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Déry, 1889
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Saint-Isidore est une municipalité à l'intérieur de la municipalité régionale de comté de La Nouvelle-Beauce dans la région administrative de Chaudière-Appalaches. Elle est située à 48 km (30 milles) au sud de la ville de Québec et 21 km (13 milles) au nord de Sainte-Marie-de-Beauce.
Historique
Le territoire fait partie, à l'origine, de la seigneurie de Lauzon concédée le 15 janvier 1636 par le roi (1610-1643) de France Louis XIII (1601-1643) à Simon LeMaître, prête-nom pour Jean de Lauzon (1586-1656), membre de la Compagnie des Cent-Associés. Arrivé à Québec le 13 octobre 1651 et retourné en France en septembre 1656, il en sera le premier seigneur du 19 octobre 1651 au 22 juin 1661. Il ne rend jamais dans sa seigneurie. Le 19 octobre 1651, il en confie la direction à son fils, Jean (1620-1661) qui en sera le deuxième seigneur jusqu'au 22 juin 1661, date à laquelle il est tué au cours d'un affrontement avec les Iroquois.
Pour lui succéder, son autre fils, Charles-Joseph de Lauzon de Charny (1632-1690), en sera le troisième seigneur jusqu'au 18 mars 1690. À partir de 1668, il en confie l'administration à Claude de Bermen de la Martinière (1636-1719) et retourne en France en 1671.
Le 19 mars 1690, Thomas Bertrand, un financier de Paris, achète la seigneurie, pour la somme de 4 000 livres, de la veuve de Charles-Joseph. Le 13 octobre 1699, face à des déboires financiers, Thomas Bertrand vend, pour un montant de 5 500 livres, la seigneurie à Georges-Regnard Duplessis (?-1714) par l'intermédiaire de François Ruette d'Auteuil de Monceaux (1658-1737). Le 28 mars 1714, Étienne Charest (1678-1734) achète, pour un montant de 40 000 livres, la seigneurie de la veuve de Duplessis et en devient le septième seigneur. À son décès, le 10 mai 1734, la seigneurie passe à son fils, Étienne (1718-1783) qui en sera le seigneur jusqu'au 11 février 1766. Lors de problèmes familiaux, la seigneurie est administrée par son frère Joseph (1719-1763) et par Jacques Charly Saint-Ange (époux de sa sœur, Thèrese).
Après la Conquête de 1760 et le traité de Paris, le 10 février 1763, Étienne (fils) met la seigneurie en vente le 27 septembre 1764. Le gouverneur anglais (1763-1768) de Québec, James Murray (1721-1794) l'achète pour un montant de 3 750 livres sterling et la fait administrer par son neveu, Richard, de 1766 à 1774 alors que, le 7 avril 1774, Henry Caldwell (1735-1810) signe un bail de location de la seigneurie pour une durée de 99 ans. Celui-ci achète la seigneurie le 28 février 1801 pour un montant de 10 180 livres sterling. À son décès, le 28 mai 1810, la seigneurie passe aux mains de son fils, John (1775-1842), qui la conserve jusqu'en août 1836 année où il fait faillite et doit la céder au gouvernement du Bas-Canada qui l'administre jusqu'à l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854.
Le 1er juillet 1845, le territoire de la paroisse est érigé en tant que municipalité. Le 1er septembre 1847, plusieurs entités municipales, dont Saint-Isidore, fusionnent pour créer le comté de Dorchester. Le 1er juillet 1855, le comté de Dorchester est à son tour divisé en plusieurs entités municipales, dont Saint-Isidore-de-Lauzon. Le 29 avril 1921, la corporation du village de Saint-Isidore est établie par scission d'avec la paroisse. Le 15 mars 1969, la paroisse de Saint-Isidore-de-Lauzon devient la paroisse de Saint-Isidore. Le 22 septembre 1993, la fusion de la paroisse et du village forme la municipalité de Saint-Isidore.
