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Déry, 1886 / Casavant, Opus 902, 1921 / Cavelier, 1976
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L'église Saint-Jean-Baptiste est un édifice catholique situé dans le quartier du même nom à l'intérieur de l'arrondissement La Cité-Limoilou à Québec.
L'histoire du quartier est marquée par trois grands incendies : le premier, les 28/29 juin 1845 qui détruisit 1 300 maisons, trois incendies successifs les 27 juin 1861, celui du 7 juin 1862 et du 27 juillet 1867, et enfin celui du 30 mai 1876 qui détruisit 622 maisons incluant l'église et le presbytère.
Située un peu à l’écart des grands circuits patrimoniaux de Québec, l’église est l’une des plus imposantes et des plus richement décorées de la ville. Elle se distingue par son architecture élancée, son clocher en flèche, ses hautes arcades intérieures et son emplacement sur un terrain pentu. Comme plusieurs autres édifices anciens de Québec, elle doit son éclat actuel aux ravages d’un grave incendie.
Historique
Le territoire qui entoure l'église est appelé, dès les origines de la colonie, le coteau Sainte-Geneviève. Comme plusieurs de ses premiers habitants du promontoire de Québec viennent de Paris, et c'est sans doute, en souvenir de la patronne de leur ville natale, qu'ils donnent le nom de sainte Geneviève à la longue colline qui forme le côté sud de la vallée de la rivière Saint-Charles, en dehors des murs de Québec.
Le premier résidant est Abraham Martin (1589-1664), dit l'Écossais, pilote royal du Saint-Laurent. Il acquiert, en 1635, un terrain qu'il nomme Claire-Fontaine pour la présence, sur le terrain, d'une fontaine alimentée par un petit ruisseau. Il est suivi, en 1640, par Jean Bourdon (1601-1668) qui s'installe à l'extrémité ouest du domaine de Martin. Il y bâtit une maison à laquelle est attenante une chapelle, où l'abbé Jean LeSueur de Saint-Sauveur (1598-1668) fait fonction d'aumônier. Cette chapelle, élevée 200 ans avant l'église Saint-Jean-Baptiste, sert, pendant plusieurs années, d'église paroissiale aux colons établis le long du chemin Sainte-Foy.
Après la cession du Canada à l'Angleterre, en 1763, les Augustines religieuses de l'Hôtel-Dieu qui possèdent la plus grande partie des terrains du coteau Sainte-Geneviève, louent par bail de petites pièces de ces terrains. En 1770, parmi les familles qui y résident, on retrouve les Flamand, Langlois, Vézina, Bezeau, Roussel, Mercier, Moisan, Trudel, Mondor, Guénet, Gauvin, Fiset, Montreuil, Émond, Marcoux, Paquet, Dallaire, Dorval, Vocelle, et Drolet.
Lors du siège de Québec par les Américains, dans l'hiver 1774-1775, les habitants résidant en dehors des fortifications sont obligés de quitter leur maison. La plupart de ces maisons sont rasées ou brûlées, les débris servant de bois de chauffage aux Américains. Dans les années qui suivent, le quartier se repeuple. En 1792, le recensement dénombre 845 personnes, tandis que celui de 1798 atteint 1 205 personnes, et celui de 1831, 8 195 personnes. En 1793, l'abbé Joseph-Octave Plessis (1763-1825), curé (1792-1806) de la cathédrale et qui deviendra archevêque (1806-1825) de Québec, autorise la construction d'une première école, d'une deuxième école en 1822, d'une troisième en 1829 et d'une quatrième en 1831.
La première église
Pendant longtemps, la cathédrale actuelle est la seule église paroissiale de Québec. Avec l'augmentation de la population, il faut songer à établir d'autres lieux de culte. Ainsi, en 1811, Mgr Plessis autorise la construction de l'église Saint-Roch dans le secteur de la basse-ville. Celle-ci, encore inachevée, est détruite par un incendie et est rebâtie en 1818. En 1832, Mgr Plessis autorise la construction de l'église St. Patrick pour desservir les catholiques de langue anglaise. Ces deux nouvelles églises sont des succursales de la cathédrale.
En 1844, la population du coteau Sainte-Geneviève qui comprend les quartiers Saint-Jean et Saint-Louis atteint 11 796 personnes. C'est alors que les résidents sollicitent, auprès de Mgr Plessis, la construction d'église pour desservir les deux quartiers.
Comme la première école a été détruite lors du feu de 1845, il est prévu de la reconstruire dans un endroit plus central. En effet, le grand feu a rendu disponibles plusieurs terrains jusqu'alors occupés. À cette fin, l'abbé Charles-François Baillargon (1798-1870), curé (1831-1850) de la cathédrale, se rend, le 26 juin 1846, sur un terrain mis en vente par l'avocat James Gibb (1819-1888). Ayant trouvé ce terrain tout à fait conforme aux besoins, l'abbé Baillargeon recommande aux marguilliers de la cathédrale de l'acheter pour y construire non pas une école, mais une église. Le contrat d'achat est signé le 2 août 1846 pour la somme de 2 500 louis.
Un comité de cinq membres est formé le 20 décembre 1846 pour déterminer les moyens à prendre pour concrétiser la construction d'une église de dimensions convenables. Le rapport est soumis le 14 janvier 1847. Celui-ci est accepté, et un comité de construction est formé. Le 5 mars 1847, Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec, approuve le projet. L'église aura 54,8 mètres (180 pieds) de long sur 24,3 mètres (80 pieds) de large avec tribunes. Il demande aux résidants de souscrire une somme de 3 000 louis. Ceux-ci acceptent de faire des versements de 500 louis tous les six mois, et ce, pendant trois ans. Les travaux de construction débutent le 22 juin 1847 selon les plans de l'architecte Charles Baillairgé (1826-1906). Le contrat de maçonnerie est octroyé à Jean Paquet sous la surveillance de Maxime Hardy. Les travaux de charpente sont confiés à Régis Lapointe et ceux de menuiserie à Jacques Vézina.
Le 4 juillet 1847, Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque coadjuteur (1833-1850) de Québec, bénit l'endroit et plante une croix à l'endroit où sera le maître-autel. Les travaux de maçonnerie sont suspendus à l'automne 1847 et reprennent en avril 1848. La pierre angulaire est bénite le 28 mai 1848, par Mgr Turgeon. Le 9 juin 1849, Mgr Signay nomme l'abbé David Martineau (1815-1882) en tant que desservant (1850-1853) à la nouvelle église qui demeure une desserte de la cathédrale. Le 25 juin suivant, l'abbé Alexis Mailloux (1801-1877), grand vicaire (1838-1877) du diocèse, procède à la bénédiction de l'église. À l'automne 1850, les gros ouvrages à l'intérieur de l'église sont terminés.
En avril 1862, les citoyens demandent aux marguilliers de la cathédrale de leur céder l'église; ils s'engagent à subvenir à son entretien et à la terminer à leurs frais. La demande est acheminée à Mgr Turgeon, devenu archevêque (1850-1867) de Québec, qui se montre favorable à l'idée du moment que seraient remboursées les sommes empruntées par la cathédrale pour la construction de l'église. À ce moment, la souscription des citoyens n'avance guère : il reste plus d'un tiers à recevoir alors que la cathédrale reste responsable de la presque totalité de la dette qu'elle a contractée pour la construction de l'église. La demande reste lettre morte.
