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Casavant, Opus 64/942, 1895/1922 Guilbault-Thérien, 1989/1995
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Rivière-du-Loup est situé à 200 km (125 milles) à l'est de la ville de Québec aur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à 111 km (70 milles) à l'ouest de Rimouski et à 68 km (42 milles) à l'est de La Pocatière. Elle comprend trois paroisses dont Saint-Patrice est la plus ancienne (1833) et la deuxième en importance dans le diocèse de Sainte-Anne-de-La Pocatière.
Historique
Le 3 novembre 1672, une seigneurie est condéeée par l'intendant (1665-1672) Jean Talon (1626-1694) à Simon-François Daumont de Saint-Lusson (?-après 1677) qui la nomme Île-aux-Lièvres. Cette île est située dans le Saint-Laurent, en face de la seigneurie de Verbois et de la seigneurie de Rivière-du-Loup-en-Bas qui seront concédées plus tard par la Compagnie des Indes occidentales. Verbois est concédée le 15 novembre 1673 à François Dionis (1664-1736), un bourgeois de Paris qui ne met jamais les pieds en Amérique, alors que Rivière-du-Loup-en-Bas est concédée le 23 décembre 1673 à Charles Aubert de La Chesnaye (1632-1702). Au même moment une seigneurie est concédée par la Compagnie des Indes occidentales à André Daulier Du Parc (1621-1715) qui la nomme Le Parc. Charles Aubert de La Chesnaye se porte acquéreur, en 1675, de la seigneurie Le Parc et, en 1677, de celle de l'Île-aux-Lièvres./P
Le 5 avril 1689, la seigneurie de Verbois, qui jouxte à l'ouest la seigneurie de Rivière-du-Loup-en-Bas, est vendue à Charles Aubert de La Chesnaye qui la réunit à sa seigneurie déjà existante et qui augmente la superficie de son domaine en se faisant attribuer la moitié des terres non concédées entre le fief LeParc et celui de l’Isle-Verte.
Le 5 juillet 1694, la seigneurie de l'Île-aux-Lièvres est cédée par Charles Aubert de La Chesnaye à Michel Leneuf de la Vallière et de Beaubassin (1640-1705). Le 2 juin 1696, la seigneurie de Rivière-du-Loup-en-Bas est agrandie à l'ouest par la moitié des terres situées à l'est de la seigneurie de Kamouraska. Le 18 août 1708, une ordonnance de vente en justice est signifiée pour la seigneurie de Rivière-du-Loup laquelle est adjugée, le 29 octobre 1709, par la Prévôté de Québec à Joseph Blondeau dit Lafranchise (1658-1724). Les héritiers de celui-ci la vendent, le 21 octobre 1754, à Pierre Claverie (1719-1756) dont les héritiers, qui retournent vivre en France, la vendent à leur tour, le 20 juillet 1763, au gouverneur (1760-1768) James Murray (1721-1794) qui, le 20 août suivant, la cède pour gestion à son neveu, Richard Murray (1743-1784), et à John Gray, un marchand de la ville de Québec.
Le 21 juin 1802, la seigneurie est vendue par la succession de James Murray à Henry Caldwell (1735-1810) qui, à son tour, la vend, le 1 août suivant, à Alexander Fraser (1763-1837). En 1823, l'agglomération prend le nom de Fraserville lequel restera en vigueur jusqu'en 1919.
Le 8 juin 1845, la municipalité de Rivière-du-Loup-en-Bas est constituée pour être ensuite abolie le 11 septembre 1847. Le 26 juin 1850, la municipalité du village de Fraserville est constituée. Après l'abolition du régime seigneurial le 18 décembre 1843, une municipalité de paroisse est constituée le 1er juillet 1855 sous l'appellation Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup. En 1858, le territoire de la seigneurie appartient à William et Edward Fraser.
La municipalité de village obtient le statut de « ville » en 1874 et celui de « cité » en 1910. En 1919, les municipalités du territoire, sauf celle de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup, se regroupent pour devenir Rivière-du-Loup. La municipalité de Saint-Patrice-de-la-Rivière-du-Loup rejoint le groupe le 30 décembre 1998.
Rivière-du-Loup est chef-lieu de la municipalité régionale de comté de Rivière-du-Loup créée le 1er janvier 1982, dans la région administrative du Bas-Saint-Laurent, Elle est composée de 13 municipalités : une ville, six municipalités et cinq paroisses.