La paroisse
Le seigneur Henry Caldwell est considéré comme le fondateur de Saint-Isidore alors que ce territoire se trouve à mi-chemin sur la seule voie de communication existante reliant Lévis/Lauzon et Sainte-Marie-de-Beauce. Dès 1789, mais surtout à partir de 1804, il accorde de nombreuses concessions vers les limites sud de sa seigneurie. Après son décès, en 1809, les concessions sont effectuées par son fils, John. Le premier colon à s'installer dans les limites de l'actuelle paroisse est Nicolas Hamanne (1743-1807), d'origine allemande, qui, grâce à sa fonction de militaire à la solde de l'armée anglaise, décide de s'établir d'abord à Québec puis, le 20 juin 1789, obtient du seigneur une terre dans Saint-Isidore. Sa famille demeure seule dans la région jusqu'en 1801 alors qu'un groupe de 11 nouveaux colons viennent se joindre à lui. Une trentaine d'autres s'ajoutent entre 1803 et 1806.
Après la Conquête, la Couronne britannique ne reconnaît aucune nouvelle paroisse. Dans la région, les choses changent vers 1824. Ainsi, jusqu'en 1828, quatre nouvelles paroisses sont reconnues dans la région. Pour satisfaire leurs devoirs religieux, les résidents de Saint-Isidore doivent parcourir de 9 à 11 km (6 à 7 milles) pour se rendre à l'église la plus rapprochée, soit celle de Saint-Henri ou celle de Sainte-Marie. Le 10 février 1829, 97 résidents se prévalent du fait que la population du secteur est maintenant suffisante pour assurer la subsistance d'un prêtre et pour supporter les dépenses inhérentes à la construction d'une chapelle-presbytère, ils adressent une requête à Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec. Le 18 mai suivant, Mgr Panet délègue l'abbé Michel Dufresne (1791-1843), curé (1822-1838) de Saint-Nicolas, afin de faire enquête sur le bien-fondé de la requête. La rencontre a lieu le 10 juin. Le rapport a dû être favorable puisque le 14 août, Mgr Panet érige canoniquement le territoire en une paroisse sous le patronage de Saint-Isidore. Il ne s'agit pas de saint Isidore le laboureur, mais de saint Isidore (560-637), évêque (600-637) de Séville (Espagne). La nouvelle paroisse est desservie par l'abbé Joseph Lacasse (1785-1847), curé (1817-1847) de Saint-Henri qui reste en fonction jusqu'à la nomination d'un curé résident en 1834.
Quelques jours après l'érection canonique, le 17 août, les résidents demandent la permission à l'archevêque de construire une chapelle-presbytère. Le 8 octobre, Mgr Joseph Signay (1778-1833), archevêque-coadjuteur (1825-1833) de Québec, vient faire les vérifications d'usage et, le 1er décembre, Mgr Signay donne son approbation pour un édifice en pierre mesurant 24,3 mètres (80 pieds) de longueur sur 9,4 mètres (31 pieds) de largeur, et 4,8 mètres (16 pieds) de hauteur ce qui donne une hauteur libre, à l'intérieur, de 3,6 mètres (12 pieds). Le bas sert de chapelle et le haut, de résidence au curé. Le terrain prévu comprend 11 arpents carrés. La partie nord du terrain est donné par Michel Rousseau tandis que la partie sud du terrain est donnée par Ignace Carrier. Le seigneur, John Caldwell, cède la portion centrale.
Les travaux sont confiés à l'entrepreneur François Audet, de Saint-Anselme, et débutent le 15 juillet 1831. Le coût est estimé à 370 livres. L'édifice est inauguré le 20 décembre 1832. L'arrivée, en 1834, du premier curé (1834-1836), l'abbé Jean-Baptiste-Antoine Ferland (1805-1865), marque l'ouverture des registres paroissiaux. La paroisse est reconnue civilement le 5 mai 1837.
