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Casavant, Opus 522, 1913 Bertrand, 1986, 1991
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La ville de Saint-Joseph-de-Beauce fait partie de la municipalité régionale de comté Robert-Cliche dans la région administrative de Beauce-Appalaches. Elle est située à 75 km (47 milles) au sud de la ville de Québec.
Historique
Le 23 septembre 1730, le gouverneur (1726-1747) Charles de La Boische, marquis de Beauharnois (1671-1749) et l'intendant (1729-1748) Gilles Hocquart (1694-1783) concèdent trois seigneuries voisines et de mêmes dimensions dans la région de la Beauce à Joseph de Fleury de la Gorgendière (1676-1755 - Saint-François) et ses deux gendres, François-Pierre Rigaud de Vaudreuil (1703-1779 - Saint-Joseph) et Thomas-Jacques Taschereau (1680-1749 - Sainte-Marie). Le 8 décembre 1737, François-Pierre Rigaud de Vaudreuil échange officieusement les deux tiers de sa seigneurie pour une partie équivalente avec celle de Joseph de Fleury de la Gorgendière. Cet échange devient officiel le 5 janvier 1747.
Rapidement, en 1737, le nouveau seigneur de Saint-Joseph dote son domaine des infrastructures propres à y attirer les colons et à desservir aussi les seigneuries de ses deux gendres. Les premiers colons, les Poulin, Bolduc, Létourneau, Doyon, Roy, Vachon, Grondin, Cloutier, Lessard, et Jacques, arrivent. en 1738, de la Côte-de-Beaupré et de l'Île d'Orléans.
Au décès du seigneur, le 1er mai 1755, la seigneurie passe à son épouse, Claire Jolliet (1685-1760), fille de l'explorateur Louis Jolliet (1645-1700), et à ses enfants. Le 16 janvier 1765, la seigneurie est divisée entre les enfants du seigneur. Le 23 novembre 1774, une des filles du seigneur Joseph de Fleury, Louise-Thérèse de Fleury de la Gorgendière (1713-1775) vend sa part de la seigneurie à Michel Chartier de Lotbinière (1723-1798) qui, le 3 décembre 1778, la cède à Gabriel-Elzéar Taschereau (1745-1809) qui, après avoir hérité de sa mère et avoir acheté la part d'une autre des filles du seigneur Joseph de Fleury, Marie-Thomas de Fleury (1727-1811), devient, en 1779, le seigneur et ce, jusqu'à son décès le 18 septembre 1809. À ce moment, la seigneurie est divisée entre son épouse, Louise-Françoise Juchereau-Duchesnay (1771-1841) et ses sept enfants. Au moment de l'abrogation du régime seigneurial, le 18 décembre 1854, la seigneurie appartenait aux héritiers de Jean-Thomas Taschereau (1778-1832) et ceux de Pierre-Elzéar Taschereau (1805-1845).
En 1775, les habitants de Saint-Joseph aident le major général Benedict Arnold (1741-1801) et ses troupes de l'armée continentale des États-Unis lors de leur passage pour aller attaquer la ville de Québec : une façon de se venger de l’armée britannique qui a pillé et incendié les fermes de leurs parents de la Côte-de-Beaupré, lors de la Conquête de 1760.
Une municipalité de paroisse est constituée le 8 juin 1845, pour être abolie le 1er septembre 1847. Elle est rétablie le 1er juillet 1855 pour être ensuite, le 10 juin 1857, désignée comme chef-lieu du district judiciaire de Beauce. Une municipalité de village est constituée le 3 octobre 1889 à même le territoire de la municipalité de paroisse. La partie sud-ouest de la paroisse se détache, le 15 novembre 1938, de la municipalité de paroisse pour devenir le 4 février 1946, la municipalité de Saint-Joseph-des-Érables. La municipalité de village obtient, le 6 octobre 1965, le statut de ville. Le 27 janvier 1999, les municipalités de paroisse et de village (devenu ville) fusionnent sous le nom Saint-Joseph-de-Beauce.
L'église
Lorsque les premiers colons arrivent en 1738, ils sont accompagnés du missionnaire récollet, le père François-Solano Carpentier (1710-1773), qui y œuvre jusqu'en 1743. Une première chapelle, en bois, est construite en 1738 près du manoir seigneurial sur la rive gauche de la rivière Chaudière. Au même moment, le seigneur obtient de Mgr Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), évêque (1733-1739) de Québec, l'érection de la région en une mission desservie par des missionnaires (sept missionnaires récollets se succéderont après le père Carpentier) jusqu'à la nomination du premier curé (1766-1783), l'abbé Jean-Marie Verreau (1740-1817) qui décide de résider à Sainte-Marie, tout en desservant Saint-Joseph et Saint-François. Ces dessertes se terminent en 1785 pour Saint-Joseph, et en 1810 pour Saint-François. Située en zone inondable et subissant les assauts répétés de la rivière, la chapelle rapidement pourrit et tombe en ruine tout en devenant trop petite.
Le 23 février 1758, le conseil de fabrique, ayant à sa tête le père Louis-Alexandre Justinien Constantin (1716-1760), achète d'Étienne Paré, par l'intermédiaire de Simon Fréchet qui sert de prête-nom, un terrain situé sur la rive droite de la rivière sur une terrasse au pied du coteau, désormais à l’abri des inondations. Ce terrain est racheté par la fabrique le 14 juin 1764. Le projet de construction d'une église connaît des retards en raison de la situation politique du Québec au lendemain de la Conquête et du décès, le 8 juin 1760, de Mgr Henri-Marie du Breuil de Pontbriand (1709-1760), évêque (1741-1760) de Québec, mais surtout par le refus de l'Angleterre d'autoriser la nomination d'un nouvel évêque. Trois requêtes concernant la nécessité de construire une nouvelle église à Saint-Joseph, sont adressées au grand Vicaire, le chanoine Jean-Olivier Briand (1715-1794): la première, le 7 décembre 1761, par le curé (1759-1760), le père Claude Didace Cliche (1710-1780); la deuxième, le 4 janvier 1762, par le curé (1761), l'abbé Jean-Baptiste Gatien (1719-1785); et une troisième, le 10 janvier 1763, par le curé (1761-1766), le père Claude Théodore Loiseau (1730-1788). Ce n'est que le 21 janvier 1766 qu'est nommé Mgr Briand en tant qu'évêque (1766-1784) de Québec.