L'abbé Martineau quitte la desserte le 2 octobre 1853 et est remplacé par l'abbé Antoine Racine (1822-1893) qui arrive le 7 octobre suivant. Dès son arrivée, il fixe comme priorité de terminer les travaux de l'église. Il reste à faire la voûte, à élever les clochers, et à construire le presbytère.
Dès le 7 décembre 1854, les travaux d'érection de la voûte, pour la somme de 1 460 livres, sont confiés à David Dussault, sous la direction de l'architecte Charles Baillairgé . Ceux-ci sont achevés en septembre 1855. Suit immédiatement la construction des clochers dont le coût est estimé à 2 056 livres. La charpente de bois est réalisée au cours des mois de mai, juin et juillet 1857 par Joseph et Paul Breton. Le recouvrement en fer blanc débute le 24 août 1857, pour la tour sud, et le 21 mai 1858 pour la tour nord, le tout réalisé par Antoine Dallaire, Pierre et Isidore Gouge. Des cloches sont alors commandées à la firme Mears, de Londres (Angleterre). Elles arrivent le 10 août 1860. Elles sont alors bénites par Mgr Charles-François Baillargeon (1798-1870), archevêque (1867-1870) de Québec, et sonnent pour la première fois le 6 octobre 1860.
La décoration intérieure n'est pas en reste. En mai 1855, un magnifique lustre en cristal, fabriqué à Birmingham (Angleterre) au coût de 1 500 $, est installé dans la nef. Il est suivi, à l'été 1856, par quatre autres, au prix de 100 $ chacun, pour le chœur et les autels latéraux, et deux autres dans les bas-côtés en 1860. En 1862, le curé commande, au coût de 1 600 $, huit tableaux à Antoine Plamondon (1804-1895), deux grandes toiles pour le chœur et six autres pour la nef. Huit statues sont alors commandées au coût de 400 $, et installées sur des supports autour du chœur. Le maître-autel reçoit un retable au coût de 400 $. Les travaux à l'église étant à peu près terminés, le curé procède à la construction du presbytère. Cet édifice, sur deux étages, mesure 15,2 mètres (50 pieds) de façade sur 12,2 mètres (40 pieds) de profondeur. Les coûts sont évalués à 5 000 $. Le contrat de maçonnerie est confié à Thomas Pampalon et celui de la menuiserie à Toussaint Vézina. Les travaux débutent le 11 octobre 1858 et sont achevés en mai 1859.
Le 1er janvier 1860, l'église, qui était alors qu'une desserte, devient une succursale de la cathédrale. En annonçant la décision aux paroissiens, le desservant Racine répond à ceux qui désire une paroisse indépendante, qu'il en est mieux ainsi, car les marguilliers de la cathédrale se sont engagés à payer les dettes résultant de la construction de l'église et du presbytère.
Le 1er septembre 1874, le desservant Racine est nommé, par le pape (1846-1878) Pie IX (1792-1878), premier évêque (1874-1893) de Sherbrooke. Il est remplacé par l'abbé François-Xavier Plamondon (1826-1894). Le 7 juin 1881, un énorme incendie détruit tout le faubourg incluant l'église et le presbytère.
La deuxième église
Dès le lendemain du drame, les autorités religieuses de la paroisse Notre-Dame de Québec, dont l'église Saint-Jean-Baptiste est une succursale, décident de la reconstruire. Les services de l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) sont retenus. Comme l'église projetée doit être plus spacieuse (71 mètres / 234 pieds de longueur sur 26,5 mètres / 87 pieds de largeur ), les plans prévoient l'adjonction d'un chœur en hémicycle qui vient coiffer le chevet plat antérieur et, du côté de la façade, l'ajout d'un portique devant l'ancien mur-pignon.
Pendant ce temps, l'école, aussi détruite lors de l'incendie, est reconstruite au cours de l'hiver 1881-1882, et le premier étage est aménagé en chapelle pour y célébrer les offices religieux jusqu'en 1884.<$P>
Selon les contrats de construction, accordés en octobre 1881, les travaux du gros œuvre doivent se terminer en novembre 1883. La première pierre est posée le 25 juin 1882. L'église est bénite par Mgr Antoine Racine, évêque de Sherbrooke, et est ouverte au culte le 27 juillet 1884 bien qu'il reste encore des travaux à effectuer. Le clocher ne s'élève qu'en 1885 et reçoit alors son carillon de quatre cloches, fondues par la maison Mears & Stainbank, de Londres (Angleterre) et bénit le 23 mai 1886 par Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1876-1898) de Québec. Le décor architectural intérieur doit attendre jusqu'en 1890-1891 et le sous-sol n'est aménagé qu'en 1894. Le 24 mai 1886, Mgr Taschereau érige la succursale en paroisse. Quant à la répartition de la dette qui s'élève à 166 466 $, la nouvelle paroisse assume 110 000 $ alors que la cathédrale assume la différence. Le desservant, l'abbé Plamondon, est nommé comme premier curé. Lorsque celui-ci décède le 15 juin 1894, il est remplacé, dès le 1er juillet suivant, par l'abbé Benjamin Demers (1843-1919) qui restera en poste jusqu'en 1905 alors qu'il démissionne pour raisons de santé. Il est remplacé par l'abbé Joseph-Damase Beaudoin (1856-1917) qui reste en poste jusqu'à son décès le 5 mars 1917. Il est alors remplacé par Mgr Joseph-Esdras Laberge (1862-1948).
Le territoire de la paroisse est divisé à deux reprises au cours des années subséquentes. D'abord, la partie ouest devient la paroisse Notre-Dame-du-Chemin le 28 mai 1909, tandis que la partie sud devient la paroisse Saint-Coeur-de-Marie, le 3 mai 1918.
L'église est classée « monument historique » le 16 mai 1990 par le ministère des Affaires culturelles du Québec. Elle ferme ses portes le 24 mai 2015.
L'édifice
Cet édifice occupe une place de premier choix, tant par son emplacement que par son expression architecturale qui domine l'environnement. L'exiguïté du site a cependant posé un défi de taille à l'architecte : la monumentale façade occidentale étant peu visible, les murs latéraux sont traités comme de véritables façades, l'une vers la rue Saint-Jean, l'autre vers le nord.
L'architecte propose une synthèse intéressante entre l'héritage architectural du Québec et un édifice français qu'il adopte comme modèle : l'église de la Trinité à Paris (1868), de l'architecte Théodore Ballu (1817-1885), que Peachy a visité en 1879.
Par son plan, sa structure et son étagement, l'édifice appartient d'abord à la tradition québécoise. La construction est en maçonnerie revêtue de pierre de taille tandis que la structure intérieure (piliers et charpente du toit) est en bois.