L'église
En moins de 25 ans, la population de la paroisse a doublé et la chapelle-presbytère est devenue trop petite. Le 15 février 1852, les paroissiens présentent une requête à Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, dans le but d'obtenir l'autorisation de construire une église. Le 1er mai suivant, Mgr Turgeon délègue l'abbé Charles-Félix Cazeau (1807-1881), grand vicaire (1850-1879) de l'archidiocèse de Québec, pour effectuer les vérifications d'usage. Après avoir rencontré les paroissiens, il fixe le site de la future église. Le 20 mars 1852, Mgr Turgeon autorise la construction d'une église mesurant 42,7 mètres (140 pieds) de longueur, 13 mètres (43 pieds) de largeur et 9 mètres (30 pieds) de hauteur. Il y aura aussi une sacristie, sur deux étages, annexée à l'ouest de l'église. Elle mesura 13,4 mètres (44 pieds) de longueur sur 9,8 mètres (32 pieds) de largeur et 3 mètres (10 pieds) de hauteur entre les planchers. L'église sera orientée nord-est.
Le contrat de maçonnerie est accordé en mars 1853 à l'entrepreneur Jean-Baptiste Guillot, de Québec, pour la somme de 704 livres et celui de la menuiserie extérieure et intérieure à Jean-Baptiste Saint-Michel et à Louis Patry, de Saint-Isidore, pour la somme de 3 000 louis. Le décor intérieur et les sculptures sont confiés à Léandre Parent (1909-1899) et à Ferdinand Villeneuve (1831-1909), de Saint-Romuald.
Le 5 octobre 1853, la pierre angulaire de la future église ests bénite par le grand vicaire Cazeau. L'église est bénite le 18 septembre 1856 par l'abbé Louis Proulx (1804-1871), curé (1851-1871) de Saint-Marie et archiprêtre (1846-1871) de l'archidiocèse.
Au cours des ans, l'édifice a été l'objet de nombreux travaux destinés à sauvegarder et à améliorer son état. En 1875, la tribune arrière est agrandie. En 1881, une chapelle, dédiée à sainte Anne, est ajoutée dans la sacristie. En 1888, des bancs sont ajoutés dans l'allée centrale pour accommoder les religieuses. En 1901, Joseph Villeneuve (1865-1923), fils du sculpteur Ferdinand Villeneuve, exécute divers travaux visant à agrandir le devant de la nef aux dépens du bas-choeur. Il construit un nouveau tombeau d'autel, des piedestaux pour les anges de chaque côté du maître-autel, et enfin, redore le maître-autel. En 1902 et 1903, la sacristie est restaurée : pose d'une fournaise à air chaud, exhaussement du plafond pour y installer une voûte, lambrissement des murs, nouveau plancher et nouvel ameublement. En 1908, l'entrepreneur Joseph Gosselin, de Lévis, effectue des réparations générales visant à restaurer le perron, les joints des murs, les fenêtres et les portes. La même année, les bancs de la nef et de la tribune sont remplacés. En 1914, le chauffage de l'église est maintenant assuré par un système à l'eau chaude, et un chemin couvert est construit entre l'église et la sacristie, lequel chemin sera démoli en 1973. L'électricité est installée en 1924. En 1928, en prévision du centenaire de la paroisse l'année suivante, les entrepreneurs Giguère et Ferland, de Sainte-Marie, repeignent et redorent l'intérieur de l'église.
Une restauration majeure est entreprise en 1953, pour un montant de 29 000 $, sous la direction de Gérard Morisset (1898-1970) du Musée de Québec. Les travaux incluent l'isolation de la voûte, sablage des planchers, éclairage dans la voûte, nouvelle peinture pour la sacristie et l'intérieur de l'église. C'est à ce moment-là que la chaire, le banc d'oeuvre et le buffet de l'orgue perdent leur couleur brune pour des tons pastels.
En 1966, un autel de célébration est ajouté selon les recommandations du concile Vatican II. En 1985, une nouvelle restauration s’impose. Les murs sont recouverts de patine, une imitation de marbre sur bois. Tout l’intérieur de l’église est repeint selon sa couleur originale. Les stalles du chœur, la chaire, le banc d’œuvre, et le buffet de l'orgue retrouvent leur couleur originale de brun noyer. D'importants travaux de restauration sont réalisés de 1996 à 2003.