Les travaux de construction de l'église sont autorisés en 1764. La nouvelle église de bois, qui contient 48 bancs, mesure 18 mètres (70 pieds) de long sur 8,1 mètres (27 pieds) de large avec sacristie de 2,4 mètres (8 pieds) sur 3 mètres (10 pieds) de large. Elle ouvre ses portes en octobre 1764. Une première cloche y est installée le 26 juillet 1773.
Le 28 octobre 1781, les résidents adressent une requête à Mgr Briand concernant la nomination d'un curé résident. Cette requête est suivie, en 1782, par la construction d'un presbytère et de ses dépendances. Toutefois, l'abbé Joseph-Maurice Jean (1753-1821) est nommé curé (1783-1785) à Saint-François avec desserte à Saint-Joseph. Le 28 octobre 1785, l'abbé Antoine Lamothe (1759-1829) est nommé curé (1785-1817) résident à Saint-Joseph avec desserte à Saint-François (1785-1810).
En 1789, l'église de 1764 menace ruine en plus d'être devenue trop exiguë. Une demande d'autorisation pour une église de pierre à être construite au même emplacement est expédiée à Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec, qui l'approuve dès le lendemain. Le 13 décembre 1789, Mgr Hubert recommande au curé, l'abbé Lamothe, de ne pas se presser pour entreprendre la construction, car le bureau d'homologation ne serait pas établi avant la fin de l'hiver 1790. La demande d'homologation est soumise le 1er juin 1791. Les travaux sont réalisés très lentement, car l'église n'est bénite que le 10 octobre 1797 par Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), vicaire général (1797-1806) du diocèse de Québec.
Cette église, tout comme celles de cette époque, n'a qu'une seule nef avec une voûte au cintre surbaissé s'appuyant sur une corniche qui fait le tout de l'église. Elle possède des murs en pierre des champs blanchis à la chaux avec un toit haut à pic et un clocher, le tout recouvert de bardeaux. L'édifice mesure 30 mètres (100 pieds) de long sur 12 mètres (40 pieds) de large et environ 9 mètres (30 pieds) de hauteur sous la voûte. La façade, comportant trois portes à arcs plein-cintre, est tournée vers le sud. L'intérieur et le clocher sont terminés en 1798. En 1799, une deuxième cloche s'ajoute à celle de 1773. Quant à l'intérieur, il y a, dans le chœur, un maître-autel surmonté d'une toile représentant saint Joseph, achetée en 1804 et placée dans un cadre sculpté doré en 1805, et d'un fronton. Cet autel est encastré entre pilastres cannelés engagés en murs sous une corniche de style corinthien. Le maître-autel contient un tabernacle et dix chandeliers dorés et ornés exécutés en 1799 par Pierre Émond (1738-1808), sculpteur de Québec. Les autels latéraux sont l'œuvre de Jean Baillairgé (1726-1805). La chaire octogone est l'œuvre de l'architecte Étienne Bercier (1788-1854). Le banc d'œuvre, adossé au mur de pierre et face à la chaire, est posé par M. Caron en 1845, remplaçant celui de 1800. Ce banc disparaît lors des rénovations de 1900. Les retables ainsi que la voûte et la corniche sont l'œuvre d'André Paquet dit Lavallée (1799-1860) en 1846.
La paroisse est érigée canoniquement le 4 septembre 1835 par Mgr Joseph Signay (1778-1850), archevêque (1833-1850) de Québec. Une partie du territoire est détaché, en 1851 pour former la paroisse Saint-Frédéric-de-Beauce, en 1875 pour former celle des Saints-Anges, en 1897 pour former celle de L'Enfant-Jésus et, en 1918 pour former celle de Saint-Jules.
En 1840, sous la cure (1829-1843) de l'abbé Louis Poulin (1798-1883), l'église est allongée de 9 mètres (30 pieds) et deux tours, légèrement en saillie, comportant trois portes à arcs plein-cintre, sont ajoutés. Chaque clocher, à doubles lanternes, est recouvert de fer blanc et contient une cloche chacun. Une sacristie, mesurant 13,7 mètres (45 pieds) de long sur 6 mètres (20 pieds) de large et 3,6 mètres (12 pieds) de haut, est construite en 1852. L'intérieur de l'église est rénové en 1862. Le 27 décembre 1864, l'édifice est détruit par le feu. Seuls quelques effets sont sauvés: les autels, le banc d'œuvre, le chemin de croix, des tableaux et les fonts baptismaux.
Après l’incendie, le curé (1856-1868), l'abbé James Nelligan (1804-1868) entreprend la construction d’une église à la mesure des ambitions des paroissiens et des notables qui veulent rivaliser avec celle de Sainte-Marie-de-Beauce, la plus grande église rurale du diocèse, et ce, malgré les recommandations de l'administrateur(1855-1867) du diocèse de Québec, Mgr Charles-François Baillargeon (1798-1870). Les plans sont confiés à l'architecte François-Xavier Berlinguet (1830-1916), formé à l'école de Thomas Baillairgé (1791-1859), qui supervise aussi les travaux de charpenterie, de menuiserie et de peinture. Augustin Trépanier réalise les travaux d'excavation et de maçonnerie. Les travaux de construction, dont le décret est signé le 1er février 1865 par Mgr Baillargeon, sont réalisés en trois grandes périodes: 1865-1868 sous le curé, l'abbé James Nelligan, 1871-1876 sous le curé (1868-1885), l'abbé Louis-Antoine Martel (1833-1885) et 1900-1901 sous le curé (1899-1904), l'abbé Adalbert Blanchet (1848-1924).