La paroisse
Dès 1683, une mission existe sur ce territoire et est desservie sporadiquement par l'abbé Thomas-Joseph Morel (1636-1687) alors curé (1679-1687) de Montmagny. Pour accomplir leurs devoirs religieux, les résidents doivent se rendre à Cacouna (12 km / 6,6 milles)) ou à Saint-André-de-Kamouraska (23 km / 14,3 milles). En 1790, les résidents John Short et John McLauglin donnent un terrain pour la construction de la première chapelle. Elle est élevée en 1791-1792 à l'endroit appelé "Pointe-à-la-Grue" sur la grève du fleuve Saint-Laurent. Ses dimensions sont de 9 mètres (30 pieds) de long sur 4,6 mètres (15 pieds) de large et de (3,3 ou 3,6 mètres (11 ou 12 pieds) de haut. Elle est construire en bois et comprend trois fenêtres dans chaque mur latéral et une porte dans le mur du pignon. Elle est dédiée à saint Patrice par Mgr Jean-François Hubert (1739-1797), évêque (1788-1797) de Québec, à cause des origines irlandaises de nombreux résidents.Elle est bénite le 12 janvier 1792 par l'abbé Ignace-Raphaël Leclerc (1767-1833) curé (1791-1794) de Saint-André-de-Kamouraska et livrée au culte le 17 mars 1792. Elle est desservie, un dimanche par mois, par le curé de Saint-André-de-Kamouraska.
En 1802, cette chapelle est quasiment inondée. Le même incident se répète en 1805 et 1807 tellement que la chapelle devient inutilisable. De 1807 à 1812, les habiants qui désirent assiser à la messe doivent de nouveau se rendre à Saint-André-de-Kamouaraska ou à Cacouna.
En 1810, une deuxième chapelle, située au sud du chemin du Roi, sur un terrain acquis de Cornélius McLauglin par l'abbé Bernard-Claude Panet (1753-1833), curé (1781-1807) de Rivière-Ouelle et futur archevêque (1825-1833) de Québec. Le temple, d'environ 18,3 mètres (60 pieds) de long, est bénite le 12 juillet 1812 et devient, jusqu'en 1830, une desserte des curés de Saint-André et plus tard des curés de Cacouna. La finition intérieure est réalisée en 1812. En 1814, divers accessoires sont achetée dont un ostensoir au poinçon de Laurent Amyot toujours conservé. La même année, la décision est prise de construire, au nord-est de la chapelle, un édifice en bois de 2,8 mètres carrés (30 pieds carrés) divisé sur toute sa longueur en deux parties inégales : l'une, de 5,2 mètres (17 pieds) sur 9,1 mètres (30 pieds), utilisée comme salle aux habitants, l'autre partie étant à l'usage du missionnaire.
Entre 1830 et 1831, un presbytère en pierre à l'usage exclusif du curé est construit. Ses dimensions sont de 13,7 mètres (45 pieds) de long sur 9,1 mètres (30 pieds) de large. Alors que le développement s'accélère, l'abbé Louis-Ferdinand Belleau (1805-1845) est nommé curé résident (1830-1833). La paroisse est érigée canoniquement le 16 janvier 1833. La chapelle étant devenue trop exiguë avec la population croissante, la décision est prise, en octobre 1834, d'agrandir la nef en reculant le choeur jusque dans la sacristie existante. Une nouvelle sacristie en bois de 7,3 mètres (24 pieds) de long sur 9,1 mètres (30 pieds) de large est construite. Les dimensions définitives de la chapelle sont donc de 22,9 mètres (75 pieds) par 9,1 mètres (30 pieds). En 1847, la chapelle subit des rénovations majeures alors qu'une tribune avec bancs est aménagée.