L'église a conservé son cachet du XIXe siècle et elle présente, sur le plan architectural, une intégrité qu'on retrouve rarement parmi les édifices religieux. Elle est classée en tant que « monument historique » par le ministère des Communications du Québec le 3 janvier 1957.
L'édifice
Les plans de cet édifice laissent penser que l'auteur est un élève de Thomas Baillairgé (1791-1859). L'édifice est construit en pierre provenant de la région et s'inspire de l'église de Saint-Anselme, érigée de 1845 à 1850 selon les plans de Thomas Baillairgé, ainsi que de la façade de l'église de Saint-Jean-de-l'Île-d'Orléans, refaite en 1852 par Louis-Thomas Berlinguet (1789-1863), un élève de Bailliargé. La façade-écran s'inspire du modèle proposé, en 1843, par Thomas Baillairgé pour la cathédrale de Québec.
L'édifice présente un plan en croix latine composé d'une nef à un vaisseau, d'un transept et d'un choeur en saillie terminé par une abside en hémicycle. Il est coiffé d'un toit à deux versants droits muni de croupes au transept. Sa façade néoclassique comporte une saillie centrale terminée par un fronton et surmonté d'un clocher. Les statues de saint Isidore et de saint Jean-Baptiste qui l'orne sont de Ferdinand Villeneuve. La sacristie est greffée à l'abside dans le prolongement du choeur. De plan rectangulaire à un étage et demi, elle est coiffée d'un toit à croupe.
Le carillon actuel de trois cloches provient de la fonderie Mears, de Londres, et a été installé en 1875 au coût de 2 000 $. Il a été bénit par un ancien curé (1843-1871) de la paroisse, l'abbé Louis Poulin (1798-1883), au cours de l'automne de la même année. Les anciennes cloches sont données à la paroisse de Saint-Honoré de Schenley. La cloche de la sacristie date de 1890.
L'intérieur de l'église, ses dimensions et son ornementation, sont une copie conforme de l'intérieur de l'église de Saint-Anselme dont Thomas Baillairgé a dessiné les plans. La voûte est en forme d’anse de panier et décorée de trophées, de guirlandes, de rinceaux, de frises, de corbeilles et d'entrelacs.
Entre 1858 et 1868, le sculpteur Ferdinand Villeneuve réalise tout le décor de l'église : le retable et le tabernacle du maître-autel, les statuettes qui ornent les niches du maître-autel, les autels et tabernacles des chapelles latérales, la chaire, le banc d'œuvre et le baptistère. La dorure est effectuée par James Bailey.
Trois tableaux sont achetés en 1874 : un Saint-Isidore et un Saint-Joseph réalisés par Eugène Hamel (1845-1932) ainsi qu'une Immaculée-Conception non signé. Puis, au cours des années suivantes, un Sacré-Coeur réalisé en 1878 par Joseph Dynes (1825-1897), un Baptême du Christ réalisé en 1870 par Antoine Plamondon (1804-1895) d'après un tableau de Pierre Mignard (1612-1695 et gravé par Gérard Audan (1640-1703) et un Saint-Coeur de Marie réalisé par en 1895 par Ludger Ruelland (1827-1896).
Les stations du chemin de croix bénites par le curé Louis Poulin le 12 octobre 1856, sont remplacées par une nouvelle version le 15 décembre 1881.
Le 4 décembre 1906, quatre vitraux sont installés dans le chœur au coût de 200 $ chacun. L'année suivante, quatre autres sont installées dans les chapelles latérales. Tous ces vitraux sont l'œuvre de Wallace J. Fischer de la maison Bernard Léonard, de Québec.
L'église possède divers vases sacrés (calice, encensoir, plateau à burettes, etc.) exécutés par François Sasseville (1797-1864), un élève de Laurent Amiot (1764-1839), et acquis en 1845.
L'orgue
Seule l'inscription suivante, placée sur la console de l'orgue, nous permet d'attribuer cet instrument à Napoléon Déry (1840-1909).
