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Casavant, Opus 1139, 1926
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Historique
La paroisse est érigée canoniquement le 26 juillet 1956 par Mgr Maurice Roy (1905-1985), archevêque (1947-1981) de Québec, et le premier curé, l’abbé Joseph Paré, arrive le 31 juillet 1956.
Le 14 juin 1999, les paroisses Saint-Jérôme et Saint-Rodrigue fusionnent pour former la paroisse Saint-Jean-Eudes. Le 1er janvier 2014, la paroisse Saint-Jean-Eudes est annexée à celle de Saint-Charles-Borromée.
L'église
L’église est issue de deux campagnes de travaux réalisés à moins de sept années d’intervalle. La première est effectuée, en 1959-1960, sous la supervision de l’architecte Philippe Côté (1907-1990). L’édifice religieux, aux lignes sobres et dépouillées, est inauguré en 1960 pour la messe de Noël. La seconde, qui concerne la construction du presbytère attenant et au parachèvement de l’église, est réalisée en 1967, selon les plans de l’architecte Gilles Côté (1931-). Cette deuxième campagne transforme de façon notable l’aspect de l'édifice réalisé quelques années auparavant. Le langage architectural utilisé est en effet tout à fait différent, ce qui montre à quel point l’architecture moderne évolue rapidement durant les années 1960.
La première église
En 1959, l’architecte Philippe Côté est sélectionné par le conseil de fabrique pour la construction de l’église. L’édifice qu’il conçoit dans ce nouveau quartier résidentiel de Charlesbourg possède des lignes épurées. À l’extérieur, l’architecte donne à l’édifice au parement de pierre un véritable élan vertical, accentué par une grande ouverture en façade qui s’élève en s’effilant vers le haut. Les supports en aluminium du clocher de 15 mètres (50 pieds) de hauteur, appuyés sur le toit, suivent la forme de la verrière.
La structure du bâtiment est composée de cadres rigides en acier dont les formes apparentes sont ajourées et forment des motifs décoratifs. Grâce à ce type de structure, qui ne commande pas de colonnes intermédiaires, la nef et le chœur peuvent s’élever sans entrave sous une voûte inondée de lumière. Dans la nef et dans le chœur, les murs latéraux sont inclinés vers l’intérieur. Cette inclinaison crée une dynamique intéressante en accentuant davantage l’élan vertical. Les grandes fenêtres latérales au verre givré ont leur partie centrale colorée en bleu et jaune. Les bancs en chêne de la nef sont groupés en quatre îlots. De petites chapelles sont aménagées de façon temporaire dans les bras du transept. Le chœur, surélevé de six marches, est plus étroit que la nef. Une autre chapelle, une sacristie et une salle réservée aux enfants de chœur entourent également le sanctuaire. Des fenêtres hautes, situées au-dessus de ces espaces connexes, baignent le chœur de lumière naturelle.
Le budget modeste alloué à la construction initiale de l’église a reporté certains travaux de finition et l’achat d’œuvres d’art. Il en résulte une église fort dépouillée, mais dont les espaces sont riches en raison de la lumière et des lignes pures de la structure et de son enveloppe. À cet égard, l’église répond aux principes rationalistes et modernes en vigueur à l’époque, même si elle semblait inachevée aux yeux de plusieurs.
Les travaux de 1966 : plus qu’un parachèvement
Les finances de la fabrique s’étant améliorées très rapidement avec l’accroissement fulgurant du nombre de paroissiens, il est permis d'envisager la deuxième phase. Les modifications apportées à l’église sont cependant assez radicales. Bien que la volumétrie soit conservée, l’aspect extérieur de l’église est complètement changé.
Le clocher de 1960 est supprimé et un nouveau, hors œuvre, est élevé à gauche de l’église. Il se compose de deux plans verticaux en béton ornés d’une croix qui s’élancent et qui sont contreventés par quelques éléments horizontaux. Au sommet, trois cloches sont enchâssées dans une cage ajourée formée d’abat-sons en métal. La base du clocher soutient une extrémité de la marquise de la façade principale constituée d’une grande poutre en T en béton. De part et d’autre de l’entrée principale, deux cadres supportent l’autre extrémité de cette poutre.
Toutes les faces de l’édifice ont été enduites de crépi blanc. Devant la grande verrière et les deux fenêtres de la façade, une paroi de type « claustra » faite de blocs de ciment évidés lesquels sont posés en alternance à la verticale et à l’horizontale. Les fenêtres des autres façades ne semblent pas avoir été modifiées.
À l’intérieur, la structure métallique n’est plus apparente en raison du nouveau plafond de tuiles acoustiques qui la recouvre. Les fenêtres, qui se prolongent vers le haut au-delà du plafond actuel, témoignent de la hauteur initiale de la voûte. Sur les côtés, le long des murs, la présence des grands cadres structuraux, tels des contreforts, est encore sentie. La structure a, par contre, été complètement enveloppée de caissons, cachant ainsi les motifs de la charpente ajourée. De nouveaux luminaires suspendus, regroupés en trois rangées, sont également installés.
