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Casavant, Opus 13/1060, 1886/1924
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Saint-Pie, souvent appelée Saint-Pie-de-Bagot, est une ville située à l’extrémité sud-est de la municipalité régionale de comté Les Maskoutains, dans la région administrative de la Montérégie. Elle est située à 53 km (33 milles) à l'est de Montréal sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à 20 km (12 milles) au sud-est de Saint-Hyacinthe, et à 24 km (15 milles) au nord-ouest de Granby.
Historique
Le territoire de Saint-Pie fait partie de la seigneurie concédée le 23 septembre 1748 à François Pierre Rigaud de Vaudreuil (1703-1779), par le gouverneur (1747-1749) Roland-Michel Barrin de la Galissonière (1693-1756), au nom du roi (1715-1774) de France, Louis XV (1710-1774). Le 25 octobre 1753, elle passe aux mains de Jacques-Hyacinthe Simon dit Delorme (1720-1778), qui lui donne le nom de seigneurie de Saint-Hyacinthe. Elle est partagée, en 1811, entre Hyacinthe-Marie Simon dit Delorme (1777-1814) et son neveu Pierre-Dominique Debartzch (1782-1846), et trois ans plus tard, Delorme cède sa part à son cousin, Jean Dessaulles (1766-1835).
En 1795, un dénommé Beauregard, résidant de Saint-Hyacinthe, s’enfonce dans la forêt pour se rendre au rapide du village actuel de Saint-Pie en vue d'y établir un moulin à scie qui est une condition sine qua non pour l'existence d'une seigneurie. En 1803, il est rejoint par trois colons (Antoine Lucier, Jean-Baptiste Denonville et Louis Drolet). Vers 1832, l’américain George W. Bridgeman achète le pouvoir d’eau et se met à l’exploiter en construisant de vastes tanneries et une scierie. Bridgeman vend ses biens à l’américain A. Simpson qui les cèdent aux frères Euclide et Amédée Roy.
Une municipalité de paroisse est constituée le 8 juin 1845 et abolie le 1er septembre 1847 pour être à nouveau constituée le 1er juillet 1855. Le 27 janvier 1904, une municipalité de village est constituée par détachement de la paroisse. La municipalité de paroisse est divisée en deux sections le 26 août 1907. Le 25 novembre 2000, la municipalité de village obtient le statut de « ville ». Le 1er janvier 2002, les deux municipalités fusionnent.
La paroisse
Le premier projet de démembrement de la paroisse de Saint-Hyacinthe au sud de la rivière, et de la fondation d'une nouvelle paroisse de ce côté, remonte à l'année 1809 lors de la visite pastorale de Mgr Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archevêque (1801-1825) de Québec, à Saint-Hyacinthe tenue du 21 au 24 juin.
Le 6 juin 1817, quelques colons, groupés autour d'un moulin à scie au Village Bistodeau, demandent une église à Mgr Plessis. Le 9 novembre 181817, Mgr Plessis établit deux nouvelles paroisses (Saint-Dominique et Saint-Pie) dans la région et, le 17 août 1824, il donne instructions à Mgr Jean-Jacques Lartigue (1777-1840), évêque auxiliaire (1821-1836) de Québec pour la région de Montréal, de mettre en marche les deux nouvelles paroisses. Le 4 janvier 1825, Mgr Plessis érige la nouvelle paroisse et la place sous la protection de saint Pie V, pape. Le 9 janvier 1828, Mgr Lartigue se rend sur les lieux pour désigner le site de la future église. Mgr Bernard-Claude Panet (1753-1833), archevêque (1825-1833) de Québec, signe, le 26 août 1828, le décret érigeant canoniquement la paroisse. Son territoire est détaché de celle de Notre-Dame de Saint-Hyacinthe et de celle de Saint-Paul-d'Abbotsford. La nouvelle paroisse est desservie durant deux ans par le curé de la paroisse Notre-Dame de Saint-Hyacinthe.
Le 3 septembre 1828, le site est officiellement choisi. Il s'agit d'un terrain de 12 arpents de superficie offert gratuitement par Joseph Bistodeau (1768-1856), riche marchand de Saint-Hyacinthe, propriétaire de vastes domaines à Saint-Pie et qui a donné son nom au village. Le 23 septembre 1828, l'abbé Jean-François Hébert (1764-1831), curé (1792-1831) de Saint-Ours, plante une croix à l'endroit où se dressera l'autel. Il est projeté de construire un presbytère-chapelle de 22,9 mètres (75 pieds) sur 9,8 mètres (32 pieds).