N. Déry Facteur d'orgues Québec 1889 |
Les archives paroissiales parlent seulement d'un orgue à deux claviers acheté de Pierre Beaudoin, de Saint-Henri, le 29 novembre 1874. Cet orgue avait coûté $1,100 et comprenait 7 jeux au grand-orgue, 3 au récit et 2 à la pédale. Il est inauguré le 24 décembre de la même année
Par ailleurs l'on sait que les instruments de Beaudoin ne tenaient pas l'accord ou se détraquaient au moindre saut de température. On se souvient aussi que l'expert envoyé par la fabrique de Saint-Roch-des-Aulnaies avait refusé d'octroyer un certificat attestant la qualité de l'instrument de Pierre Beaudoin lors d'une visite à Saint-Henri, le 8 septembre 1874.
En 1888, la paroisse décide d'en finir avec les dépenses encourues pour cet orgue et paie 1 500 $ à Napoléon Déry pour remédier à la situation. On peut donc émettre l'hypothèse que Déry a soit refait l'orgue en lui ajoutant des jeux, soit construit un orgue entièrement nouveau.
En 1889, Déry installe un orgue de 14 jeux, vraisemblablement son Opus 13. Demeuré entièrement authentique dans sa mécanique et sa tuyauterie, l'instrument a retrouvé sa souplesse et son charme grâce au relevage opéré par la firme Guilbault-Thérien en 1979 au coût de 13 000 $.
Par l'élégance de son buffet, l'équilibre de sa composition sonore et la distinction de son plein-jeu, cet orgue s'est mérité une estime particulière parmi les instruments qui nous sont parvenus de cette époque, et il a le mérite de sonner dans une acoustique privilégiée et dans une église classée pour sa beauté.
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St. Isidore is a municipality within the Nouvelle-Beauce county regional municipality located in the Chaudière-Appalaches administrative region. It is located 30 miles (48 km) south of Québec City and 13 miles (21 km) north of St. Marie-de-Beauce.
History
Originally, the territory was part of the Lauzon seigniory granted on January 15, 1636, by King (1610-1643) of France Louis XIII (1601-1643) to Simon LeMaître, figurehead for Jean de Lauzon (1586-1656), member of the Cent-Associés (Hundred Associates) Company. Landing in Québec City on October 13, 1651, and returning to France in September 1656, he was the first landlord from October 19, 1651, till June 22, 1661. He never came into his seigniory. He handed its management to his son, Jean (1620-1661) who will be the second landlord from October 19, 1651, till June 22, 1661, day he was killed in a clash with the Iroquois.
To succeed him, his other son, Charles-Joseph de Lauzon de Charny (1632-1690), the third landlord until March 18, 1690. From 1668, he entrusted its management to Claude de Bermen de la Martinière (1636-1719) and returned to France in 1671.
On March 19, 1690, Thomas Bertrand, a financier in Paris, purchased the seigniory, for a sum of 4,000 pounds, from Charles-Joseph's widow. On October 13, 1699, facing financial problems, Thomas Bertrand sold, for a sum of 5,500 pounds, the seigniory to Georges-Regnard Duplessis (?-1714) through François Ruette d'Auteuil de Monceaux (1658-1737). On March 28, 1714, Étienne Charest (1678-1734) purchased, for a sum of 40,000 pounds, the seigniory from Duplessis's widow and became the seventh landlord. Upon his decease, on May 10, 1734, the seigniory was bequeathed to his son, Étienne (1718-1783) who will be the landlord until February 11, 1766. When facing family problems, the seigniory was managed by his brother Joseph (1719-1763) and by Jacques Charly Saint-Ange (his sister's, Thèrese, husband).
After the 1760 Conquest and the Treaty of Paris, on February 10, 1763, Étienne (junior) put the seigniory up for sale on September 27, 1764. The Québec English governor (1763-1768), James Murray (1721-1794) purchased it for a sum of 3,750 sterling pounds and handed its management, from 1766 till 1774, to his nephew, Richard. On April 7, 1774, Henry Caldwell (1735-1810) signed a lease of tenancy of the seigniory for a period of 99 years. He purchased the seigniory on February 28, 1801, for a sum of 10,180 sterling pounds. Upon his decease, on May 28, 1810, the seigniory was handed to his son, John (1775-1842), who kept it until August 1836, date he went bankrupt and had to give it up to the Lower Canada government who managed it until the abrogation of the seigniorial regime on December 18, 1854.