En façade cependant, l'influence de l'église de la Trinité est explicite. Les statues qui y sont placées sont en ciment pour la plupart et sont l'œuvre de Michele Rigali (1841-1910). Quant au clocher, dont la flèche s'élance à 73,2 mètres (240 pieds), il évoque par son élancement les clochers anglais de Christopher Wren (1632-1723) et James Gibbs (1682-1754), qui ont marqué de leur empreinte l'architecture religieuse du Québec au XIXe siècle. En revanche, la forme conique du clocher emprunte franchement au style des châteaux français qui s'implante alors à Québec. Il comporte un carillon de quatre cloches.
Avec cet édifice, l'architecte s'affirme comme un adepte de l'éclectisme classique français (ou style Second Empire). En fait, cette église se veut un modèle qui tente d'imposer une image française au paysage construit de la capitale provinciale.
L'intérieur
Le décor intérieur de l'église remonte au début du XXe siècle. Le chemin de croix, œuvre du peintre romain Giovanni Battista Cremonini (v1550-1610), apparaît en 1900 et, en 1912, le sculpteur François-Pierre Gauvin (1866-1934) installe un immense baldaquin, style Louis XV, qui cherche à rivaliser avec celui de la cathédrale. Il est supporté par des anges en cariatides au lieu de l'être par une colonnade. Ces anges sont réalisés par Louis Jobin (1845-1928). Le maître-autel est acquis, en 1920 au coût de 22 000 $, de la maison Daprato, de Chicago, qui livre les autels latéraux deux ans plus tard, la table de communion, puis la chaire en 1927. En 1928, trois grands tableaux sont installés dans le chœur : le Couronnement de la Vierge, l'Ascension et l'Assomption. Ils ont été peints par des religieuses du Bon-Pasteur. Certains tableaux rescapés de l'église précédente ornent les retables des autels latéraux et le haut des portes menant à la sacristie. Quant aux 36 vitraux, ils ont été fabriqués et installés par la maison Bernard Léonard, de Québec, entre 1887 et 1912.
L'orgue
Le premier instrument dont il est fait mention officiellement, c'est un modeste harmonium, et ce, en automne 1851. Le premier organiste se nommait Louis-Sigismond Pfeiffer (1831-1878); il occupe son poste à peine une année préférant aller vivre aux États-Unis. Déjà, autour de ce modeste instrument naît la première chorale, la Société des Amateurs de Saint-Jean qui vit jusqu'en 1864. À ce moment, elle est dirigée par un certain Jean Peachy, un parent de l'architecte de l'église actuelle.
Le premier orgue proprement dit est acheté en 1853, à Montréal et fabriqué par la maison Warren. C'est le renommé Ernest Gagnon (1834-1915), le nouvel organiste qui l'inaugure le 8 décembre 1853. Ce premier orgue connaît une existence mouvementée. Dès 1855, il quitte Saint-Jean-Baptiste pour Saint-Romuald, pourquoi? Sans doute est-il insuffisant pour remplir l'église. Il n'est même pas installé à Saint-Romuald, car il est immédiatement vendu à l'église Saint-Michel de Bellechasse, où il sera détruit lors d'un incendie.
En octobre 1855, un vapeur descend à quai un orgue de 1 ,228 tuyaux (environ 22 jeux) destiné à l'église Saint-Jean-Baptiste. Il provient de la maison Walker, de Londres (Angleterre). Un accordeur de piano, Étienne Montmigny, en fait assez rapidement le montage (probablement que l'orgue est déjà préharmonisé aux ateliers de Londres) de sorte que dès le 1er novembre, Damis Paul (1827-1913), organiste à l'église Saint-Roch, l'inaugure en l'absence d'Ernest Gagnon, le titulaire.
Le journal "Le National" à l'occasion de Noël 1855 en dit :
"…cet orgue est le plus complet de tous ceux des églises de cette ville et, sous le rapport de la puissance, de la pureté et de la variété des sons, il est, pour ne rien dire de plus, l'égal des orgues de la cathédrale et de Saint-Roch".
Un peu plus loin on note, en ces termes, que la musique vocale fleurit près de cet instrument :
"L'église Saint-Jean-Baptiste est la seule qui possède un chœur d'amateurs dont le concours rehausse chaque semaine l'éclat des solennités du culte".
C'est surprenant que pour une fois il ne semble pas y avoir de parallèle avec la cathédrale Notre-Dame de Québec.
Il est heureux de constater qu'à l'époque, l'idée de perfectionnement soit déjà en cours. En 1857-1858, Ernest Gagnon, qui a d'ailleurs harmonisé et fait publier les célèbres Noëls toujours vivants aujourd'hui, décide d'aller se perfectionner à Paris, par souci d'améliorer sa formation auprès des maîtres européens, car "il ne se croit pas être un aussi brillant artiste qu'on le dit" à l'époque. Il revient après une année, en octobre 1858, où désormais, il tient son orgue jusqu'en 1864 et on le retrouve plus tard, à la basilique.
Son frère Gustave (1842-1930) lui succède alors à Saint-Jean-Baptiste. C'est aussi la fin de la Société des Amateurs de Saint-Jean. En 1866 naît la fameuse Union Musicale qui œuvre pendant 70 ans; son rôle n'est pas limité aux fonctions d'une maîtrise d'église, mais elle prend une large part aux diverses fêtes nationales et religieuses.
Dans un compte rendu de l'incendie du 8 mai 1881, il est mentionné qu'en plus de l'orgue Walker de 1855, il y a aussi, dans l'église, un autre petit orgue d'accompagnement sans toutefois préciser où il est situé.
Le troisième orgue, qui vit toujours dans le ventre de l'instrument actuel, prend place dans la nouvelle église, l'actuelle, en 1885. Son devis est préparé par l'organiste Georges Hébert (1878-1917), successeur de Gustave Gagnon, et par Napoléon Déry (1840-1909), facteur d'orgues vivant dans la paroisse, rue Sutherland (sa maison et son atelier furent rasés pour construire l'école). Cet orgue nous est mieux connu; le "Courrier du Canada" nous en parle éloquemment le lendemain de son inauguration, par l'infatigable Ernest Gagnon, le 15 mai 1885 :
"C'est un orgue des plus puissants que nous ayons entendu et à coup sûr le plus beau dans son ensemble et ses détails. Ses jeux d'anches sont d'une douceur que nous ne connaissions pas jusqu'ici. Citons, en passant, les deux trompettes, le basson, la trompette harmonique, le hautbois, la clarinette, la voix humaine; en un mot, il nous faudrait citer tous les jeux, car tous sont d'un velouté et d'une richesse incomparables. N'oublions pas les flûtes qui sont d'une suavité admirable. Certains jeux en bois sont si bien embouchés qu'ils ont été pris, par des organistes, pour des jeux en métal. Les musiciens ont félicité M. Déry pour la grande douceur de ses claviers. Nous ne pouvons passer sous silence la soufflerie qui est construite d'après un système nouveau et supérieur à ceux que nous connaissons. Un seul homme suffit à donner la plus grande quantité d'air exigé par l'organiste".
La langue employée ici nous éclaire, à au-delà de 100 ans de distance, sur l'esthétique même des instruments de l'époque. Il est étonnant, pour nos oreilles d'aujourd'hui, d'entendre parler de douceur à propos des trompettes… (jeux d'anches); on suivait la mode "harmonique" du romantisme. Cette même mode donne d'ailleurs des mixtures et pleins jeux tout aussi doux.