La tribune arrière est remaniée : le devant du garde-corps est dorénavant orné de panneaux de chêne préfinis. Dans le transept, les chapelles sont réaménagées : le baptistère remplace celle de gauche.
Plusieurs modifications sont apportées dans le chœur. Un mur-écran courbe et convexe en brique rouge est installé au fond du sanctuaire. De chaque côté, les parois vitrées enchâssées entre des montants en chêne sont ornées de feuilles métalliques perforées. Ces parois ajourées séparent l’espace du chœur de la chapelle et de la sacristie attenantes.
Bien que la volumétrie intérieure et extérieure ait été conservée, l’église est habillée et décorée sur toutes ses faces. Ce nouveau décor, malgré sa sobriété, lui donne un aspect moins rationaliste que lorsqu’elle était dénudée, ce qui constitue un paradoxe dans l’évolution de la modernité. Elle conserve néanmoins des espaces intérieurs inondés de lumière qui sont propices au recueillement.
Martin Dubois
Le clocher
La construction de l’église et de son premier clocher remonte à 1962-1963. En raison de vices graves de construction, le bâtiment est par la suite modifié, et le premier clocher, en aluminium, qui surmonte l’église, est remplacé par le clocher actuel au tournant des années 1970.
Malgré le respect du programme d’entretien, des signes importants d’instabilité de la structure du deuxième clocher apparaissent en 2001; ils concernent plus particulièrement les poutres verticales en T, ainsi que les tabliers qui supportent les trois cloches. Ces faiblesses majeures à la structure nécessitent, en 2007, l’arrêt complet du balancement des cloches ainsi que l’exécution des travaux de stabilisation.
Une nouvelle inspection structurale, réalisée en 2019, à nouveau décèle une détérioration importante de la structure en béton préfabriqué précontraint. Les experts recommandent alors de retirer deux des trois cloches et d’effectuer une réfection majeure de l’œuvre. Après un appel d’offres, l’exécution des réparations, initialement prévues pour 2019, doit être reportée à l’année 2021 en raison de la pandémie.
Dès le début des travaux, une détérioration beaucoup plus importante est observée sur le béton et de l’armature . Cet état de choses oblige le conseil de fabrique à reconsidérer ses plans quant à l’entretien et à la conservation du clocher. Les travaux sont alors suspendus, et le site est sécurisé.
À la suite d'une autre inspection structurale plus détaillée réalisée en 2021, des dommages majeurs sont observés: béton fissuré et éclaté et armature rouillée tant aux éléments verticaux en T de béton préfabriqué précontraint, et ce, particulièrement dans la partie supérieure, qu’aux structures supportant les cloches et reliant les éléments verticaux.
Pour remédier à la situation, les ingénieurs proposent trois solutions toutes impliquant des travaux majeurs. Les deux premiers scénarios comportent la démolition partielle et la reconstruction renforcée du clocher, tandis que le troisième se limite à la démolition partielle du clocher jusqu’à la hauteur de la marquise de la façade. Ce dernier scénario implique toutefois une seconde phase ultérieure qui consiste à remplacer le clocher, à des coûts encore inconnus.
Après réflexion, en mai 2022, le conseil de fabrique opte finalement pour le troisième scénario. Les démarches de lancement des premiers travaux sont ensuite enclenchées. La marquise est conservée, ainsi qu’une partie de la base du clocher qui mesure d’environ 9 mètres (30 pieds) de haut; ils pourront servir, lors d’un projet ultérieur, à mettre en valeur la cloche actuelle qui sera démontée et entreposée d’ici là.
L'orgue
Cet instrument provient du couvent, dans la paroisse Saint-Roch de Québec, des Soeurs de la Congrégation Notre-Dame.
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History
The parish was canonically established on July 26, 1956, by Maurice Roy (1905-1985) archbishop (1947-1981) of Québec, and the first parish priest, Fr Joseph Paré, arrived on July 31, 1956.
On June 14, 1999, the St. Jerôme and St. Rodrigue parishes merged to create the St. Jean-Eudes parish. On January 1, 2014, the St. Jean-Eudes parish was annexed to the St. Charles-Borromée parish.
The Church
The church is the result of two building drives executed seven years apart. The first one, in 1959-1960, was executed under the supervision of architect Philippe Côté (1907-1990). The building, with its sober and simple lines, was inaugurated on Christmas Night in 1960. The second one, concerning the presbytery and the completion of the church building, was started in 1967, according to plans prepared by architect Gilles Côté (1931-). This second drive radically transformed the church built only a few years back. The architectural language between the two designs is completely different; it reveals how modern architecture rapidly changed during the 1960s.
The first church
In 1959, architect Philippe Côté was commissioned by the churchwardens to build the church. The building he designed in this new residential area in Charlesbourg showed very refined lines. On the exterior, the architect elected for a true vertical momentum emphasized by a large facade opening rising up while tapering off. A 50-foot (15-meter) bell tower aluminum supports, leaning on the roof, follow the line of the stained glass window.