La première phase de travaux de construction s'échelonne de 1865 à 1868. Elle débute par la sacristie, qui est terminée telle que promise, pour y célébrer la première messe le jour de Noël 1865. Le 21 juin 1866, l’abbé Louis Proulx (1804-1871), curé (1851-1871) de Sainte-Marie, bénit et pose la pierre angulaire de la nouvelle église qui est ouverte au culte le 19 mars 1868 et bénite le 4 juin suivant par l'abbé Napoléon-Henri Constantin (1839-1778), alors vicaire (1867-1868) en remplacement du curé Nelligan très gravement malade. La même année, le 16 août, une cloche est bénite par l'abbé Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), vicaire général (1862-1870) du diocèse de Québec. Elle est installée dans le petit clocher à la croisée du transept.
L’église prend la forme d’une croix latine avec un chœur en saillie et un chevet en hémicycle. Elle mesure 49,5 mètres (165 pieds) de long sur 23,7 mètres (79 pieds) de large dans la nef et 26,7 mètres (89 pieds) dans le transept. La hauteur sous voûte est de 18 mètres (60 pieds). La sacristie, construite en parallèle au chevet et non en prolongement de l'abside, mesure 16,5 mètres (59 pieds) de long sur 11,8 mètres (39,5 pieds) de large. La façade de pierre de taille, sobre et équilibrée, se compose d’un imposant portail en saillie d’inspiration néoromane par sa pierre d’aspect rustique et son fenêtrage qui reprend le motif de la rosace de la tour centrale du clocher en saillie. La flèche du clocher et celle à la croisée du transept sont élégantes. Le chevet de l’église et de la sacristie sont en maçonnerie recouverte de crépi, ce qui renforce leur allure rustique.
Le 1er janvier 1870, plusieurs paroissiens rencontrent le curé, l'abbé Martel, et lui manifestent leur désir d'acheter un carillon de trois cloches anglaises. Quant au financement, il sera assuré par des souscriptions et des dons. Les cloches sont commandées en mars 1870 auprès de la firme Mears & Steenback, de Londres (Angleterre). Celles-ci arrivent à Québec le 1er juillet. Leur installation est confiée à la firme Carrier & Lainé ainsi qu'au menuisier Marc Garant, de Lévis. Elles sont bénites le 22 septembre par l'abbé Louis Proulx, curé de Sainte-Marie. Leur coût: 1 987 $.
La deuxième phase des travaux, s'échelonnant de 1871 à 1876, vise à compléter l'intérieur de l'église dans un style néoclassique. La structure intérieure est supportée par de hautes colonnes et est dotée d'une voûte en demi-cintre. L’élégant et raffiné décor, tout de bois sculpté et conçu par l'architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903), comprend trois sections : une nef centrale et deux bas-côtés avec des plafonds à caissons séparés de la nef par de hautes colonnes surmontées d’un entablement qui encercle le chœur et crée une forte impression d’unité. Les trois autels, conçus et sculptés par Louis Dion (1809-1894) et son fils, François (1857-?), de Saint-Michel-de-Bellechasse, réalisés en 1876, adoptent un style plus moderne et éclectique que le reste du décor intérieur. L'architecte François-Xavier Berlinguet participe à la conception de certains ouvrages intérieurs comme les tribunes, les chapelles et les confessionnaux. Les bancs de l'église, d'aspect un peu éclectique, ont été conçus par l'architecte David Ouellet (1844-1915) au début du XXe siècle. Le tableau du maître-autel, une Crucifixion, est probablement une œuvre d'Eugène Hamel (1845-1932) d'après une œuvre de Joseph Légaré pour la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec et détruite lors de l'incendie de 1922, elle-même empruntée au peintre espagnol Diego Vélasquez (1599-1660). Deux petits tableaux (un Baptême du Christ et le Calvaire), œuvres de Ludger Ruelland (1827-1896), réalisés en 1876 et payés 64 $, ornent l'entrée principale de la nef.
Le 29 juin 1884, un chemin de croix (14 tableaux, mesurant 1,8 mètre (6 pieds) de haut sur 1,2 mètre (3,9 pieds) de large, peints par les Sœurs du Bon-Pasteur, de Québec, sont des libres copies de ceux peints par N.A. Morin pour l'église de Notre-Dame-de-la-Nativité, de Beauport) est bénit et installé en même temps que quatre toiles (6,5 mètres / 17,8 pieds de haut sur 1,7 mètre / 5,8 pieds de large) exécutées par les mêmes religieuses: un tableau du Sacré-Cœur et un de l'Assomption pour les autels latéraux, et « la mort de saint Joseph » et « sainte Anne guérissant des malades » installés dans le chœur de chaque côté du maître-autel. Cette cérémonie est présidée par Mgr Antoine Racine (1822-1893), ancien curé (1851-1853) de la paroisse et premier évêque (1874-1893) de Sherbrooke.
La troisième phase de construction se déroule en 1900-1901. L'architecte David Ouellet (1844-1915) est mandaté pour effectuer d'importants travaux pour consolider la façade et le clocher ainsi que pour rejointer la maçonnerie. Il conçoit un perron monumental et ajoute deux statues de fonte fabriquées par la firme Raffl, de Paris, achetées 303 $ en 1901, représentant saint Jacques le Majeur et saint Jean l'Évangéliste. De plus, la sacristie est agrandie vers l'arrière de 10,6 mètres (35 pieds) de largeur sur 3,6 mètres (13 pieds) de profondeur, prolongée par une abside en hémicycle de 5,2 mètres (17 pieds) de largeur sur 2,6 mètres (8,5 pieds) de profondeur qui entoure l'autel au-dessus duquel il installe un dôme. À l'intérieur, Ouellet conçoit de nouveaux bancs réalisés par l'entrepreneur Joseph Saint-Hilaire (1863-1943). Le banc d'œuvre est retiré. Dans la sacristie et la nef de l'église, des paroissiens offrent des verrières conçues par Wallace J. Fischer de la maison Bernard Léonard, de Québec. Une dizaine de statues de plâtre, provenant de la maison Michele Rigali (1841-1910), de Québec, ou celle de Thomas Carli (1838-1906), de Montréal, sont ajoutées. La lampe du sanctuaire, de cuivre doré et de style Rocaille, est ajoutée en 1902.