L'orgue ressemble à celui de Saint-Isidore de Dorchester. C'est aussi un deux claviers et pédalier, toutefois plus imposant. Thérèse Coulombe, organiste au Cap-Saint-Ignace, décrit cet orgue qu'elle a connu avant 1920 alors qu'elle étudiait avec l'organiste d'alors Joseph-Arthur Bernier (1877-1944). Le buffet de dimensions beaucoup plus réduites que celui d'aujourd'hui tenait entre les deux piliers de l'ogive centrale où trône la statue de Sainte-Cécile sur le buffet actuel, donc, complètement au fond de la tribune. Les claviers et les registres étaient embarrés derrière deux grands volets, ce qui donnait à l'organiste l'impression bizarre et intime de jouer dans une armoire ouverte, sous la masse des tuyaux : console dite "en fenêtre".
Lors des restaurations de 1976, on se rend compte que Napoléon Déry fabriquait ses tuyaux de bois alors qu'il achetait ses tuyaux de métal préharmonisés chez un tuyautier, comme cela se pratique encore aujourd'hui chez beaucoup de facteurs. La construction elle-même de ses instruments est admirable; l'astuce et l'habileté de facteur ont fait progresser la technique de construction : douceur des claviers mécaniques, souplesse de l'alimentation en air sans parler de la finesse du meuble lui-même. C'est en tant que paroissien de Saint-Jean-Baptiste que vécut un de nos premiers grands facteurs d'orgues québécois et on imagine à peine de nos jours la fierté de cet homme simple lorsqu'on lui passe la commande du nouvel orgue pour sa paroisse. À ce propos, le "Courrier du Canada" résume bien l'admiration de la ville entière :
"M. Déry vient de révéler, dans cet instrument, tout son talent et tout son génie. Québec possède aujourd'hui un facteur d'orgues qui peut compter parmi les plus célèbres du pays et même des pays étrangers. Nous n'avons plus rien à envier sous ce rapport, aux autres villes de la Confédération canadienne".
Déry a vraisemblablement construit un second orgue beaucoup plus petit (6 jeux). Il était placé à la tribune du côté de la rue Saint-Jean au-dessus de la table de communion. En 1950, il est vendu et il a repris du service quelque part en Colombie-Britannique.
En 1916, Joseph-Arthur Bernier, l'organiste de l'église Notre-Dame-de-Jacques-Cartier monte à Saint-Jean-Baptiste. C'est un virtuose émérite, il voit grand. Depuis l'inauguration de l'orgue Casavant de l'église Saint-Charles de Limoilou en 1919 par Joseph Bonnet (1884-1944), monsieur Bernier, esprit romantique, fougueux et aimant les contrastes marqués, rêve d'un projet grandiose. Les puristes contemporains voient probablement la transformation de l'orgue Déry, qu'on trouve toujours remarquable en 1921, comme un véritable sacrilège. Il n'en est rien si l'on prend soin de sentir le pouls de l'époque. L'avènement de l'électrification des orgues, la renommée mondiale des Casavant pour la fiabilité et l'endurance de leur construction pour une part bousculant la façon traditionnelle de construire l'orgue ont de quoi séduire. Il y a aussi la présence d'un grand bâtisseur en la personne du curé, Mgr Laberge, "qui veut donner au temple si somptueusement restauré, une âme capable de chanter dignement les louanges du Très-Haut".
Bernier parle de la genèse de son nouvel instrument en ces termes :
"De passage à Québec, l'éminent virtuose Joseph Bonnet, titulaire des grandes orgues de Saint-Eustache à Paris, veut bien prendre connaissance du devis préparé pour la reconstruction des orgues de Saint-Jean-Baptiste. Ses conseils et suggestions sont accueillis avec profit par les savants organiers, Casavant Frères, héritiers d'une longue expérience et d'une noble tradition. Les Casavant s'inspirent aussi des leçons puisées à Paris même durant leur séjour aux ateliers Cavaillé-Coll".
Lors de son inauguration, Bernier est fier de ses nouvelles orgues : puissance, souplesse, richesse de la palette sonore, il y a là tout pour plaire à son immense imagination d'improvisateur. De 1916 à 1944, année de sa mort, on accourt de partout pour l'entendre et, plus que tout autre, il a nourri la tradition lancée par Ernest Gagnon en 1853.
Son successeur est Charles Lapointe, homme discret, d'une distinction exemplaire, professeur émérite d'audition et de formation auditive à l'Université Laval. En 1965, après le concile Vatican II, la crise liturgique, qui se veut neuve et sans pitié pour le pain quotidien de la belle liturgie qu'est le grégorien, pousse Charles Lapointe à démissionner. Quant au chant choral, après la mort de la chorale "l'Union musicale" en 1936, Paul-Émile Roy prend, en 1948, pour cinq ans, les destinées d'une chorale célèbre composée de 18 hommes. Au début des années 1960, Georges Cyr le remplace pour le dur passage post-conciliaire.
Pour sa part, l'orgue subit en 1947-1948 des transformations dans son harmonie. C'est l'aube du renouveau de l'orgue qui connaîtra, en 1959, un tournant décisif avec l'orgue Beckerath de l'Oratoire Saint-Joseph. En 1947, on trouve que l'orgue souffre de déséquilibre, les anches semblent alors trop fortes pour les pleins jeux, alors on décide d'assombrir les jeux d'anches (trompettes, clairons, bombardes). Nous ne jugeons pas de cette initiative, disons qu'elle s'inscrivait dans un honnête courant de recherche qui devait aboutir à l'heureuse réharmonisation de 1976. En 1965, le titulaire, Charles Lapointe,est remplacé par Georges Lemay qui, pendant dix ans, joue l'instrument, et panse, du mieux qu'il peut, les multiples blessures du géant fatigué.
En 1975, l'instrument fait pitié. Les réservoirs percés chantent leur détresse, mais les qualités inhérentes vivent toujours, la majesté de l'acoustique, et le devis rappelant vaguement celui de Saint-Eustache de Paris promettaient une reconstruction habile. L'harmoniste rouennais, Bernard J. Cavelier, à qui est confiée la délicate opération commente :
"La restauration et la réharmonisation de l'orgue de Saint-Jean-Baptiste fut une opération ambitieuse. Construire un instrument neuf est agréable, restructurer un instrument déjà existant suppose un certain respect, car il s'agit ici d'améliorer les idées d'un autre".
Les organistes Antoine Reboulot et Antoine Bouchard, insistent pour que l'on réalise un véritable grand orgue de seize pieds, le seul du genre à Québec, avec grand plein jeu et grand cornet. Pour expliciter ces termes spécialisés, "l'orgue a une magnifique voix de basse, alors que les autres orgues à Québec sont des ténors". C'est exactement ce que les frères Casavant avaient flairé déjà en 1921.
Pour la petite histoire de ce bel instrument, il est bon de rappeler "qu'en plein cœur de ce travail (restauration de 1976) le matin du 16 août 1975, une inondation catastrophique tombe du clocher sur trois divisions dont la mécanique venait à peine d'être refaite, avec le résultat que les claviers de Récit, Positif et Bombarde sont à recommencer. Avec courage et patience, tout comme Moïse, ce bel instrument a été des eaux".