Le 13 mai 1830, la décision est prise de remplacer le plan d'un presbytère-chapelle par celui « d'une chapelle en bois » de 27,4 mètres (90 pieds) sur 12,2 mètres (40 pieds) et pouvant contenir 125 bancs de même qu'un presbytère en pierre de 18,3 mètres (60 pieds) sur 10,7 mètres (35 pieds). Cette décision est approuvée par Mgr Panet qui, le 17 septembre 1830, nomme l'abbé Amable Brais (1792-1866) en tant que premier curé (1830-1834). Le contrat de construction est adjugé le 15 juin tout en spécifiant que les édifices doivent être utilisables à la fin septembre. Ceux-ci sont bénits le 14 octobre 1830 par l'abbé Pierre Robitaille (1758-1834), curé (1830-1834) de Marieville. D'abord sous l'autorité du diocèse de Québec, la paroisse passe au diocèse de Montréal lors de sa création le 13 mai 1836 puis à celui de Saint-Hyacinthe lors de sa création le 8 juin 1852.
L'église
Le projet la construction d’une église remonte en 1842 quand le curé (1840-1866), l'abbé Joseph Crevier (1786-1869) constate qu’il faut construire des côtés adjacents à la petite chapelle pour loger tous les fidèles. En septembre 1846, près de 200 paroissiens adressent à Mgr Jean-Charles Prince (1804-1860), évêque coadjuteur (1845-1852) de Montréal, une requête pour la construction de l’église en pierre. Le projet est approuvé et les contrats sont adjugés le 22 février 1850 à Onésime Généreux, architecte et maître-entrepreneur ainsi qu'à Olivier Morin. Les dimensions de l'église sont de 45,2 mètres (150 pieds) par 18,3 mètres (60 pieds) et de 9,8 mètres (32 pieds) de haut, au-dessus du solage. La sacristie doit aussi être en pierre.
Les travaux de construction débutent en 1850, et lorsque les travaux prennent fin en 1853, un deuxième contrat est adjugé pour parachever l’intérieur de l’église et de la sacristie. L'église, ouverte au culte le 30 septembre 1854 et bénite par le curé Crevier, est achevée en 1857. L'édifice présente une forme de croix latine avec chœur en saillie et abside en hémicycle. Les murs extérieurs de la nouvelle église sont en pierre tandis que les murs intérieurs sont recouverts de plâtre. La voûte, de forme composite, est en bois. Peu après, la vieille chapelle est démolie.
En 1832, la paroisse fait l'acquisition d'une cloche de seconde-main qui fait le service jusqu'en 1853 avant d'être mise à la disposition de l'école du village et plus tard envoyée à Sainte-Cécile-de-Milton. Le 11 janvier 1852, les paroissiens décident d'acheter une nouvelle cloche. Le curé Crevier fait don de deux autres cloches plus petites pour former un carillon. Le coût d'achat (1 127 $) est défrayé par des offrandes de la part des paroissiens. Les trois cloches sont fondues par la maison Paccard, d'Annecy-le-Vieux en Haute Savoie (France).
En 1910, sur des plans de l'architecte Casimir Saint-Jean (1864-1918), par l'entrepreneur Onésime Généreux, l'église subit diverses modifications qui changement complètement l'aspect de l'église tant à l'extérieur qu'à l'intérieur. L'édifice est agrandi et deux nouvelles flèches sont construites. À l'intérieur, les galeries latérales sont enlevées alors que des bancs et plusieurs statues sont ajoutées. La nouvelle église est bénite le 30 septembre 1854. L'aspect de l'église n'a pratiquement pas changé depuis 1911, mais à la suite des changements liturgiques suscités par le concile Vatican II, des transformations majeures sont réalisées entre 1964 et 1971. Ainsi, les murs intérieurs et la voûte sont repeints, les luminaires sont remplacés alors que le maître-autel est remplacé et presque toutes les statues sont enlevées. D'autres travaux sont réalisés de 1996 à 1998.
Le 1er novembre 2019, une violente bourrasque renverse l'une des deux flèches (celle qui ne contenait pas de cloches). Quant à l'autre flèche, datant de 110 ans, elle a été fragilisée par ces vents et a dû être enlevée par précaution en octobre 2020. Au même moment, en raison des coûts de construction exorbitants, il est convenu que la flèche arrachée par les vents ne serait pas reconstruite. L'option retenue est la construction d'une seule flèche moins haute et plus large de sorte à bien protéger les cloches. Le retour de celles-ci a été souligné le 17 novembre 2023.