L'électricité est installé dans l'église en 1913. En mars et avril 1928, en prévision du Congrès eucharistique qui se tiendra à la fin juin 1928, l'intérieur de l'église est repeint au coût de 6 820 $. Les travaux sont confiés à Auguste Doyon.
En 1956, le système électrique est révisé et mis à jour. À cette occasion, les lustres qui éclairaient la nef sont enlevés et remplacés par des projecteurs encastrés dans le plafond de la voûte brisant ainsi des sculptures.
En 1970, des travaux sont exécutés pour consolider les fondations de l'église et aussi pour implanter les recommandations du concile Vatican II. Ainsi, la chaire est retirée de son emplacement et est installée dans le chœur, et un autel de célébration, conçu et sculpté par Jacques Beaudoin (1931-1973) est réalisé par les Ateliers Aimé Gagné. En 1980, des travaux sont exécutés visant la restauration des verrières, des toiles du chemin de la croix, des tableaux, des autels ainsi qu'un nettoyage complet de l'intérieur.
Au printemps 2004, la chaire retrouve son emplacement d'origine et son escalier est reconstitué grâce à Julieu Sévigny. En 2005, les deux lustres du chœur et les deux de la nef centrale, enlevés en 1956, sont réalisés et installés par Jacques Déry de la maison Verrières du Québec.
L'église possède le seul exemple connu de grand catafalque à baldaquin au Québec lequel était utilisé lors des funérailles de première classe d'adultes durant la période ultramontaine canadienne (1850-1950). Il est inauguré le 2 novembre 1920 par le curé, l'abbé Dominique-Alfred Morisset. Ce dernier l'a commandé à Omer Létourneau, charron local devenu menuisier et premier entrepreneur de pompes funèbres de la municipalité. Il s'agit d'une tribune sur laquelle le porte-cercueil est déposé puis surmonté d’un cintre de bois recouvert du drap mortuaire, le tout entouré de huit grands chandeliers (un à la tête du cercueil, un au pied et trois de chaque côté), de quatre candélabres d’angle à 11 cierges chacun et d’une haute croix noire sur pied. Dressé à demi dans le chœur, à demi dans la nef, le catafalque est surmonté d’un baldaquin ou dais funéraire de 4,9 mètres (16 pieds) de hauteur. Celui-ci est soutenu par quatre colonnes néoclassiques sur bases à la française, coiffé d’un couronnement néobaroque portant 128 cierges et décoré d’une croix sur globe. Les funérailles de première classe pouvaient coûter jusqu’à 175 $, alors que le prix d’un service de troisième classe avoisinait les 20 $. Le catafalque est assemblé et monté avant la cérémonie puis démonté et remisé dès la fin de celle-ci. Jugeant cette pratique trop ostentatoire, le cardinal Jean-Marie-Rodrigue Villeneuve (1883-1947), archevêque (1931-1947) de Québec, en interdit l’usage dès 1937.
À la fin des années 1970, Michel Gilbert, ébéniste restaurateur, découvre, au sous-sol de l'église, l'ensemble ou ce qui reste de l'ensemble du catafalque. Après examen, le tout est jugé en mauvaise condition : de nombreuses pièces sont pourries, plusieurs sont fracturées, et certaines manquent ou sont incomplètes. Faute de budget, les seules interventions alors apportées sont la mise en réserve du catafalque au Musée Marius-Barbeau pour des fins d’inventaire et d’identification des pièces.
À la fin des années 1990, le Musée Marius-Barbeau et la Fondation Robert-Cliche demandent à Michel Gilbert d’entreprendre la restauration du catafalque. Avec un budget limité, les travaux progressent lentement. En 2008, à la demande du conseil de fabrique, Daniel Carrier et une équipe de bénévoles fouillent les archives ainsi que les sources photographiques dans le but de monter un dossier qui permettra de solliciter une subvention du Conseil du patrimoine religieux du Québec pour en réaliser la restauration. De nouvelles recherches permettent de retracer certaines pièces manquantes ou réutilisées à d'autres fins, mais toujours présentes dans l'église ou le presbytère. L'entreposage déficient a contribué à abîmer certaines pièces qui ont dû être nettoyées, refaites ou complétées. Les pièces manquantes sont recréées tout en respectant la conception originale. L'œuvre restaurée est dévoilée le 7 novembre 2009 lors d'un grand concert. Il est en montre dans la sacristie de l'église.
L'orgue
Un premier orgue, un huit-pieds fabriqué au coût de 2 300 $ et comportant deux de 16' par le facteur Louis Mitchell (1822-1902), de Montréal, est inauguré le 12 juillet 1881 par les organistes Ernest Gagnon 1834-1914), ancien organiste (1864-1876) à la basilique Notre-Dame de Québec et Adolphe Hamel (1842-1887), organiste (1880-1886) à l'église Saint-Patrice de Québec.
En octobre 1912, le curé (1911-1932), l'abbé Dominique-Alfred Morisset (1865-1932), commande, pour la somme de 6 045 $, la reconstruction de l'instrument par la maison Casavant Frères, de Saint-Hyacinthe. Les deux tribunes arrière sont alors agrandies. Le nouvel instrument, opus 522, possède 34 jeux répartis sur trois claviers et pédalier. Selon le devis, tous les jeux de l'ancien instrument doivent se retrouver dans le nouveau. De plus, le buffet doit être élargi afin de loger tout le nouvel instrument. Il est inauguré le 29 juin 1913 par les organistes Joseph-Arthur Bernier (1877-1944), Henri Gagnon (1887-1961), J.A. Gilbert et l'organiste titulaire, Kate Doran (1878-1921).
Le 18 août 1961, le curé (1952-1966), l'abbé Joseph-Odina Roy (1890-1975), et le conseil de fabrique confient, au coût de 10 135 $, à Casavant Frères le nettoyage et l'électrification de l'instrument tout en conservant la même console. De plus, une boîte expressive est ajoutée au Positif. Une nouvelle soufflerie est installée en 1970.
