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Casavant, Opus 544/1912, Opus 1037/1924
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Historique
Le territoire où s'élève aujourd'hui la cathédrale fait partie de la seigneurie concédée en 1683 à Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand qui la nomme seigneurie des Mille-Îles. Celle-ci est reconcédée à Jean Petit et Charles-Gaspard Piot de Langloiserie, les gendres de Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand. En 1793, au décès de Eustache-Nicolas Lambert Dumont, il y a morcellement de la seigneurie de Dumont. Lors du mariage de Louise-Angélique Lambert Dumont, le tiers de la seigneurie de Dumont passe à son mari, Antoine Lefebvre de Bellefeuille, qui lui donne son nom. Elle sera administrée par ses héritiers jusqu'à l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854.
L'arrivée des premiers colons, venant de Terrebonne, de Saint-Eustache, de Sainte-Anne-des-Plaines et de Sainte-Thérèse, s'effectue vers 1820.
Une chapelle est érigée en 1821 et la mission de Saint-Jérôme-de-la-Rivière-du-Nord est fondée en 1832. Elle est érigée canoniquement en paroisse le 15 novembre 1834. Elle est desservie par voie de mission par le curé de Sainte-Anne-des-Plaines de 1832 à 1837, date de la nomination du premier curé, un prêtre d'origine irlandaise, l'abbé Étienne Blyth, et de l'ouverture des registres de la paroisse.
L'essor du peuplement est marqué par l'arrivée d'Irlandais et d'Écossais vers 1835. Une église en pierre érigée en 1837 et 1838 sur un terrain situé à une certaine distance de la première chapelle et donné par le seigneur des Mille-Îles, Nicolas Lambert Dumont (1767-1835) vient remplacer la chapelle originale et entraîne la création d'un nouveau noyau villageois connu brièvement sous l'appellation « Dumontville ».
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, Saint-Jérôme connaît une croissance remarquable. Le curé Antoine Labelle (1833-1891), figure marquante de l'histoire des Laurentides, devient responsable de la paroisse à partir de 1868. Il contribue grandement à l'expansion de la localité et de sa région. Ses diverses démarches permettent, entre autres, l'arrivée du chemin de fer à Saint-Jérôme en 1876. Ce lien ferroviaire assure un acheminement plus rapide des produits agricoles vers Montréal; il favorise aussi la diversification et l'intensification des activités commerciales de Saint-Jérôme. L'industrie, déjà présente sur le territoire, se développe davantage; la localité est considérée comme la porte de la colonisation vers le nord. Saint-Jérôme constitue le pôle commercial, industriel et institutionnel de la région.
Le 31 décembre 2001, les municipalités de Bellefeuille, Lafontaine, Saint-Antoine et Saint-Jérôme se regroupent sous le nom de ville de Saint-Jérôme.
L'église
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la population augmente de manière importante et l'église devient trop petite pour répondre adéquatement aux besoins des fidèles. Un autre édifice est donc érigé entre 1897 et 1900. Cet édifice religieux, situé à l'arrière de l'église précédente qui est alors démolie, présente une monumentalité digne d'une cathédrale. Les plans de l'édifice sont l'oeuvre de l'architecte Casimir St-Jean et les travaux sont réalisés par la firme Boileau et Frères. De style néo-classique, elle est haute de 24,6 mètres (80,7 pieds), longue de 76,9 mètres (252,3 pieds) et large de 30,7 mètres (100,7 pieds). Sa bénédiction a été présidée par Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal, en 1900.
L'édifice de pierre présente un plan en croix latine composé d'une nef à trois vaisseaux, d'un transept et d'un choeur plus étroit terminé par une abside en hémicycle. Des chapelles en hémicycles sont adossées aux extrémités du transept. Le bâtiment est prolongé d'une sacristie carrée d'un étage qui comporte des saillies à pignon.
Delphis-Adolphe Beaulieu a créé les verrières groupées en triptyques et coulées dans le plomb. En 1908, un chemin de croix est ajouté à l'église.
Entre 1923 et 1925, l'édifice fait l'objet de modifications, car certains éléments du bâtiment sont jugés dangereux. La coupole coiffant le choeur est enlevée, le clocher et les clochetons, qui étaient de forme byzantine, sont remplacés par d'autres aux formes différentes. Des ouvertures sont percées dans l'abside. La rose de la façade est refaite et un portique à colonnade est ajouté à l'entrée principale. De nouvelles entrées latérales sont construites à l'avant de la nef. Des travaux sont également réalisés à l'intérieur, dont l'abaissement de la voûte. Les travaux sont exécutés par l'entrepreneur Charles Larin d'après les plans de l'architecte Joseph-Égide-Césaire Daoust (1881-1946) qui conserve l'influence éclectique du lieu de culte. L'édifice est représentatif de ce courant par l'emploi d'éléments issus de différents styles historiques tels que les deux tours circulaires de la façade, les ouvertures évoquant des meurtrières, les contreforts ainsi que le portique semi-circulaire à colonnade. En outre, la complexité du volume contribue au caractère monumental de la cathédrale, un effet recherché par le courant éclectique.
