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La seigneurie de Rouville, dont Saint-Hilaire fait partie, est concédée le 18 janvier 1694 par le gouverneur Louis de Buade de Frontenac et l'intendant Jean Bochart de Champigny au sieur Jean-Baptiste Hertel de Rouville. Au début, les habitants de cette seigneurie doivent franchir la rivière Richelieu pour aller faire leurs dévotions à l'église Saint-Mathieu de Beloeil. Comme la chose n'est pas facile à certaines périodes de l'année et à la demande du quatrième seigneur de Rouville, Melchior Hertel, Mgr Jean-François Hubert, évêque de Québec, permet, le 21 décembre 1795, l'établissement d'une mission et la construction d'une chapelle. La mission, sous l'autorité de la paroisse Saint-Mathieu de Beloeil, est dédiée à saint Hilaire de Poitiers à qui Mgr Hubert vouait une grande dévotion.
En 1797, les trois premières concessions de la seigneurie de Rouville sont constituées en mission séparée de Beloeil et, en 1798, un presbytère-chapelle en pierre est construit sur l'emplacement du presbytère actuel sur un terrain donné par le seigneur. L'édifice de 15 mètres (50 pieds) de long par 11 mètres (36 pieds) de large comprend une salle commune et le presbytère au rez-de-chaussée et une chapelle de 34 bancs payants à l'étage. L'abbé Jean-Baptiste Bédard, curé de Saint-Jean-Baptiste, est nommé desservant tout en continuant son ministère à Saint-Jean-Baptiste. Huit autres prêtres remplirent cette fonction en attendant l'arrivée du premier curé résident, l'abbé Jacques Odelin, le 9 octobre 1831. Cette chapelle, inaugurée en 1798, servira à la célébration du culte pendant plus de 40 ans.
Avec l'accroissement de la population et après plusieurs requêtes, dont la première date de 1818, pour l'obtention de la permission de construire une église, Mgr Joseph-Octave Plessis, évêque de Québec, permet l'érection de l'église actuelle en 1825 et stipule qu'elle devra mesurer 30 mètres (98 pieds) de longueur sur 15 mètres (50 pieds) de largeur. La réalisation du projet est toutefois retardée par un groupe de paroissiens qui désire qu'elle soit de plus grandes dimensions. Entre temps, la demande d'érection canonique faite le 1er mars 1825 est accordée par Mgr Bernard-Claude Panet, évêque de Québec, le 24 février 1827.
Après cinq ans de discussions et faisant fi des opposants, la construction de l'église débute au printemps 1830 selon les plans de l'entrepreneur-sculpteur et architecte Augustin Leblanc, de Saint-Grégoire de Bécancour. Il s'engage à réaliser tous les travaux de charpenterie et de menuiserie ainsi que deux clochers à double lanterne, une chaire, un banc d'oeuvre, la balustrade et les bancs. Les travaux de maçonnerie sont confiés à Joseph Doyon, maître maçon de Montréal. Celui-ci devra ériger une façade à deux tours similaire à celle qu'il a réalisée deux ans auparavant pour l'église de Saint-Jean-sur-Richelieu ainsi qu'une voûte et une corniche de plâtre.
Comme les opposants au projet refusent de payer leur quote-part, les syndics éprouvent rapidement des problèmes financiers qui les rendent incapables de payer les entrepreneurs et de leur fournir, de façon régulière, les matériaux et corvées nécessaires. Les travaux progressent par intermittence ce qui entraînene la détérioration des matériaux et l'affaiblissement de la structure. Au printemps 1832, les murs et le comble sont en si piètre état qu'ils menacent de s'écrouler, et les entrepreneurs refusent de tout recommencer.
Les travaux sont arrêtés et ce n'est qu'en 1834 que les parties en arrivent à une entente. Les entrepreneurs acceptent de refaire tout ce qui doit l'être mais non sans obtenir quelques modifications aux plans originaux. Ainsi, Joseph Doyon obtient de faire un portail pour supporter un clocher seulement et conformément au plan du portail de l'église de Saint-Sulpice (comté de L'Assomption) qu'il avait lui-même érigé trois ans auparavant. De plus, il est déchargé de l'obligation de faire la voûte et la corniche. Quant à Augustin Leblanc, il ne construira qu'un seul clocher à deux lanternes comme celui de Saint-Sulpice et posera des piliers dans la nef qui serviront plus tard à faire des colonnes pour soutenir la voûte et pour y faire des arcades.