À partir de 1845, des démarches sont entreprises en vue de construire une église plus vaste, car les paroissiens acceptent mal l'exiguïté de la chapelle existante et sa vétusté. Le développement du territoire s'étant fait plus à l'est de la chapelle plutôt qu'autour de celle-ci, certains voulaient que la construction se fasse au même endroit que la chapelle actuelle alors que d'autres la voulaient au centre du faubourg, sur un terrain donné par le seigneur William Fraser. Ce terrain est l'emplacement de l'église actuelle. Pendant plusiques années, les gens du village et ceux de la campagne ne s'entendent pas sur l'emplacement du nouveau temple. Au cours du ministère de l'abbé Narcisse Beaubien (1820-1886) comme curé (1854-1859), il y a même quelques confrontations avant que commence sa construction en 1856. Les plans et devis sont élaborée par l'architecte Charles Baillargé (1826-1906). La première messe solennelle est célébrée dans la nouvelle église à Noël 1856. Le 22 décembre 1856, la vieille chapelle est démolie et le presbytère en pierre devient une propriété privée qui est incendiée vers 1905.
À la suite de l'incendie du 24 février 1883, qui aurait été causé par le système de chauffage au bois et détruisit l'église en partie, un autre édifice est construit au coût de 48 600 $, au cours de la même année, et ce, à l'intérieur des premiers murs de pierre, les seuls à être restés debout. L'architecte montréalais, Napoléon Bourassa (1827-1916), est chargé de dresser les nouveaux plans qui respectent les plans et devis de l'église incendiée. Les travaux sont effectués par l'entrepreneur Joseph Gosselin (1847-1924), de Lévis, sous la surveillance de l'architecte David Ouellet (1844-1915).
L'église
L'église, reconstruite de façon majestueuse, devient l'orgueil des paroissiens. Sa bénédiction a lieu le 9 janvier 1884. L'édifice en pierre présente un plan en croix latine composé d'une nef rectangulaire, d'un transept et d'un choeur plus étroit terminé par une abside polygonale. Le bâtiment est surmonté d'un toit à deux versants droits couvert de tôle à la canadienne et coiffé d'un clocheton à la croisée du transept. La façade est dotée d'une tour-clocher centrale demi-hors-oeuvre atteignant 67 mètres (220 pieds) au-dessus su sol. Il est surmonté d'une croix en fer forgé de 4,25 mètres (14 pieds) de hauteur. La façade est encadrée de deux clochetons. Le clocher contient trois cloches alors que le petit clocher, situé au-dessus du choeur, contient la quatrième cloche. Celles-ci sont bénites le 20 janvier 1884 par Mgr Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archevêque (1871-1898) de Québec.
En 1885, l'intérieur est peint et complété par l'ajout de sculptures, la pose des bancs, de la chaire, du banc d'oeuvre, et des confessionnaux. Le maître-autel, exécuté selon les plans de Napoléon Bourassa, est bénit le 28 juin 1891. Dans la nef, 12 statues de bois de 1,8 mètres (6 pieds) chacune représentant des apôtres et les évangélistes sont réalisées, entre 1890 et 1905, par le sculpteur Louis Jobin (1845-1928). La grande peinture en arrière du maître-autel est l'oeuvre de Charles Huot (1855-1930), de Québec. Mesurant 4,25 mètres (14 pieds) sur 6,7 mètres (22 pieds), elle est mise en place en 1900. Le chemin de croix, aussi une réalisation de Charles Huot, est installé en 1902. Le banc d'oeuvre actuel est installé en 1906. La chaire et l'escalier sont l'oeuvre de David Ouellet, mais David Lavoie participa à la construction de l'escalier en 1915. L'éclairage électrique est installé en 1897 et les lustres actuels sont posés en 1955.
En 1915, des travaux majeurs sont entrepris pour agrandir le choeur et la tribune de l'orgue. L'intérieur et l'extérieur de l'édifice reçoivent une cure de rajeunissement. Le 25 juillet 1955, Mgr Bruno Desrochers (1910-1976), évêque (1951-1968) de Sainte-Anne-de-La Pocatière, préside aux grandioses cérémonies de la consécration de l'église. En 1970, des travaux de peinture et de dorure sont exécutés à l'intérieur de l'édifice. Un nouveau revêtement est également appliqué sur le plancher.
En 1997, la façade est cimentée à nouveau et une centaine de pierres sont remplacées. En 1999, c'est le tour de la sacristie d'être rénovée.
L'église fait partie d'un « site patrimonial municipal » tel que reconnu par la ville de Rivière-du-Loup depuis le 22 septembre 2008.