Depuis 1976, la justesse de l'opération entreprise à ce moment est pleinement appréciée et les améliorations à y apporter pour que l'instrument retrouve bientôt la souplesse de ses jeunes années (1921) deviennent plus visibles. En 1976, la console donne déjà des signes de faiblesse, mais de l'avis éclairé du facteur Cavelier, il vaut mieux miser le plus possible sur la réharmonisation, car c'est la première exigence, les autres en découlent.
La console de 1921, avec son mini cerveau mécanique supportant le système des combinaisons ajustables, tel que Casavant l'a inventé et perfectionné, fonctionne encore aujourd'hui d'après le plus fiable et le moins coûteux des systèmes. Elle nécessite une révision complète et un réglage à neuf pour lui redonner cette pratique souplesse, impossible à obtenir sur un orgue de tant de registres sans le secours de "ce bon vieux robot". Joseph-Arthur Bernier le décrivait en ces termes en 1921 :
"Soixante-seize jeux parlants, répartis sur quatre claviers et un pédalier; voilà l'imposante masse sonore, qui, telle une riche palette aux cent couleurs, s'offre à l'exécutant. Et puis, à côté de ces voix chantantes, 27 pistons affectés aux différents claviers, 33 accouplements et 8 pédales de combinaison générale, forment un mécanisme d'une souplesse extrême dont les ressources sont inépuisables".
La restauration de 1976 donne lieu à un nouvel essor musical. Une série de concerts est organisée, mais celle-ci doit être annulée, car la console de l'orgue donne de plus en plus des signes de faiblesse et sa mémoire mécanique chancelante inspire de la crainte aux organistes invités. Cette restauration donne naissance à la chorale paroissiale la "Voix du Faubourg". Le 13 mars 1979, l'orgue est le premier instrument à être classé comme "bien culturel" par le ministère des Affaires culturelles du Québec.
Quelque temps plus tard, l'instrument réharmonisé devient plus frileux et, dans le but de faciliter l'accord, l'intérieur du buffet reçoit une isolation thermique, car celui-ci repose en porte-à-faux au-dessus du portail. En 1985, le gouvernement du Canada accorde une subvention pour la réfection de la console originale. Depuis lors, l'orgue est redevenu plus agréable à jouer et les perspectives d'avenir sont plus prometteuses.
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St. Jean-Baptiste Church is a Catholic building located in the St. Jean-Baptiste neighbourhood within the Cité-Limoilou district in Québec City.
The neighbourhood history includes three large fires: the first one on June 28/29, 1845 which destroyed 1,300 houses, three successive fires on June 27, 1861, June 7, 1862 and July 27, 1867, and finally the last one on May 30th, 1876 which destroyed 622 houses including the church and the presbytery.
Located a bit away from Québec City's large patrimonial circuits, the church is one of the most imposing and of the most richly decorated in the city. It distinguishes herself by its slender architecture, its steeple, its high interior archways and its site being on a pitched ground. As several other Québec's old buildings, it owes its actual condition to the ravages of a large fire.
History
The territory surrounding the church was maned, ever since the origins of the colony, the St. Geneviève Hillside. As some of the first settlers on Québec's promontory came from Paris, and it is probably, in memory of the patron saint of their home town, that they named after St. Genevieve the long hill on the south shore of the St. Charles River valley, outside Québec's fortification walls.
The first settler was Abraham Martin (1589-1664), dit the Scottish man, a St. Lawrence River royal master navigator. He purchased a piece of land, in 1635, that he named Claire-Fontaine due to the presence of a fountain fed by a small stream. He was followed, in 1640, by Jean Bourdon (1601-1668) who settled in the west end of Martin's land. He built a home to which a chapel was annexed and where Fr Jean LeSueur de Saint-Saviour (1598-1668) served as a chaplain. This chapel, built 200 years before the St. Jean-Baptiste church, was, for many years, the parish church for the settlers established along St. Foy Road.
After Canada's cession to England, in 1763, the Augustines Nuns of the Hôtel-Dieu Hospital who owned most of the land in St. Geneviève Hillside, leased part of these fields. In 1770, among the families established in the neighborhood are the Flamands, Langlois, Vézinas, Bezeaus, Roussels, Merciers, Moisans, Trudels, Mondors, Guénets, Gauvins, Fisets, Montreuils, Émonds, Marcouxs, Paquets, Dallaires, Dorvals, Vocelles, and Drolets.
During the siege of Québec City by the Americans, in the winter of 1774-1775, the settlers residing outside the city fortifications were obliged to leave their home. Most of these these houses were destroyed or burned, the rubbish acting as firewood for the Americans. In the following years, the neighbourhood repopulated. In 1792, the census reported 845 persons while the one in 1798, reported 1,205 persons, and the one in 1831, 8,195 persons. In 1793, Fr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), the cathedral's parish priest (1792-1806) who will become archbishop (1806-1825) of Québec, authorized the construction of a first school, a second school in 1822, a third one in 1829 and a fourth one in 1831.
The First Church
For a long time, the actual cathedral was the only parish church in Québec City. With the increase in the population, it was necessary to plan for additional places of worship. So, in 1811, Archbishop Plessis authorized the construction of St. Roch Church in the lower town neighbourhood. While still incomplete, it was destroyed in a fire and rebuilt in 1818. In 1832, Archbishop Plessis authorized the construction of St. Patrick Church to serve the English-speaking Catholics. These two new churches were branches of the cathedral.
In 1844, the population living in the St. Geneviève Hillside which included St. Jean and St. Louis neighbourhoods reached 11,796 persons. It was when the residents sent a request to Archbishop Plessis asking for the construction of church to serve both neighbourhoods.
As the first school was destroyed in the 1845 fire, it was planned to rebuild it in a more central location. To fact, many occupied pieces of land became vacant and available after the large fire. At this purpose, Fr Charles-François Baillargon (1798-1870), the cathedral's parish priest(1831-1850), went, on June 26, 1846, on a piece of land put up for sale by lawyer James Gibb (1819-1888). Found completely suitable for the purpose, Fr Baillargeon recommended the cathedral's churchwardens to buy it not to build a schoola school, but a church. The purchasins contract was signed on August 2, 1846 for the sum of 2,500 louis.
A five-member committee was set up on December 20, 1846 to find ways to achieve the construction of an adequare sixe church. The report was submitted on January 14, 1847. It was accepted, and a building committee was set up. On March 5, 1847, Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec, approved the project. The church was to be 180 feet (54.8 meters) long by 80 feet (24.3 meters) wide with galleries. He asked the residents to underwrite the project for 3,000 louis. They pledged 500-louis remittance every six months and for the following three years. Construction started on June 22, 1847 according to the plans prepared by architect Charles Baillairgé (1826-1906). The masonery contract was awarded to Jean Paquet under the supervision of Maxime Hardy. Framework wae entrusted to Régis Lapointe and carpentry to Jacques Vézina.