Les travaux ne reprennent qu'en 1836 et bien que les murs intérieurs sont laissés entièrement blancs et que la voûte n'est pas construite, l'église est ouverte au culte pour la célébration de Noël 1837.
Le 7 décembre 1841, Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, confie la paroisse aux premiers Pères Oblats de Marie-Immaculée qu'il vient de recruter auprès de leur fondateur Mgr Eugène de Mazenod, évêque de Marseille (France). L'autel sur lequel ils célébrèrent leur première messe est conservé dans la sacristie. Saint-Hilaire est le berceau canadien des Pères Oblats.
L'aspect de l'église est presque identique à celui de 1837, à l'exception du clocher d'inspiration néogothique qui a remplacé le précédent en 1874.
L'architecture
Sur le plan architectural, cette église est, à la base, de style néo-gothique. Cependant, certains éléments du mobilier sont clairement de style rococo-baroque. Comme plusieurs églises du Québec, elle marie plusieurs influences stylistiques. L'édifice de pierre présente un plan composé d'une nef rectangulaire à trois vaisseaux et d'un choeur plus étroit à chevet plat. La sacristie en pierre se greffe au chevet dans le prolongement du choeur.
Au plan de l'organisation de la façade, cet édifice est conçu comme un bâtiment classique, c'est-à-dire qu'il est surmonté d'un fronton. Mais il s'agit d'une façade-écran : à l'arrière, on retrouve une église à deux versants. Ce type de façade, comme en Angleterre à l'époque médiévale, ne montre pas de correspondance stricte avec la structure de l'intérieur de l'édifice, en opposition avec les principes mêmes du gothique français. La forme des fenêtres et des portes, qui sont en arc brisé ou en ogive, des éléments propres au gothique, est une caractéristique un peu spéciale de cette architecture.
La chaire et son abat-voix ont été sculptés par Augustin Leblanc entre 1831 et 1837. Elle s'inspire de celle qu'Urbain Brien dit Desrochers (1781-1860) a réalisée en 1812 pour l'église Saint-Grégoire de Bécancour.
Il ne fait aucun doute qu'on prévoyait initialement un décor intérieur de type de ceux issus de l'école de Quévillon. À la demande des paroissiens et influencé par celui réalisé à l'église Notre-Dame de Montréal qui venait d'être construite, c'est plutôt un décor de style néo-gothique qui sera adopté afin de répondre au nouveau goût du jour. Ainsi, des éléments néo-gothiques sont intégrés dans un corps d'architecture classique. Une première étape est entreprise en 1842. Le menuisier Antoine Provost, de Beloeil, exécute la fausse voûte et les colonnes de la nef. Le choeur, qui jusque-là était carré, change de physionomie : à une travée droite succède un faux chevet à cinq pans derrière lequel on aménage une petite chapelle surmontée d'une tribune.
Plusieurs travaux sont réalisés dans l'église sous la cure de l'abbé Octave Monet (1851-1856). Le seigneur de Rouville, Thomas-Edmund Campbell, offre au curé de défrayer le coût de l'ameublement du choeur et lui offre les services de son architecte, Frederick Lawford. Celui-ci conçoit les plans des autels, des stalles, de même que de certains éléments du mobilier du choeur qui sont réalisés, en 1854, par les menuisiers Félix Martin et Joachim Authier. Il va aussi concevoir les plans des voûtes qui seront réalisés par des entrepreneurs locaux tels Félix Côté, un menuisier, et non un sculpteur comme certains l'ont affirmé. En 1853, le menuisier Toussaint Guillot ajoute une tribune arrière. En 1856, les marguilliers embauchent les menuisiers Félix Martin et Joachim Authier pour parachever l'intérieur de l'église.
En 1878-1879, le maître autel est réalisé et l'ajout de meneaux de bois aux baies de la nef donne une apparence gothique. L'église est alors dotée de bancs et de fenêtres à lancettes actuels. De plus, Provost et Martin enlèvent le banc d'oeuvre réalisé en même temps que la chaire par Augustin Leblanc dans les années 1830.