L'orgue
La firme Casavant Frères installe, en 1895 et au coût de 3 200 $, un premier orgue d'après le devis préparé par Gustave Gagnon, organiste à la basilique Notre-Dame-de-Québec. L'architecte Napoléon Bourassa dessine les plans du buffet qui s'harmonise parfaitement avec le style gothique de l'église. L'instrument comporte 25 jeux répartis sur deux claviers et pédalier, fonctionnant par transmission mécanique. Il possédait une façade comportant un total de 27 tuyaux tuyaux décorés (tous parlants) étalés sur les trois plate-places. Les neuf tuyaux de la partie centrale appartiennent à la Montre 16' du Grand-Orgue (1er G au 2e D dièse). Le tout est couronné d'un ange musicien sculpté par Louis Jobin.
Avec les années, voyant que l'instrument n'est pas adapté aux vastes proportions du vaisseau, on procède, en 1922, à des travaux majeurs en le modernisant aux goûts du jour : électrification complète, ajout d'un troisième clavier (Positif expressif) et de 14 jeux neufs (le total étant porté à 39). L'harmonisation générale reflète bien les goûts de l'époque avec ses jeux de fonds larges et feutrés et ses jeux d'anches (10) à forte influence anglo-saxonne.
à partir de 1978, la firme Guilbault-Thérien, de Saint-Hyacinthe, devient responsable de l'entretien de l'orgue et Guy Thérien (1947-2001) effectue, au fil des ans, des modifications mineures au devis original en réharmonisant plusieurs jeux de fonds. Voyant la nécessité d'établir un meilleur équilibre entre les différents plans sonores, de vastes travaux de restauration (réharmonisation, recuirage, nettoyage) sont effectués au cours de l'année 1989. On augmente le nombre de jeux à 43 et le nombre de tuyaux passe à 3 188.
Cette restructuration sonore a permis de pallier à certaines contraintes physiques qui affectaient le rendement de cet instrument : enfoncement du buffet dans un espace restreint sous le clocher, trois réservoirs au lieu de quatre, alimentation de la Pédale à partir du réservoir du Grand-Orgue, à une pression de 4½ pouces (la pression moyenne étant de 4¾ pouces). De ces travaux de restauration jaillissent une clarté et une luminosité jadis absentes, la discrétion faisant place à l'affirmation. Parmi les 44 jeux actuels, plusieurs sonorités sont nouvelles (jeux neufs et réharmonisés) dont 21 rangs de mutations composées et simples (fournitures, cymbales, nazard, tierce, larigot, cornets), et dix jeux d'anches dont sept dotées d'anches françaises de type Cavaillé-Coll.
Bref, le passage de l'esthétique romantique à néo-classique a été plus que bénéfique puisqu'il permet maintenant une exécution plus intéressante et plus vivante du vaste répertoire de l'orgue à tuyaux.
Afin de souligner le centenaire de l'orgue en 1995, d'autres améliorations viennent compléter les rénovations exécutées en 1989. Afin de procurer une meilleure présence à la section de Pédale, un emprunt de la Montre 16' du Grand-Orgue à la Pédale est ajouté, et la Bombarde 16' est réharmonisée avec des anches françaises de type Cavaillé-Coll. L'isolation de la soufflerie avec des coussins acoustiques est venue réduire considérablement les vibrations de plancher au niveau des tribunes latérales et la résonance du moteur (60 cycles) dans l'église. Un travail complémentaire inclut une révision générale de l'harmonie (égalisation), question de conserver l'instrument en parfaite condition. En ce qui concerne la console Casavant (1922), bien qu'elle fut restaurée en 1980 et qu'elle soit encore en bonne condition, la décision est prise de ne pas investir dans un combinateur électronique préférant conserver le système de combinaisons d'origine.
En 2003, la firme Les ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan, de Saint-Hyacinthe, devient responsable de l'instrument et effectue un relevage des jeux d'anches du Grand-Orgue, du Positif et de la Pédale. Cela fait suite à l'exécution de plusieurs travaux de plâtrage et de peinture qui furent effectués à l'intérieur de l'église au cours des années 1990. De plus, étant donné l'état précaire des claviers de la console, des travaux de restauration sont devenus nécessaires et ont mené au démontage, au nettoyage et au réglage de la tension de toutes les notes.
Depuis 2011, la firme Les ateliers Bellavance, de Saint-Hughes, devient responsable de l'instrument et effectue des travaux spécifiques en entretien. L'harmonisation de l'instrument est assurée par Jean-Sébastien Dufour.
