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Casavant, Opus 29, 1891
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Le vocable de saint François Xavier est accordé en l'honneur de François de Lauzon, fils de Jean de Lauzon, dont la seigneurie se situe aux abords de la rivière Saint-François. En raison de la proximité du lac Saint-Pierre, ce vocable prend le nom de Saint-François-du-Lac. Une mission s'organise sur ce territoire vers 1687 sous l'impulsion des Récollets et des Jésuites venant de Sorel et de Trois-Rivières. Une première chapelle est érigée en 1688, en bois pièce sur pièce, recouverte d'un toit de paille, elle est bâtie près du fort de la Pointe-du-Moulin. Cette chapelle est détruite par un incendie résultant d'une incursion des Iroquois au village en novembre 1689. Une seconde chapelle en bois est élevée à l'automne de 1698.
L'érection canonique de la paroisse est décrétée le 4 novembre 1714 par Mgr. Jean-Baptiste de St-Vallier, évêque de Québec. Son territoire comprend les fiefs de la seigneurie de Saint-François, une partie des fiefs d'Yamaska et de Saint-Pierre-de-Sorel à l'exception du territoire de la mission des Abénaquis à Odanak. L'abbé Joseph-Antoine Dugast devient, en 1714, le premier curé. Il restera en poste pendant un demi-siècle. Peu de temps après l'arrivée du curé, les paroissiens entreprennent la construction de la première église en 1717. Construite en bois, cette église est achevée à l'automne 1718 sur un terrain situé sur l'Île-du-Fort et cédé par le seigneur Joseph Crevier et son épouse Marie-Angélique Le Boulanger. Un presbytère en bois est construit au cours de la même période à proximité de l'église.
Une deuxième église en pierre est érigée à partir de 1731. Elle est parachevée en 1739 avec l'addition d'un clocher. Un deuxième clocher remplace le premier en 1765. Un presbytère en pierre est construit en 1806. En 1816-17, le seigneur de Saint-François, Louis Proulx, envisage de construire une nouvelle église à frais partagés avec les Abénakis. Le seigneur rencontre toutefois l'opposition de Mgr. Octave Plessis, évêque de Québec, qui craint que ce projet d'église commune ne devienne une source de discordes entre colons et Abénakis. Le projet est vite abandonné. À la place, on décide, en 1817, d'accroître le nombre de bancs en ajoutant une tribune dans l'église dont l'intérieur est restauré en même temps.
Le projet de la troisième église prend forme en 1832 à suite d'une requête adressée en ce sens par les paroissiens à Mgr. Bernard-Claude Panet, évêque de Québec. Cependant, le choix du site est l'objet d'un long conflit qui amènera plus tard, la création de la paroisse de Saint-Thomas de Pierreville (1853). Les travaux de construction de cette troisième église, l'actuelle de la paroisse, sont menés à terme en 1849 alors que le grand vicaire Thomas Cooke, procède à sa bénédiction. L'édifice mesure 37,2 mètres (122 pieds) de long par 22 mètres (72 pieds) de large tandis que la sacristie mesure 15,2 mètres (50 pieds) de long par 8,5 mètres (28 pieds) de large. Les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Alexis Millette selon les plans de l'architecte Thomas Baillargé, de Québec. Le bâtiment reflète le «style Jésuite» ou «plan Récollet»: la nef sans transept se terminant par une abside en hémicycle. La façade est une des oeuvres monumentales de Thomas Baillairgé. Le décor interne est l'oeuvre des artistes Alexis et Michel Milette, père et fils, de Yamachiche; il date des années 1853-60.
Le troisième presbytère, construit en 1853 et restauré en 1888, est remplacé par une nouvelle construction en 1899. Construit en brique, il constitue, encore aujourd'hui, la résidence du curé.
Le 27 février 1957, l'église est déclarée «monument historique».
L'orgue
Aucun document ne signale un orgue antérieur à l'instrument actuel: c'est un des plus anciens Casavant qui existent encore et ce, sans avoir connu de transformations significatives. Le devis précisait: "Le soufflet sera assez grand pour donner aux jeux de l'orgue une alimentation parfaite en tout temps. [...] Tous les tuyaux de métal plus petits que 3 pieds seront en alliage d'étain et de plomb, les tuyaux plus grands seront en zinc de Belgique, de première qualité. [...] Toutes les pièces du mécanisme seront enduites de gomme lacque ou de peinture afin de les préserver autant que possible de l'humidité. [...] Tous les matériaux employés à la construction de cet orgue seront de première qualité".