On July 1, 1845, the parish territory was established as a municipality. On September 1, 1847, several local entities, including St. Isidore, merged to create the Dorchester County. On July 1, 1855, the Dorchester County was divided into several local municipalities, one of which was St. Isidore-de-Lauzon. On April 29, 1921, the St. Isidore village corporation was established by separating from the parish. On March 15, 1969, the St. Isidore-de-Lauzon parish became the St. Isidore parish. On September 22, 1993, the parish and the village corporations merged to establish the St. Isidore municipality.
The Parish
Landlord Henry Caldwell is considered to be the founder of St. Isidore while its territory was located midway on the only existing road between Lévis/Lauzon and St. Marie-de-Beauce. From 1789, but mainly from 1804, he granted several pieces of land in the seigniory's southern section. After his decease, in 1809, concessions were carried out by his son, John. The first settler to establish himself and his family within the actual parish limits was Nicolas Hamanne (1743-1807), of German descent, who, thanks to his function as a serviceman in the English army, decided to first settle in Québec City then, on June 20, 1789, he accepted a piece of land in St. Isidore. His family remained the sole occupant in the region until 1801 when a group of 11 new settlers came to join him. About 30 others were added between 1803 and 1806.
After the Conquest, the British Crown did not authorize the establishment of any new parish. In the region, things changed by 1824. So, until 1828, four new parishes were authorized in the region. To carry out their religious duties, St. Isidore residents had to travel 6 to 7 miles (9 to 11 km) to get to the nearest church, the one in St. Henri or the one in St. Marie. On February 10, 1829, 97 residents, aware to the fact that the population of the area was now sufficient to provide for a priest's residence and to support the inherent expenditures for the construction of a chapel presbytery, sent a request for this purpose to Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec. On the following May 18, Archbishop Panet sent Fr Michel Dufresne (1791-1843), parish priest (1822-1838) in St. Nicolas, to inquiry into the relevance of the request. The meeting took place on June 10. The report must have been positive because on August 14, Archbishop Panet canonically established the territory as a parish dedicated to St. Isidore. The dedicatee does not refer to St. Isidore the plowman, but St. Isidore (560-637), the bishop (600-637) of Seville (Spain). The new parish was served by Fr Joseph Lacasse (1785-1847), parish priest (1817-1847) in St. Henri who stayed in function up to the appointment of a resident priest in 1834.
A few days after the canonical erection, on August 17, the residents asked the archbishop for permission to build a chapel presbytery. On October 8, Joseph Signay (1778-1833), coadjutor archbishop (1825-1833) of Québec, came to make the usual verification and, on December 1, Coadjutor Archbishop Signay authorized the construction of a stone building measuring 80 feet (24.3 meters) long by 31 feet (9.4 meters) wide, and 16 feet (4.8 meters) high giving, inside, a free height of 12 feet (3.6 meters). The lower floor will be used as a chapel and the upper floor, as a residence for the parish priest. The chosen location was an 11-square-arpent land. The northern section was donated by Michel Rousseau while the southern section was donated by Ignace Carrier. The landlord, John Caldwell, donated the central section.
Work was entrusted to contractor François Audet, from St. Anselme, and started on July 15, 1831. The cost was estimated at 370 pounds. The building was inaugurated on December 20, 1832. The arrival, in 1834, of the first parish priest (1834-1836), Fr Jean-Baptiste-Antoine Ferland (1805-1865), marked the opening of the parish registers. The parish received its civil recognition on May 5, 1837.
