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Déry, 1897
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Saint-Michel-de-Bellechasse est une municipalité située dans la municipalité régionale de comté de Bellechasse et la région administrative de Chaudière-Appalaches. Elle est située à 42 km (26 milles) à l'est de la ville de Québec sur la rive sud du Saint-Laurent, et à 34 km (21 milles) au sud-ouest de Montmagny.
Historique
Au début de la colonie, le territoire actuel de la paroisse faisait partie de la seigneurie de Lévis, concédée le 3 octobre 1653 à Jean de Lauzon (1684-1666). Dix ans plus tard, le 21 mars 1663, un arrêt du Conseil d'État du Roi oblige tous les concessionnaires à défricher leurs terres dans les six mois et à y placer des colons qui y résident, faute de quoi lesdites terres devraient retourner à l'État qui les distribuerait par nouvelles concessions. C'est ainsi que Jean de Lauzon perd cette partie de sa seigneurie qui sera plus tard concédée par le gouverneur (1665-1672) Daniel de Rémy, sieur de Courcelles (1626-1698) et l'intendant (1665–1668 et 1669–1672) Jean Talon, comte d'Orsainville (1626-1694), le 29 octobre 1672, à Olivier Morel de La Durantaye (1640-1716) qui la nomme seigneurie de La Durantaye. Le gouverneur (1672-1682 et 1689-1698) Louis de Buade, comte de Frontenac (1622-1698) agrandit la superficie de la seigneurie le 15 juillet 1674. Le même gouverneur et l'intendant (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (après 1645-1720) agrandissent une deuxième fois la superficie de la seigneurie le 1er mai 1693 et une troisième fois le 7 mai 1696. Le territoire du premier ajout est vendu le 5 novembre 1680 à Charles-Aubert de la Chesnaye (1632-1702) qui la nomme seigneurie de Kamouraska.
Le 28 septembre 1716, le seigneur de La Durantaye cède à son fils, Louis-Joseph (1671-1756), la moitié de la seigneurie. Celui-ci la vend, en 1722, par l'intermédiaire de Mgr Jean-Baptiste de la Coix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), évêque (1687-1727) de Québec, aux Religieuses hospitalières de l'Hôpital général pour la somme de 20 000 livres. La seconde moitié de la seigneurie est adjugée, le 14 août 1736, par la Prévôté de Québec, à Marie-Françoise Pécaudy de Contrecœur (1703-1755), épouse de Hugues-Jacques Péan, sieur de la Livaudière (1682-1747).
Le seigneur Péan n'ayant pu satisfaire à son obligation de seigneur, il se verra officiellement déposséder de ses terres, le 10 mai 1741, lesquelles retournent au domaine du Roi. Croyant échapper à cette sanction, il avait, en 1736, fait passer ses biens au nom de son épouse, mais le 14 août 1736, son fils, Jean-Hugues (1723-1782), l'achète de la Prévôté de Québec pour la somme de 16 000 livres. Il la vend le 9 septembre 1765 à Joseph Brassard Deschenaux (1722-1793) qui, le 5 juin 1793, la lègue à ses quatre enfants : Charles-Joseph (1752-1832) qui deviendra, en 1809, vicaire général du diocèse de Québec, Pierre-Louis (1759-1802), Madeleine (1767-1800), épouse de Claude-Nicolas-Guillaume de Lorimier (1744-1825) et Josephte (1771-1833), épouse de Michel Launière (1756-1823).
Le 26 juin 1832, Charles-Joseph, devenu propriétaire des cinq sixièmes de la seigneurie à la suite du décès de son frère et d'une sœur, donne et lègue tous ses biens à Léger Launière (1791-1865). Lorsque celui-ci entre en possession, par héritage, de la sixième part appartenant à sa mère, il devient, le 3 novembre 1832, seul seigneur, et ce, jusqu’à l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1854.
Jusqu'en 1842, le territoire porte le nom de Saint-Michel-de-La-Durantaye en souvenir du premier seigneur, Olivier Morel de La Durantaye.