The building structure is made of rigid steel frames whose visible shape is used as a decorative design. This type of structure does not require the use of intermediate pillars therefore the nave and the chancel can be flooded with light without obstacles. In the nave and the chancel, lateral walls are inclined towards the interior. This incline produces an interesting dynamic while emphasizing the vertical momentum. Large lateral windows include frosted glass whose center section is colored in blue and yellow. Oak pews are divided into four sections. Small chapels are temporarily installed in the transepts. The chancel, raised by six steps, is narrower than the nave. Another chapel, a vestry and a hall reserved for the altar boys surround the sanctuary. High windows located above these areas, wash the chancel with natural light.
The small budget allocated to the initial building of the church delayed the finishing work and the purchase of artworks. The result was a very plain church but whose spaces are rich due to light and pure structural lines. In this respect, the building was according to the rational and modern principles popular at that time but to many people, the church looked like it was unfinished.
1966 construction drive : more than a completion
With better financial resources due to the large increase in the number of parishioners, it was time to complete the church. While the building's volumetry remained the same, modifications to the church were quite substantial and the exterior was completely modified.
The 1960 bell tower was removed and a new stand-alone one was built on the left side of the church. It used two vertical concrete structures decorated with a cross and a few horizontal elements. At the top, three bells were installed in an open cage. The base of the bell tower supports one end of the main entrance's canopy made of a large concentre T beam. On either side of the main entrance, two frameworks support the other end of that beam.
Exterior walls are covered with white roughcast. In front of the large stained glass window and the other two facade windows, a claustra-type wall has been built using empty concrete blocks laid, alternately, both vertically and horizontally. Other windows have not been modified.
Inside, the metal structure is no longer visible due to new acoustical tiles applied to the ceiling. Windows, extending beyond the actual ceiling, give evidence for the initial height of the vault. Along the lateral walls, there are traces of the large structural frameworks, like buttresses, even though the structure has been completely covered by caissons. New lighting fixtures, grouped into three rows, have been installed.
The rear gallery has been remodeled : the front has been decorated with prefinished oak panels. In the transepts, chapels have also been remodeled: the one of the left side now houses the baptistry.
Many modifications have been executed in the chancel. A curved red brick screen wall has been installed in the back of the sanctuary. On each side, glass partitions set within oak structures are decorated with perforated metal sheets. These partitions divide the chancel area from the adjacent chapel and sacristy.
While both the exterior and interior volumetries have been retained, the whole building has been covered and decorated. This new decor, in spite of its bareness, gives a less rationalist look than when it was completely bare, even though it is a paradox in the evolution of modernity. The building still possesses its interior spaces full of natural light that is favorable for meditation.
Martin Dubois
The Bell Tower
The construction of the church and its first bell tower dates back to 1962-1963. Due to serious construction defects, the building was subsequently modified, and the first aluminum bell tower, which surmounted the church, was replaced by the actual bell tower in the 1970s.
Despite compliance with the maintenance program, significant signs of structural instability in the second bell tower appeared in 2001; they concerned mainly the vertical T-beams, as well as the floors supporting the three bells. These major structural weaknesses required, in 2007, to stop using the bells as well as the execution of stabilization work.
A new structural inspection, carried out in 2019, again detected significant deterioration of the prestressed precast concrete structure. The experts then recommended the removal of two of the three bells and the execution of major repair work. After a call for tenders, repairs, initially planned for 2019, had to be postponed to 2021 due to the pandemic.
When work resumed, a much greater deterioration of the concrete and the reinforcement was observed. This situation forced the churchwardens to reconsider their plans for the maintenance and conservation of the bell tower. The work was then suspended, and the site was secured.
Following another more detailed structural inspection carried out in 2021, major damage was observed: cracked and spalled concrete, and rusty reinforcements both to the vertical T-shaped prestressed precast concrete elements, mainly in the upper section, and to the structure supporting the bells and connecting the vertical elements.
To solve the problem, engineers submitted three proposals, all involving major work. The first two proposals involve the partial demolition and the reinforced reconstruction of the bell tower, while the third one proposed a partial demolition of the bell tower up to the facade marquise height. This last scenario, however, involves a second subsequent phase which would include the replacement of the bell tower, at costs that are still unknown.
After evaluation, in May 2022, the churchwardens finally opted for the third proposal. The procedure for the first works was then initiated. The marquise will be preserved, as well as part of the base of the bell tower which is about 30 feet (9 meters) high; both can be used, in a future project, to highlight the actual bell which will be removed and stored until then.
The Organ
This instrument comes from Notre-Dame Congregation convent located in St. Roch parish in Québec City.
I. Grand-Orgue |
II. Récit |
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Montre | 8' | Bourdon | 16' | |
Flûte à cheminée | 8' | Principal | 8' | |
Prestant | 4' | Viole de gambe | 8' | |
1Doublette | 2' | Voix céleste | 8' | |
Mixture | IV | Bourdon | 8' | |
Trompette | 8' | Flûte harmonique | 4' | |
Sesquialtera | II | |||
Piccolo | 2' | |||
Hautbois | 8' | |||
Tremolo |
Pédale |
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Bourdon (ext) | 16' |
Gedeckt (REC) | 16' |
Bourdon | 8' |
1 | Transmission électrique / Electric action |