The Church
In less than 25 years, the parish population doubled and the chapel presbytery became too small. On February 15, 1852, parishioners sent a request to Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, with the intention of getting the authorization to build a church. On the following May 1, Archbishop Turgeon sent Fr Charles-Félix Cazeau (1807-1881), general vicar (1850-1879) of the archdiocese of Québec, to carry out the usual verification. Having met the parishioners, he selected the site for the future church. On March 20, 1852, Archbishop Turgeon authorized the construction of a church measuring 140 feet (42.7 meters) long, 43 feet (13 meters) wide and 30 feet (9 meters) high. There will also be a two-floor sacristy attached to the west side of the church and measuring 44 feet (13.4 meters) long by 32 feet (9.8 meters) wide and 10 feet (3 meters) high between the floors. The church will be orientated northeast.
The contract for the stonework was entrusted in March 1853 to contractor Jean-Baptiste Guillot, of Québec, for a sum of 704 pounds while the one for the exterior and interior carpentry was entrusted to Jean-Baptiste Saint-Michel and Louis Patry, of St. Isidore, for the sum of 3,000 louis. The interior decor and sculptures were entrusted to Léandre Parent (1909-1899), of Québec, and to Ferdinand Villeneuve (1831-1909), of St. Romuald.
On October 5, 1853, the cornerstone of the future church was blessed by the General Vicar Cazeau. The church was blessed on September 18, 1856, by Fr Louis Proulx (1804-1871), parish priest (1851-1871) in St. Marie and archpriest (1846-1871) of the archdiocese.
Over the years, several work was carried out on the building to preserve and to improve its condition. In 1875, the rear gallery was enlarged. In 1881, a chapel, dedicated to St. Ann, was added in the sacristy. In 1888, pews were added in the central alley to accommodate the nuns. In 1901, Joseph Villeneuve (1865-1923), sculptor Ferdinand Villeneuve's son, extended the front of the nave by taking space from the lower section of the chancel. He built a new lower section of the main altar, pedestals for the angels on either side of the main altar, and finally, restored the main altar. In 1902 and 1903, the sacristy was restored: installation of a hot-air furnace, raising of the ceiling to install a vault, installation of wood panels on the walls, new floor and new furnishings. In 1908, contractor Joseph Gosselin, of Lévis, carried out general repairs to the porch, the walls' joints, the windows and the doors. In the same year, the nave and gallery pews were replaced. In 1914, the church's heating system was replaced by a hot-water heating system, and a covered way was built between the church and the sacristy. The latter was demolished in 1973. Electricity was installed in 1924. In 1928, in preparation for the parish centenary the following year, contractors Giguère and Ferland, of St. Marie, repainted and restored the interior of the church.
A major restoration project was initiated in 1953, at the cost of $29,000, under the supervision of Gérard Morisset (1898-1970) from the Québec Museum. Work included the insulation of the vault, sandblasting of the floors, illumination in the vault, a new coat of paint for the sacristy and the interior of the church. It is at that time that the pulpit, the churchwardens' pew and the organcase lost their brown color for pastel colors.
In 1966, a celebration altar was added to meet the Vatican II Council recommendations. In 1985, a new restoration project was obvious. Interior walls were covered with patina, a marble on wood imitation. The complete interior of the church was repainted according to its original colors. The chancel stalls, the pulpit, the churchwardens' pew, and the organcase regained their original walnut brown color. Major restoration work was also carried out from 1996 till 2003.
The church has preserved its 19th-century cachet and it presents, on the architectural side, an integrity which is seldom found in religious buildings. It was classified as a 'historic monument' by the Québec Ministry of Communications on January 3, 1957.
The Building
The plans for this church might imply that its author was a pupil of Thomas Baillairgé (1791-1859). The building is built with stone coming from the region and presents similarities with the church in St. Anselme, built from 1845 till 1850, according to plans by Thomas Baillairgé, as well as with the facade of St. Jean church in Orleans Island rebuilt in 1852 by Louis-Thomas Berlinguet (1789-1863), a Baillairgé's pupil. The screen-facade presents similarities with the model proposed, in 1843, by Thomas Baillairgé for the Québec cathedral.
The building presents a Latin cross shape with a one-vessel nave, a transept and a protruding chancel ending up in a semicircular apse. It is covered with a pitched roof with a hipped roof at the transept. Its neoclassical facade includes a central section ending up with a pediment and topped by a steeple. The statues of St. Isidore and St. John the Baptist which adorn it are from Ferdinand Villeneuve. The sacristy is annexed to the apse as an extension of the chancel. Rectangular on one and a half floor, it is covered with a hipped roof.