L'église Saint-Patrice est aussi la paroisse mère d'excellents organistes qui ont fait leur marque dans l'histoire de l'orgue au Québec: les Vallières, Girard et Lavoie.
Claude Girard
Organiste titulaire
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Rivière-du-Loup is located 125 miles (200 km) east of Québec City on the south shore of the St. Lawrence River, 70 miles (111 km) west of Rimouski and 42 miles (68 km) east of La Pocatière. It includes three parishes of which St. Patrice is the oldest (1833) and the second largest in the St. Anne-de-La Pocatière diocese.
History
On November 3, 1672, a seigniory was granted by Treasurer (1665-1672) Jean Talon (1626-1694) to Simon-François Daumont de Saint-Lusson (?-after 1677) who named it Île-aux-Lièvres (Hares Island). This island is located in the St. Lawrence, facing the Verbois and Rivière-du-Loup-en-Bas seigniories which were later granted by the West India Company. Verbois was granted on November 15, 1673 to François Dionis (1664-1736), a bourgeois from Paris who never set foot in America, while Rivière-du-Loup-en-Bas was granted on December 23, 1673 to Charles Aubert of La Chesnaye (1632-1702). At the same time a seigniory was granted by the West India Company to André Daulier Du Parc (1621-1715) who named it Le Parc. Charles Aubert de La Chesnaye acquired, in 1675, Le Parc and, in 1677, Île-aux-Lièvres./P
On April 5, 1689, the Verbois seigniory which borders, on the west side, the Rivière-du-Loup-en-Bas seigniory, was sold to Charles Aubert de La Chesnaye who merged it with his already existing seigniory and who increased its territory by being granted half of the ungranted land between Le Parc and Isle-Verte (Green Island).
On July 5, 1694, the Île-aux-Lièvres seigniory was sold by Charles Aubert de La Chesnaye to Michel Leneuf de la Vallière et de Beaubassin (1640-1705). On June 2, 1696, the Rivière-du-Loup-en-Bas seigniory was extended to the west by half of the lands located to the east of the Kamouraska seigniory. On August 18, 1708, a judicial sale order was served for the Rivière-du-Loup seigniory which was awarded, on October 29, 1709, by the Québec Provost to Joseph Blondeau dit Lafranchise (1658-1724). The latter's heirs sold it, on October 21, 1754, to Pierre Claverie (1719-1756) whose heirs, having returned to live in France, sold it, on July 20, 1763, to Governor (1760-1768) James Murray (1721-1794) who, on the following August 20, transferred it for management to his nephew, Richard Murray (1743-1784), and to John Gray, a merchant in Québec City.
On June 21, 1802, the seigniory was sold by the estate of James Murray to Henry Caldwell (1735-1810) who, in turn, sold it, the following August 1, to Alexander Fraser (1763-1837). In 1823, the village was named Fraserville, a name that will beused until 1919.
On June 8, 1845, the Rivière-du-Loup-en-Bas minicipality was established and then abolished on September 11, 1847. On June 26, 1850, the Fraserville village municipality was established. After the abolition of the seigneurial regime on December 18, 1843, a parish municipality was established on July 1, 1855 under the name St. Patrice-de-la-Rivière-du-Loup. In 1858, the territory of the seignory belonged to William and Edward Fraser.
The village municipality was granted the "town" status in 1874 and that of “city” in 1910. In 1919, the municipalities of the territory, except that of St. Patrice-de-la-Rivière-du-Loup, merged to become Rivière-du-Loup. The St. Patrice-de-la-Rivière-du-Loup municipality joined the group on December 30, 1998.
Rivière-du-Loup is the capital of the Rivière-du-Loup regional county municipality created on January 1, 1982, in the Lower St. Lawrence administrative region. It regroups 13 municipalities: a city, six municipalities and five parishes.