La cathédrale
En 1887, le curé Labelle demande l'érection canonique du diocèse de Saint-Jérôme qui serait suffragant du nouvel archidiocèse d'Ottawa, et ce, dans le but de protéger le caractère français de l'archidiocèse d'Ottawa et de contrer qu'un Irlandais ne soit nommé archevêque. Cette demande sera vigoureusement combattue par l'archevêque de Montréal, Mgr Édouard-Charles Fabre, qui craignait une perte de territoire pour son archidiocèse. Rome tranchera en faveur de Montréal le 23 décembre 1890. Toutefois, le territoire sera érigé en diocèse suffragant de l'archidiocèse de Montréal, le 23 juin 1951 par le pape Pie XII. Mgr Émilien Frenette est nommé premier évêque et il choisit l'église Saint-Jérôme comme cathédrale.
Devenu cathédrale, l'édifice fait l'objet de travaux intérieurs réalisés en raison de son statut. Ceux-ci concernent le choeur et une nouvelle décoration des murs et de la voûte. Les plans sont attribués au père Wilfrid Corbeil (1893-1979). Le presbytère est transformé en évêché en 1954. Au cours des années 1960, des modifications sont apportées au décor intérieur de l'église (ambon, autel baptistère et cathèdre) pour répondre aux nouvelles prescriptions du concile Vatican II d'après les plans de l'architecte Jean-Guy Clément.
En 1997, des travaux de réfection de la maçonnerie et de la toiture sont réalisés. Le toit est refait en 2000 et 2001, tandis que la façade est restaurée en 2001 et 2002.
Le bâtiment est inscrit au registre du patrimoine culturel du Québec le 19 avril 2005 et au répertoire canadien des lieux patrimoniaux le 12 janvier 2010.
L'orgue
L'instrument actuel a été installé par la maison Casavant Frères en 1912 (opus 544) et a fait l'objet d'une reconstruction en 1924. Il comprend un orgue de chœur installé à l'avant de la nef et un grand orgue installé à la tribune.
À l'origine, le buffet était composé d'un seul corps et placé au centre de la tribune. Lors de la reconstruction de 1924 (opus 1037), un nouveau buffet, en deux corps, est installé de chaque côté de la grande rosace. L'ensemble de la tuyauterie et des sommiers de 1912 a été conservé. Une console neuve, permettant d'incorporer l'orgue de choeur, est fournie pour l'orgue de tribune.
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History
The territory where the cathedral now stands was part of the seigniory granted in 1683 to Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand which named it Thousand-Island. The seigniory was regranted to Jean Petit and Charles-Gaspard Piot de Langloiserie, son-in-laws of Michel-Sidrac Dugué de Boisbriand. In 1793, upon Eustace-Nicolas Lambert Dumont's death, the seigniory was divided. When Louise-Angelica Lambert Dumont married, the third of the Dumont seigniory passed to her husband, Antoine Lefebvre de Bellefeuille, who renamed the seigniory as Bellefeuille. It will be managed by his heirs up to the abrogation of the seigniorial regime on December 18, 1854.
The first settlers arrived by 1820 and came from Terrebonne, St. Eustache, St. Anne-des-Plaines and from St. Therese.
A chapel was built in 1821 and the Saint-Jérôme-de-la-Rivière-du-Nord mission was established in 1832. It was canonically erected as a parish on November 15, 1834. As a mission, it was served by St. Anne-des-Plaines parish priest from 1832 till 1837 when the first parish priest, Fr Étienne Blyth, of Irish descent, was appointed and when the parish registers were established.
Population increased with the arrival of Irish and Scottish settlers by 1835. A stone church was built in 1837 and 1838 on a piece of land located at a certain distance of the first chapel and given by the Thousand-Island landlord, Nicolas Lambert Dumont (1767-1835). It replaced the original chapel and led to the creation of a new village core shortly known shortly as « Dumontville ».
During the second half of the 19th century, St. Jerome enjoyed a remarkable growth. Fr Antoine Labelle (1833-1891), a prominent figure in the history the Laurentides, was appointed as parish priest in 1868. He greatly contributed to the expansion of the city and its region. His various actions allowed, among others, the arrival of the railway in St. Jerome in 1876. This rail link permitted a quicker transportation means for farm produce to Montreal; it also favored diversification and enhancement of commercial activities in St. Jerome. The industry, already present in the region, expanded; the city was considered to be the door to northern development. St. Jerome was the commercial, industrial and institutional regional center.
On December 31, 2001, the Bellefeuille, Lafontaine, St. Antoine and St. Jerome municipalities merged to become the new St. Jerome City.
