Description [Français / English] |
Composition sonore Stop List |
Références References |
Retour Return |
Casavant, Opus 1100, 1925
[click on the image or here to obtain a larger picture] |
Saint-Mathias-sur-Richelieu est situé sur la rive droite de la rivière Richelieu à 40 kilomètres (25 milles) de Montréal.
Son terriroire fait partie de la concession d'une seigneurie, accordée le 29 octobre 1672 par le gouverneur (1672-1682, 1689-1698) Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698) et par l'intendant (1665-1668, 1670-1672) Jean Talon (1626-1694), à Jacques de Chambly (?-1687) qui lui donne son nom. En 1700, l'endroit est nommé Pointe-à-Olivier ou Pointe-Olivier.
Au décès de Jacques de Chambly, en 1687, et selon le contrat du 11 juillet 1679, la seigneurie échoit à son épouse, Marie Françoise de Thavenet (1646-1708). Au décès de celle-ci, sa sœur, Marguerite Josephte, en devient l'héritière. Celle-ci épouse, le 22 septembre 1664, Joseph François Hertel de la Fresnière (1642-1722) qui, par ordonnance du juge de Trois-Rivières, le 29 janvier 1688, lui permet d'en devenir le seigneur.
En 1714, celui-ci lègue la seigneurie à ses enfants. à la suite d'un désaccord, et lors d’un tirage au sort, en 1735, chacun des frères reçoit un total de 42 arpents répartis dans les différentes sections de la seigneurie.
En 1779, une partie de la seigneurie est vendue à William Grant (1744-1805) qui,à son tour, la vend, le 26 septembre 1808, à William Yule (1767-1843) tandis que que la majeure partie de la seigneurie passe, en 1784, aux mains de Jean-Baptiste Melchior Hertel de Rouville (1748-1817).
Au décès de William Yule, la seigneurie passe à son fils, John Yule (1812-1886), qui achète, en 1843, la part des Hertel de Rouville devenant ainsi l'unique propriétaire et le dernier seigneur.
Une municipalité de paroisse est constituée, le 8 juin 1845, sous le nom de Saint-Mathias-de-Chambly laquelle est abolie le 1er septembre 1847. Après l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854, une municipalité de paroisse est constituée, le 1er juillet 1855, sous le nom de Saint-Mathias.
Le 29 octobre 1988, la municipalité adopte le nom de Saint-Mathias-sur-Richelieu.L'église
Après Sorel (1675) et Saint-Ours (1681), St. Mathias est la plus ancienne paroisse du diocèse de Saint-Hyacinthe. C'est le 24 février 1739 que les habitants de Chambly-Est obtiennent de l'abbé Louis Normant de Féradon (1681-1759), grand-vicaire (1726-1759) de l'évêque de Québec à Montréal, la permission de construire une chapelle et de former une desserte dédiée à l'Immaculée-Conception à la Pointe-Olivier sur un terrain donné à cet effet par le seigneur (1694-1722) Jean-Baptiste Hertel de Rouville (1668-1722). Cette chapelle en bois, bénie le 24 novembre 1739, est dédiée à l'Immaculée-Conception de la Sainte-Vierge. On pouvait encore, vers 1880, voir sur la berge, un peu plus haut que le quai de la Compagnie Richelieu, un mur souterrain qui n'était rien d'autre que les fondations du portail de cette primitive chapelle.
Détachée de la paroisse Saint-Joseph de Chambly, cette nouvelle déserte est desservie par les Récollets de la paroisse-mère jusqu'en 1769. Le récollet Michel Le Vasseur (1699-1755), est ordonné prêtre récollet à Québec le 18 décembre 1723. Nommé à la cure de Chambly en 1724 et aumônier pour le Roi au fort de Chambly, il est considéré à juste titre fondateur de la paroisse. Il occupe ses fonctions jusqu'au 4 septembre 1746. De 1769 à 1777, elle est desservie par l'abbé Médard Pétrimoulx (1731-1779) alors qu'arrive le premier curé-résident (1777-1798) en la personne de l'abbé Pierre Picard (1753-1805), nouveau prêtre. Entre temps, la desserte a pris le nom de Saint-Olivier, le 20 juillet 1772, en l'honneur de Mgr Jean-Olivier Briand (1715-1794), premier évêque catholique (1766-1784) de Québec sous le régime britannique, de 1766 à 1784.