On July 4, 1847, Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop coadjutor (1833-1850) of Québec, blessed the location and planted a cross where the main altar would stand. Masonry work was suspended in the fall of 1847 and resumed in April 1848. The cornerstone was blessed on May 28, 1848, by Archbishop Coadjutor Turgeon. On June 9, 1849, Archbishop Signay appointed Fr David Martineau (1815-1882) as chaplain (1850-1853) to the new church which remained a service of the cathedral. On the following June 25, Fr Alexis Mailloux (1801-1877), a diocesan vicar (1838-1877), blessed the new church. In the fall of 1850, all major interior work was completed.
In April 1862, citozens asked the cathedral churchwardens to transfer the ownership of the church to them; they promisd to look after its maintenance and to complete it at their own expenses. The request was sent to Pierre-Flavien Turgeon Turgeon, now archbishop (1850-1867) of Québec, who was not against the idea providing all sums borrowed by the cathedral for the construction of the church be reimbursed. At that time, pledges from the citizens were not coming in: more than a third was to be received so that the cathedral remained responsible for almost the whole debt which was contracted for the construction of the church. The request remained a dead letter.
Fr Martineau lect for a new assignment on October 2, 1853 and was replaced by Fr Antoine Racine (1822-1893) who arrived the following October 7. From his arrival, he prioritized the completion of the church. Remaining to be completed were the construction of the vault, the construction of steeples, and the construction of a presbytery.
The construction of the vault started on December 7, 1854, and work, estimated at 1,460 pounds, was entrusted to David Dussault under the supervision of architect Charles Baillairgé. It was completed in September 1855. Immediately following, the construction of the steeples, estimated at the 2,056 pounds, started. The wooden framework was carried out in May, June and July 1857 by Joseph and Paul Breton. Tin plate laying started on August 24, 1857, on the south tower and on May 21, 1858 for the north tower by Antoine Dallaire, Pierre and Isidore Gouge. Bells were ordered the the Mears firm, of London (England). They arrived on August 10, 1860, were blessed by Charles-François Baillargeon (1798-1870), archbishop (1867-1870) of Québec, and rung for the first time on October 6, 1860.
The interior decoration was not forgotten. In May 1855, a splendid crystal chandelier, fabricated in Birmingham (England) at the cost of $1,500, was installed in the nave. It was followed, in the summer of 1856, by four more, at the cost of $100, for the chancel and the lateral altars, and two others in side aisles in 1860. In 1862, the chaplain ordered eight paintings, at the cost of $1,600, from Antoine Plamondon (1804-1895, two large paintings for the chancel and six others for the nave. Eight statues were ordered at the cost of $400 and installed on support around the chancel. The main altar received a reredos at the cost of $400. Work in the church being almost completed, the parish priest initiated the construction of the presbytery. This two-storey building measured 50 feet (15.2 meters) in the facade by 40 feet (12.2 meters) deep. The cost was estimated at $5,000. Masonery work was entrusted to Thomas Pampalon and carpentry work to Toussaint Vézina. Work started on October 11, 1858 and was completed in May 1859.
On January 1, 1860, the church, which was then a service point, became a subsidiary of the cathedral. In announcing this decision to his parishioners, chaplain Racine answered to those who wanted an independent parish, that it was better this way because the cathedral churchwardens promised to pay the debt contracted for the construction of the church and of the presbytery.
On September 1, 1874, the chaplain, Fr Antoinee Racine, was appointed, by Pope (1846-1878) Pie IX (1792-1878), as the first bishop (1874-1893) of Sherbrooke. It was replaced by Fr François-Xavier Plamondon (1826-1894). On June 7, 1881, a huge fire destroyed all neighbourhood including the church and the presbytery.
The Second Church
The day after the fire, the authorities of the Notre-Dame parish, of which St. Jean-Baptiste church was dependent for administration, decided to rebuild to church. Architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) was commissioned to prepare the plans. Since the projected church was to be much larger than the former one (234 feet / 71 meters long by 87 feet / 26,5 meters wide), it was decided to add an hemicycle chancel to the former flat chevet and a portico in front of the former wall-gable.
In thge meantime, the school, which had been destroyed in the fire, was rebuilt in the winter of 1881-1882, and the first floor was used as a chapel to celebrate the religious services until 1884.
According to construction contracts, signed in October 1881, the shell was to be completed in November 1883. The first stone was laid down on June 25, 1882. The church was blessed by Antoine Racine, bishop of Sherbrooke, on July 27, 1884 even though there was much work to be completed. The bell tower was completed only in 1885, and received a four-bell carillon cast by Mears & Stainback, of London (England) blessed by Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archbishop (1876-1898) of Québec, on May 23, 1886. The interior architectural decor must wait until 1890-1891, and the crypt was completed in 1894. On May 24, 1886, Archbishop Taschereau canonically established the territory as a parish. The chaplain, Fr Plamondon was appointed as the first parish priest. When he died on June 15, 1894, he was replaced, on the following July 1st by Fr Benjamin Demers (1843-1919) who will be in charge until 1905 when he submitted his resignation due to health reasons. He was replaced by Fr Joseph-Damase Beaudoin (1856-1917) who will serve until his death on March 5, 1917. He was replaced by Msgr Joseph-Esdras Laberge (1861-1948).
Over the years, the parish territory was modified on two occasions. First, on May 28, 1909 when the west section became the Notre-Dame-du-Chemmin parish, and on May 3, 1918 when the south section became the Saint-Coeur-de-Marie parish.
The church was registered as a "historical monument" on May 16, 1990 by the Québec ministry of Cultural Affairs. It closed its doors on May 24, 2015.
The Building
The building occupies a first choice place as much as for its location as for its architectural design dominating the area. The narrow site was a challenge for the architect: the monumental west facade not being very visible, lateral walls were treated as real facades, one towards St. Jean Street, and the other towards the north.
The architect designed an interesting synthesis between Québec architectural heritage and the French building he used as a model: Trinité Church in Paris (1868), designed by architect Théodore Ballu (1817-1885), he visited in 1879.
Through its layout, its structure and its terracing, the church primarily belongs to Québec heritage. The building is made of masonry covered by freestone while the interior structure (pillars and roof framework) are made of wood.
In the facade, the influence of Trinité Church is very present. The statues are mainly made of cement and were produced by Michele Rigali (1841-1910). The bell tower and its shooting 240-foot (73.2-meter) steeple reminds English steeples designed by Christopher Wren (1632-1723) and James Gibbs (1682-1754) who left their mark on 19th-century Québec religious architecture. On the other hand, the steeple's conic shape is borrowed from French castles, a style at the time settling in Québec. It houses a 4-bell carillon.
With this building, the architect asserted himself as an adept of the French classical eclecticism (or Second Empire style). Truly, this church is set as a model trying to impose a French image to the landscape of the provincial capital.
The Interior
The interior decoration dates back to the start of the 20th century. The Way of the Cross, made by Roman painter Giovanni Battista Cremonini (c1550-1610), was installed in 1900. In 1912, sculptor François-Pierre Gauvin (1866-1934) installed a Louis VI style large baldachino over the main altar trying to rival the one in the cathedral. It is supported by caryatid angels instead of using pillars. These angels were sculpted by Louis Jobin (1845-1928). The main altar was purchased in 1920 at the cost of $22,000 from the Daprato firm, of Chicago, who also supplied the lateral altars two years later, the communion rail, and the pulpit in 1927. In 1928, three large paintings were hung in the chancel: the Crowning of Mary, the Ascension, and the Assumption. They were painted by members of the Good Shepherd nuns. Paintings recovered from the previous church are hung in the reredos of lateral altars and above the doors leading to the sacristy. The 36 stained glass windows were produced and installed by Bernard Léonard, of Québec, between 1887 and 1912.