Le 1er décembre 1986, le conseil de fabrique prend la décision de faire restaurer l'instrument par la firme Orgues Marcel Bertrand, de Québec, car l'instrument commence à subir le poids des années. Un premier contrat est signé le 23 février 1987 et un deuxième, le 3 juin 1991, pour un coût total de 95 139 $. La Fourniture du Grand-Orgue est remplacée par un Plein-Jeu neuf. Une Mixture ainsi qu'une Cymbale neuves sont respectivement ajoutées au Récit et au Positif. La plupart des autres jeux sont soit réharmonisés, soit transformés en vue d'une nouvelle fonction. Comme la boîte expressive du Positif, installée en 1961, masque considérablement celle du Récit, elle est supprimée.
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The City of St. Joseph-de-Beauce is part of the Robert-Cliche regional county municipality in the Beauce-Appalaches administrative region. It is located 47 miles (75 km) south of Québec City.
History
On September 23, 1730, Governor (1726-1747) Charles de La Boische, Marquis de Beauharnois (1671-1749) and Treasurer (1729-1748) Gilles Hocquart (1694-1783) granted three neighboring same-sized seigniories in the Beauce region to Joseph de Fleury de la Gorgendière (1676-1755 - St. François) and his two sons-in-law, François-Pierre Rigaud de Vaudreuil (1703-1779 - St. Joseph) and Thomas-Jacques Taschereau (1680-1749 - St. Marie). On December 8, 1737, François-Pierre Rigaud de Vaudreuil unofficially exchanged two thirds of his seigniory for an equivalent part with Joseph de Fleury de la Gorgendière. This exchange became official on January 5, 1747.
Quickly, in 1737, the new St. Joseph landlord provided his estate with the necessary infrastructure to attract settlers and which were also to serve his two sons-in-law's seigniories. The first settlers, the Poulins, Bolducs, Létourneaus, Doyons, Roys, Vachons, Grondins, Cloutiers, Lessards, and Jacques, arrived, in 1738, from Côte-de-Beaupré and Orléans Island.
When the landlord died on May 1, 1755, the seigniory went to his wife, Claire Jolliet (1685-1760), daughter of explorer Louis Jolliet (1645-1700), and to his children. On January 16, 1765, the seigniory was divided between the landlord's children. On November 23, 1774, one of landlord Joseph de Fleury's daughters, Louise-Thérèse de Fleury de la Gorgendière (1713-1775) sold her share in the seigniory to Michel Chartier de Lotbinière (1723-1798) who, on December 3, 1778, sold it to Gabriel-Elzéar Taschereau (1745-1809) who, after inheriting from his mother and buying the share from another of landlord Joseph de Fleury's daughters, Marie-Thomas de Fleury (1727-1811), became, in 1779, the landlord until his death on September 18, 1809. At that time, the seigniory was divided between his wife, Louise-Françoise Juchereau-Duchesnay (1771-1841) and his seven children. When the seigniorial system was abolished on December 18, 1854, the seigniory belonged to the heirs of Jean-Thomas Taschereau (1778-1832) and to those of Pierre-Elzéar Taschereau (1805-1845).
In 1775, St. Joseph residents helped Major General Benedict Arnold (1741-1801) and his United States Continental Army troops on their way to attack the Québec City: revenge on the British army who looted and burned their parents' farms in Côte-de-Beaupré during the 1760 Conquest War.
A parish municipality was established on June 8, 1845, to be abolished on September 1, 1847. It was re-established on July 1, 1855, and then, on June 10, 1857, it was designated as the Beauce judicial district county town. A village municipality was established on October 3, 1889, taking its territory from the parish municipality. The southwestern part of the parish separated, on November 15, 1938, from the parish municipality to become on February 4, 1946, the St. Joseph-des-Érables municipality. The village municipality was granted, on October 6, 1965, the city status. On January 27, 1999, the parish and village (which became a city) municipalities merged as the City of St. Joseph-de-Beauce.
The Church
When the first settlers arrived in 1738, they were accompanied by Récollet missionary Fr François-Solano Carpentier (1710-1773), who served until 1743. A first wooden chapel was built in 1738 near the seigniorial manor on the left bank of the Chaudière River. At the same time, the landlord obtained from Pierre-Herman Dosquet (1691-1777), bishop (1733-1739) of Québec, the establishment of the region as a mission served by missionaries (seven Récollet missionaries succeeded one another after Fr Carpentier) until the appointment of the first parish priest (1766-1783), Fr Jean-Marie Verreau (1740-1817) who decided to reside in St. Marie, but serving St. Joseph and St. François as missions. These missions ended in 1785 for St. Joseph, and in 1810 for St. François. Located in a flood zone and undergoing the river's repeated assaults, the chapel quickly rotted and fell into ruin while becoming too small.
On February 23, 1758, the churchwardens, led by Fr Louis-Alexandre Justinien Constantin (1716-1760), purchased from Étienne Paré, through Simon Fréchet, who served as the nominee, a piece of land located on the right bank of the river on a terrace at the foot of the hill, now protected from flooding. The land was officially transferred to the parish on June 14, 1764. The project to build a church experienced delays due to the political situation in Québec just after the conquest and to the death, on June 8, 1760, of Henri-Marie du Breuil de Pontbriand (1709-1760), bishop (1741-1760) of Québec, but especially by England's refusal to authorize the appointment of a new bishop. Three requests concerning the need to build a new church which were addressed to the Vicar General, Canon Jean-Olivier Briand (1715-1794): the first one, on December 7, 1761, by the parish priest (1759-1760), Fr Claude Didace Cliche (1710-1780); the second one, on January 4, 1762, by the parish priest (1761), Fr Jean-Baptiste Gatien (1719-1785); and a third one, on January 10, 1763, by the parish priest (1761-1766), Father Claude Théodore Loiseau (1730-1788). It was not until January 21, 1766, that Bishop Briand was appointed as bishop (1766-1784) of Québec.