À l'occasion d'une visite de Mgr Briand, le 29 juillet 1772, la décision est prise de remplacer la vieille chapelle qui, exposée aux intempéries et à la crue des eaux de la rivière, était menacée de ruine et était devenue, après 33 ans d'usage, peu convenable à la dignité du culte, par un presbytère-chapelle. Dans le cours des années 1772-1773 une bâtisse en pierres de deux étages est construite sur l'emplacement du presbytère actuel. De dimensions modestes, 15,2 mètres (50 pieds) par 9,1 mètres (30 pieds), le premier étage sert de résidence au missionnaire desservant et éventuellement au curé résident tandis que le second étage est affecté à l'exercice du culte. Le cimetière, demeuré près du site de l'ancienne chapelle démolie en 1773, est déplacé sur l'emplacement du cimetière actuel. Une première cloche de 38 kilos (83,7 livres), baptisée Charles et achetée de Joseph Cartier, de Beloeil, est installée au cours de l'été de 1780.
Le 6 juin 1782, à cause de l'accroissement de la population, les francs-tenanciers décident de construire une église plus grande. Après deux ans de préparations, la pierre angulaire est bénie le 15 juillet 1784, et, le 13 novembre 1788, l'église est solennellement ouverte au culte. Le plan prend modèle sur l'architecture religieuse du Régime français. Ce modeste temple de 27,4 mètres par 12,2 (90 pieds par 40), en pierres des champs à l'extérieur, avec son clocher s'élevant à 33,5 mètres (110 pieds) du sol. Couverte de bardeaux et coiffée d'un clocher à une seule lanterne, elle présente un plan traditionnel en forme de croix latine, avec une abside en hémicycle à laquelle s'adosse la sacristie de 6,1 mètres par 4,6 (20 pieds par 15). Une grande porte surmontée d'un oeil-de-boeuf est percée au centre de la façade, tandis qu'une autre, plus petite, fournit un accès latéral. L'intérieur demeure sans véritable décor durant de nombreuses années par manque de ressources financières. La fabrique se contente de faire construire une fausse voûte ainsi qu'une tribune arrière et de changer, par la suite, certaines pièces de mobilier provenant de l'ancienne chapelle, tels le maître autel, la chaire et le banc d'oeuvre. Le premier décor, réalisé, entre 1794 et 1796, par Louis-Amable Quévillon (1749-1823) et ses disciples, contient des trésors de sculpture dont la menuiserie délicate et la fine dentelle de bois font la gloire de ses auteurs. La lampe du sanctuaire, sculptée en 1802, est l'une des très rares en bois qui soit aujourd'hui conservée. En 1809, Quévillon livre le tombeau du maître-autel, vraisemblablement inspiré par le travail de Philippe Liébert (1733-1804) chez les Soeurs grises de Montréal.
Lors de l'inventaire de tous les biens meubles et immeubles de la fabrique en 1798, il est mentionné que le presbytère est devenu inhabitable. En réponse à une requête présentée par les paroissiens à Mgr Pierre Denault (1743-1806), évêque (1797-1806) de Québec, le 3 mars 1799, la permission est accordée pour construire un nouveau presbytère. Les travaux sont exécutés dans le cours de l'année.
Le troisième curé (1807-1816) est l'abbé Louis-Amable Prévost (1757-1820). Comme il avait fait peindre, à ses frais, un tableau de saint Amable, son patron et comme l'église ne possédait pas de tableau de saint Olivier et que celui-ci, titulaire de la paroisse, n'était guère connu dans l'histoire de l'Église, le curé suggère qu'une demande soit faite aux autorités religieuses de placer la paroisse sous le patronage de Saint-Amable dont l'image est prête à être exposée à la vénération des fidèles. En réponse à la pétition, le 2 juillet 1809, Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), évêque (1806-1825) de Québec, écrit : « On reconnaîtra désormais saint Mathias, apôtre, pour titulaire de cette paroisse ». Un immense tableau représentant l'Élection de saint Mathias au collège des apôtres, oeuvre de Louis Dulongpré (1759-1843) et réalisée de 1809 à 1811 est placé au-dessus du maître-autel.