The actual three-bell carillon was cast by the Mears foundry, of London (England), and was installed in 1875 at the cost of $2,000. It was blessed by a former parish priest (1843-1871), Fr Louis Poulin (1798-1883), in the fall of the same year. The former bells were donated to the St. Honoré of Schenley parish. The sacristy bell dates from 1890.
The interior of the church, its dimensions and its decor, are a replica of the St. Anselme church interior which was designed by Thomas Baillairgé. The elliptical vault is decorated with trophies, garlands, running foliage, friezes, baskets and knotworks.
Between 1858 and 1868, sculptor Ferdinand Villeneuve carried out the complete decor of the church: the reredos and the tabernacle of the main altar, the statues which adorn the alcoves of the main altar, the altars and the tabernacles of the lateral chapels, the pulpit, the churchwardens' pew and the baptistry. The gilding was carried out by James Bailey.
Three paintings were purchased in 1874: a St. Isidore and a St. Joseph by Eugène Hamel (1845-1932) as well as an unsigned Immaculate Conception. Then, over the following years, a Sacred-Heart executed in 1878 by Joseph Dynes (1825-1897), a Christening of Christ executed in 1870 by Antoine Plamondon (1804-1895) based on a painting by Pierre Mignard (1612-1695) and engraved by Gérard Audan (1640-1703) and a Holy Heart of Mary executed in 1895 by Ludger Ruelland (1827-1896).
The Way of the Cross Cross, blessed by parish priest Louis Poulin on October 12, 1856, was replaced with a new version on December 15, 1881.
On December 4, 1906, four stained glass windows were installed in the chancel at the cost of $200 each. The following year, four more were installed in the lateral chapels. All these stained glass windows were designed and produced by Wallace J. Fischer of the Bernard Léonard firm, of Québec.
The church owns several sacred vases (chalice, censer, cruet tray, etc) executed by François Sasseville (1797-1864), a pupil of Laurent Amiot (1764-1839), and acquired in 1845.
The Organ
Only this tag, found on the console, allows us to attribute this organ to Napoléon Déry.
N. Déry Facteur d'orgues Québec 1889 |
Parochial records relate that a 2-manual organ was purchased from Pierre Beaudoin, from St. Henri, on November 29, 1874. The cost of the organ was $1,100 and it had 7 stops on Great, 3 on Swell and 2 on Pedal. It was inaugurated the following December 24.
By the way, we know that Beaudoin's instruments were easily put out of tune or went out of order following a slightest change in temperature. We also remember that the expert sent by St. Roch des Aulnaies parish refused to deliver a quality certificate to Pierre Beaudoin's instrument during a visit to St. Henri, on September 8, 1874.
In 1888, the parish decided to put an end to the expenses concerning this organ and paid $1,500 to Napoléon Déry to correct the situation. We can only speculate that Déry either added stops when he rebuilt the organ or that he built a completely new 14-stop instrument.
In 1889, Déry installed a 14-stop organ probably his Opus 13. While the mechanics and pipework remained completely original, the instrument rediscovered a new flexibility and a new charm thanks to restoration work performed by Guilbault-Thérien firm in 1979
By the elegance of its case, the balance of its stoplist and the distinction of its plein-jeu, this organ earned particular respect among the instruments that have reached us from that period, and it is privileged to sound in a building with favorable acoustics and in a church classified for its beauty.
Grand-Orgue |
Récit |
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Montre | 8' | Principal - Haute | 8' | |
Bourdon | 8' | 1Principal - Basse | 8' | |
Dulciane | 8' | 2Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Violon | 4' | |
Flûte harmonique | 4' | Piccolo | 2' | |
Doublette | 2' | Hautbois | 8' | |
Fourniture | III | |||
Trompette | 8' |
Pédale |
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Bourdon | 16' |
1 | 12 notes | |
2 | à partir du deuxième DO /from tenor C |