On notera la présence d'une Tierce dans les deux octaves graves de la Mixture, de même que l'absence de tuyaux, de C à B, pour le Principal et le Hautbois du Récit. L'étiquette récente désignant, comme Principal, le 8' de la Pédale devrait porter plutôt l'inscription "Violoncelle".
En outre de qualités sonores évidentes, cet orgue possède un buffet d'une grande beauté, et il a l'avantage d'être installé dans une église classée.
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The patronage of St. François Xavier is given in honor of François de Lauzon, Jean de Lauzon's son, whose seigneury is located near St. François River. Being close to St. Pierre Lake, this patronage becomes St. François-du-Lac. By 1687, a mission is organized on this territory by the Récollets and the Jesuits coming from Sorel and Trois-Rivières. A first log chapel covered with a straw roof is erected in 1688 near Pointe-du-Moulin fort. It is destroyed by fire during an invasion by the Iroquois in November 1689. A second wooden chapel is erected in the fall of 1698.
The parish's canonical establishment is enacted on November 4, 1714 by Bishop Jean-Baptiste de St-Vallier, of Québec. Its territory includes St. François seigneury and part of Yamaska and St. Pierre-de-Sorel fiefs exclusing the Abénaquis mission in Odanak. Rev. Joseph-Antoine Dugast becomes, in 1714, the first parish priest. He will serve for the next 50 years. Soon after the parish priest's arrival, parishionners begin the construction of a first church in 1717. The wooden church will be completed in the fall in 1718 on a piece of land located in Île-du-Fort and donated by seigneur Joseph Crevier and his spouse Marie-Angélique Le Boulanger. A wooden presbytery is also built near the church during the same period.
From 1731, a second stone church is built. It will be completed in 1739 with the addition of a bell tower. A new bell tower will replace it in 1765. A stone presbytery is built in 1806. In 1816-17, St. François seigneur, Louis Proulx, considers building a new church while sharing the cost and the use with Abénakis. He meets opposition from Bishop Octave Plessis, of Québec, who fears that the shared church could become a source of dissention between settlers and the Abénakis. The project is quickly abandonned. Instead, in 1817, it is decided to add additional pews by building a gallery in the church. At the same time, the church interior is restored.
The project for a third church takes shape in 1832 following a request sent by the parishioners to Bishop Bernard-Claude Panet, of Québec. However, the site where the new church will be built is the subject of a long conflict that will lead, later, to the establishment of St. Thomas parish in Pierreville (1853). Construction of the third church, the actual one, is completed in 1849 when General Vicar Thomas Cooke comes to preside its blessing. The church is 122 feet (37.2 meters) long by 72 feet (22 meters) large while the sacristy is 50 feet (15.2 meters) long by 28 feet (8.5 meters) large. Works are executed by contractor Alexis Millette upon plans prepared by Thomas Baillargé, of Québec. The structure matches the "Jesuit style" or "Plan Recollet": a nave without transept ending in a semi-circular apse. The façade is one of Thomas Baillairgé's monumental works. The interior decor is the work of father and son artists Alexis and Michel Millette, of Yamachiche, and dates from 1853-60.
The third presbytery, built in 1863 and restored in 1888, is replaced by a new building in 1899. Built in brick, it is still the parish priest's residence.
On February 27, 1957, the church is classified as an «historic monument».
The organ
No record has been found of any organ prior to the present instrument, which is one of the oldest Casavant Frères organs still in existence and this without having gone through significant transformations. The original contract called for all metal pipes shorter than 3 feet to be made of an alloy of tin and lead, and those longer than 3 feet to be of Belgian zinc of the first quality. The reservoir was to be large enough to provide the pipes with perfect wind at all times. All action parts were to be lacquered or painted so as to be impervious to the effects of humidity. And all material was to be of first quality.
There is a Tierce in the two lower octaves of the Mixture and no pipework, from C to B, for the Principal and Hautbois of the Recit. The recent label showing as Principal the 8' pipework in the Pedal should have read "Violoncelle"
Apart from its obvious sound qualities, this organ is in a very beautiful case and belongs in a church, now a classified building.
Grand Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Principal | 8' | |
Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Céleste | 8' | |
Doublette | 2' | Flûte harmonique | 4' | |
Mixture | III | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
Principal | 8' |