 et 9 milles), hiver comme été, pour aller à la messe et recevoir les sacrements. Vers 1860, ces colons rencontrent l'abbé Guillaume Dunn (1806-1875), alors curé de Saint-Gilles, pour lui exposer leurs doléances et leur projet : la construction d'une chapelle. Il encourage la construction de la chapelle, il s'engage à assurer le service religieux dans la mesure du possible. Le 22 mars 1860, quatre arpents de terrain sont donnés par Benjamin et Flavien Demers. La chapelle de bois est construite et l'abbé Dunn officie la première messe en 1860. De plus, il encourage les fidèles à faire des démarches auprès du diocèse pour demander l'érection d'une paroisse avec un curé résident. La demande est déposée en 1863. Leurs efforts sont récompensés lorsque, le 18 février 1867, Mgr Charles-François Baillargeon (1798-1870), archevêque (1867-1870) de Québec, érige une nouvelle paroisse sous le patronat de saint Agapit qui fut pape de 535 à 536, et son territoire provient des paroisses voisines de Saint-Apollinaire et de Saint-Gilles.
Le 4 octobre 1868, l'abbé Joseph-Étienne Martin (1837-1905) arrive en tant que premier curé résident (1868-1877). En 1882 et 1883, malgré quelques agrandissements à la chapelle, celle-ci s'avère trop petite pour répondre aux besoins de la communauté. En 1885, une demande officielle est acheminée à l'archevêché pour obtenir la permission de construire une église neuve. La permission est accordée et la construction débute le 26 mai 1885, et, en septembre, la pierre angulaire est bénite. Les plans sont préparés par l'architecte David Ouellet (1844-1915) et le contrat de construction est accordé à Bertrand Charest, de Warwick, au prix de 11 925 $. La vieille chapelle et la sacristie sont vendues le 4 juillet 1886, la même année où la nouvelle église est inaugurée.
L'édifice est rectangulaire avec un choeur en saillie et une abside en hémicycle. La cloche de la chapelle, achetée le 27 juin 1871, de la fonderie Mears, de Londres (Angleterre), est installée dans le clocher. À l'intérieur, l'église est constituée d'une nef à trois vaisseaux et la voûte en bois est en forme d'arc en plein cintre.
En 1903, sous la direction de l'architecte David Ouellet et de son assistant, Augustin Rousseau, l'intérieur de l'église est repeint alors que des tribunes latérales sont ajoutées, et qu'un carillon de trois cloches est installé. En 1920, le vieux presbytère est vendu et l'actuel presbytère est construit.
En 1945, lors de rénovations, le choeur reçoit dix peintures (toiles marouflées) exécutées par Antonio Masselotte (1887-1983). Les médaillons représentent les quatre évangélistes et des scènes bibliques sont évoquées dans les grands panneaux. Les trois autels de l'église et celui de la sacristie sont l'oeuvre de l'architecte David Ouellet.
En 1964, en préparation du 100e anniversaire de la paroisse en 1967, les bancs de la nef sont remplacés et l'aménagement intérieur de l'église est rajeuni et adapté aux exigences liturgiques de Vatican II. De 1986 à 1991, des travaux majeurs sont réalisés sur l'édifice : remise à neuf de la toiture, rénovation des portes de l'église, nouvelle peinture intérieure.
L'orgue
Le premier l'orgue, installé dans la chapelle, est acheté en février 1879 au coût de 230 $. Il est déménagé dans l'église, mais remplacé, en 1906, par un orgue neuf, construit par Casavant Frères, au coût de 1 470 $.
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St. Agapit is a municipality located on the south shore of the St. Lawrence River in the Lotbinière County Regional Municipality in the Chaudière-Appalaches administrative region. It is located 20 miles (32 km) south of Québec City.
History
The St. Gilles/Beaurivage seigniory, with an area of 250 square miles (657 sq km), was granted on April 1st, 1738, by treasurer Giles Hocquart (1694-1783) to Gilles Rageot dit Beaurivage (1689-1754), a merchant in the lower town of Québec City. Upon his death, the seigniory went to his spouse and his two sons, Louis-Étienne/Thomas (1727-1797) and Gilles-Joseph (1728-?). After the conquest, in 1760, Gilles-Joseph returned to France while Louis-Étienne/Thomas and his mother as well as some servants and friends went, by 1770, to settle in the seigniory. After the death of their mother, on March 3rd, 1779, Gilles-Joseph sold his share, on September 18th, 1782, to a former English army officer, Alexander Fraser (c1729-1799). Louis-Étienne/Thomas did the same thing on October 1st, 1782, while retaining his fiefdom. In June 1791, Alexander Fraser bequeathed the seigniory to his grandson, William Davidson (1790-1825) who died in an accident in 1825. The seigniory went to his two sisters among whom, Jane (1785-1866), was the spouse of David Ross (1770-1837). Arthur Ross (1804-1888) inherited the seigniory from his father in 1837.