Moins de 30 ans après sa construction, l'église est en piteux état : le clocher menace de s'écrouler et la sacristie tombe en ruine. Lors de la visite pastorale de Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1883), évêque-coadjuteur (1807-1825) de Québec, du 24 au 26 juin 1817, la question des réparations de l'église est soulevée. Après vérifications faites par l'abbé Jean-Baptiste Bédard (1772-1834), curé (1804-1817) de Chambly, le 13 août 1817, la permission de procéder à de grands travaux est accordée le 19 août suivant par Mgr Joseph-Octave Plessis, évêque de Québec. À la suite de l'opposition de certains propriétaires qui ne s'attendent pas à des réparations si considérables ni à une répartition monétaire aussi élevée, les procédures en contestations retardent de dix mois le début des travaux qui conféreront à l'édifice l'aspect typique des églises régionales du début du XIXe siècle : le rond-point est démoli de manière à allonger le choeur et y ajouter deux fenêtres, la sacristie est allongée de quelque 3,7 mètres (12 pieds), le clocher est abattu et reconstruit à deux lanternes, la porte latérale est remplacée par deux nouvelles en façade, surmontées de fenêtres percées de chaque côté du portail central, la construction d'un chemin couvert et le remplacement de la toiture, de même que les enduits intérieurs et extérieurs. De plus, un solide mur de pierres est installé autour du cimetière. Tous ces travaux de structure sont terminés au mois de mai 1819, à l'exception du chemin couvert qui sera réalisé en 1834, et l'église prend le visage que nous lui connaissons aujourd'hui. Derrière l'autel, une ouverture mène à la sacristie qui contient un buffet mur à mur, construit, entre 1865 et 1868 par Charles Desnoyers qui réalisera aussi les confessionnaux.
L'agrandissement de l'église entraîne la réfection complète de la voûte. En 1821, les travaux sont confiés à René Beauvais dit Saint-James (1785-1837) et Paul Rollin (1789-1855), issus de l'atelier de Quévillon, assistés de Jean-Baptiste Baret (1790-1858) et François Dugal (1796-1862). Les travaux se poursuivent pendant douze ans. La commande de la fabrique ne laisse pas le choix des modèles aux artistes : ils doivent « refaire la voûte à l'image de celle de Marieville, de même que les trois retables, les stalles, les trônes épiscopal et curial, ériger quatre tribunes comme celles de Saint-Marc-sur-Richelieu, façonner une chaire et un banc d'oeuvre comme ceux de Saint-Jean-Baptiste de Rouville, exécuter un chandelier pascal comme celui de Saint-Constant et faire les bancs et les confessionnaux comme ceux de Longueuil, etc. » Se relayant de façon irrégulière sur le chantier, les quatre sculpteurs n'achèveront ce décor qu'en 1833. L'ensemble, qui ne manque pas d'originalité malgré toutes les contraintes imposées, apparaît aujourd'hui comme le mieux conservé de tous ceux qu'a réalisés l'école de Quévillon et l'un des plus belles réussites de l'art ancien du Québec. Les retables latéraux ont été réalisés de 1896 à 1900 à partir de plans de l'architecte Casimir Saint-Jean (1864-1918) et sculptés par la maison Paquette et Godbout, de Saint-Hyacinthe.
Réalisée d'après le modèle de Marieville, la voûte reprend celle érigée par Quévillon et ses associés dans la première église Notre-Dame de Montréal, en 1808, avec son profil surbaissé, rythmée d'ogives qui viennent supporter une fausse coupole octogonale à la croisée du transept. Elle est ornée de multiples petits caissons en losanges, portant chacun un motif d'étoile cruciforme. Deux bas-reliefs interrompent ce décor dans l'avancée du choeur, tandis qu'un éventail se déploie au-dessus du maître-autel, rejoignant une gloire ornée de nuages à têtes d'anges au cul-de-four de l'abside.