Le 1er juillet 1845, une municipalité de paroisse est constituée sous le nom de Saint-Michel. Celle-ci est abolie en 1847 puis reconstituée le 1er juillet 1855. Le 13 juin 1992, la municipalité adopte le nom de Saint-Michel-de-Bellechasse et abandonne son statut de paroisse.
La paroisse
Les débuts religieux dans la seigneurie se divisent en trois périodes:
Le premier curé résident, l'abbé Joseph-Martin Turpin (v1676-?), arrive en novembre 1700. Ne trouvant aucun édifice religieux, il obtient d'un de ses paroissiens, Jacques Corriveau, l'usage d'un bâtiment que celui-ci avait construit pour servir de laiterie et le convertit en chapelle et presbytère. Bientôt cette chapelle temporaire, trop exiguë pour accommoder les fidèles, ne répond plus aux besoins de la mission. La construction se met en branle et, le 1er avril 1702, une chapelle est ouverte au culte. L'abbé Turpin retourne alors en France et son successeur est le récollet Hilaire Hilaire (?-1713).
Le 23 août 1712, l'abbé Philippe Boucher (1665-1721), desservant par intérim, reçoit de Louis Lacroix, au nom de la Fabrique, un terrain pour la construction d'une église et d'un presbytère. Un mois après ce don, les travaux de construction d'une église commencent. Cette église, bâtie de pierre, n'est achevée qu'à l'automne 1713.
Le 29 octobre 1714, Mgr de Saint-Vallier divise la seigneurie en deux paroisses: l'une sous le vocable de Saint-Philippe et Saint-Jacques qui deviendra plus tard Saint-Vallier, et l'autre, Saint-Michel.
Le 26 septembre 1724, une cloche est achetée et installée au coût de 270 livres. Comme l'église possède les proportions exiguës d'une chapelle et qu'elle suffit à peine à accommoder tous les fidèles, une résolution est acceptée, au printemps de 1730, pour la construction d'une nouvelle église. La première pierre est posée le 24 juin 1733 et l'église est achevée en 1736.
En 1759, durant le siège de Québec, les Anglais viennent mettre tout à feu et à sang. Ils incendient partiellement l'église, la criblent de boulets, et brûlent les demeures des habitants. Lorsque ceux-ci reviennent reprendre possession de leurs demeures, tout est saccagé ou brûlé. On ne sait pas à quel hasard l'église et le presbytère, quoique très avariés, ont été préservés de l'incendie; cependant, les dommages sont considérables. Se remettant à l'œuvre, les paroissiens reconstruisent, en quelques années, tout le village.
Le 13 juin 1806, l'église est détruite par le feu, seuls les murs sont demeurés à peu près intacts. Dans les jours qui suivent, une requête est adressée à Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), évêque (1806-1825) de Québec, pour obtenir la permission de reconstruire l'église. La permission est signifiée le 25 juin. La construction débute aussitôt et le 17 août 1807, le curé (1806-1827), l'abbé Thomas Maguire (1776-1854), célèbre la messe dans la nouvelle église. L'édifice est achevé en 1808. En 1817, le curé achète, de Philippe Desjardins, douze tableaux de grande valeur provenant d'églises fermées de France. Hélas! tous ces tableaux disparaîtront dans l'incendie de 1872.
Dépourvues de chauffage, les églises au Québec vieillissent rapidement. Celle de Saint-Michel n'échappe pas à la règle avec ses vieux murs de pierre qui se lézardent. En 1850, l'église montre des signes d'affaissement et est jugée dangereuse. En 1851, Mgr Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archevêque (1850-1867) de Québec, démembre une partie du territoire de la paroisse pour former la nouvelle paroisse Saint-Raphaël.