The Organ
To speak about the various instruments that have been installed in St. Jean Baptiste church, it is also speaking about the people who lived around them: organists and various choirs.
The first instrument officially mentioned, back in the fall of 1851, referred to a modest reed organ. The first organist was Louis Sigismond Pheiffer (1831-1878); he held the position for about a year before he decided to move to the United States. Already, there was a first choir, the Societé des Amateurs de Saint-Jean (St. Jean Amateurs Society) which would operated until 1864. At that time, it was led by Jean Peachy, a relative to the actual church's architect.
The first pipe organ was bought, in 1853, from Warren, a Montréal organbuilder. It was inaugurated on December 8, 1853 by famous organist, Ernest Gagnon (1834-1915). This first instrument had an eventful life. In 1855, it was moved from St. Jean-Baptiste to St. Romuald, why? Maybe it was considered too small for the church. According to the archives, it was not even installed in St. Romuald but rather immediately sold to St. Michel de Bellechasse Church where a fire, enemy number one for historical instruments, destroyed it.
In October 1855, a ship unloaded a 1,228-pipe, 22-stop instrument for St. Jean-Baptiste church, a shipment coming from London-based organbuilder Walker. Étienne Montmigny, a local piano tuner, rapidly assembled it (the organ would had been probably pre-voiced back in the London factory) so that by November 1st, Damis Paul (1827-1913), organist at St. Roch Church, inaugurated it while Ernest Gagnon was absent.
By Christmas 1855, the newspaper "Le National" reviewed it saying:
"…this organ is the most complete instrument in all the churches in the city regarding power, clarity and variety of sounds, it is, for saying nothing more, equal to the instruments in the Cathedral and in St. Roch".
A little further, a note was added concerning the vocal music along these terms:
"St. Jean-Baptiste church is the only church to have an amateur vocal ensemble who enhances, every week, liturgical celebrations".
It is surprising that, for the first time, there was no comparison with was going on at the Notre-Dame Cathedral.
It is fortunate to learn that back in those days, the idea of additional training was already present. In 1857-1858, Ernest Gagnon, the organist (who had already arranged and edited the always popular Christmas canticles), decided to go to Paris and study with European masters to improve his traininng because "he thought he was not as great an artist as he was believed to be". He came back a year later, in October 1858, and he stayed as organist until 1864, the year he was promoted organist at the Cathedral.
His brother, Gustave (1842-1930), succeeded him. It was also the end for the "Société des Amateurs de Saint-Jean" activities. In 1866, the famous Union Musicale was formed, its activities would last nearly 70 years and apart from its church duties it would take part in various national and religious activities.
In a paper about the May 8, 1861 fire, it is mentionned that apart from the 1855 Walker organ, there was another instrument in the church (a small choir organ probably used for accompaniment) but its location was not specified.
The third instrument, still present inside the actual instrument, was installed in the actual church in 1885. Its specifications were prepared by organist Georges Hébert (1878-1917), successor to Gustave Gagnon, and by Napoléon Déry (1840-1909), the famous organbuilder, living in St. Jean-Baptiste, on Sutherland Street (his house and workshop were torn down to give way for a school). This instrument is better known to us because of what the newspaper "Le Courrier du Canada" wrote about it the day following its inauguration, by Ernest Gagnon, on May 15, 1885:
"It is one of the most powerful organs we have heard so far and, for sure, the best for its overall qualities and in its details. Its reed stops have such a softness so far unheard of. Let's quote for example, the 2 trumpets, the bassoon, the harmonic trumpet, the oboe, the clarinet, the human voice; in other words, we would need to include all the stops because they have incomparable richness and softness. Let's not forget the flutes which are remarkable for their sweetness. Certain wooden stops are so well mouthed that they were mistakably identified, by organists, as metal stops. The musicians congratulated Mr. Déry for the softness of the keyboards. We cannot ignore the wind system built according to a new and better system. A single man is required to pump all the necessary air required by the organist".
The terms used in the report inform us, nearly a century later, about the aesthetics of the instrument at that time. It is surprising, to us today, to hear about the softness of the trumpets.. (reed stop); they were following the "harmonic" style of the romanticism. It is the same style that would give us soft mixtures and plein jeu.
The organ looked alike the one in St. Isidore de Dorchester. It was also a two-manual and pedal instrument, but with a more commanding stature. Thérèse Coulombe, organist at Cap St. Ignace, described to me this organ that she knew well, before 1920, while she was studying with organist Joseph-Arthur Bernier (1877-1944). The organcase was much smaller than the actual one and was located between the two pillars of the central rib where the statue of St. Cecile is located on the actual organcase, therefore completely in the back of the loft. The keyboards and the stops drawknobs were located inside two large shutters which give the bizarre and intimate impression, to the organist, to play inside an open wardrobe, under the mass of pipes (console known as "en fenêtre / attached").
While the 1976 restoration work was under way, we learned that Napoléon Déry manufactured his own wooden pipes while he purchased pre-voiced metal pipes from a pipemaker, a practice that is still underway in many organbuilding shops. The construction itself is worthy of mention; his artfulness and organbuilding craftsmanship made headway to improve building techniques (softness of mechanical keyboards, flexibility in the air system, and craftsmanship in the organcase itself). It's as a St. Jean-Baptiste parishioner that lived one of the greatest organbuilders and we can imagine this ordinary man's pride when he was commissioned to build the new organ for his parish. On this subject, the "Courrier du Canada" sums up the whole city's admiration:
"Mr. Déry has revealed, in this instrument, all his talents and all his engineering knowledge. Québec now has an organbuilder renowned not only in Canada but throughout the world. We have nothing to envy, on this chapter, to other Canadian confederation cities."
Napoléon Déry also built a second smaller instrument 6 stops). It was located in the gallery on St. Jean Street side above the communion rail. In 1950, it was sold and as of today, it is still in service in British Columbia.
In 1916, Joseph-Arthur Bernier, organist at Notre-Dame-de-Jacques-Cartier Church was named at St. Jean-Baptiste. He was an eminent virtuoso, he had great plans. Ever since the Casavant organ inauguration in St. Charles de Limoilou Church in 1919 by Joseph Bonnet (1884-1944), Bernier, in his romantic mind, fiery and lover of pronounced contrasts, was dreaming about an imposing project. The contemporary purists would probably see the transformation of the Déry organ, which was still remarkable in 1921, as a real sacrilege. That was not the case if we carefully sample the mood at that time. The coming of electricity for organs, the world fame of Casavant organs for their construction reliability and resistance bringing changes in the traditional ways organs were built has something to be fascinated with. There was also the presence of a great builder in St. Jean-Baptiste, the parish priest, Msgr Laberge who "wanted to give to his so sumptuously restored church, a spirit worthy to sing the praise of the Almighty".