When the seigniorial regime was abolished on December 18th, 1854, the settlers became the owners of their lot on the condition that they continue to clear the land and to operate it. As many settlers could not pay for their lot, the Government imposed a municipal tax which would be paid to the landlord. This tax was in effect until 1945 when the last payment was made.
The first concession was made in 1828 in Black River area. The construction of a sawmill by Thomas Têtu, in 1830, in St. Gilles Point, favored the trading activities in St. Agapit. People went to the mill to card wool, to mill cloth, to prepare oat and to saw their lumber. There was also Narcisse Dionne's general store which was the largest shopping and barter center in the region. Settlers from the south of St. Antoine-de-Tilly came to colonize the lands in St. Mary's country road. From 1829, others settled in the 2nd and 3rd country roads.
The construction of the Grand Trunk Railway, between Québec City and Richmond, was a major turning point in the development of the municipality. To avoid the railway from crossing the main road, a viaduct was built in 1852, and the first train went by in 1854.
A parish municipality was established as St. Agapit-de-Beaurivage on May 8th, 1867. On August 10th, 1911, a village municipality, named St. Agapitville, was established with territory coming from the parish. On April 14th, 1979, the parish and the municipality merged as St. Agapit.
The Church
Settlers were obliged to go to St. Gilles Church, located between 5 and 9 miles (8 and 15 km) away, in summer and in winter, to attend mass and to receive sacraments. Around 1860, settlers met with Fr Guillaume Dunn (1806-1875), then parish priest in St. Gilles, to put forward their complaints and their project: the construction of a chapel. The parish priest encouraged them to build a chapel, he promised to provide services whenever possible. On March 22nd, 1860, a four-acre piece of land was donated by Benjamin and Flavien Demers. The wooden chapel was built and Fr Dunn celebrated the first mass in 1860. In addition, he advised the congregation to ask the diocese for the establishment of a new parish with a resident priest. The request was sent in 1863. Their efforts were rewarded when, on February 18th, 1867, Bishop Charles-François Baillargeon (1798-1870), Archbishop (1867-1870) of Québec City, established a new parish under the patronage of St. Agapit who was pope between 535 and 536. The territory of the new parish was taken from the neighboring St. Apollinaire and St. Gilles parishes.
The first resident parish priest, Fr Joseph-Étienne Martin (1837-1905), arrived on October 4th, 1868. In spite of extensions to the chapel in 1882 and 1883, the chapel was too small to accommodate the needs of the growing congregation. In 1885, a formal request was sent to the archbishop to get authorization to build a new church. The permission was granted and a piece of land was donated by Flavien Demers. The construction began on May 26th, 1885, and the cornerstone was blessed in September. Plans were prepared by architect David Ouellet (1844-1915) and the construction was entrusted to Bertrand Charest, of Warwick, at the cost of $11,925. The old chapel and the vestry were sold on July 4th, 1886, the same year the new church was inaugurated.
The building is rectangular with a protruding chancel and a semicircular apse. The chapel bell, purchased on June 27th, 1871, from the Mears Foundry, in London (England), was installed in the bell tower. Inside, the church presents a three-vessel nave and a wooden semicircular vault.
In 1903, under the supervision of architect David Ouellet and of his assistant, Augustin Rousseau, the church interior was completely repainted while lateral galleries were added, and a three-bell carillon was installed. In 1920, the old presbytery was sold and the actual one was built.
During renovations carried out in 1945, the chancel received ten paintings (marouflaged canvases) executed by Antonio Masselotte (1887-1983). Medallions represent the four Evangelists and biblical scenes are depicted in the large panels. The three altars in the church and the one in the sacristy are the work of architect David Ouellet.
In 1964, in preparation for the parish's 100th anniversary in 1967, the nave pews were replaced and the church interior layout was updated and adapted to Vatican II's liturgical requirements. From 1986 to 1991, major repairs were carried out on the building: a new roof, the restoration of the church's doors, and the interior was repainted.
The Organ
The first organ, installed in the chapel, was purchased in February 1879 at the cost of $230. It was relocated to the new church but was replaced, in 1906, by a new organ, built by Casavant Frères, at the cost of $1,470.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Mélodie | 8' | Salicional | 8' | |
Dulciane | 8' | Voix céleste | 8' | |
Prestant | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
Hautbois-Gambe | 8' | |||
Trémolo |
Pédale |
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Bourdon | 16' |