L'attrait principal de cette église réside dans le décor peint par Ozias Leduc (1864-1955), travail entrepris dès 1894 à la demande de l'abbé Joseph-Magloire Laflamme qui fut en quelque sorte son mécène. C'est sa première oeuvre majeure en tant qu'artiste solo, alors qu'auparavant il travaillait auprès de maîtres tels Luigi Capello (1843-1902) et Adolphe Rho (1839-1905). Durant les deux premières années du contrat, Ozias Leduc (aidé d'une équipe de vingt artisans) procède à la préparation des murs afin de recevoir les quinze toiles qu'il destine à l'église. On a donc peint, à l'aide de pochoirs, des motifs végétaux sur un fond de simili-mosaïque, ainsi que des encadrements pour les tableaux. Cette partie du contrat terminée, Ozias Leduc part pour l'Europe en 1896. Durant son voyage, il séjourne principalement à Paris, où il peut parfaire son éducation artistique durant six mois, et ce n'est qu'à son retour, de 1896 à 1900, que les quinze tableaux qui ornent l'église sont peints et marouflés sur les murs. Les tableaux de la nef ont pour thème les sept sacrements. Ailleurs, dans l'église on retrouve des toiles dont les sujets sont tirés du Nouveau Testament, les quatre évangélistes, et un tableau représentant saint Hilaire. Sur le plan technique, entre autres, il fut influencé par Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), un peintre muraliste de l'époque, influence qui se retrouve dans le choix de couleurs peu contrastées, souvent dans les tons d'ocre et de beige dans les tableaux. Les tableaux ont été restaurés une première fois, sous la direction de l'artiste, de 1928 à 1931 puis en 1997.
Ozias Leduc conçoit le chemin de croix en 14 petits tableaux d'après des gravures d'Aloïs Petrak (1811-1888) reproduisant des oeuvres du peintre Joseph Ritter von Führich (1800-1876). Entrepris en 1897, il est inauguré en 1900 et a été retouché en 1929. Il a aussi conçu les dessins des vitraux qui ne seront exécutés qu'en 1928-1929 par la maison Guillaume Ernest Pellus, de Montréal. Il a aussi conçu les luminaires qui, dans un esprit art déco, sont faits de fer forgé.
L'église est classée « monument historique » depuis le 24 novembre 1965 alors que les tableaux sont reconnus « biens culturels » depuis le 5 août 1976.
L'orgue
L'orgue est un instrument très intéressant. En 1882, le curé, l'abbé Théodule Boivin, qui avait été directeur du Séminaire de Saint-Hyacinthe durant 13 ans avant d'être nommé à Saint-Hilaire, sait que l'orgue du séminaire, fabriqué en 1856 par Joseph Casavant, se trouve aux ateliers Casavant Frères en échange d'un orgue neuf et où il est en voie de reconstruction en tant qu'opus 3. Il convainc le conseil de fabrique de s'en porter acquéreur dont le coût ne doit pas dépasser 600 $.
Le 29 septembre 1882, le curé signe une entente par laquelle Samuel et Claver Casavant s'engagenent à installer dans l'église de Saint-Hilaire, l'orgue du séminaire, le tout devant être terminé le 25 décembre et être à la satisfaction de l'organiste, Paul Decelles. Le réparation du buffet n'est pas comprise dans l'entente; Félix Martin complétera l'enjolivement en 1884 au coût de 341 $.
De traction mécanique, l'orgue comporte 16 jeux répartis sur deux claviers et pédalier et posséderait, à l'intérieur, une certaine tuyauterie attribuée à Joseph Casavant.
La soufflerie est électrifiée en 1920. L'instrument fait l'objet d'une reconstruction en 1928 au coût de 7 900 $. La traction mécanique originale est remplacée par une traction tubulaire. En 1956, la traction devient électroneumatique au coût de 1 630 $. Une réfection et un nettoyage sont effectuée en 1976. Il a été l'objet d'un relevage complet par les Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, de Saint-Hyacinthe, en 2003.
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The Rouville seigniory, to which St. Hilaire belonged, was granted on January 18th, 1694 by Governor Louis de Buade de Frontenac and Treasurer Jean Bochart de Champigny to Jean-Baptiste Hertel de Rouville. Early settlers had to cross the Richelieu River to perform their devotions at St. Mathieu church in Beloeil. As it was not easy in certain periods of the year and at the request of the fourth lord of Rouville, Melchior Hertel, Bishop Jean-François Hubert, of Quebec City, authorized, on December 21st, 1795, the erection of a mission and the construction of a chapel. The mission, served by St. Mathieu parish in Beloeil, was dedicated to St. Hilaire of Poitiers to whom Bishop Hubert vowed a great devotion.