The Parish
From 1683, a mission was established in this territory and was sporadically served by Fr Thomas-Joseph Morel (1636-1687), then parish priest (1679-1687) of Montmagny. To fulfill their religious duties, residents had to go either to Cacouna (6.6 miles / 12 km) or St. André-de-Kamouraska (14.3 miles / 23 km ). In 1790, residents John Short and John McLauglin donated land for the construction of a first chapel. It was built in 1791-1792 in a location called 'Pointe-à-la-Grue' (Cranes Point)on the shore of the St. Lawrence River. Its dimensions were 30 feet (9 meters) long by 15 feet (4.6 meters) wide and 11 or 12 feet (3.3 or 3.6 meters) high. It was a wooden structure with three windows in each side wall and a door in the gable wall. It was dedicated to St. Patrice by Jean-François Hubert (1739-1797), bishop (1788-1797) of Québec, because most residents were from Irish descent. It was blessed on January 12, 1792 by Fr Ignace-Raphaël Leclerc (1767-1833) parish priest (1791-1794) of St. André-de-Kamouraska and opened to worship on March 17, 1792. It was served, one Sunday per month, by the St. André-de-Kamouraska parish priest.
In 1802, the chapel was almost flooded. The same incident occurred in 1805 and 1807 so that the chapel became unusable. From 1807 to 1812, residents who wished to attend mass once again had to go to St. André-de-Kamouaraska or Cacouna.
In 1810, a second chapel, located south of Chemin du Roi (King's Way), on land acquired from Cornélius McLauglin by Fr Bernard-Claude Panet (1753-1833), parish priest (1781-1807) of Rivière-Ouelle and future archbishop (1825-1833) of Québec. The building, approximately 60 feet (18.3 meters) long, was blessed on July 12, 1812 and was, until 1830, served by the parish priest of St. André and later by the parish priest of Cacouna. The interior was completed in 1812. In 1814, various accessories were purchased, including a monstrance with Laurent Amyot's hallmark, which is still preserved. The same year, it was decided to add, to the northeast of the chapel, a wooden building measuring 30 square feet (2.8 square meters) divided along its entire length into two unequal parts: one, 17 feet (5.2 meters) by 30 feet (9.1 meters), to be used as a meeting a hall for the residents, the other part being for the missionary.
Between 1830 and 1831, a stone presbytery was built for the parish priest's exclusive. Its dimensions were 45 feet (13.7 meters) long by 30 feet (9.1 meters) wide. As development accelerated, Fr Louis-Ferdinand Belleau (1805-1845) was appointed resident parish priest (1830-1833). The parish was canonically established on January 16, 1833. The chapel having become too cramped with the growing population, it was decided, in October 1834, to extend the nave by moving the chancel back into the existing sacristy. A new wooden sacristy, 24 feet (7.3 meters) long and 30 feet (9.1 meters) wide, was built. The final dimensions of the chapel are therefore 75 feet (22.9 meters) by 30 feet (9.1 meters). In 1847, the chapel underwent major renovations when a gallery with pews was built.
From 1845, steps were taken to build a larger church, because the parishioners became exasperated with the smallness of the chapel and its dilapidated condition. The development of the territory having taken place further east of the chapel rather than around it, some wanted the construction to be done in the same place as the current chapel while others wanted it in the center of the village, on land donated by landlord William Fraser. This piece of land is where the actual church stands. For several years, the people of the village and those of the countryside did not agree on the location of the new church. During the ministry of Fr Narcisse Beaubien (1820-1886) as parish priest (1854-1859), there were even some confrontations before the construction began in 1856. The plans and specifications were drawn up by architect Charles Baillargé (1826-1906). The first solemn mass was celebrated in the new church at Christmas 1856. On December 22, 1856, the old chapel was demolished and the stone presbytery became private property which was burned down around 1905.
Following the February 24, 1883 fire, set by a faulty wood heating system, which destroyed most of the church, a new building was erected in the following months, at a cost of $48,600, reusing the original stone walls, the only ones left standing. Montréal architect, Napoléon Bourassa (1827-1916), was selected to prepare the new plans which abided by the plans and specifications of the burned church. The work was carried out by contractor Joseph Gosselin (1847-1924), from Lévis, under the supervision of architect David Ouellet (1844-1915).
The Church
The church, rebuilt in a majestic way, became the pride of the parishioners. Its blessing took place on January 9, 1884. The stone building presents a Latin cross floor plan with a rectangular nave, a transept and a narrower chancel ending in a polygonal apse. The two-sided straight roof is covered with Canadian-style sheet metal and a pinnacle rises at the transept crossing. The facade has a semi-projecting central bell tower reaching 220 feet (67 meters) above the ground. It is topped by a wrought iron cross 14 feet 4,25 mètres) high. The facade is framed by two pinnacles. The bell tower houses three bells while the small bell tower, located above the chancel, houses the fourth one. They were blessed on January 20, 1884 by Elzéar-Alexandre Taschereau (1820-1898), archbishop (1871-1898) of Québec.