Le 21 octobre 1852, les paroissiens présentent à Mgr Turgeon une requête demandant l'autorisation de construire une nouvelle église. Celui-ci, par lettre du 31 janvier 1853, approuve le projet. Bien que l'emplacement du nouvel édifice ait été choisi, le 11 novembre 1852, par le Grand-Vicaire (1850-1870), Mgr Charles-Félix Cazeau (1807-1881), les paroissiens ne partagent pas ses vues. Une requête en ce sens est expédiée à Mgr Turgeon le 18 septembre 1853, mais elle reste lettre morte. Le 25 septembre 1857, Mgr Charles-François Baillargeon (1798-1870), administrateur (1855-1867) du diocèse de Québec, vient bénir la pierre angulaire de la nouvelle église. La première pierre est posée en 1857, et les gros travaux exécutés en 1858. Même si l'édifice n'est pas achevé, la bénédiction a lieu le 8 mai 1860 par Mgr Baillargeon. Le 24 juin suivant, la vieille église est alors mise en vente, et Joseph Goupil l'achète pour la somme de 200 $ à condition qu'elle soit démolie en l'espace d'un an, et de réserver la pierre de maçonnerie pour l'enclos du cimetière. La nouvelle église ne sera achevée qu'en 1862.
À peine terminée, une inspection du clocher, en 1864, révèle qu'il présente un danger d'effondrement. Il est alors reconstruit par l'architecte et entrepreneur Louis Dion qui s'engage à terminer l'ouvrage dans un délai de cinq ans pour la somme de 1 800 $. En mai 1868, les marguilliers décident de hâter les travaux en faisant un nouvel emprunt. L'entrepreneur Louis Dion est à nouveau choisi pour qu'il termine les trois voûtes et les doubles châssis. Le 12 août 1869, Mgr Baillargeon, devenu entre-temps archevêque (1867-1870) de Québec, vient bénir un carillon de trois cloches. Les derniers travaux de finition intérieure sont à nouveau confiés, en novembre 1871, à l'entrepreneur Louis Dion pour la production des bancs au coût de 4 $ chacun. Le 28 avril 1872, la quittance est donnée. Trois mois plus tard, le 8 août 1872, un incendie, provoqué par un orage, rase l'édifice. Seuls quelques effets logés dans la sacristie sont sauvés. La même année, grâce à la compensation reçue des compagnies d'assurances, l'église actuelle sera édifiée, devenant ainsi la cinquième église de la paroisse.
L'église
L'architecte Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) est chargé de préparer les plans de la nouvelle église. Elle est construite en 1872-1873par l'entrepreneur Breton & Frère au coût de 12 000 $. L'édifice, qui mesure 41,5 mètres (136 pieds) sur 18,3 mètres (60 pieds), est bénit le 29 mai 1873 par Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1870-1898) de Québec.
L'édifice est de forme rectangulaire avec chœur en saillie et abside en hémicycle. À l'extérieur, la façade et les murs sont couverts de pierre où sont installées, pour la mémoire, quelques pierres de l'ancienne église, dont une indique l'année 1858. À l'avant de l'église trône une réplique de la statue de l'archange saint Michel, une œuvre du sculpteur Louis Jobin (1845-1928). Les murs intérieurs sont recouverts de plâtre tandis que la voûte de la nef est en arc plein cintre. Le décor intérieur n'est complété qu'entre 1885 et 1889. Un nouveau carillon de quatre cloches, produites par la firme Mears & Stainbank, de Londres au coût de 900 $, est bénit le 22 août 1886. Un nouveau maître-autel, conçu par l'architecte David Ouellet (1844-1915) et exécuté aux ateliers Ferdinand Villeneuve, de Lévis, est bénit, le 19 août 1894, par Mgr Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), archevêque coadjuteur (1891-1898) de Québec. Les mêmes ateliers de Lévis produisent, en 1895, diverses décorations du sanctuaire. En 1899, les marguilliers constatent qu'une cloche de son nouveau carillon est déjà fêlée et que surtout le carillon lui-même n'a jamais donné satisfaction. Ceux-ci décident de se procurer un nouveau carillon de trois cloches auprès de la firme Paccard, de France, au coût de 3 415 $. La bénédiction a lieu le 8 juillet 1900 et est présidée par Mgr Cyrille-Alfred Marois (1849-1927), grand vicaire (1890-1927) du diocèse de Québec.