L'orgue
Un premier instrument est fabriqué et installé par Casavant Frères en 1886. Il s'agit d'un instrument à traction mécanique (Opus 13) de 15 jeux répartis sur deux claviers et pédalier. L'orgue est reconstruit en 1924 en tant qu'Opus 1060. L'action est électrifiée et le nombre de jeux est porté à 26.
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St. Pie, often called St. Pie-de-Bagot, is a town located at the southeastern end of the Les Maskoutains regional county municipality, in the Montérégie administrative region. It is located 33 miles (53 km) east of Montréal on the south shore of the St. Lawrence River, 12 miles (20 km) southeast of St. Hyacinthe, and 15 miles (24 km) northwest of Granby.
History
St. Pie territory is part of the seigniory granted on September 23, 1748, to François Pierre Rigaud de Vaudreuil (1703-1779), by Governor (1747-1749) Roland-Michel Barrin de la Galissonière (1693-1756), in the name of the King (1715-1774) of France, Louis XV (1710-1774). On October 25, 1753, it was sold to Jacques-Hyacinthe Simon aka Delorme (1720-1778), who named it St. Hyacinthe seigniory. It was divided, in 1811, between Hyacinthe-Marie Simon aka Delorme (1777-1814) and his nephew Pierre-Dominique Debartzch (1782-1846), and three years later, Delorme ceded his share to his cousin, Jean Dessaulles (1766-1835).
In 1795, a man named Beauregard, a St. Hyacinthe resident, went deep into the forest to reach the actual village of St. Pie's rapids and to set up a sawmill which was a sine qua condition for the existence of a seigniory. In 1803, he was joined by three settlers (Antoine Lucier, Jean-Baptiste Denonville and Louis Drolet). Around 1832, American George W. Bridgeman purchased the waterpower plant and began operating large tanneries and a sawmill. Bridgeman sold his property to American A. Simpson who sold it to brothers Euclide and Amédée Roy.
A parish municipality was established on June 8, 1845, and abolished on September 1, 1847 to be reestablished on July 1, 1855. On January 27, 1904, a village municipality was established with territory taken from the parish. The parish municipality was divided into two sections on August 26, 1907. On November 25, 2000, the village municipality was granted the “town” status. On January 1, 2002, the two municipalities merged.
The Parish
The first project to divide the St. Hyacinthe parish with territory located south of the river, and to establish a new parish, dates back to 1809 when Joseph-Octave Plessis (1763-1825), archbishop (1801-1825) of Québec, carried out a pastoral visit in St. Hyacinthe from June 21 to 24.
On June 6, 1817, a few settlers, grouped around a sawmill in Bistodeau Village, asked Archbishop Plessis for a church. On November 9, 181817, Archbishop Plessis established two new parishes (St. Dominique and St. Pie) in the area, and, on August 17, 1824, he gave instructions to Jean-Jacques Lartigue (1777-1840), auxiliary bishop (1821-1836) of Québec for the Montréal region, to set up the two new parishes. On January 4, 1825, Archbishop Plessis established the new parish and placed it under the protection of St. Pius V, Pope. On January 9, 1828, Bishop Lartigue went to the site to designate the location of the future church. Bernard-Claude Panet (1753-1833), archbishop (1825-1833) of Québec, signed, on August 26, 1828, the decree canonically establishing the parish. Its territory was taken from the Notre-Dame of St. Hyacinthe and St. Paul-d'Abbotsford parishes. The new parish was served for two years by the Notre-Dame of St. Hyacinthe parish priest.
On September 3, 1828, the site was officially selected. It was a piece of land measuring 12 acres donated by Joseph Bistodeau (1768-1856), a St. Hyacinthe rich merchant and owner of large estates in St. Pie and who gave his name to the village. On September 23, 1828, Fr Jean-François Hébert (1764-1831), parish priest (1792-1831) in St. Ours, planted a cross where the altar would stand. It was planned to build a presbytery-chapel measuring 75 feet (22.9 meters) by 32 feet (9.8 meters).