Construction work for the church was authorized in 1764. The new wooden church, which contained 48 pews, was 70 feet (18 meters) long by 27 feet (8.1 meters) wide with an 8.1 feet (2.4 meters) long by 10 feet (3 meters) wide sacristy. It was inaugurated in October 1764. A first bell was installed on July 26, 1773.
On October 28, 1781, the residents sent a request to Bishop Briand concerning the appointment of a resident parish priest. This request was followed, in 1782, with the construction of a presbytery and its outbuildings. Fr Joseph-Maurice Jean (1753-1821) was appointed the parish priest (1783-1785) at St. François with St. Joseph as a mission. On October 28, 1785, Fr Antoine Lamothe (1759-1829) was appointed the parish priest (1785-1817) in St. Joseph with St. François as a mission (1785-1810).
In 1789, the 1764 church threatened ruin in addition to being too small. A request for authorization for a stone church to be built on the same site was sent to Jean-François Hubert (1739-1797), bishop (1788-1797) of Québec, who approved it the next day. On December 13, 1789, Bishop Hubert recommended to the parish priest, Fr Lamothe, not to hurry to undertake the construction, because the ratification office would not be operational before the end of the winter of 1790. The ratification request was submitted on June 1, 1791. The work was carried out very slowly, because the church was blessed only on October 10, 1797, by Joseph-Octave Plessis (1763-1825), General Vicar (1797-1806) of Québec diocese.
This church, just like those of that time, had a single nave with a surbased vault resting on a cornice which ran around the whole church. It had whitewashed fieldstone walls, a high peaked roof and a steeple, all covered with shingles. The building was 100 feet (30 meters) long by 40 feet (12 meters) wide and a height of about 30 feet (9 meters) under the vault. The facade, with three semicircular arched doors, faced south. The interior and the bell tower were completed in 1798. In 1799, a second bell was added to the one from 1773. As for the interior, there was, in the chancel, a main altar topped by a painting representing St. Joseph, purchased in 1804 and placed in a carved gilt frame in 1805, and a pediment. This altar was surrounded by walled-in fluted pilasters under a Corinthian style cornice. The main altar had a tabernacle and ten gilded and ornate candlesticks executed in 1799 by Pierre Émond (1738-1808), a sculptor from Québec City. The lateral altars were executed by Jean Baillairgé (1726-1805). The octagonal pulpit was the work of architect Étienne Bercier (1788-1854). The churchwardens' pew, located against the stone wall and facing the pulpit, was installed by Mr. Caron in 1845, replacing the one from 1800. This pew was removed in the 1900 renovations. The reredos, and the cornice, and the vault were executed by André Paquet dit Lavallée (1799-1860) in 1846.
The parish was canonically established on September 4, 1835, by Joseph Signay (1778-1850), archbishop (1833-1850) of Québec. Part of its territory was taken away, in 1851, to establish the St. Frédéric-de-Beauce parish, in 1875 to establish the Sts. Anges parish, in 1897 to establish the L'Enfant-Jésus parish, in 1918 to establish the St. Jules parish.
In 1840, under the leadership of the parish priest (1829-1843), Fr Louis Poulin (1798-1883), the church was extended by 30 feet (9 meters) and two slightly protruding towers, with three semicircular arched doors were added. Each double-lanterns steeple was covered with tin and housed one bell each. A sacristy, measuring 45 feet (13.7 meters) long by 20 feet (6 meters) wide and 12 feet (3.6 meters) high, was built in 1852. The interior of the church was renovated in 1862. On December 27, 1864, the building was destroyed by fire. Only a few items were salvaged: the altars, the churchwardens' pew, the stations of the Cross, paintings and the baptismal font.
After the fire, the parish priest (1856-1868), Fr James Nelligan (1804-1868) undertook the construction of a church commensurate with the ambitions of the parishioners and notables who wanted to compete with the one in St. Marie-de-Beauce, the diocese's largest rural church, in spite of recommendations by the Québec diocese administrator (1855-1867), Charles-François Baillargeon (1798-1870). The plans were entrusted to architect François-Xavier Berlinguet (1830-1916), trained at the school of Thomas Baillairgé (1791-1859), who also supervised the structural, carpentry, and painting work. Augustin Trépanier carried out the excavation and masonry work. The construction work, whose decree was signed on February 1, 1865, by Bishop Baillargeon, was carried out in three main phases: 1865-1868 under the parish priest Fr James Nelligan, 1871-1876 under the parish priest (1868-1885) Fr Louis-Antoine Martel (1833-1885) and 1900-1901 under the parish priest (1899-1904) Fr Adalbert Blanchet (1848-1924).
The first phase of construction work lasted from 1865 to 1868. It began with the sacristy, which was completed as promised, to celebrate the first mass in it on Christmas Day 1865. On June 21, 1866, Fr Louis Proulx (1804-1871), the St. Marie parish priest (1851-1871) blessed and laid the cornerstone of the new church which was inaugurated on March 19, 1868, and blessed the following June 4 by Fr Napoléon-Henri Constantin (1839-1778), then a vicar (1867-1868) replacing the seriously ill Fr Nelligan. The same year, on August 16, a bell was blessed by Fr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), General Vicar (1862-1870) of Québec diocese. It was installed in the small bell tower above the transept crossing.
The church takes the shape of a Latin cross with a protruding chancel and a semicircular apse. It is 165 feet (49.5 meters) long by 79 feet (23.7 meters) wide in the nave and 89 feet (26.7 meters) in the transept. The height under the vault is 60 feet (18 meters). The sacristy, built parallel to the chevet and not as an extension of the apse, is 59 feet (16.5 meters) long by 39.5 feet (11.8 meters) wide. The freestone facade, plain and balanced, presents an imposing protruding neo-Romanesque portal with its rustic-looking stone and its openings reflecting the style of the tower's rose window. The tower spire and the small bell tower over the transept crossing are elegant. The church's chevet and the sacristy are made of masonry covered with roughcast, which bolters their rustic appearance.