En 1961-1962, d'importants travaux de réaménagement et de rénovation sont réalisés sur l'intérieur de l'église selon les plans de l'architecte décorateur Marcel Gagnon, de Québec. Les travaux de peinture sont exécutés par la firme Jean Ferland, de Sainte-Marie-de-Beauce.
L'église possède plusieurs tableaux, dont quatre qui sont des copies d'œuvres de grands maîtres réalisés par Sœur Sainte-Virginie (Marie-Elmina Rhéaume 1864-1956) des sœurs du Bon-Pasteur de Québec. L'église possède aussi des pièces d'orfèvrerie (encensoir, bénitier, calices, ciboire, plateau à burettes, ampoules pour saintes huiles).
L'église est classée « objet patrimonial » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le 16 juin 2022.
L'orgue
Le premier orgue connu de la paroisse est installé dans la quatrième église de l'endroit, érigée à partir de 1857. L'instrument, fabriqué en 1853 par Samuel Russell Warren (1809-1882), est acquis du curé de la paroisse Saint-Romuald qui l'avait lui-même acheté de la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Québec.
Cet instrument est détruit par les flammes lors de l'incendie de l'église en 1872. À la fin des années 1890, les autorités paroissiales décident de se doter d'un nouvel orgue. La réalisation de l'instrument est confiée en janvier 1897 à un facteur d'orgues de la ville de Québec, Napoléon Déry (1840-1909).
Le début de la carrière de Déry est peu documenté. Il est impossible de savoir s'il fait son apprentissage en Europe ou chez un facteur d'orgues québécois. Déry établit son atelier à Québec vers 1873 dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Au cours de sa carrière, il aurait réalisé quatorze orgues. Celui de Saint-Michel-de-Bellechasse serait le dernier.
L'orgue est inauguré le 22 août 1897. Le journal La Patrie rapporte que l'événement a attiré plusieurs musiciens distingués. Certains d'entre eux jouent alors de l'instrument, dont Arthur Lavigne (1845-1925) et George Hébert (1858-1931), organiste de l'église Saint-Jean-Baptiste de Québec. Un certain M. Gagnon, probablement l'un des deux frères musiciens Ernest Gagnon (1834-1915) ou Gustave Gagnon (1842-1930), joue également. L'auteur de l'article souligne la richesse et le son harmonieux de l'instrument.
Au cours des années suivantes, l'orgue ne subit aucune modification importante. Il est notamment entretenu par Casavant Frères. À l'automne 1973, des pourparlers débutent avec la firme Orgue Providence (entreprise connue sous le nom de Guilbault-Thérien depuis 1979) en vue de'une restauration complète de l'instrument. En mars 1975, une soumission au coût de 5 300 $ est reçue et acceptée. Les travaux incluent le démontage de la tuyauterie, le nettoyage complet de l'instrument, le réajustement de la mécanique, l'harmonisation ainsi que la réparation des emprunts du sommier du Récit.
En 2015, l'instrument est restauré par le facteur Juget-Sinclair. La restauration consiste notamment en un recuirage, un nettoyage et un remontage des mécaniques, un nettoyage du buffet ainsi que le nettoyage, redressage et débosselage de la tuyauterie. Un nouveau ventilateur insonorisé a également été ajouté. Le travail effectué sur l'orgue a notamment permis de mieux documenter l'œuvre de Déry. Ce dernier utilisait des soupapes brisées dont la longueur diminuait graduellement, une technique qui semble propre à Déry et qui permet d'alléger le toucher des claviers. Une inscription sur un tuyau signé « C.H. Moore '97 » a également permis d'appuyer l'hypothèse selon laquelle Déry importait ses tuyaux de métal tacheté de la Pierce Organ Pipe Company fondée en 1847 par Samuel Pierce (1819-1895) à Reading, au Massachusetts, et les pièces arrivaient probablement préharmonisées. Charles H. Moore était harmoniste pour cette compagnie à la fin du XIXe siècle. Déry fabriquait cependant lui-même les tuyaux de bois. Le facteur d'orgues privilégiait les jeux de mixtures sans tierce et de principaux doux, ce qui confère à ses instruments beaucoup de limpidité.