Bernier spoke about the genesis of the new instrument in these words:
"While he was in Québec City, virtuoso Joseph Bonnet, organist at St. Eustache in Paris, took time to take a loot at the specifications prepared for the reconstruction of the organ at St. Jean-Baptiste. His advises and suggestions were profitably accepted by the organbuilders, Casavant Frères, long experience heirs of a noble tradition. Casavant also draw inspiration from what they learned in Paris while they toured Cavaillé-Coll workshops".
At the inauguration, Bernier was proud of the new organ: power, flexibility, richness in its tone palette, there was everything to please his large imagination as improviser. From 1916 to 1944, year of his death, people was coming from everywhere to hear him; more than anybody else, he pursued the tradition set by Ernest Gagnon in 1853.
His successor was Charles Lapointe, a discreet man, of exemplary distinction, audition and ear training emeritus professor at Laval University. In 1965, following the Vatican Council II, the liturgical crisis which was supposed to be something new and without mercy for what was the daily bread of the liturgy, the gregorian chant, urged urged him to resign. When the Union Musicale stopped its operations in 1936 after 70 years of services, Paul-Émile Roy took on, in 1948 and for 5 years, with an 18-man renown choir. In the beginning of the 1960's, Georges Cyr succeeded him during the uneasy post-council era.
Meanwhile, the organ underwent transformations in its voicing in 1947-1948. It was the dawn of the organ renewal movement that will take a decisive turn, in 1959, with the Beckarath organ at St. Joseph Oratory in Montréal. In 1947, it was thought that the organ was out of balance, its reed stops were too heavy for the pleins jeux, then it was decided to darken the reed stops (trumpets, clarions, bombardes). We will not pass a judgment on this initiative but let us say that it was an honest way of thinking that would lead to the 1976 successful re-voicing. In 1965, Charles Lapointe informed me that he was thinking about leaving and suggested that I should apply for the post. I followed his advice but it was Georges Lemay who, for the next ten years, played the instrument and tried the best he could, to tend to the multiple wounds of a tired giant.
In 1975, the instrument I took over was in a real bad shape. The leaking windchests sung about their distress but the inherent qualities were still alive, the majesty of the acoustic, the specifications vaguely reminded me of an instrument with which I was one seduced, in St. Eustache in Paris, were promising a artful reconstruction. Here are Bernard J. Cavelier's words, the Rouen voicer, to whom was entrusted the delicate operation:
"The restoration and the re-voicing of the organ in St. Jean-Baptiste was an ambitious operation. Building a new instrument is always pleasant, the reconstruction an existing instrument requires some respect because it means improving someone else's ideas".
Two of my organ teachers, Antoine Reboulot and Antoine Bouchard, insisted on the fact that the instrument should be a real, true 16-foot instrument, the only one of its kind in Québec City, with a grand plein jeu and grand cornet. When I was asked to explain these specialised terms, I answered that "the organ in St. Jean-Baptiste has a magnificent bass voice while the other organs in Québec City have a tenor voice". That was exactly what Casavant brothers had in mind way back in 1921.
For the small history of this magnificent instrument, I recall that "while the work was under way (1976 restoration), on the morning of August 16, 1975, a catastrophic flood coming from the bell-tower hit three newly restored divisions; the result was that all work done on the Récit, Positif and Bombarde divisions had to be done over. With courage and patience, just like Moses, we saved this instrument from the waters".
Since 1976,we fully appreciate the rightfulness of this operation and we better see what improvements are required for this instrument to rediscover the flexibility of its younger years (1921). In 1976, the console showed some signs of weakness but according to Mr. Cavelier, it was better to bid as much as possible on the re-voicing which was the primary requirement, the others being derived.
The 1921 console, with its mini mechanical brain for registration, the way Casavant invented it and improved it, is still in operation today using the most reliable and less costly system; it requires a complete revision and a new adjustment to bring back its practical flexibility, impossible to obtain on an instrument as large as this one without the assistance of the "good old robot assisting us at the console". Joseph-Arthur Bernier described this system with these words back in 1921:
"Sixty six speaking stops divided among four manuals and pedal; here is the commanding sound mass which, like a 100-color rich palette, is being offered to the organist. Aside these singing voices, 27 pistons affecting the various keyboards, 33 couplers and eight general combination pedals together form an extremely flexible mechanism for which resources are almost inexhaustible".
The 1976 restoration led the way to a new musical era. A series of concerts was organized, but it had to be cancelled, because the console showed more and more weakness signs and its unreliable mechanical memory brought fear to the guest organists. This restoration also led the way to a new parish choir the 'Voix du Faubourg'. On March 13, 1979, the organ was the first instrument to be registered as a 'cultural asset' by the Québec Department of the Cultural Affairs.
A little while later, the re-harmonized instrument became more sensitive to the cold and, to ease the tuning, the interior of the organcase received a thermal insulation, because it is cantilevered above the portal. In 1985, the Government of Canada granted a subvention for the reconstruction of the original console. Since then, the organ became fun to play and the perspectives for a bright future are more promising.
II. Grand Orgue |
I. Positif |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre | 8' | Principal | 8' | |
Diapason | 8' | Bourdon | 8' | |
Flûte double | 8' | Quintaton | 8' | |
Bourdon | 8' | Violina | 4' | |
Gros Nazard | 5 1/3' | Flûte douce | 4' | |
Prestant | 4' | Quinte | 2 2/3' | |
Flûte | 4' | Flageolet | 2' | |
Grosse Tierce | 3 1/5' | Tierce | 1 3/5' | |
Nazard | 2 2/3' | Larigot | 1 1/3' | |
Doublette | 2' | Plein Jeu | V | |
Flûte | 2' | Cromorne | 8' | |
Tierce | 1 3/5' | Trompette | 8' | |
Fourniture | V | |||
Grande Fourniture | V | |||
Bombarde | 16' | |||
2Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
III. Récit |
IV. Bombarde |
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Bourdon | 16' | Fagotto | 16' | |
Principal | 8' | Stentorphone | 8' | |
Viole de gambe | 8' | Violoncelle | 8' | |
Voix céleste | 8' | Grosse flûte | 8' | |
Bourdon | 8' | Viole d'orchestre | 8' | |
Principal | 4' | Viole céleste | 8' | |
Flûte | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
Flûte traverse | 4' | Viole | 4' | |
Quinte | 2 2/3' | Bombarde | 16' | |
Piccolo | 2' | Hautbois | 8' | |
Sesquialtera | II | 2Trompette en bombarde | 8' | |
Fourniture | IV | Clairon | 4' | |
Basson | 16' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Hatubois | 8' | |||
Trompette | 8' | |||
Clairon | 4' |
Pédale |
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1Flûte ouverte | 32' | |
Flûte | 16' | |
Principal | 16' | |
Bourdon | 16' | |
Bourdon doux | 16' | |
Principal | 8' | |
Octave | 8' | |
Bourdon | 8' | |
Flûte | 4' | |
Octave | 4' | |
Fourniture | V | |
1Contre-bombarde | 32' | |
Bombarde | 16' | |
Trompette | 8' | |
Clairon | 4' |
1 | Longueur réelle / Full length | |
2 | À la française |