In 1797, the first three Rouville seigniory concessions were erected as an independent mission from Beloeil and, in 1798, a presbytery-chapel was built on the actual presbytery site on a piece of land given by the lord. A 50-foot (15-metre) long by 36-foot (11-metre) wide stone building held, on the first floor, a large assembly hall and the presbytery and, on the upper floor, a 34-pew chapel. Father Jean-Baptiste Bédard, parish priest in St. Jean-Baptiste, was appointed as serving minister while continuing his ministry in St. Jean-Baptiste. Eight other priests filled this function until the arrival of the first resident parish priest, Father Jacques Odelin, on October 9th, 1831. The chapel, inaugurated in 1798, was used for worship during the following 40 years.
With the increase in population and after several requests, the first one sent in 1818, to obtain permission to build a church, Bishop Joseph-Octave Plessis, of Quebec City, authorized its construction in 1825 and required that the church shall be 98 feet (30 metres) long by 50 feet (15 metres) wide. The construction was nevertheless postponed by a group of parishioners who wanted a larger church. Meanwhile, the request for the parish canonical erection sent on March 1st, 1825 was approved by Bishop Bernard-Claude Panet, of Quebec City, on February 24th, 1827.
After five years of debates and ignoring the opponents, the church construction project started in the spring of 1830 according to plans prepared by contractor-sculptor and architect Augustin Leblanc, of St. Grégoire of Bécancour. He was to carry out all carpentry and structural works as well as required to build two double lantern steeples, a pulpit, the churchwardens pew, the communion rail and the pews. The stone and masonry work was entrusted to Joseph Doyon, a master mason from Montreal. He was to build a facade with two bell towers just like the ones he built two years ago for the church in St. Jean-sur-Richelieu as well as a plaster vault and cornice.
As the opponents refused to pay their share, the syndics soon faced financial problems as they were unable to pay the contractors and to provide them, on a regular basis, with materials and necessary corvées. As a result, works progressed in a discontinuous manner which led to the deterioration of the materials and the weakening of the structure. In the spring 1832, walls and roof trusses were in such a bad condition that they threaten to collapse, and the contractors refused to rebuild them.
Works were suspended and it was only in 1834 that the parties reached an agreement. Contractors agreed to rebuild everything concerned but not without obtaining modifications to the original agreement. So, Joseph Doyon was given permission to build a portal to support only one steeple which will be similar to the one he built three years ago for St. Sulpice church (Assomption county). Besides, he was no longer required to build the vault and the cornice. As for Augustin Leblanc, he will build a single two lantern steeple like the one in St. Sulpice and install pillars in the nave which will later be converted into columns to support the vault and to erect archways.
Works resumed in 1836 and although the interior walls were left entirely blank and the vault not erected, the church was opened to worship for Christmas 1837.
On December 7th, 1841, Bishop Ignace Bourget, of Montreal, entrusted the parish to the first Missionary Oblates of Mary Immaculate whom he just recruited from their founder Bishop Eugène of Mazenod, of Marseilles (France). The altar on which they celebrated their first mass is now kept in the sacristy. St. Hilaire parish is truly the Canadian cradle for the Oblates Fathers.
The church exterior is almost identical to what it was in 1837, except for the neo-Gothic steeple which replaced the previous one in 1874.
Architecture
Architecturally speaking, this church is truly a neo-Gothic style building. However, certain furnishing elements are clearly in the rococo-baroque style. As for several Quebec churches, it mixes several stylistic influences. The stony building introduces a plan composed of a three-vessel rectangular nave and of a narrower chancel with a flat apse. The stone sacristy is located behind the apse as an extension of the chancel.
When looking at the facade, the building is designed as a classical building topped with a pediment. However, it is a screen facade: in its back, is a two-sided church. This type of facade, as in medieval England, does not show a strict correspondence with the interior structure, as opposed to the French Gothic principles. This architecture is a bit special since it incorporates typical Gothic elements such as the pointed arch or the ogival shaped windows and doors.
The pulpit and its sound board were sculpted by Augustin Leblanc between 1831 and 1837. It is based on the one Urbain Brien dit Desrochers (1781-1860) executed in 1812 for St. Grégoire church in Bécancour.
Evidently, a Quévillon style interior decor was initially planned. At parishioners' request and influenced by the interior decor executed in the newly built Notre-Dame church in Montreal, plans were modified and a neo-Gothic decor was created to meet the taste of the day. Neo-Gothic elements were integrated in a classical architecture body. A first step occurred in 1842 when carpenter Antoine Provost, of Beloeil, executed the false vault, and the nave and chancel columns. The existing square chancel was modified. The straight bay became a false five-sided apse behind which a small chapel with a gallery was installed.