L'instrument est logé dans un buffet qui se démarque également par la qualité de son exécution et qui présente une ornementation d'inspiration classique qui s'harmonise avec le décor intérieur de l'église. Il s'agit d'une structure autoportante en bois vernis comprenant deux niveaux. Le premier niveau, décoré de panneaux moulurés, accueille la console en fenêtre. Le deuxième niveau se caractérise par les tuyaux de Montre groupés en trois plates faces. Ils sont inscrits dans des arcades, flanquées de pilastres supportant des entablements. La partie centrale, surélevée, est coiffée d'un fronton cintré à base interrompue. Le tympan est décoré d'un cartouche présentant un trophée. Côté sonore, Déry a conçu et harmonisé cet orgue en utilisant l'ancien diapason anglais de 452 hertz. Il est probablement le dernier facteur d'orgues à utiliser ce diapason au Québec et au Canada. L'instrument possède un plenum qui est brillant, des anches qui ont du caractère, des flûtes qui sont limpides et des jeux étroits qui ont de la présence. Ces qualités, jointes à une composition sonore relativement riche, confèrent à l'orgue une aptitude particulière à traduire le répertoire de diverses époques.
Cet orgue témoigne de l'attention portée à ce type d'instrument et constitue un élément important du patrimoine musical québécois. Il est classé « objet patrimonial » par le ministère de la Culture et des Communications du Québec le 16 juin 2022 avec prise d'effet le 18 décembre 2021.
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St. Michel-de-Bellechasse is a municipality located in the Bellechasse regional county municipality and in the Chaudière-Appalaches administrative. It is located 26 miles (42 km) east of Québec City on the south shore of the St. Lawrence, and 21 miles (34 km) southwest of Montmagny.
History
At the beginning of the colony, the actual territory of the parish was part of the Lévis seigniory, granted on October 3, 1653, to Jean de Lauzon (1684-1666). Ten years later, on March 21, 1663, a decree from the King's Council of State obliged all landlords to clear their land within six months and to place settlers in residence there, failing to do so the said land would have to be returned to the State which would distribute them through new seigniories. This is how Jean de Lauzon lost this part of his seigniory which would later be granted by Governor (1665-1672) Daniel de Rémy, sieur de Courcelles (1626-1698) and Treasurer (1665–1668 and 1669–1672) Jean Talon, Count of Orsainville (1626-1694), on October 29, 1672, to Olivier Morel de La Durantaye (1640-1716) who named it La Durantaye seigniory. Governor (1672-1682 and 1689-1698) Louis de Buade, count of Frontenac (1622-1698) expanded the territory of the seigniory on July 15, 1674. The same governor and his Treasurer (1686-1702) Jean Bochart de Champigny (after 1645-1720) enlarged the territory a second time on May 1, 1693, and a third time on May 7, 1696. The territory of the first enlargement was sold on November 5, 1680, to Charles-Aubert de la Chesnaye (1632-1702) who named it Kamouraska seigniory.
On September 28, 1716, landlord de La Durantaye transferred half of the seigniory to his son, Louis-Joseph (1671-1756) who in turn sold it, in 1722, through Jean-Baptiste de la Coix de Chevrières de Saint-Vallier (1653-1727), bishop (1687-1727) of Québec, to the nuns of the General Hospital for the sum of 20,000 pounds. The second half of the seigniory was awarded, on August 14, 1736, by the Québec Provost, to Marie-Françoise Pécaudy de Contrecœur (1703-1755), wife of Hugues-Jacques Péan, sieur de la Livaudière (1682-1747).
Landlord Péan having been unable to fulfill his obligation as a landlord, he was officially dispossessed of his lands on May 10, 1741, which returned to the King's domain. Believing that he could escape this sanction, he had, in 1736, transferred his property to his wife, but on August 14, 1736, his son, Jean-Hugues (1723-1782), purchased it from the Québec Provost for the sum of 16,000 pounds. He sold it, on September 9, 1765, to Joseph Brassard Deschenaux (1722-1793) who, on June 5, 1793, bequeathed it to his four children: Charles-Joseph (1752-1832) who became, in 1809, vicar general of the Québec diocese, Pierre-Louis (1759-1802), Madeleine (1767-1800), wife of Claude-Nicolas-Guillaume de Lorimier (1744-1825) and Josephte (1771-1833), wife of Michel Launière (1756-1823).
