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Létourneau, Opus 11, 1987
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Le Collège Jésus-Marie est une école d'enseignement primaire et secondaire privée située dans le quartier Sillery de la ville de Québec. Situé sur le chemin Saint-Louis depuis 1870, il occupe des lieux chargés d’histoire au cœur de l’arrondissement historique de Sillery. Le bâtiment principal, datant de la fondation de l'établissement, a été détruit par un incendie en 1983. L'année suivante, le Collège renaît de ses cendres avec deux nouveaux édifices de style moderne reconstruits sur le même emplacement.
Histoire
La terre où se trouve le Collège est une portion de la seigneurie de Sillery qui est probablement la seigneurie la plus particulière qui ait été concédée en Nouvelle-France. Située à l’ouest de Québec, elle est concédée en 1637 par édit du roi (1610-1643) Louis XIII (1601-1643) aux « Amérindiens néophytes » sous la tutelle des Jésuites qui y fondent la mission Saint-Joseph dont le but est de les sédentariser et de les christianiser eux qui fréquentent ce lieu depuis la préhistoire. Les seigneurs en sont donc des Amérindiens convertis au christianisme, mais qui seront sous la tutelle des religieux qui les ont convertis. Peu à peu la seigneurie de Sillery se transforme, perd ses derniers autochtones, puis, en 1702, passe aux Jésuites.
À la fin du Régime français, en 1760, les cinq entités principales (Cap-aux-Diamants, Saint-Denys, Coulonge, Saint-Michel, et Sillery) sont réparties entre trois grands propriétaires : le Séminaire possède les trois concessions de la banlieue de Québec, les Jésuites sont titulaires du domaine de la seigneurie de Sillery et la famille d’Auteuil possède le fief de Monceaux.
Conséquence de la guerre de Sept Ans (1756-1763), le Séminaire vend une partie de ses terres de Sillery à des militaires et hauts fonctionnaires britanniques, qui y résident de façon saisonnière. Les Jésuites demeurent titulaires de leur domaine jusqu'à la Conquête de 1760. Le traité de Paris, en 1763, leur révoque le droit de recruter et tous leurs biens sont confisqués par le gouvernement. Le dernier jésuite, le père Jean-Joseph Casot, né en 1728, décède à Québec le 16 mars 1800.
À partir de 1806, à la suite du blocus continental imposé par la France à la Grande-Bretagne, le territoire de Sillery devient progressivement occupé par les marchands de bois et les constructeurs de navires qui établissent des chantiers sur la terrasse fluviale en bas de leurs propriétés situées sur le plateau. Le domaine de la seigneurie de Sillery est subdivisé en cinq grandes propriétés : Sous-les-Bois (Woodside), Benmore, Cataraqui, Clermont et Beauvoir.
En 1833, William George (1788-1864) et Henry (?-?) Pemberton achètent du gouvernement un terrain situé à l’ouest de leur chantier naval et font construire une maison au sommet de la falaise. Le domaine prend alors le nom de Woodside, car elle est située au centre d’une très belle forêt de chênes et de pins. Le domaine est acheté en 1849 par le notaire Errol Boyd Lindsay (1823-1875) qui l'agrémente d’une prairie, d’un jardin et d’un verger. Il s’en départit, en 1855, en faveur de l’abbé Joseph-Honoré Routhier (1816-1878), curé (1853-1873) de la paroisse Saint-Joseph de Lauzon, qui, le 16 juin 1869, le cède aux sœurs de Jésus-Marie, en vue de la construction d'un couvent et d’une école. Le couvent est construit à proximité de la maison, qui devient la résidence de l’aumônier(1870-1903), l’abbé Isidore-François-Octave Audet (1826-1909).
Le couvent et le collège
En 1855, à la demande de l’archevêque (1850-1867) de Québec, Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), neuf membres de la congrégation des Religieuses de Jésus-Marie, congrégation fondée, en 1818, à Lyon par sainte Claudine Thévenet (1774-1837) afin de venir en aide aux orphelines et des victimes de la Révolution française, s'installent à Lévis dans le but d'éduquer les jeunes filles. Elles arrivent de leur maison-mère de Fourvière, en France. Dès lors, elles s’installent dans la paroisse Saint-Joseph-de-la-Pointe-de-Lévy et font construire un couvent qui loge également un pensionnat ainsi qu'un externat. Leur mission connaît beaucoup de succès, de sorte qu'en 1869, elles s'installent à Québec sur un terrain offert par l'abbé Routhier.
La propriété reçoit rapidement son nouveau nom, simple traduction du nom anglais : Sous-les-Bois. Le 21 juin 1869, Mgr Charles-François Baillargeon (1798-1870), archevêque (1867-1870) de Québec, bénit la pierre angulaire et, le 21 juillet 1869, les travaux de construction du couvent sont entrepris. Les plans sont dessinés par leur aumônier, l’abbé Audet, tandis que l’architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) surveille les travaux. Le pensionnat, qui n'accueille que les filles, ouvre le 1er septembre 1870. Trois ans plus tard, pour répondre à la demande, on entreprend la construction d’une nouvelle aile, terminée l’année suivante. Dès 1873, elles ouvrent un noviciat, et l'établissement devient la Maison provinciale de la communauté pour le Canada. Une chapelle, dédiée à Notre-Dame-du-Sacré-Coeur, est inaugurée le 7 octobre 1900.