Several works were executed in the church under Father Octave Monet (1851-1856). The Rouville lord, Thomas-Edmund Campbell, offered the parish priest to pay for the chancel furnishings and to lend him the services of his architect, Frederick Lawford who will design the altars, the stalls, as well as other chancel furnishing elements. These elements were executed, in 1854, by carpenters Félix Martin and Joachim Authier. The architect also designed the vaulting which was executed by local craftsmen such as Félix Côté, a carpenter and not a sculptor as some people thought. In 1853, carpenter Toussaint Guillot built the back gallery. In 1856, the churchwardens hired carpenters Félix Martin and Joachim Authier to complete the church interior.
In 1878-1879, the main altar was executed and wooden mullions were added in the nave bays. These two items increased the Gothic look. The church also received the actual pews and lancet windows. Furthermore, Provost and Martin took away the churchwardens pew executed at the same time as the pulpit by Augustin Leblanc in the 1830s.
The church's main attraction is its interior decor painted by Ozias Leduc (1864-1955), a job undertaken in 1894 at the request of Father Joseph-Magloire Laflamme who was in a way his patron of the arts. It is his first major work as a solo artist. He used to work for masters such as Luigi Capello (1843-1902) and Adolphe Rho (1839-1905). During the first two years of the contract, Ozias Leduc (helped by a team of twenty crafts persons) undertook the preparation of the walls to receive the fifteen paintings he intended for the church. They painted stenciled plant motifs on mosaic imitation background, as well as painting frames. When this part of the contract was completed, Ozias Leduc left for Europe in 1896. During his trip, he stayed in Paris most of the time where he could improve his art education during six months. Upon his return, from 1896 till 1900, he created the fifteen paintings that adorn the church and stuck them on walls. The paintings in the nave depict the seven sacraments. Elsewhere, in the church, painting subjects are drawn of the New Testament, the four Evangelists, and one painting representing St. Hilaire. On the technical side, he was influenced, among others, by Puvis de Chavannes, a muralist. This influence is visible in the choice of non contrasting colors, often in the ochre and beige shades. Paintings were restored a first time, on the artist's supervision, from 1928 till 1931 and again in 1997.
Ozias Leduc designed the Way of the Cross in 14 small paintings according to engravings by Aloïs Petrak (1811-1888) reproducing works by painter Joseph Ritter von Führich (1800-1876). Undertaken in 1897, it was inaugurated in 1900 and was touched up in 1929. He also designed the stained glass windows which were executed in 1928-1929 by the Guillaume Ernest Pellus firm, of Montreal. He also designed the art deco styled lighting fixtures which are made of forged iron.
The church is classified as "historic monument" since November 24th, 1965 while paintings are classified as "cultural assets" since August 5th, 1976.
The organ
The organ is a very interesting instrument. In 1882, parish priest, Father Théodule Boivin, after being superior at St. Hyacinthe Seminary for 13 years before being transferred to St. Hilaire, knows that the seminary organ, built in 1856 by Joseph Casavant, has been traded to Casavant Frères for a new instrument and the old one is being rebuilt as their opus 3. He persuades the church council to purchase it at a cost not exceeing $600.
On September 29th, 1882, the parish priest signs an agreement by which Samuel and Claver Casavant are to install the seminary organ in St. Hilaire church to be completed on December 25th and to the satisfaction of the organist, Paul Decelles. Organcase repairs are not included in the agreement; Félix Martin will complete its adornment in 1884 at the cost of $341.
Originally, it was a mechanical action instrument with 16 stops over 2 manuals and pedal. It is believed to contain pipework allocated to Joseph Casavant.
The wind system was electrified in 1920. A reconstruction was carried out in 1928 at the cost of $7,900. The original mechanical action was replaced with a tubular one. In 1956, the action was again modified for an electro-pneumatic action at the cost of $1,630. Renovation and cleaning works were carried out in 1976. It was completely restored by Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, of St. Hyacinthe, in 2003.
Grand-Orgue |
Récit |
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Principal | 16' | Principal | 8' | |
Montre | 8' | Bourdon | 8' | |
Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Bourdon | 8' | Voix céleste | 8' | |
Flûte harmonique | 8' | Flûte octaviante | 4' | |
Prestant | 4' | Piccolo | 2' | |
Flûte d'amour | 4' | Cornet | III | |
Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
Trompette | 8' | Voix humaine | 8' | |
Tremolo |
Pédale |
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Principal | 16' | Bourdon | 16' |
Bourdon | 8' |
Flûte | 8' |