On June 26, 1832, Charles-Joseph, who became the owner of five sixths of the seigniory following the death of his brother and one sister, donated and bequeathed all his belongings to his nephew, Léger Launière (1791-1865). When he came into possession, by inheritance, of the sixth share belonging to his mother, he became, on November 3, 1832, the sole landlord, until the abolition of the seigniorial regime on December 18, 1854.
Until 1842, the territory was named St. Michel-de-La-Durantaye in memory of the first landlord, Olivier Morel de La Durantaye.
On July 1, 1845, a parish municipality was established under the name of St. Michel. This was abolished in 1847 then reestablished on July 1, 1855. On June 13, 1992, the municipality adopted the name St. Michel-de-Bellechasse and abandoned its parish status.
The Parish
The seigniory's religious beginnings can be divided into three periods:
The first resident priest, Fr Joseph-Martin Turpin (c1676-?), arrived in November 1700. Finding no religious building, he obtained from one of his parishioners, Jacques Corriveau, the use of a building that he had built to serve as a dairy and converted it into a chapel and presbytery. Soon this temporary chapel, too small to accommodate the congregation, no longer fit the needs of the mission. Construction got underway and, on April 1, 1702, a chapel was opened for worship. Fr Turpin then returned to France and his successor was Récollet Fr Hilaire Hilaire (?-1713).
On August 23, 1712, Fr Philippe Boucher (1665-1721), interim parish priest, received from Louis Lacroix, in the name of the parish, land for the construction of a church and a presbytery. One month after this donation, construction work on a church began. This church, built of stone, was not completed until the fall of 1713.
On October 29, 1714, Bishop de Saint-Vallier divided the seigniory into two parishes: one under the name of St. Philippe and St. Jacques, which would later become St. Vallier, and the other, St. Michel.
On September 26, 1724, a bell was purchased and installed at a cost of 270 pounds. As the existing church was the size of a chapel and unable to accommodate the whole congregation, a resolution was adopted in the spring of 1730 for the construction of a new church. The cornerstone was laid on June 24, 1730, and the church was completed in 1736.
In 1759, during the siege of Québec, the English army destroyed the village, partially burning the church riddling it with bullet holes, burning down people's houses. When the population returned, everything had been destroyed. By the most incredible chance, both the church and the presbytery, while badly damaged, had not been burnt down. Within a few years, all traces had been erased and the village came alive again.
On June 13, 1806, the church was destroyed by fire, only the stone walls were left standing. In the following days, a request was sent to Joseph-Octave Plessis (1763-1825), bishop (1806-1825) of Québec, to obtain authorization to rebuild the church. Permission was granted on June 25. Construction began immediately and on August 17, 1807, the parish priest (1806-1827), Fr Thomas Maguire (1776-1854), celebrated mass in the new church. The building was completed in 1808. In 1817, the parish priest purchased, from Philippe Desjardins, twelve valuable paintings from closed churches in France. Alas! all these paintings will disappear in the 1872 fire.
Without heating, churches in Québec aged quickly. St. Michel was no exception to the rule with its old stone walls which were cracking. In 1850, the church building showed signs of subsidence and was considered dangerous. In 1851, Pierre-Flavien Turgeon (1787-1867), archbishop (1850-1867) of Québec, dismantled portion of the parish to establish the new St. Raphael parish.