Cantonné au fond de l'abside, le retable du choeur est relié au reste du décor par la corniche qui ceinture l'église. Ses colonnes jumelées ornées de guirlandes supportent un couronnement cintré intégré à une section de l'entablement. La richesse de l'ornementation montre la maîtrise atteinte par les sculpteurs-ornemanistes dans la première moitié du XIXe siècle. Les ouvrages de sculpture étaient, en outre, rehaussés d'un décor architectural peint en trompe-l'oeil. La disparition de celui-ci, à la fin des années 1950, défigure malheureusement l'esthétique de Quévillon, opposant désormais des surfaces nues à l'exubérance des boiseries sculptées.
Quoique presque centenaire, la paroisse Saint-Mathias était toujours une mission. Le 3 juin 1830, une requête est présentée à Mgr Bernard-Claude Panet, évêque de Québec, pour obtenir l'érection canonique de la paroisse, sous le vocable de Saint-Mathias. Le décret d'érection est signé le 19 novembre 1830.
À compter du 7 juillet 1833, la permission d'inhumer les corps des défunts sous l'église est révoquée, car les méthodes d'embaumement n'existaient pas à l'époque et les exhalations étaient nocives pour la santé. Lors de l'érection du diocèse de Montréal le 13 mai 1836, la paroisse passe sous cette nouvelle juridiction. Comme toutes les paroisses de la vallée du Richelieu, la population de Saint-Mathias a à subir les angoisses de l'insurrection de 1837.
Le 8 juin 1852, la paroisse passe au diocèse de Saint-Hyacinthe nouvellement érigé. Deux nouvelles cloches sont installées en 1883 et un troisième presbytère, en pierres des champs, est construit en 1894 lequel sera remplacé par l'édifice actuel en 1945. L'installation de l'électricité dans l'église est réalisée en 1916.
En 1953-1954, l'église est restaurée par la Commission des monuments historiques du Québec et c'est à ce moment que disparaissent un décor peint, en 1834, par Joseph Maringo (1790-1875) sur l'embrasure des fenêtres du choeur « en imitation de cadres » et celui du peintre-décorateur Joseph Richer-Laflèche (1885-1940) qui, en 1905, orne la voûte ainsi que les murs de nombreux motifs architecturaux et ornementaux. L'ensemble paroissial est classé « monument historique » par le ministère des Affaires culturelles en 1957.
Depuis le 29 octobre 1988, Saint-Mathias s'est vu attribuer officiellement le nom de Saint-Mathias-sur-Richelieu.
L'orgue
L'orgue date de 1925 et ne comprend que 7 jeux. D'abord alimenté manuellement par un souffleur, il possède maintenant un ventilateur électrique. Le mécanisme manuel est toujours en place.
[cliquer sur l'image ou ici pour obtenir une version agrandie]
St. Mathias-sur-Richelieu est located on the right bank of the Richelieu River, 25 miles (40 km) from Montreal.
After Sorel and St. Ours, St. Mathias is the most ancient parish of the St. Hyacinthe bishopric. On February 24th, 1739 the population of East Chambly is authorized by Rev Louis Normand, chaplain of the bishop of Quebec in Montreal, to build a chapel and to set up a mission in the Pointe-Olivier area upon a pice of land given by lord Hertel of Rouville. This wooden chapel, blessed on November 24th, 1739, is dedicated to the Immaculate-Conception of the Blessed Virgin. By 1880, it was still possible to see, on the riverside, a little farther up than the Richelieu Co. quay, an underground wall which was the foundations of the portal of this first chapel.
Detached from St. Joseph parish ind Chambly, this new mission is served by the Recollets fathers from the mother-parish until 1769. Father Michel Levasseur, born around 1699, is ordained as a Recollet priest in Quebec on December 18th, 1723. Appointed as parish priest in Chambly in 1724 and chaplain for the King in the fort of Chambly, he is rightfully considered as the founder of the parish. It holds this function until September 4th, 1746. From 1769 till 1777, the mission is served by Rev Médard Pétrimoulx while the first resident priest, Rev Pierre Picard, a newly ordained priest, arrives. Meanwhile, on July 20th, 1772, the mission is dedicated to St. Olivier, in honour of Jean-Olivier Briand, first Catholic bishop of Quebec under the British regime, from 1766 till 1784.