The church
During the second half of the 19th century, the population increased in such a way that the church became too small to adequately meet the needs of the faithful. Another building was therefore erected between 1897 and 1900. This building, located behind the previous church which was then demolished, introduced a monumentality worthy of a cathedral. The plans were established by architect Casimir St-Jean and construction was carried out by the Boileau et Frères firm. Of neoclassical style, it is 80.7 feet (24.6 metres) high, 252.3 feet (76.9 metres) long and 100.7 feet (30.7 metres) wide. Its blessing was presided over by Archbishop Paul Bruchési, of Montreal, in 1900.
The stony latine cross-shaped building has a three-vessel nave, a transept and a narrower chancel ending in a semicircular apse. Semicircular chapels are located at each end of the transept. The building is extended with a one-floor square sacristy which includes protruding gables.
Delphis-Adolphe Beaulieu created the stained glass windows which are grouped into triptychs and cast into lead. In 1908, a Way of the Cross was added in the church.
Between 1923 and 1925, modifications to the building were carried out, because certain construction elements were considered dangerous. The dome overhanging the chancel was taken down while the main steeple and the small steeples, which were of Byzantine form, were replaced. Openings were pierced in the apse. The facade rose window was rebuilt and a portal with colonnades was added to the main entrance. New lateral entries were constructed at the front of the nave. Works are also carried out on the interior, of which the lowering of the vault. Works were carried out by the Charles Larin firm according to plans by architect Joseph-Égide-Césaire Daoust (1881-1946) who preserved the eclectic influence of the place of worship. The building is a representative of that style by the use of existent elements of different historical styles such as both circular towers in the facade, openings reminding loopholes, buttresses as well as the semicircular portal with colonnades. Besides, the volume complexity contributes to the monumental character of the cathedral, a desired result by the eclectic style.
The cathedral
In 1887, parish priest Labelle asked for the canonical erection of St. Jerome diocese as suffragan to the new archdiocese of Ottawa, and this, to protecting the French character of the archdiocese of Ottawa and to prevent the appointment of an Irish as archbishop. This request was vigorously fought by Archbishop Édouard-Charles Fabre, of Montreal, who feared a loss of territory for his archdiocese. Rome decided in favour of Montreal on December 23rd, 1890. Nevertheless, the territory was established as a suffragan diocese of the archdiocese of Montreal, on June 23rd, 1951 by pope Pius XII. Bishop Émilien Frenette was appointed as first bishop and he choosed the St. Jerome church as cathedral.
As a cathedral, modifications on the interior had to be done owing to its status. These concerned the chancel and a new decoration on the walls and the vault. Plans were prepared by Fr Wilfrid Corbeil (1893-1979). The rectory was transformed into diocesan offices in 1954. In the 1960s, modifications were carried out to the internal decor of the church (lectern, altar baptistry and cathedra) to meet the new prescripts set by Vatican City II according to plans prepared by architect Jean-Guy Clément.
In 1997, renovation works were carried on the bricklaying and the roofing. The roofing was replaced again in 2000 and 2001, while the facade was restored in 2001 and 2002.
The building is registered in the Quebec Cultural Heritage on April 19, 2005 and in the Canadian directory of historic places on January 12, 2010.
The organ
The actual instrument was installed by Casavant Frères in 1912 (opus 544) and was rebuilt in 1924. It includes a chancel organ installed at the front of the nave and a main organ installed in the gallery.
Originally, the organcase was a single unit and installed in the centre of the gallery. In the 1924 rebuilding (opus 1037), a new organcase, in two section, was installed on each side of the large rose window. All the 1912 pipework and windchests were preserved. A new console, allowing to incorporate the chancel organ, was provided for the gallery organ.
II. Grand-Orgue |
III. Récit |
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Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
Montre I (grosse) | 8' | Principal | 8' | |
Montre II (moyenne) | 8' | Bourdon | 8' | |
Principal étroit | 8' | Clarabelle | 8' | |
Flûte double | 8' | Gemshorn | 8' | |
Salicional | 8' | Viole de gambe | 8' | |
Prestant | 4' | Voix céleste | 8' | |
Flûte harmonique | 4' | Principal | 4' | |
Doublette | 2' | Flûte traverse | 4' | |
Mixture | III | Octavin | 2' | |
Trompette | 8' | Cornet | III | |
Trompette | 8' | |||
Hautbois | 8' | |||
Voix humaine | 8' | |||
Tremolo |
I. Positif |
Pédale |
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Principal | 8' | Flûte (ext) | 32' | |
Mélodie | 8' | Flûte ouverte | 16' | |
Dulciane | 8' | Bourdon | 16' | |
Viole d'orchestre | 8' | Violon | 16' | |
Flûte douce | 4' | Violoncelle (ext) | 8' | |
Flageolet | 2' | Flûte (ext) | 8' | |
Clarinette | 8' | Bourdon (ext) | 8' | |
Tremolo | Bombarde | 16' | ||
Trompette | 8' |
Manuel |
Pédale |
|||
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Mélodie | 8' | |||
Gambe | 8' | |||
Flûte harmonique | 4' | |||
Mixture | II |