On October 21, 1852, the parishioners sent a request to Archbishop Turgeon requesting authorization to build a new church. The latter, by letter of January 31, 1853, approved the project. Although the location of the new building had been selected on November 11, 1852, by the Grand Vicar (1850-1870), Msgr Charles-Félix Cazeau (1807-1881), the parishioners did not share his choice. A request to this effect was sent to Archbishop Turgeon on September 18, 1853, but it remained a dead letter. On September 25, 1857, Charles-François Baillargeon (1798-1870), administrator (1855-1867) for the Québec diocese, came to bless the cornerstone of the new church. The first stone was laid in 1857, and the major work carried out in 1858. Onthe following June 24, the old church was put up for sale, and Joseph Goupil bought it for $200 on the condition that it would be demolished within a year, and that the masonry stone be reserved for the cemetery enclosure. The new church was not completed until 1862.
Soon after it was completed, an inspection of the bell tower in 1864 revealed that it was in danger of collapsing. It was then rebuilt by architect and contractor Louis Dion, who agreed to complete the work within five years for the amoount of $1,800. In May 1868, the churchwardens decided to hasten the work by taking out a new loan. Contractor Louis Dion was again chosen to complete the three vaults and the double windows. On August 12, 1869, Archbishop Baillargeon, who had in the meantime become archbishop (1867-1870) of Québec, came to bless a three-bell carillon. In November 1871, the final interior work was again entrusted to contractor Louis Dion for the production of the pews at a cost of $4 each. On April 28, 1872, the receipt was given. Three months later, on August 8, 1872, a fire caused by a thunderstorm destroyed the building. Only a few items housed in the sacristy were saved. In the same year, thanks to the compensation received from the insurance companies, the actual church was built, becoming the parish's fifth church.
The Church
Architect Joseph-Ferdinand Peachy (1830-1903) was commissioned to prepare the plans for the new church. It was built in 1872-1873 and measures 136 feet (41.5 meters) by 60 feet (18.3 meters). The building was blessed on May 29, 1873 by Elzéar-Alexandre Tascheleau (1820-1898), archbishop (1870-1898) of Québec.
The building is rectangular with a protruding chancel and a semicircular apse. On the outside, the facade and the walls are covered in stone where, for memory, some stones from the previous church were included, one of which shows the year 1858. At the front of the church is a replica of Archangel St. Michael's statue, a work by sculptor Louis Jobin (1845-1928). Interior walls are covered with plaster while the nave vault presents a semicircular arch. The interior decor was only completed between 1885 and 1889. A new four-bell carillon, produced by the Mears & Stainbank firm of London at a cost of $900, was blessed on August 22, 1886. On August 19, 1894, a new high altar, designed by architect David Ouellet (1844-1915) and executed at the Ferdinand Villeneuve workshops in Lévis, was blessed by Louis-Nazaire Bégin (1840-1925), coadjutor archbishop (1891-1898) of Québec. In 1895, the same workshops in Lévis produced various decorations for the sanctuary. In 1899, the churchwardens noticed that a bell in its new carillon was already cracked while the carillon itself had never been satisfactory. They decided to purchase a new three-bell carillon from the Paccard firm, of France, at a cost of $3,415. The blessing took place on July 8, 1900 and was presided over by Msgr Cyrille-Alfred Marois (1849-1927), vicar general (1890-1927) of the diocese of Québec.
In 1961-1962, major redevelopment and renovation work was carried out on the interior of the church based on plans prepared by architect and decorator Marcel Gagnon, of Québec City. The painting work was carried out by the Jean Ferland firm, of St. Marie-de-Beauce.
The church houses several paintings, four of which are copies made by Sr Sainte-Virginie (Marie-Elmina Rhéaume 1864-1956) of the Sisters of the Good Shepherd of Québec, of works by great masters. The church owns pieces of goldsmith's work (censer, holy water font, chalices, ciborium, cruet tray, vials for holy oils).
The church was classified as a “heritage item” by the Québec Ministry of Culture and Communications on June 16, 2022.
The Organ
The first known organ was installed in the fourth church built from 1857. The instrument, made in 1853 by Samuel Russell Warren (1809-1882), was acquired from the St. Romuald parish priest who had bought it from St. Jean-Baptiste parish, in Québec.
This instrument was destroyed in the 1872 fire. At the end of the 1890s, the churchwardens decided to acquire a new organ. The building of the instrument was entrusted in January 1897 to Napoléon Déry (1840-1909), an organ builder installed in Québec City.