On July 29th, 1772, during a visit from Bishop Briand, the decision is made to replace the old chapel which, exposed to bad weather and to water flood from the river, was threatened with ruin and had become, after 33 years of usage, unsuitable to worship, by a presbytry-chapel. During 1772-1773, a two-story stone house is built on the site of the actual presbytry. Of modest dimensions, 50 feet (15.2 metres) by 30 feet (9.1 metres), the first floor is used as residence for the serving missionary and eventualy for the residing parish priest while the second floor is used as chapel. The graveyard, located near the site of the former chapel which is demolished in 1773, is moved on the site of the actual graveyard. A first 83.7-pound (38-kilogram) bell, nicknamed Charles and purchased from Joseph Cartier, of Beloeil, is installed during the summer of 1780.
On June 6th, 1782, due to population increase, parishioners decide to build a larger church. After two years of preparations, the cornerstone is blessed on July 15th, 1784, and, on November 13th, 1788, the church is solemnly opened to worship. The church plan is dressed according to the religious architecture of the French Regime. The modest building is 90 feet by 40 (27.4 metres by 12.2), with outside walls made of field stones and a steeple going to 110 feet (33.5 metres) above ground. Covered with shingles and crowned by a single-lantern steeple, it uses the traditional latine cross form, with a semicircular apse leading to the sacristy (20 feet by 15 feet / 6.1 meters by 4.6 meters). A large door topped by an oculus pierced in the centre of the facade, while smaller door provides a lateral access. The interior remains without true decor for several years due to lack of financial resources. The churchwardens are satisfied with a false vault and a back gallery and will, later, gradually replace furnishings transferred from the former chapel, such the main altar, the pulpit and the churchwardens seat. The first interior decor, executed between 1794 and 1796 by Louis-Amable Quévillon and his pupils, contains sculpted treasures among which are the delicate woodworks and the fine wooden lace. The sanctuary lamp, sculpted in 1802, is one of very rare wooden one still extant. In 1809, Quévillon delivers the bottom section of the high altar, probably inspired by Philippe Liébert's work at the Grey Nuns Convent chapel in Montreal.
During the 1798 inventory of the parish properties, it is mentioned that the presbytry has become unfit for living. In reply to a request introduced by the parishioners, Bishop Pierre Denaut, of Quebec, grants, on March 3rd, 1799, permission to build a new presbytry. The construction is carried out during the same year.
The third parish priest, Rev Louis-Amable Prévost arrives in 1807. As he had personnally paid for a painting of St. Amable, his patron saint, and as the church did not have painting of saint Olivier, the parish patron saint and who was hardly known in the Church history, the parish priest suggests that a request be sent to the religious authorities to dedicate the parish to St. Amable because a painting was ready to be displayed. In reply to the request, on July 2nd, 1809, Bishop Joseph-Octave Plessis, of Quebec, writes: « From now on, the parish will be dedicated to St Mathias, apostle ». A large painting, executed by Louis Dulongpré between 1809 till 1811 and depicting the Election of St. Mathias to the college of apostles, is hung above the high altar.
Less than 30 years after its construction, the church is in shameful condition: the steeple threatens to collapse and the sacristy is in ruin. During the pastoral visit of Coadjutor Bishop Bernard-Claude Panet, of Quebec, from the 24th to the 26th June 1817, the question of church repairs is raised. After examination made by Rev Jean-Baptiste Bédard, Chambly parish priest, on August 13th, 1817, permission to undertake major repairs is granted on August 19th by Bishop Joseph-Octave Plessis, of Quebec. Following the opposition of certain owners who do not expect so considerable repairs to be made nor such a large monetary sharing out, the project suffers a 10-month delay due to the protest procedures. The project will give the building the typical look of regional churches at the beginning of the 19th century: the apse is demolished in order to lengthen the chancel and to add two windows, the sacristy is lengthened by about 12 feet (3,7 metres), the steeple is demolished and rebuilt with two lanterns, the lateral door is replaced with two new ones in the facade, topped by windows on each side of the main portal, the addition of a covered way and the replacement of the roofing, as well as internal and outside coatings. Besides, a solid stony wall is installed around the graveyard. All these structural works are completed by May 1819, except for covered way which will be executed in 1834, and the church takes the look we know today. Behind the altar, an opening leads to the sacristy which contains a wall-to-wall armoire built, between 1865 and 1868 by Charles Desnoyers who will also execute the confessionals.