L'enseignement qu'on y donne est de haut niveau puisqu'en 1911, le diplôme d'études primaires supérieures est reconnu par l'Université Laval qui reconnaît, le 19 janvier 1925, le cours classique et accorde, avec l'appui du cardinal Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archevêque (1898-1925) de Québec, l'affiliation. Ainsi se concrétise le rêve de la fondatrice, Sr Irénée Reynier (?-?) et de ses compagnes Sr Adelcie Kirouac 1883-1967), Sr Bernadette Paquin (1874-1944) et Sr Léa Drolet (1889-1986). De 1927 à 1939, le collège dispense des cours de français aux professeurs de l'Ontario. En 1932, le collège accueille ses premières élèves externes.
Le collège est formé en corporation indépendante en 1955 et, avec le collège des Ursulines et le collège Bellevue de la Congrégation Notre-Dame, il forme le Collège Féminin de Québec. L'affiliation universitaire se termine en septembre 1969 alors que le collège est maintenant rattaché au ministère de L'Éducation du Québec.
Au fil du temps, l'édifice sera plusieurs fois agrandi, mais le 14 mai 1983, il est détruit par un violent incendie. Il est aussitôt reconstruit et l'enseignement y reprend dès le 11 septembre 1984 dans deux édifices de style moderne. Le programme d'éducation internationale est instauré en 1995.
En 2006, les religieuses abandonnent la direction générale du collège et la confient à une équipe de laïques. Les premiers garçons sont admis au préscolaire en 2012 et, l'année suivante, ils sont admis au secondaire.
L'orgue
Le premier orgue, fabriqué par la firme Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe, en tant leur opus 136, est installé en 1901. C'est un instrument pneumatique tubulaire de 15 jeux et 15 rangs sur deux claviers de 58 notes et un pédalier de 27 notes. Il est reconstruit, par Casavant en 1934 au coût de 2 200 $, avec une traction électrique. Deux jeux (Tierce 1 3/5' et Mixture III rangs, sont ajoutés en 1971 pour un total de 17 jeux et 19 rangs. Au même moment, les claviers passent à 61 notes et le pédalier à 32 notes. Il est détruit lors du feu de 1983.
L'orgue actuel, inauguré en 1987, est commandé à la firme Orgues Létourneau, de Saint-Hyacinthe. Il s'agit d'un instrument à traction électromécanique qui comprend 13 jeux et 16 rangs, dont deux nouveaux jeux: les principaux du Grand-Orgue. Les autres jeux ont été révisés et les tuyaux ont été entièrement réharmonisés.
L'harmonisation, faite dans le style classique français, est l'œuvre de Fernand Létourneau assisté de Jean-François Mailhot. Le fini du buffet est agencé à la décoration de la chapelle et placé du côté droit de l'autel tandis que la console est placée du côté gauche de l'autel, face au buffet.
Claude Lavoie et Sr Cécile Kirouac, l'organiste titulaire, ont agi comme conseillers.
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The Jésus-Marie College is a primary and secondary education private school located in the Sillery district of Québec City. Located on St. Louis Road since 1870, the land it occupies within the Sillery historical district is highly historical. The main building, dating from its establishment, was destroyed by a fire in 1983. The following year, the College revives from its ashes with two new modern buildings rebuilt on the same site.
History
The land upon which the College is built is a portion of the Sillery seigniory which is probably the most particular seigniory granted in New France. Located on the west side of Québec City, it was granted in 1637 by decree of King (1610-1643) Louis XIII (1601-1643) to "Amerindian neophytes" under the supervision of the Jesuits who established the St. Joseph mission with the intention of settling them and Christianizing them. These people lived in this place since the prehistoric era. The landlords are the converted to Christianity Amerindians who will be under the supervision of the clerics who converted them. Slowly the Sillery seigniory got transformed, lost his last Amerindians, and, in 1702, pass into the hands of the Jesuits,
At the end of French Regime, in 1760, the five main entities (Cap-aux-Diamants, St. Denys, Coulonge, St. Michel, and Sillery) were divided between three main owners: the Seminary owned the three concessions in the Québec City suburbs, the Jesuits owned the Sillery seigniory and the d'Auteuil family owned the Monceaux fief.
As a consequence of the Seven Years’ War (1756-1763), the Seminary sold part of its lands in Sillery to servicemen and British senior civil servants who used them on a seasonal basis. The Jesuits remained landlords of the seigniory until the 1760 Conquest. The Paris Treaty, in 1763, revoked their right to recruit and all their property was confiscated by the government. The last Jesuit, Fr Jean-Joseph Casot, born in 1728, died in Québec City on March 16, 1800.