On May 13, 1830, the decision was taken to replace the presbytery-chapel project with “a wooden chapel” measuring 90 feet (27.4 meters) by 40 feet (12.2 meters) accommodating 125 pews as well as a stone presbytery measuring 60 feet (18.3 meters) by 35 feet (10.7 meters). This decision was approved by Archbishop Panet who, on September 17, 1830, appointed Fr Amable Brais (1792-1866) as the first parish priest (1830-1834). The construction contract was awarded on June 15, specifying that the buildings must be available by the end of September. They were blessed on October 14, 1830, by Fr Pierre Robitaille (1758-1834), parish priest (1830-1834) in Marieville. First under the authority of the Québec diocese, the parish passed to the Montréal diocese when it was created on May 13, 1836, then to St. Hyacinthe when it was created on June 8, 1852.
The Church
The project for the construction of a church dates to 1842 when the parish priest (1840-1866), Fr Joseph Crevier (1786-1869) noted that it was necessary to build side aisles to the small chapel to accommodate all the parishioners. In September 1846, nearly 200 parishioners sent a request to Jean-Charles Prince (1804-1860), coadjutor bishop (1845-1852) of Montréal, for the construction of a stone church. The project was approved, and the contracts were awarded on February 22, 1850 to Onésime Généreux, architect and master builder, as well as to Olivier Morin. The dimensions of the church were 150 feet (45.2 meters) by 60 feet (18.3 meters) and 32 feet (9.8 meters) above the foundation. The sacristy must also be a stone building.
Construction work began in 1850, and when it ended in 1853, a second contract was awarded to complete the interior of the church and the sacristy. The church, opened for worship on September 30, 1854, and blessed by parish priest Crevier, was completed in 1857. The building has the shape of a Latin cross with a protruding chancel and a semicircular apse. The exterior walls of the church are made of stone while the interior walls are covered in plaster. The vault is made of wood. Shortly after, the old chapel was demolished.
In 1832, the parish purchased a second-hand bell which served until 1853 before being donated to the village school and later sent to St. Cécile-de-Milton. On January 11, 1852, the parishioners decided to buy a new bell. Fr Crevier donated two smaller bells to form a carillon. The purchase cost ($1,127) was covered by offerings from parishioners. The three bells were cast by the Paccard firm, of Annecy-le-Vieux in Haute Savoie (France).
In 1910, based on plans prepared by architect Casimir Saint-Jean (1864-1918), by contractor Onésime Généreux, the church received various modifications which completely changed the look of the church both on the outside and inside. The building was enlarged, and two new spires were built. Inside, the lateral galleries were removed while pews and several statues were added. The new church was blessed on September 30, 1854. The look of the church has practically not changed since 1911, except that following the liturgical modifications brought about by the Second Vatican Council, major transformations were carried out between 1964 and 1971. Thus, the interior walls and the vault were repainted, the light fixtures were replaced while the main altar was replaced and almost all the statues were removed. Other work was carried out from 1996 to 1998.
On November 1, 2019, a violent gust of wind knocked down one of the two spires (the one that did not house bells). As for the other spire, already 110 years old, it was weakened by these winds and had to be removed as a safety precaution in October 2020. At the same time, due to the exorbitant estimated costs, it was decided that the spire torn off by the winds would not be rebuilt. The selected option was the construction of a single lower and wider spire to properly protect the bells. Their return was celebrated on November 17, 2023.
The Organ
A first instrument, manufactured by Casavant Frères, was installed in 1886. It was a 15-stop over two manuals and pedal mechanical action organ: Opus 13. The instrument was rebuilt in 1924 as Opus 1060. The action was then electrified and the number of stops was increased to 26.
Grand-Orgue |
Récit |
|||
|---|---|---|---|---|
| Montre | 16' | Bourdon | 16' | |
| Montre | 8' | Principal | 8' | |
| Mélodie | 8' | Bourdon | 8' | |
| Dulciane | 8' | Viole de gambe | 8' | |
| Prestant | 4' | Flûte harmonique | 4' | |
| Flûte harmonique | 4' | Violina | 4' | |
| Doublette | 2' | Octavin | 2' | |
| Mixture | III | Cornet | III | |
| Trompette | 8' | Trompette | 8' | |
| Hautbois | 8' | |||
| Voix humaine | 8' | |||
| Tremolo | ||||
Pédale |
|
|---|---|
| Flûte ouverte | 16' | Bourdon | 16' |
| Bourdon | 8' |
| Flûte | 8' |
| Bombarde | 16' |