The enlargement of the church leads to the complete reconstruction of the vault. In 1821, works are entrusted to René Beauvais dit Saint-James and Paul Rollin, former workers in Quévillon's workshops, assisted by Jean-Baptiste Baret and François Dugal. The project will last twelve years. The specifications given by the churchwardens leaves no choice of models to the artists: they have to « build the vault, the three reredos, the stalls and the episcopal and curial thrones just like the ones in Marieville, to build the four galleries as those in St. Marc-sur-Richelieu, to build a pulpit and a churchwarden seat as those of St. Jean-Baptiste in Rouville, to execute an Easter candlestick as the one in St. Constant and to make pews and confessionals as those in Longueuil, etc ». Taking turns in an irregular manner on the construction site, the four sculptors will finish this decor only in 1833. The whole, which does not lack originality in spite of all imposed constraints, appears as the best preserved of all the works executed by the Quévillon school and one of the nicest achievements in Quebec ancient art. Lateral reredos were executed from 1896 till 1900 from plans by architect Casimir Saint-Jean and sculpted by Paquette and Godbout firm, of St. Hyacinthe.
Executed according to the model in Marieville, the vault repeats the one executed by Quévillon and his associates in the first Notre-Dame church in Montreal, in 1808, with its lowered contour, punctuated by ogives which support a false octagonal dome at the transept crossing. It is decorated with numerous small thomboid coffers, each carrying a cross-shaped star. The decor is interrupted by two bas-reliefs while coming into the chancel where, above the main altar, it joins a glory decorated with clouds and angels' heads in the apse's semidome.
Located in the end of the apse, the main reredos is linked up with the rest of the decor by the cornice which goes around the church. Its twin columns decorated with garlands support a vaulted coronation inserted into a section of the entablement. The sumptuousness of the ornementation shows the high degree of workmanship attained by the sculptors-decorators in the first half of the 19th century. The sculptured works were enhanced by an architectural painted decor in trompe l'oeil. The removal of this decor, at the end of the 1950s, unfortunately ruins Quévillon aesthetics because actual bare surfaces contrast the exuberance of sculpted woodworks.
Though almost hundred-year-old, St. Mathias parish still had a mission status. On June 3rd, 1830, a request is sent to Bishop Bernard-Claude Panet, of Quebec, to grant the canonical erection of the parish, under the patronage of St. Mathias. The erection decree is signed on November 19th, 1830.
As from July 7th, 1833, permission to bury a deceased person under the church is revoked, because the embalming methods did not exist at that time and exhalations were damaging to health. When the bishopric of Montreal is created on May 13th, 1836, the parish passes under this new jurisdiction. As all parishes in the Richelieu valley, the population of St. Mathias was subjected to the anxiety of the 1837 insurrection.
On June 8th, 1852, the parish passes to the newly created bishopric of St. Hyacinthe. Two new bells are installed in 1883 and a third field stone prebytry is built in 1894 which will be replaced by the actual building in 1945. The installation of electricity in the church is executed in 1916.
In 1953-1954, the church is restored by the Québec's Commission of Ancient Monuments and it is at this time that the painted decor executed, in 1834, by Joseph Maringo around the chancel windows « in simulation of frames » and the numerous architectural and decorative figures executed, on the vault and walls, by painter-decorator Joseph Richier, in 1869. The parish buildings are classified "Historical monuments" by the Ministry of Cultural Affairs in 1957.
Since October 29th, 1988, St. Mathias is officially named St. Mathias-sur-Richelieu.
The Organ
Grand-Orgue |
Récit |
|||
---|---|---|---|---|
Montre | 8' | Mélodie | 8' | |
Dulciane | 8' | Salicional | 8' | |
Flûte douce | 4' | Prestant | 4' | |
Tremolo |
Pédale |
|
---|---|
Bourdon | 16' |