The beginning of Déry's career is little documented. It is impossible to know if he did his apprenticeship in Europe or with a Québec organ builder. Déry established his workshop in Québec City around 1873 in the St. Jean-Baptiste district. In his career, he built fourteen organs. The one in St. Michel-de-Bellechasse would be his last.
The organ was inaugurated on August 22, 1897. Newspaper La Patrie reported that the event attracted several distinguished musicians. Some of them played the instrument, including Arthur Lavigne (1845-1925) and George Hébert (1858-1931), organist at the St. Jean-Baptiste church in Québec City. A certain Mr. Gagnon, probably one of the two musician brothers Ernest Gagnon (1834-1915) or Gustave Gagnon (1842-1930), also played. The author of the article highlighted the instrument's richness and its harmonious sound.
Over the following years, the organ did not undergo any significant modifications. It was notably maintained by Casavant Frères. In the fall of 1973, negotiations began with Orgue Providence (known as Guilbault-Thérien since 1979) for a complete restoration of the instrument. In March 1975, a bid for $5,300 was received and accepted. The work included the dismantling of the pipework, the complete cleaning of the instrument, the regulation of the action, the voicing as well as repairs to the Récit's borrowings.
In 2015, the instrument was restored by the Juget-Sinclair organbuilding firm. The restoration work included the releathering, the cleaning and reassembly of the mechanics, the cleaning of the organcase as well as the cleaning, straightening and denting of the pipework. A new soundproof fan has also been added. The work carried out on the organ made it possible to better document Déry's work. The latter used broken valves whose length gradually decreased, a technique which seems specific to Déry and which makes it possible to lighten the touch of the keyboards. An inscription on a pipe signed "C.H. Moore '97" also supported the hypothesis that Déry imported his spotted metal pipes from the Pierce Organ Pipe Company founded in 1847 by Samuel Pierce (1819-1895) in Reading, in Massachusetts, and the pieces probably arrived pre-harmonized. Charles H. Moore was a voicer for this company in the late 19th century. Déry, however, made the wooden pipes himself. The organ builder favored mixtures stops without thirds and soft principals, which gives his instruments a lot of clarity.
The instrument is housed in an organcase which also stands out for the quality of its execution and which presents a classically inspired ornamentation which harmonizes with the interior decor of the church. It is a self-supporting structure in varnished wood comprising two levels. The first level, decorated with molded panels, accommodates the attached console. The second level is characterized by the Montre pipes grouped into three flat faces. They are included in arcades, flanked by pilasters supporting entablatures. The raised central section is topped with a curved pediment with an interrupted base. The tympanum is decorated with a cartouche presenting a trophy. On the tonal side, Déry designed and voiced this organ using the old 452 hertz English tuning fork. He is probably the last organ builder to use this tuning fork in Québec and in Canada. The instrument has a plenum which is brilliant, reeds have character, flutes are limpid and narrow stops have presence. Those qualities, joined to a relatively rich stoplist, give the organ a particular capability to support the repertoire from various eras.
This organ shows the consideration given to this type of instrument and constitutes an important element of Québec's musical heritage. It was classified as a “heritage item” by the Québec Ministry of Culture and Communications on June 16, 2022, with effect from December 18, 2021.
Grand-Orgue |
Récit |
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|---|---|---|---|---|
| Montre | 8' | Principal basse | 8' | |
| Dulciane | 8' | Principal | 8' | |
| Bourdon | 8' | 1Gambe | 8' | |
| Flûte traversière | 8' | 1Mélodie | 8' | |
| Prestant | 4' | Violon | 4' | |
| Flûte harmonique | 4' | Flûte d'amour | 4' | |
| Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
| Fourniture | III | Hautbois | 8' | |
| Trompette | 8' | Tremolo | ||
Pédale |
|
|---|---|
| Soubasse | 16' |
| Bourdon | 16' |
| 1 | Ces jeux ont en commun une première octave de Bourdon 8' / These stops share the first octave of Bourdon 8' |