Starting in 1806, following the continental blockade imposed by France to Great Britain, the Sillery territory of Sillery progressively became used by the wood traders and the ship constructors who installed their construction sites on the fluvial terrace at the bottom of their mansions located on the plateau. The Sillery seigniory was subdivided into five large estates: Sous-les-Bois (Woodside), Benmore, Cataraqui, Clermont and Beauvoir.
In 1833, William George (1788-1864) and Henry (?-?) Pemberton purchased from the government a piece of land located on the west side of their dockyard and a mansion was built at the top of the cliff. The domain was named "Woodside", because it was located in the middle of a very nice oak and pine forest. The domain was purchased in 1849 by notary Errol Boyd Lindsay (1823-1875) who complemented it up with a meadow, a garden and an orchard. He sold it, in 1855, to Fr Joseph-Honoré Routhier (1816-1878), parish priest (1853-1873) in St. Joseph de Lauzon, who, on June 16, 1869, donated it to the Sisters of Jésus-Marie, for the construction of a convent and a school. The convent was built close to the residence, which became the residence for their chaplain (1870-1903), Fr Isidore-François-Octave Audet (1826-1909).
The Convent and the College
In 1855, at the request of Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, nine members of the Jésus-Marie congregation, a congregation founded, in 1818, in Lyons by St. Claudine Thévenet (1774-1837) to help orphans and victims of the French Revolution, settled in Lévis with the intention to provide education for girls. They arrived from their mother house in Fourvière, in France. Since then, they settled in the St. Joseph-De-La-Pointe-de-Lévy parish and built a convent which also housed a boarding school as well as a day school. Their mission was such a success that in 1869, they settled in Québec on a land donated to them by Fr Routhier.
The estate was rapidly renamed, using a mere French translation of its English name: Sous-les-Bois. On June 21, 1869, Charles-François Baillargeon (1798-1870), archbishop (1867-1870) of Québec, blessed the cornerstone and, on July 21, 1869, the construction work of the convent started. The building plans were prepared by their chaplain, Fr Audet, while architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) supervise the construction site. The boarding school, for girls only, opened on September 1, 1870. Three years later, to meet demand, a new wing was added which was completed the following year. From 1873, they established a noviciate and the site became the Provincial House for the congregation in Canada. A chapel, dedicated to Our Lady of the Sacred Heart, was inaugurated on October 7, 1900.
The education provided by the school was of such a high level that, in 1911, the upper primary education diploma was accepted by Laval University Laval who accepted, on January 19, 1925, the classic studies curriculum and granted, with the support of Louis-Nazaire Cardinal Bégin (1840-1925), archbishop (1898-1925) of Québec, an affiliation status to the school. It was a dream comes true for its founder, Sr Irénée Reynier (?-?) and her companions Sr Adelcie Kirouac 1883-1967), Sr Bernadette Paquin (1874-1944) and Sr Léa Drolet (1889-1986). From 1927 till 1939, the provided French education to Ontario teachers. In 1932, the school received his first non-boarding students.
The college became as an independent corporation in 1955 and, with the Ursulines College and the Notre-Dame Congregation's Bellevue College, it constituted the Québec Female College. The university affiliation ended in September 1969 when the College became attached to the Québec Education ministry.
Over the years, the building will several times be extended, but on May 14, 1983, it was destroyed by a violent fire. It was immediately rebuilt and education resumed on September 11, 1984, in two modern buildings. The international education program was established in 1995.
In 2006, the nuns withdraw from the college's general management and entrusted it to a team of laymen. The first boys were accepted in the preschool level in 2012 and, the following year, they were accepted in the secondary level.
The Organ
The first organ was built by Casavant Frères, of St. Hyacinthe, as their opus 136, and was installed in 1901. It was a tubular pneumatic instrument with 15 stops and 15 ranks over two 58-note manuals and a 27-note pedalboard. It was rebuilt, by Casavant in 1934 as their opus 1488 at the cost of $2,200, with an electric traction. Two stops (Tierce 1 3/5' and III-rank Mixture, were added in 1971 for a total of 17 stops and 19 ranks. At the same time, the manual compass was extended to 61 notes and the pedalboard to 32 notes. It was destroyed in the 1983 fire.
This actual organ, inaugurated in 1987, was ordered from the Orgues Létourneau firm, of St. Hyacinthe. It is a new electro-mechanical instrument with 13 stops and 16 ranks, comprising two new stops, the principals in the Grand-Orgue. The remaining stops were completely overhauled and revoiced.
The voicing was carried out in the French Classic style by Fernand Létourneau, assisted by Jean-François Mailhot. The organcase was designed to match the chapel decor. It is located on the right side of the main altar while the console is on the left side, facing the case.
The consultants were Claude Lavoie and Sr Cécile Kirouac, the main organist.
Grand-Orgue |
Récute;cit |
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Montre | 8' | Bourdon de bois | 8' | |
Flûte à cheminée | 8' | Flûte | 4' | |
Principal conique | 4' | Principal italien | 2' | |
Flûte à bec | 2' | Cornet | II | |
Fourniture 1 1/3' | III | Hautbois | 8' | |
Tremblant |
Pé;dale |
|
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Soubasse | 16' | Bourdon | 8' |
Basse de chorale | 4' |