In 1885, the interior was painted and completed by the addition of sculptures, the installation of pews, the pulpit, the churchwardens' pew, and the confessionals. The main altar, executed upon plans by Napoléon Bourassa, was blessed on June 28, 1891. In the nave, 12 wooden statues, each measuring 6 feet (1.8 mètres) tall and representing apostles and evangelists were executed, between 1890 and 1905, by sculptor Louis Jobin (1845-1928). The large painting behind the main altar is the work of Charles Huot (1855-1930), from Québec. Measuring 14 feet (4.25 meters)) by 22 feet (6.7 meters), it was installed in 1900. The Stations of the Cross, also executed by Charles Huot, were installed in 1902. The actual churchwardens' pew was installed in 1906. The pulpit and the staircase are the work of David Ouellet, but David Lavoie participated in the construction of the staircase in 1915. Electric lighting was installed in 1897, and the current chandeliers were installed in 1955.
In 1915, major work was undertaken to enlarge the chancel and the organ gallery. The interior and exterior of the building received a facelift. On July 25, 1955, Bruno Desrochers (1910-1976), bishop (1951-1968) of St. Anne-de-La Pocatière, presided over the grandiose ceremonies of the consecration of the church. In 1970, painting and gilding work was carried out on the interior of the building. A new flooring was also installed.
In 1997, cement in the façade was repaired and about one hundred stones were replaced. In 1999, the sacristy was renovated.
The church is part of a "municipal heritage site" as recognized by the City of Rivière-du-Loup since September 22, 2008.
The Organ
Casavant Frères installed, in 1895 and at a cost of $3,200, a first organ upon specifications prepared by Gustave Gagnon, organist at the Notre-Dame-de-Québec Basilica. Architect Napoléon Bourassa designed the organcase that perfectly matched the Gothic style of the church. It was a 2-manual and pedal, 25-stop mechanical action instrument. It had a facade presenting a total of 27 decorated pipes (all speaking) spread out over the three flats. The nine pipes of the central part belong to the Grand-Orgue 16' Montre (1st G to 2nd D sharp). The whole thing is crowned with a musical angel sculpted by Louis Jobin.
Over the years, it became obvious that it was not suitable for such a large church. In 1922, major work was carried out to update the instrument: complete electrification, addition of a third manual (Enclosed Positif) and of 14 new stops bringing the total to 39. The general voicing of the instrument reflected the ongoing fashion of the time with its large and felted foundation stops and its 10 reed stops strongly influenced by the Anglo-Saxon influence.
Beginning in 1978, the Guilbault-Thérien firm from St. Hyacinthe took charge of the maintenance and Guy Thérien (1947-2001) carried out, over the years, minor changes to the original specification by revoicing many foundation stops. To secure a better balance between the different tonal schemes, important restoration work (revoicing, releathering, cleaning) was carried out in 1989. The total number of stops then went up to 43 with 3,188 pipes.
This tonal restructure allowed to compensate for certain physical constraints affecting the efficiency of the instrument: the location of the organcase sunken in a limited space within the church tower, the use of three reservoirs instead of four, the air supply for the Pédale division coming from the Grand-Orgue reservoir at a 4½" pressure while the average pressure is 4¾". Nevertheless, this restoration work created a new-found clarity and brightness: affirmation took over discretion. Among the 44 actual stops, there are many new voices (new and revoiced stops) among which the 21 compound and single mixture ranks (fournitures, cymbales, nazard, tierce, larigot, cornets) and the 10 reed stops of which seven are equipped with Cavaillé-Coll-type French reeds.
This transition from the romantic to the neoclassical aesthetics was proven to be more than beneficial since it allows a more interesting and more lively performance of the large organ repertoire.
In 1995, to celebrate the organ's centennial year, other modifications were carried out to complete the 1989 restoration work. With the primary goal to give a livelier presence to the Pedal section, a borrowing from the Grand-Orgue Montre 16' to the Pédale was added and the Bombarde 16' was revoiced with Cavaillé-Coll-type French reeds. The blower room was insulated with acoustic cushions thus considerably reducing floor vibration in the lateral galleries and the noise level from the motor (60 cycles) in the church. A complete tonal revision (balance) was also carried out to keep the instrument in perfect condition. Concerning the 1922 Casavant console, even though it had been restored in 1980 and still in good condition, it was decided not to install an electronic combinator and to keep the original combination system.