On January 1, 1870, several parishioners met the parish priest, Fr Martel, and expressed their desire to buy a three-bell English carillon. Funding will be provided by subscriptions and donations. The bells were ordered in March 1870 from the Mears & Steenback firm, of London (England). These arrived in Québec City on July 1. Their installation was entrusted to the Carrier & Lainé firm as well as to carpenter Marc Garant, of Lévis. They were blessed on September 22 by Fr Louis Proulx, the St. Marie parish priest. Their cost: $1,987.
The second phase of work was to complete the interior of the church in a neoclassical style. The interior structure is supported by tall columns and has a semicircular vault. The elegant and refined decor, all in sculpted wood and designed by architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903), includes three sections: a central nave and two side aisles with coffered ceilings separated from the nave by tall columns and topped by an entablature circling the chancel and creating a strong impression of unity. The three altars, designed and sculpted by Louis Dion (1809-1894) and his son, François (1857-?), of St. Michel-de-Bellechasse, executed in 1876, show a more modern and eclectic design than the rest of the decor interior. Architect François-Xavier Berlinguet designed several interior works such as the galleries, the chapels and the confessionals. The church pews, somewhat eclectic in style, were designed by architect David Ouellet (1844-1915) at the beginning of the 20th century. The painting over the main altar, a Crucifixion scene, is probably a work by Eugène Hamel (1845-1932) after a work by Joseph Légaré for the Notre-Dame Basilica-Cathedral in Québec City and destroyed in the 1922 fire, itself borrowed from Spanish painter Diego Vélasquez (1599-1660). Two small paintings (a Baptism of Christ and a Calvary scene), works by Ludger Ruelland (1827-1896), executed in 1876 and paid for $64, adorn the main entrance to the nave.
On June 29, 1884, Stations of the Cross (14 paintings, each measuring 6 feet (1.8 meters) high by 3.9 feet (1.2 meters) wide, painted by the Good Shepherd Sisters, de Québec, that are copies of the ones painted by N.A. Morin for the Notre-Dame-de-la-Nativité Church, of Beauport), were blessed and were installed at the same time as four paintings (17.8 feet/6.5 meters high by 5.8 fee /1.7 meters wide) executed by the same nuns: a Sacred Heart painting and an Assumption painting for the side altars, and “the death of St. Joseph” and “St. Anne healing the sick” installed in the chancel on either side of the main altar. This ceremony was presided over by Antoine Racine (1822-1893), a former parish priest (1851-1853) and first bishop (1874-1893) of Sherbrooke.
The third phase of construction took place in 1900-1901. Architect David Ouellet (1844-1915) was commissioned to carry out major work to strengthen the facade and the bell tower as well as to repoint the masonry. He designed a monumental porch and added two cast-iron statues executed by the Raffl firm, of Paris, purchased for $303 in 1901, depicting St. James the Greater and St. John the Evangelist. In addition, the sacristy was extended to the rear by 35 feet (10.6 meters) wide by 13 feet (3.6 meters) deep, with a 17 feet (5.2 meters) wide by 8.5 feet (2.6 meters) deep semicircular apse surrounding the altar above which he set a dome. On the interior, Ouellet designed new pews made by contractor Joseph Saint-Hilaire (1863-1943). The churchwardens' pew was removed. In the sacristy and the nave of the church, parishioners offered stained glass windows designed by Wallace J. Fischer of the Bernard Léonard firm, of Québec City. A dozen plaster statues, from Michele Rigali (1841-1910), of Québec City or from Thomas Carli (1838-1906), of Montréal, were added. The rocaille styled sanctuary lamp, in gilded copper, was added in 1902.
Electricity was installed in the church in 1913. In March and April 1928, in anticipation of the Eucharistic Congress to be held at the end of June 1928, the interior of the church was repainted at a cost of $6,820. The work was carried out by Auguste Doyon.
In 1956, the electrical system was revised and updated. On this occasion, the chandeliers that lit the nave were removed and replaced by projectors embedded in the vault damaging sculptures.
In 1970, work was carried out to strengthen the foundations of the church and also to implement the Second Vatican Council recommendations. Thus, the pulpit was removed from its location and installed in the chancel, and a celebratory altar, designed and sculpted by Jacques Beaudoin (1931-1973) was executed by Ateliers Aimé Gagné. In 1980, work was carried out to restore the windows, the Stations of the Cross and other paintings, the altars as well as a complete interior clean-up.
In the spring of 2004, the pulpit returned to its original location and its staircase was reconstructed thanks to Julieu Sévigny. In 2005, the two chandeliers in the chancel and the two in the central nave, removed in 1956, were replicated and installed by Jacques Déry of the Verrières du Québec firm.
The church has the only known example of a large canopied catafalque in Quebec which was used for first class funerals of adults in the Canadian ultramontane period (1850-1950). It was inaugurated on November 2, 1920 by the parish priest, Fr Dominique-Alfred Morisset who commissioned it from Omer Létourneau, a local wheelwright who became a carpenter and the municipality's first undertaker. It is a platform on which the coffin is placed then topped by a wooden arch covered with the mortuary pall, all surrounded by eight large candlesticks (one at the head of the coffin, one at the foot and three each side), four corner candelabras with 11 candles each and a tall black cross on a stand. Standing half in the chancel, half in the nave, the catafalque is surmounted by a 16-foot (4.5-meter) high funerary canopy. It is supported by four neoclassical columns on French-style bases, topped with a neo-baroque crown bearing 128 candles and decorated with a cross on a globe. A first-class funeral could cost up to $175, while the price of a third-class service was around $20. The catafalque is assembled and installed before the ceremony and disassembled and stored when the service is over. Deeming this practice too ostentatious, Jean-Marie-Rodrigue Cardinal Villeneuve (1883-1947), Archbishop (1931-1947) of Quebec, prohibited its use in 1937.
At the end of the 1970s, carpenter restorer Michel Gilbert discovered, in the basement of the church, the whole or what was left of the catafalque. After examination, everything was deemed to be in poor condition: many parts were rotten, several were fractured, and some were missing or incomplete. Due to a lack of budget, the only interventions then made were to store the catafalque in the Marius-Barbeau Museum where it would be inventoried and its pieces identified.