In 2003, the Ateliers Guilbault, Bellavance, Carignan firn from St. Hyacinthe took over the maintenance of the instrument and carried out a restoration of the reed stops in the Grand-Orgue, Positif and Pedal divisions. This restoration was requisite following plaster and paint work that took place in the church during the 1990s. Given the precarious state of the console manuals, restoration work, that included the dismantling, the cleaning and the tension regulation of all notes, was carried out.
In 2011, the Ateliers Bellavance firm from St. Hugues took over the maintenance of the instrument while Jean-Sébastien Dufour is responsible for the voicing.
This church is also the mother church of famous organists who stood out in the Québec organ history : the Vallières, Girards and Lavoies.
Claude Girard
Titular organist
Grand-Orgue |
||||
|---|---|---|---|---|
Casavant |
Guilbault-Thérien |
|||
| 1Montre | 16' | Montre | 16' | |
| 1Montre | 8' | Montre | 8' | |
| 2Flûte harmonique | 8' | Flûte harmonique | 8' | |
| 1Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
| 2Gemshorn | 8' | Prestant | 4' | |
| 1Prestant | 4' | Flûte | 4' | |
| 1Flûte harmonique | 4' | Nazard | 2 2/3' | |
| 1Quinte | 2 2/3' | Doublette | 2' | |
| 1Doublette | 2' | Tierce | 1 3/5' | |
| 1Mixture | III | Fourniture 1 1/3' | V | |
| 1Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
| 1Clairon | 4' | Clairon | 4' | |
Positif |
||||
|---|---|---|---|---|
Casavant |
Guilbault-Thérien |
|||
| 2Principal | 8' | Bourdon | 8' | |
| 1Mélodie | 8' | Prestant | 4' | |
| 1Dulciane | 8' | Flûte bouchée | 4' | |
| 2Viole d'orchestre | 8' | Doublette | 2' | |
| 2Flûte douce | 4' | Larigot | 1 1/3' | |
| 2Trompette | 8' | Sifflet | 1' | |
| 1Clarinette | 8' | Plein Jeu 2/3' | IV | |
| Trémolo | Cromorne | 8' | ||
Récit |
||||
|---|---|---|---|---|
Casavant |
Guilbault-Thérien |
|||
| 1Bourdon | 16' | Bourdon | 16' | |
| 1Principal | 8' | Principal | 8' | |
| 1Bourdon | 8' | Bourdon | 8' | |
| 1Viole de gambe | 8' | Viole de gambe | 8' | |
| 1Voix céleste | 8' | Voix céleste | 8' | |
| 1Violon | 4' | Violon | 4' | |
| 1Flûte d'amour | 4' | Flûte bouchée | 4' | |
| 1Octavin | 2' | Piccolo | 2' | |
| 1Cornet 8' | IV | Cornet 8' (2è C) | V | |
| 2Bombarde | 16' | Mixture 2 2/3' | IV | |
| 2Trompette | 8' | Trompette | 16' | |
| 1Hautbois | 8' | Trompette | 8' | |
| 2Voix humaine | 8' | Hautbois | 8' | |
| 2Clairon | 4' | Voix humaine | 8' | |
| Trémolo | Clairon | 4' | ||
| Tremblant | ||||
Pédale |
||||
|---|---|---|---|---|
Casavant |
Guilbault-Thérien |
|||
| 1Flûte ouverte | 16' | Contrebasse | 16' | |
| 1Bourdon | 16' | Montre (GO) | 16' | |
| 1Flûte | 8' | Bourdon | 16' | |
| 1Bourdon | 8' | Quinte (du Bourdon 16') | 10 2/3' | |
| 2Violoncelle | 8' | Montre | 8' | |
| 2Bombarde | 16' | Bourdon (du Bourdon 16') | 8' | |
| Prestant (de Montre 8') | 4' | |||
| Bombarde | 16' | |||
| Trompette | 8' | |||
| 1 | Jeu Casavant 1895 Stop |
| 2 | Jeu Casavant 1922 Stop |