At the end of the 1990s, the Marius-Barbeau Museum and the Robert-Cliche Foundation asked Michel Gilbert to undertake the restoration of the catafalque. With a limited budget, work progressed slowly. In 2008, at the request of the churchwardens, Daniel Carrier and a team of volunteers searched the archives as well as photographic sources to prepare a file that would used as a project to apply for a grant from the Québec Religious Heritage Council to carry out the restoration. New research has undertaken which permitted to trace certain missing or reused pieces still present in the church or the presbytery. Deficient storage contributed to the damage of certain pieces which had to be cleaned, reworked or completed. The missing pieces were recreated respecting the original design. The restored work was unveiled on November 7, 2009 in a major concert. It is on display in the sacristy of the church.
The Organ
A first organ, an 8-foot instrument including two 16' stops, was built at the cost of $2,300 by organbuilder Louis Mitchell (1822-1902), of Montréal. It was inaugurated on July 12, 1881, by organists Ernest Gagnon 1834-1914), former organist (1864-1876) at Notre-Dame Basilica Cathedral in Québec City and by Adolphe Hamel (1842-1887), organist (1880-1886) at St. Patrick's Church in Québec City.
In October 1912, the parish priest (1911-1932), Fr Dominique-Alfred Morisset (1865-1932), ordered the reconstruction of the instrument at the cost of $6,045 by Casavant Frères, of St. Hyacinthe. Both rear galleries were extended. The new instrument, opus 522, had 34 stops over three manuals and pedal. According to specifications, all the stops in the old instrument must be incorporated into the new one. Fiurthermore, the organcase must be enlarged to house the complete new instrument. It was inaugurated on June 29, 1913, by organists Joseph-Arthur Bernier (1877-1944), Henri Gagnon (1887-1961), J.A. Gilbert and the church organist, Kate Doran (1878-1921).
On August 18, 1961, the parish priest (1952-1966), Fr Joseph-Odina Roy (1890-1975), and the churchwardens commissioned, at the cost of $10,135, the Casavant Frères firm to clean and electrify the instrument while preserving the same console. At the same time, the Positif division was included in a swell box. A new ventilator was installed in 1970.
On December 1, 1986, the churchwardens decided to restore the instrument and to entrust the work to the Orgues Marcel Bertrand firm, of Québec City, because the instrument was beginning to suffer from the weight of years. A first contract was awarded on February 23, 1987, and a second on June 3, 1991, for a total cost of $95,139. The Fourniture in the Grand-Orgue division was replaced by a new Plein-Jeu. A new Mixture and a new Cymbale were respectively added to the Récit and the Positif divisions. Most of the other stops were either revoiced or transformed for a new role. As the Positif swell box, installed in 1961, considerably concealed the Récit swell box, it was removed.
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Grand-Orgue |
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|---|---|---|---|---|
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1912 |
1991 |
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| Montre | 16' | |||
| 1,6Montre | 8' | Montre | 8' | |
| 2Bourdon | 8' | |||
| 6Principal étroit | 8' | Principal étroit | 8' | |
| 3Dulciane | 8' | |||
| Clarabelle | 8' | Clarabelle | 8' | |
| Salicional | 8' | Salicional | 8' | |
| Prestant | 4' | Prestant | 4' | |
| Flûte harmonique | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
| Doublette | 2' | Doublette | 2' | |
| Fourniture 1 1/3' | III | 7Fourniture 1 1/3' | III | |
| Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
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Récit |
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|---|---|---|---|---|
|
1912 |
1991 |
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| Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
| 1,4Principal | 8' | Principal | 8' | |
| 2Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
| 6Viole de gambe | 8' | Viole de gambe | 8' | |
| 6Voix céleste | 8' | Voix céleste | 8' | |
| 4Clarabelle | 4' | |||
| Fugara (ext) | 4' | |||
| Octave | 4' | |||
| 6Flûte traverse | 4' | Flûte | 4' | |
| 5Nazard | 2 2/3' | |||
| Sesquialtera | 2 2/3' | |||
| Octavin | 2' | Octavin | 2' | |
| 5Cornet | III | |||
| 8Mixture 2' | IV | |||
| Trompette | 8' | |||
| Cor | 8' | |||
| Hautbois | 8' | Hautbois | 8' | |
| 6Voix humaine | 8' | |||
| Tremblant | Tremblant | |||
|
Positif |
||||
|---|---|---|---|---|
|
1912 |
1991 |
|||
| 4Principal | 8' | |||
| 6Mélodie | 8' | |||
| 3Dulciane | 8' | |||
| Flûte à cheminée | 8' | |||
| 4Wald Flute (Clarabelle) | 4' | |||
| Principal | 4' | |||
| 6Piccolo | 2' | |||
| Flûte | 2' | |||
| Larigot | 1 1/3' | |||
| Cornet 2 2/3' | II | |||
| 8Cymbale 1/2' | III-IV | |||
| 6Clarinette | 8' | |||
| Cromorne | 8' | |||
| Tremblant | Tremblant | |||
|
Pédale |
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|---|---|---|---|---|
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1912 |
1991 |
|||
| Flûte ouverte | 16' | Contrebasse | 16' | |
| Bourdon | 16' | Soubasse | 16' | |
| Principal (ext) | 8' | Principal (ext) | 8' | |
| Bourdon (ext) | 8' | Bourdon (ext) | 8' | |
| Violoncelle | 8' | |||
| Octave | 4' | |||
| Bombarde | 16' | Bombarde | 16' | |
| 1 | Transféré du GO en Principal au Récit / Transferred as Principal from GO to Récit | |
| 2 | Transféré du GO au Récit / Transferred from GO to Récit | |
| 3 | Transféré du GO au Positif / Transferred from GO to Positif | |
| 43 | Transféré du Récit au Positif / Transferred from Récit to Positif | |
| 5 | Inclus dans le Cornet III / Included in Cornet III | |
| 6 | Nouveau jeu en 1912 / New stop in 1912 | |
| 7 | Nouveau tuyauterie en 1991 / New pipework in 1991 | |
| 8 | Nouveau jeu en 1991 / New stop in 1991 |